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13.novembre.201713.11.2017 // Les Crises

Affaire Ramadan : la croisade des imbéciles, par François Bonnet

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Ok, alors tu fais une conférence avec un type, 5 ans plus tard on apprend que ce serait un violeur, tu es donc accusé d’être complice… #Logique

Source : Mediapart, François Bonnet, 06-11-2017

Voilà Mediapart et quelques autres précipités sur le bûcher au nom d’une «complicité» supposée avec l’intellectuel musulman Tariq Ramadan. Pire même, peut-être aurions-nous délibérément ignoré les actes d’un homme aujourd’hui accusé de viols et d’agressions sexuelles. Cette campagne ignominieuse à la Donald Trump, emmenée par Manuel Valls, porte un projet politique où se rejoignent une partie d’une gauche en ruines et la droite identitaire.

Edgar Morin, l’un des plus grands intellectuels français, serait donc le complice d’un criminel sexuel. Son tort ? Avoir publié en 2014 et début octobre 2017 deux livres de dialogue (nous avons rendu compte du deuxième ici) avec l’intellectuel musulman Tariq Ramadan, depuis accusé de viols et d’agressions sexuelles. Mesure-t-on l’inanité comme l’abjection d’un tel amalgame ? C’est pourtant ce que Mediapart, son président Edwy Plenel, d’autres médias (Les Inrockuptibles, le Bondy Blog), journalistes (Frédéric Taddéi) et intellectuels (Pascal Boniface) doivent subir depuis plusieurs jours.

Nous voilà la cible d’une campagne nauséabonde où se retrouvent la « fachosphère », quelques journalistes chroniqueurs et éditocrates, des responsables politiques d’une partie de la gauche socialiste en ruines et de l’extrême droite. Tout ce joli monde est emmené par Manuel Valls, qui s’est livré dimanche 5 novembre à d’indignes déclarations. Nous ne nous y trompons pas : au-delà d’une campagne imbécile et diffamatoire qui vise à nous faire les complices de toujours d’un présumé criminel sexuel, c’est bien un projet politique qui tente de se remettre en selle.

Sous couvert de défense de la laïcité, de lutte contre le terrorisme et aujourd’hui de défense des femmes, les croisés de la discrimination, de la stigmatisation des musulmans, les enragés de la réaction relancent leur chasse aux sorcières. Donald Trump a franchi l’Atlantique. Sur son modèle, voici les incendiaires qui chassent en meute, avec leurs journalistes à la Fox News, leurs amalgames, leurs « fake news », leurs tweets injurieux.

Et au moment où les dispositions de l’état d’urgence entrent dans la loi ordinaire (lire notre article ici), ces nouveaux maccarthystes, qui ont troqué l’anticommunisme contre l’islamophobie, veulent créer un nouveau délit. Un délit d’opinion, celui de « complicité » intellectuelle, selon Manuel Valls. Celui d’être des complices ou « idiots utiles du ramadanisme », selon Renaud Dély, directeur de la rédaction de Marianne, qui a fait de la vulgarité anti-musulmane son fonds de commerce.

Voici, en première réponse, les déclarations d’Edwy Plenel, invité de BFM dimanche 5 novembre :

Reprenons. Tariq Ramadan est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle, la première déposée le 20 octobre, la deuxième enregistrée le 27 octobre. Sur la base de la première plainte, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire des chefs de « viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort », et il examine la deuxième. Depuis ces dates, d’autres témoignages de femmes ont fait état de violences similaires.Enfin, le 5 novembre, dans une enquête de La Tribune de Genève (lire ici et ), quatre femmes racontent anonymement avoir été harcelées et, pour certaines, avoir eu des relations sexuelles avec Tariq Ramadan, alors qu’elles étaient mineures et que ce dernier était leur enseignant à Genève. La défense de Tariq Ramadan n’est pas seulement pathétique, elle est immonde, dans la dénonciation d’un complot politique, un « complot sioniste », selon beaucoup de ses supporteurs, qui laissent libre cours à leur logorrhée antisémite.

Mediapart a rendu compte et informé ces lecteurs de ce scandale Ramadan, du dépôt des plaintes (lire notre article ici) et de l’accumulation de témoignages. Nous poursuivons notre enquête sur ces faits présumés, avec nos règles de travail (ici expliquées par Lénaïg Bredoux) et les obstacles classiques que nous rencontrons dans ce type de recherche : la protection des sources ; la difficulté des femmes de témoigner ; la nécessité de croiser les témoignages recueillis et d’en vérifier la véracité. Enfin, cette affaire Ramadan s’inscrit dans une couverture plus large que nous consacrons au séisme provoqué par le scandale Weinstein. Voilà notre dossier complet : DSK, Baupin, Weinstein. La fin du silence ?

Au cœur des engagements éditoriaux de Mediapart se trouve précisément cette volonté d’installer au centre du débat public la question des violences faites aux femmes, du sexisme ordinaire, des discriminations permanentes.

Nous l’avions fait lors de l’affaire Strauss-Kahn, en 2011, non sans provoquer quelques remarques courroucées de politiques et d’éditocrates (les mêmes qui s’indignent aujourd’hui de notre « complicité » !) dénonçant cette soudaine « tyrannie de la transparence ». C’était en mai 2011 et un certain Manuel Valls estimait alors que les images de DSK, inculpé pour tentative de viol, sortant menotté du commissariat de Harlem à New York étaient d’« une cruauté insoutenable », tandis que Jean-Christophe Cambadélis, autre fidèle strauss-kahnien, protestait contre « cette humiliation planétaire ».

Le même Manuel Valls, devenu premier ministre, ne s’est pas plus ému du sort des femmes lorsque Mediapart et France Inter ont révélé en mai 2016 plusieurs témoignages sur des faits pouvant être qualifiés d’agression et de harcèlement sexuels impliquant le député écologiste Denis Baupin. Il n’a pas eu un mot lorsque trois femmes ont déposé plainte contre le parlementaire (notre dossier sur l’affaire Baupin est ici). Et il n’a pas plus réagi quand il a été révélé qu’un de ses ministres, Jean-Michel Baylet, avait fait en 2002 l’objet d’une plainte pour violences de la part de son ancienne collaboratrice parlementaire (lire l’enquête de Buzzfeed et notre article est ici).

