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1.octobre.20221.10.2022 // par Olivier Berruyer

EXPLOSION DES PRIX ALIMENTAIRES : COMMENT CONTRER LES MARGES ABUSIVES #IG01

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InfoGraphique – Chronique d’Olivier Berruyer #01

Premier épisode d’un nouveau format sur la chaine ! Dans ces chroniques, Olivier Berruyer présentera une des analyses exclusives d’Élucid sous format vidéo. Au programme aujourd’hui, l’inflation des prix de l’alimentaire, et les marges abusives de la grande distribution. Comment expliquer cette hausse vertigineuse des prix, et surtout, comment se prémunir contre ces abus avec quelques astuces simples, mais peu connues.

Retrouvez ICI la série complète sur la grande distribution, pour plus de détails et d’explications.

La chaine a atteint les 100.000 abonnés cette semaine, pour vous remercier nous essayons de diversifier nos contenus ! Les interviews continuent tous les samedis, mais nous vous proposerons également ces petites chroniques environ une fois par mois. Cet épisode étant le tout premier de la série, il reste encore des choses à améliorer, et vos retours seront très enrichissants en ce sens ! En espérant que cela vous plaira, bon visionnage !

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Commentaire recommandé

Incognitototo // 01.10.2022 à 17h36

Il y a un oubli dans l’analyse (à partir de 2:50) sur les marges et bénéfices soi-disant réduits des grandes surfaces qui change toute l’histoire.
Pour comprendre, il ne faut pas analyser les structures de marge et de bénéfice au niveau des distributeurs finaux, mais des entreprises avec lesquelles les distributeurs « commercent » et que généralement les sociétés mères détiennent également directement ou indirectement.

Rappels :
– 9,5 % des entreprises du commerce de gros (ou centrales d’achat des grands groupes de distribution) trustent 90 % du CA du secteur. Les intermédiaires dictent donc leur loi à tous (producteurs, distributeurs et consommateurs) et c’est principalement à ce niveau que se constituent les marges et les bénéfices ; et c’est également à ce niveau que tous les « arrangements » avec les lois sont possibles.
– toutes les entreprises internationales (et depuis longtemps) sont structurées pour déclarer ce qu’elles veulent au niveau des bénéfices finaux déclarés en France (c’était mon 1er cours de fiscalité, il y a plus de 40 ans pour savoir comment faire). Carrefour, par exemple, avait 32 « filiales » dans des paradis fiscaux en 2009 : https://www.alternatives-economiques.fr/entreprises-francaises-aiment-paradis-fiscaux/00038518

Aussi, si l’objectif est d’empêcher que les enseignes se gavent sur le consommateur (en réalité sur tous les acteurs économiques jusqu’au consommateur final), il n’y a donc que 2 actions nécessaires :
– « euthanasier » par tous moyens les intermédiaires, les spéculateurs et les rentiers. Il suffit d’appliquer nos lois (articles 1303 à 1303-4 du Code civil) susceptibles de sanctionner et de modérer les appétits des spéculateurs qui se résument par : « nul ne peut s’enrichir sans cause ».
– renforcer nos dispositifs fiscaux (déjà très répressifs) pour que toute optimisation fiscale et toute opacité deviennent impossibles (c’est très simple à faire) de sorte que tous les bénéfices faits en France soient taxés en France.

Tout le reste ne servira jamais à rien ; et bien sûr ce que je propose (appliquer simplement nos lois dans toute leur rigueur et conséquences) ne sera jamais acté par des politiques dont le programme est principalement de défendre les riches.

14 réactions et commentaires

  • Jean // 01.10.2022 à 12h44

    Une solution, parmi d’autres, créer des modèles de distribution alternatives comme celui-ci :

    https://cooplalouve.fr/presentation

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  • Lev // 01.10.2022 à 13h14

    Plutôt que la concurrence bien organisée et les solutions indidualisted et communautaires (ici je m’écrase sur les pâtes, là je baisse le prix du riz), on peut réfléchir au blocage des prix ou à l’échelle mobile des salaires. On n’est plus dans le même moule de pensée

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    • Jean // 01.10.2022 à 13h37

      Lev,

      => « on peut réfléchir au blocage des prix ou à l’échelle mobile des salaires »

      Votre idée serait bonne dans un monde utopique dans lequel le gouvernement servirait l’intérêt général. Mais nous ne vivons pas dans ce monde là et les initiatives citoyennes, tel que la création de monnaies locales, me semble être actuellement le meilleur moyen de modifier réellement nos conditions d’existences. D’autant que ces initiatives ne sont pas en concurrence avec le combat qui reste à remporter pour que les peuples puissent librement choisir leur destin.

