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11.juin.201911.6.2019 // Les Crises

De l’agent orange étasunien au Roundup européen : Le Vietnam poursuit sa lutte ! Par Guillaume Suing

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Source : Le Grand Soir, Guillaume Suing, 15-04-2019

Le Vietnam vient d’interdire sur son sol l’usage du célèbre glyphosate, fleuron du géant euro-étasunien Bayer-Monsanto, mieux connu sous son nom commercial Roundup. Cette décision, dans le sillage de la résistance de l’agro-écologie cubaine contre l’agrobusiness depuis les années 2000, s’inscrit aussi dans une politique nationale qui avait déjà infligé à Monsanto une première défaite juridique concernant le funeste « agent orange », puissant désherbant jadis utilisé dans le génocide étasunien des vietnamiens (plus de trois millions de victimes atteintes de cancer jusqu’à aujourd’hui dans le pays). Monsanto a d’ailleurs été condamné à verser des indemnités aux victimes.

Bayer-Monsanto, d’autant plus vorace qu’il est désormais quasiment seul sur le marché mondial, ne se laissera pas faire et s’apprête à déposer des recours contre le Vietnam auprès de l’OMC pour lui infliger des sanctions économiques.

La firme est d’ailleurs engagée dans une véritable guerre médiatique pour cacher les effets néfastes de son produit phare, avec la volonté de « ne rien laisser passer » (« Let nothing go », mot d’ordre d’une véritable contre-offensive planifiée dans les documents internes à Monsanto, dévoilés en 2017 par les “ Monsanto Papers ”). Deux plaignants atteints de lymphomes ont eu récemment gain de cause (aux EU et en France) contre Monsanto, avec des effets médiatiques qui ont déjà bousculé le géant… pendant que 4000 cas sont encore en attente de jugement !

Le centre de cette contre-offensive, dévoilé par les “ Monsanto Papers ”, oppose l’OMS qui avait classifié en 2015 le glyphosate comme « cancérogène probable » (effets avérés sur les mammifères de laboratoire mais pas encore sur l’homme) à l’AEPC (Agence Européenne de réglementation des Produits Chimiques). Cette dernière, qui a déclassifié le désherbant en 2017, s’appuyait en effet sur des résultats d’analyse dont les auteurs ont travaillé dans le privé pour Monsanto ! Un conflit d’intérêt qui en dit long sur les lobbies européens sans scrupules qui, par la voie de pseudo-organismes officiels, piétinent les intérêts de la population pour répondre aux exigences de profit maximum des grands monopoles de l’agrochimie. A plus forte raison quand la firme en question devient « européenne ».

Désormais, on observe en Europe et en France une puissante campagne médiatique pro-roundup tout à fait opportune à l’heure du rachat de Monsanto par Bayer : Les vieux engagements d’interdire le roundup, y compris celui de Hulot et Macron en France, sont successivement abandonnés dans les Parlements, au nom d’une soit disant impossibilité pour les agriculteurs de mettre en place des stratégies alternatives sur le court terme. Il faudrait au minimum un « délai » de plusieurs années… pendant lequel les avocats de Bayer auront largement le temps d’innocenter leur roundup ! Le Sri lanka qui avait par exemple tenté en 2015 une interdiction du produit sur son sol a fini par revenir sur sa décision l’année dernière…

Impossibilité ? Alors pourquoi des pays comme Cuba et maintenant le Vietnam, sont en mesure de l’interdire sur le champ ? N’est-ce pas l’aveu que les tergiversations occidentales et notamment européenne et française sur le glyphosate ne sont pas le fait d’un soucis pour les paysans mais bien d’un travail particulièrement actif des lobbies de l’agrobuziness dans des régions (Europe et EU) toujours leaders de l’agriculture intensive ? D’ailleurs pourquoi son usage est-il désormais interdit pour les particuliers alors qu’il continue d’être le produit « indispensable » pour les agriculteurs (700 000 tonnes utilisées chaque année dans le monde) ? On trouve le produit partout, dans nos assiettes (un produit sur deux selon l’ONG Génération Future) mais aussi dans l’eau, dans l’air…

En réalité les lobbies du glyphosate jouent sur les mots : effectivement la dose de glyphosate que nous ingérons en tant que consommateurs est sans doute peu toxique, mis à part pour les femmes enceintes et les nourrissons. Mais le problème se pose bien plus concrètement pour la santé des paysans eux-mêmes (les cas qui ont eu gain de cause contre Monsanto sont d’ailleurs des producteurs et non des consommateurs) et sur la qualité des sols cultivés.

