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12.janvier.202112.1.2021 // Les Crises

Face aux pressions dans le choix d’un gouvernement, l’électeur n’a jamais son mot à dire

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Source : Consortium News, Joe Lauria
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les électeurs américains devraient avoir leur mot à dire concernant le cabinet avec lequel un candidat à la présidence se propose d’entrer au pouvoir, écrit Joe Lauria.

Les partisans de Biden célèbrent sa victoire sans savoir quel sera son cabinet. (Flickr/ Ted Eytan)

Savoir de qui un nouveau président ou une nouvelle présidente s’entoure est une question extrêmement importante quant à l’orientation du pays, et pourtant dans le système américain, ce n’est qu’après une élection présidentielle que les électeurs peuvent voir à quoi ressemblera le cabinet d’un nouveau président.

Pour une raison inconnue, le seul nom qu’un candidat à la plus haute fonction est tenu de divulguer est celui du ou de la vice-président.e proposé.e, le poste qui a le moins d’importance dans une nouvelle administration.

Après l’élection d’un nouveau président, débute un jeu bizarre consistant à faire fuiter vers les médias les noms de candidats à des postes de hauts niveaux tels que secrétaire d’État, secrétaire à la défense et conseiller à la sécurité nationale. Il appartient alors aux groupes d’intérêts, aux militants et aux membres du parti vainqueur de faire pression en privé et en public en faveur ou contre ces noms sans aucune certitude de succès.

Le public n’est pas au courant du marchandage à huis clos digne de maquignons qui pourrait être mené dans ces sélections très importantes, et pour lesquelles l’électeur n’a absolument pas son mot à dire.

Ainsi, Michele Flournoy a été largement annoncée comme le choix de Joe Biden pour le poste de secrétaire à la défense. Des groupes progressistes se sont vigoureusement exprimés pour la contrer. Finalement, Biden a choisi l’ancien général Lloyd J. Austin III, membre du conseil d’administration d’un grand entrepreneur militaire. Pourquoi Biden a été conduit à le choisir plutôt que Flournoy reste très mystérieux. La presse a seulement rapporté le fait qu’Austin est afro-américain et que Biden avait déjà nommé plusieurs femmes pour d’autres postes.

Michael Morell, ancien directeur adjoint de la CIA, a été proposé par Biden comme directeur de la CIA, un choix qui a contrarié certains démocrates puissants. Le sénateur Ron Wyden (Démocrate-Oregon), membre de la commission sénatoriale du renseignement, a accusé Morell de faire « l’apologie de la torture » et, avec d’autres membres démocrates, s’oppose à son éventuelle nomination. Pourtant, Tom Vilsack, président – lobbyiste du Conseil américain des exportations de produits laitiers, connu sous le nom de Monsieur Monsanto, a été nommé par Biden au poste de secrétaire à l’agriculture, sans que, jusqu’à maintenant, personne ne bronche.

Uniquement au Sénat

Une fois qu’une nomination est présentée, seul le Sénat, et non les électeurs, est appelé à approuver la plupart de ces postes ( ce n’est cependant pas le cas pour le conseiller à la sécurité nationale, poste très influent).

Comme la plupart des membres du gouvernement choisis au cours des deux dernières décennies se sont révélés avoir été d’anciens fonctionnaires devenus lobbyistes de l’industrie, revenus dans le gouvernement par le système de la porte tambour (habituellement pour soi-disant réglementer une industrie pour laquelle ils venaient de faire pression), il est particulièrement préjudiciable que les électeurs n’aient rien à dire sur cette mascarade dans le système américain.

Les électeurs pourraient en effet être sceptiques quand au choix d’un candidat de nommer des lobbyistes pour diriger des services gouvernementaux affiliés à leurs terrains de lobbying, si seulement ils savaient avant l’élection qui a été choisi par le candidat pour son cabinet. Concrètement, les électeurs peuvent faire leur choix en tenant compte du cabinet d’un candidat sortant, ce qui donne un avantage injuste au challenger.

Exiger d’un démocrate de centre-droit comme Biden qu’il choisisse les membres de son cabinet à l’avance aurait pu le forcer à s’engager en faveur de candidats progressistes afin d’obtenir le vote progressiste. Dans l’état actuel des choses, il a suffi à Biden de laisser la gauche du parti rédiger des chapitres d’un programme électoral sans intérêt et de faire des promesses creuses pour obtenir leurs voix, puis de leur refuser des postes ministériels après l’élection.