Notre récente enquête sur le sexisme et les harcèlements commis par le député Jean Lassalle n’a pas davantage provoqué l’indignation ou au moins l’inquiétude de nos croisés d’aujourd’hui. Est-ce parce qu’il s’agit de cette « gauloiserie » si française qu’elle en deviendrait tolérable, même si ce quotidien de sexisme et de harcèlement est le quotidien des femmes ? De même, le Machoscope, que nous publions depuis 2012 et qui tient la chronique ordinaire du sexisme en politique, n’a jamais ému ni même intéressé nos belles âmes d’un jour.

Le camp de la nouvelle Inquisition

Depuis 2003 au moins, année où Tariq Ramadan est sans doute au faîte de son influence, une partie de la gauche alliée à la droite et à l’extrême droite mène une guerre sans merci à l’intellectuel musulman. Le principe est assez simple : exercer une censure préalable. Ne pas voir, ne pas lire, ne pas débattre et disqualifier tout propos public de cette personnalité comme étant le fruit d’un double langage systématisé, d’habiletés rhétoriques visant à dissimuler l’essentiel : un islam politique radical, faisant tout à la fois le lit du terrorisme, du salafisme, des Frères musulmans…

Pour avoir croisé deux fois Tariq Ramadan et s’être retrouvé à débattre avec lui à l’occasion d’une invitation lancée en 2015 par une association musulmane, voici Edwy Plenel et Mediapart avec lui accusés d’être les « idiots utiles des barbus intégristes », les nouveaux fourriers d’un agenda islamiste. Nous voilà « islamo-gauchistes », ce concept creux brandi par Caroline Fourest, le journaliste Renaud Dély (Marianne), Pascal Bruckner, Élisabeth Lévy, Alain Finkielkraut, Manuel Valls, encore lui, et les reliquats perdus d’un PS effondré réfugiés dans Le Printemps républicain (Laurent Bouvet, Gilles Clavreul), un mouvement identitaire avançant masqué derrière l’étendard de la laïcité.

Il est vrai qu’aux excommunications édictées au nom de la République pour faire taire une voix qui dérange, nous préférons connaître, interroger, débattre, enquêter, bref faire notre métier de journaliste. Surtout quand il s’agit de Tariq Ramadan, dont l’influence intellectuelle a été importante auprès de musulmans en recherche de nouvelles façons de pratiquer leur religion. C’est ainsi que nous avons publié en avril 2016 une très longue enquête sur Tariq Ramadan, réalisée par Mathieu Magnaudeix. En voici les cinq volets :

Cette enquête démontait la machinerie idéologique Ramadan, son relatif isolement, le départ de nombreux de ses proches, ses liens avec le Qatar, sa perte d’influence. L’intellectuel en fut si mécontent qu’il se répandit en vidéos « droit de réponse » pour faire connaître ses critiques, dénonçant notamment de soi-disant « nombreux poncifs connus ». Tout cela, nos croisés d’aujourd’hui veulent l’oublier pour construire un nouvel amalgame : si vous avez enquêté, vous avez appris les délits et crimes de l’intéressé (pourtant présumé innocent jusqu’à ce jour) et vous les avez tus ! L’argument, grotesque, est même développé sur le site de droite Atlantico par le chroniqueur de petites opportunités, Hugues Serraf.

N’aurait-il pas plutôt dû interroger Caroline Fourest, qui explique sur son blog avoir été informée par quatre femmes dès 2009 et raconte dans Marianne qu’une « demande de conseil religieux » avec Tariq Ramadan se transformait « quasi systématiquement en relation sexuelle compulsive, parfois consentie, souvent violente et très humiliante, avant de finir en menaces » ? En possession de telles « informations », que n’a-t-elle enquêté, alerté ?

Que dire également de Bernard Godard, expert réputé de l’islam et attaché au ministère de l’intérieur jusqu’en 2014, qui explique à L’Obs que Tariq Ramadan « avait beaucoup de maîtresses, qu’il consultait des sites, que des filles étaient amenées à l’hôtel à la fin de ses conférences, qu’il en invitait à se déshabiller, que certaines résistaient et qu’il pouvait devenir violent et agressif, ça oui. Mais [il n’a] jamais entendu parler de viols. [Il en est] abasourdi ». Violences et agressions : mais pourquoi le fonctionnaire n’a-t-il pas usé de l’article 40 pour saisir le parquet de faits possiblement délictueux, comme la loi l’y oblige ?

La défense des femmes et des victimes importe peu à nos diffamateurs. Des présumés délits et crimes sexuels de l’intellectuel, il s’agit de faire une machine politique réveillant l’hystérie anti-musulmane, disqualifiant toute pensée se revendiquant comme différente, interdisant tout travail d’information équilibré à ce sujet. Le journaliste Claude Askolovitch, qui utilisa un temps le terme « islamo-gauchiste » en l’argumentant, explique désormais combien il veut se tenir à distance de « l’espèce de chasse aux sorcières stigmatisante à laquelle on assiste aujourd’hui, cette islamophobie d’une bourgeoisie de gauche qui fait chorus à la droite identitaire ».

Éliminé politiquement lors des élections présidentielle et législatives, ce camp de la nouvelle Inquisition cherchait ces dernières semaines à se réinstaller au centre du débat public. Manuel Valls, des socialistes ayant perdu la tête, une droite pour partie revigorée par Wauquiez et une extrême droite fracturée veulent raviver le feu identitaire. L’affaire Ramadan peut leur en donner l’occasion, tant le pouvoir se tait désormais. Emmanuel Macron candidat avait su marginaliser ces débats. Macron président n’a plus un mot à destination des musulmans de France. Tout est ainsi en place pour une nouvelle contagion des haines et des discriminations.

Source : Mediapart, François Bonnet, 06-11-2017


À propos de la une de «Charlie Hebdo»

Source : Mediapart, SDJ, 07-11-2017

La liberté de la presse et la liberté d’expression par les caricatures ne sont pas négociables. Cette liberté nous engage, journalistes et caricaturistes. Elle ne nous donne pas licence pour désinformer et calomnier.

