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25.juin.202025.6.2020 // Les Crises

Covid-19 : Quelle gestion de crise en cas de deuxième vague ?

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Source : Bloomberg
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

De nombreux pays sortent d’une période de confinement alors même que certains experts s’inquiètent d’une éventuelle deuxième vague de Covid-19. En tirant les enseignements de la première vague, de nombreux pays pourront éviter ce scénario s’ils agissent intelligemment.

Les gouvernements qui ont longuement hésité à mettre en place un vaste dispositif de confinement lorsque le virus est apparu pour la première fois se sont retrouvés, en moyenne, avec huit fois plus de décès pour 100 000 citoyens que ceux qui sont intervenus peu après – voire même avant – la confirmation de leur premier cas.

C’est ce qui ressort d’une analyse de Bloomberg News sur l’indice de rigueur (Stringency Index) – qui mesure la rigueur des politiques de confinement étudiée par la Blavatnik School of Government de l’Université d’Oxford – mais également de données sur les infections à Covid-19 compilées par l’Université Johns Hopkins.

« Si vous êtes lent à réagir, vous avez un nombre de base d’infections beaucoup plus important et la situation devient beaucoup plus difficile à contrôler« , affirme Mark Dybul, professeur de santé mondiale au Georgetown University Medical Center et ancien responsable du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Même lorsque vous mettez en place des restrictions très sévères, la propagation se fait déjà à un niveau très difficile à contenir« .

Les réponses « rapides » sont définies comme celles où l’ensemble des mesures d’endiguement sont entrées en vigueur dans les 35 jours suivant la déclaration d’un premier cas, soit la durée moyenne pour tous les pays analysés. Les réponses « lentes » regroupent celles présentant un « retard à l’allumage » – y compris la stratégie initiale d’immunité de groupe du Royaume-Uni – et celles où les restrictions ont augmenté de façon progressive à mesure que les infections augmentaient.

Les réactions « fortes » font référence à la mise en place d’un large éventail de mesures, de la taille des rassemblements aux voyages intérieurs, avec des restrictions souvent imposées à l’ensemble du pays. Les réponses « faibles » sont celles qui ont instauré moins de mesures, avec seulement des mandats régionaux ou de simples recommandations.

Ainsi, au Japon, le gouvernement fédéral a recommandé de rester chez soi, de travailler à domicile et d’annuler des événements, mais n’a pas imposé de limites aux rassemblements ni à ses lignes de métro tristement célèbres pour leur encombrement, et a laissé les préfectures décider de la fermeture des écoles.

Presque tous les pays ont imposé certaines limites aux écoles et aux arrivées internationales, mais ceux qui ont obtenu les réponses les plus fortes sont allés bien au-delà.

L’Argentine a obtenu le meilleur score à l’indice de rigueur d’Oxford après avoir mis un terme à tout semblant de vie quotidienne normale. Toutes les écoles et toutes les entreprises non essentielles du pays ont été fermées, tous les bus, trains et vols intérieurs ont été suspendus, les frontières internationales ont été scellées, même pour les citoyens, et des points de contrôle ont été mis en place sur les routes pour attraper ceux qui enfreignent la quarantaine – un délit passible de deux ans de prison au maximum.

Le Brésil voisin a adopté l’approche inverse : une réponse tardive menée par les États et contrée par le président Jair Bolsonaro, qui a encouragé les gens à reprendre le travail. Pour 100 000 personnes, le nombre de morts au Brésil est plus de 11 fois supérieur à celui de l’Argentine, et continue d’augmenter rapidement.

La plupart des pays ont commencé à renforcer les mesures de sécurité à peu près au moment où l’OMS a déclaré que le Covid-19 était une pandémie à la mi-mars. À cette époque, des dizaines de pays comptaient plus de 100 cas.

Les responsables de la santé du gouvernement taïwanais ont été parmi les premiers à apprendre qu’une nouvelle maladie semblable au SRAS se propageait dans certaines régions de Chine, en repérant les avertissements des professionnels de la santé affichés sur les réseaux sociaux chinois.

Le gouvernement a agi rapidement pour bloquer les vols en provenance de l’épicentre d’origine de Wuhan, en mettant en place des contrôles de température dans les aéroports et en employant un système impressionnant de tests à grande échelle, de recherche exhaustive des contacts et de quarantaines renforcées.

