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26.avril.202026.4.2020 // Les Crises

BlackRock, conseiller de la Commission Européenne, un « conflit d’intérêt évident »

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Source : RTBF

BlackRock, le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, va peut-être conseiller la Commission européenne sur des questions environnementales.

Et plus précisément sur l’intégration de critères durables dans la supervision bancaire, sur comment la Commission européenne va intégrer dans le secteur financier et dans la surveillance européenne des banques des critères sociaux, environnementaux, de bonne gouvernance.

BlackRock a remporté un marché public pour remplir une mission de consultance sur cette question.

BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs au monde avec environ 6500 milliards de dollars en gestion, est régulièrement épinglé pour ses investissements, entre autres dans les énergies fossiles. Pour Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts au Parlement européen, que l’un des mastodontes du secteur financier joue un rôle de consultance sur une question de régulation publique, c’est désastreux en termes d’image, en plus du conflit d’intérêts évident.

« Il me semble qu’il y a naturellement un conflit d’intérêts, dans la mesure où BlackRock est évidemment intéressé par le résultat de la législation, puisque BlackRock a un intérêt déterminé à ce que toutes les activités d’investissement qu’ils sont soient qualifiées positivement comme étant environnementalement et socialement responsable, de manière à se donner une bonne image« , déclare Philippe Lamberts.

Et d’ajouter : « Faut-il confier à des entreprises qui vont bénéficier, ou au contraire subir négativement les impacts d’une législation, le soin d’en écrire les détails ? La réponse est évidemment non et je pense que l’Union européenne a déjà suffisamment la réputation d’être cul et chemise avec les milieux financiers pour ne pas, par une mission de conseil soi-disant de ce type-là, renforcer ces soupçons. »

Autre élément qui a fait tiquer : le montant en tant que tel du contrat. La Commission européenne avait estimé le travail à environ 550.000 euros, mais le fonds de gestion BlackRock a proposé presque deux fois moins. De quoi laisse penser, sans que ça puisse être démontré, que BlackRock aurait délibérément cassé les prix pour obtenir le contrat.

Un choix « loin d’être idiot » ?

La Commission a répondu que la procédure avait été respectée et que la contribution de BlackRock ne sera que l’un des nombreux avis qu’elle a sollicités.

Conflit d’intérêts caché, oui qui sera maîtrisé? Pour Roland Gillet, professeur d’économie financière à la Sorbonne et à l’ULB, le conflit d’intérêts est ici tellement flagrant, que ce n’est peut-être finalement pas tout à fait idiot de demander l’avis de BlackRock.

Parce que que l' »on sait tous, et la Commission le sait aussi, qu’il y a des lobbies et des gens qui font pression. Mais ici, ce n’est pas une pression qui vient de façon insidieuse, c’est quelque chose qui est demandé et négocié via un contrat. Donc, derrière, ce n’est pas parce que BlackRock va donner un avis dans un sens, que la Commission va le prendre tel quel. Et le demander à un gros acteur comme ça, c’est loin d’être neutre et c’est même loin d’être idiot, puisque c’est une voix parmi d’autres. Et avoir un gros acteur de la pratique – qui va donc devoir implémenter la réglementation qui sera éventuellement adoptée, et qui donne son avis, ne veut pas dire pour autant que les décisions sont prises uniquement sur base de cet avis. Je crois que c’est ça qui est essentiel. »

La question de l’indépendance des experts ou des consultants est sans doute complexe, et c’est vrai qu’un nom comme BlackRock évoque beaucoup de choses, mais pas l’indépendance dans un processus de réglementation bancaire. Le groupe des eurodéputés verts a introduit une demande d’enquête auprès de la médiatrice européenne et espère que le contrat en question sera cassé.

Source : RTBF

Comment BlackRock embarrasse la Commission européenne

Source : La Croix

Des eurodéputés critiquent l’exécutif européen, qui a accordé à BlackRock une mission visant à élaborer des propositions sur l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la supervision bancaire.

Et revoilà BlackRock sur le devant de la scène… européenne, cette fois. En France, le gestionnaire d’actifs est devenu célèbre à son corps défendant début janvier 2020, à l’occasion d’une controverse autour de la réforme des retraites.