On sait maintenant quels sont les effets destructeurs historiques de l’agriculture intensive (d’inspiration euro-étasunienne d’après-guerre) sur la fertilité des sols, niant l’aérobiologie au profit d’une mécanique et réductrice « agrochimie » tuant progressivement la vie des sols et des agrosystèmes qui nous nourrissent. Même sur ce plan les mouvements politiques dits « écologiques », quand ils ne remplacent pas purement et simplement les intérêts de classe des producteurs par ceux de nébuleux « consommateurs » (ne sont-ce pas les mêmes ?), accusent simplement le roundup de mettre les abeilles en péril, mais jamais la vie, la fertilité naturelle des sols cultivés eux mêmes, c’est-à-dire de ce qui concrètement nous nourrit tous ! Cette inversion des logiques de lutte, qui table sur des boycotts de consommateurs « décroissants » contre une lutte visant à promouvoir des alternative productives à l’agrochimie (comme c’est le cas à Cuba aujourd’hui avec les succès que l’on connait), nuit concrètement à « l’écologie » en l’opposant à la lutte de classe mondiale pour la souveraineté et la liberté des peuples à choisir leur propre voie (c’est actuellement le cas au Vietnam). Elle ouvre le flan aux « arguments » économiques des Bayer-Monsanto. Le chantage se fait déjà sentir par la voix du ministre américain de l’agriculture Sonny Perdue, notoirement lobbyiste pro-Monsanto, qui vient de déclarer « Nous sommes déçus [de la décision d’Hanoï] qui va avoir des effets dévastateurs sur la production agricole mondiale (…) Si nous voulons nourrir dix milliards de personnes en 2050, les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à tous les outils et technologies à leur disposition ».

Or c’est bien la souveraineté nationale des pays qui ne se soumettent pas à l’impérialisme, y compris sous sa forme agro-industrielle, qui est ici en jeu, et non d’abstraits et nébuleux engagements « mondiaux » jamais suivis des faits et toujours orientés dans l’injonction aux pays du sud à ne jamais se développer. C’est ainsi que Cuba socialiste pose la question. Et c’est visiblement dans ce sillage que s’inscrit le Vietnam actuellement. C’est plus généralement dans un combat résolu contre l’Union Européenne, fourmilière de lobbies en tous genres uniquement destinée au profit maximum de ses grands monopoles impérialistes et contre les intérêts vitaux des populations intra- comme extra-européennes, qu’il faut se placer pour réaliser des avancées concrètes en matière d’écologie, et non « en coopération avec l’UE » comme le clament unanimement les parties « verts », de collaboration de classe, dans les pays capitalistes.

Source : Le Grand Soir, Guillaume Suing, 15-04-2019

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RGT // 11.06.2019 à 08h31

Le silence radio des « écologistes » est tout à fait significatif des objectifs des « dirigeants » de ces partis.

En abandonnant depuis très longtemps la lutte réelle contre les causes réelles de la destruction de l’environnement et en se « recentrant » sur les débats « sociétaux » ils ont « vendu leur âme au diable » et sont désormais de simples godillots qui approuvent sans protester des décisions aberrantes qui favorisent la perpétuation d’un système destructeur.

Exemple simple : Si un « Divin Élu Omniscient » souhaitait réellement faire baisser la pollution dans les agglomérations il commencerait par rendre gratuits les transports en commun et les stationnements pour que les habitants soient incités par des économies réelles à laisser leurs voitures en stationnement en bas de leur domicile.

Comme cette action ne permettrait pas de faire « tourner l’économie » et serait préjudiciable à un business juteux (parcmètres pour Vinci qui finance avec ce racket les élections entre autres) ils ne font RIEN pour que tous ceux qui sont OBLIGÉS d’avoir une voiture l’utilisent moins.

Et, cerise sur le gâteau, ils interdisent aux « vieux véhicules polluants » de circuler au prétexte de « sauver la planète ».

Comme ça, les « gilets jaunes » sont obligés de changer leur voitures et faire fonctionner l’industrie automobile très polluante.
Et je ne parle pas des voitures électriques qui sur le papier sont « idéales » mais qui sont tout aussi polluantes (voire plus pour leur construction et leur recyclage) que les vieux mazout qui ont l’avantage de pouvoir circuler à l’huile de friture recyclée.

42 réactions et commentaires

  • RGT // 11.06.2019 à 08h31

    Le silence radio des « écologistes » est tout à fait significatif des objectifs des « dirigeants » de ces partis.

    En abandonnant depuis très longtemps la lutte réelle contre les causes réelles de la destruction de l’environnement et en se « recentrant » sur les débats « sociétaux » ils ont « vendu leur âme au diable » et sont désormais de simples godillots qui approuvent sans protester des décisions aberrantes qui favorisent la perpétuation d’un système destructeur.

    Exemple simple : Si un « Divin Élu Omniscient » souhaitait réellement faire baisser la pollution dans les agglomérations il commencerait par rendre gratuits les transports en commun et les stationnements pour que les habitants soient incités par des économies réelles à laisser leurs voitures en stationnement en bas de leur domicile.

    Comme cette action ne permettrait pas de faire « tourner l’économie » et serait préjudiciable à un business juteux (parcmètres pour Vinci qui finance avec ce racket les élections entre autres) ils ne font RIEN pour que tous ceux qui sont OBLIGÉS d’avoir une voiture l’utilisent moins.

    Et, cerise sur le gâteau, ils interdisent aux « vieux véhicules polluants » de circuler au prétexte de « sauver la planète ».