Taïwan a commencé à mettre en place un réseau d’intervention d’urgence pour contenir les maladies infectieuses après son expérience du syndrome respiratoire aigu sévère en 2003, lorsque des centaines de personnes sont tombées malades et au moins 73 sont décédées.

Le maintien de ce système et la vigilance dont il a fait preuve au fil des ans ont permis au gouvernement de contenir efficacement le virus dès le début, en ne nécessitant que peu de perturbations dans la vie quotidienne.

En cinq mois, Taïwan a signalé moins de 500 cas et sept décès. Son gouvernement se prépare déjà à la prochaine pandémie.

« Nous avons traité le virus comme une grave épidémie dès le premier jour« , a déclaré Philip Lo, directeur général adjoint des Centers for Disease Control de Taïwan, dans une interview accordée à Bloomberg News en avril. « Nous n’avons pas attendu qu’il explose pour agir« .

La Nouvelle-Zélande a mis en place l’un des dispositifs de confinement les plus stricts au monde sur une période de 27 jours. Elle a régi plus d’une semaine plus vite que la plupart des pays, qui ont par ailleurs imposé des mesures plus souples.

Avant même d’avoir signalé une seule infection, le gouvernement néo-zélandais a bloqué les voyages en provenance de la Chine, et a ensuite étendu son action à l’Iran après avoir confirmé que le premier cas était celui d’une personne récemment revenue du pays.

Lorsque la Nouvelle-Zélande a identifié 28 cas d’infection, la première ministre Jacinda Ardern a fermé la frontière à toute personne qui n’était ni citoyenne ni résidente permanente, y compris les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires.

Au cours de la semaine suivante, elle a ordonné la fermeture de toutes les écoles, des lieux de travail non essentiels et des transports publics, a interdit tous les rassemblements et les déplacements à l’intérieur du pays et a ordonné aux gens de rester chez eux.

Ardern a mis fin à ces sept semaines de strict confinement le 14 mai dernier, et a levé toutes les mesures de distanciation sociale le 8 juin, après deux semaines sans nouveaux cas. Les frontières de la Nouvelle-Zélande restent fermées aux étrangers, mais deux citoyens revenant du Royaume-Uni ont été confirmés infectés le 16 juin.

Tout comme les pays se sont confinés les uns après les autres, ils se confinement désormais de la même manière, qu’ils aient ou non contenu leurs foyers de propagation. Ceux qui ont réussi à étouffer les infections devront néanmoins trouver comment se protéger de ceux qui ne l’ont pas fait.

« Nous allons avoir un ensemble assez disparate de pays faisant des choses différentes« , a déclaré Stephen Morrison, directeur du Centre de politique de santé mondiale du Centre d’études stratégiques et internationales de Washington. « Le processus de rétablissement va être très varié et beaucoup de pays vont traverser des montagnes russes où les infections risquent de monter et descendre ».

Les gouvernements commencent à conclure des accords entre eux pour permettre à leurs citoyens de faire des allers-retours, mais ceux qui signalent encore un nombre élevé d’infections sont laissés de côté.

La Norvège a ouvert ses frontières à tous ses voisins nordiques, à l’exception de la Suède, où le gouvernement a imposé quelques mesures de distanciation sociale, mais a cependant refusé un confinement total.

L’Italie, durement touchée, a ouvert ses frontières à tous les membres de l’Union européenne, mais une poignée de pays n’ont pas encore rendu la pareille. Et avec le plus grand nombre d’infections et de décès dans le monde, les États-Unis pourraient avoir du mal à convaincre les autres pays de laisser les Américains les visiter.

« Il est possible que l’Europe s’ouvre à tous les autres pays, sauf aux États-Unis« , a déclaré M. Dybul.

La réaction des États-Unis au virus a été à la fois plus lente et plus faible que celle de la plupart des autres pays.

À l’exception de l’interdiction de voyager en provenance de Chine et, plus tard, d’Europe, la pandémie a été presque entièrement gérée par les gouvernements des États et les autorités locales qui ne s’entendaient pas sur la gravité de la menace que représentait le virus ou sur la valeur économique d’un confinement.

Bien que le premier cas ait été confirmé en janvier, la plupart des États n’ont pas commencé à annuler les grands rassemblements ou à fermer les écoles avant la mi-mars. Même à cette époque, de nombreuses personnes ont continué de se déplacer d’un État à l’autre.

« Dans un pays qui a la mobilité des États-Unis, vous ne pouvez pas laisser les États décider« , a déclaré M. Dybul. « Nous ne serons donc pas prêts pour une deuxième vague, à moins d’une réponse fédérale. Et nous ne pouvons pas rouvrir en toute sécurité« .

