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8.janvier.20188.1.2018 // Les Crises

Entre ”Le Monde” et Facebook, un beau conte de fake

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Source : Le Canard Enchainé, 03-01-2018

SOUVENT critiqué pour « être trop timide face aux contenus malveillants, Facebook a durci le ton », assurait « Le Monde » (19/12) dans un article au titre évocateur : « Face aux fausses informations, le discret ménage de Facebook ». L’enthousiasme du quotidien se comprend : c’est lui-même qui, dans le cadre d’un partenariat avec Facebook, a été mandaté par le réseau social (revendiquant 33 millions d’abonnés en France) pour épousseter ses pages.

Mais un lien d’une autre nature rend encore plus prégnante l’empathie entre le journal et la plateforme américaine. Julien Codorniou, le vice-président de Facebook chargé des partenariats, qui vit à Londres, est membre du… conseil de surveillance du « Monde » ! Grand ami de Xavier Niel — le coproprio du quotidien —, Codorniou figure aussi depuis peu à son côté au conseil de surveillance de Mediawan, le fonds d’investissement cofondé fin 2015 par un certain Niel Xavier. Le monde des géants est petit.

L’idylle entre la presse et les caïds du Web ne date pas d’hier. Pour quelques millions — une paille, comparé à ses milliards de revenus — versés à un « fonds d’innovation », Google s’est ainsi assuré la bienveillance de nombreux médias.

La romance entre Facebook et « Le Monde », elle, a réellement démarré en février 2017. Plusieurs confrères du quotidien sont alors sollicités par le mastodonte du Net pour l’aider à traquer les infos bidon sur ses écrans. Ce n’est pas qu’elles le dérangent tant que ça : en fait, elles assurent même son fonds de commerce en générant un gros trafic sur le réseau. Mais, depuis la présidentielle américaine, les fake news — ces bobards balancés par des plaisantins ou des escrocs — font tache sur le blason du fondateur, Mark Zuckerberg.

Ça décode sec

Au départ, « Le Monde » (6/2) a tout de même été pris d’un doute. « Le modèle proposé par le réseau social ne revient-il pas à faire à sa place le travail de chasse aux fake news ? L’accepter, n’est-ce pas permettre à un Facebook sous pression de montrer patte blanche et faciliter sa communication ? » s’interrogeait le journal. Qui a soulagé illico sa conscience : « Finalement, le pragmatisme l’a emporté… » Le « pragmatisme » financier, surtout !

Car Facebook paie désormais les journaux traqueurs de contenus sales. « Au début, c’était totalement gratuit. Ils sont ensuite revenus vers nous en disant qu’ils allaient rémunérer notre travail », lâche, du bout des lèvres, un chef de « L’Express » à un site spécialisé, NextINpact (26/4). Les autres médias, eux, restent muets sur le sujet.

Prix de ces services ? Huit mois plus tard, la direction du « Monde », interrogée, est toujours aux abonnés absents. Mais c’est bien toute une équipe Web du journal (celle des « décodeurs ») qui a été mise au turbin pour le compte du réseau social. Leur Décodex, « outil de vérification de l’information », a déjà repéré 2 865 infos bidon sur Facebook. Et il y en a pour tous les goûts…

Morbides, par exemple : « Des migrants ont-ils été retrouvés congelés dans un restaurant chinois à Paris ? », « A-t-on retrouvé de la viande humaine dans les produits Mc-Donald’s ? » Ou plus « scientifiques » : « Une femme a-t-elle développé un QI de 220 après avoir bu du sperme tous les jours pendant un an ? », « Un verre de vin rouge peut-il remplacer une heure de sport intensif ? »

Vrai ? Faux ? Au choix !

Le versant complotiste n’est pas oublié : « L’Etat veut-il promouvoir la pédophilie à l’école ?», « Les vaccins envoyés en Afrique contiennent-ils des agents anti-fertilité ? » On ne s’en lasse pas ! Au total, 1 198 pages Facebook relayant les pires fadaises ont été épinglées, et 147 fermées. Ce coup de balai est-il décisif ? Pas vraiment. « Le Monde » lui-même doit reconnaître que les fermetures sont plus souvent liées à des contenus haineux ou racistes qu’à la chasse aux bobards. Mieux, Facebook vient déjà de changer de « stratégie » (sic) contre les fake news. « Des études laissent penser qu’un vocabulaire (de mise en garde) trop fort ou certains visuels (comme une icône rouge) peuvent avoir des effets contreproductifs », a expliqué sans rire la firme, juste avant Noël. Facebook préfère désormais renvoyer dos à dos vérificateurs et faussaires en publiant les deux versions. C’est bien meilleur pour le trafic !

