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11.janvier.201811.1.2018 // Les Crises

Coup de semonce en Iran, par François Nicoullaud

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Source : Boulevard extérieur, François Nicoullaud, 05-01-2018

Le pouvoir iranien a annoncé la « fin de la sédition » après plusieurs journées de manifestations dans de nombreuses villes du pays. Il a mobilisé ses partisans par dizaines de milliers pour s’opposer aux revendications des protestataires qui, dans un premier temps, dénonçaient la hausse du coût de la vie, avant de passer à des slogans plus politiques hostiles au régime. Selon François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, ces manifestations ne menacent pas, dans l’immédiat, l’existence de la République islamique mais elles aggravent ses contradictions internes qui pourraient, à terme, lui être fatales.

Les six jours de manifestations et d’émeutes sporadiques qui viennent de se dérouler en Iran démontrent la persistance dans la population d’une souffrance diffuse et profonde, alimentée par le chômage, la pauvreté, l’absence de perspectives économiques et politiques, alors que prospère d’autre part une richesse insolente, soutenue par l’État et alimentée par la corruption.

« Occupez-vous de nous, crient les manifestants, plutôt que de vous occuper de la Syrie, du Yémen, du Liban, des Palestiniens ». Il s’agit donc d’un appel au secours, mêlée à la colère qui ose s’exprimer contre le gouvernement, et même contre le Guide suprême. Mais pas de figures de proue, pas de ligne directrice. On peut parier que la plupart des gens qui défilent n’ont jamais voté, ou, s’ils ont voté, le faisaient pour ne pas se faire remarquer. À noter que le Mouvement réformateur, qui aurait pu les soutenir, ou au moins leur marquer un peu de sympathie, n’a fait aucun geste en ce sens.

Entre France et Iran, petit air de famille ?

Mutatis mutandis, cette désespérance n’est pas sans évoquer celle de nos banlieues, de nos quartiers, alimentée par des phénomènes un peu comparables. Les images dramatiques des incendies et des destructions de 2005 avaient donné au monde extérieur le sentiment que notre République vacillait sur ses bases. Il n’en était évidemment rien. La République islamique n’a pas été plus ébranlée par ce qui vient de se passer, décevant tous ceux qui guettent avec constance les signes de son effondrement.

Une des grandes différences du mouvement avec nos propres troubles, c’est qu’il a provoqué une vingtaine de morts. C’était d’emblée faire apparaître la férocité du régime, qui n’a jamais lésiné pour garantir sa sécurité. Et faire apparaître aussi l’écart qui le sépare d’un État de droit. Encore n’a-t-il pas eu besoin de faire monter en ligne ses Basidji et ses Pasdaran. C’est dire la disproportion des forces en présence, qui condamnait les manifestations à l’échec, dès lors qu’après leur première diffusion à travers le pays, elles ne parvenaient pas à monter en puissance au-delà d’une ou quelques dizaines de milliers de participants, au mieux, pour l’ensemble de l’Iran.

Dans de telles circonstances, les tweets de Donald Trump ont atteint le grotesque et ont aidé le régime à dénoncer, comme il se plaît tant à le faire, la main de l’étranger. Ils ont donc nui au mouvement. La réaction mesurée des Européens a été plus adaptée. Mieux valait en effet, pour la protection même des protestataires, éviter de prendre des positions avantageuses devant leur propre opinion mais qui ne feraient qu’attiser les braises. Comme vient de l’écrire le chercheur et activiste irano-américain Reza Marashi : « les problèmes sont iraniens, les manifestants sont iraniens, et la solution sera iranienne ».

Et maintenant, l’avenir

Quid de la suite ? À l’heure qu’il est, la position du président Rohani n’est pas enviable. Ses marges de manœuvre sont limitées. Il est pris dans l’étau du mécontentement populaire, d’une part, et d’autre part de la surveillance tatillonne du cœur conservateur du régime, qui ne fait rien pour l’aider. Malgré des efforts louables et quelques succès, il ne parvient pas à faire émerger la prospérité que la conclusion de l’accord nucléaire laissait espérer, en raison du sabotage de son application par l’administration de Donald Trump.
Il est enfin confronté au chantier gigantesque de la rénovation d’un système économique sclérosé, atteint par la corruption, plombé par les ardoises laissées par Mahmoud Ahmadinejad.
Certes, il va faire quelques gestes, en matière de subventions, de distribution de produits de première nécessité. Il a prononcé des paroles de compréhension et d’apaisement. Mais rien à l’horizon qui modifie la donne. On peut donc se préparer à l’idée que dans quelques mois, un an ou deux peut-être, les mêmes causes produiront à peu près les mêmes effets.

