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10.octobre.201910.10.2019 // Les Crises

Détruire le capitalisme avant qu’il ne nous détruise (à propos de Lubrizol). Par Frédéric Lordon

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Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 07-10-2019

Albert Goodwin. — « Apocalypse », 1903.

On se croyait en start-up nation. On se retrouve à Tchernobyl. Qu’en un instant tout le glamour de pacotille de la Station F et des écrans tactiles s’écroule pour faire revenir d’un coup des images d’URSS n’aura pas été le moindre des paradoxes de l’explosion Lubrizol. Il faut pourtant s’y rendre : des pompiers envoyés en toute méconnaissance de ce qui les attendait, avec pour tout équipement « spécial » de pauvres masques de bricolage pareils à ceux des manifestants, à piétiner des heures dans la sauce qui troue les bottes et leur promet des pieds comme des choux-fleurs — et tout ceci, parfaite ironie, alors que la série Chernobyl venait de remporter un succès de visionnage bien fait pour consolider la commisération réservée aux régimes soviétiques et le sentiment de supériorité capitaliste (au prix tout de même de devoir oublier que Tchernobyl était en sandwich entre Three Miles Island et Fukushima).

Mais plus encore que les bottes et les masques, il y a le mensonge, le mensonge énorme, le mensonge partout, sans doute le propre des institutions en général, mais la marque de fabrique de ce gouvernement qui, en tous domaines, l’aura porté à des sommets inouïs. Jusqu’au stade de la rodomontade obscène : si elle avait été rouennaise, nous assure Sibeth Ndiaye, « elle serait restée ». On croirait entendre un secrétaire régional du PCUS d’Ukraine juste avant de fourrer d’urgence sa famille dans un autocar — mais les images de CRS en masque à gaz pendant que le préfet assurait de la parfaite normalité de la situation avaient déjà tout dit.

Sibeth Ndiaye n’a pas eu à « rester » puisqu’elle n’était pas là. Mais il n’est pas trop tard pour un acte de bravoure rationnelle, et il est encore temps d’y aller ! On peut même l’aider : un « Pot commun » devrait rassembler sans difficulté de quoi lui offrir une semaine dans un Formule 1 des environs, avec vue sur le sinistre et cadeau de bienvenue, une bouteille de Château Lapompe, directement tirée au robinet, un peu grise sans doute mais assûrement goûteuse, en tout cas certifiée potable par toutes les autorités.

Mais tous les mensonges n’y pourront rien : l’événement synthétise toute une politique et en dresse l’incrimination. Car voilà ce qu’il en coûte aussi — entendre : au-delà des destructions sociales et humaines — de faire le choix de tout accorder à « l’entreprise ». Un article d’Actu Environnement, accablant à proportion de sa froide sobriété, détaille les silencieux démantèlements réglementaires qui ont conduit à l’accident, et dont on voit comme en transparence la philosophie à la graisse de phoque qui les a animés : agilité, libération des énergies, attractivité du territoire, simplification administrative, accueil des investisseurs, accueil de Warren (1), accueil des bidons, rangez ça là comme vous voulez. Quand, sous le présupposé que tout ce que fait « l’entreprise » est bon pour tous, on laisse « l’entreprise » faire ce qu’elle veut, alors, en effet, « l’entreprise »… fait ce qu’elle veut. Mais avec un mot gentil tout de même, pour le Vivre Ensemble, puisque la directrice de Lubrizol s’est dite « réellement embarrassée » — on ne fait pas plus concerné.

Nous apprenons donc l’existence de décrets, publiés en juin 2018, avec pour effet d’assouplir les critères de soumission à l’évaluation environnementale, et d’une loi Essoc d’août 2018 qui retire ces évaluations à l’autorité environnementale indépendante pour la remettre au préfet. Nous apprenons aussi qu’« Essoc » veut dire « État au service d’une société de confiance ». Sans doute faut-il habiter suffisamment loin de Rouen pour regagner la possibilité d’en rire.

Comme à la balançoire, l’abaissement des normes d’un côté est fait pour remonter de l’autre dans les classements internationaux « d’attractivité » du type Doing business (Banque mondiale). Alors tout devient permis : on décide qu’une partie de ce qui était classé « Seveso » redevient « Belle des champs », et que l’autre ne mérite pas qu’on en fasse une marmite. Ces tolérances-là tombent rarement dans l’oreille d’un sourd. Lubrizol connaissait la musique. Le détail des augmentations de capacité obtenues en douce (avec la bénédiction du préfet) pour entasser de nouvelles saletés est vertigineux. Et comme rien ne doit être fait pour froisser « l’entreprise », qui s’y entend pour menacer tous les quatre matins de partir sous d’autres cieux si on la contrarie, on regarde d’un œil bienveillant les manquements répétés, et le cas échéant on donne une gentille tape sur les doigts — 4000 euros d’amende pour le dernier, on imagine le tonnerre de rire à Omaha, siège de Berkshire Hathaway.

La prise d’otages dans la société présente n’est pas celle qu’on croit — celle dont les médias jouissent si fort de se faire une obsession : la grève (des cheminots, des éboueurs, de qui on veut, tous des preneurs d’otages de toute façon). La vraie prise d’otages, c’est celle du capital, celle qui dit « ce sera l’emploi avec les bidons, ou rien du tout » — et qui, pour finir, empile les bidons mais détruit les emplois !

Quand le macronisme accorde tout à « l’entreprise » au motif qu’« elle crée l’emploi », il ajoute au contresens économique une licence sans frais : un droit élargi à « ce qu’on veut », piétiner les salariés (France Télécom, Free, Lidl, La Poste), piétiner l’environnement, piétiner la morale, piétiner la société. Et voilà peut-être le sens général du macronisme, tel qu’il se trouve fatalement incriminé par l’événement Lubrizol : l’autorisation générale — pour le capital. Doublé, très logiquement, par la répression générale — pour tous ceux qui ne l’entendent pas ainsi.

De la même manière que les grotesques incantations du « Vivre ensemble » sont le plus sûr indicateur d’une société où l’oligarchie fait sécession, le mâchonnage de la « responsabilité de l’entreprise » est celui d’un capital à qui tous les degrés de l’irresponsabilité ont été ouverts. Il n’y a que les amateurs de bondieuseries sécularisées pour croire que la vertu sauvera le monde, c’est-à-dire auto-régulera les salaires patronaux, auto-disciplinera la finance, et auto-nettoiera les petites salissures de l’industrie. Sauf imbécillité complète caparaçonnée d’idéologie, nul ne peut croire que ceux à qui on donne toutes les autorisations n’iront pas au bout de toutes les autorisations. D’ailleurs ils y vont.

Nous savons donc maintenant de connaissance certaine que le capitalisme, assisté de tous ses fondés de pouvoir gouvernementaux, détruira jusqu’au dernier mètre carré de forêt, assèchera jusqu’à la dernière goutte de pétrole, polluera jusqu’au dernier étang, et suicidera jusqu’au dernier salarié suicidable (il faudra bien en garder quelques-uns) pour extraire le profit jusqu’au dernier euro. Il s’agirait maintenant de faire quelque chose de ce savoir.

Oui ou non

Il y a plus de trente ans, un philosophe allemand, Günther Anders, avait pris ses résolutions. Premier mari d’Hannah Arendt, il s’était intéressé simultanément, comme elle au procès Eichmann, et pour son propre compte à l’événement Hiroshima, c’est-à-dire à l’entrée de l’humanité dans l’âge nucléaire. La conjonction n’avait rien de fortuit puisqu’il y allait à ses yeux dans l’un et l’autre cas de l’intégrité de l’humanité.

Du procès de Nuremberg à celui de Jérusalem, on sait assez qu’il a été question de crime contre l’humanité. Avec Hiroshima, c’est de la possibilité que l’humanité entière soit anéantie qu’il s’agit. Par un conflit nucléaire bien sûr, mais pas seulement. Sous le rapport de cet anéantissement, Anders ne fait aucune différence entre le nucléaire militaire et le nucléaire civil. C’est peu dire que Tchernobyl et Fukushima donnent raison à ses anticipations. Un accident nucléaire qui passerait « le cran d’après » chiffrerait ses conséquences en pans entiers d’humanité.

On dira que, sauf grossière exagération, Lubrizol ne joue pas dans la même catégorie. Lubrizol non, mais tous les Lubrizols mis ensemble oui. Et par « les Lubrizols », en fait, il ne faut pas entendre seulement les malfaiteurs qui entassent n’importe comment des bidons toxiques en sachant qu’ils n’auront qu’à payer de leur sentiment « d’embarras », mais l’ensemble des entreprises qui concourent hardiment, mais quotidiennement, et surtout légalement !, au massacre de la planète et des hommes — soit : le capitalisme.

Voilà ce que nous apprennent les temps présents, spécialement, mais pas seulement, leurs accidents les plus spectaculaires : que le capitalisme tout entier entre de droit dans l’angoisse rationnelle d’Anders, qu’en réalité « le nucléaire » n’en est que la métonymie, qu’une puissance a surgi, qui porte le potentiel, non : la certitude, de détruire l’humanité entière, et que cette puissance, c’est le capitalisme.

