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8.juillet.20188.7.2018 // Les Crises

Aidé par Palantir, le LAPD utilise la surveillance prédictive pour contrôler des personnes et des quartiers déterminés. Par Maha Ahmed

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Source : The Intercept, Maha Ahmed, 11-05-2018

Photo : John Fredricks/NurPhoto via Getty Images

Les services de police à Los Angeles se concentrent essentiellement sur une petite partie de la population, et le département de police de Los Angeles utilise une technologie de ciblage prédictif qui pourrait aggraver cet surveillance concentrée. C’est ce qu’indique un rapport publié cette semaine par l’organisation de recherche militante « Stop LAPD Spying Coalition » (NDLR : Association pour stopper l’espionnage du LAPD), qui s’inspire des témoignages de résidents de la ville et des documents de police récemment publiés pour brosser un tableau d’une « chaîne de réactivation du racisme » où une « quantité disproportionnée de ressources policières sont allouées à des communautés déjà historiquement hyper-policées ».

Les résultats du sondage inclus dans le rapport indiquent que très peu de personnes à Los Angeles supportent le fardeau de l’essentiel des investigations policières : 2 % des participants qui ont répondu au sondage ont déclaré avoir été arrêtés par la police entre 11 et 30 fois par semaine ou plus, tandis que 76 % des personnes sondées ont déclaré n’avoir jamais été arrêtés du tout. Les 300 participants au sondage ont été répartis selon la géographie, la race, l’âge et le sexe. Dans les groupes de discussion, les personnes qui vivaient dans des zones fortement ciblées par la police ont décrit un état de surveillance permanent. Demander « combien de fois je vois la police dans ma région, c’est comme me demander combien de fois je vois un oiseau dans la journée », a dit un résident.

Demander « combien de fois je vois la police dans ma région, c’est comme me demander combien de fois je vois un oiseau dans la journée ».

De plus, la police de Los Angeles utilise la technologie de la société d’extraction de données Palantir qui peut amplifier cette focalisation, dans le cadre d’un programme de police prédictif qui cible et surveille des individus spécifiques dans des quartiers choisis en fonction de leurs antécédents récents avec le système de justice pénale.

Les agents et analystes qui travaillent sur l’Opération LASER, ou Los Angeles Strategic Extraction and Restoration, sont chargés de mettre à jour une liste des résidents de la communauté à surveiller, en créant des « fiches des délinquants chroniques » pour les soi-disant personnes dignes d’intérêt. Chacune des 16 divisions départementales qui utilisent actuellement le programme est tenue de traiter un minimum d’une douzaine de ces « bulletins », qui sont destinés à aider les agents à « identifier les délinquants chroniques violents les plus actifs » dans une zone géographique donnée.

Ce processus d’identification comporte deux étapes : une phase initiale de filtrage, au cours de laquelle un « analyste du renseignement criminel » décide subjectivement si les dossiers de police, comme les rapports d’arrestation et les procès-verbaux des interrogatoires in situ, associés à un individu sont suffisamment « pertinents » pour les faire passer à une phase de « vérification ». Le « traitement » fait appel à un logiciel fourni par Palantir qui extrait des données sur les antécédents criminels et les affiliations, ainsi que des lecteurs de plaques d’immatriculation et des réseaux de médias sociaux, et l’utilise pour créer un « indice de délinquant chronique » pour l’individu.

Une fois qu’une personne est considérée comme une menace fondée d’après son indice, les agents lui envoient des courriers et sont invités à frapper à sa porte pour lui faire savoir qu’elle fait l’objet d’une surveillance. Les agents sont également chargés de saisir les occasions de les interpeller ou de les arrêter (s’ils ont un mandat d’arrêt). Une version d’octobre 2017 d’une liste de contrôle qui donne des instructions aux analystes et aux agents sur la façon de traiter les délinquants chroniques figurait parmi les documents que Stop LAPD Spying a obtenus dans le cadre d’une demande en vertu de la California Public Records Act. (Stop LAPD Spying a d’abord fourni les documents à In Justice Today, qui en a fait rapport mardi).

« S’ils n’ont pas fait l’objet d’arrestation, ils cessent de figurer sur la liste », a déclaré Dennis Kato, chef adjoint de la police de Los Angeles, lors d’une entretien avec The Intercept. En d’autres termes, la seule façon pour quelqu’un de sortir d’une liste de délinquants chroniques dans une région est de ne plus avoir affaire à la police – une sorte de Catch-22 (NDLR : Roman de Joseph HELLER) puisque le programme est destiné à attirer l’attention de la police. Et si quelqu’un est retiré de la liste, il n’en est pas informé. » »Je ne pense pas que ce soit un système idéal », a dit Kato. « D’ici le début de 2019 », dit-il, « toute la ville de Los Angeles utilisera le programme LASER ».