La rédaction de Charlie Hebdo reçoit de nouveaux messages de haine et des menaces de mort depuis la parution, en couverture de son numéro du 1er novembre 2017, d’une caricature de Tariq Ramadan. Ces menaces et ces messages de haine à l’encontre de n’importe quel journal sont inacceptables. Elles sont insupportables concernant un hebdomadaire dont une partie de la rédaction a été assassinée par des tueurs prétendant agir par vengeance contre la parution de caricatures de Mahomet. La rédaction et toute l’équipe de Mediapart affirment leur soutien sans faille et renouvellent leur solidarité à l’égard de l’équipe de Charlie Hebdo.

La liberté de la presse et la liberté d’expression par les caricatures ne sont pas négociables. C’est le cœur de notre démocratie. Tout doit avoir le droit de se dire, de s’écrire et de se représenter, dans le respect de la dignité des personnes concernées. Cette liberté nous engage, journalistes et caricaturistes. Elle ne nous donne pas licence pour désinformer et calomnier.

Derrière la une satirique publiée par Charlie Hebdo ce mercredi 8 novembre, il y a une accusation contre Mediapart et, plus personnellement, contre son directeur de publication, Edwy Plenel : celle d’avoir couvert des viols. C’est une caricature. Charlie Hebdo a le droit de la publier. Mais ce qu’elle affirme est faux et infamant. Mediapart a longuement enquêté sur Ramadan, et publié une série d’articles à son sujet en avril 2016. Lors de ce travail au long cours, la rédaction n’a jamais eu connaissance de la moindre accusation de harcèlement, d’agression sexuelle, ni de viol. Si cela avait été le cas, nous aurions bien sûr enquêté à leur sujet.

Nos enquêtes ne tombent pas du ciel. Elles partent toujours de témoignages ou de documents que nous jugeons suffisamment sérieux pour être crédibles. Nous n’avions pas ces éléments en notre possession l’année dernière. C’est aussi simple que cela. Aujourd’hui nous traitons éditorialement les accusations portées à l’encontre de Tariq Ramadan et menons notre propre enquête à son sujet.

Il serait dramatique pour les femmes et les hommes victimes de violences sexuelles que la libération de la parole sur ce qu’elles et ils endurent se transforme en simple « affaire Ramadan ». Il serait ridicule qu’elle devienne une « affaire Mediapart ». La lutte contre les violences sexistes, machistes et sexuelles vaut mieux que les règlements de comptes entre journaux séparés par des désaccords éditoriaux.

Source : Mediapart, SDJ, 07-11-2017


Défense de Mediapart et d’Edwy Plenel

« Il semble bien que nous soyons confrontés ici à une campagne politique qui, loin de défendre la cause des femmes, la manipule pour imposer à notre pays un agenda délétère, fait de haine et de peur », écrivent plus 130 personnalités signataires de ce texte en réponse à la Une de Charlie Hebdo.

Tout doit avoir le droit de se dire, de s’écrire et de se représenter, et cela doit être dit et répété, particulièrement pour Charlie Hebdo.

Nous avons aussi le droit d’écrire que la Une de Charlie de cette semaine est diffamatoire, et haineuse.

Elle relaie une campagne de délation, dont « l’argumentaire » défie la logique, la justice, et la morale. Il y a quelques années, on a reproché à Mediapart d’avoir publié les informations au sujet de Cahuzac lorsqu’il en avait les preuves, aujourd’hui on (parfois le « on » est le même) lui reproche de ne pas avoir publié ce qu’il ne savait pas.

Edwy Plenel et Mediapart se sont exprimés, preuves et vidéos à l’appui, sur leurs « relations » avec Tariq Ramadan. Cela n’empêche pas la délation de se développer, en utilisant, entre autres, des photo-montages truqués, et des affirmations non vérifiées.

Mediapart est l’un des rares grands moyens d’information français à avoir publié une enquête fouillée sur Tariq Ramadan, dans une série de cinq longs articles. Les délateurs, tout en affirmant que eux « savaient » (mais quoi ?), reprochent aujourd’hui à Mediapart de ne pas avoir publié des informations dont les faits sont apparus il y a quelques jours. Comme l’écrit Mathieu Magnaudeix, le journaliste qui a mené l’enquête sur Ramadan pour Mediapart : « la question intéressante dans tout ça, la vraie question journalistique, […] c’est pourquoi il a fallu autant de temps, et Weinstein, pour que ces témoignages atroces soient connus. Pourquoi ces femmes ne voulaient pas témoigner. Amener des victimes de violences sexuelles à la parole, c’est le vrai enjeu pour les journalistes. »

Nous défendons et respectons l’attitude conforme à l’éthique qui est, et a été, celle de Mediapart dans le cadre de cette enquête comme dans les autres, et notamment pour celles menées sur les sujets de harcèlements sexuels.

Il semble bien que nous soyons confrontés ici à une campagne politique qui, loin de défendre la cause des femmes, la manipule pour imposer à notre pays un agenda délétère, fait de haine et de peur. Cette campagne s’attaque au journal qui, depuis bientôt dix ans, combat avec constance cette politique de la peur, défendant les causes communes de l’égalité contre toutes les discriminations, qu’elles visent les femmes, les LGBT, les musulmans, les noirs, les juifs, les victimes du racisme et de la xénophobie, les migrants et les réfugiés, etc.

Nous défendons et respectons toute attitude qui mène à la fraternité plutôt qu’à l’affrontement, au rassemblement plutôt qu’à l’exclusion, au respect plutôt qu’à la chasse en meute.

La campagne inique menée contre Mediapart et sa rédaction est dangereuse : elle vise le symbole d’une presse libre, indépendante des pouvoirs quels qu’ils soient, au service du droit de savoir des citoyennes et des citoyens.

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Commentaire recommandé

basile // 13.11.2017 à 05h52

on se marre !

Les mainstreams qui usent à longueur d’année de leur force de diffusion, qui érigent en modèle leur bien-pensance irréprochable, étiquetant et tuant médiatiquement leurs ennemis, désignant à travers la planète les bons et les méchants…se bouffent entre eux.