    Comme ça, les « gilets jaunes » sont obligés de changer leur voitures et faire fonctionner l’industrie automobile très polluante.
    Et je ne parle pas des voitures électriques qui sur le papier sont « idéales » mais qui sont tout aussi polluantes (voire plus pour leur construction et leur recyclage) que les vieux mazout qui ont l’avantage de pouvoir circuler à l’huile de friture recyclée.

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    • RGT // 11.06.2019 à 08h40

      Je circule en ville sur un vieux vélo de récupération.

      Et j’ai AUSSI un vieux mazout de récupération que je n’utilise QUE pour transporter des objets massifs ou pour amener des déchets végétaux à la déchetterie (il est interdit sous peine d’amende de les mettre dans les poubelles).

      Bilan : Moins de 500 Km/an, dont une partie gaspillée chaque semaine pour changer d’emplacement afin qu’elle n’aille pas en fourrière.
      Au démarrage c’est là que le moteur pollue le plus !!!
      C’est ballot ne trouvez-vous pas ?

      Si j’achète une voiture neuve, (inutile d’ailleurs) quel en serait l’impact sur l’environnement ?
      Réfléchissez 5 secondes…

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      • Fabrice // 11.06.2019 à 10h04

        Comparer l’urbain avec toutes ces facilités de déplacement avec celui du rural de la plupart des gilet jaunes ou l’obligation de faire des kilomètres en voiture pour le moindre déplacement faute d’alternative me semble peu judicieux, ce qui explique l’incompréhension aveugle des grandes villes (surtout Paris) face au mouvement.

        Toutefois j’ai un peu de mal à comprendre le rapprochement général par rapport au texte proposé.

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    • Dominique65 // 11.06.2019 à 11h25

      « Le silence radio des “écologistes” est tout à fait significatif des objectifs des “dirigeants” de ces partis. »
      Les écolos politiques ne peuvent en effet pas s’exprimer. Ils font partie des fervents défenseurs de l’UE (qu’ils appellent toujours Europe) qui interdit (de fait) la possibilité pour la France de se passer du glyphosate. Bien sûr cette interdiction (de fait) n’est pas dans les textes. Mais celles mettant en concurrence les agriculteurs français avec le reste du monde si. Cuba et le Vietnam ne font pas partie d’une entité telle que l’UE, et peuvent de se passer du glyphosate sans signer la mort de leur agriculteurs. Ce sont des pays souverains (à ne pas confondre avec nationalistes).

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  • Fabrice // 11.06.2019 à 09h25

    Quand on voit a Cuba que du fait de l’embargo les produits de Monsanto et autres absent depuis des décennies, les abeilles ont un niveau inconnu dans les pays utilisant les pesticides : https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/arthropodes/a-cuba-les-abeilles-butinent-heureuses_132865.

    Que des plantes qui n’auraient jamais dû devenir résistantes le deviennent et ruineng les prédictions de Monsanto http://resistance-verte.over-blog.com/2016/02/l-amarante-ne-fait-pas-rire-monsanto.html et vient à proliférer ruinant des hectares d’une culture intensive

    Le Salvador (à vérifier) ayant banni Monsanto connaîtrait des récoltes étonnantes après son basculement https://www.comment-economiser.fr/salvador-interdit-roundup-recoltes.html

    Que les pesticides et Ogm de Monsanto ont provoqué le suicide en masse d’agriculteurs en Inde https://blogs.mediapart.fr/mariethe-ferrisi/blog/071211/ogm-suicide-collectif-de-1500-fermiers-indiens.

    Ainsi que l’histoire de l’ancêtre du rondup soit l’agent orange qu’attend-t-on pour l’interdire et ouvrir un enquête internationale contre ce fléau d’autant que les américains on fait un cadeau empoisonné aux allemands en leur vendant cette marque encombrante et seraient heureux de d’empoisonner la vie de ses acquéreurs et s’en laver les mains à bon compte.

    Je connais des particuliers qui ont fait des réserves et je ne parle pas d’agriculteurs qui doivent faire pareils, il faut être vigilant car un trafic va se monter et les prémices sont observables https://www.ouest-france.fr/environnement/glyphosate/marseille-distribution-frauduleuse-de-glyphosate-trois-acteurs-du-marche-europeen-des-pesticides-6225223

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    • Fabrice // 11.06.2019 à 10h41

      J’ajoute un reportage intéressant sur les sols et la richesse que nous tuons à noter l’intervention du couple Bourguignon qui met un accent éclairant sur le meurtre de nos territoires par l’agriculture intensive : https://youtu.be/nUatdF40OuY face à un discours politique vide digne du meilleur sketch https://youtu.be/f2bsGWWZ45E

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      • doudoute // 11.06.2019 à 14h38

        La ferme du Bec Hellouin, à la fin du reportage semble plutôt très chouette et plein d’avenir. Un renouveau d’une science paysanne qui devrait essaimer. C’est très enthousiasment car il pourrait en découler aussi une autre configuration du territoire et de l’urbain.

