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11.novembre.201711.11.2017 // Les Crises

Afrique-Asie, c’est fini ! Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 23-10-2017

Le numéro de septembre 2017 d’AfriqueAsie est le dernier. Le mensuel vient de déposer le bilan et ne paraîtra plus. Quelle tristesse de voir ainsi ce titre historique disparaître ! Dans la presse française, Afrique-Asie était une institution. Lancé en 1969 par Simon Malley, Africasia est devenu Afrique-Asie en 1972. Suite à des difficultés financières, la diffusion s’interrompt de juillet 1987 à octobre 1989. A l’époque, Le Monde place Afrique-Asie « au premier rang de la presse tiers-mondiste de langue française ». Effectivement, le titre s’inscrit dans la filiation de la conférence de Bandung (1955), à la convergence du non-alignement, de la Tricontinentale et des mouvements de décolonisation africains et asiatiques.

Militant à la plume acérée, Simon Malley n’a pas que des amis. Il est momentanément expulsé de France en 1980, accusé de nuire, par ses propos, « aux intérêts de la France dans des Etats ayant avec elle des relations diplomatiques normales », selon les propos du ministre de l’Intérieur de l’époque Christian Bonnet, en réponse à une question à l’Assemblée nationale de Laurent Fabius. En 1981, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en France, Simon Malley peut revenir et poursuivre l’aventure éditoriale d’Afrique-Asie.

En décembre 2005, le journal dépose le bilan, ciblé depuis des années par un contrôle fiscal politique. Simon Malley portera plainte contre l’administration fiscale, contestant auprès du Tribunal administratif les conclusions de cette enquête à charge qui aboutira à la liquidation de la société Afriasial qui exploitait le titre. Le tribunal lui donnera raison, mais à titre posthume puisque le fondateur historique du titre est décédé le 7 septembre 2006, un an après avoir été contraint de déposer le bilan.

Majed Nehmé – rédacteur en chef d’AfriqueAsie depuis dix-sept ans – prend, avec quelques anciens du journal, l’initiative de relancer le titre qui sera exploité par une nouvelle société, la SARL-Afriam. Progressiste franco-syrien, ce grand connaisseur du monde arabe – intellectuel tous terrains -, améliore la qualité éditoriale, l’expertise, le réseau des correspondants et des collaborateurs. Afrique-Asie est régulièrement diffusé dans une cinquantaine de pays. Parallèlement à la version papier, il est possible de consulter le magazine en ligne, augmenté par des papiers et reportages qu’on ne lit nul par ailleurs.

En effet – sous la direction de Majed Nehmé – la qualité et la spécificité du titre ne cessent de s’améliorer, tranchant singulièrement avec la descente aux enfers de la presse parisienne mainstream. Pour les habituels « chiens de garde », une telle liberté est insupportable : Afrique-Asie, qui est régulièrement cité et repris par la presse internationale, mais systématiquement exclu et censuré par la plupart des revues de presse dans l’Hexagone, notamment par celle de Radio France Internationale (RFI), radio publique censée être spécialisée en affaires africaines… Sans parler de madame Ockrent-Kouchner et de ses étranges Affaires étrangères sur France-Culture

Dans tous les cas de figures, les rédactions parisiennes ont toujours préféré Jeune Afrique et ses publi-reportages politiquement corrects à la liberté de ton et la profondeur des informations et enquêtes d’AfriqueAsie. A cela s’ajoutent, bien-sûr, les difficultés structurelles actuelles de la presse écrite – baisse des annonceurs, coût de la distribution et diffusion, etc. – et la multiplication de sous-produits numériques dédiés à l’Afrique, sans que l’on puisse voir toujours clairement les financements comme les intentions de ces « experts » du moment.

Mais le coup de grâce est venu de celui-là même qui interpellait Christian Bonnet sur la liberté de la presse française dans les années 1980 ! De bonne source, on sait que la lecture d’AfriqueAsie donnait des boutons au distingué normalien qui fut le chef de notre diplomatie de 2012 à 2016 avant d’aller pantoufler à la présidence du Conseil constitutionnel. Depuis le début de la crise syrienne (mars 2011), les papiers d’AfriqueAsie ont eu le don de faire grimper Laurent Fabius aux rideaux du Quai d’Orsay. En 2014, un contrôle fiscal zélé (on n’ose dire politique !) s’abat à bras raccourcis sur Afrique-Asie. Voilà donc un titre résolument internationaliste, déconstruisant avec intelligence les crises internationales, prônant les valeurs de laïcité, de lutte contre le communautarisme et les confessionnalismes religieux, déchiqueté par les petites mains de Bercy.

