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6.décembre.20186.12.2018 // Les Crises

Emmanuel Todd : « Le risque majeur pour la France n’est pas la révolution mais le coup d’Etat »

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Source :France culture, Emmanuel Todd, 03-12-2018

Suite de notre entretien avec l’historien et anthropologue Emmanuel Todd, invité sur notre antenne pour dresser une cartographie des colères françaises incarnées par les #GiletsJaunes.

Source :France culture, Emmanuel Todd, 03-12-2018

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Commentaire recommandé

Suzanne // 06.12.2018 à 10h20

J’ai bien peur que ce ne soit pas cela dont parle Todd. Le coup d’état qu’il évoque et qu’il craint, je pense qu’il s’agit d’un coup d’état d’Emmanuel Macron. Un coup d’état militaire, qui conduirait à court terme à instituer un régime autoritaire avec appui de l’armée, et à long terme à la dissolution de la France dans l’Union Européenne.

95 réactions et commentaires

  • BA // 06.12.2018 à 07h18

    Le 10 août 1792, le peuple en colère prend d’assaut le palais royal : c’est la prise des Tuileries, c’est la chute de la monarchie.

    Le 10 août 1792 va recommencer.

    Le 10 août 1792 est en train de se préparer, en ce moment même.

    L’Histoire est un éternel recommencement.

    Vive la France !

    https://www.youtube.com/watch?v=3FgUOVde-qs

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    • Fritz // 06.12.2018 à 07h50

      L’ennui, c’est que le palais des Tuileries n’existe plus. Personne n’a réussi à prendre l’Élysée, d’où Louis Napoléon et Morny avaient préparé le coup d’État du 2 décembre. En outre, le pouvoir est ailleurs (Bruxelles, Francfort, Berlin, Washington). Mais j’approuve votre enthousiasme : le pouvoir a peur, il ne faut plus le laisser tranquille.

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      • Eric83 // 06.12.2018 à 07h58

        Macron et son gouvernement sont en perdition, leurs annonces se contredisent. Après les coups de mentons au mois de novembre « on ne lâchera rien », chaque jour de nouvelles concessions sont faites.
        Ils sont acculés et il faut donc continuer le mouvement jusqu’à ce que Macron, qui est haï par le peuple, démissionne ou soit destitué.
        Ensuite, élection présidentielle anticipée, candidat du peuple élu par le peuple et réécriture de la Constitution.

        https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2018/12/04/aux-gilets-jaunes-et-a-mes-concitoyens-la-souverainete-du-peuple-par-le-peuple-pour-le-peuple-cest-maintenant/

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        • fleursauvage // 06.12.2018 à 20h30

          Rêvez pas trop : les gens qui nous ont mis Macron veulent le remplacer depuis plus de 6 mois, d’où l’affaire Bennala entre autre, et ce pour des raisons qui leurs sont propres et certainement pas en faveur de la population en général …
          ils ont un plan, une stratégie pour la suite, suite qui sera, espèrent-ils, plus profitable pour leurs intérêts que pouvait encore l’être Macron.
          Par exemple une élection du président par tirage au sort serait dans leur intérêt, n’importe quel guignol manipulable à souhait promu à la tête de l’état serait un coup de génie … dans cette optique, voir la place qui sera faite à un Etienne Chouard par les médias …
          peu importe les fesses assises sur le trône, ce qui leur importe est qu’il y ait un trône, une scène de théâtre, pour fixer le regard et distraire la population …
          plus sûrement le remplaçant sera un dur, apparemment plus près du peuple, mais en fait obéissant à ceux qui ont le blé, à Brucelles et surtout à l’Otan.

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          • K // 06.12.2018 à 22h15

            Pourquoi les gens qui ont mis Macron au poivoir voudraient s’en debarasser aujourd’hui ?

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            • jacqurocant // 07.12.2018 à 09h14

              Parce que les prises de positions de Macron, depuis juillet, vis à vis de la Russie ne conviennent pas aux atlantistes de tous poils.

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        • lulu // 12.12.2018 à 18h49

          J’ai du mal à comprendre ce qu’une nouvelle constitution apporterait . On en a déjà essayé plusieurs. Oter des pouvoirs au PR pour les remettre au premier ministre ou à l’assemblée?
          Fragiliser l’exécutif avec des referendums continuels? Dont les resultats ne manqueraient sans doute pas de se contredire…
          Je ne vois pas. Sauf à se démarquer des autres en proposant du nouveau.
          Pourquoi pas le 4ème Empire?

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      • gracques // 06.12.2018 à 07h58

        Moi , référence historique contre référence , pouf Todd on. Pourrait plutôt être en mai 1848 , un mois avant juin 48 quoi ….. la crispation des élites ou est cavaignac et Louis napoléon bonaparte?
        Todd est un bourge ….. certes , mais moi aussi j’ai des choses à perdre dans le chao et je ne suis pas le seul.
        Entre exercice du rapport de force pour renverser cet ordre social honni et insurrection populaire aboutissant à l’instauration d’un vrai eta d’urgence ….. gaffe à la,politique du pire.

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        • Pierre Kiroul // 06.12.2018 à 08h20

          Vous êtes pas clair !

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          • Chris // 06.12.2018 à 13h14

            En clair, il a peur de perdre son confort actuel et de sympathisant, il s’apprête à rejoindre les « bourgeois » si l’état devient violent et inflexible.
            Changer oui… pour que rien ne change.
            Réaction humaine… et individualiste en accord avec l’air du temps.

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      • christian gedeon // 06.12.2018 à 10h48

        Cher Fritz,heureusement que vous remettez l ‘église au milieu de la place du village. Le pouvoir est effectivement ailleurs. Ceci étant dit,je demande aux « révolutionnaires  » et il y en a sur les Crises,de bien vouloir jeter un regard objectif sur les « acquis révolutionnaires « ,sur lesquels j’ai plus qu’un doute.La partie « vive  » de la contestation dite gilets jaunes est en train de faire apparaître ses lignes de fracture. Et elles sont redoutables. La parole s’est liberée comme dit de nos jours et une partie de cette parole,en miroir extrême gauche et extrême droite,est tout sauf ragoutante.

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    • Jeanpaulmichel // 06.12.2018 à 09h46

      La Grèce ayant été un laboratoire social, est-il nécessaire de préciser la suite des événements ?
      Les projets étaient déjà dans les cartons
      https://youtu.be/s4Z2ahTnReg

      Après avoir « dompté » les cheminots durant ce printemps et alors que la réforme de la Sncf conduira à supprimer de nombreuses lignes et semble être un échec annoncé https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/05/sncf-reseau-pour-la-cour-des-comptes-la-reforme-ferroviaire-de-2018-n-est-pas-suffisante_5393088_3234.html, le gouvernement a cru qu’il avait un boulevard devant lui assuré d’avoir mis KO un salariat particulièrement combatif.
      Nous célébrons le centenaire de l’armistice de 1918, la blitzkrieg engagée va t’elle se transformer en guerre des tranchées ou en un terrible boomerang ?

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    • Jérôme // 06.12.2018 à 23h52

      Non, pas le Peuple. Une faction d’enragés échauffés.

      Et si vous avez besoin d’arguments pour vous en convaincre, regardez donc le niveau de participation et les conditions de déroulement des élections de la Convention en septembre 1792.

      A peine 10% de participation. Et des conditions de vote pour ocres d’un système de parti unique : avec la quasi-obligation de candidats désignés comme « patriotes » par les élites dirigeantes révolutionnaires.

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  • Phil // 06.12.2018 à 07h42

    La vidéo de la première partie de l’entretien
    https://www.youtube.com/watch?v=qXeC1L_zpFI

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  • Fritz // 06.12.2018 à 07h44

    « Il n’y a même pas 30 % des Français qui veulent sortir de l’euro. Les gens ne comprennent pas les questions monétaires… » (Emmanuel Todd, à partir de 8′ 40).