        +2

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  • calal // 01.10.2022 à 14h13

    l’augmentation des prix superieures sur les « produits de base » s’explique facilement: les distributeurs ayant des frais fixes et des echeances de dette a payer,ils doivent repartir ces frais sur la masse de produits qu’ils vendent regulierement pour ne pas faire faillite. Si les gens n’achetaient que du lait, ces frais fixes serait repercutes uniquement sur le prix du lait et on aurait un litre de lait a 10 euros…

    La grande question est de savoir quels sont ces frais fixes qui doivent etre recuperes pour ne pas etre en faillite:
    -les frais de chauffage du magasin,les frais d’electricite pour l’eclairage et le stockage: rien a dire bien que l’on voit deja que l’augmentation de ces prix pose deja un probleme
    -la masse salariale: ok pour les employes,mais si il y a des salaires enormes pour les cadres et les patrons? sommes nous prets a payer le lait plus cher pour qu’un cadre s’achete sa troisieme porsche?
    -les impots,taxes toussa: un gouffre sans fond et la aussi se pose la question de la pertinence et de l’efficacite de l’utilisation de toussa
    – les emprunts aupres des banques: achat de la franchise mais ce montant etait il justifie? emprunt pour le cout du terrain et l’immobilier: le prix d’achat etait il justifie?

      +1

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  • Incognitototo // 01.10.2022 à 17h36

    Il y a un oubli dans l’analyse (à partir de 2:50) sur les marges et bénéfices soi-disant réduits des grandes surfaces qui change toute l’histoire.
    Pour comprendre, il ne faut pas analyser les structures de marge et de bénéfice au niveau des distributeurs finaux, mais des entreprises avec lesquelles les distributeurs « commercent » et que généralement les sociétés mères détiennent également directement ou indirectement.

    Rappels :
    – 9,5 % des entreprises du commerce de gros (ou centrales d’achat des grands groupes de distribution) trustent 90 % du CA du secteur. Les intermédiaires dictent donc leur loi à tous (producteurs, distributeurs et consommateurs) et c’est principalement à ce niveau que se constituent les marges et les bénéfices ; et c’est également à ce niveau que tous les « arrangements » avec les lois sont possibles.
    – toutes les entreprises internationales (et depuis longtemps) sont structurées pour déclarer ce qu’elles veulent au niveau des bénéfices finaux déclarés en France (c’était mon 1er cours de fiscalité, il y a plus de 40 ans pour savoir comment faire). Carrefour, par exemple, avait 32 « filiales » dans des paradis fiscaux en 2009 : https://www.alternatives-economiques.fr/entreprises-francaises-aiment-paradis-fiscaux/00038518

    Aussi, si l’objectif est d’empêcher que les enseignes se gavent sur le consommateur (en réalité sur tous les acteurs économiques jusqu’au consommateur final), il n’y a donc que 2 actions nécessaires :
    – « euthanasier » par tous moyens les intermédiaires, les spéculateurs et les rentiers. Il suffit d’appliquer nos lois (articles 1303 à 1303-4 du Code civil) susceptibles de sanctionner et de modérer les appétits des spéculateurs qui se résument par : « nul ne peut s’enrichir sans cause ».
    – renforcer nos dispositifs fiscaux (déjà très répressifs) pour que toute optimisation fiscale et toute opacité deviennent impossibles (c’est très simple à faire) de sorte que tous les bénéfices faits en France soient taxés en France.

    Tout le reste ne servira jamais à rien ; et bien sûr ce que je propose (appliquer simplement nos lois dans toute leur rigueur et conséquences) ne sera jamais acté par des politiques dont le programme est principalement de défendre les riches.

      +16

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  • Manuuk // 01.10.2022 à 18h59

    Je trouve que ce format est une excellente idée. Ça fait plaisir d’entendre OB et ses analyses.