Vendredi 17 avril, le groupe des Verts au parlement européen a demandé à Emily O’Reilly, la médiatrice de l’UE, une enquête sur le résultat d’un appel d’offres lancé par la Commission européenne. Son objet : élaborer des propositions sur la manière d’intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la supervision bancaire, mais aussi dans la stratégie et le développement des banques. Le vainqueur n’est autre que BlackRock.

Jeudi 16 avril, plus de 80 eurodéputés de plusieurs partis (dont les Verts ; les centristes et libéraux de Renew Europe ; ou encore les socialistes et démocrates) ont envoyé une question écrite à la Commission européenne pour obtenir des explications.

Conflits d’intérêts

Tous pointent le risque de conflits d’intérêts. « La Commission est-elle consciente que sa décision (…) mène à un conflit d’intérêts où une société définit des orientations sectorielles qu’elle devra suivre ? », s’interrogent les eurodéputés signataires, qui estiment également qu’une telle décision « compromet la mise en œuvre équitable du Pacte vert européen dans le secteur financier ».

De fait, le géant BlackRock gère près de 6 000 milliards d’euros d’actifs dans le monde. Il est l’un des plus gros investisseurs dans les plus grosses banques de la planète, mais aussi dans les compagnies pétrolières. De là à penser que les propositions émises par BlackRock à la Commission européenne seront rédigées en fonction de ses propres intérêts, il n’y a qu’un pas.

Un américain pour suggérer des règles… en Europe

Pour Jean-Marc Jancovici, expert climatique, « la Commission décide ainsi de confier à un américain le soin de suggérer des règles prudentielles pour l’Europe, et de confier à un gestionnaire d’actifs le soin de suggérer les règles pour qu’il fasse son métier en intégrant la «durabilité», créant une superbe situation de conflit d’intérêts ».

Le positionnement de BlackRock a certes évolué récemment. Après s’être opposé, ou abstenu, à 80 % des résolutions d’actionnaires en faveur du climat entre 2015 et 2019, dans les sociétés dont il a géré des actions, le gérant a annoncé début 2020 son désengagement des sociétés tirant leurs revenus des énergies fossiles à plus de 25 %. Et à l’avenir, écrivait le patron de BlackRock Larry Fink, « les équipes d’investissement de BlackRock ne feront à l’avenir aucun investissement direct » dans ce type de sociétés.

Critiqué par plusieurs ONG pour son action en matière climatique, BlackRock a aussi récemment rejoint CA100 +, un rassemblement de 370 investisseurs qui veulent pousser le secteur en faveur du climat.

Respect des règles européennes

Mais les voix critiques s’interrogent aussi sur le montant de l’appel d’offres, estimé à 500 000 € tandis que BlackRock a chiffré son coût à 280 000 €. C’est en présentant cette offre « bradée » que BlackRock aurait maximisé ses chances d’emporter le marché, écrivent les eurodéputés signataires.

La Commission européenne a réagi en indiquant que l’attribution de cette étude a été faite « dans le respect total et strict des règles de l’UE applicables aux marchés publics », y compris celles relatives « à la prévention de tout conflit d’intérêts potentiel ». Daniel Ferrie, un porte-parole, a précisé que « la proposition de Blackrock était la meilleure offre par rapport aux autres appels d’offres, tant sur le plan technique que financier ».

Groupes de pression

Et d’ajouter : « L’étude qui sera réalisée, et qui sera rendue publique, est l’un des nombreux rapports et l’une des nombreuses consultations qui informeront (…) la Commission en matière de financement durable ».

Il a également rappelé que le groupe d’experts de haut niveau sur les finances durables est composé de personnalités issues de différents milieux : affaires, mais aussi ONG et société civile.

Cette affaire remet néanmoins au goût du jour une controverse récurrente sur le rôle des groupes d’intérêt et de pression en Europe.

