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11.juin.201911.6.2019 // Les Crises

Armes : vendues à un allié, puis perdues au profit d’un ennemi. Par CNN

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Source : CNN, Nima Elagir, Salma Abdelaziz, Mohamed Abo El Ghelt & Laura Smith-Spark.

Les États-Unis ont expédié aux Saoudiens et aux Émiratis des armes et des informations secrètes . Aujourd’hui, certaines se retrouvent entre les mains de combattants liés à Al-Qaïda et à l’Iran.

Par Nima Elbagir, Salma Abdelaziz, Mohamed Abo El Gheit et Laura Smith-Spark, CNN

Hodeidah, Yémen (CNN) – Une enquête de CNN a découvert que l’Arabie saoudite et ses partenaires dans la coalition ont transféré des armes de fabrication américaine à des combattants liés à Al-Qaïda, des milices salafistes extrémistes et d’autres factions en guerre au Yémen, en violation de leurs accords avec les États-Unis.

Les armes se sont également retrouvées entre les mains des rebelles soutenus par l’Iran qui luttent contre la coalition pour le contrôle du pays, révélant à Téhéran certaines technologies militaires américaines sensibles et mettant potentiellement en danger la vie des troupes américaines dans d’autres zones de conflit.

Selon des responsables locaux sur place et les analystes qui ont parlé à CNN, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, son principal partenaire dans la guerre, ont utilisé les armes fabriquées par les États-Unis comme monnaie d’échange pour acheter la loyauté des milices ou des tribus, pour soutenir des acteurs armés choisis et pour influencer un environnement politique complexe.

Selon le Département de la Défense, en cédant ces équipements militaires à des tiers, la coalition saoudienne rompt les termes de ses contrats de fournitures d’armes avec les États-Unis. Après que CNN ait présenté ses conclusions, un responsable américain de la défense a confirmé qu’une enquête était en cours à ce sujet.

Les révélations soulèvent de nouvelles questions quant au fait de savoir si les États-Unis ont perdu le contrôle d’un allié clé qui préside l’une des guerres les plus horribles de la dernière décennie, et quant au fait de savoir si l’Arabie saoudite est suffisamment fiable pour être autorisée à continuer d’acheter des armes et du matériel de combat sophistiqués. Des enquêtes antérieures de CNN ont établi que des armes fabriquées aux États-Unis avaient été utilisées dans une série d’attaques meurtrières de la coalition saoudienne qui ont tué des dizaines de civils, dont de nombreux enfants.

Ces rebondissements interviennent au moment même où le Congrès, scandalisé par Riyad au sujet de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi l’année dernière, se demande s’il faut mettre fin au soutien de l’administration Trump à la coalition saoudienne, celle-ci dépendant des armes américaines pour mener sa guerre.

En 2015, Riyad a initié une coalition pour chasser de la capitale du pays les rebelles Houthi soutenus par l’Iran afin de rétablir le gouvernement internationalement reconnu du président Abdu Rabu Mansour Hadi. La guerre a divisé le pays en deux et, cela a conduit à une entrée massive d’armes au sein d’un état instable et extrêmement compliqué – non seulement de fusils, mais aussi de missiles antichars, de véhicules blindés, de lasers guidés par infra-rouge et de l’artillerie.

Depuis lors, certains des « merveilleux équipements militaires » américains, comme les a un jour appelés le président américain Donald Trump, ont été transférés, vendus, volés ou abandonnés au Yémen, état chaotique, où les alliances nébuleuses et la politique désorganisée donnent peu d’espoir pour quelque contrôle de responsabilisation ou de traçabilité que ce soit.

Certains groupes terroristes ont profité de l’afflux d’armes américaines, la barrière d’accès aux armes avancées étant désormais assouplie par la loi de l’offre et de la demande. Les chefs de milice ont eu amplement l’occasion de se procurer du matériel militaire en échange de la main-d’œuvre nécessaire pour combattre les milices Houthi. Les marchands d’armes ont prospéré, les commerçants offrant d’acheter ou de vendre n’importe quoi au plus offrant, depuis un fusil de fabrication américaine jusqu’à un tank.

Et les alliés de l’Iran ont saisi des armes américaines dont ils peuvent exploiter les points faibles ou dont ils peuvent reproduire la fabrication localement.

« Vous avez des armes américaines ici ? »

Dans les rues étroites et délabrées du quartier historique de Taiz, des magasins d’armes se dissimulent parmi les magasins de vêtements pour femmes.