    Avec le plaisir d’en voir d’avantages.

    Par ailleurs, pendant longtemps on a délaissé les questions du portefeuille aux grandes questions économiques. Et avoir un esprit éclairé pour nos économies du quotidien aide à la prise de conscience des problèmes à travers chacun de nos gestes.

    Autrement dit : les Amazon, les grands distributeurs savent très bien que nous ne connaissons pas le prix au kg ou le prix des objets dans le temps. Et ils se servent de notre capacité à oublier pour se faire ces profits énormes.

    Encore un grand merci.

      +5

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    • calal // 02.10.2022 à 09h00

      tout a fait d’accord avec vous pour remercier ob pour cette video claire et avec des donnees interessantes voires inedites et pour l’encourager a en faire plus: diffuser les informations pertinentes pour le peuple est une necessite alors que l’education nationale et les medias mainstreams ne le font plus.

       » nous ne connaissons pas le prix au kg ou le prix des objets dans le temps. » il est « facile » pourtant de se servir de tableurs et de traitement de texte sur notre smartphone ou sur notre ordinateur pour se constituter sa propre « base de donnees » de prix,la maintenir dans le temps voir y consigner les quantites consommees pour pouvoir faire de la gestion de stocks a un niveau familial. La aussi,pourquoi apres des annees d’initiation a l’informatique dispense dans les ecoles, si peu de gens font cela avec leur materiel informatique?

      ps; on peut aussi tester tous les marques et version differentes d’un meme produit, les trier en fonction de criteres comme bon/pas bon,garder ces informations dans sa base de donnees et ainsi mettre en concurrence toutes les marques sur un produit.

        +1

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      • Manuuk // 02.10.2022 à 09h13

        Vous pensez bien que j’ai déjà fait le travail Excel, mais cela demande un temps monstre tout seul. Donc je me limitais juste à : je fais les mêmes courses et je comparais les totaux. Mais tout devient plus compliqué avec les offres, promotions, etc.

        Si je comprends bien le problème que soulève OB, il viendrait du manque de compétition sur les mêmes produits mais de marque peu connues.

        Ne serait-il pas possible de créer une application dans laquelle une communauté de personnes participent à l’élaboration de cette base de données ? (Un peu comme Waze, mais en plus développer ?). Différent magasin différente marque, mais produit identique, type : céréales Coco, pâtes riz, savon, etc…

        Ce sera loin d’être parfait, mais cela créera sur un temps T une compétition plus nourrie

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      • jp // 02.10.2022 à 13h01

         » nous ne connaissons pas le prix au kg ou le prix des objets dans le temps. » il est « facile » pourtant de se servir de tableurs et de traitement de texte  »

        Je connais les prix au kg de ce que j’achète, comme les veilles femmes pauvres.
        Et pas besoin d’informatique, un simple carnet dans le sac à mains suffit (et faire de tête raidement un calcul de règle de trois)
        En revanche je constate qu’effectivement, dans la grande majorité, ne connaissent pas la notion de prix au kg, c’est quand je demande de l’aide pour le lire ( parce qu’évidemment c’est écrit tout petit.) dans les magasins que je m’en rends compte.
        Ma base de données, c’est le stock de tickets de caisse que je garde environ un an et … ma mémoire.

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        • calal // 02.10.2022 à 13h19

          Avant y avait pas beoin de faire de regle de trois, les etiquettes dans mon supermarche ( je suppose que c’est une obligation legale en france) affichait le prix au kilo dans les rayonnages. Maintenant, je vois de plus en plus de produit « a l’unite »,  » a la « piece » :avant, les bananes comme les chicons d’endive se vendaient au kilo, maintenant c’est par paquet de « 6 pieces »…

          Quand a la magie du « vrac », des que je m’approche d’assez pres pour distinguer les etiquettes des prix au kilo, je fais demi-tour…greenwashing de M….

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  • Cévéyanh // 02.10.2022 à 19h41

    Bonne idée cette chronique qui dure peu de temps (20 minutes). Elle pourra intéresser plus de personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas y consacrer plus de temps. Et avec les liens d’interviews, elles pourront en savoir plus si elles le souhaitent.