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    • Chris // 11.06.2019 à 14h21

      « d’autant que les américains on fait un cadeau empoisonné aux allemands en leur vendant cette marque encombrante « .
      Peut-être « cadeau empoisonné », mais un retour aux sources puisque Monsanto est une cousine germaine d’IG Farben (gaz nazi Zyklon-B), une société allemande :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/IG_Farben
      Durant la période nazie, plusieurs hommes d’affaires américains, dont Edsel Ford, Henry Ford, Walter Teagle, C.E. Mitchell (en), Paul Warburg et W.E. Weiss, ont joué un rôle essentiel dans le développement d’IG Farben.
      Dissoute en 1950 dans le cadre de la dénazification, puis démantelée en 1952 en une douzaine d’entités dont Agfa, BASF, Hoechst, Bayer AG et Dynamit Nobel.
      En 1954, Monsanto s’associe (joint venture) au géant allemand de la chimie Bayer pour créer Mobay et commercialiser des polyuréthanes aux États-Unis.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsanto
      IG Farben (Farben signifie couleurs) change donc de couleur et par les chemins détournés dont nos psychopathes ont le secret, vient grossir le porte-feuille de Monsanto.
      Les « exploits » de l’agent orange :
      https://en.wikipedia.org/wiki/Agent_Orange
      Je donne des versions anglaises qui sont bien plus complètes que les nôtres : google translation…

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  • Damien // 11.06.2019 à 09h52

    C’est bien de parler du cas Monsanto-Bayer, mais j’aimerai, comme d’autres, trouver sur ce blog un début de solution.

    A quand des articles sur la permaculture,
    – le biochar, qui permet de stocker du carbone dans les sols et de rétablir leur fertilité,
    – l’usage des micro-organismes utiles à l’agriculture, les EM – Une révolution pour sauver la planète – du Prof. Higa, et son dérivé le bokashi, qui permet de ne plus polluer par le compostage.

    Toutes ces solutions sont tues par l’immense majorité des médias, ai-je besoin de vous dire pourquoi?

    On compte sur ce blog pour les faire connaitre.

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  • Antoine // 11.06.2019 à 10h03

    > Mais le problème se pose bien plus concrètement pour la santé des paysans eux-mêmes (les cas qui ont eu gain de cause contre Monsanto sont d’ailleurs des producteurs et non des consommateurs) et sur la qualité des sols cultivés.

    Certes… mais alors il faut préciser quels sont les résultats scientifiques.

    Notamment, la plus grande étude épidémiologique réalisée sur le sujet, qui a suivi 50000 agriculteurs sur 20 ans (excusez du peu), n’a trouvé qu’une faible augmentation des cas de cancer auprès des agriculteurs utilisateurs de glyphosate, par rapport à ceux qui n’en utilisent pas :
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/glyphosate-et-cancer-une-etude-menee-sur-plus-de-20-ans-relance-le-debat_118479

    Cela ne veut pas dire que le glyphosate est sans risque pour la santé humaine. Tout produit actif a un risque, y compris le paracétamol (et même la viande rouge ou le café, classés cancérigènes probables ou certains par le CIRC). Simplement, le risque présenté est assez faible, et il faut le mettre en regard du bénéfice escompté.

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  • Antoine // 11.06.2019 à 10h04

    > On sait maintenant quels sont les effets destructeurs historiques de l’agriculture intensive (d’inspiration euro-étasunienne d’après-guerre) sur la fertilité des sols, niant l’aérobiologie au profit d’une mécanique et réductrice « agrochimie » tuant progressivement la vie des sols et des agrosystèmes qui nous nourrissent.

    Tout ceci mériterait d’être étayé par des références. On a le droit de se faire peur en agitant le spectre d’une agriculture intensive qui détruirait les sols. Cependant le fait est que, sans l’agriculture intensive, on ne voit pas trop comment nourrir entre 7 et 10 milliards d’habitants.

    Et, franchement, on s’en fout que l’agriculture intensive soit d’inspiration euro-étatsunienne. Elle aurait été créée par des Chinois ou des « peuples premiers » que ça ne changerait rien à l’affaire.

    Il est enfin totalement absurde d’opposer agriculture intensive à souveraineté et anti-impérialisme. On peut très bien imaginer une agriculture moderne, productive et efficace dans un pays souverain où les grands moyens de production auraient été nationalisés.

    PS : Le Vietnam utilise beaucoup plus de pesticides que la France… Lire cette utile mise au point de Géraldine Woessner : https://twitter.com/GeWoessner/status/1128991141490307073

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    • Dominique65 // 11.06.2019 à 12h07

      « sans l’agriculture intensive, on ne voit pas trop comment nourrir entre 7 et 10 milliards d’habitants. »
      Ce n’est pas une question d’intensivité mais de méthode. On peut faire de l’intensif respectueux des sols. Il faut cinq ans à un agriculteur pour retrouver ou même améliorer ses rendements lorsqu’il abandonne la logique labour-engrais-pesticide.
      « On a le droit de se faire peur en agitant le spectre d’une agriculture intensive qui détruirait les sols »
      Ce scepticisme concernant la destruction des sols s’apparente en 2019 à du négationnisme vu les connaissances accumulées.

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      • Véronique // 11.06.2019 à 15h59

        Améliorer ses rendements en abandonnant la logique labour-engrais-pesticide ?
        C’est une fable.