Pendant ce temps les bardes médiatiquement consacrés de « l’alerte climatique » continuent à freiner des quatre fers pour ne pas avoir à nommer le danger. Surtout ne pas dire « capitalisme » puisque un simple enchaînement logique nécessiterait alors de dire « anti-capitaliste ». Dire… n’importe quoi d’autre : « les hommes », ou tiens « l’homme », voilà c’est « l’homme », c’est la faute de « l’homme », l’« anthropocène », merveilleux l’anthropocène, on peut continuer à faire des tribunes dans Le Monde et des pétitions de célébrités — qu’on pourrait se brosser pour enrôler dans des horreurs « anti-capitalistes ».

L’inconséquence est partout. Deux fois de suite, Le Monde sort ce qu’il a de plus gros comme titraille (même le 11-Septembre est enfoncé) sur « le changement climatique bientôt il sera trop tard » pour replâtrer sa statue de grande conscience, pendant qu’il continue par ailleurs de soutenir de toutes ses fibres le monde même qui engendre ce qu’il dénonce en corps 80.

Anders, lui, vomit l’inconséquence. Alors ce philosophe reconnu, couvert de prix, jette son capital symbolique à la rivière, ou plutôt dans la bataille, et enchaîne logiquement ses idées. Il écrit un livre dont le titre est frappant : La violence, oui ou non. Ce qui retient l’attention dans ce titre, c’est l’absence de point d’interrogation. Il ne s’agit pas comme le ferait n’importe quel ventre mou installé de s’offrir un petit frisson mais bien dans les formes de la dissertation Sciences-Po : partie 1, la violence, parfois on peut comprendre ; partie 2, mais il y quand même du contre ; conclusion, vraiment beaucoup de contre, à éviter pour rester des démocrates.

Anders n’est pas un barde, il n’est pas faux-cul au Monde, il ne sort pas de Sciences-Po. Il est logique. Si des hommes ont monté une machine qui à coup sûr détruira l’humanité, il faut détruire la machine et, si nécessaire, ses hommes, avant qu’ils ne nous détruisent. C’est ce qu’il dit. Carrément. Oui ou non, en lieu et place de Oui ou non ?, signifie non qu’« il y a du pour et du contre » mais qu’il y a deux camps, et qu’il va falloir choisir. Il y a ceux qui laisseront faire la destruction de l’humanité par inconséquence, c’est-à-dire refus des moyens, et il y aura les autres. On a beau se croire pas feignant en matière d’anticapitalisme, on en reste un peu la chique coupée.

Anders n’est pas près d’être repris par les bardes. Quel sentiment d’effroi ne leur inspirerait pas la manière, pourtant implacable, dont Nuremberg et Hiroshima se sont accrochés dans son esprit — et dont serait venu s’accrocher en toute logique l’idée de l’écocide capitaliste. L’idée de l’écocide c’est-à-dire de l’anthropocide. Car dans tous les cas il s’agit de penser l’idée de crime contre l’humanité, ni plus ni moins, quoique en ajoutant une forme étendue, et inattendue, à la notion que l’après-guerre nous a fait acquérir.

Par crime contre l’humanité, nous avons d’abord désigné l’extermination d’un peuple à raison de ce qu’il est. D’un peuple, c’est-à-dire d’une fraction de l’humanité, mais en y voyant une réalisation de l’humanité générique. Mais, suggère Anders, comment la possibilité qu’une machine de création humaine détruise l’humanité elle-même, non pas générique et partielle, mais numérique et entière, comment cette possibilité ne tomberait-elle pas a fortiori sous la notion de crime contre l’humanité ? On ne voit pas trop ce qui pourrait venir se mettre en travers de l’argument, d’une évidence difficilement résistible. Cependant, allez faire dire à un barde que le capitalisme est criminel contre l’humanité. Alors que c’est bien ça, maintenant, qu’il faut dire. Et qu’il faut en tirer les conséquences. Oui ou non.

Post-scriptum. Tchernobyl, capitalisme?

Le macronien, s’il s’en trouve un seul pour lire ce texte, n’a pas eu à aller au bout pour croire tenir son triomphe – dont il pense même avoir trouvé les armes dès la première ligne. Et Tchernobyl précisément? C’est le capitalisme?

La réponse à cette dernière question est moins simplement négative que ne l’imagine ce lecteur. Il y a longtemps, tout un courant du marxisme critique avait soutenu la thèse que l’URSS était moins l’antonyme du capitalisme qu’elle n’en était une variante spéciale, inattendue sans doute, mais une variante quand même. Son argument tenait que la planification centrale et un régime de propriété intégralement étatique des moyens de production n’avaient pas altéré les rapports sociaux fondamentaux par lesquels se définit le capitalisme : le rapport monétaire-marchand, le rapport salarial, la visée de l’accumulation, même si elle est ici séparée du mobile du profit.

Avec l’accumulation, en fait, on tient le point commun pertinent : «socialisme» et capitalisme sont l’un et l’autre des productivismes. Et c’est comme productivismes que ni l’un ni l’autre ne possèdent quelque point d’arrêt interne, quelque force de rappel. Les productivismes sont voués à l’accumulation, et l’accumulation est par construction un processus indéfini, sans terme assignable, qui ne sait que croître sans limite. L’objection d’un épuisement de la planète n’entre pas dans sa logique interne. C’est pourquoi en matière de désastre écologique, les «socialismes», également, se seront posés un peu là. Deux productivismes donc, mais chacun modulés par leurs tares respectives : pour le dire rapidement, l’incurie des organisations hiérarchiques quasi-militaires dans un cas, l’aveuglement de la quête sans frein du profit dans l’autre.

Et dans les deux cas, un accrochage avec les logiques d’État. Accrochage intime dans le cas soviétique, puisque l’État a absorbé toutes les entités productives, plus subtil dans le second, mais non moins réel, puisque l’État est comme le bras institutionnel des entités privées du capital à qui il aménage les conditions d’opération (réglementaires, légales) les plus décontractées. De là que le mensonge d’État, de l’État comme gardien général de l’ordre social, socialiste ou capitaliste, soit également présent à Tchernobyl comme à Lubrizol.

En réalité il y a deux manières simples de couper court à cette discussion. 1) L’histoire a tranché et, de ces deux productivismes saccageurs, il ne reste qu’un à combattre : le capitalisme. 2) Il n’y a que dans la tête de Laurent Joffrin ou de Nicolas Demorand, on veut dire de tous ceux qui tiennent éditos et micros, que sortir du capitalisme ne peut pas avoir d’autre sens que reconstruire une URSS.

Frédéric Lordon

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 07-10-2019

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Commentaire recommandé

Guadet // 10.10.2019 à 07h54

Frédéric Lordon sait très bien désigner les failles du totalitarisme en place. C’est toujours un plaisir de le lire, même s’il décrit la catastrophe actuelle.
Le monde sent qu’il est malade. On fait tout pour l’endormir avec des « Ne vous inquiétez pas, on s’occupe de tout. » Mais beaucoup paniquent parce qu’ils voient bien qu’on leur cache leur maladie, et ils sont tentés par des monstruosités inutiles.
On a besoin des gens qui mettent des noms sur nos maladies si on veut espérer en guérir. Encore faut-il les écouter.

79 réactions et commentaires

  • Guadet // 10.10.2019 à 07h54

    Frédéric Lordon sait très bien désigner les failles du totalitarisme en place. C’est toujours un plaisir de le lire, même s’il décrit la catastrophe actuelle.
    Le monde sent qu’il est malade. On fait tout pour l’endormir avec des « Ne vous inquiétez pas, on s’occupe de tout. » Mais beaucoup paniquent parce qu’ils voient bien qu’on leur cache leur maladie, et ils sont tentés par des monstruosités inutiles.
    On a besoin des gens qui mettent des noms sur nos maladies si on veut espérer en guérir. Encore faut-il les écouter.

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  • Papagateau // 10.10.2019 à 08h10

    En accusant le capitalisme, on innocente les personnes, donc les profiteurs du système.

    Il n’y a pas que du capitalisme, il y a aussi des « capitalistes » , avec ou sans guillemets.

    Parmi les capitalistes, je compte aussi les hauts fonctionnaires, les politiciens et les journalistes, tant tout ce monde là vit ensemble et se rend service 10 ans après.
    En argent, ou en nature, en poussant un dossier.

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    • Gaby // 10.10.2019 à 08h42

      Le capitalisme a quand même la fâcheuse tendance à mettre le même type de personnes (avides, égoïstes, insensibles, voire psychopathes pour certains) aux manettes depuis son commencement (en fait d’autres systèmes précédents avaient des effets assez similaires), je vois deux hypothèses :

      1. Soit ces personnes existent dans toute société et c’est le capitalisme qui, par sa forme, permet ou favorise leur prise de pouvoir.
      2. Soit le capitalisme modèle ces personnes de cette manière par l’expérience de vie qu’il leur propose.

      Personnellement je pense que les deux phénomènes jouent.

      Dans tous les cas, il faut évidemment soigner les symptômes (mettre ces personnes hors d’état de nuire et les juger pour leur méfaits) et changer le système qui permet ça.

        +65

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      • Florent // 10.10.2019 à 13h23

        Pour ma part je dirais que les hommes sont que peu de choses, d’ailleurs on naît enfant pas adulte. C’est le système qui forme et déforme, sinon il ne s’embêterait à dépenser des milliards pour le formation de ses citoyens. C’est le système qu’il faut abattre, et ce système intègre bien sûr des hommes. Toute révolution a ses purges (d’une façon ou d’une autre).