L’auteur de ces lignes croise un jour Pierre Moscovici, qui venait de quitter Bercy pour rejoindre la Commission européenne, et l’alerte sur ce contrôle fiscal. Le baron socialiste prend son air le plus concerné avant de demander la communication du dossier sur son email personnel. Trois mois plus tard, la réponse mérite citation : « Bercy est souverain de ces choix en matière de contrôle fiscal. » Rien de plus normal, mais on peut toujours se demander pourquoi Médiapart, Libération ou L’Express n’ont pas goûté les délices d’une telle souveraineté.

Voilà donc une douzaine de chômeurs de plus dans le secteur déjà sinistré de la presse et un titre prestigieux qui va – probablement – renaître dans un pays voisin… C’est d’une grande tristesse, surtout lorsque l’on connaît Majed Nehmé, l’un des hommes les plus délicieux, courtois et profonds de la corporation journalistique française, laquelle, pendant ce temps, continue dans sa majorité de s’abîmer dans l’opportunisme, l’ignorance et le carriérisme.

Et à la tristesse s’ajoute la colère, parce que la disparition d’AfriqueAsie pourrait bien être le symptôme du retour de la censure au soi-disant pays des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Evidemment, lorsqu’on explique ça dans les dîners en ville, on vous regarde avec des yeux ronds d’incrédulité, sinon d’indignation, parce que les « chiens de garde » de la grande presse veillent au grain tous les jours que Dieu fait et que les Français sont très mal informés de l’évolution de leurs médias.

Donc Afrique-Asie n’est plus ! Vive Afrique-Asie, qui renaîtra un jour, d’une manière ou d’une autre, parce qu’on ne peut décidément pas laisser le champ libre aux désinformateurs. Bonne lecture, donc ! Et à la semaine prochaine, parce que nous écrivons et publions depuis la ville de Jean-Jacques Rousseau.

Richard Labévière
23 octobre 2017

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 23-10-2017

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Commentaire recommandé

Fritz // 11.11.2017 à 09h01

J’ai découvert Afrique-Asie à l’occasion des guerres de Libye et de Syrie. Début novembre, je le cherchais en vain parmi les magazines du relais H de Paris-Austerlitz. Merci à toute l’équipe de ce journal irremplaçable.

Quant à Moscovici, qui « prend son air le plus concerné  » (pourquoi cerné ?), souhaitons-lui de rencontrer Noël Godin, qui se fera un plaisir de couronner sa calvitie d’une superbe tarte à la crème « made in Brussels ». Même souhait pour le chauve du Conseil constitutionnel.

23 réactions et commentaires

  • Catalina // 11.11.2017 à 07h12

    https://www.youtube.com/watch?v=7Uqh5nOwqnA

    Entretien avec M.Majed Nehmé

    L’histoire cachée de la crise syrienne

    « l’intégrisme a été encouragé surtout par les Occidentaux »

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  • Catalina // 11.11.2017 à 07h32

    http://www.afrique-asie.fr/pourquoi-afrique-asie-a-cesse-de-paraitre/

     » Partout dans le monde arabo-musulman, la prétendue guerre contre le terrorisme sert d’écran à une volonté de domination américaine, ainsi qu’à des politiques répressives de la part de nombre de ses alliés. Ailleurs, les vieilles tentations interventionnistes resurgissent, au nom d’une imposture nommée « ingérence humanitaire », « responsabilité de protéger » ou, plus pernicieux encore, au nom de l’exportation d’une introuvable démocratie. Le mal nommé « printemps arabe » a transformé de nombreux pays arabes (Libye, Syrie, Yémen) en champs de ruines.

    Durant ces douze dernières années, Afrique Asie a déployé un travail d’information sans concession pour décrypter ces supercheries qui ont, au bout du compte, ouvert un boulevard à l’intégrisme et à son corollaire, le terrorisme.