Certains pays, dont l’Allemagne et la Corée du Sud, ont réussi à endiguer leurs épidémies grâce à une approche plus localisée, grâce à des tests et à la recherche des contacts facilement accessibles.

La Corée du Sud a été saluée dans le monde entier pour avoir été l’un des premiers pays à proposer des tests à des communautés entières. Les États-Unis, en revanche, ont eu du mal à mesurer avec précision l’ampleur de leurs infections.

Les taux de dépistage varient considérablement d’un État à l’autre et, là où le dépistage existe, les travailleurs hospitaliers ont été confrontés à une pénurie d’équipements de protection individuelle, notamment de masques chirurgicaux, de gants et de blouses.

Les pays qui rouvrent leurs portes en dépit de la hausse des cas, comme les États-Unis, risquent de connaître une résurgence plus rapide. Il est donc indispensable de nous préparer à agir dès l’apparition de signes avant-coureurs.

Malheureusement, ce n’est pas ce qui se profile. De nouveaux cas apparaissent dans plus de 20 États, selon un traqueur de virus de l’Université Johns Hopkins qui mesure la moyenne mobile sur trois jours dans chaque État, bien que la tendance soit particulièrement prononcée dans moins de 10 États.

En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a abandonné un plan visant à rétablir un confinement après que le nombre de cas ait augmenté de 1 000 en une seule journée, au lieu d’exhorter les gens à être prudents et à maintenir une distance sociale à tout moment.

« Nous aurons sans doute une nouvelle hausse des infections au cours des 3 ou 4 prochains mois« , a déclaré M. Dybul. « Cela n’augure rien de bon pour une deuxième vague. Cela signifie que nous ne sommes pas prêts pour affronter celle-ci, et que certaines politiques nationales serait même susceptibles de l’aggraver« .

Note : Les réponses « fortes » sont celles qui ont obtenu un score de rigueur maximum supérieur ou égal à la moyenne des scores maximums de tous les pays. Les réponses « faibles » sont celles qui se situent en dessous de cette moyenne. Les réponses rapides sont celles où le nombre de jours écoulés entre le signalement d’un premier cas et l’atteinte de la rigueur maximale est inférieur ou égal à la moyenne des jours pour tous les pays. Les réponses » lentes » sont celles où le nombre de jours est supérieur à cette moyenne. Toutes les données sont en date du 14 juin. Les graphiques des petits pays montrent les cas comme une moyenne mobile de sept jours.

Source : Bloomberg – 16-06-2020
Oxford COVID-19 Government Response Tracker, Blavatnik School of Government, Johns Hopkins University Center for Systems Science and Engineering
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Commentaire recommandé

MS // 25.06.2020 à 08h55

« Après un nombre de mort de Covid qui augmentait chaque jours drastiquement en Avril-mai, la France stagne à 29000 et des poussières depuis l’autorisation des activités de loisir et de tourisme »
Ben oui c’est l’effet retard : les erreurs qui sont faites aujourd’hui apparaitront dans les chiffres de la mortalité dans 30 à 60j !
De plus il y a une saisonnalité des maladies : les territoires Outre-mer dans l’hémisphère sud, Guyane, Mayotte (pour qui c’est l’hiver en ce moment) voient le taux de contamination augmenter dès lors que des cas commencent à être importés sur leur territoire. (Il est d’ailleurs intéressant de se demander comment cette saisonnalité joue – mais il ne semble pas que ce soit parce que l’été on se confine moins )

38 réactions et commentaires

  • Anouchka // 25.06.2020 à 08h07

    « Une hausse des contaminations dans 2-3 mois »
    Ben voyons, c’est cousu de fil blanc.
    On laisse passer la saison touristique et c’est reparti comme en 40!
    Après un nombre de mort de Covid qui augmentait chaque jours drastiquement en Avril-mai, la France stagne à 29000 et des poussières depuis l’autorisation des activités de loisir et de tourisme (Alors que dans d’autres pays ce chiffre continue d’évoluer constamment)… mais le nombre des contaminations augmente toujours paisiblement. Quelle confiance accorder à ces chiffres ?

