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1.mai.20211.5.2021 // Les Crises

Comment combattre le néolibéralisme ? Avec François Boulo et Pierre Jacquemain

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Source : Marianne TV

Avocat et ex porte-parole des Gilets jaunes à Rouen, François Boulo publie « Reprendre le pouvoir », un livre dont la vocation est de donner des armes intellectuelles aux citoyens pour récupérer leur souveraineté. Débat avec Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de « Regards ».

Source : Marianne TV – 15/04/2021

Commentaire recommandé

Lassomoire // 01.05.2021 à 09h34

a tout le temps remettre en question le positionnement de boulo sur le consumérisme, Pierre Jacquemain met de côté un détail et pas des moindre, c’est le besoin physiologique des hommes. En cela qu’ Henri Laborit a très bien démontré que la consommation pallie un mal être; et que voir la consommation que font nos contemporains de toutes ces cochonneries comme quelque chose qu’ils verraient d’essentiels pour eux-mêmes, c’est juste stupide. Ils consomment parce que la reconnaissance est absolument absente des techniques managériale en europe.
Que ce soit sur le plan salarial ou juste sur le plan de la communication, la récompense n’existe plus, et il inutile d’avoir fait de hautes études pour comprendre que ce vide se doit d’être comblé .
C’est en cela que l’on peut dire que pour faire de l’écologie, encore faut-il en avoir les moyens, un métier intéressant, travailler avec des gens intéressant, être récompensé pour son efficacité etc.. Quelqu’un qui serait tributaire de ce genre de fonction n’éprouverait pas de plaisir dans la consommation mais dans son travail.
Tous ces patrons qui consomment à n’en plus finir sont dans le même cas. Ils ne créent pas grand chose et ce qu’ils font (diriger) n’est pas très intéressant.. Ils sont soumis aux mêmes lois physiologiques .

https://www.youtube.com/watch?v=7WF_2EuTi38

41 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 01.05.2021 à 07h29

    « François Boulo publie « Reprendre le pouvoir », un livre dont la vocation est de donner des armes intellectuelles aux citoyens pour récupérer leur souveraineté. »

    Ils ne peuvent pas « reprendre » ce qu’ils n’ont jamais eu. Tout petit exemple: le référendum de 2005.

    L’oligarchie ploutocratique qui détient le pouvoir n’a aucunement l’intention de l’abandonner.

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  • florian lebaroudeur // 01.05.2021 à 08h40

    Néolibéralisme ? Vit-t-on vraiment dans une société libérale ou plutôt dans une société étiqueté libérale sur la forme et anti-libérale sur le fond.

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    • vert-de-taire // 01.05.2021 à 09h17

      Le terme de libéral (et +) est une vaste escroquerie.

      Le libéralisme refuse les héritiers, refuse les dynasties, refuse les interventions de l’État, refuse les entreprises zombies (en faillite mais maintenues artificiellement : EdF AREVA/Orano … et bien d’autres).
      Le libéralisme n’a jamais existé.
      C’est pure propagande des salauds et des c…..ds, pardon, des crétins et lobotomisés.
      Le terme de – néolibéralisme – n’est que tromperie aggravée.
      C’est l’avènement de la ploutocratie mondialisée.
      La domination par les multinationales des milliardaires sur le monde.
      On le hurle depuis les années 90
      on en crève
      mais cela continue.
      Normal, c’est une dictature.

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      • Anfer // 01.05.2021 à 11h38

        Oui, le libéralisme ne peut pas exister, car il repose sur des « hypothèses » fausses.

        Les « entreprises zombies », c’est un terme que j’ai vu employé par le réactionnaire libéral Charles Gave, donc je me base sur ce qu’il en dit.

        Pour lui, une entreprise zombie, c’est une unité de production qui produit des choses utile, mais qui ne devrait pas exister car elle n’est pas soumis au grand dieu marché autoregulateur spontané (que son appendice soit bénit, ramen).
        Et une entreprise qui produit des trucs ou des services inutiles, polluants et idiots, mais rentable pour ses actionnaires, c’est bien.