Un mot pour ceux qui guettent comme l’aurore la chute du régime. La société iranienne se détache peu à peu, de façon irréversible, des fondements de cette République islamique. Elle n’est cependant pas prête à ce jour à se lancer dans un nouveau cycle révolutionnaire. Celui qu’elle a vécu il y a bientôt quarante ans lui a trop coûté.
Mais que le régime n’en retire pas un sentiment de sécurité. S’il ne parvient pas à évoluer, à profondément se réformer, il finira en implosant sous le poids de ses propres blocages, dissensions et contradictions, un peu comme l’Union soviétique ou encore le régime de Franco. À cet égard, le choix du prochain Guide de la Révolution, qui devrait intervenir d’ici à quelques années – Ali Khamenei, né en 1939, a aujourd’hui 78 ans – pourrait jouer un rôle décisif.

Source : Boulevard extérieur, François Nicoullaud, 05-01-2018

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RGT // 11.01.2018 à 08h06

Quand on pense que tout ce bordel en Iran a pour cause la célèbre opération Ajax menée par la CIA et le MI6 pour faire chuter un véritable gouvernement démocratique et progressiste en 1953.

Les anglo-saxons ont fait la fête du slip pendant 25 ans avec le Shah qui utilisait « judicieusement » la Savak pour faire « effacer » les opposants.

Khomeini a été accueilli comme un sauveur lors de la révolution car il était largement moins pire que son prédécesseur.

Quand les occidentaux feront-ils leur mea-culpa ?

Pour l’instant ils rêvent d’un retour des pantins qu’ils avaient mis en place mais les iraniens ne l’entendent pas de cette oreille.

Espérons seulement que ce peuple civilisé et cultivé parvienne enfin à prendre en main son propre destin, mais pour cela il faudrait en premier lieu que les occidentaux cessent leurs intrigues visant à imposer des solutions que les iraniens refusent.

28 réactions et commentaires

  • Christian Gedeon // 11.01.2018 à 06h08

    Ce que ne dit pas l’article par ailleurs tout à fait juste ,c’est la corruption qui gangrène l’Iran et la citât strophe générée par « les banques » créés sous Ahmadinedjad qui ont ruiné des millions d’Iraniens,fragilisant gravement la société iranienne.Mais bon,pour le moment bassidji et pas d’arak tiennent le pays d’une main de fer,et ne sont pas près de lâcher la poule aux œufs d’or dans un avenir proche.

      +1

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    • kelma // 11.01.2018 à 20h55

      Vous decrivez les Etats-Unis (pauvreté, inégalités, autoritarisme policier, corruption, surveillance généralisée….)

        +18

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  • RGT // 11.01.2018 à 08h06

    Quand on pense que tout ce bordel en Iran a pour cause la célèbre opération Ajax menée par la CIA et le MI6 pour faire chuter un véritable gouvernement démocratique et progressiste en 1953.

    Les anglo-saxons ont fait la fête du slip pendant 25 ans avec le Shah qui utilisait « judicieusement » la Savak pour faire « effacer » les opposants.

    Khomeini a été accueilli comme un sauveur lors de la révolution car il était largement moins pire que son prédécesseur.

    Quand les occidentaux feront-ils leur mea-culpa ?

    Pour l’instant ils rêvent d’un retour des pantins qu’ils avaient mis en place mais les iraniens ne l’entendent pas de cette oreille.

    Espérons seulement que ce peuple civilisé et cultivé parvienne enfin à prendre en main son propre destin, mais pour cela il faudrait en premier lieu que les occidentaux cessent leurs intrigues visant à imposer des solutions que les iraniens refusent.

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    • Jérôme // 11.01.2018 à 08h46

      Grâce à vous je viens d’apprendre un peu plus sur l’histoire du dernier Chah d’Iran.

      Il récupère le pouvoir grâce au USA et il le perd car il n’est plus aussi docile mettant en place, le régime islamiste d’aujourd’hui.

      Magnifique…

      Monsieur Berruyer, peut être qu’un rappel sur l’histoire récente de ce pays ferait beaucoup de bien vu que l’Iran risque d’être de plus en plus dans les titres de nos torchons nationaux.