Source : La Croix


BlackRock choisie par l’UE pour un rapport sur les finances vertes, indignation de toutes parts

Source : Huffington Post

Plus de 80 élus, dont Pascal Durand, Nathalie Loiseau, Yannick Jadot ou Raphaël Glücksmann, ont adressé leurs rapproches à la Commission européenne.

C’est “une faute.” Plus de 80 députés européens ont adressé une question écrite à la Commission européenne après l’attribution d’un contrat pour la réalisation d’une étude sur les finances durables au groupe américain BlackRock, selon un texte vu jeudi 16 mars par l’AFP.

Les eurodéputés soulignent que BlackRock “est un important gestionnaire d’investissements dans le monde entier pour le secteur bancaire et la production d’énergie fossile, dont les actifs sont évalués à 87,3 milliards de dollars”.

Ils affirment que la société s’est opposée par le passé à l’approche de la Commission, qui ne s’intéresse pas seulement à l’impact financier du changement climatique sur les entreprises mais aussi au rôle des entreprises sur le réchauffement.

“La Commission est-elle consciente que sa décision (…) mène à un conflit d’intérêts où une société définit des orientations sectorielles qu’elle devra suivre?”, s’interrogent les eurodéputés, qui estiment également qu’une telle décision “compromet la mise en oeuvre équitable du Pacte vert dans le secteur financier”.

Des députés de quasiment tous les groupes politiques, 85 au total, ont appuyé cette question, à l’initiative de Pascal Durand (Renew Europe, centristes et libéraux). On y retrouve entre autres côté français Raphaël Glücksmann et Pierre Larrouturou (S&D), Yannick Jadot (Verts) ou encore Nathalie Loiseau (Renew, libéral).

“Décider de procéder à des appels d’offres sans prendre en compte les enjeux politiques, la question des conflits d’intérêts, la nécessaire indépendance des consultants est une faute”, a réagi Pascal Durand dans un communiqué.

“La proposition de Blackrock était la meilleure offre”

De son côté, interrogée après que l’information a été publiée par le quotidien britannique The Guardian, la Commission a indiqué que l’attribution de cette étude a été faite “dans le respect total et strict des règles de l’UE applicables aux marchés publics”, y compris celles relatives ”à la prévention de tout conflit d’intérêts potentiel”.

“La proposition de Blackrock était la meilleure offre par rapport aux autres appels d’offres, tant sur le plan technique que financier”, a expliqué Daniel Ferrie, un porte-parole.

“Il est important de dire que l’étude qui sera réalisée, et qui sera rendue publique, est l’un des nombreux rapports et l’une des nombreuses consultations qui informeront la politique de la Commission en matière de financement durable”, a-t-il ajouté.

Il a également rappelé que le groupe d’experts de haut niveau sur les finances durables est composé de personnalités issues de différents milieux: affaires, mais aussi ONG et société civile.

Le contrat a été attribué pour un montant de 280.000 euros, a-t-il précisé. BlackRock est parvenu au premier trimestre à limiter les dégâts causés par la pandémie de coronavirus, selon un communiqué publié jeudi. Le groupe, dirigé par l’ancien trader Larry Fink, a attiré 35 milliards de dollars de liquidités, portant à 6.470 milliards de dollars ses actifs sous gestion, seulement en baisse de 1% sur un an.

Source : Huffington Post

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Commentaire recommandé

Brigitte // 26.04.2020 à 08h33

Rien de nouveau sous le soleil. La démocratie est un rêve qui s’éloigne. Dire qu’au siècle dernier, nous croyions que c’était une réalité. Avons-nous changé ou est-ce le monde? Les deux bien sur mais ce qui n’a pas changé hélas, c’est l’intrusion des multinationales américaines dans l’économie européenne. Depuis le plan Marshall, elles sont là. L’économie verte est un enjeu important. Je doute que Blackrock conseille à l’UE de se tourner vers la Chine. Une fois de plus, nous avons la confirmation que l’UE n’est pas une puissance indépendante mais une zone d’influence, de guerre économique qui fait des victimes par millions.