    Conséquence d’une inculture économique soigneusement cultivée ? Le travail d’éducation populaire est urgent, en ce moment où tout peut basculer. Ce mouvement a rendu à M. Todd la fierté d’être français. Quelques signes encourageants : le recul du gouvernement sur les taxes, hier ; les appels à la grève qui s’étendent ; l’intérêt des mes interlocuteurs dès que j’évoque la question de l’euro et celle du protectionnisme.

    Macron, psychorigide en retard qui est « en recherche de guerre civile », alors que la fonction première d’un président est de garantir la paix civile… L’heure est grave. Entre le « révolutionnisme » évoqué par Todd et la résistance calme et déterminée, je choisis le second terme.

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    • RGT // 06.12.2018 à 08h06

      « Entre le “révolutionnisme” évoqué par Todd et la résistance calme et déterminée, je choisis le second terme. »

      Si vous souhaitez que rien ne change, persistez dans votre opinion.

      L’histoire nous a TOUJOURS montré que les seuls événements qui ont permis une avancée des droits des « moins que rien » a toujours été obtenue par la force.

      Si vous levez le doigt au ciel pour demander : « S’il vous plaît monsieur l’énarque l’oligarque, pourriez-vous nous accorder les moyens d’une vie décente » on vous répliquera :
      – « Ta gueule et retournes au piquet !!! ».

      C’est aussi simple que ça. Il ne faut pas se leurrer, les rapports sociaux ne sont basés QUE sur des rapports de force.

      Et si vous êtes suffisamment naïf pour croire que « nos » dirigeants se laisseront « dépouiller » par pure bonté d’âme je vous souhaite bonne chance.

      Cordialement.

      P.S. Je hais profondément la violence. Mais elle est justifiée lorsqu’il s’agit de se défendre contre de sinistres individus qui n’hésitent pas à en abuser pour préserver leurs avantages indus.

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      • Fritz // 06.12.2018 à 08h18

        Cher RGT, vous déformez mon propos. Je ne demande RIEN à l’oligarchie, que je déteste profondément. Et je n’exclus pas le recours à la force, loin de là.

        Avez-vous pris le temps d’écouter Emmanuel Todd ? C’est lui qui met en garde contre le « révolutionnisme ». J’imagine qu’il parle des débordements dont raffole l’oligarchie politique et médiatique, car c’est pour elle l’occasion de discréditer les Gilets jaunes.

        Rappelez-vous les lamentations des éditocrates sur « Paris en feu », et Castaner qui jappe après « l’ultradroite ».

        Quand j’écris « la résistance calme et déterminée », je pense « force tranquille », celle du peuple qui doit aller JUSQU’AU BOUT pour abattre ce système mortifère.

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        • Alfred // 06.12.2018 à 18h30

          Je vous approuvé Fritz .

          Rgt confond rapport des force et violence et il est loin d’être le seul.

          Le rapport de force en notre faveur on peut le faire. La violence par contre je ne suis pas sûr qu’un sur dix qui la réclame ne la comprenne. Certains aiment la violence en imaginant leur député courir à poil dans les champs poursuivi par une foule en colère. Ils oublient que l’étape d’après c’est immanquablement (et l’histoire est formelle à ce sujet) des soldats qui viennent vous chercher dans votre chambre. Soldats de la réaction ou de la révolution peut importe. Et peu importe le prétexte. Les révolutions ce n’est pas ceux qui les font qui en profitent. Si on pouvait être plus malins pour une fois..
          J’appelle à la poursuite du mouvement pour des mois si nécessaire. Nous avons les moyens de tout mettre par terre et de tout changer. Mais la violence c’est le piege et le moyen de la réaction. Je la rejette non pas d’un point de vue moral mais d’un point de vue d’efficacité. La violence c’est la certitude de l’échec. Il n’y a qu’à voir comme les médias valets du pouvoir s’en délectent et la mettent en avant. Plutôt les images des champs que de la palice de l’Opéra n’est ce pas ?
          Et ça ne vous met pas la puce à l’oreille rgt?

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          • Fritz // 06.12.2018 à 22h10

            Merci, Alfred. Disons que RGT s’est payé des clics à bon compte en me prêtant des opinions que je n’ai pas, et en me traitant de naïf. Je n’aime pas le procédé, et il passe complètement à côté de la vidéo d’Emmanuel Todd.

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      • Ives // 06.12.2018 à 08h22

        il y a aussi l’option désobéissance civile. Moins violente et qui a marché aussi.
        Je pense que tout est affaire de contexte, de la psychologie des forces en présence.
        Et il me semble difficile de dire quelle serait la meilleure option.

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      • Sandrine // 06.12.2018 à 08h26

        J’approuve votre commentaire mais je m’interroge sur votre formule « l’histoire nous a toujours montré »
        L’histoire ne montre rien, c’est son interprétation qui « montre ».
        Et l’interpreration des faits révolutionnaires est diverse.
        La tradition marxiste, par exemple, veut que ce soient les conditions matérielles qui rendent possible les événements révolutionnaires. Ainsi en 89, la frange supérieure du « tiers état » devenue plus riche que la noblesse aspirait à un renversement de l’ordre social pour prendre le pouvoir, ce qu’elle a fait.
        Quid du rapport de force actuel? Est-ce que les 30% dont parle Todd peuvent être comparé à la noblesse de la fin du XVIIIe siècle? Et quelle est la force économique montante capable de ravir le pouvoir aux dominants d’aujourd’hui?
        Voilà les bonnes questions à se poser afin de ne pas être transformé en dindons (en cette période de Noël, cela pourrait s’averer très périlleux…)

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        • Alfred // 06.12.2018 à 20h13

          C’est le fond du problème. Une révolution c’est quand une élite en remplace une autre par le truchement du peuple (le seul contre exemple est la révolution cubaine mais c’est simplement le cas extrêmes une nouvelle élite extrêmement réduite au départ). Quand le peuple se conduit lui même c’est soit une reconstruction historique phantasmée (la révolution française, la revolution russe).soit une jaquerie. Pour que les gilets jaunes ne finissent pas en jacquerie écrasée il faut qu’ils aient le temps de construire une nouvelle n’offre politique (une nouvelle élite (qui peut être très nombreuse) des ronds points.
          Il faut durer et maintenir l’anthousiasme et l’élaboration sur des mois et alors se sera une révolution profonde (peut importe d’ailleurs ce que fera le pouvoir il est illégitime). Par contre céder à la tentation de la violence, au phantasme révolutionnaire sans élite préparée ou mieux sans masses politisées c’est s’assurer un retour de manivelles neo-bonapartisme qui probablement fait bien bander nos oligarques. C’est le risque le plus grand.
          Oublions les. Retrouvons nous. Organisons nous localement..epuisons les crs par une multitude d’actions sans les confronter.
          C’est une course de vitesse mais c’est un marathon. Pas un cent mètres en feu de Paille.

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      • Eric83 // 06.12.2018 à 08h29

        Je repense à la tirade de Coluche dans un de ses sketchs qui s’applique, de façon édifiante, à Macron et à son gouvernement de fidèles technocrates depuis le 17 novembre :
         » Dites-nous de quoi vous avez besoin, nous vous expliquerons comment vous en passer ».

        RGT, je partage totalement votre propos sur le fait que JAMAIS le pouvoir en place ne laissera délibérément s’immiscer le peuple dans les décisions du pouvoir. Les citoyens se leurrent si ils pensent que le pouvoir va accepter le RIC et quand bien il l’accepterait, tout serait bon pour ne pas le mettre en application ou le dévoyer.

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      • Pierre Kiroul // 06.12.2018 à 08h34

        La force et la violence sont deux choses différentes. Il faut montrer la force pour éviter de l’utiliser. Il y a eu des révolutions sans violence, mais chaque fois le peuple était là et a montré sa détermination et sa puissance. Le pouvoir a alors été acculé.
        Il dépend au pouvoir à ce moment précis de déclencher la violence ou de l’éviter. Ce n’est pas aux révolutionnaires de décider. Si le pouvoir actuel était raisonnable, ce dont je doute, il prendrait la mesure de la situation et choisirait d’écouter vraiment le peuple et ce qu’il a à dire. Mais peut-être , comme Todd le suggère, cherche-t-il la confrontation dans un but bien précis ?