        L’agriculture, c’est pas rentable, abandonnons l’agriculture, on mangera des IPhone…

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        • Patrick // 05.05.2021 à 20h18

          une entreprise zombie est une entreprise qui n’existe que grâce à un soutien financier extérieur ( injections d’argent sous une forme ou sous une autre … subventions ou autre ). Elle devrait être morte mais elle avance toujours.
          Et surtout elle crée des distorsions du marché, ses prix de production et de vente non plus d’importance , elle crée des surcapacités de production. Donc elle nuit à ses concurrentes saines et les empêche de se développer correctement.

          En ce qui concerne l’agriculture .. commençons par regarder la masse de réglementations et normes mises sur le dos des agriculteurs. Mais c’est vrai qu’en subventionnant tout et n’importe quoi , n’importe comment , l’état et l’UE ont aussi grandement contribué à fausser le marché , donc les prix ne sont pas les bons , ce qui est produit n’est pas forcément ce qu’il y a de plus judicieux .
          Question posée à mon voisin agriculteur : qu’est-ce que tu as semé comme subventions cette année ?

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    • Darras // 01.05.2021 à 10h20

      Il vous a peut être échappé que dans NEOliberal, il y a le préfixe NEO.
      Et que ce préfixe change toute la signification du terme.
      D’ailleurs, c’est en grande partie le sujet de cette vidéo que vous n’avez probablement pas regardé avant de commenter.

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      • BOURDEAUX // 01.05.2021 à 15h38

        Le terme de neo-libéralisme est apparu à la faveur de l’élection de Thatcher et de Reagan, marquant ainsi une réémergence du courant libéral qui avait été boudé, tout bêtement. Le préfixe « neo » ne réinvente donc pas le libéralisme, mais désigne une époque où il a ressurgi après avoir été négligé. J’ai donc du mal à comprendre le titre de ce débat, car pour « combattre le néo-libéralisme », il faudrait commencer par apprendre à le définir, puis s’efforcer de ne pas le voir là où il n’existe pas, exemple : en France.

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        • Anfer // 01.05.2021 à 17h11

          Le liberalisme n’a jamais existé nulle part, c’est une dystopie, la croyance dans un marché spontané autoregulateur.

          Par contre, les résultats que les adeptes de cette dystopie nous infligent se font sentir, chômage, précarité, destruction de la société.

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        • Darras // 01.05.2021 à 19h21

          C’est faux, le néolibéralisme est totalement anti libéral.
          Le libéralisme avait inventé les lois anti-trust, interdisait les ventes à découvert, et séparait le métier de banque de dépôt et de banque d’affaire.
          Le néolibéralisme s’affranchit de tous ces freins, favorise les concentrations, les leviers et la financiarisation.
          C’est une sorte de communisme privatisé. C’est aussi éloigné du libéralisme que le néoconservatisme peut l’être du conservatisme.

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          • Anfer // 02.05.2021 à 14h51

            Qui fait appliquer les lois anti-trust ?
            Le marché spontané autoregulateur ?
            Non, l’état…

            Alors s’il faut réguler le marché pour qu’il n’aboutisse pas à un monopole de barons voleurs, c’est qu’il n’est pas autoregulateur, ni spontané d’ailleurs…

            Donc, qui crée le marché s’il n’est ni spontané, ni autoregulateur ?
            L’état…

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            • Patrick // 05.05.2021 à 20h22

              non , l’état ne crée pas le marché , au pire il le fausse.
              Les lois anti-trust ne créent pas le marché , elles corrigent un excès sans pour cela intervenir sur l’ensemble du marché. Donc l’état agit à la marge et surtout ne vient pas mettre la pagaille dans le reste.