28 réactions et commentaires

  • yann // 26.04.2020 à 07h29

    Pour ce qui est du climat et des ressources, j’ai du mal a hiérarchiser entre :
    – Blacrock, multinationale américaine qui explique aux européens ce qu’ils doivent faire, avec les possibles conflits d’intérets mentionnés ci-dessus, et
    – Mme Michu qui passe son temps à se plaindre du montant de sa facture EDF, tout en revendiquant le droit quasi constitutionnel d’ignorer ce qu’est un kilowatt heure, combien elle en consomme, et de l’utilité d’une ampoule LED.
    – L’opinion de Mme Michu sur BlacRock.
    Sachant que des Mme Michu il y en a des centaines de mlliers (du moins j’imagine)

    Cela dit, une fois que tout ce qui est optimisable a été optimisé, reste la question de ce à quoi pourrait ressembler une humanité fonctionnant en régime permanent 100% renouvelable, et donc qui pourrait durer quasi-éternellement.
    Et il est fort possible qu’un tel mode de fonctionnement soit juste invivable ou inintéressant pour beaucoup de gens.

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    • anatole27 // 26.04.2020 à 08h56

      Madame Michu a t’elle le droit d’exister ou seul les Bobos en ont le droit
      c’est une question qui mérite d’être résolu rapidement,
      car on ne voit vraiment pas pourquoi on remplacerait les 1% qui décident
      par un autre 1% qui décident, à ce jeu là ça peut durer 1 siècle ….

        +15

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      • Lole // 27.04.2020 à 00h20

        Et non, c’est la que le bat blesse, ça ne durera pas un siecle…

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    • Baybee // 26.04.2020 à 09h48

      Mme Michu est légion ; mais si on veut avoir une gestion durable, il faut une impulsion institutionnelle qui, du coup, vu que certaines pratiques deviennent à minima obligatoire, cela sera harmonisé et , du coup, globalement moins cher.
      Comme par exemple les lignes haute tension à ciel ouvert qui sont moins chères qu’enterrées ; mais si on oblige à les enterrer, cela ne sera plus marginal et cela reviendra moins cher de le faire (puisque devenu « industriel ») …

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      • yann // 26.04.2020 à 11h39

        Sauf qu’aujourd’hui, tout semble finir en polémiques infernales. A titre de comparaison, est-ce que cette video vous apparait clairement comme d’un autre temps (En ignorant les indices évidents tels que la qualité d’image, le décor, les vêtements,…).
        https://www.youtube.com/watch?v=PcpoP2QL0DE

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    • Urko // 26.04.2020 à 09h50

      La commission européenne est censée travailler pour préserver les intérêts de toutes les Mme Michu d’Europe, qui en démocratie, devraient pouvoir exprimer par leurs votes leur satisfaction ou leur désapprobation collectives quant à la façon dont ces autorités ont mené leur action publique. Mais avec l’organisation de Bruxelles, plus des trois quarts de la production de droit auquel Mme Michu et vous même devez vous soumettre se voient fournis par des institutions dirigées par des personnes qu’aucun citoyen ou sujet européen, ni vous ni Mme Michu, n’a jamais élues. Personnellement, j’en déduis que ce droit n’a pas la moindre légitimité, et qu’il relève du devoir de chaque individu de tout faire pour reprendre le pouvoir de contrôler qui produit le droit, donc de se débarrasser de la sujétion à des institutions législatives non élues. Chasser la commission européenne et recouvrer sa liberté donc sa souveraineté constitue un devoir démocratique et citoyen.

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    • Danielle VQ // 26.04.2020 à 11h51

      Je suppose que vous ne vous mettez pas dans la case des Mme MIchu et que vouvou arroger le droit de juger qui est Michu et qui ne l’est pas. En fait les commentaires de ce blog deviennent de plus en plus « élitiste » bobo et c’est quand même très représentatif de ce qui se passe dans notre hexagone. D’ailleurs vous avez la même attitude que notre gouvernement qui est sûr, lui, de faire partie de l »élite ». Vous êtes gratuitement méprisant envers tout ce qui ne vous ressemble pas. Beurk!