        Déjà il y a un problème qui apparait très nettement. Ne pas labourer, sur la plus grande partie des surfaces agricoles, ce n’est possible que parce qu’on utilise des produits chimiques.
        Pour ce qui est des engrais, si on réduit les apports les rendements diminuent. C’est logique. Les plantes qu’on cultive pompent les minéraux dont elles ont besoin pour croître, et quand on récolte, on prélève ces minéraux par la même occasion puisqu’ils ont été consommés par les végétaux récoltés.
        Quant aux pesticides, ils permettent de préserver les plantes des maladies et des insectes, limaces, et donc là encore de réduire les pertes de rendement. En plus de ça, ils permettent aussi d’éviter certains accidents alimentaires (mycotoxines, graines de plantes toxiques mélangées à des graines comestibles).

        Alors on peut effectivement chercher une meilleure préservation de l’environnement, mais ce sera au détriment du rendement, et si ce n’est pas un problème en soi, ce n’est pas du tout à l’ordre du jour pour le moment, et si ça le devient, il faudra trouver des modèles financièrement viables. Cet aspect financier est souvent négligé.

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        • Damien // 11.06.2019 à 16h57

          Vos information sont complètement périmées, suivez ce qui se fait dans la région de Kaindorf en Autriche avec le biochar. En 2007, une quinzaine de fermiers ont participé au projet pilote. Le taux d’humus des parcelles utilisées pour l’expérimentation a été analysé par une institution neutre. L’évolution du taux d’humus peut être réexaminé à la demande des fermiers après 2 ou 3 ans de cultures. En fonction de l’augmentation du taux d’humus, les fermiers concernés sont « récompensés » jusqu’à 30 EUR/tonne équivalent de CO2/ha, et ce, grâce au système de certificat. Les techniques agricoles appliquées par les fermiers sont soigneusement suivies pour orienter efficacement les futures recommandations. A titre d’exemple : un fermier est arrivé à doubler le taux d’humus en 3 ans ! Et, bien sûr la productivité à suivi.

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          • Damien // 11.06.2019 à 16h57

            Avez vous entendu parler de la Terra Preta? Cette technique d’incorporation du charbon de bois, préalablement lacto-fermenté avec des déchet organiques, dans les sols à permis à une civilisation de se maintenir durant 6000 ans, la plus longue de l’histoire. L’arrivée des européens et de leurs maladies à fait disparaitre cette civilisation de l’Amazone avant même sa découverte.
            Les recherches contemporaines, notamment par l’université de Bayreuth mais aussi au USA, sur des techniques similaires ont permis des rendements incroyables, jusqu’à 800x plus de production.

            Pendant 150 ans ont s’est trompé, le sol n’a pas besoin d’azote, qui est à 80% dans l’air, mais de carbone pour se nourrir.

            Mais qui dirige le financement de la recherche à l’INRA, qui a fait fermer la chaire de microbiologie des sols. Il y a 30 ans vous étiez de ceux qui n’aurait pas donné un sous pour l’agrobiologie, elle reste encore sous financée, mais elle s’est développé, car le citoyen-client à plus de bon sens, et ne souhaite pas s’empoisonner comme le sol détruit de notre hémisphère.

            Avec moins de 3% d’humus, l’Europe est par définition un désert!

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            • raloul // 11.06.2019 à 19h15

              Bonjour

              Auriez-vous l’amabilité de donner quelques liens vers des articles de référence, je suis très curieux d’en apprendre un peu plus? Merci d’avance.

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            • Véronique // 11.06.2019 à 21h31

              Non mes informations ne sont pas complètement périmées. C’est juste la réalité.
              D’ailleurs je note que dans ce que vous dites, il y a apport de matière organique, donc d’azote, donc vous voyez, c’est très loin d’être périmé.
              Et des rendements 800 fois supérieurs, là c’est du délire total.
              Mais je ne dis pas que l’utilisation de charbon de bois n’est pas une bonne pratique.
              Je dis seulement que pour que les plantes poussent elles ont besoin d’éléments minéraux, qu’on peut apporter sous diverses formes. Je dis aussi que les labours successifs dégradent les sols, et c’est vérifié scientifiquement, et que les pesticides sont encore nécessaires (mais bien sûr on doit tout faire pour se passer des molécules problématiques).

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        • cedivan // 11.06.2019 à 17h36

          Ce que vous dites est exactement la doxa productiviste que le Bec Hellouin et d’autres ont mis à mal. Vous êtes du futur ancien monde

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          • Véronique // 11.06.2019 à 21h56

            Non ça n’a rien à voir.
            Je ne prêche pas pour le productivisme.
            Mais à ce propos il y a quand même une chose à prendre en considération. Le premier objectif de la PAC c’est l’augmentation de la productivité, et dans le système actuel il n’est pas possible d’avoir une exploitation viable (qui sorte la tête de l’eau en tous cas), sans des rendements suffisants. C’est un point important qui permet de bien comprendre qu’avant de vouloir changer les pratiques agricoles, ce sont nos règles juridiques (traités UE) et notre idéologie économique qu’il faut modifier. Moi je suis pour. Mais on ne parle que de pratiques agricoles, jamais du reste.