Christophe Nobili, Le Canard enchaîné, 8/1/2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 08.01.2018 à 06h56

Tous ceux qui sont conscients de cette censure qui s’installe à petits pas mais de façon certaine, ne savent plus, où, quand, comment le dire.
La réduction au silence ne signifie pas nécessairement l’absence de réflexion. Mais comment savoir si ceux qui sont conscients, mais réduits au silence, sont nombreux ou non.
Savoir qu’on n’est pas seul est rassurant, cela évite d’être gagné par le découragement et l’abandon.
La censure permet de faire taire, mais aussi d’isoler.
« Pensez ce que vous voulez, mais de toute façon vous êtes seul ». Super méthode mais jusqu’à quand?

28 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 08.01.2018 à 06h56

    Tous ceux qui sont conscients de cette censure qui s’installe à petits pas mais de façon certaine, ne savent plus, où, quand, comment le dire.
    La réduction au silence ne signifie pas nécessairement l’absence de réflexion. Mais comment savoir si ceux qui sont conscients, mais réduits au silence, sont nombreux ou non.
    Savoir qu’on n’est pas seul est rassurant, cela évite d’être gagné par le découragement et l’abandon.
    La censure permet de faire taire, mais aussi d’isoler.
    « Pensez ce que vous voulez, mais de toute façon vous êtes seul ». Super méthode mais jusqu’à quand?

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    • TuYolPol // 08.01.2018 à 08h58

      Désactiver les comptes, déréférencer ou reléguer en fin de liste de résultats, étrangler financièrement, mettre en danger juridique, sont des technique de censure, obstacles entre l’auteur et son lectorat. À part cela, dès lors que le lecteur a accès au contenu, et même si ce contenu est livré dans un emballage dégradé (marqué du sceau de l’infamie etc), c’est une autre affaire. Il se confirme même, en très peu de temps, que cela se retourne contre les faux juges.

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    • calal // 08.01.2018 à 09h01

      bah, peut etre que comme ca les gens se reparleront « en vrai »…qu’une solidarite « reelle  » avec certains de ses voisins se remettra en place.

        +8

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    • condamy // 08.01.2018 à 13h58

      Oui mais les journalistes  » officiels  » et d’après les sondages ne sont pas crus et la croyance au  » complotisme  » ou ce qui est défini comme tel augmente : nous ressemblons de plus en plus à la société soviétique sous Staline dpv information, pas de s sur information bien sur.

        +3

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  • isidor ducasse // 08.01.2018 à 07h53

    L’article montre bien que dans tous les cas, que ce soit pour le Monde ou Facebook, c’est le pognon qui motive toutes ces décisions: des primes salariales pour les journalistes ou du chiffre d’affaire pour Facebook.
    L’article montre, aussi, la connivence de tout ce petit monde, cette sorte de cour internationale des affaires dont le Versailles se trouve à Washington.

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    • Chris // 08.01.2018 à 13h01

      Washington, centre de commande de l’OTAN…

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    • apero // 08.01.2018 à 19h13

      Non, c’est justement pas une affaire de pognon (les décodeurs doivent coûter une fortune au Monde et ne produisent strictement rien), comme le dit l’article c’est surtout l’orgueil personnel de tous ces petits marquis (et le roi Zuckerberg) qui est en jeu. Ils pensent pouvoir imprimer leur marque sur le monde et façonner la pensée à leur façon.

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      • V_Parlier // 09.01.2018 à 14h04

        Je serais tenté d’y voir les deux raisons à la fois, chacun s’y retrouvant.

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  • Eric83 // 08.01.2018 à 09h50

    Quand le « Clintongate » éclatera au grand jour et au vu des enquêtes qui se multiplient aux US ce jour se rapproche, comment Facebook et le Monde qui ont promu et défendu Clinton, pendant notamment toute la campagne US 2016, traiteront-ils alors l’information ? De fake news ?

    https://www.zerohedge.com/news/2018-01-07/upcoming-oig-report-likely-trigger-second-special-counsel-comey-lynch-and-clinton

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    • Alfred // 08.01.2018 à 10h11

      Bof. Il auront toujours été critiques avec clinton diront ils. Sans vergogne comme d’habitude. Et vous serez priés de les croire. Ils n’ont peur de rien.