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    • Germs // 26.04.2020 à 14h22

      Bonjour,
      parlant de M. Michu
      An 2009, 180 m carrés, ampoules classique, chauffage électrique modèle tosteur et cuisinière à gas. Facture 220 euros / an
      an 2019, 180 m carrés, ampoules led, chauffage électrique faible consommation, double vitrage, et cuisinière à gas. 1100 euros/an.
      Merci, la privatisation.

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    • Gérard // 02.05.2020 à 09h37

      « la question de ce à quoi pourrait ressembler une humanité fonctionnant en régime permanent 100% renouvelable »… ne se pose même pas.
      Le choix à faire, c’est juste : devons-nous freiner (et pas à moitié) avant le virage qui se profile… ou aller dans le mur plein pot ?
      Je ne parviens pas à comprendre cet aveuglement.

        +0

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  • LibEgaFra // 26.04.2020 à 07h46

    Conflit d’intérêts, conflit d’intérêts, est-ce que j’ai une gueule de conflit d’intérêts, moi?

    Meuh non, bien sûr que non, puisque chacun sait pour qui roule la commission de l’union européenne, il n’y a justement AUCUN conflit d’intérêts, seulement une soumission aux intérêts représentés par le caillou noir.

    CQFD.

      +29

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  • Maxime // 26.04.2020 à 07h59

    C’est un faux problème. La croissance (au sens économique du terme) s’oppose diamétralement à l’écologie. Discuter de comment faire une croissance verte n’a aucun intérêt, sauf comme exercice intellectuel. C’est comme se demander si c’est mieux de planter des carottes ou des choux-fleurs sur Mars, tant qu’on a pas les moyens d’y aller. Que se soit Black Rock ou un autre ça ne change rien.

    La seule information pertinente de ces articles est celle-ci: « BlackRock est parvenu au premier trimestre à limiter les dégâts causés par la pandémie de coronavirus ». Et c’est vraiment déprimant.

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    • Rond // 26.04.2020 à 09h53

      Bonjour,
      Qu’est-ce qui est « vraiment déprimant », qu’il y ait eu des dégâts, ou qu’ils soient parvenus à les limiter ?

        +0

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  • florian lebaroudeur // 26.04.2020 à 08h17

    En même temps, aucun défenseur autoproclamé de Gaia ne prendra le risque d’occuper un poste qui risquerait de dégrader son image. Le choix de BlackRock arrange finalement les écolos de salon qui se serviront de cet exemple auprès des crédules pour justifier la continuation de leurs petites affaires sans avoir à s’exposer à leurs nombreuses contradictions. Avec des activistes tel que Raphaël Glücksmann, Yannick Jadot et Natalie Loiseau, le monde de la finance a de quoi dormir sur ses 2 oreilles.

      +11

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  • Brigitte // 26.04.2020 à 08h33

    Rien de nouveau sous le soleil. La démocratie est un rêve qui s’éloigne. Dire qu’au siècle dernier, nous croyions que c’était une réalité. Avons-nous changé ou est-ce le monde? Les deux bien sur mais ce qui n’a pas changé hélas, c’est l’intrusion des multinationales américaines dans l’économie européenne. Depuis le plan Marshall, elles sont là. L’économie verte est un enjeu important. Je doute que Blackrock conseille à l’UE de se tourner vers la Chine. Une fois de plus, nous avons la confirmation que l’UE n’est pas une puissance indépendante mais une zone d’influence, de guerre économique qui fait des victimes par millions.

      +26

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  • Urko // 26.04.2020 à 08h38

    Au delà de ce cas, c’est bien la manière dont les diverses DG de la commission européenne se laissent influencer, depuis des années, par des entreprises ou groupements d’entreprises, qui se trouve en cause. Voilà une institution qui ne rend aucun compte aux centaines de millions d’Européens sur lesquels elle exerce ses lois en de nombreux domaines bien qu’ils n’aient jamais la possibilité de voter pour ni contre elle, qui ne leur demande jamais leur avis, mais qui se montre fort attentive aux « suggestions » des groupes d’intérêts corporatistes et autres lobbyes, qu’elle rémunére à l’occasion (astuce dénichée pour déguiser en consultation transparente un système de lobbying avéré). La commission et ses pratiques, plus vous en apprendrez à leur propos et plus vous comprendrez à quel point tout son fonctionnement manque de sérieux, d’éthique et de sens de l’intérêt général. Cette organisation de Bruxelles, une bonne fois pour toutes, ne sert pas les intérêts des Européens : elle livre ces derniers en pâture à ceux des états ou entreprises sachant « influencer » ses décisions. Elle n’a jamais eu vocation à autre chose.