            Cela étant, même en ne cherchant pas une productivité maximale, il y a tout de même des impératifs. La plante puise des éléments nutritifs dans le sol, donc il faut restituer au sol des éléments nutritifs pour pouvoir produire à nouveau. Cela peut se faire de différentes façons. Pas forcément avec des engrais chimiques, mais dans ce cas une baisse de rendement est inévitable car on ne compensera pas avec des engrais organiques ou verts. Les produits phytosanitaires sont malheureusement souvent nécessaires mais à notre époque il s’agit d’en utiliser le moins possible et en ciblant davantage. Si on choisit un système extensif, il est vrai qu’on pourra se passer de beaucoup de ces produits (mais pour l’instant ce n’est pas le cas).

            En résumé, pour l’instant il faut produire.
            Le jour où on se libère de l’idéologie productiviste, on peut envisager des systèmes extensifs moins gourmands.

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            • ouvrierpcf // 12.06.2019 à 13h29

              ’avant de vouloir changer les pratiques agricoles, ce sont nos règles juridiques (traités UE) et notre idéologie économique qu’il faut modifier.

              oui Dominique non pas les modifier les supprimer en sortir comme sortir de l UE Union européenne politique économique de ses traités de LISBONNE de la BCE de l EURO mettre en place d’autres logiques industrielles agricoles économiques et de relations commerciales internationales Pour la France nationaliser les recherches médicales pharmaceutiques agricoles La santé c’est aussi quoi manger et Veronique a raison pour l’instant 400 000 agriculteurs (‘dont un se suicide tous les jours ) ne peuvent pas produire des pommes de terre du blé du mais des salades des œufs du jambon des steaks pour fournir l’alimentation de 66 millions de Français sans les engrais sans les glyphosates sans les colorants sans les conservateurs les acteurs ou actrices du show bizz Brigitte Bardot le Prince de Monaco Bernard Tapie eux peuvent s’offrir des fraises bio à 18 euros le kg ou des poulardes à 70 euros pièce nous non

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            • Véro // 13.06.2019 à 11h24

              @ouvrierpcf

              Oui bien sûr il faut sortir des traités, mais pour modifier le logiciel.

              J’en profite pour donner une information à ceux qui s’intéressent à la question agricole.
              Actuellement il est courant de croire que l’agriculture ignore l’écologie (un peu comme si nous étions dans les années 70/80). Bien que le système soit productiviste, ça n’empêche pas nos dirigeants de créer une quantité importante d’obligations environnementales que les agriculteurs doivent respecter sous peine de réduction des subventions agricoles.
              Pour connaître ces obligations, il faut aller sur le site telepac, onglet « conditionnalité ». Bon courage pour la lecture.

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      • Veloute // 12.06.2019 à 02h55

        « Ce scepticisme concernant la destruction des sols s’apparente en 2019 à du négationnisme vu les connaissances accumulées. »

        Molo sur l’emploi du terme « négationnisme », novlangue douteuse (pléonasme) à usage des feignants de l’argumentation et, en l’espèce, particulièrement dans votre propos : au vu des connaissances accumulées… soit ! On est donc prié de sourcer et faire la synthése à votre place, faute de quoi -> l’opprobre du « négationnisme » ?

        Sur le fond, je serai plutôt de votre avis. Mais à mal défendre une cause juste, on la dessert.

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        • Dominique65 // 12.06.2019 à 12h55

          Dans mon esprit, négationnisme signifie simplement nier les faits. les écolos emploient couramment ce mot pour ceux qui se disent climato-sceptiques. Comme ce sens n’a pas l’air évident pour tous, je l’éviterai désormais.
          Merci pour ton observation.

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  • doudoute // 11.06.2019 à 10h26

    « Nous ne faisons plus d’agriculture en Europe on gère de la pathologie végétale. »
    Claude Bourguignon

    https://www.youtube.com/watch?v=6-mzZPrjrDA

    rétrospective:

    https://www.ina.fr/video/CAB99024089

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  • Albert Charles // 11.06.2019 à 11h17

    Croyance toujours vivante au « Grand Soir » socialiste, du moins auto-étiqueté comme tel, garantissant que cette seule étiquette prouverait le bon chemin suivi par les Etats qui s’en revendiquent. Et bien sûr, comme au bon vieux temps du militantisme aveugle aux faits et gestes du socialisme réel, Cuba est cité, le Vietnam aussi, manque alors la Chine pour compléter le tableau idyllique qui rend les autres (USA, UE, etc…) seuls responsables des maux de la terre (c’est le cas de le dire…), en l’occurrence ceux de l’agriculture. Il faut voyager un peu dans ces pays là (dits socialistes) pour voir qu’un écologiste sincère, et même un socialiste sincère, ne peut pas honnêtement glorifier ces États là pour les opposer comme modèles écologiques aux autres Etats non étiquetés « socialistes » (D’ailleurs, difficile à entendre pour un électeur ou sympathisant de gauche, en Occident), quand je vais au Vietnam (cité dans cet article), beaucoup de Vietnamiens me disent que la France est un vrai pays socialiste, pour eux, comparé au leur donc (c’est dire combien l’habit ne fait pas le moine…!). Quant à l’écologie, comme cela a été souligné par un post, on peut avoir été pollué et gazé par la France ou les USA (Vietnam), ou être un ennemi historique de l’impérialisme occidental (Chine, Inde, etc…) et faire encore pire que ses ennemis d’hier en terme de destruction des sols, du paysage, de l’alimentation (et je n’insiste pas sur la destructions des cultures humaines, ni sur celle… des humains eux mêmes !).