    Mais nous avons résisté face à cette déferlante printanière qui a voulu, au nom de la démocratie et des droits de l’homme, favoriser l’islam politique, le communautarisme destructeur de toutes les valeurs de progrès, de citoyenneté et des Lumières. »

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  • DidierF // 11.11.2017 à 08h25

    J’ai eu essayé de lire « Jeune Afrique ». C’est parfaitement insipide et sans intérêt. Ce journal me mettait à l’abri de l’information.

    Cette sensation se retrouve dans de nombreux journaux. Ils se sont vidés de tout contenu. Cela se sent immédiatement. Si vous lisez un texte et que vous en ressortez sans la moindre information nouvelle. Si en plus, dans ce texte, vous ne trouvez que les informations déjà lues auparavant, vous êtes dans ce que certains nomment le MSM.

    Je vois donc ces journaux comme des moyens de normer la pensée de ses lecteurs puis de les confirmer dans leur opinion normée par leurs lectures. C’est presque drôle. Ces gens, au nom de l’objectivité, font une éducation politique de la population à une forme de pensée qui leur convient.

    Il leur est, en toute bonne foi, intolérable de donner une opinion ou une vision divergente de la réalité. Ce serait tomber dans le complotisme ou les « fake news » selon eux.

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    • Alfred // 11.11.2017 à 16h40

      « . Ce journal me mettait à l’abri de l’information. »
      Merci pour ce bon mot qui peut décidément s’appliquer à un grand nombre de medias…

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  • Fritz // 11.11.2017 à 09h01

    J’ai découvert Afrique-Asie à l’occasion des guerres de Libye et de Syrie. Début novembre, je le cherchais en vain parmi les magazines du relais H de Paris-Austerlitz. Merci à toute l’équipe de ce journal irremplaçable.

    Quant à Moscovici, qui « prend son air le plus concerné  » (pourquoi cerné ?), souhaitons-lui de rencontrer Noël Godin, qui se fera un plaisir de couronner sa calvitie d’une superbe tarte à la crème « made in Brussels ». Même souhait pour le chauve du Conseil constitutionnel.

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    • Georges Clounaud // 11.11.2017 à 10h00

      Cher fritz, ne privez pas de dessert nos Thénardiers néo-cons, les Ockrent-Kouchner qui pour l’ensemble de leur « œuvre » méritent bien leur part du gâteau…

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    • Idomar Yasagof // 11.11.2017 à 17h52

      Et s’il a vraiment écrit : « Bercy est souverain de ces choix en matière de contrôle fiscal », il a montré qu’il ne savait pas écrire le français correctement ou ne comprenait pas ce qu’il écrivait. Faire une confusion entre ces et ses à ce niveau est dramatique et enlève tout sens à la phrase.

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  • bluerider // 11.11.2017 à 11h09

    PETITE LISTE : Bruno Guigue, ex sous-préfet de Saintes placardisé suite à un article sur l’affaire Enderlin – Al Durah sur OUMMA.com, alors que cela faisait 2 ans qu’il y publait sans problèmes… Taddéï, passé de la géopolitique CSOJ aux people sur EUROPE1 avec un générique similaire (perfidie)… Bertrand Coq et Grégoire Deniau, évincés de F24 par Pouzhillac suite à un débat sur le 11/9 fin 2008, Labévière lui-même, évincé de RFI suite à son ITW d’Assad le 14 juillet 2008 (purge kouchnerienne poussée par la reine christine (au même moment RSF demandait au Niger de libérer Moussa Kaka journaliste de RFI Afrique… et rien sur Labévière)… il y a même eu ce Thomas Laurent de AUTOHEBDO, viré de son magazine pour une photo non autorisée de la nouvelle Mégane de l’époque… Mermet, remplacé de façon perfide sur FI , par un ludion qui a le même timbre de voix… TOUTE la rédaction de iTélé dans la rue suite à son rachat , Polony qui a dû faire ses valises d’E1 et Paris Première en juin dernier… J’oublie des Séguillon et d’autres humoristes… La France est devenue une terre de désolation médiatique pour le grand public… il ne reste que des PRAVDA subventionnées par le Ministère de la Vérité = 780 Millions d’euros annuels CONTRE notre gré et pour du vent, LIBE et Le Monde en tête…. viles feuilles de choux insipîdes… des oublis ? Allez-y ajoutez vos observations à la suite…