60 réactions et commentaires

  • Dubreuil // 13.11.2017 à 05h49

    là j’aime bien médiapart.

    En quoi un propos plus long serait il plus construit ?

      +1

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    • Dominique // 13.11.2017 à 18h16

      En quoi un propos plus long serait il plus construit ?

      Il t’aurait permis par exemple d’expliciter ce qui te plait dans ce billet de Médiapart, et qu’est ce qui te plait moins dans d’autres.

        +2

      Alerter
  • basile // 13.11.2017 à 05h52

    on se marre !

    Les mainstreams qui usent à longueur d’année de leur force de diffusion, qui érigent en modèle leur bien-pensance irréprochable, étiquetant et tuant médiatiquement leurs ennemis, désignant à travers la planète les bons et les méchants…se bouffent entre eux.

      +67

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    • Emma // 13.11.2017 à 09h45

      ☺☺☺☺☺
      Surtout venant de Bonnet qui a l’habitude de distribuer les bons et les mauvais points, n’hésitant pas à excommunier ceux qui osent ne pas être sur sa ligne pro atlantiste….. comique en effet….

        +41

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  • Barbier // 13.11.2017 à 06h02

    Fichtre, diantre, le beau débat que nous avons là. Mais le constat est qu’il faut laisser aller , c’est une valse. A combien de temps, ben çà dépend. En tout cas, c’est superfétatoirement, indubitablement, prestement, yingyiangesque.

      +5

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  • DUGUESCLIN // 13.11.2017 à 06h32

    Si tel dictateur aime les carottes rappées, si vous-même les aimez et les consommez, cela prouvera que vous êtes adeptes de l’idéologie de ce dictateur.
    Voilà les raccourcis qui permettent de classifier la population ou la culpabiliser.
    Quand au mot « identitaire » utilisé à tort et à travers est, lui aussi, un raccourci utilisé comme une arme culpabilisante et accusatoire. L’être humain est grégaire il ne peut vivre sans les membres de son groupe, familial, social, national, dans lequel il a une identité, un nom et une reconnaissance.
    Quand aux « scandales », mis en exergue régulièrement, ils sont utilisés pour détourner les opinions des sujets graves de notre avenir tout en se débarrassant, selon les besoins, des gêneurs. Il y en a en réserve dans les placards.

    Quand à Tariq Ramadan, s’il y a des plaintes il y aura des enquêtes. En attendant, que les amoureux du scandale de la politique politicienne de groupuscules idéologisés se taisent pour laisser la place à de vraies enquêtes.

      +42

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  • Catalina // 13.11.2017 à 06h41

    dans ce cas, valls est complice de DSK : https://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-discrete-rencontre-de-valls-et-dsk_1113092.html

    Il n’est pas très bien placé pour la ramener….

      +27

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  • DUGUESCLIN // 13.11.2017 à 06h42

    Je ne suis abonné ni à Médiapart ni à Charlie Hebdo. Et je suis indifférent aux visions personnelles de Caroline Fourest qu’elle voudrait généraliser.

      +27

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  • Catalina // 13.11.2017 à 06h48

    je ne veux en aucun cas défendre Ramadan, mais ces histoires de viols m’ont fait penser à ça : tout le monde sait que Assange a été soupçonné de viol mais combien savent qu’au final, les accusations portées contre lui n’ont jamais été établies ?

    http://www.france24.com/fr/20170519-wikileaks-suede-classe-suite-enquete-viol-julian-assange-cablegate
    On dirait bien qu’à travers Ramadan, c’est bien en effet, la libre expression qui est visée. tout comme elle l’a été avec Assange !
    mais là; la perversité va plus loin, vu l’ambiance en France, se servir d’un musulman comme bouc émissaire est honteux !!! je me demande combien de temps les anti-libre-expression ont travaillé là-dessus afin que ça soit plié.

      +29

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    • Thanos // 13.11.2017 à 22h17

      Comparer Assange a Ramadan n’a aucun sens, d’autant plus avec la notion de liberté d’expression comme étalon. D’un coté un journaliste / whistleblower de l’autre un prédicateur qui notamment appelé à un moratoire sur la charia, à un truc ambiguë sur la reconnaissance de l’excision comme spécificité culturelle, qui explique dans son livre « Les Musulmans dans la laïcité »que l’histoire, la biologie et la philosophie « peuvent contenir des enseignements qui ne sont pas en accord avec les principes de l’islam ». Qu’il ment sur son statut universitaire à l’Université de Fribourg ou il n’est pas enseignant (et n’a jms été) mais bénévole pour des exposés sur l’islam. Etc… Bref Ramadan qui propose la lapidation pour adultère aurait déjà été condamné sous la charia (+de 5 témoignage concordants) n’est peut être tt simplement qu’un ambitieux près a tout pour assouvir sa volonté égocentrique comme bcp d’autres. Lui, son fond de commerce c’est l’islam ce qui ne l’empêche pas de n’être qu’un homme, pas meilleurs que les autres…

        +14

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      • V_Parlier // 13.11.2017 à 22h43

        De plus, à moins que j’ai manqué quelque chose, il n’y a pas eu tant de plaintes contre Assange (une seule et classée sans suites, si je ne me trompe pas) et les poursuites contre lui avaient été activées juste au bon moment, comme par hasard. Tandis qu’avec l’autre ça commence à faire pas mal de supposées fausses plaintes!

          +5

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      • Josephine // 14.11.2017 à 15h41

        Ah bon? «  les hommes » sont tous accusés de violences sexuelles?

          +1

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        • Fritz // 14.11.2017 à 16h10

          Ça en prend le chemin… « les hommes » sont coupables par définition, si bien que dans les manuels de collège, on ne parle plus des hommes préhistoriques, mais des « premiers humains ». En attendant, je présume, la « Déclaration des droits de l’humain et d·u·e la citoyen·ne ».

            +1

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          • Vjan // 14.11.2017 à 20h32

            Si le terme « premiers humains » a été préféré à celui de « premiers hommes », c’est que, dans ces premiers humains, il y avait des femmes aussi. L’humain désigne le genre, l’homme désigne le sexe.
            Pas lieu donc d’y voir une quelconque culpabilité mais une volonté de clarté et de rigueur.