Donner aux électeurs leur mot à dire sur la formation du cabinet

Les électeurs américains devraient avoir leur mot à dire sur le cabinet avec lequel un candidat à la présidence se propose d’entrer au pouvoir.

Dans un système parlementaire, le parti qui n’est pas au pouvoir désigne des députés élus comme membres d’un cabinet « fantôme » afin que, lorsque le moment des élections arrive, les électeurs sachent qui occupera les postes les plus importants si l’opposition gagne et forme un nouveau gouvernement.

Un système parlementaire présente deux autres avantages. Il fait le distinguo entre le chef de gouvernement pragmatique et le chef d’État symbolique. Dans le système américain, tout cela est dangereusement associé, donnant à un président américain des attributs monarchiques de pouvoir (tels que le droit de veto et de grâce). Un système parlementaire permet également à des partis mineurs de gagner des sièges et d’avoir leur mot à dire sur le pouvoir.

Mais un système parlementaire aux États-Unis n’est pas une nécessité lorsqu’il s’agit de nommer les membres du cabinet. Les candidats devraient être tenus de divulguer les noms des membres de leur cabinet avant les élections afin que les électeurs puissent prendre une décision.

Non seulement le Sénat, mais la population qui serait alors informée et devrait donner son assentiment. En l’absence de faute criminelle ou manquement éthique grave, un membre du cabinet devrait être tenu de servir au moins deux ans, y compris lors d’un second mandat.

Après tout, les gens ne choisissent pas seulement un président, qui le plus souvent, comme on l’a vu pour Donald Trump, n’est pas pleinement en charge, mais une administration puissante et non élue qui aura une influence sur les décisions qui peuvent déterminer la vie ou la mort aux États-Unis et à l’étranger.

Joe Lauria est rédacteur en chef de Consortium News et ancien correspondant à l’ONU du Wall Street Journal, du Boston Globe et de nombreux autres journaux. Il a été journaliste d’investigation pour le Sunday Times de Londres et a commencé sa carrière professionnelle en tant que pigiste pour le New York Times. Il peut être joint à l’adresse joelauria@consortiumnews.com et suivi sur Twitter @unjoe .

Source : Consortium News, Joe Lauria, 09-12-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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RGT // 12.01.2021 à 09h57

De toutes façons en France (comme aux USA et dans la majorité des « pays libres développés » le véritable pouvoir ne réside pas dans les mains des « élus » ni dans celles des pantins qu’ils nomment mais bel et bien dans les mains des « hauts fonctionnaires » qui « suggèrent grâce à leur grande expérience » les mesures à appliquer pour garantir une « bonne gouvernance ».

Et si d’aventure un « élu » se rebellait, même s’il s’agissait d’un vote de l’Assemblée au grand complet d’ailleurs, ils n’en auraient rien à foutre, trouvant tous les moyens légaux de ne pas appliquer ces instructions « dictatoriales » (pour leur caste bien sûr) en attendant patiemment une « alternance » et la venue d’un « gouvernement » plus servile à leur égard réaliste qui abrogera ces lois « iniques ».

Et comme ils ont un pouvoir de nuisance infini ils pourront sans en avoir l’air faire sombrer le pays tout entier dans la guerre civile pour accélérer le mouvement.

Cerise sur le gâteau, comme ils ont par leur statut aucun compte à rendre à quiconque (hormis à eux-mêmes) ils ont la garantie d’avoir leur boulot très bien rémunéré à vie et ne sont passibles d’aucune sanction pénale.

Quand la populace s’énerve contre les « élus » (qui le méritent bien d’ailleurs ne serait-ce qu’au niveau de leur cupidité) elle se trompe de cible.
Ceux qui la mettent dans une panade infinie sont bien planqués dans les bureaux cossus des ministères et œuvrent dans l’ombre pour des motivations qui n’ont strictement rien à voir avec l’intérêt public.

Une vraie révolution devrait rendre tous ces « soldats de l’ombre » responsables de leurs actes devant des tribunaux populaires.

Le premier lieu à examiner serait bien sûr Bercy, avec quelques questions pertinentes sur la fiscalité et la ventilation des revenus de l’impôt.

Pour l’instant, la « dette » augmente, les dépenses publiques diminuent, mais les taxes payées par les « gueux » n’arrêtent jamais d’augmenter.

Quand on verse de l’eau dans une baignoire, elle finit toujours par déborder si on ne la vide pas.
À moins qu’elle ne « s’évapore » bien sûr.