Le rapport met également en évidence un autre programme d’analyse policière prédictive actuellement utilisé par le LAPD, appelé PredPol. L’Opération LASER et PredPol sont tous deux parrainés par l’initiative SMART Policing (NDLR : surveillance intelligente) du Bureau fédéral d’aide à la justice, qui vise à utiliser des stratégies policières « fondées sur des données probantes » pour tenter de devancer et d’empêcher le crime.

Le logiciel PredPol, commercialisé par une société privée, s’appuie sur un algorithme informatique d’apprentissage similaire à ceux utilisés par des géants comme Facebook et Amazon à des fins publicitaires. Il s’agit d’un modèle mathématique qui introduit trois variables : où un crime a été commis, quand il a été commis et quel type de crime a été commis. Le modèle est utilisé pour calculer les « points chauds » dans une zone métropolitaine donnée – 150 mètres carrés où, théoriquement, certains types de crimes sont plus susceptibles d’être commis un jour donné – que les patrouilleurs utilisent pour planifier leurs itinéraires quotidiens. Des études ont déjà montré que la technologie PredPol renforce les modèles et les pratiques de maintien de l’ordre à caractère raciste, mais la technologie reste utilisée par le LAPD et par au moins 50 autorités policières dans tout le pays, selon un porte-parole de PredPol.

La Coalition Stop LAPD Spying Coalition a reçu en octobre 2017 des documents sur l’opération LASER après avoir intenté une poursuite contre le service de police en février de cette année, mais attend toujours d’autres documents liés au programme, y compris son financement et ses sources de données, selon Hamid Khan, l’un des cofondateurs de la coalition.

« Les programmes de police prédictifs… permettent la poursuite de décennies de police discriminatoire et raciste sous l’apparente neutralité des données objectives. »

Les deux programmes s’appuient sur des disciplines scientifiques : PredPol est adapté de modèles qui prédisent les répliques sismiques, tandis que les documents obtenus par la coalition indiquent que la LAPD utilise une série d’analogies médicales pour décrire les fonctions et les objectifs de l’Opération LASER – du titre même du programme, à la description de la quantité de présence policière visible dans une zone comme un « dosage », pour qualifier les récidivistes de « chroniques ». Le BJA, le bureau fédéral qui parraine le programme local, l’admet aussi : L’opération LASER « est analogue à la chirurgie au laser, où un médecin qualifié utilise la technologie moderne pour enlever des tumeurs ou améliorer la vue », selon un rapport du BJA.

La Stop LAPD Spying Coalition critique les hypothèses scientifiques qui sous-tendent le maintien de l’ordre prédictif pour « pathologiser » des individus et des quartiers entiers, et affirme que les programmes « permettent la poursuite de décennies de maintien de l’ordre discriminatoire et raciste sous l’apparente neutralité de données objectives ».

Contrairement aux points chauds de PredPol, les zones dites LASER sont basées sur des données géographiques et sont déterminées en partie à partir des observations que les analystes font sur un quartier et ses habitants. Selon un document de la LAPD, les analystes posent des questions du genre « Qu’est-ce qu’ils faisaient ? ils parlaient aux voisins ? ils marchent ? ils descendent les rues lentement ? ils jouent aux échecs dans le parc ? Ou, est-ce qu’ils vendent de la drogue au coin de la rue ou est-ce qu’ils traînent ensemble ? »

Les résultats des groupes de discussion communautaires de l’association indiquent que les résidents, même s’ils ne sont pas toujours au courant des détails de la surveillance policière dans leur collectivité, ont néanmoins le sentiment que cela se produit. « J’ai l’impression qu’ils savent déjà qui vous êtes au moment où ils vous arrêtent ou vous donnent une convocation », a dit un résident. « Ils connaissent déjà ton nom et avec qui tu traînes ».

Mise à jour, 11 mai, 13 h 35

Cet article a été mis à jour afin d’ajouter qu’In Justice Today a d’abord fait état des documents obtenus par la Stop LAPD Spying Coalition.

Photo du haut : Des agents de la police de Los Angeles recherchent des suspects de vol près de Beverly Drive et Juanita Avenue aux premières heures du matin du 5 mai 2018.

Source : The Intercept, Maha Ahmed, 11-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Toutatis // 08.07.2018 à 09h17

« la poursuite de décennies de maintien de l’ordre discriminatoire et raciste sous l’apparente neutralité de données objectives….. » Encore une fois l’idéologie politiquement correcte perd tout contact avec la réalité.

Il est fort probable que la situation décrite par l’auteur de l’article est justifiée par les statistiques de la criminalité. Les seuls chiffres dont je dispose concernent Chicago

https://www.zerohedge.com/news/2016-07-17/not-white-problem

On y apprend que là-bas la population comprend 1/3 de Blancs et 1/3 de Noirs. En ce qui concerne les homicides, il y a environ 75% d’assassins et 75% de victimes chez les Noirs, et autour de 5% chez les Blancs, soit 15 fois plus chez les Noirs que chez les Blancs.