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            • R.C. // 15.11.2017 à 21h11

              Erreur ! En français, « homme » désigne également le genre humain, en particulier lorsqu’il a une majuscule en initiale.
              Tout comme on dit d’un cavalier qu’il monte à « cheval » sans se soucier de savoir s’il a enfouché un mâle ou une femelle !

              On pourrait multiplier les exemples de cette spécificité grammaticale française.
              Il faudrait éviter de réagir comme si le français était l’anglais.

              En outre, les droits des femmes se défendent sur d’autres terrains que sur cette futile apparence linguistique qui permet de ne pas traiter en profondeur les véritables injustices (dont beaucoup d’hommes sont également victimes…).

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            • Narm // 16.11.2017 à 18h38

              c’est tout un problème, une généralisation de la discrimination, tout comme la discrimination positive.

                +0

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  • Dubreuil // 13.11.2017 à 07h23

    euh concernant assange, il était accusé d’avoir, après un rapport consenti eu la meme nuit, avec la meme fille, un rapport non protégé non consenti. Une plainte.

    Ramadan on parle de viols, des attouchements sur mineurs et beaucoup de cas.

    Après on verra la justice tranchera mais disons que le faisceau d’indices semble plus gros.

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    • Alméras jean // 13.11.2017 à 12h41

      C’est quoi un rapport non consenti.
      Je pensais, naïvement sans doute, que c’était précisément ce qui caractérisait un VIOL !
      Peux-tu expliquer ce qu’est pour toi un rapport NON CONSENTI ?

        +3

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      • Haricophile // 13.11.2017 à 15h08

        Un rapport avec capote et un rapport sans, en admettant que tout ça ne soit pas un montage de la CIA, je n’ai pas trop d’avis là dessus mais reste méfiant, ça ne serait certainement pas une première, et vu les moyens considérables et disproportionnés de la CIA pour coincer Assange…

        En tout cas, la notion de non-consenti semble considérablement plus restrictive là bas que chez nous.

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        • Alméras jean // 13.11.2017 à 20h07

          Je ne vois pas le lien avec l’usage ou non d’une capote.

          Quand on ne consent pas c’est qu’on dit NON au rapport sexuel avec ou sans capote !

          Et celui qui ne tient pas compte du non consentement commet un viol qu’il mette ou pas une capote.

          Je ne me prononce pas sur Assange mais sur un rapport sexuel non consenti.

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          • Narm // 16.11.2017 à 19h08

            le détail du non consentement est là :
            http://www.slate.fr/story/31949/les-femmes-accusant-julian-assange-meritent-detre-prises-au-serieux

            et un point de vue non gauchiste ici : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/assange-poursuivi-pour-sexe-par-surprise_943487.html

             »La première, appelée « femme A » par les policiers, une organisatrice de l’évènement, propose à Julian Assange de l’héberger. Un soir, « ils ont des relations sexuelles, mais il y a un problème avec le préservatif, qui craque », raconte un policier. La plaignante pense qu’Assange a fait cela délibéremment, mais l’intéressé répond que c’est un incident. La femme aurait souhaité interrompre leurs ébats, mais Assange aurait refusé.

            Le lendemain, celui-ci a fait la connaissance d’une autre jeune femme âgée de 20 ans, la « femme B ». Elle est fascinée par l’Australien et réussit à faire partie du personnel d’accueil du séminaire pour retenir son attention. Elle parvient à l’approcher lors d’un dîner. Les deux amants quittent ce repas prématurément, se rendant au cinéma où, selon les dires de la jeune femme, ils « vont bien au-delà des baisers et des caresses ». Ils se revoient ensuite,

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      • SanKuKai // 13.11.2017 à 17h39

        Soyons précis, concernant Assange, Il était poursuivi pour « Sexe par surprise ». Un chef d’accusation qui n’existe qu’en Suéde. Le rapport était consenti mais c’est la non utilisation du préservatif qui ne l’était pas.
        En Suéde, il était passible d’une amende de 536 euros. Or il est enfermé á l’ambassade Equatorienne depuis plus de 5 ans.
        http://www.slate.fr/lien/31169/julian-assange-viol

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        • Astrolabe // 13.11.2017 à 21h04

          « Sexe par surprise » avec qqn avec qui on est dans le même plumard depuis des heures ? Même chose avec « non consenti » à poil dans le même plume depuis la moitié de la nuit ? Bizarre, bizarre… Bon, 536 euros, il fallait le dire avant …. Il n’y aurait pas eu de contestation… Un reçu, monsieur…???

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  • Perret // 13.11.2017 à 07h53

    Curieux article où il n’est parlé à aucun moment des Frères Musulmans. Que Ramadan soit ou non un violeur, il appartiendra à la justice de le dire et il est présumé innocent pour le moment même si la vague d »hypocrisie puritaine submerge actuellement le bons sens.

    La vraie question, me semble-t-il, et il apparaît à la lecture de cet article que c’est même un tabou, c’est celle de la collusion entre une grande partie de la classe dirigeante française et les Frères Musulmans, dont Tarik Ramadan est l’un des représentants les plus en vue et dont le père, Saad, a été l’un des fondateurs et le négociateur des accords avec la CIA, au milieux des années 55, qui font de cette organisation, considérée par beaucoup de musulman comme terroriste, un allié permanent des intérêts américains depuis plus de 60 ans.
    Il est urgent de lire Ian Johnson, Une mosquée à Munich. Les Nazis, la CIA et la montée des Frères Musulmans en Occident, Paris, Lattès, 2011 et ce serait bien qu’Olivier analyse ce livre et donne son avis.

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  • Kilsan Aïtous // 13.11.2017 à 08h09

    « Donald Trump a franchi l’Atlantique. Sur son modèle, voici les incendiaires qui chassent en meute,  »

    Je ne comprends pas le parallèle fait avec Trump dans le 1er texte. Il me semble que c’est le contraire non ? C’est Trump qui subit des accusations non fondées de russiagate pour le faire déguerpir et délégitimer son élection.

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    • Haricophile // 13.11.2017 à 15h30

      Le fait qu’il soit victime ne signifie pas qu’il ne soit pas aussi coupable. Être une victime n’est pas un motif de sainteté même chez les catholiques.