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      • utopiste // 01.05.2021 à 21h54

        Le libéralisme, il y a la définition politique et la définition économique. Quand on confond/rassemble les deux ça donne à peu prêt cela. Le Libéralisme c’est la liberté individuelle de faire tout ce que sa fortune permet de faire sans se soucier de l’avis (et de la vie) des autres individus.

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        • Anfer // 02.05.2021 à 14h58

          Le liberalisme, c’est la croyance dans des droits naturels donnés par… la nature (au début c’était dieu, mais aujourd’hui ça fait un peu crétin)

          Le plus important de ces droits est la propriété.
          Toutes les autres valeurs relatives, doivent s’interpreter par rapport à celui-là.

          La liberté c’est la quantité de propriété, plus vous en avez, plus vous êtes libre.

          Au lieu de liberalisme, il serait plus juste de dire proprietarisme.

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        • Patrick // 05.05.2021 à 20h27

          non
          La définition philosophique est simplement le respect de la liberté des individus et de leur propriété privée.
          Mais un individu ne peut en aucun cas être libre d’attenter à la liberté ou aux biens d’autrui , c’est la limite normale , ma liberté s’arrête là où celle des autres commence.
          Donc on va se soucier forcément de l’avis des autres.

          exemple : je veux construire ma maison sur un terrain qui m’appartient , je n’ai pas besoin de demander l’autorisation à l’état ou une collectivité quelconque. Mais mon installation ne peut pas nuire ou polluer le terrain d’autrui . Même chose pour une usine.
          Alors que l’état peut prendre n’importe quelle décision qui va nuire à des individus sous un prétexte fallacieux  » d’intérêt collectif  » qui est en général l’intérêt de ses copains.

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      • vert-de-taire // 02.05.2021 à 07h03

        OUI il y a NÉO pour nouveau libéralisme.
        Mais est-ce-que le préfixe néo prive le terme successeur de toutes ses caractéristiques ?
        Non, c’est un avatar, une variation sur.
        Or on SAIT que néolibéralisme n’a RIEN à voir avec libéralisme.
        Donc il y a tromperie claire à user d’un mot qui fait référence.
        Postlibéralisme eut été acceptable, car POST ne préjuge que de la chronologie – pas néo qui dit variation nouvelle.
        Et l’usage du terme libéral pour qualifier notre régime actuel est fréquent.
        C’est tout autant une supercherie, grandement facilitée par le terme néolibéralisme.

        Il s’agit ici de s’attacher au sens des mots pour éviter l’ambiguité des discours captieux dont nous sommes inondés par un pouvoir illégitime (puisque indéniablement ne défend pas nos intérêts).

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        • Anfer // 02.05.2021 à 15h04

          C’est juste que dans le mot « liberalisme », il y a liberté, et comme le liberté est une valeur dont tout le monde se réclame, ça permet de dire:

          « Vous êtes contre le libéralisme ? Alors vous êtes un méchant qui n’aime pas la liberté ! »

          C’est très bête, mais c’est pareil que ceux qui disent:

          « Hitler était de gauche, la preuve c’est qu’il y a socialiste dans le nom de son parti ! »

          Et dans « république démocratique de Corée du Nord » il y a « démocratique », c’est bien la preuve que la Corée du Nord est démocratique…

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        • Patrick // 05.05.2021 à 20h29

          le régime actuel n’a rien à voir avec du libéralisme.
          Mais c’est pratique de l’appeler « néo » , ça permet de masquer la faillite de l’état et des gouvernements étatistes qui se sont succédés.
          Comme d’habitude c’est la faute des autres.