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    • degorde // 08.01.2018 à 16h34

      Poser la question c’est déjà y répondre. « Le Monde » (mais c’est vrai pour Libération et autres torchons euro-atlantistes) n’ont jamais dit un mot du bilan de Mme Clinton comme secrétaire d’état entre 2009 et 2012. Notamment pas sur son rôle dans l’affaire Libyenne ou le désastre en Syrie dont elle est responsable.
      Pas un mot non plus sur les affaires de la fondation Clinton et ses levées de fonds venus d’Arabie saoudite et du Qatar.
      Le journal passera donc toute enquête sur Clinton sous silence ou cherchera à minimiser. Ils nous ont donné un aperçu de la méthode lorsque durant la campagne Clinton avait admis avoir effacé des mails de serveurs illégaux. Le Monde s’est mobilisé pour minimiser tout ça.

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  • caliban // 08.01.2018 à 10h33

    Le Monde et ses déconneurs sont déjà payés par Google via un fond spécifique. Pas très élevé certes, mais suffisamment pour payer quelques inquisiteurs.

    Le sponsoring des gafa pour combler le manque de recettes. Comme pour la publicité, cela impacte nécessairement le contenu du journal Le Monde, celui-là même qui donne des leçons de vertus journalistiques à toute la profession et … aux blogs d’amateurs qui doivent s’autofinancer.

    Comment voulez-vous pouvoir faire confiance à ces medias officiels sous perfusion / influence ?

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  • Pinouille // 08.01.2018 à 10h34

    Cette actualité est à mettre en perspective avec les résultats du sondage récent:
    http://www.europe1.fr/societe/selon-une-etude-79-des-francais-croient-au-moins-a-une-theorie-du-complot-3539576
    Les détails sont là:
    http://www.conspiracywatch.info/une-grande-enquete-sur-le-complotisme-dans-lopinion-publique-francaise-revele-une-realite-alarmante.html
    Je n’ai pas eu le temps de lire le tout, mais si l’on s’en tient à ce qu’en résume europe1 (ce qui est peut-être un erreur), il me semble que ces résultats devraient susciter un consensus entre les 2 clans (conspiracywatch&Co vs OB&Co) sur la nécessité de réagir.
    Je me doute qu’ils ne s’entendront pas sur la réaction à apporter.

    Il me semble aussi qu’il n’est pas forcément approprié de mettre en relation directe ce phénomène mesuré par le sondage avec la qualité trop souvent décevante des médias mainstream: le comportement de l’utilisateur face au clickbait n’est pas, entre autres, à minimiser.

    Bref: un sujet complexe qui ne peut se résumer en quelques lignes. OB pourrait peut-être donner son analyse sur ce sondage?

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    • Moi // 08.01.2018 à 22h12

      https://www.les-crises.fr/la-censure-dinternet-est-un-tres-mauvais-moyen-de-lutter-contre-les-fake-news/

      La bonne réponse est venue, comme souvent, d’Edward Snowden (source) :

      “La réponse aux fausses informations, ce n’est pas la censure. La réponse aux fausses informations, c’est plus d’informations, discutées en commun.” [Edward Snowden, 11/2016]

        +12

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    • Aaaaaaaa // 08.01.2018 à 23h07

      Enquête bâclée et orientée …
      C’est compliqué d’en tirer quoique ce soit…
      À part de cerner les objectifs des commanditaires…
      C’est une manière de se justifier, de justifier leur existence, leur nécessité…
      Ils n’abordent pas les natures des complots…
      Métant sur le même plan le doute, la paranoïa, la bêtise, la lucidité.. Bref un service commandé pour alarmer, pour justifier la censure et son salaire…

        +2

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  • Touriste // 08.01.2018 à 11h11