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    • MS // 25.06.2020 à 08h55

      « Après un nombre de mort de Covid qui augmentait chaque jours drastiquement en Avril-mai, la France stagne à 29000 et des poussières depuis l’autorisation des activités de loisir et de tourisme »
      Ben oui c’est l’effet retard : les erreurs qui sont faites aujourd’hui apparaitront dans les chiffres de la mortalité dans 30 à 60j !
      De plus il y a une saisonnalité des maladies : les territoires Outre-mer dans l’hémisphère sud, Guyane, Mayotte (pour qui c’est l’hiver en ce moment) voient le taux de contamination augmenter dès lors que des cas commencent à être importés sur leur territoire. (Il est d’ailleurs intéressant de se demander comment cette saisonnalité joue – mais il ne semble pas que ce soit parce que l’été on se confine moins )

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      • weilan // 25.06.2020 à 11h08

        Vos exemples de Mayotte et de la Guyane ne fonctionnent pas. Ce sont des territoires tropicaux, chauds et très humides toute l’année. Les variations de la température y sont peu significatifs toute l’année durant.

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        • Spiridon // 25.06.2020 à 17h49

          Dans l’hémisphère nord, ce qui fait la différence entre l’hiver et l’été, ce n’est pas la température! Celle-ci n’est qu’une conséquence seconde d’une autre différence: l’ensoleillement. Le moindre paysan d’autrefois savait cela d’instinct, mais les bourgeois des villes ne pensent qu’à se mettre en short, donc ne pensent plus que « température ».
          Plus d’ensoleillement veut dire plus de rayonnements UV, nuisible au virus en extérieur. Et aussi, en intérieur, plus de vitamine D, synthétisée à partir d’un dérivé du cholestérol au niveau de la peau et sous l’influence des rayons UV. Or la vitamine D est un stimulant du système immunitaire, particulièrement contre le VIH et la grippe, et contre les infections respiratoires. Les Suisses ont d’ailleurs démontré que les patients atteint du Covid ont un taux anormalement bas de vitamine D (la moitié du taux normal). CQFD.

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          • Gagagogogugu // 26.06.2020 à 13h59

            Bien qu’un peu arrogante votre réflexion peut paraitre intéressante, mais elle est totalement fausse en ce qui concerne le covid19.
            L’intensité du rayonnement UV sous les tropiques en hiver est toujours largement supérieure à celle des autres latitudes en période estivale.
            Donc l’argument de la désinfection par les UV n’est pas tenable pour le covid19, même s’il doit jouer un peu.
            Aussi les zones subtropicales et tropicales sont celles où les carences en vitamine D sont les plus rares dans le monde.
            Toutefois malgrés cet état de fait, le covid19 peut circuler de façon très intense comme au Brésil.

            Concernant « l’étude » Suisse, c’est peut-être une piste, mais il en faudra d’autres pour éventuellement la confirmer.

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            • Spiridon // 27.06.2020 à 04h53

              Encore et toujours les apparences superficielles pour tenir lieu d’analyse…Pourquoi l’intensité des UV? Pour les 2 fonctions des rayons UV, c’est leur durée dans la journée qui compte. Aux tropiques, la durée du jour est constante à 12h et souvent altérée par les nuages abondants. On est très souvent enrhumé à Tahiti. De plus, ce n’est pas l’émission des UV en eux-mêmes qui compte, mais leur réception biologique. Or celle-ci dépend de la couleur de peau, des habitudes vestimentaires etc. Aux US les noirs ont été deux fois plus frappés par le virus, ils souffrent aussi endémiquement de carence en vitamine D car leur peau n’absorbe pas au même titre les UV de cette latitude. Au Portugal et en Italie, où l’on se surprotège du soleil, les carences sont courantes. Contrairement à vos allusions, les carences sont aussi fréquentes au Brésil (onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/nbu.12349)
              Ce qui est déterminant c’est la va-ria-tion entre l’hiver et l’été. La peau blanche des Suédois, due à leur hiver sombre, génère soudain en été un surcroît de vitamine D, et un sursaut immunitaire se produit.
              L’OMS dit que c’est l’accumulation des UV qui est responsable de leurs effets, modulés par la sensibilité. En clair, la saisonnalitė de la maladie n’apparaît que là où il y a….saison!
              Bien que très arrogante, votre « réponse », en jugement, tombe tout a fait à plat.