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  • Lassomoire // 01.05.2021 à 09h34

    a tout le temps remettre en question le positionnement de boulo sur le consumérisme, Pierre Jacquemain met de côté un détail et pas des moindre, c’est le besoin physiologique des hommes. En cela qu’ Henri Laborit a très bien démontré que la consommation pallie un mal être; et que voir la consommation que font nos contemporains de toutes ces cochonneries comme quelque chose qu’ils verraient d’essentiels pour eux-mêmes, c’est juste stupide. Ils consomment parce que la reconnaissance est absolument absente des techniques managériale en europe.
    Que ce soit sur le plan salarial ou juste sur le plan de la communication, la récompense n’existe plus, et il inutile d’avoir fait de hautes études pour comprendre que ce vide se doit d’être comblé .
    C’est en cela que l’on peut dire que pour faire de l’écologie, encore faut-il en avoir les moyens, un métier intéressant, travailler avec des gens intéressant, être récompensé pour son efficacité etc.. Quelqu’un qui serait tributaire de ce genre de fonction n’éprouverait pas de plaisir dans la consommation mais dans son travail.
    Tous ces patrons qui consomment à n’en plus finir sont dans le même cas. Ils ne créent pas grand chose et ce qu’ils font (diriger) n’est pas très intéressant.. Ils sont soumis aux mêmes lois physiologiques .

    https://www.youtube.com/watch?v=7WF_2EuTi38

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  • Brigitte // 01.05.2021 à 09h34

    Débat courtois mais improductif. Deux visions de la gauche qui s’opposent. L’une souverainiste et l’autre européiste.
    Jacquemain, universitaire parisien et ex conseiller de Myriam El Khomri, c’est la gauche papier, la gauche cabinet (de ministre), la gauche ouatée, bref, vous aurez compris où je veux en venir….
    Boulo, avocat de province, porte parole des GJ, c’est la gauche terrain, la gauche qui plie mais ne rond-point….
    L’une m’est plutôt sympathique alors que l’autre m’irrite jusqu’à la moelle.
    Que dire de plus?

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    • Bardamu // 01.05.2021 à 10h09

      C’est exactement ça.
      Jacquemain vit dans un monde phantasmé, il a des boutons dès que les mots nation, souverainisme, etc sont prononcés. Il représente tout ce qui est détestable à gauche et il donne envie d’être de droite.
      Boulo est largement plus pragmatique et dans le réel mais j’ai bien peur qu’il veuille trop plaire (ou ne pas trop déplaire) à cette partie de la gauche. Et je crains que son discours devienne sans intérêt.
      A suivre…

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    • vert-de-taire // 01.05.2021 à 10h38

      ***Que dire de plus?***
      Jacquemain croit encore à une fédération européenne. Il a le mérite de reconnaitre les dysfonctionnements de l’UE QUAND Boulo lui balance le réel à la figure mais avant il phantasme…. exit son discernement.

      Boulo a vécu les GJ. Il a discuté. Il a bien compris la dictature de l’UE, d’autant qu’il a eu la faiblesse d’y croire. Intelligemment (si ça rate, il faut faire autrement), pragmatiquement, il y renonce car il souhaite se départir de la dictature capitaliste et sa misère en marche.
      MAIS Boulo ne fait pas confiance à la population pour s’émanciper d’elle-même.
      Il a beaucoup discuté, il s’est fait tromper par le Spectacle, il a compris notre profonde lobotomisation.

      Se sortir du piège consumériste, se sortir de la guerre de tous contre tous, se sortir de la fausse méritocratie élitiste demande un long apprentissage.
      C’est une forme de prudence qui relève de la sagesse.
      Le fascisme est le basculement le plus facile. La catastrophe la plus probable.
      Un fait historique.
      Boulo semble avoir compris ce risque.

      Je conclus de ce débat :
      Nous sommes encore assez loin de l’émancipation démocratique.
      Cela ne passe que par la démocratie qui n’existe que dans une cadre, ce cadre peut être la Nation.

      L’émancipation démocratique est possible en France, raison de plus pour nous concerter pour nous y préparer.
      Mais VITE.
      Le chaos grandit comme la bête immonde.
      Et ILS, les ploutocrates n’attendent que ça pour nous terroriser.
      Comme depuis toujours.