Les marchés aux armes sont illégaux au Yémen, mais cela ne les empêche pas de prospérer ouvertement dans cette grande ville montagneuse du sud-ouest du pays.

D’un côté, on trouve des voiles, des abayas et des robes colorées à vendre ; de l’autre, on trouve des pistolets, des grenades à main et des fusils d’assaut américains disponibles sur commande.

Dans un marché aux armes, on a même trouvé des bonbons au milieu des munitions étalées. « Vous avez des armes américaines ? » a demandé CNN. Réponse du trafiquant d’armes dans un échange filmé par des caméras cachées de CNN : « Les armes américaines sont chères et recherchées ».

Dans un autre des marchés de la ville, un garçon paraissant très jeune était en train de manipuler des armes comme un expert. Les hommes plaisantaient et mâchaient du khat, une drogue couramment utilisée, et l’atmosphère était décontractée. Mais ces magasins ne se contentent pas de prendre des commandes individuelles, ils peuvent fournir des milices – et c’est ce marché noir pas si caché qui, en partie, alimente la demande d’armes américaines de haute technologie et perpétue le cycle de la violence au Yémen.

Autrefois cœur intellectuel du pays, Taiz est aujourd’hui une poudrière qui a déclenché une guerre dans la guerre l’année dernière, lorsque les différentes milices soutenues par la coalition dirigée par les Saoudiens se sont affrontées.

Dans le chaos de la guerre générale, en 2015, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) s’est implanté au sein des lignes de front de Taiz , forgeant des alliances avantageuses avec les milices pro-saoudiennes aux côtés desquelles il combattait.

L’une de ces milices liées à l’AQPA, la brigade d’Abu Abbas, possède maintenant des véhicules blindés Oshkosh de fabrication américaine, ceux-là même qui, en 2015, ont défilé dans la ville dans une démonstration de force.

Abu Abbas, le fondateur, a été déclaré terroriste par les États-Unis en 2017, mais son groupe bénéficie toujours du soutien de la coalition saoudienne et cela lui a valu d’être intégré à la 35e brigade de l’armée yéménite soutenue par la coalition.

« Oshkosh Defense respecte strictement toutes les lois et réglementations américaines relatives au contrôle des exportations », a déclaré la société à CNN.

Et on retrouve en ville des formes d’armes plus létales. En octobre 2015, dans les médias soutenus par les Saoudiens et les Émirats arabes unis, les forces militaires loyales au gouvernement se sont vantées du largage par les Saoudiens de missiles antichars TOW de fabrication américaine sur la même ligne de front où on savait que l’AQPA opérait alors.

Les autorités locales ont confirmé que le parachutage avait eu lieu, mais les tentatives de CNN pour mener d’autres entretiens ont été bloquées et l’équipe a été en butte à des intimidations de la part du gouvernement local. Un militant local a plaisanté en disant que les armes avaient probablement été vendues.

Cimetière de matériel militaire américain

Dans un cimetière de matériel militaire de fabrication américaine près de la ville portuaire de Hodeidah, il devient clair que l’Alwiyat al Amalqa – la Brigade des Géants, une milice majoritairement salafiste, ou sunnite ultra-conservatrice – est une des factions que nous privilégions.

Près d’une demi-douzaine de véhicules MRAP [famille de véhicules blindés conçus pour résister aux EEI, pour Engins Explosifs Improvisés, et aux embuscades NdT] sont stationnés côte à côte, la plupart arborant des autocollants de la Brigade des Géants.

Sur l’un d’eux on peut même voir l’étiquette d’exportation qui indique qu’il a été expédié depuis Beaumont, au Texas, jusqu’ à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, avant de finalement arriver entre les mains de la milice. Le numéro de série d’un autre MRAP révèle qu’il a été fabriqué par Navistar, le plus grand fournisseur de véhicules blindés de l’armée américaine.

Les véhicules blindés tout-terrain sont construits pour résister aux tirs d’armes balistiques, aux explosions de mines et aux engins explosifs improvisés (EEI). « C’est le véhicule que toutes les équipes veulent quand elles sont sur le terrain », dit le site Web de Navistar. L’entreprise s’est refusée à tout commentaire sur ce sujet.

Les destinataires d’armes américaines sont légalement tenus de respecter les exigences relatives à leur utilisation finale, ce qui interdit le transfert de tout équipement à des tiers sans autorisation préalable du gouvernement américain. Cette autorisation n’a jamais été accordée.