Étrange non ?

28 réactions et commentaires

  • Fabrice // 12.01.2021 à 07h07

    Aucun intérêt au vu du mode de désignation chez nous, notre cas est pire vue que nous votons même pas pour le premier ministre et que l’assemblée nationale est devenue une caisse d’enregistrement et encore quand elle n’est pas contournée par des décrets ou le 49.3 mais sinon non le président n’est pas autoritaire et le parangon de la démocratie si on en croit les journaux qui n’hésitent pas à dégainer du conspirationniste à la moindre contestation de cette affirmation.

    Donc comparé à nous je dirais que c’est à 100 000 lieues de ce qui se déroule chez nous et que les américains devraient plus à veiller que cela ne se dégrade pas comme chez nous, ils croient que cela ne peut pas être pire, je crois que l’on peut les détromper.

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    • paul // 12.01.2021 à 13h49

      ce qui ce passe aux us vient quelques temps plus tard chez nous, c’est juste un constat.
      dmocrates/republicains lrem/republicains , les autres ne seront bientôt plus que de potiches ( à pardons, peut-être que nous y sommes déjà

      pour ce qui est des décideurs et de la liberté, encore un cap a été franchi : suppression d’un compte d’un président encore en poste….
      voyez maintenant qui décide et qui décidera de ce que l’on pourra lire ou pas.
      pleins de sites ont été déférencés, demain, il n’y aura que la parole au camp du bien
      Orwell est là, tout est presque bouclé

        +12

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  • Kiwixar // 12.01.2021 à 07h30

    « la vice-président.e proposé.e »

    Je me suis arrêté là. A mon avis, l’écriture « inclusive » est une ignominie, un massacre de la langue, donc de la pensée, qui desservira la cause des 90% du bas en les divisant encore plus (diviser pour régner). Donc qui desservira encore plus la cause des femmes, qui pâtissent toujours plus durement des crises économiques, des licenciements, de la pauvreté (mères célibataires).

    Une belle invention de l’oligarchie apatride, qui cause le globbish, ravie qu’on s’écharpe sur des points de ponctuation au lieu de parler de lutte des classes (nomenklatura contre gueux, comme on a vu au Capitole US récemment).

    Alors, juste pour savoir : ce blog va se mettre à (ou tolérer) l’écriture « inclusive »? C’est pour savoir si je suis voué à m’énerver en venant ici.

      +58

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    • sergeat // 12.01.2021 à 08h49

      « la vice président.e proposé.e » je pense que nos bien pensants ont oublié les transgenres,ceux qui ne se reconnaissent dans aucun genre,…….

        +18

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    • Octave-Key // 12.01.2021 à 08h52

      Que ceux qui sont favorables à l’écriture « inclusive » essaient de lire à haute voix un texte écrit ce cette manière …
      Il y a vraiment d’étranges modes …

        +18

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    • Alfred // 12.01.2021 à 10h37

      Bien d’accord. Une immense déception qui n’en fini pas de filer, filer, filer. Croyez vous que l’espace d’auto défense intellectuelle (TM) va s’offusquer du problème posé à la démocratie par la suppression de dizaines de milliers de comptes de médias sociaux (dont des comptes de personnalités politiques de premier plan) (sans l’intervention de la justice et sur les seules bases de dissensions politiques avec des personnes privées), ou bien qu’il va se complaire dans l’ingénierie sociale organisée par l’oligarchie pour diviser les écervelé.e.s? Triste constat.

        +15

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      • Kiwixar // 12.01.2021 à 12h06

        Bien d’accord. L’écriture « inclusive » ici est le point mal placé qui fait déborder le vase de la consternation (un peu triste). Et toute la gôche/gauche qui va s’enthousiasmer (et se diviser) avec ça, pendant que, de l’autre bord, ils sont tous bien d’accord et unis sur ce qui les lie : le pognon, comment en gagner plus, le garder, tondre le mouton, pressuriser le citron, jeter les peaux, cracher les pépins, diviser les gueux. On n’est pas sortis de l’auberge.
        Ceci dit, je n’ai pas eu réponse à ma question (ce blog va se mettre à (ou tolérer) l’écriture « inclusive »?), donc je dirais que oui.