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      • Actustragicus // 01.05.2021 à 11h35

        Une fédération européenne ne serait pas stupide, si elle était réellement démocratique – genre un parlement élu au suffrage direct ayant la réalité du pouvoir, etc…
        Je connais d’avance la réponse : l’UE est incapable de se réformer, toussa. Mais croit-on vraiment que la France actuelle l’est davantage ? Quitte à faire la révolution, autant qu’elle soit européenne, on aura plus de chance de ne pas se faire écraser…

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        • Anfer // 01.05.2021 à 11h42

          Les pays européens n’en veulent pas, car cela donnera soit un pouvoir très important aux grands états peuplés, soit un pouvoir aberrant aux petits états comme le Luxembourg.
          C’est sans issues.

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        • BOURDEAUX // 01.05.2021 à 15h24

          genre un parlement élu au suffrage direct ayant la réalité du pouvoir, écrivez-vous, mais vous énoncez ici un profond oxymore, car la démocratie me semble indissociable de l’unicité du peuple qui l’applique, or l’Europe n’est pas, et n’a jamais été incarnée par un peuple ; ce ne sera jamais autre chose qu’une arlequinade socio-culturelle, vaguement assemblée par de fragiles et éphémères concordances d’intérêts.

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        • Brigitte // 01.05.2021 à 20h20

          Avant de dire des bêtises, vous devriez regarder ce que sont les grands états fédéraux, leur histoire, leur fonctionnement: USA, Russie. Cela n’a absolument rien à voir avec l’Europe. Vous voulez balayer 1000 ans d’histoire d’un revers de main, juste parce que les euro-atlantistes vous l’ont soufflé à l’oreille.
          Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à vous répondre. En tout cas, ce n’est pas avec des olibrius comme vous que la France va se reformer…quant à la révolution….ma foi, c’est comme le sexe, plus on en parle moins on la fait.

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        • Actustragicus // 02.05.2021 à 12h10

          @Anfer, Bourdeaux & Brigitte

          Comment voulez-vous résoudre les problèmes d’aujourd’hui avec les solutions d’hier ?
          D’abord, ce n’est pas le peuple français qui a inventé l’Etat, c’est le contraire : jusqu’au XIXe siècle, la France était bien davantage une « arlequinade socio-culturelle » de pays locaux qu’une nation unifiée. C’est la volonté centralisatrice de la monarchie absolue, puis de la Révolution et de l’Empire, qui a cristallisé un peuple français. En faire l’alpha et l’oméga de toute organisation politique future me semble bien hasardeux.

          De toute façon, quelle importance ? D’où tenez-vous qu’il faille être une population estampillée « peuple » pour avoir droit à des institutions démocratiques ? Tout ce que je souhaite, c’est que chaque territoire qui prétend légiférer pour moi le fasse par des représentants élus sous mon contrôle direct, peu m’importe qu’il s’agisse de ma commune, de mon pays ou de l’Europe – ce qui n’empêche heureusement pas de sauvegarder nos différences socio-culturelles par le moyen d’institutions type sénat des régions disposant d’un droit de véto, ou cour suprême s’assurant que chaque territoire ne légifère que pour son échelle.

          Quant aux euro-atlantistes dont vous me faites le procès d’intention, ce ne sont que des escrocs qui utilisent le besoin historique de convergence législative européenne pour confisquer le pouvoir, ils n’ont jamais voulu le confier à des représentants directement élus. Ce n’est pas pour autant que tout ce qui porte le nom d’européen soit une escroquerie…

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          • Anfer // 02.05.2021 à 15h07

            La réalité, un état centralisé est plus fort qu’une myriade de petits confettis indépendants, qu’il peut avaler les uns après les autres.