Un certain nombre de choses découlent de ces statistiques :
– des policiers seront beaucoup plus méfiants envers des Noirs qu’envers des Blancs (15 fois plus de chance que ça tourne mal), et surveilleront bien plus les Noirs que les Blancs.
– il semble que les Noirs se tuent entre eux, ainsi que les Blancs. On a donc une société où les communautés vivent quasiment isolées l’une de l’autre, les Noirs ayant quasiment une criminalité proche de celle de l’Amérique latine, et les Blancs de l’Europe.

Cela fait voir aussi sous un autre jour les protestations du genre « Black lives matter » ou de cet article. Ce qui fait scandale ce sont toujours les bavures ou comportements de la police induits en grande partie par la situation objective, et pas la situation objective (15 fois plus de morts) qui fait infiniment plus de victimes.
Il n’y a pas du tout d’analyse ou de critique du système économique ayant conduit à ce genre de problème. Ce qui permet à tous les milliardaires (en particulier de la cote ouest) de le rester, et même de continuer à s’enrichir, tout en conservant leur belle âme de « progressistes ».
Cela montre aussi sous un autre jour la campagne contre la possession des armes. On nous montre des Blancs campagnards avides d’armes présentés comme des tarés, qui seraient les responsables de la violence, alors que l’immense majorité des crimes ont lieu parmi les populations non blanches, dans des ghettos, avec des armes illégales.

35 réactions et commentaires

  • Emmanuel // 08.07.2018 à 06h32

    Quelle différence avec Big Brother ? Ah oui,, nous sommes en démocratie libérale. A quand le jour où l’utilisation de données personnelles (fichage) et leurs traitements seront obligatoirement opposables (je saurais qui fait quoi avec ces données et je pourrais intervenir). Allo, mesdames et messieurs les politiques, il faudrait vite vous réveiller !

      +2

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  • Calal // 08.07.2018 à 08h37

    beaucoup de mots et peu de chiffres la dedans. Est ce une realite objective ou un sentiment?

    « J’ai l’impression qu’ils savent déjà qui vous êtes au moment où ils vous arrêtent ou vous donnent une convocation », a dit un résident. « Ils connaissent déjà ton nom et avec qui tu traînes ».
    a dit un resident? un multirecidiviste ou un pequin moyen?
    D’apres mon experience, quand un quartier commence a craindre, tout ceux qui peuvent se barrent…
    Bien sur que ces programmes sont deja utilises sur la population dans son ensemble pour optimiser l’adhesion aux politiques. Pour ca qu’il faut etre bien clair sur la constitution de son pays (Macron qui modifie la constituion pendant les vacances d’ete et avec des deputes elus avec 50% d’abstention)…

      +7

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  • Pierre D // 08.07.2018 à 08h57

    Paris c’est la Tour Eiffel, Los Ageles c’est le LAPD.

    https://store.hmv.com/HMVStore/media/product/557/01-557.jpg

    … une notoriété à entretenir.

      +0

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  • Toutatis // 08.07.2018 à 09h17

    « la poursuite de décennies de maintien de l’ordre discriminatoire et raciste sous l’apparente neutralité de données objectives….. » Encore une fois l’idéologie politiquement correcte perd tout contact avec la réalité.

    Il est fort probable que la situation décrite par l’auteur de l’article est justifiée par les statistiques de la criminalité. Les seuls chiffres dont je dispose concernent Chicago

    https://www.zerohedge.com/news/2016-07-17/not-white-problem

    On y apprend que là-bas la population comprend 1/3 de Blancs et 1/3 de Noirs. En ce qui concerne les homicides, il y a environ 75% d’assassins et 75% de victimes chez les Noirs, et autour de 5% chez les Blancs, soit 15 fois plus chez les Noirs que chez les Blancs.

    Un certain nombre de choses découlent de ces statistiques :
    – des policiers seront beaucoup plus méfiants envers des Noirs qu’envers des Blancs (15 fois plus de chance que ça tourne mal), et surveilleront bien plus les Noirs que les Blancs.
    – il semble que les Noirs se tuent entre eux, ainsi que les Blancs. On a donc une société où les communautés vivent quasiment isolées l’une de l’autre, les Noirs ayant quasiment une criminalité proche de celle de l’Amérique latine, et les Blancs de l’Europe.

    Cela fait voir aussi sous un autre jour les protestations du genre « Black lives matter » ou de cet article. Ce qui fait scandale ce sont toujours les bavures ou comportements de la police induits en grande partie par la situation objective, et pas la situation objective (15 fois plus de morts) qui fait infiniment plus de victimes.
    Il n’y a pas du tout d’analyse ou de critique du système économique ayant conduit à ce genre de problème. Ce qui permet à tous les milliardaires (en particulier de la cote ouest) de le rester, et même de continuer à s’enrichir, tout en conservant leur belle âme de « progressistes ».
    Cela montre aussi sous un autre jour la campagne contre la possession des armes. On nous montre des Blancs campagnards avides d’armes présentés comme des tarés, qui seraient les responsables de la violence, alors que l’immense majorité des crimes ont lieu parmi les populations non blanches, dans des ghettos, avec des armes illégales.