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        • marc // 13.10.2019 à 11h08

          attention!

          « on naît enfant pas adulte. C’est le système qui forme et déforme »

          on nait avec un bagage génétique et donc avec les déformations de ses parents, c’est un travail sur la durée!
          ne l’oublie pas

            +2

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        • Grd-mère Michelle // 13.10.2019 à 13h20

          À Florent: une des premières déformations de ce système(patriarcal) est de faire écrire à un homme comme toi(et souvent aussi à des femmes) que « …ce système intègre…des hommes. »(en oubliant, négligeant, qu’il intègre aussi des femmes).
          Comment le système pourrait-il changer si les personnes dont c’est la préoccupation ne consentent pas à admettre les choses telles qu’elles sont et à intégrer les réalités dans le langage, premier outil de communication de la pensée(et qui la forme, la construit, aussi, pour la transmettre aux nouvelles générations)?
          De toute évidence, les sociétés (phagocytées par le système)dépensent TOUJOURS trop peu pour aider les enfants à devenir des adultes responsables(et coopératifs), se contentant de les rendre compétitifs et productifs(exploitables).
          Heureusement, les sursauts révolutionnaires viennent quand même de la jeunesse insatisfaite des solutions à court terme: se rappeler de mai 68/ voir l’actuel mouvement des jeunes pour le climat. La question étant: comment éviter la récupération?

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      • Totote // 10.10.2019 à 13h26

        La psychologie sociale (l’étude des personnes lambda dans leur rapport avec leurs congénères) étudie l’effet du pouvoir sur les gens.
        Le pouvoir sape la capacité d’empathie, le pouvoir favorise les comportements anti-sociaux, le pouvoir favorise les comportements d’agression sexuelle (familièrement appelé « l’effet DSK »). Le pouvoir déforme la perception de la réalité (mauvaise appréciation des risques) d’où le fait que le pouvoir augmente la prise de risque… Et j’en oublie car la liste est longue.
        Ce sont des choses qui sont largement documentées dans la littérature scientifique de la psychologie sociale.
        De plus les expérimentations sont réalisées sur une courte période. Il n’y a pas d’étude (à ma connaissance) qui observe les conséquences du pouvoir à long terme sur l’individu.
        Le pouvoir est définit comme le contrôle des ressources.

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        • VVR // 10.10.2019 à 13h35

          On pourrait rajouter que dans bien des domaines, on n’arrive pas en haut sans écraser quelques collègues au passage. Toute personne ayant de l’empathie pour ses collègues est par nature hors jeu.

            +19

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        • Milsabor // 11.10.2019 à 12h22

          Comme Chouard je pense que le pouvoir ne modèle pas les hommes : il les sélectionne. La première sélection est par la motivation. Il y a deux types de personnalité : ceux qui ont de la vergogne et ceux qui n’en ont pas. Ceux qui ont de la vergogne ne sont pas intéressés par le pouvoir. Les autres en sont obsédés. En termes psychopathologique on distinguera les personnalités névrotiques saines des personnalité perverses narcissiques. Les capitalistes sont tous des pervers narcissiques. Ils le sont devenus par l’influence de leur milieu familial depuis la petite enfance, par conditionnement.

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          • Bigtof // 12.10.2019 à 08h34

            Chouard fait sien cette formule de Franck Herbert qui dans son roman « Dune » fait dire à un de ses personnages : « Ce n’est pas tant que le pouvoir corrompt, c’est qu’il attire les corruptibles ».

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    • VVR // 10.10.2019 à 14h26

      Au final, qui est propriétaire du site n’est pas le probléme, le probléme c’est qu’on a eut besoin d’entasser sur un site des combustible. Si quelqu’un vous dit qu’on peut accumuler 5 tonnes de combustible et qu’il est absolument impossible que ça tourne mal, son métier est soit le marketing, soit la politique, en tous cas il n’est pas ingénieur. Le site était évalué a un ‘1 incident majeur tous les 10 000 ans’. ça peut paraître faible et ça rassure dans les médias, mais avec 1000 sites comparables en France, un incident majeur a 90% de se produire quelque part tous les 20 ans.

      Je penses surtout qu’en accusant le capitalisme, et donc in finé les méchants capitalistes, on innocente notre mode de vie. Cette usine ne produisait pas des lubrifiant pour le plaisir des actionnaires, ce qui intéresse les actionnaires c’est juste le profit, quelque soit le produit et les moyens.

      Cette usine est un des maillons de la longue chaîne qui alimente nos supermarchés en produits divers. Et parce qu’on ne va certainement pas dire a la population qu’on ne peut plus produire son article préféré (quoi que parfaitement inutile), on va reconstruire l’usine ailleurs, sous un autre nom, et pourquoi pas en SCOP. Mais elle aura toujours une chance sur 10.000 de péter chaque année.

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      • Bouddha Vert // 10.10.2019 à 15h55

        J’abonde à votre post et recolle le mien disparu vers 13h.

        Au risque, évidemment, de lasser je rappelle qu’il n’y a pas de producteurs sans consommateurs.
        Lubrizol fait le travail nécessaire pour que nos véhicules fonctionnent au meilleur prix et c’est ce que tout citoyen attend lorsqu’il habite loin de son lieu de travail ou désire rendre visite à Mémée le dimanche.
        Décoréler systématiquement les pollutions de nos besoins, de nos attentes, n’est pas formateur pour les esprits il laisse entendre qu’un monde de biens et services à gogo est possible, ce qui va à l’encontre des lois de la thermodynamique!
        Lordon, malgré la qualité de son verbe, et tant d’autres…, mettent dans l’ombre la cause profonde des pollutions qui nous menacent.
        Notre système terre, son biotope, est possible grâce à des contingences essentiellement physiques.
        L’astronomie y est pour beaucoup et la clémence de notre ellipse terrestre autours de son axe solaire a permit au cours de milliards d’années de stabilité d’assurer un temps suffisamment long pour permettre à la chimie du carbone de pouvoir assurer la gigantesque variété, dans la beauté, des formes du vivant.
        Cette biochimie est fragile, la modifier par l’usage d’énergies surpuissantes, en volumes croissants, pour répondre à des désirs sociaux légitimes pour un nombre croissant d’humanité porte atteinte aux limites de ce qui fait la vie sur terre.
        C’est regrettable mais c’est une des réalités de notre monde.

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      • Ernst J // 10.10.2019 à 16h16

        L’argument de l’individu-consommateur-responsable-des-deprédations-de-son-environnement est très simpliste aussi.
        Quelles est la part des consommation vraiment voulue par les consommateurs ? Et quelle est la part induite par le système capitaliste ?

        D’autre part, cet argumentaire basé sur la responsabilité individuelle induit qu’il y aurait des consommateurs qui seraient plus coupables que d’autres – donc si l’on va au bout de la logique, certains consommateurs devraient etre punis pour la perversité de leurs habitudes de consommation, tandis que d’autres, semblables à ces oiseaux qui « font leur part », eux, devraient etre épargnés et exempts de tout opprobre.
        A partir de quand sera-t-on considéré comme « faisant suffisamment sa part » dans un tel contexte ? Et comment comptabiliser cela ? Avec un crédit social à la chinoise ?

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        • Bouddha Vert // 10.10.2019 à 22h14

          Pour votre question, personnellement par le raisonnement et mes lectures, je m’appuie sur ce que la science me permet d’appréhender comme consommation supportable: manger sainement en rémunérant des producteurs locaux et qui travaillent sous label bio, j’apprends à utiliser des outils au détriment de l’usage de machines et pour l’ordinateur avec lequel je communique, j’en prends grand soin et n’achète pas de technologies mobiles… Je pourrais me laisser tenter par le marketing mais cela va en contradiction avec le fait que les ressources sont rares, épuisables et globalement pas du tout recyclables… par ailleurs l’idée que l’humanité de demain puisse manquer par les gabegies d’aujourd’hui m’insupporte.

          Votre remarque sur la responsabilité individuelle m’apparait bien naïve, évidemment que certains sont sobres et respectueux alors que d’autres sont égoïstes et inconséquents, mais libre à vous de ne pas ouvrir les yeux et de rester sourd à la finitude du monde.
          La comptabilité de tout cela est relativement simple pour la partie CO2 puisque notre biotope est encore capable de recycler 4 petits giga tonnes par an, ce qui fait environ 500kg par humain et par an.
          Pour ce qui n’est pas recyclable et non renouvelable, métaux en particulier, une dotation aux amortissements sur ce qu’il reste, permettra de freiner considérablement nos appétits.

          Le crédit social à la chinoise que vous toisez arrivera plus ou moins vite et plus ou moins violemment, au moins pour l’accès aux consommations, que cela plaise ou non!
          13 000km c’est le diamètre de la planète.

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        • Bouddha Vert // 10.10.2019 à 23h27

          Pour la comptabilisation, voici une vidéo que je viens de regarder à la seconde, les choses sont bien faites!!
          https://www.youtube.com/watch?v=Ua18pr8mOFI

          Bon visionnage

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          • Ernst J // 11.10.2019 à 07h25

            Et que ferez-vous des dissidents, ceux qui ne seront pas d’accord avec vos choix (car on est d’accord n’est-ce pas, il faudra arbitrer entre les désirs qui seront admis et ceux qui seront considérés par « le pouvoir » comme illégitimes car inutiles au vu des maigres ressources à allouer a chacun)? Y a il des camps de rééducation bio prévus dans votre scénario? Ou bien les laissera-t-on vivre comme ils l’entendent dans des zones susceptibles d’être inondées par la hausse du niveau de la mer?
            Votre raisonnement semble en tout cas aller totalement dans le sens des « développeurs » de l’IA. Du pain béni pour eux!