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      • Fritz // 11.01.2018 à 08h53

        Le Chah d’Iran, appelons-le par son nom : Mohammad Reza Pahlavi, n’était pas (seulement) un pantin. Il entretenait des relations autonomes avec l’URSS voisine, et il a joué en 1973 un rôle méconnu dans la hausse des prix du pétrole pour faire pression sur les Occidentaux. Comme vous dites, il n’était plus assez docile.

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      • madake // 12.01.2018 à 00h43

        Mais ne serait-ce pas déjà fait depuis longtemps?

        https://www.les-crises.fr/la-cia-admet-son-role-dans-le-coup-detat-iranien-de-1953/

        Maintenant, il est temps de s’informer au minimum, avant d’avaler le si digeste brouet quotidien que nous servent les médias.

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    • Arcousan09 // 11.01.2018 à 11h18

      C’est mon rêve depuis des lustres: Que nous laissions les peuples décider de leur avenir SEULS surtout ces peuples qui possèdent une réelle civilisation millénaire comme Iran …
      Dictateurs ou pas dictateurs qui défrisent les génies de la paix et de la démocratie à coup de canon …
      Il n’est qu’à regarder les résultats mirobolants dans les pays comme Libye, Syrie, Iraq, Afghanistan, Soudan, Yougoslavie, Ukraine …. sans oublier quasiment tous les pays d’Amérique du Sud … et la liste n’est pas exhaustive ….. ni close

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    • Amora // 11.01.2018 à 11h30

      RGT, moins pire n’est pas du français: Pire signifie « plus mauvais », donc moins pire signifie « moins plus mauvais ». Il faut dire Pire tout court ou le moins mauvais.

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      • Chris // 11.01.2018 à 13h30

        En franco-français, vous avez raison.
        Mais je devine qu’Arcousan09 a voulu introduire une dimension emphatique dont use couramment la francophonie occidentale.
        J’ai entendu ces tournures au Québec, en Romandie, en Wallonie… et même chez les étrangers parlant français quand ça correspond à leur sémantique.
        Que diable, un peu de souplesse !

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  • Fritz // 11.01.2018 à 08h50

    Nicoullaud a raison de critiquer ceux qui « guettent comme l’aurore la chute du régime ». Mais il ne convainc pas quand il évoque un écart insolent de richesse en Iran : cet écart existe bel et bien, mais il est contenu dans certaines limites par ce « régime » qui, n’en déplaise à ses détracteurs, est à la fois islamique et républicain, « théocratique » et « démocratique ». Certains comparaient même l’Iran à une « démocratie populaire »… ce qui sous-entend l’existence d’une nomenklatura.

    Par ailleurs, on ne voit pas en quoi la vingtaine de morts causée par les troubles récents prouverait que la République islamique n’est pas un « État de droit ». Ou alors, il faudrait refuser ce label à nos républiques successives : faut-il rappeler le bilan des guerres de Vendée, de la canonnade de l’église Saint-Roch (1795), de la fusillade des boulevards (1851), du 6 février 1934, et de la fusillade de la rue d’Isly (1962) ?

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  • Briska // 11.01.2018 à 08h59

    Vision sous jacente occidentalo-centrée; mal contre bien, émancipation contre arbitraire, individualité contre régime, avec cette idée vertueuse que « nous » sommes la vertu, évidemment.
    A quand la même « grossièreté » d’analyse du régime sévissant en France ou aux États Unis, Mr Nicoullaud?

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  • Toff de Aix // 11.01.2018 à 09h05

    Sans nier la souffrance du peuple iranien (un peu comme tous les peuples en 2017, sauf peut être en Suisse, au Luxembourg ou dans les autres paradis fiscaux), je ne peux m’empêcher de penser que cette opération de « regime change » orchestrée par l’occident à heureusement échoué.

    Heureusement car il est illusoire de croire que ça aurait été différent en cas de changement à la tête de l’état iranien.

    Il suffit de regarder la lybie, l’Égypte ou la Tunisie pour se rendre compte à quel point les aspirations légitimes du peuple, de la jeunesse, ont été jetées aux orties au gré des récupérations/manipulations géopolitiques.