    Bonjour,
    Rappelons que Facebook est un « media » monopolistique dans sa catégorie, Twitter étant complémentaire du genre. Le but premier de Facebook, entreprise privée, est de générer le maximum d’argent avec les données de ses usagers (et non pas clients).
    De part sa situation monopolistique il se dégage une autre source de revenu : l’influence exercée envers les usagers (publicité plus ou moins déguisée, information orientée/filtrée) afin de « guider » l’opinion publique vers un produit de consommation, une mode ou une politique (ce qui est bien souvent la même chose de nos jours).
    Bref, dénoncer les « dérives » d’une entreprise privée est bel et bon. Toutefois, il ne faut pas oublier qui a donné à Facebook/Twitter les clefs de nos infos personnelles et de notre comportement vis-à-vis de l’information. Ceux qui méritent de se faire sérieusement botter le fondement c’est nous et rien que nous. Le comportement (déviant ?) de Facebook était prévisible quasiment dès le départ : pourquoi s’en émouvoir ? Des alternatives existent (Diaspora, Mastodont, etc.) qui ne proposent certes pas la même qualité de service mais c’est peut-être le prix de la liberté…

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  • yann35 // 08.01.2018 à 11h56

    les gafa ont un talon d’Achille : les usagers. Les Gafa sont prises au piège, en s’alliant au politique pour non plus rendre compte du monde mais en construire une vision officielle, elles scient la branche sur laquelle elles assoient leurs pouvoirs. Je pense que les jeunes générations ne sont pas plus dupes de ces outils que moi, dans ma jeunesse, n’était dupe des légendes que nos aînés nous servaient à seule fin de nous « prévenir ». Pas d’inquiétude donc, quand tous ces gens commencent à vouloir écrire un Catéchisme d’Internet, c’est que leurs « fidèles » se défilent !

      +17

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    • Touriste // 08.01.2018 à 14h21

      Bonjour,
      Je ne suis pas d’accord avec vous. Quand l’ouverture et le maintien d’un compte Facebook (ou Twitter) est aussi évident que respirer, ce qui est le cas pour la plupart des djeunz aujourd’hui, la duperie fonctionne bien, au contraire. Car cet outil (toxique à mon avis) formate ce que vous écrivez et ce que vous lisez (censure, auto-censure, filtrage forcé, orientation forcée), et je doute que ça soit bien entré dans tous les crânes. Faire confiance à l’intelligence individuelle : d’accord mais quand l’endoctrinement débute dès l’âge de l’abandon des couche-culottes (j’exagère à peine), j’ai quelques réticences à croire à l’indépendance d’esprit de nos jeunes boutonneux…
      Quant à « avant » : force est de constater que les p’tits contestataires de 68 sont devenus (un peu ? beaucoup ? passionnément ?) les vieux cons d’aujourd’hui.
      Quant au « Catéchisme d’Internet » qui s’instaurerait par manque de « clients » : je crois plutôt que c’est le nombre qui fabrique la religion et en corollaire ses dogmes (rien à voir avec la spiritualité) et pas l’inverse…

        +15

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      • yann35 // 08.01.2018 à 17h59

        je suis assez d’accord, j’ajouterai que les 68tards ont forgé pour une grande part ce qui rend possible les gafa, macron etc, ce sont les mêmes pour moi, sous d’autres oripeaux. Dans mon collège, il y avait des conseils de discipline il y a 7 ans pour des jeunes qui publiaient des vidéos tournées au collège sur Facebook, aujourd’hui il y a des conseils de discipline pour des élèves qui essaient ‘de casser le code’ du logiciel de vie scolaire. Pour moi, c’est un progrès !

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  • Barbier // 08.01.2018 à 16h21

    Toujours aussi fort le Canard pour débusquer un gros lièvre.Cela me rappelle un vieux jeu sur rtl tv, c’était une histoire de vases communicants. Dés que tu touchais à l’un, l’autre se remplissait et vice-versa. En tout cas , c’est sympa d’être payé pour invalider des trucs stupides voire carrément débiles. C’est de l’autocertification du même niveau qu’enron et andersen , les fameux contes à dormir debout bien évidemment. :o)
    Pour redevenir sérieux, comment faire pour facebook et twitter pour autoriser la plus grande liberté et stopper « les bas du bulbe ». Moi je vois aucune réelle solution donc à part s’en servir « intelligemment » ou de manière « positive » et éviter à tous prix les discussions « style café du commerce ». D’un autre coté, vu les bénéfices astronomiques que font ces sites, ils pourraient faire leur propre police, qu’il y ait au moins une sorte de jeu du chat et de la souris quand vous voulez exprimer une opinion aléatoire, alambiquée, godwinesque, stupalachivienne comme dirait les Inconnus. :o)

      +1

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  • med // 08.01.2018 à 16h37

    Imaginez que facebouc ne soit pas américain mais russe, imaginez le scandale. Mais voilà Facebouc est américain et peut arroser a coup de millions notre bonne vieille presse. Google n’est pas en reste.