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          • BOURDEAUX // 02.05.2021 à 16h44

            D’accord avec votre premier paragraphe, mais si vous parlez de démocratie européenne, je ne me demande pas si elle est techniquement réalisable – elle l’est sans aucun doute- mais si elle est politiquement viable. Il me parait très dangereux de projeter ses fantasmes démocratiques sur un contexte socio-politique qui n’est pas fait pour les admettre. La première question à mon sens est : un français est-il prêt à accepter que des lois lui soit imposées par un allemand ou un grec, comme un breton l’est vis-à-vis d’un auvergnat ou d’un marseillais ? Que la violence centralisatrice à la française ait réussi son coup ne la rend pas pour autant plus juste rétrospectivement.

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      • pseudo // 01.05.2021 à 12h54

        > Cela ne passe que par la démocratie qui n’existe que dans une cadre, ce cadre peut être la Nation.

        La démocratie s’organise dans le cadre de la nation mais se vit dans le cadre du monde.

        J’aurais voulu mieux comprendre ces deux phrases, mieux les asseoir d’arguments,

        > MAIS Boulo ne fait pas confiance à la population pour s’émanciper d’elle-même.
        Il a beaucoup discuté, il s’est fait tromper par le Spectacle, il a compris notre profonde lobotomisation.

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        • RD // 01.05.2021 à 14h33

          Non il est toujours abusé par le spectacle de la marchandise en ressortant les thèses d’ATTAC des années 90, le mythe des 1%, la démocratie « confisquée », le RIC, la sobriété comme rempart contre la consommation débridée et toutes ces illusions réformistes.
          Il est incapable de faire une critique des catégories logiques et historiques issues de la marchandise (travail, argent, nation, état, droit, concurrence,…) alors il veut ressusciter et immobiliser l’histoire de la marchandise à une époque antérieure.
          Il a également un lourd tropisme « occidental » : lorsque la marchandise fait des ravages dans les relations humaines au Japon, la bulle immobilière et de crédit en Chine , c’est encore sûrement de la faute au supposé néolibéralisme occidental.
          Il continue à croire que ce sont les élites qui créent et contrôlent le système alors que c’est le système qui les créent et qu’ils ne font que réagir de manière défensive à l’évolution de ce dernier.
          Ils vont bientôt (avec tous les autres souverainistes) avoir une sacrée surprise lorsque l’UE va finir par rejoindre plus ou moins leur ligne (dépenses sociales financées par la planche à billets) mais bien entendu ils diront comme toujours que cela n’est pas assez parce que le 1% a, par définition du reste, toujours plus de revenus et de capital que les 99% et qu’il y a de la corruption, des lobbies etc…

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    • antoniob // 02.05.2021 à 14h15

      vu de l’étranger, la « gauche » française (et de beaucoup d’autres pays) est simplement un jeu d’intellos et de bourgeois bohèmes.
      Il y a un problème de ségrégationnisme languagier dans la langue française, qui reflète et perpétue le ségrégationnisme social concomittant avec le différentiel dans la redistribution des bénéfices du travail (càd. le rapport sommet de la pyramide/prolo, ou encore ce qui résulte dans l’indice de Gini).

      Plus simplement: on ne trouve pas de prolos au sein de la classe politique. C’était le cas dans l’ancien PCF jusqu’à Marchais, et le sport préféré de la classe médiatique à l’époque, avec des Duhamel (Macron!) et des Elkabbache étaient de le tourner en dérision en raison de ses lacunes dans le fin parlé.
      Et on ne trouve pas des personnalités politiques pouvant utiliser une approche et registre languagier suffisamment universel et pragmatique, sauf un peu au sein du FN/RN.