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      • Kilsan Aïtous // 14.11.2017 à 07h44

        Oui, mais là il parle de « meute », et la meute, c’était bien celle menée par Hillary et ses sponsors, les Soros et autres oligarques soudoyeurs de foules.

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  • max // 13.11.2017 à 08h19

    Je ne m’attendais pas à ce que le forum entre dans ce débat, surtout de cette manière.
    De Polanski, DSK a Tarik Ramadan, en passant par ce qui secoue Hollywood, l’omerta doit cesser.
    Des catégories/castes, donneuses de leçons ayant établi de véritables pouvoirs dynastiques se croient au dessus de lois du commun des mortels.
    En France ces affaires n’auraient jamais été mises sur le devant de la scène.
    Je me souviens comment DSK a été défendu bec et ongles par une bonne partie du PS, alors que beaucoup savaient.
    Joxe en France vient d’être accusé d’un comportement inadmissible, heureusement pour lui il est en France.
    Polanski, chaque semaine, ou presque amène sa révélation sordide de son comportement sexuel.
    Idem pour Tarik Ramadan l’iman caméléon.

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  • Lyonnais // 13.11.2017 à 09h48

    Les abonnements à Médiapart seraient -ils en baisse que l’on crie au scandale pour une caricature ?
    Plenel a atteint les sommets du ridicule en osant comparer la une de Charlie à… l’Affiche Rouge. Je ne pensais pas trouver sur « Les Crises  » un tel développement sur cette affaire insignifiante !
    Au fait vous êtes au courant du déchaînement de haine et d’antisémitisme accompagné de menaces de mort sur les deux femmes qui ont porté plainte contre TR ?
    Les accusations portées contre ce dernier correspondent tout à fait aux agissements de ces pères-la-pudeur de toutes les religions. Il semble qu’il est également sévi en Suisse et que ses diplômes soient plus au moins réels..

    A lire en complément :

    https://blogs.mediapart.fr/roger-evano/blog/091117/reponse-edgar-morin

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    • Seraphim // 13.11.2017 à 11h34

      Bof, tout cela est tempête dans un verre d’eau. Des médias condamnés, non par le tribunal correctionnel, mais par le destin; des « intellectuels » qui ne sont que des sophistes. Tout cet emportement, ces indignations internet, dans un sens ou dans l’autre, c’est soit une grande vanité, soit un grand aveuglement. Pendant ce temps-là, des charniers de milliers d’hommes, musulmans et chrétiens, sont découverts en Syrie (oui, oui, pas seulement en Irak cf. presse mainstream), tués par les armes que Valls et ses collègues ont fourni à leurs alter ego chez les Frères Musulmans…Là il n’y a plus de droit des femmes, plus de droit tout court. C’est cela la vraie honte à dénoncer, pas les conférences en commun…

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    • Les-crises // 13.11.2017 à 12h32

      « Au fait vous êtes au courant du déchaînement de haine et d’antisémitisme accompagné de menaces de mort sur les deux femmes qui ont porté plainte contre TR ? »

      Oui, c’ets dans tous les journaux, et je condamne ces déchainements fermement. Mai ce n’est pas le sujet ici.

        +10

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      • Lyonnais // 13.11.2017 à 19h49

        Médiapart et d’autres ont vraiment cherché à savoir qui était Tariq Ramadan en dehors de sa vie privée évidemment. Il semble bien que non :

        https://mondafrique.com/la-face-cachee-de-tariq-ramadan/

        Alors que Plénel assume et arrête de jouer au martyr et surtout au grand sage défenseur de toutes les libertés ! Pour ceux qui ne connaissent pas le personnage, lisez « La face cachée du Monde » !
        J’espère ne pas être hors sujet cette fois.

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  • Philvar // 13.11.2017 à 09h59

    C’est bien mal connaître l’islam et la charia que d’affirmer que Ramadan est un violeur. La sourate 4 permet à tout un chacun de savoir que le viol ne peut exister sous la charia car elle replace les femmes et adolescentes (dès l’âge de 9 ans) dans un contexte de sous humain. Donc dans l’éducation et la tête de Ramadan il ne fait qu’appliquer le coran et d’user et abuser des femmes comme il l’entend. Tout le reste relève de la désinformation et de l’imaginaire démocratique.
    Regarder jusqu’au bout :
    https://www.youtube.com/watch?v=2COhWEZQM-I&feature=push-u&attr_tag=jxydMmg6dBPP2OAl-6

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    • commentaire // 13.11.2017 à 17h55

      Vous vous rendez compte que là c’est VOUS qui invoquez la charia pour juger de l’affaire Ramadan ? C’est cocasse.

      Si vous voulez vomir sur l’Islam sur la base des analyses d’Anny Cyrus et du Glazov Gang, grand bien vous fasse, je ne crois pas que ce soit le sujet ici et maintenant.

      Quel est le sujet des articles que nous commentons ? La séparation entre une personne et ses thèses. La posture publique d’intellectuel de T. Ramadan était celle d’un musulman respectant les lois de la République, y compris la laïcité. Vous pouvez l’accuser (ou le suspecter) de duplicité, il n’en reste pas moins que Plenel & cie, étaient dans le « monde des idées » lors de leurs entretiens avec ce type. Mais avec votre « clairvoyance » vous savez qu’il mentait et qu’il ne souhaitait qu’imposer la charia et le viol des enfants de 9 ans, car il est … musulman !

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    • Fritz // 13.11.2017 à 20h18

      Contre les Musulmans, toutes les insinuations sont permises.
      Il y a 75 ans, c’était contre les Juifs.
      Les deux faces de l’antisémitisme.

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      • christian gedeon // 14.11.2017 à 12h06

        Je ne me rappelle pas bien que les juifs aient décapité,brûlé,écrasé,violé femmes et enfants,détruit monuments et tombeaux de marabouts,fait sauter Palmyre et les bouddhas de bamyan,voilé de force les femmes,commis des attentats en France au fusil mitrailleur et égorgé des jeunes femmes et des prêtres…ou alors,j’ai un sacré trou de mémoire…ces comparaisons entre juifs et « musulmans  » (mais lesquels) sont juste insupportables…çà va bien comme çà,non?