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    • Fred79 // 08.07.2018 à 10h33

       » il semble que les Noirs se tuent entre eux, ainsi que les Blancs »
      Exactement! Le nombre de victimes est aussi plus élevé chez les noirs que chez les blancs et donc une véritable politique raciste consisterait à laisser les noirs s’entretuer et à surveiller les blancs pour qu’il n’y ait pas de victimes blanches.
      On ne réglera pas le problème en obligeant la police à contrôler autant de noirs que de blancs par soucis d’égalité ou pire encore en limitant les contrôles des populations violentes, mais en s’attaquant aux inégalités sociales à la base.

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      • vlois // 08.07.2018 à 13h00

        Fin de la ségrégation officielle aux US :1967… je suppose qu’il faut un certains nombres d’années des décennies peut-être pour sortir de ce status au moins mentalement. Martin Luther King, c’était beau, mais c’est loin et depuis ?

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    • Chris // 08.07.2018 à 10h50

      Effectivement, c’est plutôt l’ordre économique qu’il faut revoir, lequel amène une population ethnique à surjouer attaques, assassinats et vols pour survivre, pour « vivre sa vie » dans un monde de frustration et d’impuissance permanentes !
      Quand vous avez un travail qui vous convient/gratifie, qui vous permet de vivre décemment, d’élever une famille sans migraines et de bouger un peu pour vous égayer vos temps libres même comptés, forcément votre comportement social est plus calme et bienveillant envers autrui.
      L’ordre policier qui s’installe n’est qu’une cautère sur une jambe de bois et ne sert qu’à limiter les dégâts sociétaux. C’est un pis aller.

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      • olivier // 08.07.2018 à 16h00

        Cela fait des décennies que l’on se borne idéologiquement a ne traiter cette question qu’exclusivement sous l’angle économique, comme si elle était la réponse a tout. Donnez-moi un exemple probant qui ai fonctionné serieusement ?

        La creuse, pourtant veritable désert économique avec un taux de pauvreté parmis les plus haut (19,5%) fait bizzarement rarement la une sur les questions d’émeutes, de commissariats attaqués, de grand baditisme ou de voitures brulée. C’est même un de département les plus sur de France. On y survis difficilement, mais dans le respect des lois et avec dignité.

        Ce n’est pas d’un travail mais d’une éducation et d’un socle civilisationnel dont les gens ont besoin. Cessez d’insulter les pauvres en les considérant incapable de dignité en l’absence de moyens financiers. [modéré]

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        • Sandrine // 08.07.2018 à 17h18

          Il y a pauvreté et pauvreté. Les agriculteurs, même s’ils disposent de peu d’agent liquide pour acquérir des biens de consommation, possèdent en général leur logement et leurs moyens de travail ; ils ne mourront jamais de faim ni ne dormiront dans la rue.
          Surtout, ils n’ont pas sous les yeux constamment l’image de l’inégalité sociale que l’on voit en ville.

            +6

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          • Sandrine // 08.07.2018 à 17h41

            J’ajoutrerai également la dimension de l’age, qui a toujours une très grande incidence sur la violence, indépendamment de la pauvreté (dans la Creuse, il y a essentiellement des vieux qui en plus vivent à bonne distance les uns des autres?)

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            • olivier // 08.07.2018 à 22h40

              Le taux de suicide chez les agriculteurs est parmis les plus haut – 20 a 30% de plus que la population. Ils sont surendettés et ne possèdent en réalité pas grand choses. Cessez donc de vous gargarisez d’inégalités sociales supposées, la vraie souffrance est la.

              Le reste n’est que sornettes idéologique jamais prouvées. A vouloir tordre la réalité a vos idées, vous ne faite qu’ajouter du malheur en empechant le bon diagnostique. Vous enfoncez ces personnes un peu plus dans l’impasse.

              Quand à l’argument de la promiscuité et de la jeunesse : bon visionnage. https://www.youtube.com/watch?v=Oj64jFKIcAE INA – 1964 : Les jeunes de banlieue

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            • Sandrine // 08.07.2018 à 22h50

              Oui mais les taux de suicide élevés chez les agriculteurs concernent surtout le nord de la France, notamment la Bretagne et l’Ile de France

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            • Pinouille // 08.07.2018 à 23h35

              @Olivier
              « Donnez-moi un exemple probant qui ai fonctionné serieusement ? »
              Je ne connais pas votre environnement. Mais il me suffit de regarder autours de moi pour voir quantité d’exemples: toute personne, quelles que soient ses origines/religion/couleur de peau, ayant un travail qui garantisse un certain confort et des perspectives pour sa famille est rarement submergée par une pulsion délinquante irrépressible. Je m’étonne qu’une telle évidence ne soit pas communément admise.