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  • Michel Le Rouméliote // 11.06.2019 à 11h49

    Que le Viêt Nam mette un peu d’ordre dans la vente et l’utilisation du glyphosate, il n’y a rien là que de très normal. Quand on se promène dans les marché (cho), on voit les quantités astronomiques de produits phytosanitaires et vétérinaires aussi, qui sont vendus ! J’ai de belles photos à ce sujet ! Je souscris à ce que dit Albert Charles sur ce pays.

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  • Chris // 11.06.2019 à 15h41

    Ecologie, climat : même combat.
    Me revient en mémoire cet entretien avec Gaël GIRAUD : Tsunami financier, désastre humanitaire ?
    https://www.youtube.com/watch?v=2oFARgqG0NA
    « Reflexions de la sphère financière face au défit écologique :
    « ça nous obligerait à détricoter ce que nous avons mis 40 ans à mettre en place, c’est-à-dire la capture du régulateur et de la finance publique, le démantèlement de l’état providence, l’indépendance de la BCE, la privatisation des profits et mutualisation des pertes, etc. On n’est pas prêts à remettre en cause le modèle social hyper inégalitaire qu’on a mis en place.
    Pour résoudre la question climatique, on compte sur un régime totalitaire comme la Chine pour faire le sale boulot »
    Cette dernière phrase résonne quand je lis cet article :
    https://www.legrandsoir.info/le-modele-chinois-devrait-inspirer-tous-les-defenseurs-du-climat.html
    « le Parti Communiste Chinois a pris la tête de deux plans pharaoniques :
    Le premier, bien connu, est celui de la « grande muraille » verte, le plus grand plan de reforestation de l’histoire. Cette muraille est à la fois l’obstacle permettant de réduire considérablement l’influence des déserts occidentaux sur le climat et les sols de la moitié nord, et
    une occasion de puits massif pour le dioxyde de carbone atmosphérique.
    Le second vise à détourner l’eau en excès au sud vers le nord pour régler à la fois les problèmes d’aridité de l’un et d’impraticabilité de l’autre*

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  • Véronique // 11.06.2019 à 15h45

    Le Vietnam utilise malgré tout d’autres produits, dont certains sont interdits ici.
    Bref…

    Le glyphosate n’est pas en France un produit aussi problématique qu’il peut l’être ailleurs, car en France on ne fait pas de culture OGM.
    Pour quelques données qui permettent de comprendre certains aspects de la question, voir https://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/strategie-technique-culturale/article/glyphosate-dix-cles-pour-comprendre-217-142437.html

    Le glyphosate peut même avoir un intérêt sur le plan écologique, puisqu’il permet de faire des semis sans labour.
    Là on se retrouve à devoir mettre en balance d’un côté la préservation du sol avec utilisation de produit chimique, et de l’autre l’absence d’utilisation de produit chimique, mais au prix d’un travail du sol qui l’appauvrit progressivement.

    Il faut savoir aussi qu’il existe une obligation de couverture des sols durant la période de l’interculture (entre récolte de l’été et semis de printemps), ce qui rend les choses encore plus complexes.

    L’INRA a fait un rapport sur ces questions, sans pouvoir trouver de solution à tous les problèmes.
    https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/l-inra-remet-un-rapport-sur-cet-herbicide-au-gouvernement-205-132884.html

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    • douarn // 11.06.2019 à 17h20

      Merci Véronique, je crois que vous mettez le doigt sur quelque chose d’important. C’est entendu, le glypho est un biocide, un poison. Toutefois, il est logique d’être anti-OGM et anti-glyphosates car certains OGM sont « roundup ready ». En d’autres termes, s’attaquer au glyphosate c’est s’attaquer indirectement aux OGM roundup ready. Il me semble que c’est le non-dit qui plane sur le glypho.

      Je vous rejoins, jeter le glypho aux orties (pardon pour le trait d’humour) c’est jeter le bébé avec l’eau du bain et risquer de devoir utiliser d’autres herbicides plus toxiques encore dans le cadre de pratiques telles que le semi sans labour. Un bémol cependant. Il y a une trentaine d’années, les agriculteurs utilisaient du chlorate de sodium. Ce désherbant total se transforme en sel (NaCl, du bête sel de cuisine) après réaction avec les plantes. Pourquoi, à ma connaissance, a t-il disparu du commerce alors qu’il serait intéressant de le tester en semi direct ? (est ce par ce que c’est un comburant?)