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            • VVR // 11.10.2019 à 10h31

              Alors, il n’y a aura pas de camps de rééducation, ni de mesure coercitive. Le seul truc c’est que les magasins seront vides. Et c’est n’est pas parceque les eco-nazi vous en veulent, c’est parcequ’il n’y aura pas le choix.

              Vous semblez penser qu’il n’y a pas d’alternative acceptable votre style de vie, sachez simplement que dans ce cas, il n’y a pas d’alternative aux hydrocarbures. Et que pour tous les hydrocarbures, on arrive sur la fin.

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            • Bouddha Vert // 11.10.2019 à 10h48

              Si les pouvoirs se décident un jour à administrer nos pollutions, ce qui est à souhaiter, il y aura comme toujours des rebels.
              Si les choses sont bien faites, ces restrictions seront accompagnées d’une pédagogie fondées sur la nécessité de rendre compatible nos sociétés avec un avenir possible:
              A savoir, un monde pas trop pollué avec des ressources disponibles pour assurer une solidarité intergénérationnelle et cela deviendra une norme sociale… pensez à l’affliction des indiens d’Amérique lorsque nous massacrions les bisons par milliers, lorsque nous coupions des forêts entières avec des arbres séculaires, les exemples sont légions.
              Pour ces populations, la norme sociale consistait à entretenir et respecter ce que la nature offre pour vivre, en Europe les attentions au biotope n’étaient pas moins absentes…
              L’hubris n’a pas toujours était applaudit et la raréfaction des plaisirs simple que nous offre la nature est un socle sur lequel les organisations humaines se fondent.

              Quant à l’IA, comment dire, la quantité de ressources nécessaires à son fonctionnement et à ses applications dystopiques ne risquent pas d’arriver… vous pensez sérieusement qu’un monde rempli de caméra reliées à des armées de serveurs est envisageable?
              Comme toujours la norme social par le regard des autres suffira à cadrer les désirs de chacun, ce qui aujourd’hui n’est plus le cas puisque « tout est possible grâce à la technologie »… programme sans avenir.

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            • Ernst J // 11.10.2019 à 11h01

              Et à votre avis la mise en place d’un système de crédit social (puisque c’est ce que vous avez l’air de souhaiter) pour des milliards d’humains pourra se faire sans un minimum de technologie d’IA?
              J’ai bien peur que vos rêves soient assez loin de nos réalités.
              « Si les choses sont bien faites, ces restrictions seront accompagnées d’une pédagogie fondées sur la nécessité de rendre compatible nos sociétés avec un avenir possible » dites-vous. Et comment seront calculées à votre avis les « restrictions » nécessaires pour etre compatible avec « un avenir possible » si ce n’est par des algorithmes?

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            • Ernst J // 11.10.2019 à 14h22

              @VVR
              « Sachez qu’il n’y a pas d’alternative aux hydrocarbures »
              En ce moment en Russie, on discute beaucoup de la nécessité de monétiser au plus vite les ressources en hydrocarbure du pays, car, anticipe-t-on là-bas, avant 2030, date fatidique, l’économie mondiale sera sensée pouvoir se passer du pétrole en abondance.
              Comme quoi, chacun voit toujours midi à sa porte
              N’avez-vous pas un peu l’impression quand meme que en Europe, co 2 rime un peu trop avec nécessité de baisser la dépendance au gaz du grand voisin dont on ne doit pas prononcer le nom?

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          • Ernst J // 11.10.2019 à 16h11

            @Bouddha vert
            J’ai visionné votre vidéo, mais j’ai eu un peu de mal à voir le rapport avec le schmilblick.
            Moi je vous parle de la mise en place concrète du crédit social (comme par exemple afficher sur des écrans partout dans les villes les photos des gens qui ont un faible crédit social, comme cela se pratique quotidiennement en Chine) et vous, vous me proposer de visionner une vidéo de Jancovici (une énième vidéo de ce monsieur, avec toujours à peu près les même arguments) qui tente de nous éblouir (de nous hypnotiser ?) avec une avalanche de chiffres.
            Vous etes animés du désir de convaincre, je comprends. C’est louable. Mais je sens dans vos propos (comme dans ceux de votre comparse @VVR) une sorte de mépris condescendant et au final assez haineux pour ceux qui ne partagent pas exactement vos convictions et j’avoue que je trouve ça assez effrayant.

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        • VVR // 11.10.2019 à 10h09

          Je n’ai pas parlé de l’individu-consommateur-responsable-des-déprédations-de-son-environnement.

          Je parle de notre mode de vie: qu’il soit subie par manque de réflexion par certain, qu’il soit aimé parce que tout ira forcement pour le mieux grâce a la science future, qu’il soit choyé parce qu’on s’en fout et a quoi bon, ou que l’on essais isolement d’y résister, ça n’a aucune espèce d’importance.

          La réalité, c’est des magasins plein et une population pauvre menacée par l’obésité, alors que moins d’une personne sur 2 travaille, et pour une bonne part a faire des conneries qui ne produisent rien.

          Ce n’est possible que grâce a une industrialisation massive. Ce qui implique beaucoup de machines, donc beaucoup de produits chimiques divers, pour une bonne part toxiques, inflammables, éventuellement explosifs.

          Et que le seul moyen d’avoir des stock conséquents de ces produits en étant certain qu’il n’y aura pas d’accident, c’est d’en interdire totalement l’accès en coulant les fûts dans un gros block de béton. Tant qu’un être humain peut y accéder, alors l’air aussi, et ça cramera un jour ou l’autre. Et éventuellement ça cramera le stock d’a coté, a un moment on perd le contrôle et tout crame.

          Une mesure que a bien marché pour d’autre problème environnementaux, c’est d’envoyer l’usine dans les pays de l’est et en chine. Mais a force d’envoyer toutes nos activité chez eux, ils vont finir par ce demander pourquoi ils font tout ça pour nous.

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          • Ernst J // 11.10.2019 à 10h35

            Vu sous cet angle, effectivement, je ne peux pas vous donner tort.
            Mais ma réponse était plus court-termiste et pragmatique que la votre – qui consiste en réalité à préconiser une stratégie de la « page blanche », bien connue depuis deux siècles dans nos société, et qui a donné … comment dire… des résultats contrastés…

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          • Bouddha Vert // 11.10.2019 à 11h20

            Vos inquiétudes sont louables, mais les conditions qui ont assuré cet état de fait ne vont pas durer.
            En effet, les hypermarchés, les centrales d’achat, la délocalisation ne sont que le fruit d’une énergie abondante et pas chère…
            Le monde de demain sera moins technologique avec des productions plus locales et les volumes seront également revu à la baisse car la théorie des « avantages absolus » sera également relativisée par des transports qui baisserons en nombre, adieu donc aux délocalisations des moyens de production, avec moins de machines nous manquerons certainement de bras, le chômage ne sera plus un problème à régler.

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            • Ernst J // 11.10.2019 à 12h13

              Çà c’est en effet un scénario très probable pour la masse.
              Mais cela n’empêchera nullement une élite (peu nombreuse en termes d’individu) de continuer à vivre de manière ultra-technologique.

              Qui disait qu’il envisageait de renvoyer certaines populations « à l’age de pierre »? Un propos prophétique, à n’en pas douter, si j’en crois votre vision de notre futur

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            • VVR // 11.10.2019 à 18h42

              Mes inquiétudes sont surtout que les réactions vont rester les mêmes, et qu’on va simplement continuer à faire comme si de rien n’était, avec quelques gilets jaunes de temps en temps pour la couleur.

              Et du coup quand l’extraction commencera à décliner pour de bon (là on est juste sur un pallier légèrement descendant), on devra gérer transition et pénuries en même temps: dire que cela va être extrêmement douloureux serait un euphémisme.

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      • vert-de-taire // 10.10.2019 à 16h18

        NON

        Si le cout de l’accident entraine la ruine de l’actionnaire, l’accident sera beaucoup plus rare !
        C’est l’irresponsabilité du SYSTÈME qui rend l’accident si fréquent.

        Quand on a disposé des radars le long des routes le taux d’accidents a fortement régressé. On sait faire mais ON veut pas faire.
        CQFD

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    • Yanka // 12.10.2019 à 01h12

      Il en va du capitalisme comme du clavecin : bien tempéré, c’est bien plus tolérable et agréable. Sinon, bon, on est encore, on est toujours dans le vieux schéma des gauches extrêmes : mort au capital, mort au patron, mort à l’oppression (au besoin inventé et sublimée) du petit par le gros). Si je peux lire (au lit, peinard) sur mon écran un texte de Lordon, c’est aussi parce que des capitalistes ont mis des sous dans un système appelé Internet. Si je le lisais sur papier, ce serait grâce aux investissements de vilains capitalistes dans la transformation du bois en pâte à papier et dans l’imprimerie, l’édition, la distribution, etc. Lordon veut-il priver le public de ses propres écrits ou a-t-il l’intention d’écrire lui-même ses livres sur parchemin, vélin, écorce ou je ne sais quoi de bien rustique et vert ?