          +8

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      • paul // 12.01.2021 à 13h54

        bien d’accord Alfred

        DIVISER

        mais sur les ondes générales, AUCUNE offuscation, rien, peut-être que le jour où leur propos disconviendra ils seront eux-même débranché et là , ils n’auront aucun moyen de s’en offusquer.

        c’est effectivement la fin d’un monde. Beaucoup l’avaient signalé, Trump s’attaquait directement à la bête (gafa et profond) La plupart des gens ne se sont pas encore rendu compte de l’étendu des dégats

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    • pseudo // 12.01.2021 à 11h06

      on est d’accord, cependant, ne faites vous pas, justement, le jeu de ce que vous dénoncez en ne parlant que de cela, là, où, habituellement, vos commentaires sont intéressants ? Si vous vouliez vraiment jouer l’idiot utile, vous iriez jusqu’à proposer vos propres corrections à cette écriture inclusives pour en dégoûter ses utilisateurs. Car je crois comprendre que l’auteur aurait dû écrie « la/le vice-président.e proposé.e », appliquez le à l’entièreté du texte pour essayer…

      bis, avec la remarque de sergeat, je crois même qu’il eu fallut écrire « la/le/iel vice-président.e proposé.e » mais du coup on l’accorde comment le participe passé de iel ? Puisqu’il n’est ni homme ni femme, pas de e donc conjugaison masculine ? Je crois que j’ai besoin d’une sérieuse ré éducation https://fr.wikihow.com/respecter-une-personne-transgenre

        +3

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      • Kiwixar // 12.01.2021 à 12h09

        « vous iriez jusqu’à proposer vos propres corrections à cette écriture inclusives pour en dégoûter ses utilisateurs »

        Je n’ai pas que ça à faire de mes journées, qui n’ont que 24h, et (de plus en plus) d’autres intérêts. Nous vivons des temps historiques, avec d’autres choses à faire que de se soucier des problèmes de ponctuation, des néo-lubies sociétales de pouïèmes de la population et autres inventions distrayantes de l’oligarchie.

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      • sergeat // 12.01.2021 à 12h41

        Votre iel existe en anglais et en russe:IT,OHO…..arrêtons les con….ries.

          +1

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  • LibEgaFra // 12.01.2021 à 07h39

    « Face aux pressions dans le choix d’un gouvernement, l’électeur n’a jamais son mot à dire »

    Si c’était le cas nous serions en démocratie.

    CQFD

      +24

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  • gracques // 12.01.2021 à 07h40

    Tout à fait , cet article par ses préoccupations , nous renvoit en tant que lecteur Français , à l’enfer de nos institutions si peu démocratiques.
    Mais , bon , les Français ‘ne sont pas murs’ ….. dixit certains éditorialistes lors de débats sur l’introductionen France des votations A la Suisse.

      +18

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    • Brigitte // 12.01.2021 à 09h10

      Ah les français ils l’aiment bien leur ripoublique dont la vraie devise n’est pas « liberté, égalité, fraternité » mais « un pour tous, tous pourris ».
      Le problème ne vient pas que des « élites » mais de la société dans son ensemble.
      C’est pour ça que les GJ n’ont pas pu créer une véritable force de pouvoir. Ils sont restés sur les rond-points cad en périphérie des lieux de pouvoir, locaux d’abord puis nationaux.
      Nos capitoles sont bien gardés par les oies….

        +10

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      • RGT // 12.01.2021 à 09h57

        De toutes façons en France (comme aux USA et dans la majorité des « pays libres développés » le véritable pouvoir ne réside pas dans les mains des « élus » ni dans celles des pantins qu’ils nomment mais bel et bien dans les mains des « hauts fonctionnaires » qui « suggèrent grâce à leur grande expérience » les mesures à appliquer pour garantir une « bonne gouvernance ».

        Et si d’aventure un « élu » se rebellait, même s’il s’agissait d’un vote de l’Assemblée au grand complet d’ailleurs, ils n’en auraient rien à foutre, trouvant tous les moyens légaux de ne pas appliquer ces instructions « dictatoriales » (pour leur caste bien sûr) en attendant patiemment une « alternance » et la venue d’un « gouvernement » plus servile à leur égard réaliste qui abrogera ces lois « iniques ».

        Et comme ils ont un pouvoir de nuisance infini ils pourront sans en avoir l’air faire sombrer le pays tout entier dans la guerre civile pour accélérer le mouvement.

        Cerise sur le gâteau, comme ils ont par leur statut aucun compte à rendre à quiconque (hormis à eux-mêmes) ils ont la garantie d’avoir leur boulot très bien rémunéré à vie et ne sont passibles d’aucune sanction pénale.