La coalition saoudienne n’a pas répondu aux multiples demandes de commentaires. Un haut responsable des Émirats arabes unis a nié « en termes très clairs que nous agissons de quelque manière que ce soit en violation des accords d’utilisation final ».

La Brigade des Géants est une « section des forces yéménites », a déclaré le responsable à CNN, ajoutant que le groupe était sous la supervision directe des EAU [Émirats Arabes Unis NdT] et que, par conséquent, l’équipement était une « possession partagée » de la coalition.

Le ministère américain de la Défense, interrogé spécifiquement au sujet de la Brigade des Géants, a déclaré qu’il n’avait pas donné à l’Arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis la permission de remettre les armes américaines à d’autres factions sur le terrain.

« Les États-Unis n’ont pas autorisé le Royaume d’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis à transférer du matériel à d’autres belligérants en interne du Yémen », a déclaré à CNN le porte-parole du Pentagone Johnny Michael. « Le gouvernement américain ne peut pas commenter les enquêtes en cours sur des allégations de violations concernant l’utilisation finale de matériel et de services de défense transférés à nos alliés et partenaires. »

L’Iran « analyse de près la technologie militaire américaine »

Comme la majorité des pertes au sein des troupes américaines en Afghanistan et en Irak sont causées par des engins explosifs improvisés, il est essentiel que la découverte des vulnérabilités du MRAP ne tombe pas aux mains de l’ennemi.

Mais il est déjà trop tard.

En septembre 2017, une chaîne de télévision dirigée par les Houthis a diffusé des images de Mohammed Ali al-Houthi, le chef rebelle de facto, assis fièrement dans la capitale Sanaa au volant d’un MRAP de fabrication américaine capturé, pendant qu’une foule chantait « mort à l’Amérique » en arrière-plan.

CNN a récupéré une image montrant les numéros de série d’un deuxième MRAP américain entre les mains d’un autre haut responsable Houthi l’année dernière à Hodeidah.

Le véhicule faisait partie d’une vente aux Émirats arabes unis de 2,5 milliards de dollars datant de 2014. Le document de vente, vu par CNN, certifie qu’« il a été conclu que le pays destinataire peut fournir le même degré de protection pour les technologies sensibles » que les États-Unis.

Selon un membre d’une unité secrète Houthi soutenue par l’Iran et connue sous le nom de Force de sécurité préventive, les MRAP de ce type, capturés sur le champ de bataille, ont été examinés par les services de renseignements iraniens. Cette unité supervise le transfert de technologie militaire à destination et en provenance de Téhéran.

Le membre de la force de sécurité préventice, qui par crainte pour sa sécurité témoigne anonymement auprès de CNN, a révélé que les conseillers iraniens et ceux du Hezbollah ont déjà mis la main sur les véhicules blindés et autres matériels militaires américains.

« Les services secrets iraniens analysent de très près la technologie militaire américaine », a déclaré la source dans une interview audio réalisée depuis Sanaa. « Écoutez, il n’y a pas une seule arme américaine dont ils ne cherchent pas à connaître les détails, la composition, le fonctionnement. »

Les numéros de série d’un MRAP capturé par les forces Houthi remontent à une vente d’armes de 2,5 milliards de dollars américains aux UAE en 2014.

Selon un rapport publié par Conflict Armament Research [CAR NdT], les engins explosifs improvisés sont maintenant produits en quantité au Yémen par les forces Houthi atteigant une échelle seulement connue auparavant par DAESH.[Les équipes de la CAR enquêtent sur les armes dans diverses situations de conflit, qu’elles aient été récupérées par les forces de sécurité de l’État, rendues à la cessation des hostilités, mises en cache ou détenues par les forces insurgées].

Le groupe CAR suit à la trace les armes et leurs chaînes d’approvisionnement dans les zones de conflit et a trouvé au Yémen des engins explosifs improvisés contenant des composants iraniens.

Hiram Al Assad, membre du Conseil politique Houthi, a confirmé à CNN que les MRAP étaient toujours aux mains des Houthis mais a nié l’existence de la Force de sécurité préventive.

L’Iran n’a pas répondu à une demande de commentaires de CNN.

Le coût humain des conflits

Le flot d’armes américaines alimente un conflit qui a tué des dizaines de milliers de personnes, dont des enfants dans des autobus scolaires et des familles fuyant la violence, et en a poussé des millions d’autres au bord de la famine.

Rehab, deux ans, souffre d’une malnutrition si grave que sa poitrine s’est effondrée en une profonde cavité au centre de son petit corps.