              « INA – 1964 : Les jeunes de banlieue »
              Vous essayez de prouver que l’aspect économique importe peu en faisant référence à des jeunes de banlieue durant les 30 glorieuses qui travaillent (et n’ont aucune raison de craindre le chômage), ont les moyens de se payer une mobylette + quelques loisirs et contribuer aux charges familiales… L’histoire montre que ces jeunes se sont suffisamment enrichis pour pouvoir devenir propriétaires et quitter ces banlieues. Perspective absente chez les nouveaux résidents…

              Qui parlait de tordre la réalité a ses idées?

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              Alerter
            • Pinouille // 09.07.2018 à 00h18

              « Cessez donc de vous gargarisez d’inégalités sociales supposées, la vraie souffrance est la. »
              Les vraies souffrances des campagnes n’empêchent en rien les souffrances des banlieues.
              Pourquoi ne voir que la moitié d’une même réalité?
              D’ailleurs, combien de paysans transgressent la loi/règlementation pour pouvoir continuer à survivre? Vous admettez certainement cette délinquance (qui ne la comprendrait pas?). La délinquance des banlieues est-elle si différente?

                +3

              Alerter
            • olivier // 09.07.2018 à 07h23

              @ Sandrine
              Vous avez tord. Cette plaie concerne le territoire national avec des pics régionaux. Argutie. Cela concerne massivement egalement les agriculteurs de la region Auvergne-Rhône-Alpes. J’aurais pus prendre le Cantal comme exemple c’etais du pareil au même. Cela n’invalide pas l’argument. Comme d’habitude.

              Pinouille : Votre vecu n’est pas un argument pour traiter un phénomène national. Le croire n’est pas le signe d’une cohérence avec le réel. C’est surtout le signe que vous vivez protégé. Je vous invite a frequenter les hopitaux pychatrique et les service d’urgence. Voir simplement les trains de banlieue.

              Quand au reportage. Analysez le comme bon vous semble. Si vous comparez les jeunes – policés – qui travaillaient durement sans loisir (1flipper !) avec les habitants d’aujourd’hui en vetement de marque, grosse cylindrée, vivant des trafics comme le reste des habitants, c’est votre chimère. Mais je vous renvois aux conseils de visites.

              Au fait, pourquoi sont-il tous massivement partis ? Parce qu’ils en ont été chassé évidement.

              Je passe sur votre relativisme qui fait des agriculteur des deliquants au meme titre que ceux qui pourrisent la vie des gens en banlieue. Je compte les suicides, et apparement la plus grand souffrance est la. Mais vous l’oubliez tous au point qu’il faille vous le rappelez. Eux sont oubliés des plans de renovation urbaine, des milliards dillapidés depuis des décennies. Eux ne rentre pas dans les cases du vivre ensemble. Eux disparaissent en silence.

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            • step // 09.07.2018 à 16h28

              « les habitants d’aujourd’hui en vetement de marque, grosse cylindrée, vivant des trafics « .. ces gens là travaillent donc. Au final dans ces quartiers, on accepte le travail qu’on vous propose. Quand et pourquoi c’est désormais le deal ? là est peut être une question pertinente… et belle et bien économique.

              Après je suis d’accord sur un point. Il existe un aspect sociologique. 20 ans de promotion de la réussite matérielle et individuelle a bien esquinté les cerveaux. (et pire… durablement).

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            • Pinouille // 09.07.2018 à 16h34

              @Olivier

              Vous déformez la presque totalité de mes propos pour leur faire dire ce que je ne dis pas, vous permettant de les classer incohérents avec le réel…

              Pour le reste, vous affirmez des contre-vérités (« Parce qu’ils en ont été chassé évidement. ») en faisant fi de mes affirmations précédentes qui n’ont rien de gratuit.

              Dois-je en déduire que tout échange avec vous est impossible?

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            • olivier // 09.07.2018 à 23h25

              Pinouille.
              Je vous dit simplement que votre bon sens est vicié par un manque de connexion au réel. Il n’y a rien de compliqué a comprendre. Et oui a un moment ils ont fuit, comme tout ceux qui le peuvent, tout comme les ju*f aujourd’hui. Si vous écrivez n’importe quoi, ne venez pas m’accuser : soyez précis.

              Vous vous évertuez à tenter de démolir mes arguments, je constate qu’aucun d’entre vous – sur ce blog économique et de gauche – ne peut soutenir que le prisme économique peut a lui seul résoudre les problème d’insécurités, d’inégalités, de discriminations et j’en passe. Aucun exemple, rien de probant. Ce serait si simple a démontrer si c’est si « évident ». Je vois en revanche plein de contre exemple qui vous embête, je vois que les politiques urbaine ont coulées des milliards sur cette base, sans résultats.

              Step : «  dans ces quartiers, on accepte le travail qu’on vous propose. » Excellente ! le trafic de stupéfiant, la traite humaine, le vol , les agressions, les meurtres (etc.) : requalifié en « travail ». 4000€ net a chouffer des le plus jeune âge contre un emploi au smic qui nécessite de se lever le matin. Risible. Vous trahissez votre ignorance. Et en passant : il n’y a aucun lien entre grand banditisme et islamisme, aucun (gang de roubaix ? ). Prenez donc comme nounou un membre de la MS-13.