        Quand la populace s’énerve contre les « élus » (qui le méritent bien d’ailleurs ne serait-ce qu’au niveau de leur cupidité) elle se trompe de cible.
        Ceux qui la mettent dans une panade infinie sont bien planqués dans les bureaux cossus des ministères et œuvrent dans l’ombre pour des motivations qui n’ont strictement rien à voir avec l’intérêt public.

        Une vraie révolution devrait rendre tous ces « soldats de l’ombre » responsables de leurs actes devant des tribunaux populaires.

        Le premier lieu à examiner serait bien sûr Bercy, avec quelques questions pertinentes sur la fiscalité et la ventilation des revenus de l’impôt.

        Pour l’instant, la « dette » augmente, les dépenses publiques diminuent, mais les taxes payées par les « gueux » n’arrêtent jamais d’augmenter.

        Quand on verse de l’eau dans une baignoire, elle finit toujours par déborder si on ne la vide pas.
        À moins qu’elle ne « s’évapore » bien sûr.

        Étrange non ?

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        • Dominique65 // 12.01.2021 à 11h10

          « Les dépenses publiques diminuent »
          Tu tiens ça d’où ? Peut-être tes statistiques datent-elles d’avant la crise provoquée par le covid ?

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          • ouvrierpcf // 12.01.2021 à 11h36

            Vous devriez assister ou visionner votre séance de votre conseil municipal les dotations de fonctionnement des communes rabaissées à 85% de 2019 les fonds versés pour le RSA parles seuls départements de ou soit réaffectation des budgets restants soit dettes contractées ,,, auprès des banques ou de fonds financiers UE obligé et suivant les GOPE grandes orientations de politique économique vite le Frexit

              +9

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        • vai // 12.01.2021 à 11h31

          il s’agit donc de l’appareil d’Etat au service de la classe bourgeoise. Ces hauts fonctionnaires font partie intégrante de la classe bourgeoise et passent naturellement du secteur public au secteur privé dans la continuité.

            +10

          Alerter
        • Brigitte // 12.01.2021 à 14h41

          RGT, je me trompe peut-être mais les politiques, s’ils sont les serviteurs de cette caste, en leur faisant passer les plats, n’en demeurent pas moins indispensables aux cuisines. Au niveau local, où l’état n’est représenté que par les préfets, ce sont les politiques qui forment une caste, que l’on retrouve à l’Assemblée et au Sénat. Or, le Président de la République, en tant que chef de parti, a besoin de ses troupes, d’où en dépendent aussi les ministres et chefs de cabinets, nommés par lui. Les ministres sont souvent maires aux couleurs d’un parti. Exemple E. Philippe, J. Castex. C’est un système qui s’auto-entretient comme la poule et l’oeuf.
          Avec Macron, la dérive technocratique s’est accélérée On a vu des politiques de tous bords rejoindre ce nouveau parti hors sol, pour un plat de lentilles. La covid a fait le reste….
          Bon, l’espoir fait vivre, vous même, vous n’êtes pas aussi pessimiste que vous le dites, sinon vous ne seriez pas sur ce site, ou alors c’est par masochisme?

            +4

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        • EugenieGrandet // 12.01.2021 à 18h20

          Non pas d’accord. Mais plutôt avec « anonyme ».

          Ce sont les politiques (ministres et sous-ministres) qui ont le dernier mot. Et comme ils ne sont globalement pas au niveau, ils sont menés (ou ils se font mener) en bateau par leur administration. Sauf ceux qui sont bons.

          J’ai le souvenir de D Batho, sur Arret Sur Images je crois, déplorant les votes de l’Etat à un conseil d’administration d’EdF alors que Ministre, elle avait la tutelle…

          Par contre, oui, l’Etat profond est responsable des lenteurs, de la non exécution des instructions, de l’amoncellement de notes et rapports sans intérêt la plupart du temps.

          Ou de doublons avec d’autres ministères.

          Dans l’industrie, il m’arrivait de recevoir la,même question du MAE et du Mindef. Quand ce n’était pas aussi du Secrétariat général de Matignon…

            +2

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        • Alfred // 12.01.2021 à 21h16

          Tout ce que vous dites est juste … sur le papier. Le discours de rgt se vérifie dans les faits. Concrètement l’information est orientée, accélérée ou ralentie vers le décideur qui parfois adore le premaché.
          Songez qu’un personnage comme Blanquer a orienté la politique de l’éducation nationale pendant des années AVANT d’être ministre. Idem avec Salomon.