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  • Zevengeur // 11.11.2017 à 11h31

    Au temps de l’URSS, les Russes savaient tous que la Pravda était 100% pure propagande.
    Ici et maintenant, les français n’ont pas encore pris conscience en masse que c’est la même chose avec la MSM.
    Cependant, comme la vérité a la vie dure, cette prise de conscience n’est qu’une question de temps !

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    • LS // 11.11.2017 à 14h50

      C’est la deuxième fois que je rencontre trigramme MSM. Cela veut dire quoi ? « Main Stream Média » ?

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      • Zevengeur // 11.11.2017 à 20h56

        Oui, c’est bien ça les médias de grande audience

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  • Kiva // 11.11.2017 à 11h31

    Cet article informe d’une partie de la réalité mais il y en a une qui n’est que suggérée…Qu’elle est l’évolution des ventes de ce mensuel ?
    Ce magazine a un substrat idéologique assez marqué (comme beaucoup je vous l’accorde mais ils sont dans des situations similaires). Or ce type d’orientation à tendance a être de moins en moins supportée par les lecteurs et potentiels lecteurs (et ceci quelque soit le pays).

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    • Zevengeur // 11.11.2017 à 12h47

      D’après l’article, il semble que ce soit le contrôle fiscal de 2014 (sur ordre ?) qui aie planté l’estocade sur ce magazine.

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      • Kiva // 12.11.2017 à 08h49

        Tous le monde sait lire un article…L’important est de le mettre en perspective et de voir ce qu’il ne dit pas. Relayer de façons brutes les « supplications » d’une partie prenante ne permet absolument pas d’avoir une vision « objective » ou plutôt plus juste de cette réalité.
        L’absence de données sur l’évolution du nombre de vente de ce mensuel est assez symptomatique d’une presse qui s’effondre plus pour des causes endogènes que par la censure d’état qui n’a semblé qu’accélérer un mouvement de décrépitude avancée.

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    • bluerider // 11.11.2017 à 18h44

      il est vrai que l’assentiment général de toute la presse officielle en matière de géopolitique en France, rend toute opinion dissidente d’autant plus « incroyable » aux yeux du grand public. Les condamnations abusives répandues par les DECODEX and co, et la terreur mentale organisée chez les lecteurs non spécialistes par ces mêmes censeurs, finissent de boucler la boucle d’une omerta savamment organisée. Combien de personnes autour de nous n’osent pas lire de simples blogs au motif de leur contenu non fiable. Redonner confiance en soi au peuple, lui donner envie de juger par lui-même… sont sans doute les pires options envisagées par nos médias et nos politiques… si le peuple se remettait à vraiment penser… UE, Euro et OTAN voleraient en éclats en France… et LIBE et LeMonde avec… et peut-être même la Vème…

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      • Kiva // 12.11.2017 à 09h01

        Je ne sais pas dans quel monde vous vivez mais où avez vous vu que des sites comme DECODEX (et autres) avaient une quelconque emprise sur les lecteurs ? Ce type de comportement au mieux se retrouve chez quelques militants qui passent leurs vies sur twitter et rien d’autres.
        Quand vous regardez les ventes des journaux en question la question ne se pose même pas…anecdotique. Idem la lecture de blogs est une activité très restreinte, l’écrasante majorité des gens s’en contrefichent totalement.