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        • commentaire // 14.11.2017 à 12h50

          C’est le fait d’essentialiser une population en fonction de sa religion qui est insupportable en fait.

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        • Fritz // 14.11.2017 à 14h32

          @christian gedeon
          « ces comparaisons entre juifs et “musulmans ” (mais lesquels) sont juste insupportables » (admirez l’anglicisme au passage, « juste insupportables »).

          Ai-je dit ou insinué que les juifs ont commis toutes les horreurs que vous énumérez ?
          J’ai voulu réagir contre l’usage biaisé du terme antisémitisme, de plus en plus appliqué aux Arabes. Ce qui est un comble : comme si on accusait les Chinois d’anti-asiatisme.

          Que vous le vouliez ou non, et vous le savez aussi bien que moi, le judaïsme et l’islam sont deux religions monothéistes, reposant l’une et l’autre sur deux livres sacrés, l’un en hébreu, l’autre en arabe. Deux langues sémitiques.

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    • BOURDEAUX // 13.11.2017 à 21h06

      Ne mélangeons pas responsabilité individuelle et littérature théologique; cela pourrait vous amener à utiliser la seconde pour abolir la première. D’autant que le catholicisme a aussi ses prescriptions douteuses; n’est-ce pas à SAINT AUGUSTIN que l’on doit : « homme, tu es le maître, la femme est ton esclave. C’est Dieu qui l’a voulu. Oui vos femmes sont vos servantes et vous êtes les maîtres de vos femmes »

        +1

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      • christian gedeon // 14.11.2017 à 12h10

        Mon pote,çà fait bien longtemps que les prescriptions de Saint Augustin sont tombées dans l’oubli,n’est ce pas? Alors que celles de Mahomet ou revendiquées comme telles sont plus que jamais d’actualité,n’est ce pas? pardonnez,Les Crises,mais c’est quoi,ces conneries? Deviendriez vous un site bêtement anti chrétien? Ou de ce qui en reste,du christianisme?

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        • Fritz // 14.11.2017 à 15h19

          Les prescriptions d’Augustin, il faudrait déjà les comprendre, au lieu de les juger à l’aune de nos « valeurs » du XXIe siècle… Et non, @christian gedeon, tout le monde n’a pas oublié Augustin.

          « Tu nos fecisti ad te, Domine, et cor nostrum inquietum est, donec requiescat in te ».

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        • BOURDEAUX // 14.11.2017 à 16h05

          absolument pas. Je faisais juste remarquer que la théologie est une chose (et qu’on peut d’ailleurs aller y chercher tout et son contraire), et la responsabilité individuelle une autre. Je rappelais cette prescription de SAINT AUGUSTIN, justement pour signaler que si elle n’est pas suivie, c’est parce qu’il ne se trouve plus aucun catholique pour la suivre.

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          • Fritz // 14.11.2017 à 16h13

            Augustin n’est pas réservé aux seuls catholiques… Les orthodoxes et les protestants s’inspirent largement de sa doctrine de la grâce. Luther, en particulier.

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    • J // 15.11.2017 à 05h07

      Vous n’avez pas entendu parler des rapts et viols de femmes chrétiennes ou yézidies par les gens de Daesh ? Il n’y a pas plus strict applicateur de la Charia qu’eux. Et ils ont l’exemple du Prophète et des siens pour eux (c’est d’ailleurs essentiellement avec ça qu’on a fait la Charia).

        +1

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  • Albert // 13.11.2017 à 10h05

    Article un peu confus dans ses objectifs: le titre évoque Ramadan, pour surtout défoncer d’autres personnages. L’intention serait-elle de faire oublier Ramadan ? D’autant que l’argument de « la stigmatisation des musulmans » (dans l’article) ne passe pas. Pour reprendre la belle formule des musulmans en colère: pas en mon nom ! Critiquer Ramadan, ou le mettre en doute, ce n’est pas critiquer les musulmans. Dit autrement: les Musulmans et les Musulmanes n’ont pas besoin qu’on défende Ramadan (pour ses écrits, ses déclarations, voire ses agissements). Lui, c’est lui. Il n’est pas le représentant de qui que ce soit, sinon de lui même. L’auteur de l’article est un fin rhétoricien, et un habile démagogue, un peu comme Tarik Ramadan, il sait bien tourner les choses, les retourner, pour donner le tournis, pour provoquer l’ivresse et l’oubli de l’essentiel.

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    • J // 15.11.2017 à 05h18

      D’accord, sauf que Ramadan n’est pas « que lui-même ». Il est le représentant, la vitrine cool, rassurante, des Frères Musulmans, fondés en 1928 par son grand-père Hassan Al-Banna qu’il ne renie pas autant qu’on sache (Hassan Al-Banna a eu un lieutenant du nom de Saïd Ramadan tellement zélé, il en était tellement content, qu’il lui a donné sa fille en mariage). Les Frères Musulmans ont mis la main, à la régulière qui plus est, sur la Turquie, laquelle serre peu à peu la vis pour effacer un passage brutal par la laïcité. Ils se sont moins bien démerdés en Egypte, leur origine, mais ce n’est pas forcément fini.

        +1

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  • manuel // 13.11.2017 à 10h26

    Je constate avec amertume que certains commentateurs des Crises sont au même niveau que ceux des journaux mainstream, ils ne lisent pas les articles et viennent parler d’autre chose par exemple Albert pas lu le texte qui dénonce Ramadan et oublie le fond de l’affaire.
    Je ne parle même pas du délire d’Occitan

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    • Jacquesjacques // 13.11.2017 à 10h46

      Oui Manuel c’est déjà plus que désolant ces querelles charognardes…. et voilà que les participants à ces échanges s’étripent eux-mêmes, sans savoir, mais qui donc attise le feu ?