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        • outis // 06.12.2018 à 10h58

          D’accord. Dans une des émissions télé ou radio une femme venue en autocar a dit que leur cortège a été attaqué aux grandes lacrymogène presque immédiatement (elle pense après un quart d’heure)
          sans que eux n’aient fait le moindre geste violent. La tactique des «forces de l’ordre» (forces du chaos) consistait à vouloir empêcher les cortèges de se rejoindre – en tout cas dissuader.

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      • Wakizashi // 06.12.2018 à 09h06

        @ Fritz

        Oui, c’est infernal. C’est pour ça que je ne poste presque jamais sur ce site. Sans prendre parti dans votre débat avec RGT, j’espère que votre message passera en « commentaire recommandé ».

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      • Badger // 06.12.2018 à 09h18

        Oubliez vous Gandhi?

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        • Donnot // 06.12.2018 à 11h21

          Curieusement, la violence est tolérée quand le boycott est interdit, crois je…..

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        • Chris // 06.12.2018 à 13h21

          Ghandi a lutté… durant 30 ans pour obtenir un début de résultat. Et ne dut sa victoire (indépendance) qu’à cause de la déliquescence de l’empire britannique supplanté par les Yankees.
          Les Français sont-ils en situation d’attendre 30 ans ? Ils viennent déjà de le faire !

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        • Yannis // 06.12.2018 à 13h43

          Ghandhi préférait la non-violence avec une volonté et un mental de fer, et bien sûr les arguments qui suivent – et certainement de l’espoir ou de la croyance pour certains. Mais si la non-violence n’obtenait pas satisfaction des revendications, il n’excluait pas le recours à la violence. Car en face, la violence de la colonisation britannique était extrême, et finalement pas si solide puisque sur des bases éthiques (humaines, osons aussi ce terme qui reste une variable incontournable tant que nous ne serons pas transformés en robot ou système de pensée binaire) trés condamnables, dont le racisme.

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        • Ceusette // 07.12.2018 à 11h54

          Dans l’absolu, la « résistance passive » peut être « l’arme » la plus efficace, car les autorités ne peuvent rien. To elle demande une détermination absolue et beaucoup de courage, des buts précis. En un sens, le blocage des rond-point est une forme possible de résistance non violente. On a pu voir combien les autorités se sont trouvées désarçonnées par ce type de manifestation, elles n’avaient aucune réponse.

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      • Olivier1973 // 06.12.2018 à 12h23

        « Je hais profondément la violence.  »

        Surtout celle exercée par l’aristocratie dans la vie de tous les jours et qui s’appelle absence d’accès aux soins, à une vie décente, et qui s’appelle surtout survie abrutissante au lieu de vie.

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    • McIber // 06.12.2018 à 08h14

      Tout a fait d’ accord. La France (en fait Todd accuse Macron de chercher le coup d’ etat qui consoliderait son pouvoir) va droit dans le mur. Certains disent qu’ elle y est deja si ce n’ est pas pour le patrimoine cumule des francais qui sont encore possedants.

        +2

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      • Patrick // 08.12.2018 à 13h25

        distinguons la France et l’état français.
        L’état est en situation de faillite , le drame c’est qu’il peut entraîner le pays dans sa faillite.
        Une partie du patrimoine des français est d’ordre financier ( comptes en banque , assurance vie , livret A … ). Les comptes en banque peuvent être saisis facilement, le reste ayant déjà été investi dans les obligations d’état et donc déjà dépensé il n’y a plus que du papier à saisir.
        La saisie des biens immobiliers rapportera peu puisqu’en cas de saisie ils deviendront invendables , donc pas d’entrée de fric à court terme.

        Donc ? prochaine étape ?
        – saisie des comptes en banque
        – effacement des dettes de l’état donc dites adieu à vos livrets A , PEL , assurance vie …

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    • jdautz // 06.12.2018 à 16h11

      Macron n’est pas psychorigide, c’est un lobbyiste nommé Président pour être le liquidateur de la république, comme on fait dans l’industrie. C’est pas qu’il est rigide, c’est qu’il est obéissant a ses donneurs d’ordre tout en s’en foutant royalement de ce qu’il gouverne puisqu’il n’est là que pour vendre a la découpe les actifs et fermer la boite en lourdant les fonctionnaires et institutions en place.

      Ça n’a rien a voir avec « diriger » un pays : Il s’agit de « liquider » un pays, façon la Grèce effectivement. Les républiques sont des concepts dépassés quand sur les 150 plus « riches » organisations mondiales, 120 sont des multinationales et seulement 30 des pays.

        +14

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      • Vinnie Reb // 08.12.2018 à 20h28

        Oui, et achever le détricotage de tout ce qui a été fait entre 1944 et 1952, le programme du CNR, comme le disait Denis Kessler, un autre oligarque.
        La feuille de route de Macron : démanteler la Sécu pour livrer au privé les centaines de milliards d’actifs qu’elle gère.
        Macron s’en fout de ne pas être populaire. Il est un président jetable, comme ses 2 autres prédécesseurs.
        Il ne sera pas réélu en 2022, pas même il ne se représentera pas. Partant de là, pas de problème pour prendre les mesures les plus impopulaires qui soient. Attali – qui par son pouvoir de nuisance mériterait une balle entre les deux yeux, pour le coup – connaît déjà celle qui va lui succéder !
        Seul problème : la prise de l’Elysée qui le débusquerait (et encore, il y a les hélicos pour s’échapper) et surtout l’irruption du peuple sur la scène en tant que sujet politique de plein droit.

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    • Valmeysien de Bouvines // 07.12.2018 à 06h33

      Fritz,

      28% de Français favorables à la sortie de l’euro et seulement 11% parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures.
      Ces chiffres sont alarmants, ils doivent impérativement bouger.

      Alors déjà je me permets d’envoyer ma colère aux Jean-Communication de service qui nous affirment, ou qui affirmaient, que c’était la bonne tactique de maintenir le flou artistique sur la question de l’euro et de l’UE : c’est à cause de cette stratégie de petits communicants médiocres que ces chiffres sont aujourd’hui comme ils sont. Si LFI/FG en particulier avait fait le travail qui aurait dû être fait il y a DES ANNEES en ouvrant la crise à l’intérieur de son électorat, quitte à prendre des coups aux élections, en faisant se confronter les idées entre les pro-Frexit et les anti-Frexit de manière claire, ces chiffres auraient bougé puisque le débat aurait été étalé sur la place publique.

      Cette stratégie qui consiste à dire « non on va pas parler de l’UE parce que cela fait peur à beaucoup de Français » produit un discours public rempli de propos de COMPTOIR qui ne vont pas aux causes. Cette stratégie est inacceptable, IRRESPONSABLE lorsqu’il s’agit du problème principal de notre pays.

      Nous avons désormais une situation quasi-insurrectionnelle avec une population qui n’est pas prête idéologiquement pour accepter la sortie de l’euro ce qui est pourtant une étape nécessaire pour prendre en charge la colère populaire. C’est grave. C’est très grave.

      Il faut que l’on mesure la gravité du problème.

      Et surtout, que chacun comprenne, en partie les militants de NDA, LFI et RN, que la stratégie rhétorique de vos cadres ne permet pas de faire ce qu’il faut faire à savoir bouger l’opinion publique sur l’euro. Forcément PUISQU’ILS N’EN PARLENT PAS !
      Vous devez faire pression sur eux de toutes vos forces et arrêter d’esquiver le sujet pour des considérations de boutiquiers électoralistes.
      Le but n’est pas d’envoyer un gus au pouvoir, le but c’est d’envoyer un programme juste au pouvoir, et pour le faire il faut que ces chiffres sur l’euro bougent, et pour qu’ils bougent il faut que les forces politiques à forte visibilité en parlent ou alors QU’ILS SE BARRENT car ils aggravent le problème.

      On a d’ailleurs appris, juste après l’élection, que l’homme du Frexit au RN est parti.
      Et là on apprend récemment que LFI est apparemment en train de virer ses « souverainistes » (Kuzmanovic).

      Qu’est-ce que les Français ont fait au bon Dieu pour mériter une classe politique aussi irresponsable ?