On estime à 200 le nombre de cas de malnutrition comme le sien dans le village de Tohta, une zone en première ligne entourée de positions d’artillerie et de mortiers sur la côte de la mer Rouge près de Hodeidah.

Il y a quelques mois, la clinique locale a été fermée en raison de désaccords politiques quant à son financement. Mais le Dr Fatma Ibrahim n’abandonnera pas.

Elle fait du porte-à-porte toutes les semaines et dès qu’elle entre dans la rue, des parents inquiets affluent vers elle.

« Regardez, regardez », demande un père en montrant au médecin sa fille squelettique Roula, 14 mois. Ibrahim l’examine avec douceur, mais il est déjà temps de passer au bébé suivant.

Pour un jeune homme, rejoindre une faction combattante est l’un des rares moyens de trouver un emploi dans un pays pauvre avec peu d’infrastructures et une économie qui peine à fonctionner.

Dans le même temps, trop de personnalités politiques puissantes et d’acteurs armés clés dans la région ont profité à fond du conflit et, le résultat en est qu’ils n’ont pas la motivation nécessaire pour accepter un processus de paix qui menacerait leurs gains financiers.

Les États-Unis sont de loin le plus grand fournisseur d’armes tant de l’Arabie saoudite que des Émirats arabes unis, et leur soutien est crucial pour la poursuite de la guerre au Yémen menée par la coalition saoudienne.

Les législateurs américains tentent d’adopter une résolution mettant fin au soutien de l’administration Trump à la coalition. Mais il n’y a malheureusement aucun signe d’une quelconque écoute de la Maison-Blanche à ce sujet, et cela en dépit du fait que les agissements d’un allié clé des États-Unis puissent représenter une menace pour la sécurité des Américains.

Après l’assassinat de Jamal Khashoggi l’année dernière,Trump a déclaré qu’il serait insensé de la part des États-Unis d’annuler des accords avec les Saoudiens concernant des contrats d’armement de plusieurs milliards de dollars.  » Je ne veux pas perdre tous ces investissements pour notre pays « , a-t-il dit.

Ryan Browne de CNN et Oscar Featherstone ont contribué à ce reportage.

Source : CNN, Nima Elagir, Salma Abdelaziz, Mohamed Abo El Ghelt & Laura Smith-Spark.

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Serge F. // 11.06.2019 à 09h14

Toute la laideur de ce monde est résumée dans cette déclaration de Trump : ” Je ne veux pas perdre tous ces investissements pour notre pays “.

Heureusement que les armes françaises ne sont pas vendues à l’Arabie Saoudite pour faire le mal, foi de macroniste :

https://twitter.com/MrPropagande/status/1137077319171022851

17 réactions et commentaires

  • Téji // 11.06.2019 à 08h19

    pour info la carte du Yemen figurant au centre de l’article est incomplète 🙁

      +1

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  • calal // 11.06.2019 à 09h09

    Si vous produisez des trucs,faut bien destocker de temps en temps sinon faut arreter de produire quand les stocks sont pleins…

      +4

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  • Serge F. // 11.06.2019 à 09h14

    Toute la laideur de ce monde est résumée dans cette déclaration de Trump : ” Je ne veux pas perdre tous ces investissements pour notre pays “.

    Heureusement que les armes françaises ne sont pas vendues à l’Arabie Saoudite pour faire le mal, foi de macroniste :

    https://twitter.com/MrPropagande/status/1137077319171022851

      +32

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  • Jean-Do // 11.06.2019 à 09h22

    « Le document de vente (…) certifie qu’« il a été conclu que le pays destinataire peut fournir le même degré de protection pour les technologies sensibles » que les États-Unis. » Si on part du principe que ces armes sont vendues aussi pour être disséminées dans des groupes anti-étatiques dans les pays attaqués par les USA et leurs alliés (Libye, Syrie, Yemen, etc..), cette déclaration est vraie, n’est-ce pas ?

    Que ces mêmes alliés se retournent contre leur fournisseurs est juste un grand classique de l’histoire.