    Pour des alternatives qui aident les producteurs et en ayant des bons produits, il y a la marque « C’est qui le patron » que nous pouvons trouver en supermarché ou hypermarché. « Nous créons tous ensemble des produits dont nous savons tout ! Le but : soutenir les producteurs tout en ayant une transparence et un contrôle total sur les produits. Nous consommateurs sommes au centre des décisions. Les cahiers des charges des produits sont :
    – élaborés grâce aux votes des consommateurs
    – vérifiés par les sociétaires de la coopérative »
    https://lamarqueduconsommateur.com/

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    • Leterrible // 07.10.2022 à 17h34

      De l’autre côté du miroir :

       » Connaissez-vous Shein ?
      C’est un site chinois de vente en ligne de vêtements. Il produit 5 000 nouveaux modèles par… jour (vous avez bien lu), à des prix imbattables (souvent moins de dix euros). Pas besoin de pubs : ce sont les clientes adolescentes elles-mêmes, qui multiplient les vidéos-promos sur TikTok. Vite vite, toujours plus vite : en avion, donc. La penderie est pleine ? Pas de souci, elles vont revendre sur le site de « seconde main » Vinted, autre monstre qui pousse à la surconsommation. Résultat : l’habillement produit 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an. Où sont les freins de ce système fou de l’ultra-fast fashion ?  »
      ((Daniel Scheidermann « Gazette 786 »))

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      • Cévéyanh // 08.10.2022 à 10h23

        Je ne connais pas ce site. Je trouve hallucinant de proposer autant d’articles nouveau par jour. Et combien de vêtements sont jetés ou vendus à perte car il n’y a pas d’acheteurs/d’acheteuses ? Et donc comme vous avez écrit de production de CO2 et AUSSI de production de produits pour les couleurs, de terres utilisées qui doivent servir pour produire le tissu (au lieu de l’alimentaire ou de rester « vierge »), machines fabriqués pour les produire (extractions de minerais, pollution des sols…) etc.

        Vous soulevez un point d’un phénomène qui peut se perdurer. Deux marchés parallèles : les personnes qui ont les moyens de toujours acheter neuf et celles qui ne l’ont pas, d’acheter d’occasion. Cela ne commence t-il pas déja avec les ventes de produits alimentaires moins cher mais à date de péremption très proche pour ne pas gaspiller ?

        « Les freins de ce système » ? Peut-être par le fait d’informations :
        – de ce que des achats « compulsifs » peuvent provoquer sur notre environnement, que nous vivons toustes sur la MËME planète et qu’avec la globalisation des marchés/finances, nous ressentons toustes les effets plus ou moins rapidement et plus ou moins fort.
        – de l’enfermement possible dans un effet bulle (https://bonpote.com/pourquoi-sortir-de-leffet-bulle-et-des-biais-de-confirmation/) (1/2)

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      • Cévéyanh // 08.10.2022 à 10h34

        – de ne pas enfermer les filles dans la beauté, l’apparence ? Cela passe par le regard des hommes aussi : préféré la beauté (souvent toujours autour de la vingtaine, et aussi le biais peut-être du fait de la procréation de préférer leur beauté et jeunesse. Peut-être aussi pour les femmes en âge de procréer de choisir un homme plus jeune. Cela semble moins marqué chez les femmes connues) ou l’allure des femmes aux vêtements qu’elles portent aux femmes de leur âge peuvent faire que certaines donnent plus d’importance à l’apparence (ainsi que les hommes).
        Ne voyons-nous pas de plus en plus d’hommes connus avec des partenaires de vie femmes de plus de 10 ans voire 20 ans de différence d’âge (et avec « l’égalité hommes-femmes », les femmes connues commencent aussi. Les humains d’un certain âge ne doivent-ils pas avoir plus de sagesse que les plus jeunes ?) ? Trop sur l’apparence, cela peut créer des imposteurs/imposteures (selon Roland Gori https://www.youtube.com/watch?v=2FEtiA18lZU). Il y a aussi les images des mannequins, des stars, des personnages des films, des séries, des dessins animés, des publicités… Cela passe par plus d’héroïnes et de héros moins à l’allure de manequin et plus par le mental, non ? (2/2)

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