      A quoi servent nos soi-disant populistes ?

        +17

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  • METZGER // 06.12.2018 à 08h03

    Olivier TODD, visionnaire tant décrié, a souvent eu raison, et cela depuis 1974 !
    Bien-sûr, la sortie de l’Euro et de l’Europe sont les conditions premières de notre redressement.
    Mais le coup d’Etat n’est pas vraiment un risque, c’est juste une option qui nous ferait gagner un temps considérable.
    Et le peuple aurait la satisfaction jubilatoire de punir ceux qu’il tiendra pour responsable.
    Vive 1792 ! Oui mais après….Relisons l’histoire…
    Pleurs et grincements de dents.
    Sommes-nous vraiment prêts, de notre petit confort douillet ?
    Nous avions le choix, non ? Pourtant l’UPR fait un score homéopathique, le FN (RN) fait peur…
    Combien de temps va encore courir en tout sens ce coq sans tête ?
    L’éducation populaire a été trusté par des formateurs trotskistes qui nient aujourd’hui encore le désastre dont ils sont la cause : il faut d’abord les mettre tous à pied, et leur faire remplir une lettre de motivation. Il y a encore trop de jeunes qui pense que l’argent public ne sort pas de la poche du voisin, et que l’endettement est une forme normal de gouvernement…

      +10

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    • Suzanne // 06.12.2018 à 10h20

      J’ai bien peur que ce ne soit pas cela dont parle Todd. Le coup d’état qu’il évoque et qu’il craint, je pense qu’il s’agit d’un coup d’état d’Emmanuel Macron. Un coup d’état militaire, qui conduirait à court terme à instituer un régime autoritaire avec appui de l’armée, et à long terme à la dissolution de la France dans l’Union Européenne.

        +118

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      • Jérôme // 08.12.2018 à 14h32

        Avez-vous la moindre idée du nombre de militaires en France et de comment nos forces armées sont structurées ?

        Armée de terre : 120.000
        Armée de l’air : 45.000 (ils font quoi, l’immense majorité de techniciens ?)
        Marine Nationale : 38.000 (là aussi une immense majorité de techniciens, et c’est pas les 650 hommes de la FORFUSCO qui à eux tout seuls vont tenir la France).

        Et eux aussi ont besoin de dormir, de prendre des week-ends et des vacances.

        Oubliez vos craintes de dictature militaire : depuis 2 siècles, les forces de l’ordre penchent toujours du côté de la majorité. Elles lâchent les pouvoirs dénués de légitimité.

          +1

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    • Canal // 06.12.2018 à 10h36

      Olivier est son père 🙂

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  • McIber // 06.12.2018 à 08h03

    C’ est decevant , non moins interessant comme d’ habitude, cette analyse et ce refus de prescrire apres avoir emis des opinions, des analyses aussi tranchantes, fusse-t’ il en filigrane.
    En fait, il s’ inscrit, mi-figue mi raisin, contre l’ election de 2017, sous le couvert d’ une fine analyse tres orientee.
    On cherche une plus grande neutralite et on se retrouve fige ; on constate un parti pris partiellement soutenu par des analyses de classe et, en conclusion, un refus de prescrire des solutions. Et de les laisser surgir « naturellement » a partir des sous-entendus pointillistes…. Si les pays de l’ UME revenaient a leur devise nationale, en quoi cela guerirait-il la France du style et contenu lutte des classes, plus pour moins . Et si c’ etait quitter l’ UME qui faisait exploser la societe francaise (et d’ autres, comme la cousine italienne a basse demographie) au lieu des trois annees restantes de la presidence Macron? Ou est le miracle monetaire? La devaluation est une vieille solution qui ne marche plus(retorsion, contre-develuations, etc.) dans une economie mondiale interdependante, a tendance protectionniste ou pas.

      +1

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    • Chris // 06.12.2018 à 13h38

      Trump a critiqué la remontée des taux la Fed, et regretté publiquement de ne pas disposer d’une vraie banque centrale comme levier de la politique gouvernementale.

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    • ty89 // 09.12.2018 à 18h15

      Ce que Todd dit c’est qu’il faut au préalable comprendre a quoi sert une monnaie. Et effectivement le pouvoir de cette monnaie, celui qui nous intéresse, c’est la dévaluation.
      Vous dites que ça ne marche plus, permettez moi d’en douter. La Chine vis a vis du reste du monde et les USA vis a vis de l’EU utilisent tous les deux ce pouvoir et les résultats sont très bon.
      L’Allemagne fait exactement pareil mais de manière indirect : elle s’est arrangé pour augmenter sa compétitivité avant les autres, et a verrouiller le système de dévaluation juste après (avec l’accord des autres…).

        +1

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  • Ardéchoix // 06.12.2018 à 08h40

    « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

      +25

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  • Nerouiev // 06.12.2018 à 09h11

    Je ne parlerai pas de la vidéo mais, en relation avec elle, de ma petite constatation que l’on peut rencontrer en discutant sur les ronds points entre personnes en jaune. J’ai été étonné par la quasi totalité (population extrêmement diverse) des personnes qui font le rapprochement entre l’UE et leurs conditions. Par contre pratiquement personne capable d’en incriminer la monnaie unique. Certains vont même jusqu’à la louer car ici on vit près d’une frontière.
    Dommage car il y quelques excellentes vidéos de Charles Gave extrêmement didactiques qui ne demandent aucune culture financière, mais peu connues.

      +14

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  • Lysbeth Levy // 06.12.2018 à 09h23

    Le pire est que les mêmes (médias, journalistes, politiques) qui sont contre le mouvement populaires de « gilets jaunes » étaient pour les « printemps arabes » et « le Maidan » ukrainien, malgré les violences, les morts par milliers dans ces pays. Même Macron encourageait les « printemps arabes » en parlant de « démocratie » !
    Et maintenant que les français se révoltent en raison de leur grande précarité, paupérisation grandissante, ce sont des « terroristes » « radicalisés », « séditieux », selon ces mêmes éditocrâtes, journalistes, et politiciens corrompus.
    Un comble, mais les élites se battrons jusqu’au dernier français pour garder leurs privilèges et garder celles de « ceux » qui les emploient : l’UE et son système de siphonnage par milliards d’euro détournés au profit des « paradis fiscaux ».Ils essaient tout la carotte et le bâton mais rien n’arrêtera le mouvement, je le crois, c’est déjà allé trop loin.

      +42

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    • Eric83 // 06.12.2018 à 09h59

      « Ils essaient tout la carotte et le bâton mais rien n’arrêtera le mouvement, je le crois, c’est déjà allé trop loin. »

      Macron et son gouvernement en perdition.
      https://fr.sputniknews.com/france/201812051039190261-france-gouvernement-luc-ferry-effondrement/

      « Gilets jaunes » : la « haine » contre Macron, moteur de la contestation »
      https://www.romandie.com/news/Gilets-jaunes-la-haine-contre-Macron-moteur-de-la-contestation/977102.rom

      « Mais depuis le début de la mobilisation contre la hausse des taxes sur les carburants, la colère semble démultipliée. « Les gilets jaunes veulent son scalp. Il y a une telle haine contre Emmanuel Macron », constate, effaré, un conseiller de l’exécutif. »

      Si l’armée intervient, cela signifie de facto que c’est la guerre civile.
      https://fr.sputniknews.com/france/201812051039175093-gilets-jaunes-police-violences-macron-guerre-armee-france-manifestation/

        +13

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    • Marie // 06.12.2018 à 19h25

      Oui, les mêmes médias…et il ne faudra jamais l’oublier . Pour cette raison, je n’ai pas pu visionner cette vidéo: France culture, France Inter en font partie. Ils ont été les voix du système pour faire leur propagande de guerre, ingérence dans des pays. Combien de morts , de familles détruites, de personnes handicapées à vie ?Tous ces journaleux bobos qui se prennent pour l’élite intellectuelle sont soit des menteurs et des complices du système, soit des idiots. Par respect pour toutes les victimes de la « démocratie » dans le monde, nous devrions tous boycotter ces medias. C’est ce que je fais depuis 2014, depuis Maïdan. Soyons intègres!