            +1

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        • Cloth // 12.01.2021 à 22h09

          C’est l’État profond.

          Pourquoi besoin d’une diatribe ?

            +1

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          • eugeniegrandet // 12.01.2021 à 22h28

            je ne sais pas où est la diatribe (il n’y a pas de violence dans mon propos) ?
            vous dites état profond, je dis non : plutôt des politiques qui n’assument pas leur rôle.

              +0

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  • pseudo // 12.01.2021 à 11h18

    « Exiger d’un démocrate de centre-droit comme Biden.. » c’est dans ce genre d’affirmation qui passe vite à la trappe qu’on reconnait que cet article n’oeuvre pas dans le sens qu’il prétend. Il prétend à vouloir plus de démocratie, mais, se borne à désigner des hommes profondément anti démocratique dans leurs actes comme des démocrates de haute valeurs morales dont il faudrait prendre exemple….

      +17

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    • Sophia // 15.01.2021 à 12h37

      Bah, c’est le nom qu’ils se donnent, et qu’on leur donne, voilà tout. Un raccourci pratique. Un nom d’équipe, si vous préférez: comme les bleus et les jaunes des équipes de foot, ça ne fait que désigner la couleur du maillot. Ca ne dit rien de la stratégie de jeu, ni de qui va gagner. Un individu peut même changer d’équipe au cours de sa carrière. Le propriétaire de l’équipe, lui aussi peut changer, même si on garde le nom d’équipe d’origine (coucou, le Qatar!). Et ça brasse de l’argent, ça occupe les supporters et ça fait des articles dans les journaux. Vous voyez, c’est tout pareil.
      Et le ballon, c’est…

        +0

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  • Anfer // 15.01.2021 à 13h47

    Pour bien comprendre, il faut voir les différences:

    Système presidentiel américain:

    Séparation des pouvoirs strict.
    Légitimité équivalente des pouvoirs.
    Cumul de la fonction de chef de l’état et du gouvernement.
    Les pouvoirs sont indépendants, et la vie politique dépend d’un cycle d’élections immuable.
    Les contre pouvoir sont institutionnels, et très puissant.
    Conflit de légitimité entre les différents pouvoirs, tous élus, pas de possibilité de solution en cas de blocage.
    Ce système ne semble fonctionner qu’aux USA, le bipartisme venant du type d’élection et le côté très anti-cesariste de cette constitution en est probablement la raison.
    Partout ailleurs ou ce type de système a été tenté, le conflit entre les pouvoir abouti à un blocage insurmontable, qui résulte par des coups d’état (Amérique latine).

    Système parlementaire:

    Séparation des pouvoirs souples.
    Légitimité forte du pouvoir législatif, légitimité faible du chef de l’état (Roi ou président pot de fleur), avec un rôle d’arbitre, doté certains pouvoirs forts, promulgation des lois, nomination du chef du gouvernement, dissolution de l’assemblée.
    Distinction du chef de l’état et du gouvernement.
    Le gouvernement est responsable devant le parlement.
    En cas de blocage, l’assemblée peut être dissoute.
    Selon le type d’élections, il peut y avoir soit une mauvaise représentativité (France, Royaume-Uni), soit une incapacité à dégager une majorité (Belgique, Italie).

      +0

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    • Anfer // 15.01.2021 à 14h19

      La 5ème république est parlementaire, vu que le chef du gouvernement est responsable devant l’assemblée.

      Le président de la République dispose des importants pouvoirs d’arbitre, avec en plus un pouvoir quasiment législatif avec la possibilité de proposer des lois par référendum en passant par dessus l’assemblée.
      De plus, il est presque invirable par les Assemblées.
      Et il est irresponsable devant la loi durant son mandat.
      Avant 1962, le président était élu par les assemblées, ce qui le assurait en théorie un certain équilibre.

      Assemblée : légitimité forte par suffrage direct, pouvoirs importants mais dilués dans de nombreux députés.

      Président : légitimité faible par suffrage indirect, pouvoirs importants et concentrés.

      En permettant l’élection du président par suffrage direct, le déséquilibre est allé croissant, on se retrouve avec un président doté de pouvoirs très forts et concentrés, avec une légitimité plus forte que celle de l’assemblée.

      Quand le président et la chambre sont du même parti, nous sommes en monarchie élective, quand ce n’est pas le cas, c’est un système parlementaire.

        +0

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