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      • fanfan // 25.06.2020 à 15h35

        Ni rebond, ni 2è vague… Cf. Audition de Didier Raoult par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale le 24 juin, à la 21mn 30 sec, lien RT – https://www.youtube.com/watch?v=HKwTKwjhkoA
        Covid-19 : maladie en cloche, arrêt en mai. Courbe de 4 autres coronavirus saisonniers qui sévissent pendant la saison froide, débutant entre janvier-mars et finissant en avril-mai, et qui font de 8% à 10% des affections respiratoires dans l’année.
        H1 – Maladie saisonnière comme les autres coronavirus ?
        H2 – Disparition du covid-19, tout comme le SARS, à la fin de l’épidémie ?
        Pour H1, tout dépend du nombre de porteurs chroniques, de leur circulation dans l’hémisphère sud (inversion des saisons). La Nouvelle Zélande a une latitude identique à la notre dans l’hémisphère sud. Si actuellement une épidémie de coronavirus débute en Nouvelle Zélande, on peut se dire qu’il est possible que nous en reprenions et qu’elle devienne saisonnière l’année prochaine pendant la saison froide.
        NZ – Total cases : 1,519 ; new cases : +3 ; Total deaths : 22 ; new death : 0 ; Active cases : 13 ; 4 morts/M hab. (Population : 5,002,100) – Source : https://www.worldometers.info/coronavirus/ ce jour

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        • Gagagogogugu // 26.06.2020 à 15h34

          L’argument « en cloche » est totalement ridicule.
          Si en pleine épidémie de grippe au mois de janvier toutes les intéractions sociales étaient stoppées pendant un certain temps (15jours par ex.), cela ne pourrait naturellement pas faire une courbe en cloche, la reprise serait inévitable.
          Etant donné les forces importantes, mais intermittentes (comme l’isolement), mises en jeu pour stopper le covid19, on ne peut pas s’attendre à avoir une courbe en cloche.

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          • herve_02 // 27.06.2020 à 21h20

            L’argument en cloche n’est pas ridicule, il provient de l’observation depuis plus de 40 ans, par raoult des épidémies d’infections respiratoires (dont il est un spécialiste mondial), et sachant qu’il dirige une sorte de rolls dans la recherche, mélangeant recherche, médecins, de nombreuses spécialités, on peut au moins décider de ne pas écarter avec un argument type bfm.

            On tape sur Raoult mais on oublie que derrière lui, il y a un staff de plus de 1000 personnes qui a travaillé sur le covid (avec une bonne paire de pointures mondiales dans le domaine). Donc j’ai plus tendance à le croire lui que véran ou salomon ou defraissy qui doivent pas avoir un malade depuis que les allemands ont rendu verdun.

            Ce qu’il dit c’est que jusqu’à maintenant, toutes les épidémies ont la généralement même courbe :
            1 – un départ rapide avec une épidémie très contagieuse (beaucoup de cas rapidement) et plutôt « agressive ».
            2 – à un moment on atteint un climax : elle devient moins contagieuse : une personne contaminée contamine moins de cas contact et les formes sont moins grave

            Donc la courbe diminue du fait de la moindre fréquence des contaminations et la moindre fréquence des cas grave.

            3 – elle s’éteint toute seule, plus ou moins rapidement (avec un courbe aplatie plus ou moins longue)

            Personne ne peut expliquer le pourquoi du comment.

            Et quelques soient les choix de lutte, tous les pays ont une courbe en cloche.

            #déso

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            • FredT. // 29.06.2020 à 17h19

              Pour Verdun, si vous parlez de la bataille de 14-18 , les allemands n’ont jamais rendu la ville vu qu’ils ne l’ont jamais occupée .

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      • Baybee // 26.06.2020 à 21h01

        il n’y a aucune saisonnalité prouvé à ce jour ; cf le mexique ou autre pays où il fait chaud ..

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    • AdQ // 25.06.2020 à 09h02

      Quelques hypothèses :
      – les cas positifs sont résiduels (sans rapport avec une deuxième vague. Le risque de revoir le virus est qu’il devienne saisonnier donc l’hiver prochain).
      – la charge virale détectée est moindre (la courbe en cloche concerne non seulement les cas positifs mais aussi les hospitalisations et les décès). Autrement dit le virus a perdu de sa dangerosité.

      Bref le virus se meurt et s’il revient cette hiver il sera moins virulent (ce que l’on constate pour les virus saisonniers) du fait du virus ( son « but » n’est pas de tuer son hôte mais de vivre avec) et des systèmes immunitaires (les corps s’adaptent au virus comme le virus au corps).
      Donc pas besoin de continuer en mode panique ou seulement pour des raisons autres (vente de vaccins).