        +6

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  • Evariste // 06.12.2018 à 09h27

    La violence est justifiée lorsque la minorité des privilégiés veut faire barrage à la volonté du peuple par tous les moyens y compris par la force amée. Il ne faut attendre aucune humanité, aucune considération pour les « travailleurs » sur le dos desquels ils ont construit leur bien-être. Dans ces conditions la seule réponse dont le peuple dispose c’est la force de sa masse et sa détermination.
    Dans un pays comme la France je suis dubitatif sur les chances de succès d’une « révolution citoyenne » (par les urnes) comme prônée par JL Mélénchon. Si son mouvement accède au pouvoir je suis assez convaincu que ceux d’en face n’hésiterons pas à utiliser la violence, le coup d’état pour reprendre le pouvoir. Mon analyse diverge un peu de celle de E Todd. Ce n’est pas la violence populaire qui peut amener un coup d’état, c’est le manque de détermination, la faiblesse. L’autre possibilité c’est une corruption organisée des nouveaux dirigeant amenant à leur trahison, comme en Grèce… Le peuple ne doit compter que sur lui-même.

      +10

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  • Marie // 06.12.2018 à 09h31

    … »les gens ne comprennent pas les questions monétaires… » Sans mépris aucun j’irais plus loin.Les gens ne comprennent pas les mécanismes économiques, et pour la plupart ne se réfèrent qu’à leur porte-monnaie. Depuis une dizaine d’année la hausse DES prix a été minime, d’où le gel des revenus sociaux et de transfert. 40% seulement des ménages paient l’impôt sur le revenu, et les taxes indirectes « indolores » (!) dues par tous sont d’autant plus cuisantes. Depuis au moins trente ans tous les budgets (de l’ Etat) ont été votés en déficit , les recettes couvrant les dépenses à 60%. Par contre le budget de la Sécu (dont les recettes sont essentiellement les cotisations salariales et patronales), bon an mal an, ne présente pas le même résultat; le déplafonnement, même partiel, des cotisations salariales donnerait un bol d’oxygène, alors que c’est l’ Etat qui compense son déficit éventuel…J’ai entendu un lycéen demander la suppression des taxes et des subventions (sic) promises à l’entrée 2019 à la fac ! J’ai entendu un couple de gilets jaunes avouer « vivre bien » mais ne plus supporter de verser 3/4 de leurs salaires (sic) en taxes. Bref, je soutiens le mouvement « gilets jaunes » au nom d’une certaine idée de la « dignité de vivre » alors, coup d’ Etat ou révolution? Internet et les réseaux sociaux sont la forme insidieuse d’une dictature qui se cache, empêchant de réfléchir, de penser bref, de vivre….et ce sont eux qui font la différence avec mai 68.

      +3

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  • Milsabord // 06.12.2018 à 09h33

    Du côté du gouvernement il n’y a aucune marge de concession possible que ce soit du fait de la « fermeture mentale » des élites politiques parisiennes ou du fait du carcan économique imposé par l’UE et l’euro. Du côté de la représentation bicamériste il n’y a aucune légitimité ni de la majorité ni des partis d’opposition tous plombés par l’absentéisme lors des dernières consultations électorales et par leur acceptation de la dictature de l’UE. Les institutions dites démocratiques et les partis politiques se sont tellement éloignées des conditions ontologiques de la souveraineté populaire que la situation actuelle ne peut qu’évoluer vers une situation insurrectionnelle avec la seule alternative : coup d’état vs révolution.

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    • christian gedeon // 06.12.2018 à 10h55

      Ben voyons. Carrément aucune légitimité,rien que çà. Et nulle part en plus.C’est inquiétant de lire de pareils propos. Qu’il y ait avec cette majorité un problème grave de connexion,personne ne peut en douter.La précedente ne valait pas, mieux,mais le Hollande,fin renard, a fait des « réformes sociétales »…çà occupe le peuple,pour ou contre,et çà permet bon an mal an de passer pour un progressiste. Quant à « l’absentéisme « ,il est le fait des électeurs. Il ne leur a pas été imposé,que je sache…çà s’appelle se tirer une balle dans le peid. Après faut pas venir pleurer que çà fait mal,non?

        +3

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  • Macarel // 06.12.2018 à 10h14

    Si nous étions vraiment en démocratie nous n’en serions pas arrivés au chaos, et au niveau violence actuel.

    La démocratie c’est justement résoudre les conflits par le dialogue, le débat, dans un cadre souverain. Or notre souveraineté a été donnée à un échelon supranational qui n’a rien de démocratique et tout d’une tyrannie.

    Cet échelon supranational est lui-même la courroie de transmission du pouvoir de l’argent sur les peuples.

    Argent qui circule à la vitesse de la lumière d’un pays à l’autre en fonction des meilleurs rendements obtenus.

      +15

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  • Babar // 06.12.2018 à 10h17

    Je suis triste mais pas surpris de constater que le gouvernement cède, à regrets, et seulement en raison du niveau et de la nature des violences.
    Je m’explique, le « sit in » que proposait Castaner au Champs de Mars aurait il eu un résultat?
    Des manifs encadrée d’un service d’ordre, République Bastille, même répétées aurait elle fait céder Macron qui même après 2 samedis violents « gardait le cap »? Certainement non, car le nombre de manifestants était modeste, même si leur détermination était à la hauteur de leur désespoir.
    C’est la violence de la 3ème manifestation aux Champs Elysées et le lieu est très important ainsi que il faut l’avouer le regrettable degré de destruction et brutalités qui s’est extériorisé. J’étais à cette manif par fraternité et solidarité, sans gilet, car je ne suis pas dans leur situation catastrophique. C’est le symbole mais aussi l’argent perdu et à perdre du lieu d’échanges commerciaux de luxe aux loyers exorbitants que représente ce quartier qui a conduit à leur succès. Ce choix des gilets jaunes est stratégique. Je leur dis bravo!

      +2

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    • Sandrine // 06.12.2018 à 15h42

      Pas besoin d’etre pauvre pour mettre le gilet jaune…
      Le gilet jaune est un symbole d’urgence et de danger. Il concerne tout le monde, même ceux qui se croient protégés pour le moment.

        +8

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      • Alfred // 06.12.2018 à 20h43

        Exactement. Vous croyez que le pouvoir est davantage menacé par
        A- quelques centaines de milliers de gilets jaunes de plus en plus violents
        B-quelques millions de gilets jaunes qui quatre mois durant et en nombre grandissants réclament des choses simples et faisables. Le « salaire » des ministres à 4 smics et pas plus: Accordé en janvier. Toujours dans la rue? Le fichier: Accordé en février. Toujours dans la rue? La sortie de l’OTAN? Accordé en mars. Etc… Ce n’est qu’un exemple que rien de peut surmonter une ténacité du grand nombre. La violence par contre se surmonte très facilement avec plus de violence. Surtout quand des tiers commenceront à s’en mêler. Vous ne connaissez pas la violence ceux qui l’appellent de leurs vœux et ne voient qu’elle en recours.

          +2

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        • christian gedeon // 07.12.2018 à 17h46

          Cher Alfred..ministres à 4 smic donc. Vous alignez tous les salaires de la haute et moyenne haute fonction publique? Vous déduisez des salaires des « journalistes  » les centaines de millions reçus en subventions pour la presse? Vous limitez les revenus tirés par les « artistes  » de la sacem? les cachets des vedettes de cinéma français subventionné? des barbouilleurs de murs payés des dizaines de millions? les cachets faramineux des divas de l’opéra? les royalties de l’inventeur méritant? le train de vie fastueux des directeurs de grands musées et des grandes structures « culturelles « ? etc…etc…? Cher Alfred, la limitation du montant des revenus est une chimère. leur justification par l »impôt juste et équitable est bien plus efficace,à condition que l’impôt ne tue pas l’impôt. Il serait plus efficace de demander à toutes les multinationales qui ont bénéficié de subvention ahurissantes puis qui se sont barrées de rendre l’argent,par exemple. Et même éventuellement de demander aux français d’acheter français dans la mesure du possible…j’en profite pour dire que la perte de temps autour de l’ISF est déprimante. Il ne touche vraiment en France que les petites ,petites moyennes fortunes…les autres sont bien à l’abri…et que dire de l’exonération des oeuvres dites d’art,dont la définition est,comment dire très large. ne soyez pas naïf,cher Alfred.