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        • bluerider // 12.11.2017 à 18h40

          Vous avez raison. Ceci dit :
          1/ Même sans lire les alertes de la presse sur les « fake news » et les sites qu’elle juge douteux, le lecteur lambda « en entend parler », et cette simple rumeur suffit à le détourner de toute curiosité. D’ailleurs je suis prêt à penser que cet épandage de leur rumeur satisfait ceux qui nous mettent en garde contre toutes les autres ! Ne sous-estimons donc pas leur effet et combattons leur propre obscurantisme.
          2/ Oui l’écrasante majorité de la population s’en contrefiche… il est donc d’autant plus vital de mobiliser les quelques curieux rescapés, autour d’une autre façon d’aborder l’information. Car parmi le public qui pense « s’informer » en s’en tenant aux journaux, fussent Le Diplo ou Le Canard, à nouveau une écrasante majorité de cette minorité pense qu’elle le fait correctement avec « la voix de son maître ». Une amie « PS » m’a même dit un jour « oui je sais tout ça.. mais je ne veux pas le savoir. » (sic)
          3/ Ce qui me semble encourageant, ce sont parfois les applaudissements du public dans les émissions people ou politiques. Le public prend toujours parti pour l’opinion la moins orthodoxe. Il y a donc bien un « levier dormant » à activer pour que ce public s’implique davantage dans la chose publique, et c’est ce levier qui compte.

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  • Fritz // 11.11.2017 à 13h41

    Si vraiment Laurent « bon boulot » Fabius a encouragé le contrôle fiscal contre Afrique-Asie, alors qu’en 1980 le jeune député Fabius Laurent avait interpellé Christian Bonnet sur l’expulsion de Simon Malley, fondateur d’Afrique-Asie, ce revirement en dirait long sur la mutation impérialiste et occidentaliste du parti  »  »  » socialiste  »  » « .

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    • Catalina // 11.11.2017 à 16h20

      en tout cas, n’est-il pas édifiant que DEJA la France se tapait Fabius comme député, 37 ans plus tard, il est encore là et s’enrichit encore alors qu’on ne peut pas dire qu’il ait « fait du bon boulot » pour les Français ! combien sont-ils comme lui qui squattent le « paysage politique » depuis une trentaine d’années voire plus en ayant réellement travailler contre le peuple ?
      Trente ans et plus avec tous les avantages ? on comprend que ces gens là soient devenus complètement hors sol et n’ont pas de légitimité à nous représenter.

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  • Fritz // 11.11.2017 à 14h03

    J’oubliais : quelle était la couleur de la pastille décernée par le Décodex à Afrique-Asie ?
    Rouge foncé ? Rouge-brun ? Écarlate ? Violet ?

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  • Bellot // 11.11.2017 à 19h33

    J’ai du feuilleter une fois le magasine en question
    Pour le reste, je regarde mon évolution des 20 dernières années et constate tristement que je n’achète plus de journaux et n’en lis aucun. Il y avait bien encore le Monde diplo et Siné Hebdo mais le départ de Bob (rep) m’a sérieusement touché et j »ai eu l’impression que nous, lecteurs d Monde diplo, ressemblions de plus en plus à une communauté en déshérence. A part mon meilleur poto, rares sont ceux autour de moi ceux qui le lisent.
    La flamme de la vérité vacille sérieusement mais les gens souffrent. Cela relancera t’il les braises?

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    • bluerider // 11.11.2017 à 21h11

      Le Monde, le seul journal qui rend les choses encore plus confuses et inintelligibles après l’avoir lu, à condition d’y trouver un article intéressant, contenant des informations que nous ne connaissons pas déjà. Autant dire Mission Impossible. Même le DIPLO, je l’ai en version numérique… eh bien je m’emmerde à le lire… quand je le lis. J’avais essayé LE UN… punaise mais c’est ringard aussi. Que de l’opinion à 2 balles appuyée sur des généralités déjà connues. Rien qui fasse avancer notre conscience politique et notre connaissance des faits.

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  • Nanker // 12.11.2017 à 23h27

    « J’ai eu essayé de lire “Jeune Afrique”. C’est parfaitement insipide et sans intérêt »

    Par pitié n’écorchez pas le nom de cette distinguée publication. L’orthographe correcte est « jeune à fric », le fric en question venant des satrapes africains qui ont tout intérêt à ce que rien ne change sur le continent.

    Quant à « Afrique-Asie » je dois avouer n’en avoir jamais entendu parler… moi un auditeur régulier de RFI ou de ce qui en reste, après toutes ces années passées à ramper de la part de la rédaction de cette radio.
    Mouvement de reptation – il faut le dire – qui s’est amorcé lorsque Richard Labévière a été viré de RFI. Sous sa gouverne cette radio était l’un des tous meilleurs médias de France.

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