        +28

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      • Morne Butor // 25.06.2020 à 09h10

        s’il revient cet hiver il sera moins virulent et surtout nous serons mieux préparés…

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        • MS // 25.06.2020 à 09h52

          Ben non, le même virus sera toujours aussi virulent puisque c’est le même.
          Certaines de ses mutations pourront être moins virulentes… ou peut-être plus virulentes.
          Mais effectivement, nous serons peut-être mieux préparés si toutefois nous avons de vraies prises de conscience de la population, ce qui ne semble pas être le cas, compte tenu de ce qu’on lit ici.

            +11

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          • fanfan // 25.06.2020 à 15h41

            Et ben Non, le virus est beaucoup moins virulent et il n’y a plus de cas aux urgences dans les CHU !

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            • Morne Butor // 26.06.2020 à 04h48

              Il n’est pas moins virulent en lui-même. Il se répand moins car une partie de la population est protégée. De vague il se répand de moins en moins.

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          • amadablan // 27.06.2020 à 14h39

            Ce n’est pas le même, il s’est répliqué des millions de fois et sa virulence peut être différente même s’il n’a pas muté.

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  • contrib // 25.06.2020 à 08h26

    Pourquoi s’inquiéter puisque Didier Raoult, l’homme qui publie plus vite qu’il ne pense (70 articles portant sa signature sont déjà paru en 2020), nous a rebattu les oreilles avec le fait que c’était impossible et que la gripette s’arrêtera avec l’été ?

      +8

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  • Morne Butor // 25.06.2020 à 08h41

    Vous ne semblez pas avoir lu les passages sur Taïwan et la Corée du sud. Réaction forte ne signifie pas forcément confinement.

      +5

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    • Morne Butor // 25.06.2020 à 09h08

      Sur mon smartphone, je n’avais pas vu les détails des graphiques, Taiwan est en fait classé dans les fast and weak. Mais ce qui ressort de cette analyse, c’est que la rapidité de réaction est plus importante que la force de la réaction = il faut bloquer l’exponentielle au plus tôt.

        +0

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    • Bats0 // 25.06.2020 à 09h12

      Sur ce point « réaction forte » Pr RAOULT avait raison en indiquant : « Tester, Isoler, Traiter »; c’est une des mesures les plus efficaces, dans la mesure où les structures permettent de tester un maximum de personnes (mais pas en France ? problème politique ? administratif ?) dans les plus brefs délais, mais par contre attendre que le seuil « de trois chinois décédés » soit largement dépasser, ou bien que tel traitement est le plus efficace, car on en est convaincu (et que l’on a pas d’autre choix; d’autres (certains spécialistes chinois) l’ont essayé, et semble convaincu des résultats), sans avoir analysé les réelles causes de mortalité (tempête immunitaire ou « orage de cytokines ») du plus grand nombre de patient infecté (dès le début de l’épidémie), n’est pas la forme scientifique la plus appropriée afin d’endiguer cette pandémie.
      Mais à ce jour, toujours aucune certitude quand au procédé médical le plus approprié afin de stopper cette propagation du virus; c’est à se demander si la science travaille sur de bonnes bases pour appréhender ce genre de catastrophe sanitaire…

        +0

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  • Frat // 25.06.2020 à 10h28

    Je lis de travers ou les schémas montrent que le confinement stricte (strong donc) ne sert à rien ?
    Par exemple la baisse des cas largement commencée en Italie, Corée du Sud bien avant le confinement stricte.
    Des exemples ou le confinement stricte à un effet immédiat (on rigole) en Allemagne, Turquie, Nouvelle Zélande ou Hong Kong.

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    • MS // 25.06.2020 à 11h01

      Sur le schéma 1, on voit qu’un confinement fort a quand même servi à éviter la bosse de la courbe – et donc potentiellement à diminuer la mortalité. Par contre, sur le long terme les deux courbes sont équivalentes. Ceci a l’air de montrer que les cas apparaissant après le confinement sont des cas non sensibles au confinement, c’est à dire de personnes en contact avec le coronavirus par leur métier par exemple… on peut penser aux soignants, aux conducteurs de bus, aux caissiers…

        +4

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      • Frat // 25.06.2020 à 11h40

        Euh… non, le 1er schéma (Every Day Counts ? pour être sûr qu’on parle du même) montrerait que le taux de mortalité est diminué avec la rapidité et la force du confinement. La causalité est loin d’être évidente.
        [Ce schéma n’a aucun rapport avec l’apparition des nouveaux cas]

        Et ce schéma qui montrerait que le confinement est utile (réduire le taux de mortalité), est contredit par toutes les courbes de nouveaux cas (New cases) ou presque.