            +2

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          • Alfred // 08.12.2018 à 01h28

            Je suis d’accord avec tout ce que vous dites. Le coup des quatre smics c’est simplement que pour que la situation se calme le gouvernement doit expier. Rendre gorge. Ses membres doivent faire des sacrifices personnels. Bon nombre de gens ne seront pas calmé sans ça. J’ai croisé des gens que la morgue de nos puissants ont rendus littéralement fous furieux.

              +1

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  • Eric83 // 06.12.2018 à 10h51

    Vous prendrez bien un petit – ou gros – krach en ce mois de décembre 2018. Dans le contexte actuel en France, les « fêtes » de fin d’année risquent d’être très animées.
    Ah, on me glisse dans l’oreillette que Macron et son gouvernement ont déjà demandé le droit d’asile à plusieurs Etats qui n’ont pas d’accord d’extradition avec la France.

    https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-courbe-qui-rend-fous-les-investisseurs-de-wall-street-8bb93c4da24124425612fe9e8a4ae911

      +10

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  • Kokoba // 06.12.2018 à 11h19

    C’est toujours interessant de regarder les medias MSM (BFM et autres C dans l’air) pour suivre l’evolution de la pensée oligarche.

    Actuellement, ils oscillent entre 2 positions :
    1) Durcir le ton et basculer totalement dans la répression policière

    2) Abandonner Macron
    On annoncerait que le problème c’est juste la personnalité de Macron et hop, tant qu’on peut garder le système intact, Macron est parfaitement remplaçable. On lui offrira une belle place chez GoldmanSachs pour bon service rendu. Après tout, il a bien fait avancer la cause en simplement 2 ans et on passe au suivant.

      +5

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    • Alfred // 06.12.2018 à 20h46

      Dans mon bled la fi appelle à deux manifestations ce samedi pour ceci et pour cela mais surtout (SURTOUT) pas à joindre le rassemblement des gilets jaunes (qui se tiendra dans un autre lieu). Étonnant non quand on vous le discours de Mélenchon ? Ou pas.
      La fi joue un jeu qui risque de lui coûter très cher.

        +0

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  • UnKnown // 06.12.2018 à 11h24

    Le « plafond de verre » est en train de sérieusement craquer.
    Et on en est à peine à 1 an et demi de Présidence, ça va être rock and roll pour les trois années qui restent.

      +5

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  • DocteurGrodois // 06.12.2018 à 11h39

    Je suis un peu étonné d’entendre (j’ai écouté le podcast) Todd aux Matins de France Culture sachant que son co-producteur est Brice Couturier, auteur du sublime « Macron, un président philosophe », et dont le fil Twitter dégouline de mépris envers les GJ qui seraient manipulés par Poutine. (au passage, sur France Culture il reste quand même La Grande Table Idées qui a reçu Coralie Delaume et Christophe Guilluy)

    En gros, Todd dit qu’il y a plus un risque de coup d’État que de révolution. Mais personnellement à ce jour je pense que c’est kif-kif puisque l’une serait la conséquence de l’autre.

    On entend parler d’état d’urgence et d’impliquer l’armée dans le maintient de l’ordre. Or, l’armée (du haut en bas) est très loin de porter Macron dans son cœur, et la base de la police n’en pense pas moins.

    Macron a jusque là rempli son rôle d’exécutant de façon quasi-robotique, et il use de son pouvoir comme d’un chèque en blanc pour appliquer ce pour quoi il a été pré-programmé. Si Macron signe le pacte mondial des migrations la semaine prochaine (sans parler de l’histoire du siège de l’ONU), il causera de lui-même une fracture profonde au sein des services et il finira de scier la branche sur laquelle il est assis.

      +8

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    • UnKnown // 06.12.2018 à 12h07

      Les militaires ont mal vécu la façon dont De Villiers à été poussé à la sortie, voient d’un mauvais œil les « nouvelles » gabegies du « nouveau » système informatique de solde, sans parler de l’effet des missions Sentinelles, qui ne servent à rien sinon à détruire le moral des hommes et à les parquer comme des bêtes dans des locaux vétustes, coupés de leurs familles mais sans la solde Opex.
      Quand aux policiers, vu le volume d’heures supplémentaires impayées, je ne me fais guère d’illusion sur la popularité du gouvernement actuel auprès de ces hommes et de ces femmes.

        +1

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      • Chris // 06.12.2018 à 17h02

        https://lundi.am/Violences-policieres
        « Une prime exceptionnelle pour les forces de l’ordre mobilisées. »
        Les chiffres des seules compagnies de CRS et compagnies de sécurisation de la préfecture de Police donnent le vertige : près de 1 200 tirs de flashball. 10.000 grenades : 8 000 grenades lacrymogènes, plus de 1000 grenades de désencerclement et surtout 339 grenades GLI-F4, ces fameuses grenades que seule la France en Europe utilise contre sa population pour le maintien de l’ordre. Constituées de 25 grammes de TNT, ce sont ni plus moins des armes de guerre.
        Les hauts faits d’armes des forces mobilisées : homicide, arrestations ultraviolentes, passages à tabac, mutilations etc. A la vue des récits de blessés qui affluent de tout l’hexagone, pas moins de 240 selon le dernier bilan de l’Obs.

          +5

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    • Arnaud // 06.12.2018 à 14h00

      Oui, Dr Grodois. Moi non plus, je ne compterais pas sur les Armées. Louvois a fâché toute la base Armée de terre et Marine. Je doute qu’ils obéissent à leurs officiers.
      Beaucoup ont vu, par les faits, que les politiciens sont là pour détruire le pays.
      De quel coup d’état nous parle-il ? D’un scrutin electoral tronqué voilà un an et demi ? (entre autres)
      Il est en retard.

        +3

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    • s // 06.12.2018 à 14h16

      « de façon quasi robotique », oh que oui ! avec un étrange regard d’alien, effrayant pour tout dire

        +2

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    • Sandrine // 06.12.2018 à 14h28

      Rassurez-vous, l’invité de ce matin au Matins de France culture (Terra Nova) a largement compensé l’émission de lundi avec Todd… Il faut écouter cette émission c’est flippant ( même si les messages sont passés de manière déguisée).

      Concernant l’armée, on aurait tort de ne pas se souvenir de ce qui s’est passé il y a un mois lors des cérémonies du 11 novembre. Macron, avec ses déclarations sibyllines sur Pétain a clairement voulu envoyer un message « positif » à certains généraux qui souhaitaient que l’ex-maréchal Pétain soit associé aux cérémonies prévues aux invalides (voir l’article du Canard enchainé à ce sujet, dans le numéro paru je crois la semaine suivante).

        +4

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      • Arnaud // 06.12.2018 à 18h02

        @sandrine,
        Également exact. Mais que va faire la base ? Obéir ? Ce n’est qu’une opinion mais j’en doute.
        Sans certitude totale, toutefois.

          +0

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  • Donetskij Vasia // 06.12.2018 à 11h44

    Ah, ca fait du bien de voir les mêmes personnes qui condannaient le « coup d’état nazi en Ukraine » appeler à la révolution, donc à un coup d’état en France. Vous pensez vraiment que le résultat sera différent? Quelle naïveté, voir pire.
    On dit que les sages apprenent sur les erreurs des autres, les inteligents sur les siennes et seulement les cons n’apprenent jamais rien. Donc: Vive la Révolution!
    PS. Heureusement que dans ce pays il y a encore des gens qui ont encore quelque chose à perdre, on fera notre Donbass.

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    • lon // 07.12.2018 à 18h16

      Je vous comprend tout à fait , mais vous voudrez bien admettre également qu’il est délicieux que les mêmes qui ont applaudi aux révolutions arabes et à Maïdan , condamnent la révolte en France .