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  • Myrkur34 // 10.10.2019 à 08h23

    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/01/22/19727-mercaptan-gaz-soufre-toxique-nauseabond

    L’amende aurait été de 400000€, là çà aurait été plus sérieux pour la comprenette entrepreneuriale. Quand au dirigeant de Lubrizol qui déclare ne pas comprendre comment l’incendie a pu se déclencher avec de gros sous-entendus alors qu’il sait très bien que ses stocks ne sont pas répartis que dans ses locaux, démontre ainsi qu’il veut diluer la responsabilité de l’entreprise dés le début.

    Quant au fait d’avoir une partie de ses stocks dispersée dans des entrepôts appartenant à une autre firme, c’est top pour le suivi dûment du à la Préfecture. Et bien sûr là encore, la grosse affirmation que l’on doit croire séance tenante,  » Ce n’était pas des produits inflammables » comme à AZF sans doute……
    Aussi pour avoir fait sonner les sirènes de la ville à 8h !! du matin alors que l’incendie s’est déclaré à 2h40, le préfet devrait être démissionné d’office. C’est quoi l’excuse ? Il dormait ?

    Les sirènes, ce n’est pas une variable d’ajustement, çà sert à avertir la population civile du danger présent.

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    • Cyd // 10.10.2019 à 17h31

      Franchement, je m’en fouts de savoir comment s’est déclenché l’incident.

      Moi, je ne comprends pas pourquoi l’usine n’avait pas les moyens de le détecter (j’ai entendu un reportage sur France Inter d’un employé, magnifiant leur héoisme, disant que quand les sirenes ont retenti, l’incendie était déjà important), ni les moyens de le maitriser.

      J’apprends par Lordon que les pompiers ne connaissaient pas le site.

      J’apprends dans les commentaires d’un article précédent qu’une autre usine Seveso seuil haut a brulé cet été !!!! apres plusieurs alertes
      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/yvelines-la-station-d-epuration-d-acheres-a-connu-quatre-incidents-en-18-mois_2088852.html

      Un tchernobyl nous pend clairement au nez, et personne ne semble s’en soucier pour se concentrer sur les conséquences

      J’ai été responsable d’un petit site considéré comme sensible bien que pas SEVESO (important stockage de plastique) nous avions plusieurs visites par an (sécurité électrique, sécurité des moyens d’extinction, visite de routine des pompiers, …)

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  • Louis Robert // 10.10.2019 à 08h38

    Moment Shakespearien :

    «  Under which king, Bezonian? speak, or die.».

    « Sous quel roi, Bezonien?,
    Parle ou meurs ».

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  • century fox // 10.10.2019 à 09h12

    « Écrire que la suppression des règles de sécurité ayant permis sinon conduit à l’accident de Rouen est due au capitalisme mène tout lecteur à conclure qu’auparavant, ces règles existaient, et donc, que ledit capitalisme ne s’y opposait pas.  »

    Vous répondez partiellement à cette question dan la suite de votre post mais… avant le capitalisme (quand exactement ?)= pas de Lubrizol. Je pense que par capitalisme, il faut surtout entendre tous les comportements les plus dégueulasses, ceux que l’éducation est normalement en charge de domestiquer afin de ne pas menacer la collectivité : cupidité, individualisme, cynisme… j’en passe.

    Bonne journée.

      +1

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  • Gaby // 10.10.2019 à 09h18

    Doit-on encore aujourd’hui vous expliquer le lien entre capitalisme et libre circulation des capitaux ? Pourquoi le premier, à terme, implique forcément le second ?
    Doit-on vous rappeler que la raison d’être du capitalisme c’est l’accumulation du capital ? (sinon, nous ne parlons pas de la même chose)
    Doit-on vous expliquer pourquoi le capitalisme cherche toujours à augmenter ses marges, à pénétrer de nouveau marché qu’il soit géographique ou économique ?

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    • Urko // 10.10.2019 à 09h46

      Inutile. Je crois que vous avez compris que je connaissais le lien que les critiques du capitalisme établissent entre ce dernier et la mondialisation, pour faire bref. Mais je réitère : ce lien a plusieurs fois dans l’histoire été distendu sinon coupé et le capitalisme ne s’en trouvait pas plus mal, au contraire. Et si les détenteurs de capitaux ont intérêt à leur libre circulation sur l’ensemble du globe, ils peuvent aussi fort bien s’en passer et s’en sont fort bien passés des décennies durant. De même qu’ils ont tout intérêt à la surconsommation, dont les médias constituent un pilier, mais qu’ils peuvent aussi faire sans. Par ailleurs, les systèmes qui se proposent de remplacer le capitalisme n’empêchent pas non plus surconsommation, accidents industriels graves, relocalisation des sites de production, exploitation de certaines classes sociales et j’en passe… Bref, l’accident de Rouen ne démontre rien du tout sur le capitalisme, ni en bien ni en mal. Que ce système soit néfaste, pourquoi ne pas l’entendre ? Il n’a rien de sacré ni d’infaillible. Mais ce n’est certainement pas l’explosion de Rouen qui le démontre ni même ne l’etaye. Il faut être sérieux quand même. Il est des raccourcis qui desservent le propos de ceux qui les font.

        +2

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      • charles // 10.10.2019 à 10h29

        bah si c’est pas le capitalisme, alors c’est l’homme….

        L’avantage de pointer du doigt le capitalisme, c’est qu’on se donne une porte de sortie vers un autre paradigme, que l’on espère salvateur. choisissez mieux vos arguments, avec les votre vous perdrez tout..

        Pour le reste faut quand même faire un effort pour vous lire. Pour rester assis sur sa chaise et ne pas bondir. car in fine vous ne ferez croire à personne que ce n’est pas pour autre chose que le capital qu’ils ont implémenté la libre circulation des capitaux, le libre échange, la flexibilisation de tout, et surtout les normes de sécurité, le nivellement par le bas de la qualité et des salaire…

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    • Pinouille // 10.10.2019 à 11h44

      @Gaby
      Il est intéressant de mesurer ce que pense la population du capitalisme:
      http://actualutte.com/80-des-francais-desapprouveraient-le-systeme-capitaliste-selon-un-sondage-ifopla-croix/
      A noter que la France se distingue des cinq autres pays sondés.
      A noter que dans tous les cas, la portion de sondés qui estiment qu’il faut abandonner le capitalisme est minoritaire.
      Elle deviendrait très majoritaire (uniquement) en France si quelqu’un arrivait à convaincre ceux qui estiment que le capitalisme fonctionne plutôt mal mais qu’il faut le conserver car il n’y a pas d’alternative.
      On attend toujours pour les alternatives viables et convaincantes. D’autant plus que les failles du système sautent aux yeux de tous.
      Certains peuvent toujours se défausser sur l’argument que les gens sont lobotomisés par le système médiatique.
      Bref, on tourne en rond depuis maintenant plusieurs siècles sur la même obsession.

      A propos d’obsession, la critique incessante du capitalisme que Frédéric Lordon détaille à longueur d’articles (avec une pertinence et maestria verbale que j’admire par ailleurs) témoigne de son/leur incapacité à proposer une alternative convaincante.

      Personnellement, je pense que ceux qui rêvent d’un grand renversement de table se focalisent sur une conception idéalisée de ce qu’est un être humain: « Le capitalisme est un système pour l’homme tel qu’il est. Le communisme est un système pour l’homme tel qu’il devrait être ».

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  • Ernst J // 10.10.2019 à 10h34

    Comme je le rappelais hier dans le billet consacré à l’IA, en évoquant l’ouvrage de J. Burnam « L’ere des organisateurs » (The Managerial revolution en anglais), le développement des sciences et de la technique conduit à l’émergence d’une nouvelle classe sociale intermédiaire, les « techniciens organisateurs » (les « manager » ou « aparatchik ») qui imposent leur pouvoir dans les rapports de production et ce indépendamment des types de régimes politiques et économiques (capitalisme, communisme, fascisme).
    La cybernétique (sensée remplacer selon M. Heiddeger la métaphysique) qui a été à l’origine des premières recherche sur l’IA dans les années 50 est la réponse scientifique à ce « besoin » de contrôle et d’organisation ressenti par les hommes face au développement exponentiel de la technique et qui dépassent largement leurs capacités cognitives.
    Le problème c’est que ce développement exponentiel de la technique humaine dépasse aussi largement les capacités du substrat biologique et minéral de notre planète. Et ça, c’est beaucoup plus critique.

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  • Je me marre // 10.10.2019 à 10h46

    L’URSS n’était pas le socialisme, mais du capitalisme monopolistique d’Etat. Ce n’est pas moi qui le dis, mais Lénine. Ce qui n’a jamais été admis par les capitalistes privés qui ont toujours eu besoin de calomnier le socialisme, c’est-à-dire une démocratie politique ET ÉCONOMIQUE.

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    • Libvert.fr // 10.10.2019 à 11h01

      Effectivement, le capitalisme d’Etat pose problème, non parce qu’il est capitalistique, mais parce qu’il est d’Etat..
      => Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Capitalist_peace

      (importance des libertés inter individuelles (avec l’individu étant la plus petite des minorités à défendre), et d’une faible corruption, donc d’une faible connivence)

        +2

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    • lon // 10.10.2019 à 22h17

      C’est quoi une démocratie économique ? Moi ça me fait penser à la libre entreprise et la concurrence libre et non faussée…..