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      • fanfan // 25.06.2020 à 15h59

        En 2020 et pour la première fois dans l’histoire de la médecine et de l’humanité, une troisième mesure a été introduite : le confinement (appelé aussi: verrouillage). Contrairement aux outils ciblés d’isolement et de quarantaine, dans cette mesure, la population générale est aveuglément confinée à la maison, que les sujets soient : en bonne santé, malades ou exposés aux malades. Il n’existe aucune preuve scientifique et aucune publication prouvant que le confinement de la population générale limite la propagation du virus ou permet d’aplatir la courbe épidémique. L’«étude» de l’Imperial College London n’a rien étudié et relève de l’astrologie avec une tenue scientifique.
        Le confinement est véritablement l’escroquerie sanitaire du XXIe siècle !
        ZELMAT, M, Facing COVID-19 by the Confinement : EBM, ‘MBM’ or ‘SBM’? (May 13, 2020). Available at SSRN: https://ssrn.com/abstract=3600511 or http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3600511

          +14

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  • MS // 25.06.2020 à 11h56

    Oui Frats sur la première courbe nous disons la même chose… et c’est relativement évident, sinon pourquoi confiner.
    Je m’intéressais à la queue de distribution de cette courbe, d’où la deuxième partie de ma conclusion.
    Sur les courbes « New cases » je ne vois pas de tendance stricte… en outre il me semble qu’il est difficile de comparer de pays en pays à cause des variations locales de génétique, de comportement social et de météorologie.
    Plus précisément, Il me semble que ces courbes me semblent montrer une forte dépendance saisonnière. De fait beaucoup de maladies voient une résurgence en automne c’est à dire avant que tout le monde rentre au chaud (confinement volontaire), dépendance qui n’est pas expliquée à ma connaissance – peut-être une baisse du système immunitaire à ce moment là (?)

      +3

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  • pie vert // 25.06.2020 à 13h30

    Il est actuellement insensé de comparer Taiwan avec d’autres pays comme la France, tout simplement parce que Taiwan a réagi très vite avec fermeture des frontières, limitation des échanges et confinement sélectif, donc il n’y a pas vraiment eût d’épidémie à Taiwan (une vaguelette) par contre dans à peu prés tout le reste du monde : Asie (Chine-Inde), Europe, Amérique et vraisemblablement l’Afrique le virus se répand et s’est largement répandu. Et ce n’est pas un hasard si c’est des pays insulaires comme l’ Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Japon où la situation est sous contrôle : c’est tout de même plus facile de gérer la circulation sur ces territoire (comme la Corée du sud avec une frontière nord étanche). Pour la suite : seconde vague, troisième… on verra bien cela dépend de facteur intrinsèque du virus (R) et extrinsèque (K) et si le virus doit devenir endémique il faudra bien faire avec car un nouveau confinement n’aurait alors aucun sens d’un point de vue sanitaire sur le long terme (pas d’incidence sur la mortalité sur un temps long confinement vs non confinement) mais ne serait justifié que politiquement avec des risques sociétaux majeurs.

      +4

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  • fanfan // 25.06.2020 à 16h26

    Qui parle… Bloomberg :
    – L’Event 201 (18 octobre 2019), s’est déroulé sur invitation uniquement, avec la participation de médias tels que Bloomberg, une simulation prophétique de pandémie à coronavirus au Pierre, un hôtel de luxe de Manhattan, à New York, organisé par le Johns Hopkins Center for Health Security, en partenariat avec le Forum économique mondial et la Fondation Bill & Melinda Gates.
    – Orlik T, Rush J, Cousin M, Hong J. Coronavirus could cost the global economy $2.7 trillion. Here’s how. (6 mars 2020) https://www.bloomberg.com/graphics/2020-coronavirus-pandemic-global-economic-risk/
    – “C’est le Club du Bien, le nom donné à une toute petite élite de milliardaires philanthropes qui ont récemment tenu leur première et très secrète réunion au cœur de la ville de New York. Les noms de quelques uns de ces membres sont très connus : Bill Gates, George Soros, Warren Buffett, Oprah Winfrey, Michael Bloomberg, David Rockefeller et Ted Turner. Mais il y en a d’autres aussi…”
    https://blogs.wsj.com/wealth/2009/05/26/billionaires-try-to-shrink-worlds-population-report-says/
    https://www.theguardian.com/world/2009/may/31/new-york-billionaire-philanthropists
    https://www.thelastamericanvagabond.com/top-news/bill-gates-web-dark-money-influence-part-3-health-surveillance-event-201-rockefeller-connection/