      +21

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    • Le Joker // 08.01.2018 à 23h31

      le facebook russe existe. c’est vk.com
      si les ultilisateurs de l’un, dépités, migrent en masse sur l’autre,
      les tenants de la vérité officielle en prendront pour leur grade.

        +2

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  • Narm // 08.01.2018 à 20h32

    alors je viens d’écouter stupéfait France 3 et SES théories du complot
    evidement, tout est mis dans le même panier mais d’après eu 45 % des moins de 3( ans croiraient à une théorie.
    1er exemple les vaccins, et Mesquinerie journalistique : les gens croiraient que les politiques ont des liens avec les labos …. ce qui serait faux
    donc désinformation puisque nombre de confrères ont signalés les conflits d’interet des labos notament à bruxelles, médiapart à propos de l’agence du médicament, etc
    Pour rechercher des liens je tape juste « cours de justice probleme vaccin sclerose »
    1er lin le décodex qui dit que non la justice n’a pas reconnu de lien …..
    2eme, https://www.sciencesetavenir.fr/sante/vaccin-contre-l-hepatite-b-et-sclerose-en-plaques-la-cour-de-justice-de-l-ue-reconnait-un-lien-de-causalite_114219
    3eme lien : https://www.ladepeche.fr/article/2017/06/23/2599730-sclerose-plaques-justice-europeenne-met-cause-vaccin-contre-hepatite-b.html
    Rahhh les faque niouse ….

      +3

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  • Alfred // 08.01.2018 à 23h20

    Juste pour vous signaler la dernière livraison de Lordon :
    https://blog.mondediplo.net/2018-01-08-Macron-decodeur-en-chef

      +6

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    • TuYolPol // 09.01.2018 à 12h52

      Que le fonctionnement général de l’information soit infiniment moins affecté par quelques cinglés qui délirent, ou quelques officines qui intriguent, que par le fait massif de la propriété capitaliste concentrée, c’est ce que peinent visiblement à comprendre les demeurés du fact-checking qui font la chasse aux mouches pendant que le gros animal est dans leur dos.

      À cette phrase-là, trinquons !

        +6

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      • Alfred // 09.01.2018 à 20h51

        Par exemple. ?
        Je ne le suis pas sur toutes ses positions mais j’adore son style. Ça « lave » un peu le cerveau après s’être fadé des kilomètres de crétineries écrites par des semi analphabètes non seulement sur les « rezosocios » mais aussi dans les médias dits de référence….

          +2

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  • Nostradamus // 08.01.2018 à 23h35

    Fesse de bouc est un danger et une grave menace pour la démocratie. On a accusé la Russie pour masquer l’influence du réseau social. Ne pas oublier que son fondateur veut devenir président des USA.

      +5

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  • Toff de Aix // 09.01.2018 à 11h03

    8 français sur dix seraient complotistes, selon le raccourci en usage aujourd’hui dans nos beaux médias pressetitués.

    Méthode :
    1/commander un sondage orienté (ici une des questions était « pensez vous que les médias et journalistes de grande audience vous mentent ? »)

    2/faire mousser les résultats en les amalgamant et en les sortant de leur contexte (« 8 français sur dix ont répondu oui à « au moins une fois », ce qui aurait été mon cas si par exemple je pensais à la crise en Ukraine et au traitement qu’en a fait le Monde, coucou piotr Smolar !)

    Du coup, ça veut dire que 80% des sondés ont cru au moins une fois avoir assisté à un mensonge rapporté en boucle par nos médias.

    3/transformer les résultats par raccourci : de « 8 français sur 10 ne font plus confiance aux médias » on passe à « 8 français sur 10 sont complotistes ». Qui ira le vérifier ? De toutes façons, la majorité des gens digèrent l’info comme du Mac do, vite et mal, alors..

    4/répéter en boucle sur tous les canaux officiels, autorisés et labellisés, garantis « 100% pensée unique » ces « résultats incroyables ».
    Inviter quelques editocrates, les marquis poudrés habituels, pour les commenter. Barbier, Apathie, la liste est longue…

    Voilà comment la profession se défend, et continue de garder ses œillères. Le réveil sera brutal, très brutal.

      +4

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