              Les cerveaux esquintés n’avaient peut-être pas les armes pour résister. C’est donc bien une question culturelle (les parents ferment les yeux). Mais on n’évoquera pas ici la question du quotient intellectuel, transmissible a plus de 50%, ni la question culturelle avec la place du mâle-enfant roi incapable de résister aux frustrations (la femme = inférieur), la glorification de la violence, l’inégalité génétique face a l’alcool, ni qu’a diplôme égal – aux usa – les minorités restent d’un niveau inférieur (OCDE). Mais tout est économique dans la lecture marxiste et c’est toujours de notre faute. Toujours. Vous êtes très loin de comprendre le monde avec ce logiciel univoque.

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              Alerter
            • step // 11.07.2018 à 18h39

              @olivier. Je ne vois pas en quoi l’excitation que vous manifestez rend plus intelligentes vos remarques, mais traduit le désir de dominer un débat par la violence verbale. Ce n’est pas l’intérêt du forum ce genre d’intervenant. Surtout que la vision « univoque » que vous semblez me reprocher indiquait qu’il y avait une conjonction de plusieurs phénomènes à ce problème. Je me demande si vous lisez attentivement ce que vous écrive les gens (bien sûr que l’intolérance à la frustration des gamins est un des problèmes, mais elle n’est pas sans aucun lien avec le modèle économique dominant).

              Dans les yeux des habitants de certains quartiers, bien sûr que le deal est un « boulot » (pas si tranquille que vous semblez le penser)…car c’est la source de revenu du quartier. Bien sûr qu’il est illégal et lié à des trafics et au terrorisme, et bien sûr que pour la majorité des concernés, ce genre de problématique leur passe loin au dessus de la tête. Bien sûr que cette situation est risible et dramatique, ce qui ne l’empêche pas d’exister. Personnellement elle me fait pas rire, la vie n’est pas réjouissante dans ces quartiers et les trafics qu’ils hébergent donnent souvent prétexte à des bonnes consciences pour leur appuyer sur la tête en s’imaginant que cela les grandira.

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            • olivier // 12.07.2018 à 23h28

              J’ai du mal a suivre vos tournures de phrase imprécises, (vous relisez ?) mais ne perdez pas votre temps a faire mon analyse psychologique, c’est voué à l’échec. Il est de bon ton de psychiatriser le contradicteur mais c’est moche et communiste. Prouvez que la question économique est prépondérante pour résoudre la question des banlieues d’ici, des USA, du brésil, de Suède ou d’ailleurs. J’attend toujours un exemple, une preuve probante.

              Je vous lis, et je lis que vous en faite des victimes et notre société la coupable, que vous « sociologisez » et que vous jugez la question économique pertinente. C’est vous qui ne comprenez pas que je suis en désaccord avec cette grille.

              Vous avez (pluriel) la victimisation facile quand l’argument manque. Vous fantasmez la violence verbal alors qu’il n’y a que de l’écris. Je ne m’étonne pas que la question de la banlieue et de sa vraie violence vous échappe tout autant (certains ne choisissent pas le crime, mais y sont forcé par d’autres). Tout comme celle du Travail que votre relativisme compare au crime. Le crime étais l’apanage des gens en rupture, qui ne voulais pas travailler. Tranquille ? non, excitant et facile ? plutôt. L’argent facile. Je sais qu’une partie des progressistes et des libéraux ont les yeux de chimene pour ses « entrepreneurs » qui « prennent des risques » en fondant des « empires ». La fable des abeilles n’est pas loin.

              Vous invoquez la morale, moi également. Et je pose aussi la question du Travail tel qu’il est perçut aujourd’hui dans la société et comment il est organiquement, agencé dans les cultures. S. Weil et H Arendt ont bien fait le tour du sujet. Weil surtout, cité ici, mais dont on oubli l’analyse du rapport au travail – méprisé – dans la culture « arabe » . Bref, la clef de voute n’est surement pas économique.

              Homo laborans, homo faber. Le travail comme conquête spirituelle avant tout, et vous constaterez le gouffre qui nous sépare.

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          • bob // 14.07.2018 à 17h01

            faux. ils sont surendettés. leurs biens appartiennent aux banques. Ils travaillent comme des esclaves dans des conditions de travail que personne dans les « quartiers défavorisés » n’accepterait.

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        • Kaki // 10.07.2018 à 14h24

          L usage des drogues chez les jeunes de la creuse et de quasiment toutes les campagnes françaises explique en partie le problème des violences, si on y ajoute les fréquentations, l education, la frustration et encore quelques autres trucs d anthropologue, sociologue on s en rapprochera peut être

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    • petitjean // 08.07.2018 à 13h20

      les chiffres sont terribles mais vrais !
      Chicago par exemple, la ville de Obama, est très criminogène :
      Dans les quartiers noirs , la guerre des gangs fait plus de 700 morts par an !!
      Dans la banlieue de Philadelphie les chiffres sont tout aussi effrayants et concernent presque exclusivement la population noire
      Les statistiques dérangent les bisounours, mais les faits sont les faits

      Les stats ethniques sont autorisés aux USA et il est indéniable que certaines minorités sont particulièrement criminogènes

      Mais il ne faut pas le dire………………………….