      +11

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    • Amsterdammer // 27.06.2020 à 01h22

      Formidable, la logique complotiste : ceux qui avertissent des risques de pandémie sont désignés comme créateurs délibérés de celle-ci…

      Quant à vouloir réduire la population mondiale, avec une létalité autour de 0,5-1%?
      Sont pas très douées, alors, les zélites génocidaires.

        +0

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  • Inspecteur La Bévue // 25.06.2020 à 16h53

    C’est amusant de voir que chacun voit midi à sa porte. Autrement dit chacun interprète les courbes en fonction de ses préjugés.

    Le confinement a suppléé l’absence de tests et de masques. Et d’enquêtes pour retracer l’origine des cas et isolés les personnes qui ont été en contact des cas détectés. Contrôles aussi dans les aéroports et aux frontières. Mais voilà, c’est plus simple de tout boucler.

    Il y a un cas où des personnes revenant d’Egypte ont créé un foyer dans un département français. Ce ne devait pas être compliqué d’isoler toutes les personnes de l’avion ainsi que leurs contacts. Mais rien n’a été fait. Et le département en question a payé le prix de cette incurie.

      +8

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  • Leterrible // 25.06.2020 à 17h51

    @MS écrit (08h55) :
    …  »  »  » Ben oui c’est l’effet retard : les erreurs qui sont faites aujourd’hui APPARAITRONT dans les chiffres de la mortalité dans 30 à 60j !  »  »  »
    Peut – être moins « sectaire » d’écrire  »  »  » DEVRAIENT APPARAîTRE  »  »  » au lieu de  »  »  » APPARAîTRONT  »  »  » …?
    Vous voyez la « nuance »…
    ((Attendons l’avis de @fanfan … qui , d’ailleurs , ne s’adressait pas à vous…))
    Par ailleurs ,la lecture attentive de vos commentaires du jour laisse AMHA penser que , pour le moins , vous êtes d’un naturel « catastrophiste » (hypocondriaque refoulé..??) voire , au pire , un grand défenseur (en mission?) d’une politique gouvernementale « plus dure » à l’avenir…malgré que/maintenant que.. les citoyens disposent ENFIN des moyens de défense (masques,gel,tests) qui leur ont terriblement fait défaut , EN PARTICULIER aux soignants (EHPADS inclus , surtout..)

      +1

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  • Leterrible // 25.06.2020 à 18h34

    D’abord…je ne suis pas petit… « Na »..!
    Et …dans : … »  »  » Pour le reste, vos propos pourraient paraitre quelque peu complotistes  »  » « …
    c’est le « quelque peu » qui m’intéresse.. ^!^ …
    Pourriez-vous détailler?

      +3

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  • fanfan // 25.06.2020 à 18h53

    Politique de la PEUR… pour un agenda qui ne dit pas son nom.
    Un rapport officiel allemand dénonce la pandémie COVID-19 comme « une fausse alerte mondiale ».
    https://www.mondialisation.ca/un-rapport-officiel-allemand-denonce-la-pandemie-covid-19-comme-une-fausse-alerte-mondiale/5646143. (Source : German Official Leaks Report Denouncing Corona as ‘A Global False Alarm’ – Strategic Culture Foundation 29 mai 2020 : https://www.strategic-culture.org/news/2020/05/29/german-official-leaks-report-denouncing-corona-as-global-false-alarm/)

    Les Allemands ont commencé à manifester contre les mesures de confinement dès le mois d’avril.
    Les manifestations ont été massives depuis la mi-mai en Allemagne, notamment à Berlin.
    => Germany : +27 nouveaux cas depuis hier et 0 nouveau décès (https://www.worldometers.info/coronavirus/)
    Par contre…
    (12.05.2020) En Allemagne, l’industrie de la viande est un nid de Covid-19 : https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/contamination-en-allemagne-lindustrie-de-la-viande-est-un-nid-de-covid-19.
    (20.05.2020) Coronavirus: l’Allemagne «fait le ménage» dans ses abattoirs : https://www.la-croix.com/Economie/Coronavirus-Allemagne-fait-menage-abattoirs-2020-05-20-1301095259.

      +0

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