      +5

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  • Didier Lagasse de Locht // 11.06.2019 à 11h09

    TUER RAPPORTE . . .
    VENTE D’ ARMES – GUERRES – BUSINESS
    Sans une dose de cynisme,
    il est impossible de comprendre la marche du monde.
    COMPRENDRE LE TERRORISME ET SES RACINES
    – la stratégie de chaos
    – l’augmentation des budgets militaires
    – les déstabilisations sous falses flags de l’Ukraine et Syrie, ect…
     » Rien ne coûte plus cher à un trafiquants d’armes que la paix… »
    Et surtout, les 5 pays membres permanents de l’ONU
    sont les plus grands trafiquants d’armes au monde…
    Soit la Chine, la Russie, la France les États-Unis et le Royaume-Uni.
    en 12’41 » seulement en trois courtes vidéos.
    Extrait de « Lord of War » sur
    LES MARCHANDS D’ARMES – 5’43 »
    https://www.youtube.com/watch?v=wVMxqL1KnSQ
    et ci-dessous le témoignage du Général américain Smedley Butler
    LA GUERRE EST UN RACKET – 1’43 »
    https://www.youtube.com/watch?v=91FuhCG_Z2s&app=desktop
    Et enfin le général Wesley Clack qui déclare après le 9/11
    L’ INVASION ETANUSIENNE DANS SEPT PAYS – 5’15 »
    https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U
    via GIPHY

      +10

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  • Myrkur34 // 11.06.2019 à 12h25

    Lord of war pour la xième fois….Une fois que c’est vendu, c’est vendu.
    Quand cela va métastaser ailleurs, on aura la maxime bis  » Sont trop méchants les yéménites! »

      +1

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  • Chris // 11.06.2019 à 13h05

    Waouuuh… quelle découverte !
    Ce que se passe sur les théâtres d’opération internationaux de l’empire est exactement du même acabit que se passe au plan national : rackets, pots de vin, réseautage, fraudes et collusions Business-Politiciens-Pentagone-Agences pour aspirer les trillions de dollars de la Défense.
    Tout cette clique d’intérêts privés se goinfre au dépens des Américains lambdas à qui se vend le label « America first again » et dont la vie quotidienne se meut lentement mais sûrement en cauchemar.
    Et nos gouvernements successifs suivent ce mouvement tels des poulets sans tête, mais nos volatiles courent inlassablement… dans les mêmes casseroles !
    « En même temps »…
    http://premium.lefigaro.fr/flash-eco/defense-raytheon-et-united-technologies-annoncent-leur-fusion-20190609
    Raython (Patriot dont on connait les scores lamentables) et United Technologies (qui fournit les moteurs du F35, le fer à repasser à 1000 milliards incapable de voler par temps de pluie) s’unissent pour « ubériser » en Bourse.
    4 ans après cet essai, rien n’a changé : https://fr.ubergizmo.com/2015/06/30/comparaison-performances-f-35-f16.html
    Ça tombe bien, la Fed sous hypnose de la récession va baisser ses taux…
    Alléluia !

      +8

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    • moshedayan // 11.06.2019 à 19h04

      @Chris, merci
      de rappeler cette évidence… Espionnage, Espionnage, ah la la.
      Transmission d’informations, prélèvements, incursions, conflits larvés… Que du classique ! Ce que l’on ne vous a jamais dit ! Pendant la Guerre froide… aussi tout cela existait.
      Quand le mur de Berlin n’était pas construit ou pas achevé. Anglais, Français, Américains faisaient des « sondages » nocturnes en RDA -tests de systèmes d’alerte, tensions volontaires, prélèvements si possibles de matériels. Tout ça « sovershenno sekretno » .
      Une histoire : un jour… un jeep de soldats anglais fut surprise dans la zone soviétique de nuit, un Anglais avait pour mission de gratter le blindage d’un char soviétique pour déterminer sa composition (du moins les premiers mm) .. Une alerte !! … la Jeep redémarre à fond pour retourner dans la zone « alliée » mais pas de chance vraiment, un char réussit à la rattraper et lui passa carrément dessus. Censure rien ne sera dit de ce qu’il advint des soldats anglais, l’échantillon prélevé n’a pas passé à l’Ouest…
      Et nombre de dossiers ne sont toujours pas ouverts sur ce qui se passa en Corée -Chinois, Russes, Coréens et Américains ont beaucoup appris…

        +4

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  • Rémi // 11.06.2019 à 13h28

    Bon pour les milices de la coalition in y a rupture de contrat.

    Mais pour les Houtis qui capturent des armes, ben oui une arme sur le champs de bataille est succeptible d’être capturée et les iranniens seraient idiots de ne pas les analyser.
    Pour info c’est comme cela que les meilleus chasseurs américains du pacifique ont été concus: Les epxerts américains avaient retrouvé un zéro Crashé et ils ont concu le meilleur avions possible pour tirer parti de ses défauts. Russes allemands et Anglo saxon ont joué le même jeux avec les chars.