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  • Omelette // 10.10.2019 à 12h08

    En admettant que le constat soit le bon – système fondamentalement mortifère -, et que des solutions radicales et populaires soient portées et mises en place – démocratisation réelle des sphères politiques et économiques, comme dit plus haut – que se passerait-t-il ensuite ?

    Si à un moment un seul pays « développé », tel que la France, décide par exemple de nationaliser certaines grandes entreprises, de sortir de la zone euro, comment faire face aux réactions des puissances privées et publiques, extrieures et intérieures qui ne manqueront pas de réagir : spéculation sur la dette, fuite de capitaux, embargos, campagnes de désinformation, financement de mouvements factieux, … Pour être honnête, j’ai malheureusement du mal à imaginer une sortie par le haut, étant donné le passif historique (Grèce, Vénézuela, Chili, Cuba, Union Sociétique), qui n’impliquerait ni une capitualition sans conditions, ni une dérive autoritaire, ou même un coup d’état plus ou moins légal. Et en même temps, la France n’est pas complètement négligeable d’un point de vue économique…

    Si vous avez des références de projections relativement concrêtes et sérieuses (fictionnelles ou non), je vous en serais reconnaissant. J’ai lu dernièrement A Very British Coup (https://en.wikipedia.org/wiki/A_Very_British_Coup) et au-delà de son côté un brin manichéen, il ne m’a pas vraiment donné beaucoup plus d’optimisme.

      +6

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    • Renard // 10.10.2019 à 15h39

      Ce que devrait affronter la France si les solutions radicales et populaires sont mises en place ne me semblent pas d’intensité supérieur à ce que la République française a affronté en 1792-94.

      Qu’est ce qu’une fuite des capitaux, une spéculation sur la dette et une désinformation médiatique par rapport à deux invasions étrangères, une guerre civile, de multiples conspirations intérieures, et une armée démantelée par la fuite des officiers ?

        +13

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      • Cyd // 10.10.2019 à 17h35

        on aura aussi la guerre civile, d’ailleurs on l’a déjà

        Croyez vous que les banlieues se tiendront tranquille lorsqu’on leur coupera les alloc’ depuis le temps qu’on achete la paix

        On aura surement la guerre tout court, avec un scénario à la syrienne/ukrainienne : des puissances étrangeres sponsorisant tel ou tel faction pour des raisons « humanitaires »

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        • Renard // 11.10.2019 à 16h45

          Vous me semblez pessimiste, il est évident que si nous nous attirons des ennemis internationaux ceux-ci appuyeront sur les trois séparatisme : séparatisme corse, séparatisme d’outre-mer, séparatisme des banlieues parisiennes.

          Toutefois on est loin de la guerre civile avec les banlieues, malgré vos dires. Regardez seulement : aux États-Unis où les tensions ethniques sont dix fois plus fortes qu’ici et où tout le monde est armé il n’y a pas de guerre civile ethnique. Le jour où ça pétera aux states on pourra s’inquiéter mais pas avant.

          Mais déjà il n’est pas du tout évident que nous nous attirions des ennemis internationaux aussi déterminés. Vu que le protectionnisme que nous devons mettre en place sera principalement tourné contre la Chine, il faudra faire alliance avec le pays qui a les mêmes objectifs à savoir l’Amérique trumpienne.. c’est en tout cas la préconisation d’Emmanuel Todd quand il dit que Ruffin, s’il est élu à la fonction suprême, devra se tourner vers les américains.

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      • vert-de-taire // 10.10.2019 à 17h54

        Intéressante question d’un basculement de la France dans l’anti-capitalisme.
        Je dis anti-capitalisme pour éviter de qualifier a priori un régime inconnu.

        La grosse différence d’avec avant est la fragilité de notre société.

        Pour s’en donner une idée il faut regarder les pays qui ont tenté qqchose :
        L’Argentine a essayé et rapidement les embargos l’ont détruite. Cuba qui se retrouve sans possibilité d’acheter a réinventé l’agriculture sans intrants. Le Venezuela qui ne peut importer.

        Alors imaginons un instant, un officiel de France arrive devant un marchand de pétrole et lui dit : s’il te plait, livre moi un bidon.
        L’autre se roule par terre en hurlant de rire et c’est les larmes aux yeux que finalement il répond : bouffon, je ne vais pas risquer ma vie pour tes c…eries.
        On appelle cela un embargo. A force d’y soumettre les autres on aura peut-être l’occasion d’y gouter ?

        Donc fin du pétrole.
        Donc fin de l’agriculture industrielle.
        Donc fin des transports.
        Donc fin programmée des centrales nucléaires (qu’il faudra ménager pour éviter le pire)
        Donc retour à la terre massif et de toute urgence sous peine de crever de faim en un rien de temps.

        j’ai faux ?

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        • Véro // 10.10.2019 à 22h14

          Cuba importe pourtant les 3/4 de sa consommation alimentaire. Son agriculture sans intrants ne lui permet pas d’être autosuffisant, alors sans les achats à l’extérieur les Cubains mourraient de faim.

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        • Omelette // 10.10.2019 à 23h37

          pourquoi faux ? scénario pas impossible en tout cas. Selon mes critères bien sûr absolument objectifs, sortie par le haut si les gens organisent eux-même leur pénurie (aka pas de capitalisme ni de « socialisme » hiérarchisés et autoritaires à la papa) et acceptent tant bien que mal de revoir leur définition de l’essentiel (un mal pour un bien ?).

          A propos des embargos, mis en conjonction avec les solutions de rechange recherchées au dollar pour les transactions (un article ici récemment je crois), et sachant le nombre grandissant de pays mis au ban de la Communauté Occidentale, un pot pourri d’Internationale de circonstance (théocratie, monarchies, démocratie illibérales, …) ne pourrait-il pas voir le jour ? Les Etats Unis et leurs satellites auraient-ils dès lors les moyens militaires de tirer sur toutes ces têtes qui dépassent, d’autant plus que les citoyens américains eux aussi n’ont jamais été aussi sceptiques quant à leur modèle (voir la réhabilitation du mot « socialisme »).

          En plus des matières premières, je me demande aussi a quel point notre industrie est délabrée, surtout pour la production de biens d’équipement (ceux destinés aux ménages devront de toute façon et a minima être mutualisés d’une manière ou d’une autre). Dans quelle mesure peut-on encore produire ou recycler nous-même de l’acier, des véhicules agricoles, des machines hi-tech, des ordinateurs, … ?

          J’imagine également que sur l’échiquier la question du timing du changement serait très important, notamment par rapport aux crises économiques que le système génére inlassablement.

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    • Gaby // 10.10.2019 à 15h44

      Est-ce que le fatalisme est vraiment une option ?

      Ceci dit, vos objections sont fondées. C’était d’ailleurs l’esprit de mouvement comme l’internationale communiste : travailleurs de tous pays, unissez-vous, car, peut-on compléter, sinon ils trouveront toujours un moins-disant vers qui se tourner.

      Je n’ai aucune boule de cristal et je ne saurais mieux vous répondre que de rappeler que la révolution française a bien eu lieu, qu’elle s’est mis toutes les monarchies d’Europe à dos et qu’elle a triomphé. (On peut discuter des résultats ultérieurs mais le roi s’est bel et bien fait décapiter)

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  • monique // 10.10.2019 à 12h36

    ce très beau texte pourrait se prolonger par la lecture de »tombeau pour une touriste innocente « de Philippe Murray..
    oui ou non?

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  • Vincent P. // 10.10.2019 à 13h02

    Le capitalisme et les hommes corrompus sont un système (celui de l’égo tout puissant), et d’accord, il est plus que temps d’en sortir.
    Mais nous n’aurons pas le temps :
    C’est d’éducation dont il est question.
    C’est d’élever les individus, les tirer vers la meilleure version d’eux mêmes.
    Bref, c’est transmettre des valeurs.
    Or en voulant se défaire du carcan de la morale (religieuse), certains se sont trompés de cible, et ont enterré l’éthique.
    Le libéralisme ne transmet plus que l’idée de prédation. L’occident en est au point de se piller lui-même !
    Alors à moins que la bienpensance sociétale ne réintègre la spiritualité comme essence du vivre ensemble, avec tout ce que cela implique de respect et connaissance de soi et de valeurs à transmettre sur du temps long, je dirais, à l’heure du selfie et du tweet, qu’il me semble que ça paraît assez mal engagé !
    Le capitalisme est un symptôme.

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    • vert-de-taire // 10.10.2019 à 17h11

      « L’occident en est au point de se piller lui-même ! »

      C’est une pratique ancienne ! Déjà en 1914 l’occident se battait pour le pétrole.
      Cette avancée technique (au sens des puissants avantages du pétrole sur le charbon mieux réparti)
      Allemagne contre l’Angleterre-France pour le pétrole du moyen orient.
      Rien de nouveau.

      De même dans l’UE, l’Allemagne prédatrice essentiellement grâce à un EURO trop faible pour son économie versus nombre d’autres pays de l’Union pour les quels il est trop fort. La monnaie est un objet trop fondamental pour la laisser gérer par autrui.