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    • thecis // 27.04.2020 à 09h19

      Sans vouloir défendre Black Rock, je ne suis pas persuadé que l’UE soit doté d’une cellule d’analyse pouvant rivaliser avec des sociétés spécialisées. Même avec un discours orienté, il n’est pas forcément idiot de sourcer des données brutes en causant fi des analyses.

        +0

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  • wuwei // 26.04.2020 à 08h42

    “La proposition de Blackrock était la meilleure offre par rapport aux autres appels d’offres, tant sur le plan technique que financier”

    Si j’étais taquin et suspicieux sur l’intégrité des membres de la commission européenne je dirai qu’ils n’auront pas perdu leur temps.

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  • douarn // 26.04.2020 à 08h42

    « BlackRock est parvenu au premier trimestre à limiter les dégâts causés par la pandémie de coronavirus »

    [ironie] Pourquoi l’article passe t-il sous silence que depuis que Blackrock s’occupe d’environnement la biodiversité n’a jamais été aussi importante depuis 65 millions d’années. Blackcock permet aux femmes d’avoir des enfants par imposition des mains. Une photo du logo de Blackdoc sur la tête de lit de votre étudiant lui permettra d’avoir son diplome d’ingé en période de confinement. Blackfock permet, en tant que grand actionnaire, d’avoir des médicaments, des assurances, des pensions de retraites, …, très chers et très efficaces.
    Blackrock guéri les brûlés au 3e degré, reverdi le désert, multiplie les pains et change l’eau en vin, il faudrait vraiment être stupide pour se passer de ses services.

    “La proposition de Blackrock était la meilleure offre par rapport aux autres appels d’offres, tant sur le plan technique que financier”, a expliqué Daniel Ferrie

      +12

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  • Berrio // 26.04.2020 à 08h58

    « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi ».
    7 milliards d’€ pour Air France + 5 milliards d’€ pour Renault = 12 milliards d’€ à réaffecter à la Santé publique.

      +14

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  • Rond // 26.04.2020 à 09h36

    Perso, je n’ai pas eu accès au dossier ; les journalistes, oui, il semble… Je résume : Maîstre renard, en échange d’avoir ses entrées dans le poulailler, à signé, juré, craché qu’il ne toucherait pas aux poules et qu’il financerait la défense des poules libres. Ca commence comme une belle histoire. Et en europe, ça finit comment, en général ? Nos zamizuniens gagnent toujours, par KO, parce que nous le voulons bien. blackrock, blackwater, blackeurop, blacksmith, cherchez l’intrus.
    Il nous reste à rêver d’une justice immanente et transcendante, aidée par la magie des dauphins…
    Merci aux commentaires précédents qui résument bien la situation : Nous somme dans la mouise, et ce n’est que le début. Au secours !
    Pendant que nous regardons coronatruc, ils tripatouillent, eux, sans fin.

    Haut les cœurs, gardez-vous bien !

      +18

    Alerter
  • catherine // 26.04.2020 à 09h48

    « Et plus précisément sur l’intégration de critères durables dans la supervision bancaire, sur comment la Commission européenne va intégrer dans le secteur financier et dans la surveillance européenne des banques des critères sociaux, environnementaux, de bonne gouvernance. »

    On pourrait tout aussi bien demander aux populations de faire leurs propositions.

    Au final il s’agit bien des premières concernées non ? Ah..peut-être pas..;?