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      • Sandrine // 08.07.2018 à 17h30

        La justice ou l’efficacité il faut choisir…

        Que faudra-t-il penser de ceux qui, bien que catalogués parmi ces « minorités les plus criminogènes » décideront de faire usage de leur libre arbitre et de faire mentir les lois du déterminisme biologico-social? Qu’ils n’exsitent pas?
        Pauvre occident, ton délire scientiste te fait tomber bien bas!
        Quand te relèveras-tu?

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      • Pinouille // 08.07.2018 à 20h26

        « Mais il ne faut pas le dire…………………………. »
        Il n’est pas interdit de dire que certaines minorités US sont particulièrement criminogènes: les statistiques US le démontrent. Et si en France ces mêmes statistiques étaient autorisées, elles aboutiraient très probablement aux mêmes résultats.
        Mais il est très tendancieux de ne tenir compte que de ces statistiques (ce que vous faites) sans les mettre en regard d’autres chiffres: https://www.alternatives-economiques.fr/international/les-inegalites-entre-noirs-et-blancs-aux-etats-unis-restent-tres-elevees-201506261006-00001639.html

        Il est important de le dire……………………………..

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    • Silk // 09.07.2018 à 02h52

      Par toutatis !
      Un commentaire [modéré] qui met de côté les discriminations sociales et raciales qui ont lieu depuis des décennies aux États-Unis.
      15 fois plus de meurtres donc 15 fois plus de raison d’etre méfiant. Surtout 15 fois plus de raison de faire du délit de faciès !!!

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  • BernArd // 08.07.2018 à 11h10

    Et bien… les amerlocs (je parle des gouvernants et « con-sorts »… pas du Peuple 😉 ) ont réussi à passer de la fiction à la réalité :
    https://www.cbs.com/shows/person_of_interest/about/
    même si je suis persuadé que cela fait, au moins aussi longtemps que le début de la série, la réalité dépassant la fiction…

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  • Isidor // 08.07.2018 à 11h13

    On voit parfaitement le principe logique qui nous conduit vers « minority report ».
    « Vous préférez qu’un de vos proches soit tué et qu’ensuite on recherche le criminel ou qu’on utilise les donnés pour prévenir le meurtre ? »
    Bé heu…

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    • olivier // 08.07.2018 à 16h04

      Je ne sacrifirais pas ma liberté ni celle de mes proches à une hypothèse émotionnellement manipulatrice qui se retrounera contre moi et mes proches.

      Réponse courte et simple.

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  • RGT // 08.07.2018 à 11h22

    Ce que je retiens après la lecture (un peu lassante) de cet article, c’est que la société Palantir se fait des « c**** en or serties de diamants » en se contentant d’exploiter des bases de données fournies par la justice et la police de cette agglomération.

    Si ce fric était utilisé pour améliorer le niveau de vie de la population la plus défavorisée (les noirs bien sûr) j’ai l’impression que la criminalité baisserait de manière bien plus efficace.

    Ça n’engage que moi mais c’est simplement du bon sens : La cause principale de la criminalité et de la délinquance est la misère et l’impossibilité pour certaines personnes de pouvoir survivre en restant dans la légalité.

    Et c’est partout pareil, sur toute la planète. Quand la survie est liée à des actions illégales et que la population « plus que démunie » est importante il ne faut pas s’étonner que la criminalité grimpe en flèche, surtout au sein même de ce groupe social qui au final est doublement pénalisé par la situation.

    Je tiens à vous rappeler que les pays les « moins inégalitaires » (coefficient de Gini < 2,5, la France en est loin) et dans lesquels la population la plus démunie a des ressources suffisantes pour vivre "dignement" la criminalité est faible.
    Sauf chez les "cols blancs" bien sûr ou elle est équivalente de partout, sans "bains de sang" mais avec des conséquences bien plus néfastes, mais cette "caste" n'est pas une référence en termes de morale.

    Ce qui m'inquiète le plus, c'est que Palantir et les autres entreprises de flicage en profondeur sont en train de mettre au point des algorithmes et des "I.A." qui permettront ensuite de pouvoir extraire des infos en masse sur les "dangereux opposants" d'un gouvernement et permettront d'ouvrir en grand les vannes du pire cauchemar d'Orwell.

    Ce simple commentaire pourra, dans quelques années, être traité par ces systèmes et je pourrai être catalogué de "dangereux terroriste" pour avoir simplement donné mon avis sur un site ouvert à tous.

    Je serai peut-être mort, grabataire ou dément quand ça arrivera mais j'espère que mes enfants (et éventuels petits-enfants) n'auront pas à souffrir de mes frasques au prétexte qu'ils portent une partie de mes gènes.