    Tout ceci pour dire qu’on ne peut avoir une vision étroite de la situation, pays par pays, dans ce cas de figure. Il faut penser global, et géopolitique (ce que l’article, bien commodément, évite comme par hasard)

    Si on regarde le moyen Orient depuis la crise il y a les gouvernements qui s’en sont sortis (syrie, Turquie…) et ceux qui n’ont pas réussi à reprendre la main. Étonnant, malgré la narrative officielle répétée en boucle sur tous les médias occidentaux (« droits de l’homme, envie de démocratie blablabla), ce sont ces mêmes » dictateurs » que nous avons soutenus pendant des décennies (Saddam, Khadafi, ben Ali, moubarak etc..) qui ont été déposés, car brusquement nous aurions ouvert les yeux ?

    Si on fait un petit zoom arrière, et qu’on met ça en relation avec la guerre en Syrie et en Irak, l’émergence de daech, mais aussi les conflits attisé un peu partout autour du globe, souvent autour des frontières de la Russie (Ukraine, tchetchenie) et le soutien aveugle des States à l’état d’ Israël, on obtient un tableau plus significatif. Rajoutez-y les immenses reserves de gaz et de pétrole russes, les pipelines et gazoducs existants, les projets en cours, et un schéma se dessine parfaitement : le grand jeu géopolitique pour le contrôle des ressources et des routes d’approvisionnement. Si j’étais taquin je parlerais aussi des non moins immenses réserves estimées de Tantale en Corée du Nord, mais bon…

    Mais bon, ceux qui font partie de l’Axe du Bien me traiteront sans doute « d’adepte de la théorie du complot ».

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    • Alfred // 11.01.2018 à 09h38

      En effet. Le seul « regime change » que le monde entier attend avec impatience est le moins susceptible d’advenir: c’est celui qui se produirait en VO dans le pays inventeur du concept. Les USA.

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      • Toff de Aix // 11.01.2018 à 10h13

        Je valide 😉

        Quoique, vu l’état social et économique du plus grand pays du monde, je ne suis pas sûr qu’il soit le moins susceptible de se produire dans un futur proche…

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        • Fritz // 11.01.2018 à 10h20

          @Alfred :
          Le moins susceptible d’advenir, mais qui sait…
          Un pays « au top », ce pays qui s’identifie à sa constitution du XVIIIe siècle ?

          Quand l’impensable se produira : un changement de régime aux États-Unis, il n’y aura plus d’États-Unis. Et le monde sera débarrassé d’un chancre mortel : le cancer américain, comme disaient Aron et Dandieu en 1931…

          https://www.amazon.fr/cancer-américain-Robert-Aron/dp/2825119563

          @Toff de Aix : attention, vous n’ignorez pas que c’est la Russie qui est « le plus grand pays du monde ». Ne vous laissez pas contaminer verbalement par les adorateurs de la « plus grande démocratie du monde » (et ils ne donnent pas ce titre à l’Inde).

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          • Toff de Aix // 12.01.2018 à 07h43

            C’était ironique, bien sûr 😉

            Vu leurs réalisations dans nombre de domaines, pour moi ils ne sont grands que par leur dangerosité.

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          • Thomas Savary // 12.01.2018 à 10h47

            Merci pour cette référence. Dommage, cependant — ne m’en veuillez pas —, le réflexe Amazon et ce soutien indirect aux géants du Web et à l’évasion fiscale. Ce ne sont pas les librairies en ligne qui manquent : Decitre, le Furet du Nord, Mollat, la FNAC… — le mieux à mon sens étant encore d’aller l’acheter à l’éditeur, ou encore à un libraire indépendant, pour éviter les frais de port et contribuer au maintien des commerces de centre-ville.

            Exemples : https://www.decitre.fr/livres/le-cancer-americain-9782825119563.html et https://www.lagedhomme.com/ouvrages/robert+aron/le+cancer+americain/3212.

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            • Fritz // 12.01.2018 à 17h47

              Vous avez raison. J’ai mis un lien Amazon dans l’urgence plutôt que par réflexe, mais j’y penserai la prochaine fois que j’indiquerai un livre.

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            • Narm // 20.01.2018 à 08h59

              formatés, formatés

              nous le sommes tellement

              Il faut absolument et inlassablement propager le message de Thomas en toutes circonstances. On est déjà sur le déclin , si les reflexes de recourts à Am, tout comme FB et Gol …. ne changent pas ….

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              Alerter
  • Louis Robert // 11.01.2018 à 11h12

    Je ne vois aucun signe que massivement les Iraniens entendent jamais remplacer leur gouvernement légitime par un régime cuisiné, emballé et livré par l’Empire. Les nostalgiques du Shah Pahlavi bien aimé auraient tort de prendre leurs désirs pour la réalité prochaine.