      Je n’en veux pas à l’Allemagne (mais aux salopards qui ont monté ce machin), c’est juste pour montrer par un exemple que l’occident contre lui-même n’a pas été aboli par les Traités comme le prétendent nos escrocs patentés.

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  • robert politzer // 10.10.2019 à 13h38

    Lordon ne peut s empêcher comme n importe ventre mou social démocrate ou anar bon teint de s en prendre au socialisme réel c est à dire celui, encerclé par des forces impérialistes pugnaces et criminelles, qui les combattait chaque jour . Ses imperfections historiques en voie d extinction l aveugle lui le grand clairvoyant. Il finit logiquement par envoyer dos à dos le libérateur de l humanité et son oppresseur ! bravo l artiste, M. l agrégé à l écriture si simple si à la portée du Français qui perd chaque jour dix heures de son existence à en assurer la pérennité !

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    • vert-de-taire // 10.10.2019 à 17h14

      Pas compris le socialisme réel.
      C’est qui que quoi où comment ?

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      • gracques // 10.10.2019 à 21h16

        Ben faut se renseigner mon vieux!
        Socialisme réel , pas celui rêve ou idéal , non celui qui à existe ….l’URSS, la Chine et satellites

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  • Vladimir K // 10.10.2019 à 15h02

    Ce qu’il est intéressant de constater, c’est le double langage des médias et des autorités françaises.

    Lors des accidents industriels, récents, dans le Nord de la Russie, les média occidentaux émettaient des doutes sur les russes : « ils nous cachent quelque chose. Forcément, car ils sont russes, ils nous ont fait le coup avec Tchernobyl ».

    Là, l’incident est en France, mais il faut faire confiance aux autorités, qui elles ne mentent jamais, car françaises.

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  • Cyd // 10.10.2019 à 17h20

    Il est sympa Lordon, j’adore le lire, son style, ses arguments percutants.

    Mais dire que le communiste, c’est de capitalisme….c’est un peu bizarre.

    A part pour dire que le communisme, c’est le Bien et que le capitalisme c’est le Mal. Et que tout ce qui est Bien est communiste, et inversement ce qui est Mal est capitaliste.

    Le vrai truc, c’est que le communisme, et bien ca ne marche pas.
    Faudrait peut etre sans rendre compte, et déposer avec humilité la certitude d’être dans le camp du Bien, et accessoirement renoncer au gout du sang, à l’appétit de violence redemptrice et de toute puissance bienfaitrice, dites Grande Révolution

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    • gracques // 10.10.2019 à 21h19

      Heu , je vous suggèrerai de relire le texte de Lordon….une ou plusieurs fois ,jusqu a ce que vous compreniez vraiment ce qu il écrit.

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      • Cyd // 11.10.2019 à 09h26

        Heu, plutôt que seulement mettre en doute ma comprenette, il eut bien valu apporter des arguments, une explication à partir d’une citation.
        Là, vous restez dans une attitude paresseuse et méprisante, une sorte de pharisianisme bon teint

        Pour ma part, j’ai bien lu ceci « l’URSS était moins l’antonyme du capitalisme qu’elle n’en était une variante spéciale »

        Donc le soviétisme est un capitalisme, tout ça pour sauver le communisme de son échec permanent partout il est passé

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  • Haricophile // 10.10.2019 à 19h47

    Tchernobyl et Fukushima ce sont d’immenses territoires (surtout maritimes pour le second) irremédiablement pollués pour des millions d’année, et certains composants dangereux qui resterons actifs des milliards d’année.

    Je pense qu’il faut mesurer les mots, sinon ils se vident de leur sens.

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    • Séraphim // 11.10.2019 à 05h20

      Fukushima a rejeté dans l’océan 44 mille milliards de becquerels de Tritium (demi-vie 12 ans). Ok. Soit l’équivalent de 44 panneaux « Exit » autoluminescents qu’on voit dans les cinémas et les centres commerciaux…

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  • Larousse // 10.10.2019 à 20h53

    VVR merci d’avoir fait un commentaire réaliste.
    Pour le post-scriptum de Lordon sur Tchernobyl. Je n’ai pas pas la science rédactionnelle de ce dernier, mais moi je pense qu’elle relève de la supercherie (typique d’une gauche bien pensante, qui cherche à se laver de tout soupçon, sans jamais vouloir se confronter aux socialismes réels : soviétique, chinois, yougoslave, etc…) Dire que l’URSS était au fond un pays capitaliste différent mais capitaliste est idiot pour moi, mais je ne sais pas et ne veut pas développer. Aux spécialistes de le faire… J’aurais bien aimé assister à un improbable dialogue entre F. Lordon et un sincère responsable et militant communiste yougoslave, dirigeant d’une coopérative, voir comment Lordon se serait permis de lui faire la leçon et avec quels arguments…
    Lire son avis sur Tchernobyl m’a plutôt convaincu d’une faillite de certains arguments dits « de gauche »…

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    • Genuflex // 10.10.2019 à 21h17

      Je travaille au sein d’une coopérative de 250 entrepreneurs salariés et on n’y parle pas particulièrement de communisme ni d’écologie, même si effectivement, les personnes qui s’y retrouvent ont vraisemblablement réfléchi à ces questions et soutiennent des positions par rapport à celles-ci.

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      • Larousse // 10.10.2019 à 22h07

        Merci de votre remarque aussi Genuflex, du côté de ma famille un oncle yougoslave m’a raconté comment dans l’ex-Yougoslavie, sa coopérative s’occupait régulièrement avec peu de moyens d’améliorer les loisirs de ses employés par des repas et fêtes dans un Centre de Loisirs qu’elle gérait près d’une rivière et pisciculture, offrait des bons de vacances en colonies, etc… Or, c’était une région pauvre et les profits servaient à améliorer le travail et les conditions des employés… Moi j’appelle cela le socialisme réel qui vaut bien plus que de longs discours…(ils agissaient au nom du communisme, c’était le discours officiel de l’époque,… je sais que cela existait aussi à l’Ouest chez les Chrétiens sociaux, c’est vrai… maintenant vous n’entendrez jamais cela chez une Agnès Verdier-Molinier.. chantre dans les médias.une autre époque)

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      • Grd-mère Michelle // 13.10.2019 à 13h33

        @Genuflex Merci de nous faire savoir que CELA EXISTE!

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  • gracques // 10.10.2019 à 21h26

    Et les pays du ‘socialisme reel’ n’était pas le paradis des coopératives
    Ce matin il y avait un article de Maurice allais qui expliquait bien la différence entre capitalisme et liberté d’entreprendre .
    Sortir du monde capitaliste ‘n’est pas plonger dans le ‘socialisme reel’

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  • lon // 10.10.2019 à 22h44

    Où l’on voit Lordon reprendre la vieille antienne que L’URSS ce n’était pas le communisme, ni le socialisme, peu importe , mais le très fameux  » Capitalisme d’état » , repris par tous les choristes social-démocrates-gaucho-anars sur ce blog et ailleurs , la plus belle preuve étant que le socialisme URSSéen était tout bêtement un  » productivisme » , bête noire des Verts avec un grand V, aussi destructeur que son pendant capitaliste . Il faudrait quand même arrêter d’aligner des âneries et se pencher sur l’histoire du 20ème siècle , où le  » productivisme » a permis des avancées sociales et de conditions de vie inconnues jusque là , surtout en URSS . Il faudrait aussi se rappeler que le discours écolo grand public date des années 70 , et qu’il était politiquement ultra-minoritaire à l’ouest et encore plus à l’est , pour des raisons historiques claires . La vie a continué sur sa pente  » naturellement  » productiviste depuis lors, malgré les mises en garde justifiées .

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    • lon // 10.10.2019 à 22h46

      Lordon évacue l’Etat le grand méchant, et la Planification par la même occasion, parce que Lordon est comme certains rêveurs sur ce blog , qui pensent que la crise qui se profile fera l’économie de prise de décisions drastiques . Posez-vous la question : qui sera capable demain de prendre les décisions qui s’imposent, si nécessaire de manière dictatoriale ? Qui sera capable d’établir une planification de l’exploitation et de gestion des ressources ? Qui sera l’élite capable de mener cela à bien ? Qui aura les ressources nécessaires pour gérer le démantèlement des vieilles centrales nucléaires avec le minimum de risques ? Le Parlement Européen ? Saudi-Aramco ? Coca-Cola ? La fondation Bill Gates ? Google ? Ou alors un Etat rendu à sa fonction de protecteur et gestionnaire du bien commun ?

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      • Fritz // 10.10.2019 à 23h32

        Assez d’accord avec vous, mais pourquoi démanteler les centrales nucléaires ? Si l’on veut limiter les gaz à effet de serre, maintenir le nucléaire civil et le savoir-faire correspondant me semble raisonnable. Et puis, au temps où il existait encore un Parti communiste français, Georges Marchais avait défendu le nucléaire contre les lubies écolo-giscardiennes (je me souviens de sa « Lettre à mes amis bretons », de 1980 ou 1981).

