Alain BAZOT est le président de la célèbre association de consommateur UFC – Que Choisir, la première Union Fédérale de Consommateurs (UFC) de France. Cette dernière défend les intérêts des consommateurs depuis 1951 contre les puissants groupes dans le but de protéger notre pouvoir d’achat, de veiller à la qualité de ce que l’on nous vend, et de lutter contre les pratiques commerciales abusives.
Face à la hausse des prix de l’électricité, de l’essence, de l’alimentation et des matières premières, les consommateurs vont devoir faire face à de nombreuses difficultés dès cet hiver. De fait, en plus de l’inflation, il existe quantité de pratiques aberrantes ou immorales : de la loi Égalim, au système de fixation des prix de l’énergie, Alain Bazot nous dresse un panorama de toutes ces menaces qui pèsent sur les consommateurs.
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Commentaire recommandé
pas tout regardé mais j’ai des petites remarques à faire. D’abord c’est très intéressant.
Le prix de la revue dont on parle à 13’55 : allez dans les médiathèques et si elle n’y est pas, fates une demande d’abonnement, ça marche assez souvent.
Les produits alimentaires bios ne devraient pas s’acheter en supermarché, pour le principe déjà.
Il y a un réseau de magasins bio spécialisés pas forcément chers et dont j’ai constaté avec surprise que les prix avaient très peu augmenté, beaucoup moins que dans le supermarché.
Au marché, le maraicher bio n’a presque rien augmenté, alors que je prévoyais qu’avec la sécheresse, ce serait le cas.
Je n’achète jamais fruits et légumes (sauf bananes) en grande distribution, c’est toujours plus mauvais et plus cher qu’au marché des producteurs locaux.
Et même les boutiques de type » arabe du coin » et pakistanais sont moins chères que le carrouf qui a repris toutes les supérettes du centre ville.
9 réactions et commentaires
pas tout regardé mais j’ai des petites remarques à faire. D’abord c’est très intéressant.
Le prix de la revue dont on parle à 13’55 : allez dans les médiathèques et si elle n’y est pas, fates une demande d’abonnement, ça marche assez souvent.
Les produits alimentaires bios ne devraient pas s’acheter en supermarché, pour le principe déjà.
Il y a un réseau de magasins bio spécialisés pas forcément chers et dont j’ai constaté avec surprise que les prix avaient très peu augmenté, beaucoup moins que dans le supermarché.
Au marché, le maraicher bio n’a presque rien augmenté, alors que je prévoyais qu’avec la sécheresse, ce serait le cas.
Je n’achète jamais fruits et légumes (sauf bananes) en grande distribution, c’est toujours plus mauvais et plus cher qu’au marché des producteurs locaux.
Et même les boutiques de type » arabe du coin » et pakistanais sont moins chères que le carrouf qui a repris toutes les supérettes du centre ville.
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AlerterIl y a aussi une autre alternative concernant le non bio : la marque « C’est qui le Patron » (https://lamarqueduconsommateur.com/) que l’on peut trouver en grande distribution et qui permet de mieux rémunérer les producteurs et aux consommateurs/consommatrices d’avoir un meilleur produit. C’est décidé par la majorité des personnes qui votent sur leur site d’après un cahier des charges vu avec les producteurs.
Tout est parti des fondateurs qui voulaient aider les producteurs de lait, il y a quelques années, lorsque le prix du lait sur le marché s’est éffondré. Cette marque existe aussi dans d’autres pays : https://lamarqueduconsommateur.com/la-demarche/
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AlerterÀ 16:00 ; bizarre qu’Alain Bazot (que j’apprécie beaucoup par ailleurs, même si j’ai rompu avec QC pour différentes raisons trop longues à expliquer ici) puisse dire que la formation des prix (et des marges) est assez opaque…
Pour son information (?), dans notre système de distribution alimentaire, 9,5 % des entreprises du commerce de gros (ou centrales d’achat des grands groupes de distribution) trustent 90 % du CA du secteur.
Ceux-ci tiennent donc les 2 bouts de la chaîne : le prix proposé aux producteurs et le prix payé par le consommateur… Et dans cette « chaîne », ce sont les seuls qui ne perdent jamais ; tandis que les producteurs et les consommateurs subissent, sans pouvoir agir, la « loi du marché », en réalité dictée par les intermédiaires.
Si la demande baisse, les intermédiaires demanderont aux producteurs de baisser leurs prix, au besoin en les mettant en concurrence avec des paysans encore plus misérables que les nôtres. Si la demande augmente ou que les sources d’approvisionnements sont en pénurie, ils augmenteront le prix à la consommation… une étonnante « régulation naturelle » des marchés que personnellement j’appellerais plutôt un racket organisé et ce d’autant plus que ces intermédiaires s’alignent les uns sur les autres ; la loi Egalim ayant encore amplifié le phénomène.
Bref, seuls les intermédiaires dictent leur loi à tous : producteurs qui pleurent ou qui en crèvent, ainsi qu’aux consommateurs, qui payent en plus par leurs impôts les subventions à l’agriculture pour des VA absorbées au final par les seuls intermédiaires.