      +8

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  • Chris // 11.01.2018 à 13h59

    « Selon François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, ces manifestations ne menacent pas, dans l’immédiat, l’existence de la République islamique mais elles aggravent ses contradictions internes qui pourraient, à terme, lui être fatales »
    Encore un qui prend ses désirs pour des réalités. [modéré]

    Ce sont les sanctions économiques toujours pas levées (malgré l’accord sur le nucléaire d’OBAMA) qui, à dessein, provoquent les difficultés économiques de l’Iran.
    Ça n’a pas marché à Cuba, en Syrie, ni en Russie, pourquoi cela devrait-il marcher en Iran ?
    Les Iraniens frondeurs se plaignent que les Mollahs investissent (ou plutôt détournent des capitaux) dans les Emirats et Arabie Saoudite, mais techniquement ce sont les seuls endroits où ils peuvent le faire sans encourir les foudres des lois extra-territoriales pétrodollar.

      +6

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  • Chris // 11.01.2018 à 13h59

    Suite
    Mais à l’instar du Pakistan, la situation devrait évoluer.
    Le Pakistan n’a pas apprécié que Washington menace de supprimer ses aides :
    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Trump-menace-de-supprimer-l-aide-des-Etats-Unis-au-Pakistan/877125.rom
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2018/01/le-pakistan-supprime-le-dollar-pars-today.html
    La banque centrale du Pakistan a donné son feu vert à l’utilisation du yuan chinois pour le commerce bilatéral, garantissant que les importations, les exportations et les transactions financières pourront être libellées dans cette devise.

    Une politique qui devrait d’ailleurs provoquer un regain migratoire afghan en direction de l’Europe… du fait de l’expulsion de milliers d’Afghans hors du Pakistan.
    Et toujours l’idiote utile Europe aux premières loges pour encaisser les bavures de la politique US !

      +13

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  • Alfred // 11.01.2018 à 19h05

    Vous êtes assez convaincant. Que pensez vous d’une évolution du « régime » nord américain ? Pour ma part je ne crois aucune évolution possible avant longtemps. L’appauvrissement de la population ne sont à mes yeux qu’un facteur secondaire au regard de la force de la mafia institutionnelle qui tient ce pays et en a fait son bras armé dans le monde.

      +4

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    • Sam // 11.01.2018 à 21h30

      Je verrais bien un éclatement de la fédération (Californie, Texas, …). Et tout cas, avec le matos qu’ils ont, ils peuvent nous faire rêver, faut pas désespérer.
      D’autant que la mafia est divisée elle aussi : Trump/Bushton, les agences entre elles, …

        +3

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      • Brigitte // 18.01.2018 à 06h38

        Ah bon Sam, les GAFAM et leur idéologie transhumaniste vous font rêver?
        Pas moi.
        Vous n’auriez pas un oncle homonyme là bas par hasard?

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  • Christian Gedeon // 13.01.2018 à 07h11

    L’antiaméricanisme vraiment très primaire,presque réflexe,marque bon nombre de commentaires,au point pour certains de vouloir faire passer Iran et Pakistan pour des quasi modèles de résistance…c’est vraiment atterrant.

      +0

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    • Brigitte // 18.01.2018 à 06h50

      Je pourrais me sentir visée par votre critique d’antiaméricanisme primaire. Je l’assume bien volontiers et j’y ajouterais même le secondaire et le tertiaire. Un empire qui déstabilise le monde pour mieux assoir son hégémonie planétaire et qui en plus ne nous apporte en échange que des rêves de pacotille, de la régression sociale et un avenir d’humanoïde ….avoir le (bon) réflexe d’un rejet en bloc me semble être un signe de bonne santé politique.

        +2

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    • Narm // 20.01.2018 à 09h07

      Christian peut être que tout le monde réagit en terme de dangerosité ?

      Que ferait l’iran si tout le monde lui tombait dessus ?
      Que peut faire un pays si nos alliés décident de s’en prendre à eux ? ( y compris la France )
      et quand je dis s’en prendre, ça n’est pas que militaire, mais sanctions, amendes, think TANK, et autres corruptions/gangrène ….

      sinon, c’est sûr qu’ailleurs, Egypte, etc …. tout est devenu rose.
      Les gens réagissent parce que tout est vérollé
      et dans la plus jolie invention « pacifiste » , dans think Tank
      y a Tank ….

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