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        • lon // 11.10.2019 à 10h46

          Ah il me semblait que les centrales avaient une certaine durée de vie , environ 40 ans je crois, bien qu’on leur ait accordé du rab pour des raisons bien compréhensibles . Ce qui fait bien sûr débat au niveau de la sécurité . Le démantèlement d’une centrale c’est entre 20 et 30 ans , faudrait pas que la civilisation s »écroule entre-temps …personnellement c’est ce qui m’a toujours choqué, bien plus qu’une certaine arrogance technocratique ou la tendance au déni de risques réels , cette supposition allant-de-soi que la société dans les décennies à venir saura maintenir son niveau de compétence technologique et que nos descendants auront évidemment les moyens financiers et techniques de gérer un parc nucléaire ( je prends l’exemple du nucléaire mais pas seulement , voir l’incendie de Rouen , ou la pollution des nappes phréatiques , sans compter le potentiel de catastrophes acompagnant le changement climatique ) . Cela dit je ne suis plus opposé au nucléaire , je l’étais dans ma jeunesse .

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  • Séraphim // 11.10.2019 à 05h49

    Gunther Anders était un bon philosophe. Quand il s’intéresse aux intentions, politiques, et individuelles comme dans sa recherche des motivations des pilotes transportant ou dirigeant l’Enola Gay, il est crédible. Quoiqu’il soit influencé par un catastrophisme….allemand je dirais. En revanche il est un piètre physicien et un ingénieur inexistant. Tout comme Lordon hélas, ce qui est regrettable. Non le nucléaire civil n’est pas le nucléaire militaire ni même une étape vers celui-ci!! La Corée du Nord dispose de la bombe et pas de centrale, l’Iran c’est le contraire (comme le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Japon, l’Allemagne, la Finlande, la Suède, la Suisse, la Roumanie, la Bulgarie, l’Ukraine, la Biélorussie, l’Arménie, le Canada, Taïwan,la Tchéquie, la Lithuanie, la Belgique, la Slovakie, la Slovénie, les Emirats, l’Espagne, la Turquie le Bangladesh et l’Egypte bientôt) ! L’Italie qui avait des réacteurs n’en a plus, mais entrepose sans problème des bombardiers américains équipés de bombes thermonucléaires…
    Cet amalgame par l’ignorance dont Al Gore fut un représentant majeur, dessert la cause. D’ailleurs la vindicte verte sur le nucléaire civil n’empêche pas silence honteux et complaisance pour le nucléaire militaire. A-t-on vu Hulot/Jadot faire quelque campagne que ce soit contre les bombes nucléaires?

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    • Anouchka // 11.10.2019 à 10h00

      « un catastrophisme…allemand ». Je dirais plutot : « un catastrophisme heideggerien ». Il a beau avoir craché sur les enseignements du maitre, le ver était dans le fruit. Question de formation.

      Et c’est en partant de là que l’on peut aussi comprendre certaines tendances de l’écologie politique contemporaine.

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  • tchoo // 11.10.2019 à 06h17

    London parle du capitalisme d’État de l’URSS et on lui réponds vrai socialisme yougoslave.
    L’autre dénonçant le voyage de poisson veut responsabiliser l’ensemble des consommateurs sauf ceux qui réfléchissent.
    Nous sommes tous pris dans un système dans lequel, même en réfléchissant il est difficile de s’extraire. Alors oui ce système et ses kapos est à mettre à terre.

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  • astap66 // 11.10.2019 à 07h54

    Allez, un petit poème de Bertolt Brecht pour nous remonter le moral :

    Eloge de la dialectique

    L’injustice aujourd’hui s’avance d’un pas sûr.
    Les oppresseurs dressent leurs plans pour dix mille ans.
    La force affirme : les choses resteront ce qu’elles sont.
    Pas une voix, hormis la voix de ceux qui règnent,
    Et sur tous les marchés l’exploitation proclame : c’est maintenant que je commence.

    Mais chez les opprimés beaucoup disent maintenant :
    Ce que nous voulons ne viendra jamais.

    Celui qui vit encore ne doit pas dire : jamais !
    Ce qui est assuré n’est pas sûr.
    Les choses ne restent pas ce qu’elles sont.
    Quand ceux qui règnent auront parlé,
    Ceux sur qui ils régnaient parleront.

    Qui donc ose dire : jamais ?
    De qui dépend que l’oppression demeure ? De nous.
    De qui dépend qu’elle soit brisée ? De nous.
    Celui qui s’écroule abattu, qu’il se dresse !
    Celui qui est perdu, qu’il lutte !

    Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment le retenir ?
    Les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs
    Et jamais devient : aujourd’hui.

    Bertolt Brecht

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    • Geoffrey // 11.10.2019 à 08h43

      merci

      maaaaais les parleurs de demain ne s’habilleront pas en gilet jaune

      ou alors, « Ce qui est assuré n’est pas sûr » signifie que je peux effectivement arrêter les balles du regard (tel un Gretha)

      Geof’

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  • Denis Monod-Broca // 11.10.2019 à 09h18

    Lordon a raison, on ne lit pas assez Günther Anders.

    Anders avait bien vu que les mêmes (nous) ont, en toute innocence, rasé Hiroshima le 6 août 1945, défini à Londres le 8 août le crime contre l’humanité, rasé Nagasaki le 10 août, sans comprendre ce qu’ils faisaient, et que nous en étions restés au même degré d’aveuglement.

      +3

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    • Seraphim // 12.10.2019 à 03h47

      Oui, quoique:
      – le 7 août on ne connaissait pas le résultat des bombardements
      – le « crime contre l’humanité » visait les intentions et non pas l’efficacité destructrice. A tel point qu’aujourd’hui, absurdement, un crime unique peut être qualifié de « contre l’humanité », tandis qu’une flopée d’assassinats (mariages et enterrements en Afghanistan) restera « collatéral ». C’est mensonger et affreux car, oui, la quantité c’EST de la qualité

        +1

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  • Jérôme // 12.10.2019 à 11h14

    C’est beau. C’est grandiloquent. Mais par esprit de système fixé sur les mécanismes économiques cela passe à côté de l’essentiel qui se situe sur le plan anthropologique.

    Le capitalisme est un révélateur particulier de caractéristiques anthropologiques. Il les pousse plus rapidement à leurs conséquences extrêmes inéluctables mais pas plus. Même sans ce qu’on appelle capitalisme, ces résultats surviendraient. Différemment, moins vite peut-être (mais pas sûr), mais ils surviendraient quand même.

    L’exploitation individualiste, maximisée, des ressources naturelles et humaines n’est pas spécifique au capitalisme. Des sociétés humaines non capitalistes, traditionnelles, ont déjà cannibalisé leur environnement, leurs semblables.

    L’espèce humaine est une espèce animale évoluée. Les animaux n’ont jamais su s’autoreguler : ils se multiplient (et dans le cas des hommes ils veulent accumuler) et seule la violence ou la famine rétablissent l’équilibre. Comme l’espèce humaine à la capacité de dominer son environnement, elle n’a plus de limites jusqu’à aller heurter violemment la réalité d’une planète finie aux ressources limitées.

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  • Grd-mère Michelle // 12.10.2019 à 16h11

    Analyse assez pertinente et intéressante, mais Lordon ne nous dit pas l’essentiel: comment combattre, aux niveaux individuel/national/internationnal, le capitalisme, l’impérialisme, le productivisme, le néo-colonialisme, l’individualisme forcené, et surtout… les abus de pouvoir en tout genre?
    En principe, dans notre organisation moderne basée sur tout plein de traités co-signés par une grande majorité des Nations établies dans leurs territoires respectifs, c’est à la Justice de condamner les manquements et irrégularités.
    Mais comment désigner des responsabilités et intervenir, lorsque les événements d’ordre militaire et de « sécurité » sont systématiquement « classifiés », et que des milliers d’espions et « d’attachés » sont grassement payés pour semer le doute et la confusion dans l’esprit des populations? Et que les courageux-ses qui disent la vérité croupissent dans des prisons de haute sécurité(hier, 6mois que J.Assange a été arrêté)?

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  • Opp’ s // 14.10.2019 à 23h55

    Au sujet du Post-scriptum/
    C’est un vieux procédé que de prendre l’ennemi -au niveau du verbe- pour un gentil crétin et de le faire parler comme une marionnette, pour mieux le contrer. Ainsi l’électeur macroniste, supposé défenseur acharné du capitaliste, serait incapable de discerner le fondement hautement ‘productiviste’ qui anime régime communiste et eco-système capitalisme , et sous-jacente, l’idée de progrès, essentiellement matériel, et encore en dessous, le concept d’infini et de « no limit » inondant les besoins et les ressources.
    Ainsi donc les héros de l’électeur macroniste , ceux dans lesquels il se reconnait, soit Joffrin et Demorand, sont comme lui, ce pauvre macronaste, incapables d’imaginer la glorieuse alternative qui nous ferait sortir du capitalisme sans verser dans le communisme. Bien sûr elle n’est pas décrite dans ce billet puisqu’elle irradie d’elle-même : une vrai démocratie directe sans représentant , à la limite si directe que le suffrage universel en serait presque secondaire , le tirage au sort le valant largement ! Un système où les réseaux sociaux , animés par des communautés participatives (car la majorité silencieuse c’est l’ennemi) , permettrait au Peuple, par la magie des sondages et des clics d’exprimer sa Volonté Souveraine, immédiatement réalisée par l’exécutif, dans une sorte d’immanence quantique !
    Bref une Démocratie pure et parfaite , sans scories, sans filtre ni échéance, ni médiation autre qu’elle-même , expression parfaite du vouloir de chacun fondu en un Tous .
    Bref , ‘infinie’ et sans limite … là aussi …

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