      +11

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  • pie vert // 11.06.2019 à 16h05

    On a découvert le fil à couper le beurre !!!
    Je cite : « des armes….ont tué », « si l’Arabie saoudite est suffisamment fiable »…
    Je me suis arrêter là; après le 11 septembre et toutes les années suivantes j’imagine que les Américains ont tous de même une idée assez précise sur la très faible fiabilité de leur allié, et puis bon les armes servent à faire des victimes, c’est triste mais c’est comme ça depuis la nuit des temps.
    Après le jour où les USA lâche l’Arabie Saoudite avec les armes il se passe quoi dans la région ?? Je ne serais pas surpris que des armes chinoises arrivent vite en renfort avant l’embrasement du coin et la montée des cours du pétrole dont Pékin a bien besoin ( plus que Washington).

      +1

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    • Florent // 11.06.2019 à 17h59

      Les USA lâcheront l’Arabie Saoudite, oui c’est sûr. Mais pas avant la dernière goutte de pétrole, et c’est très probablement d’Arabie Saoudite que la dernière goutte proviendra. Donc personne ne viendra en renfort, car pour y faire quoi ? L’Arabie Saoudite sans les hydrocarbures, c’est un désert. Personne ne veut d’un désert. Et surtout on se sera mis sur la tronche quelque chose de bien pour accaparer cette dernière goutte.

        +0

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  • Chris // 11.06.2019 à 16h52

    Si je peut me permettre d’être brutal , une guerre entre les USA et l’Iran va être sauvage pour l’Arabie saoudite . Comme responsable en Iran , je vais me défendre contre le grand satan mais en profiter pour démolir mon ennemi le plus proche . Quelques missiles ( C’est eux qui ont commencés ) et hop plus de voisins pénibles . Quelques forces d’occupation ou tout va bien se passer , vu que chez moi il n’y pas pleins de tribus genre Irak . Ca sera une nouvelle version occupation de l’Allemagne avec création d’un nouveau pays ou je garderais de l’influence faible mais avec de la patience je peut espérer reprendre un jour la main .

      +2

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  • RV // 11.06.2019 à 19h01

    Trump est bon pour un Impeachment en règle après la publication du rapport Mueller, mais sa destitution prochaine ne changera rien au fait que le Yemen a une position stratégique pour le trafic maritime mondial, il contrôle avec Djibouti le détroit de Bab-el-Mandeb qui mène vers le canal de Suez, cause première de l’instabilité politique de ce pays.

      +1

    Alerter
  • RGT // 11.06.2019 à 19h57

    « L’Iran n’a pas répondu à une demande de commentaires de CNN. »…

    Tout comme le complexe militaro-industriel et le gouvernement US qui ne souhaitent pas du tout que l’info concernant la « destination finale » de ces armes soit chantée sur les toits.

    C’est comme si on vendait de la vodka à un alcoolique en lui demandant de ne surtout pas la boire ni d’en faire profiter ses amis…

    Vous me répondrez qu’il en va de même pour les armes françaises vendues à la « plus tolérante et humanitaire des monarchies du monde » dont la destination ne doit pas être révélée sous peine d’être poursuivi par les barbouzes de la Ripoux-blique pour « atteinte à la sûreté de l’état ».

    Sincèrement, à la place des iraniens, ne profiteriez-vous pas de la bêtise crasse de vos ennemis pour faire la rétro-ingénierie de leur armement en rigolant à gorge déployée de leur stupidité ?

    Ne vous en faites pas, c’est certainement la même chose avec l’armement français mais nos « élites » ne vont sûrement pas le crier sur les toits.

      +5

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  • basile // 12.06.2019 à 06h18

    Pourquoi s’étonner à cet article ? Tout est dans le titre.

    Appeler allié, et non ami, un pays situé à des milliers de km est révélateur du caractère belliqueux et expansionniste américain. D’ailleurs, même les journalistes l’utilisent. A partir de là, tout le reste suit.

    A rapprocher en ce qui nous concerne, de nos alliés allemands. Mais si nous sommes alliés, contre qui alors ?

      +2

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  • Julie // 12.06.2019 à 11h13

    Pour info voici le portrait complet du djihadiste syrien ex footballer dont la presse française nous a fait l’éloge ces derniers jours. Mais peut-être que personne ne parle anglais dans nos journaux, car ils auraient au moins pu consulter la BBC à son sujet
    https://www.moonofalabama.org/2019/06/syria-western-media-glorification-of-syrian-jihadist-is-a-sign-that-the-war-is-far-from-its-end.html

      +1

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