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      • Damien // 11.06.2019 à 18h11

        Le bête sel de cuisine !
        En Australie, pour l’irrigation, ils ont pompé toute l’eau des nappes phréatiques en certains endroits et l’eau de mer, bêtement salée, s’est infiltrée en lieu et place de cette eau douce. Des milliers d’hectares ont été perdus, stérilisé par le bête sel de cuisine…
        La vie présente dans le sol, quand on ne la pas détruite, représente 2 x la masse présente au dessus du sol. Le sol permet la vie au dessus du sol. Pour faire une image pour 1 vache dans une prairie, il y a 2 autres cachées dans la terre, sous forme de vers, bactéries, etc..
        Avez vous vu la productivité d’une forêt, sans aucun traitement, elle produit une masse organique que l’agriculture n’a jamais su égaler par les labours, engrais et autres technique destructrice de la vie du sol.

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        • douarn // 11.06.2019 à 18h58

          Damien, s’il vous plait, ne faites pas de parallèle avec les phénomènes de salinisation consécutifs a une irrigation mal contrôlée en zone semi aride avec les conditions tempérées de France. Ce sont deux contextes pédo-climatiques qui n’ont rien à voir.
          Les romains utilisaient le sel pour stériliser les terres et punir les vaincus par la faim, vae victis!

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        • Véronique // 11.06.2019 à 22h23

          Il faut dire qu’on ne récolte pas toutes les feuilles et les fruits des arbres des forêts tous les ans.

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      • Véronique // 11.06.2019 à 22h05

        C’est bien possible que cette croisade contre le glyphosate soit liée aux OGM. Parce que c’est étrange que subitement on s’en prenne à ce produit particulièrement.
        Je ne sais pas pourquoi le chlorate de sodium n’est plus utilisé, mais s’il se transforme en sel, c’est un problème pour les sols (voir par exemple les terres inondées par la mer en cas de tempête). Ou alors il faut neutraliser ensuite le sel.
        Sinon il y a d’autres techniques comme le brûlage, mais ce n’est pas adapté à tous les types de sol.

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        • douarn // 11.06.2019 à 23h21

          Tout n’est que question de dose. Les agriculteurs désherbait au chlorate par ici. Jamais il n’y a eu de problème de salinisation des sols aux doses utilisées en condition de climat tempéré humide.

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    • Damien // 11.06.2019 à 18h25

      Avez-vous entendu parler des engrais verts?
      Les cultures de maïs non ogm, en culture chimique, réclament le passage d’herbicide extrêmement toxique pour laisser un sol nu, consommateur d’eau et avec des rendements en chutes, malgré une sélection variétale incroyable.
      En bio, ou pas, une culture de trèfle incarnat qui apporte deux récoltes de fourrage, est simplement roulé, écrasé et le maïs est semé dedans apportant une récolte imbattable à moindre coût, et le trèfle survis et reste vivant après la récolte du maïs.
      Je vais finir par croire que vous travaillez pour Monsanto, à force de tirer des arguments aussi manipulateurs.

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      • Véronique // 11.06.2019 à 22h15

        Les engrais verts, c’est très bien. et ça se pratique assez couramment avec les cultures intermédiaires.
        (Certains sols permettent même de faire des sous-semis, lorsque la culture principale est récoltée, l’autre poursuit son développement. Mais ce n’est pas faisable partout).
        Mais ça n’est pas suffisant pour apporter tous les nutriments dont les plantes ont besoin (actuellement, avec le système économique existant).
        Pour ce qui est du moindre coût, il faut se méfier des généralités, une culture, qu’elle soit intermédiaire ou principale coûte cher en temps et en argent. Il faut évaluer pour chaque situation.
        Ces techniques, d’une manière générale, ne sont pas des méthodes miraculeuses qui permettent de se passer de tout. Leur intérêt est surtout dans la préservation de la biomasse.

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        • Véronique // 11.06.2019 à 22h26

          ce sont des hybrides, donc des variétés issues de croisements.

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  • JBB // 12.06.2019 à 07h19

    40% de la population active dans l’agriculture, des dizaines de produits utilisés interdits chez nous, travail des enfants, 1 million d’hectares OGM…. Pas sûr que l’agriculture Vietnamienne ai quelque chose à nous apprendre..

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    • ouvrierpcf // 12.06.2019 à 13h37

      eh oui 400 000 agriculteurs pour 66 millions de Français! et des surfaces cultivées qui se réduisent pour soi des constructions ou des jachères !

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  • christian gedeon // 12.06.2019 à 16h25

    le deuxième paragraphe dit tout…recours à l’OMC,que j’ai toujours appellée organisation mafieuse consolidée. Moralité,
    OMC delenda esse. Cette fausse idole doit être dissoute,tout comme le sera d’une façon ou d’une autre l’union dite européenne.

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  • Denis // 12.06.2019 à 16h26

    Pas de labour, pas de glyphosate, pas de travail du sol ( par des machines)
    un lien https://agriculture-de-conservation.com/Konrad-Schreiber-en-finir-avec-le.html

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  • Denis // 12.06.2019 à 16h49

    Pour les jardiniers qui veulent changer leur pratique:
    https://www.youtube.com/results?search_query=le+potager+du+paresseux

    Bonne culture! 🙂

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