      +8

    Alerter
  • Albert André // 26.04.2020 à 10h01

    Le monde est géré par des copains comme le signale Vincent Jauvert dans son bouquin « Les voraces », pire ils se font élirent et ré-élirent par nous autres. Quand aux hauts fonctionnaires V. Jauvert nous signale que 600 de ces gus gagnent plus que notre Président. Alors black Rock.. Pantouflage.. Élément de Com.. Commençant le ménage en France.. Pire ils ne sont même pas capables d’approvisionner des masques..
    https://www.youtube.com/watch?v=hDkijHwCbH8

      +4

    Alerter
  • Baybee // 26.04.2020 à 10h15

    BlackRock commence peut-être à prendre au sérieux le réchauffement climatique et partant de là, il s’invite à la table afin de pouvoir investir au mieux dans ce marché du green qui va prendre de plus en plus d’ampleur et donc potentiellement juteux à terme pour eux
    A noter que BlackRock a retiré ses billes des sociétés réalisant plus de 25 % de leurs revenus avec le charbon thermique ; et je pense que ce n’est pas par pure philanthropie. Et le fait que les changements climatiques arrivent au sommet de la liste des risques les plus redoutés pour la prochaine décennie, selon l’enquête annuelle du Forum économique mondial n’y est certainement pas pour rien. =)

      +4

    Alerter
  • lon // 26.04.2020 à 10h15

    « ……..Mais ici, ce n’est pas une pression qui vient de façon insidieuse, c’est quelque chose qui est demandé et négocié via un contrat. Donc, derrière, ce n’est pas parce que BlackRock va donner un avis dans un sens, que la Commission va le prendre tel quel. Et le demander à un gros acteur comme ça, c’est loin d’être neutre et c’est même loin d’être idiot, puisque c’est une voix parmi d’autres. Et avoir un gros acteur de la pratique – qui va donc devoir implémenter la réglementation qui sera éventuellement adoptée, et qui donne son avis, ne veut pas dire pour autant que les décisions sont prises uniquement sur base de cet avis. Je crois que c’est ça qui est essentiel. »…… »

    Donc en poussant la logique la Commission Européenne va payer quelques 280.000 euros aux experts de Blackrock pour pouvoir éventuellement faire le contraire de leurs propositions parce que comme au poker les 280.000 euros auront obligé Blackrock à faire tapis .

    Très forts les p’tits gars de la Commission, vraiment très forts .

      +1

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  • jules Vallés // 26.04.2020 à 11h11

    Blackrock..le symbole même du parasitisme intégral ! Comme si depuis 200000 ans les Homo Sapiens n’avaient pas pu survivre sans ce machin monstrueux « premier gestionnaire d’actifs au monde avec environ 6500 milliards de dollars en gestion »
    Il paraît que le magique marché et la libre concurrence (non faussée, ouaf, ouaf !!) permettent à ceux qui ont l’esprit d’entreprise de créer l’innovation et la nouveauté..seulement, et si, seulement, des ogres comme Blackrock n’ont pas envie de les dévorer !
    L’humanité est sur une voie qui nous mène au précipice

      +9

    Alerter
  • Olivier77 // 26.04.2020 à 18h10

    On se demande où étaient les commissaires lors des Cop party.
    On te bassine à longueur de journée avec du green waching, la transition écologique et voilà que Bruxelles se réveille pour pondre un appel d’offre.
    Mais qu’on les vire. Comme s’il n’y avait pas assez de gens qui ont pondu des rapports sur le sujet et encore je me base sur ce qui ce fait en France.
    L’union européenne sera peut être morte à la conclusion des travaux commandés.
    Mes recommandations : couper les exportations d’électricité vers le nord l’Europe par temps calme et nuageux, de préférence en fin de journée. Une journée et ils comprendront la nécessité d’une production pérenne.

      +0

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  • Alain // 26.04.2020 à 19h26

    Si il est intéressant d’avoir l’avis de BlackRock justement parce qu’il est intéressé, qu’on le fasse mais sans le payer !!!

      +0

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  • Richard // 27.04.2020 à 14h44

    Le titre de cet article est inquisiteur et inapproprié ; il aurait dû être :

    « BlackRock, conseiller de la Commission Européenne : une convergence d’intérêts évidente ».

    Il faut en rester aux faits.

      +1

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