      Il est encore plus délicieux que les mêmes qui juraient leurs grands dieux qu’assimiler Maïdan à une petite minorité raciste néo-nazie était pure propagande du Kremlin ( et peut-être ont-ils raison ) isolent le moindre comportement détestable parmi les Gilets Jaunes ( comme des propos racistes ou homophobes , il y a de tout chez les Gilets Jaunes ) pour définir le mouvement globalement et le discréditer .

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  • Pierre D // 06.12.2018 à 12h31

    L’info n’est pas nouvelle.

    Nous savons depuis Platon et Polybe de Mégalopolis, que quand la démocratie tombe en ochlocratie on vit dans l’attente de l’homme providentiel.

    C’est l’anacyclose.

    Pour la révolution, il faudra attendre l’oligarchie.

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  • Louis Robert // 06.12.2018 à 12h39

    La grande question est maintenant de savoir si lesdites « forces de l’ordre » mettront leurs vies en péril pour défendre le désordre social et politique incarné par le régime d’un Macron dos au mur, désormais haï et partout conspué par la grande majorité des Français.

    Si oui, ce sera le coup de force par le régime, maintenant mieux connu, des ordonnances, des ovations debout et des applaudissements imposés… puis d’une servitude accrue par une poigne de fer.

    Sinon, on entendra l’appel à renouveler la France « du peuple, par le peuple, pour le peuple seul »… Il faudra alors entreprendre cette longue, très longue marche, à la fois pénible et exaltante. Ce pays en a-t-il encore seulement la force et le courage?

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  • egogo // 06.12.2018 à 14h30

    Je doute que l’ armée et ses chefs militaires peu favorables à ce gouvernement suivent les ordres qui leurs seraient éventuellement donnés,ce n’est même pas sur pour les forces policières ,quelques  » fraternisations  » sur les barrages se sont produits;

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    • Jérôme // 06.12.2018 à 23h58

      Vous vous trompez. Les chefs de l’armee Ont soutenu Macron. A commencer par Pierre de Villiers lui-même qui a conseillé en douce Macron pendant la campagne présidentielle.

      C’est une des raisons pour lesquelles il a cru pouvoir parler crûment lors de sa fameuse audition à huis clos en commission à l’Assemblée Nationale. Il pensait qu’il avait un deal avec Macron, oubliant ce faisant ce que valent les promesses faites à quelqu’un qui devient un subordonné.

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  • Chris // 06.12.2018 à 14h37

    Pendant ce temps, Fillon rend une petite visite amicale au chef du Kremlin…

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  • christian gedeon // 06.12.2018 à 15h06

    Oligarchie,oligarchie est que la France a une tête d’oligarchie? ben non. C’est même l’exact contraire,la France est une fonctionnarocratie. Et probablement la seule au monde de ce niveau. Les quelques vrais oligarques français,si on veut parler de fortune, se désintéressent presque totalement de la France. je sais ,je sais çà va gueuler là …mais c’est pourtant la stricte vérité. Il y a bien longtemps qu’ils font l’essentiel de leur chiffre à l’étranger. Alors y en a marre de raconter des bêtises. Chez nous,on sème des problèmes et il pousse des impôts comme nulle part ailleurs. Et plus on « met de l’argent » dans les services publics « essentiels »,et moins bien ils marchent,n’est ce pas? sachant qu’on oublie régulièrement d’en mettre dans les hopitaux,l’armée et les forces de l’ordre. Mais qu’on déverse sans aucun effet les milliards sur cités,formations(sic!) depuis près de trente ans,avec un effet très visible de tonneau des danaïdes. La primo révolte des Gj est une révolte contre la surtaxation,une surtaxation qui ne se traduit pas en services publics utiles. Et pour ce qui concerne les très très riches,je vous rassure,il y a un bail que leurs revenus et capitaux principaux sont à l’abri. Il reste les « riches normaux  » et les entreprises françaises grandes,moyennes et petites,qui raquent comme jamais. Il transparaît dans beaucoup de commentaires une véritable haine de l’entreprise…tellement incompréhensible pour moi que je contente de la mettre sur le dos de l’ignorance.

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    • julie // 06.12.2018 à 20h11

      Oligarchie qd même car les fonctionnaires qui sont en haut de la pyramide sortent tous des mêmes grandes écoles. Formatage et copinage garantis.

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      • christian gedeon // 07.12.2018 à 18h11

        Il faut bien qu’ils sortent de quelque part,n’est ce pas? la varie question est plutôt la dérive de ces écoles. Crées pour servir la Nation,elles fournissent des contingents,toutes tendances politiques confondues,qui trustent l’administration farnçaise. Le pire est d’avoir permis les aller retour quelque peu vicieux entre le service de l’Etat,et les multinationales. C’est là qu’il faut chercher le vers dans le fruit. Moralité,pour ce genre de formation,extrêmement onéreuse,il faut tout d’abord établir l’obligation se servir l’état pendant une durée significative,au moins quinze ans par exemple,et une fois passé au privé,annuler toute possibilité de revenir vers l’Etat…çà en ferait réfléchir plus d’un. D’ailleurs,je pense la même chose pour toutes les formations payées par l’Etat,comme médecine par exemple…trois u quatre ans de service dans les déserts médicaux avant d’aller opérer la cellulite de ces dames,ou de ces messieurs,pardon.

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    • Sandrine // 06.12.2018 à 20h40

      Je n’ai pas vu, moi, de haine contre l’entreprise dans les commentaires (ni dans les discours des GJ en général).
      A tel point, que je me suis justement demandée si le mouvement n’était pas en train de louper quelque chose en se focalisant à se point sur Macron et la fiscalité… alors que les salaires sont quand même avant tout payés par les entreprises (c’est aux entreprises qu’il revient de repartir la plus-value entre capital et travail)… que se sont les entreprises qui délocalisent et qui investissent massivement dans les nouvelles technologies du numérique qui prolétariseront à terme des professions intellectuelles comme celle de médecin ou de juriste…. que se sont les entreprises qui introduisent massivement les techniques de management comme le « Lean» (la « gestion sans gaspillage »), cette version high-tech du taylorisme (le taylorisme, dont Simone Weil disait qu’il était un « pêché contre l’esprit» car il déshumanisait le travail )…

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      • Barbe // 06.12.2018 à 20h56

        Le commentaire de Mr Gédéon est de bonne guerre. Parvenir à détourner le sens. A le récupérer pour le faire servir à ses vues. Tout cela est de bonne guerre. Surtout s’il s’agit de faire parler une masse de gens, qui n’ont pas eu la parole depuis belle lurette. Faire parler la vie est plus difficile et les intellectuels qui sont habitués à faire parler les morts sont pour l’instant aux abonnés absents.
        Quoi qu’il en soit, il me semble que placer le débat
        1) du côté des taxes [cf Gérard Foucher qui nous explique que la source de tout, du mal comme du bien (pour ceux qui en profitent) c’est la création monétaire (les taxes c’est rien à côté)] ou même
        2) du côté du monde du travail (les entrepreneurs créateurs de richesse et qui feraient bien d’avoir de la compassion pour les gens), fait partie de ce travail de détournement. On peut plutôt voir le soulèvement populaire comme aspirant à une réforme INSTITUTIONNELLE. Le constitutionnaliste Rousseau disait bien qu’aucune institution ne représentait les aspirations des citoyens. La nation est représentée, via l’Assemblée. Les territoires le sont via le Sénat. Les citoyens sont muets.
        C’est dans ce sens qu’il faut placer les demandes de RIC, de votation des lois directement, ou de 6eme Rep. Elire des députés n’est pas voter les lois.

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        • christian gedeon // 07.12.2018 à 18h01

          je n’ai rien compris…où voyez vous que je détourne le sens. Vous me voyez plus intelligent que je ne suis manifestement. Je dis juste ce que je pense. Et si vous voulez avoir une idée du fond de ma pensée,le philosophe penseur qui m’intéresse le plus de puis quelque temps déjà est Michéa…je ne partage pas tout,mais son « bon sens « ,son revival de small is beautiful,tout comme sa pensée « politique  » sans haine de classe,me parlent énormément…Il ne sera certainement pas d’accord,mais je le vois comme un mélange de Giono et de De Gaulle…ouf,je l’ai dit.