        +4

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  • Lysbeth Levy // 13.11.2017 à 10h58

    Personne n’est dupe que « l’affaire Ramadan » sert de strapontin pour une ultime tentative d’éliminer des voies dissidentes : http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/18/derive-identitaire-de-gauche-au-nom-de-la-laicite_4635340_3232.html Le clan « Fourest, Valls, Bouvet, Val  » qui instrumentalise « les affaires » ou Charlie Hebdo » profitent largement de mettre « out » des journalistes, médias osant encore être libres ou donnant la parole a tout le monde. Je n’ai pas de sympathie particulière en Edwy Plenel mais il le droit d’avoir son avis et son journal, tant qu’il y a des lecteurs ou acheteurs, de quel droit va t-on décider à leur place ?
    On nous impose « l’esprit Charlie » au risque de faire soigner ceux qui osent critiquer ce journal tendancieux : « il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas « charlie » selon Mme Nathalie De Saint-Criq ne pas l’oublier cette phrase .https://www.youtube.com/watch?v=5O6ngINKxTg.
    En somme un nouveau Goulag ?

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    • Genuflex // 13.11.2017 à 14h00

      Cette vidéo de N. De Saint-Criq est proprement hallucinante.
      Je ne l’oublierai pas. Mais au départ, comment se fait-il que ce soit passé devant Lucet sans réaction ! ? L’hystérie gagne du terrain…

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  • Nicolas // 13.11.2017 à 13h37

    Un aspect que je trouve particulièrement infect dans le système médiatique qu’on nous impose est qu’il met en opposition diverses personnes toutes aussi méprisables les unes que les autres (Ramadan, Fourest, Valls…) et essaie de nous faire gober que voilà le diapason de modes de pensée parmi lesquels ont doit choisir. Fourest ? Berk ! Valls ! Berk ! Ramadan ? Berk ! DSK ? Berk ! Sarkozy ? Berk ! Macron ? Berk !
    Qu’on donne vraiment la paroles aux Berruyer, Sapir, Candidat-à-la-présidentielle-dont-on-ne-doit-pas-écrire-le-nom, Franck Lepage, etc. Bref, à ceux qui ne prennent pas les gens pour des attardés mentaux dont il faut tirer profit.

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  • christian gedeon // 13.11.2017 à 15h04

    Pourquoi je ne suis pas étonné d’avoir été modéré? mais parce que je suis un « imbécile  » pardi…mais comment ne puis je pas comprendre que ce que j’ai écrit « n’est pas le sujet ici »? Ramadan n’est donc pas le sujet ici…le sujet,c’est Ramadan et ses thuriféraires comme défense de la liberté de penser…tous ceux qui ont lui ont passé la rhubarbe pendant qu’il leur passait le séné 1/ ne savaient rien 2/ même s’ils savaient « ce n’est pas le sujet ici ». OK,çà se défend,mal,mais çà se défend.

      +9

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  • Louis Robert // 13.11.2017 à 15h39

    Trop de Français ont trop longtemps voulu la peau de Tariq Ramadan (et de tant d’autres de l’envergure d’un Edgar Morin), à n’importe quel prix, pour ne pas aujourd’hui se jeter sur leur proie de choix… et sur les autres.

    Rien de tout cela ne leur donnera jamais raison contre leurs adversaires.

      +1

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  • Dominique // 13.11.2017 à 18h34

    Ah comme il semble difficile de ne pas user d’amalgame ! L’auteur de cet article écrit :
    « La défense de Tariq Ramadan n’est pas seulement pathétique, elle est immonde, dans la dénonciation d’un complot politique, un « complot s******* », selon beaucoup de ses supporteurs.
    Seule une virgule sépare la parole de Ramadan de celle de ses soi-disant supporters. Une lecture non nous laisse croire qu’il dénonce un complot j***. Or il n’en est rien. Voici ce qu’a dit précisément Ramadan.
    « Je suis depuis plusieurs jours la cible d’une campagne de calomnie qui fédère assez limpidement mes ennemis de toujours ».
    Lequel de nos brillants journalistes a-t-il demandé à Ramadan à qui il faisait allusion ?

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  • marc // 13.11.2017 à 21h24

    par contre, les grands médias ne disent pas grand chose là-dessus : quentin tarantino savait à propos de weinstein, mais n’a rien dit lui non plus… ce qui choque c’est qu’il s’agissait de l’ancienne compagne de tarantino et elle le lui avait personnellement raconté… mais comme il devait faire des films avec weinstein… alors complice aussi? pas pour les médias appramment…

      +1

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  • Sam // 13.11.2017 à 23h49

    Deux semaines après l’affaire Weinstein qui commençait à prendre de l’ampleur, et de revenir sur les cas Polanski, DSK, le livre du chauffeur de Bergé, les démissions en série au parlement anglais, …
    Il semble que le harcèlement et le viol sont plutôt la norme que l’exception chez nos élites.

    Vite vite, une diversion ! Quoi ? Un musulman sulfureux ?? Parfait !

    Je n’accuse ni ne défend Ramadan. Mais de les voir verser leurs larmes de crocodiles pour quelques « grandes causes » et se gausser de Nafissatou (la chance de sa vie…) et de toutes les victimes anonymes de leurs excès, ca donne la nausée.

      +1

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  • Joanna // 14.11.2017 à 09h47

    Vive la liberté d’expression alors je ne vais pas m’en priver …
    Aussi voilà ce que m’inspire cette polémique :
    1 elle est pour moi parfaitement justifiée, les accusations contre Plenel et les autres sont pour moi de toute évidence ridicules ça tombe sous le sens, et c’est tellement un truisme que je ne vois pas pourquoi il faut développer autant d’arguments
    2 j’espère que tout ça n’est pas un rideau de fumée destiné à mettre en arrière plan la vraie question :
    T. Ramadan a-t-il réellement commis ce dont plusieurs femmes l’on accusé ?

      +4

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    • J // 15.11.2017 à 09h05

      Plenel est d’abord accusé d’être un « compagnon de route aveugle et sourd de l’islamisme » (Finkielkraut). Je trouve ça plutôt justifié.

        +2

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  • J // 15.11.2017 à 05h31

    Parce que dans cette affaire, qu’on ne prétende pas que c’est « hors-sujet », il y a l’accusation, parfaitement justifiée à mon sens, lancée par l’édito de Riss dans le dernier Charlie, d' »appel au meurtre » (Plenel venait d’assimiler la dernière une de Charlie à une « guerre contre les musulmans »).

      +2

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