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    • NulH // 08.07.2018 à 19h01

      TEMOIGNAGE

      Petits immigrés italiens.. : La defense, vers 1910 mon arrière grand oncle, 12-13 ans, fait de la prison parce qu’il a fauché une orange, pour sa petite soeur, ma grand-mère, 8-10 ans, qui creuvait de faim. Ils vivaient parfois dans la rue.

      Ces retours nous ont pousses au c… .. nous avons toujours eu peur de ne pas y arriver… a s’en sortir. ..

      Puis témoignages de guerres, d’exodes aussi, de pertes d’êtres chers,…. dus a une pauvreté. .. en France. ..

      Violence insidieuse

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  • Bibendum // 08.07.2018 à 11h31

    « combien de fois je vois la police dans ma région, c’est comme me demander combien de fois je vois un oiseau dans la journée ».

    Si hier, dans « Minorité report », c’était trois « pauvres » extra-lucides qui étaient à la manoeuvre, demain il faudra s’inquiéter de ce qui vole dans le ciel. La technologie des drones-oiseaux bat de l’aile… Hi hi, j’adore l’idée 🙂

    À l’heure où l’industrie s’est emparée des nanotechnologies, les drones-oiseaux sont déjà des dinosaures mammouthesques. Les insectes espions seront bientôt parmi nous ci ce n’est déjà le cas…

    Ensuite, comment en sommes-nous arrivé (rendu) Là ?

    Avec quelque chose comme 8 milliards d’individus, aussi divers que variés, et un technologisme exacerbé qui vaut théologie pour ne pas dire théocratie, l’humanité ne s’appartient plus à elle même.

    Elle fait partie des grands ensembles systémiques, subissant la seconde loi (principe) de la thermodynamique:

    ”Le second principe introduit la fonction d’état entropie : noté « S », usuellement assimilée à la notion de désordre qui ne peut que croître au cours d’une transformation réelle. »

    Tiens, on retrouve nos fichés « S » 🙁 ce qui me ramène droit dans le sujet de cet article.

    Alors si certains ici pensent (croient) que la cause vient d’un problème d’équilibrage économique et social se fourrent le doigt dans l’oeil jusqu’au coude.

    Les individus ne peuvent prétendre, en souhaitant conserver leurs singularités, qu’à exister dans des groupes, communautés, restreintes. Voir nombre de Dunbar! Ce qui sous-tend une « étanchéité » relative, c’est à dire une membrane, une enveloppe ou encore une frontière.

    Sans cela l’entropie fait son oeuvre inexorable et il est crucial d’en avoir conscience pour mieux anticiper l’évolution vers laquelle nous tendons.

    Je tiens à préciser que je ne suis pas plus « no-border » que souverainiste. À la fois, ni l’un ni l’autre, et un peu des deux, ce qui permet d’adopter des points de vues hors parti-pris et de prendre un peu de hauteur, tiens, comme un drones-oiseaux 🙂 et percevoir, peut-être, vers où nous allons.

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  • Duracuir // 08.07.2018 à 12h04

    Pourquoi la police devrait-elle surveiller une population qui ne représente que 5% de la délinquance alors qu’elle représente 80% de la population totale. Ce n’est pas normal de cibler les 15% de la population qui représente 85% des délits?
    Maintenant, allez faire un tour dans les prisons en France, regardez les mains courantes et les dépôts de plainte. Et si vraiment on accuse de fantasmes sécuritaires, je dis chiche, ôtons les interdictions de statistiques « ethniques » de la constitution. On verra pour de bon la part du fantasme et celle de la réalité. Chiche?
    Le vrai problème n’est pas de sombrer dans Minority Report pour faire de la sécurité. Le vrai problème, c’est le jour où incontestablement, l’aide de ces stats fera baisser la délinquance et que des politiciens bien-pensants en profiteront pour criminaliser l’intention et autorisera la force publique à arrêter, détenir et juger des individus sur la base de stats.
    Pour info, plus la moitié des assassinats « ciblés » par drone et autres moyens le sont sur la base de stats. On appelle ça une frappe de signature. Plus de 200 par an depuis Obama.

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  • Haricophile // 08.07.2018 à 15h50

    Ah, s’il faisaient la même chose pour la criminalité en col blanc. Pourtant c’est BEAUCOUP plus facile, tout est déjà numérisé, et de manière infiniment plus fiable que la collecte de données dans « les quartiers », assez arbitraire et avec une grosse marge d’erreur en somme.

    Enfin c’est vrai que ce qui importe, c’est que les méchants soient punis, comme pour le programme d’assassinat par drones. Peu importe qu’il y ait au minimum 80% d’erreur tant que les victimes sont arabes.

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  • step // 09.07.2018 à 16h14

    « (recoupement…) via plaques d’immatriculation et des réseaux de médias sociaux »… je prédis que sous peu, les ennuis « politiques » des Zuckerberg et consort, vont s’évanouir.

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