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          • Barbe // 08.12.2018 à 13h26

            Disons que le message précédent, de vous, manifestait la même haine du fonctionnaire
            que celle qui peut suinter des hautes personnalités qui nous gouvernent.
            C’est une manière d’indiquer l’ennemi à abattre… la source du mal… mais tout cela apparaît si décalé quand on avance dans la question de la création de l’argent. Cf G Foucher. On nous dit : il n’y a plus rien dans les caisses pour payer les fonctionnaires. La vaste blague, quand on sait que l’argent est créé à partir de rien…

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  • Pierre Bleskine // 06.12.2018 à 17h28

    La réponse à la question sur l’effet des violences sera sans doute apportée après la manifestation de samedi soir. Si leur niveau permet au Président de La République de faire appel à l’article 16 alors Emmanuel Macron avait vu juste et il aurait fallu à de nombreux journalistes prêter plus d’intérêt à ses alertes.

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    • Genuflex // 06.12.2018 à 23h59

      Vous voulez dire « alors Emmanuel Todd avait vu juste » sans doute.

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  • Clem // 06.12.2018 à 23h39

    Ce qui m’a frappé, à la vision de cette vidéo, c’est le sourire en coin de Daniel Schneidermann quand Monsieur Todd place le problème là où il est : l’UE et la perte d’indépendance des États. Le meneur de débat évite soigneusement d’approfondir le sujet. Il est en cela conforme à la position de la grande majorité des médias sur ce sujet.
    C’est pourtant une donnée essentielle du problème global. On ne pourra pas résoudre l’équation posée sans revoir les Traités qui gèrent l’UE. Mais je suis sceptique sur un consensus possible des 27 États. Par voie de conséquence, je crois qu’à terme l’UE se délitera.

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  • Pierre // 07.12.2018 à 01h18

    Bonjour
    pour aujourd »hui et rien que pour les lyceens, 700 arrestations.
    [modéré]
    https://fr.news.yahoo.com/blocage-lycées-nouvelle-journée-mobilisation-234934098.html

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  • Arno // 07.12.2018 à 09h36

    J’ai compris la même chose que Zuzanne.
    Etat qui vire pseudo totalitaire, il l’est déjà si on compare entre autres choses les méthode de « maintient de l’ordre »
    d’ aujourd’hui et celles des années 1990 par exemple…

    et la personnalité inquiétante de macron est tout a fait compatible avec cette éventualité.

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  • loki // 07.12.2018 à 15h16

    Au lieu de parler des « élites » vous ne pourriez pas plutôt parler du « gratin » ?

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  • moshedayan // 08.12.2018 à 09h26

    La crainte de Suzanne est bien réelle car vos dirigeants ont bien dans leurs têtes cette idéologie ancrée dans leurs gênes : faire l’Europe occidentaliste (voire Occident !) à n’importe quel prix, d’où d’ailleurs cette évocation d’un parlement franco-allemand ! Rien que ça ! Alors je pense qu’ils seront prêts à dissoudre votre pays dans une tutelle de l’UE allemande, et ce par un coup d’Etat, pourquoi pas !

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  • Pierre Auréjac // 08.12.2018 à 21h51

    En l’écoutant attentivement une nouvelle fois depuis lundi sur France-Culture où je restai sidéré, (et en le voyant) je trouve Emmanuel Todd encore plus éclairant. Oui, ce type est lumineux. C’est comme çà. Quelle intelligence et quelle patience dans l’exposé face à des interlocuteurs peu à peu réduits au silence. Non seulement, il éclaire profondément les déterminants économiques, politiques, historiques (et même géographiques) de la crise des « gilets jaunes », mais il propose les moyens les plus efficaces pour éviter le pire.
    Sur ce dernier point, d’ailleurs, le gouvernement a visiblement commencé, au moins partiellement, à le suivre avec le renoncement aux taxes initialement prévues. Mais il est vrai que Todd n’était pas le seul à le dire, quoiqu’il fut l’un des rares à bien justifier son point de vue.
    Todd demeure pessimiste. D’une part, il a le courage de dire tout haut ce que de plus en plus de gens pensent tout bas : que Macron, loin d’être intelligent, est un esprit borné, incapable de voir la réalité autrement qu’à travers le filtre de ses rêves narcissiques. Nous avons en notre président l’un des pires profils psychologiques pour gouverner. Bonne pioche ! D’autre part, Todd est pessimiste parce que recourir actuellement à de nouvelles élections n’apporterait pas de solution compte tenu de l’extrême fragmentation de l’opinion. Qui peut dire le contraire ?
    Autrement dit, nous sommes dans « l’enfer polonais », et personne ne voit comment s’en sortir. Ce qui ajoute à la « cata », c’est que nous sommes dans la zone euro, là où l’instauration d’une monnaie commune unique a, comme il le dit avec exactitude, organisé une compétition féroce dans la zone. On a posé sur l’Europe le toit de la monnaie unique sans construire les murs des politiques communes en matière de fiscalité, de dépenses sociales et d’investissements publics. De cette compétition biaisée ne sort qu’une seule nation victorieuse, l’Allemagne.
    [modéré] en gros, très caricaturalement car il faudrait des pages, celle du plus fort avec la soumission des plus faibles. Emmanuel Todd ne le dit pas si brutalement, mais on voit bien qu’il le pense d’une certaine façon. Les faits ne lui donnent pas tort, loin de là ! Voir la façon dont l’Allemagne traite la Grèce depuis la crise de l’endettement dont les responsables sont loin d’être au sein du peuple grec lui-même. Et voir aussi, la façon dont elle traite aujourd’hui l’Italie. Et la France, dans 2 ans ?
    [modéré]

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  • Vince // 08.12.2018 à 23h10

    Le cas du Portugal met à bas sa solution de sortie de l’Euro…

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  • Opp’s // 12.12.2018 à 21h51

    Toujours intéressant (vraiment!) Todd … mais toujours avec de délirantes coquetteries !

    – Passons sur le raisonnement consistant à inverser l’origine de la violence : => c’est un grand classique adaptable à beaucoup de situations

    – Passons sur l’idée banale que Macron serait élu « par hasard » , au vue du nombre d’abstention de blanc etc , et du nombre final de ses bulletins => C’est le cas général de toutes les élections depuis 30 ans .

    – Passons sur son argument d’annuler les taxes pour donner satisfaction => aux GJ, ça été fait et ça n’a pas marché. Todd , aimant avant tout planer dans ses théories , a bien du mal à voir que les GJ voulaient bien plus et d’abord du trébuchant.

    – Passons sur son petit rêve de commentateur de voir les députés LaREM se diviser : => dommage , ça ne se produit absolument pas.

    – Passons sur la tentative de pathologisation médicale , plutôt désolante, qu’il concentre sur Macron :  » il devrait voir un psy , il est limité intellectuellement , il ne peut pas comprendre la réalité …  » (Amusant d’entendre ça de quelqu’un qui n’a jamais eu de responsabilité publiques , ni politiques, ni syndicales tout en menant habilement une carrière assez pépère )

    => Le couronnement total de ses délires de coquette est atteint avec le risque de « Coup d’Etat » que Macron pourrait tenter ! ==> De Besancenot à LePen en passant par Mélenchon et Wauquier, aucun n’avait osé tenter ça : Olivier Todd l’a fait !!!

    => Après ça comment reprocher à certains, même ici, et à pas mal de GJ de penser que l’acte terroriste de Strasbourg est probablement téléguidé par l’Elysée !!!

    Bon mais on va lui pardonner (encore une fois, allez!, et puis dans le fond c’est une gentil atlantiste modéré 😉 dont la cérébralité le préserve de toute efficacité et ‘raisonnance’ dans les médias ! ) , grâce à son bon sens sur la monnaie de l’ Euro , qui effectivement a bien étouffé les pays d’Europe et leurs populations , assez stupidement car l’Europe aurait pu avancer plus tranquillement sans cette chaine.

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