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  • Auguste Vannier // 01.05.2021 à 10h44

    La démarche de F.BOULO est remarquable en ce sens qu’il est parti d’un vécu partagé avec la diversité des acteurs en jaune des ronds points pour construire sa position politique.
    Le point clé de son raisonnement se situe selon moi dans l’articulation entre l’émancipation individuelle et l’émancipation collective qui noue la véritable démocratie, qu’elle soit au niveau locale ou globale. Il faut des acteurs souverains pour que puisse se construire des coopérations. Emancipation, souveraineté, coopération, c’est la philosophie concrète qui a émergé des rond-points, et F.Boulo la met en mots de belle manière dans son livre comme dans ce débat…
    Jacquemain, au demeurant intéressant, exprime une approche intellectuelle: c’est patent dans son européisme utopique, pour ne pas dire naïf…Alors que tout démontre que l’Europe telle qu’elle existe est au service d’une idéologie néolibiéale qui ne sert pas les intérêts des peuples, c’est désormais une évidence qui saute aux yeux.

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  • Anfer // 01.05.2021 à 11h54

    Pour être pertinent, il conviendrait d’abord d’enlever le « néo », et de penser « Comment combattre le libéralisme ? ».

    Le « neoliberalisme » n’est pas différent du liberalisme, c’est juste un changement de méthode, vu que le dogme du marché spontané autoregulateur s’est avéré pas si spontané que ça, il faut prendre le contrôle de l’état pour forcer son avènement.
    Oui, c’est un paradoxe, forcer un phénomène censé être spontané.

    Ce qu’il faut combattre, c’est l’idée même du marché spontané autoregulateur, car elle mène à la société de marché qui est une horreur dystopique, transformant tout en marchandise.

    Ça veut dire, comme le proposait Karl Polanyi, de réencastrer l’économie dans les rapports sociaux.

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    • pseudo // 01.05.2021 à 13h01

      > de réencastrer l’économie dans les rapports sociaux

      si je vend ou j’achète une action, d’un point de vue pratique le rapport social est nul. J’ai peut être une vague idée que ça pourrait déstabiliser une autre entreprise et faire licencier ses salariés, mais c’est tiré par les cheveux car tout le monde sait très bien que l’essentiel de la valeur est générée dans l’acte de cannibalisme d’une société qui en absorbe une autre, que ce soit en fusionnant directement, ou en lui bouffant ses PDM. Le système financier incarne la prédation comme mode de subsistance et vous proposez d’y ré introduire le rapport sociale. Une de ces idées dont on ne sait dire si c’est du génie ou du lieu commun. Mais ça à le mérite de faire turbiner.

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      • Anfer // 01.05.2021 à 17h03

        Je précise pour cette idée de reencastrement.

        Karl polany ne dit pas autre chose que les anthropologues, ethnologues, sociologues, archéologues et historiens depuis 150 ans.

        Pendant des millénaires, l’activité économique était encastré dans les rapports sociaux, les choix étaient avant tout politiques, et avaient pour but le maintien de la cohésion sociale.
        Le meilleur exemple c’est la monnaie et la dette.

        L’idée dominante sur la question, c’est qu’il y aurait du « vrai » argent, l’or, et du « faux » argent, la dette.
        Sauf que les travaux scientifiques sur ces questions montrent qu’au contraire, la dette comme monnaie est beaucoup plus ancienne que l’or.
        Et que l’or comme monnaie est étroitement corrélé avec l’expansion d’empires guerrier et esclavagistes.

        La dette, comme la monnaie sont des conventions sociales, et l’argent-dette actuel n’a rien d’une aberration moderne.
        Comme ce sont des conventions sociales, alors en créer ou en détruire pour des motifs politiques n’a rien d’anormal.
        C’est d’ailleurs ce que faisait les anciennes civilisations, les dettes étaient annulés par chaque nouveau roi ou pharaon.

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  • Saint Maurice // 01.05.2021 à 15h50

    L’histoire de la boucle impôts-dépenses de l’État (d’abord les impôts qui permettent les dépenses de l’État) est plutôt celle d’une boucle dépenses de l’État-impôts (l’État dépense et met de l’argent dans le circuit, ce qui permet au secteur privé de payer les impôts). Nous pouvons facilement comprendre d’ailleurs que dans l’histoire la création de l’argent a forcément précédé la création des impôts si nous les payons sous forme d’argent ! L’État n’a pas besoin d’impôts pour dépenser. Par contre il faut bien que quelqu’un ait fabriqué l’argent pour que nous puissions payer nos impôts avec de l’argent. 
    Ce n’est qu’une question de calendrier, certes mais cela permet de comprendre qu’en fait, l’argent est bien magique. L’argent est magique à l’unique condition de comprendre que le système ne peut fonctionner que si l’État parvient à stériliser ses dépenses par nos impôts. 

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    • Anfer // 01.05.2021 à 17h07

      La monnaie est une convention sociale.

      Utiliser pour cela du papier, des coquillages, des grains de blé, des fèves de cacao ou des rondelles de métal n’y change rien.

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  • pg3 // 02.05.2021 à 07h41

    Quels rêveurs !! Boulo un peu moins que l’autre …. ce sont des points de vue de privilégiés, par forcement fu point de vue financier mais du point de vue du niveau éducatif ..ils prétendent tous représenter le peuple mais en sont très loin ..
    Pierre Jacquemain est un rêveur absolu, un total idéaliste comme si les humains vivaient en dehors des lois du monde ..

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    • bogdan // 02.05.2021 à 09h56

      F Boulo a été élu porte parole (pas représentant) des gilets jaunes d’un rond point de la région de Rouen. Je l’ai toujours entendu se présenter ainsi.
      N’est-ce pas vous qui le transformez en représentant du peuple. Cela dit il a déjà plus de légitimité que bien d’autres qui s’expriment…

      Et heureusement qu’il y a des idéalistes !

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  • Fabrice // 02.05.2021 à 09h21

    pour résumer le libéralisme tel que nous le constatons actuellement c’est les bénéfices pour eux et les pertes pour nous, en gros une union entre le privé et le public où les politiques se sont mit au service des fortunes mondiales détournant les biens communs pour assurer un profit toujours plus important à celles-ci.

    nous pouvons le constater avec le Covid :

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-fortune-des-milliardaires-americains-a-grossi-de-1000-milliards-depuis-le-debut-de-la-crise-sanitaire_fr_5fbfbf32c5b68ca87f8246f8

    la fermeture des boutiques soit disant contagieuses furent en effet la raison d’une contagion d’une fuite de l’argent vers une poignée d’individus qui profitèrent de la vente à domicile, leur reconnaissance ne sera jamais assez grande pour leur serviteurs élus en place.

    mais déjà avec la crise de 2008 dont nous nous sommes jamais remis d’avoir sauvés les banques et la finance au détriment de l’économie réelle.

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  • clauzip12 // 06.05.2021 à 23h27

    La simplicité du système dont la finalité est le profit d’un petit nombre des ressources et travail d’un très grand nombre.
    Les méthodes sont la corruption,le mensonge ,le vol,tout cela à grande echelle.
    Pourquoi cela n’est pas admis ni connus?
    Les moyens d’information,de formation et d’éducation sont entre les mains des profiteurs qui construisent sans fin les empires maffieux.
    Ils ne leur reste,mais c’est en cours avec la pandémie COVID,l'(appropriation de la santé tant par la vaccination que dans le délabrement organisé de la santé pub lique.La privatisation de l’éducation ,hauts revenus pour ces enseignants dans les actions financieres.
    A long terme(10-15ans)les citoyens seront réduits au titre de troupeau dont seront tirés,sans limites ,touts les revenus financiers et l’impossibilité pour l’individu de devoir payer pour toute les actes de sa vie,de la naissance à la mort en passant par la maladie,l’espace naturel,l’eau,l’air sain,son éducation et sa mort (qu’il ne peut choisir légalement).
    Le concept d’esclavage est dépassé parce que la rentabilité attendue de l’esclave moderne est très supérieure et concerne à priori 99% de l’humanité!
    Que ceux qui regardent le bout du doigt,regardent la lune vers laquelle il est dirigé!

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