Les intermédiaires-rentiers et les spéculateurs sont vraiment les plaies de nos économies développées.
À comparer avec le système NZ. Depuis 1984, l’État ne verse plus un centime de subvention au secteur agricole ! Après quelques années difficiles de restructuration, où pour faire simple les gros ont mangé les petits, ce secteur est, cependant, redevenu florissant, excédentaire au niveau de sa balance commerciale, a fait de considérables gains de productivité, a créé des emplois, et, cerise sur le gâteau, permet aux paysans de vivre très honorablement de leur travail sans plus rien demander à personne ; au point que plus aucun paysan ne songe à faire machine arrière.
Le facteur déterminant de cette réussite (qui ne doit absolument rien à la dérégulation) est que les agriculteurs se sont organisés (3 grandes coopératives pour tous), pour se passer totalement de tous les intermédiaires !!! Au point qu’ils ont créé et détiennent eux-mêmes, par l’intermédiaire de leurs coopératives, leur industrie de transformation, ainsi que leur réseau de distribution et de commercialisation (y compris à l’export).
Toutes les VA (valeur ajoutée) produites retournent donc à leur origine première, c’est-à-dire au producteur ; ça fait une sacrée différence avec le système français ou seuls les intermédiaires se gavent quoi qu’il arrive.
P.-S. : à 01:07:00 ; totalement d’accord ! La fiscalité est la grande absente des débats politiques, alors même qu’on ne devrait parler que de ça puisque c’est elle qui permet « tout », ou pas… Pour info : http://incognitototo.eklablog.com/
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Alerter« formation des prix (et des marges) est assez opaque… »
Oh, c’est un système vicieux :
Je prends un exemple vécu : j’achetais depuis des années des cristaux de soude 1,45 E le kilo, dans une simple boite en carton, au packaging sommaire. Puis je ne l’ai plus trouvé nulle part.
Au bout de quelques mois de vaines recherches j’ai téléphoné au n° du fabricant affiché sur l’emballage de ma dernière boite : l’entreprise fermait parce que Carrefour ne voulait plus les vendre.
Maintenant le prix au kilo du même produit de base sous d’autres marques a été X par 7 !
Quant j’entends « crise de surproduction » je pense début du film le sucre de J.Rouffio.
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AlerterOui, quand on truste 90 % de la distribution, c’est assez simple d’imposer sa loi, au besoin en déréférençant les fournisseurs qui refusent de se plier aux marges voulues…
Par rapport à votre exemple, il y en a tellement d’autres… Si vous achetez du vinaigre d’alcool blanc de base, vous pouvez en trouver à 0,47 €/l, mais vous pouvez également en trouver à plus de 2,5 €/l, juste avec un contenant qui change… et que dire de l’alcool à 90° qui grâce à l’aubaine de la Covid a coûté jusqu’à plus de 65 €/l, un vrai délire… je n’ose même pas imaginer combien ils s’en sont foutus plein les fouilles quand on sait qu’un litre d’alcool pur revient à moins d’1 € à la production.
Que des pratiques de voyous qui n’ont rien d’opaque (dénoncées depuis aussi loin que je me souvienne, c’est à dire plus de 50 ans), qui usent et abusent de leur main mise sur l’accès au marché des consommateurs…
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AlerterMerci sur l’interview de Que Choisir. Et merci pour les commentaires de nos amis, pleins d’empathie et d intérêt.
Deux remarques pour moi, et sur la récession actuellement:
– nous avons arrêté d acheter QC . Nous ne pouvons plus d’être « consommateurs » : limités en prix, nous pouvons choisir sur l’alimentation entre la santé et le goût. Les 2 ensembles parfois. Mais avec une diminution des quantités. Évidement, plus d’objets, sauf à remplacer.
Donc QC est un ovni.
– pour l’alimentaire, le texte de QC ne parle pas du système court. Par exemple Kelbongoo, lié avec la Ville de Paris 20-10-11 êtes et des maraîchers picards. 2 commandes par semaine. Un peu moins cher. Plus frais. Qui en parle ?
Amities
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AlerterNos timides AMAP et autres initiatives de circuits courts (- de 0,02 % de la distribution alimentaire) font vraiment piètre figure ; du bricolage et de l’amateurisme, comparé au système généralisé à tout un secteur productif d’un pays comme la NZ.
Pourtant, il n’y a que leur généralisation qui nous permettra de faire échec aux diktats de la grande distribution. Mais faut pas rêver, ce n’est pas demain la veille que les politiques décideront d’euthanasier tous les parasites du commerce.
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AlerterJe n’achète plus QC. Je n’arrivais pas à supporter leur campagne d’abonnement à des fournisseurs d’énergie alternatifs « forcément moins cher ».
Je suis un défenseur acharné du tarif réglementé qui s’appuie sur les coûts et pas sur le marché. La suite m’a donné raison, et tort à QC.
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AlerterTout pareil… mais il y a eu aussi les tergiversations avec le Linky, où au début ils étaient plutôt pour… ou encore leurs propres méthodes commerciales agressives de réabonnement, qu’ils dénonçaient par ailleurs pour d’autres… et pour finir leur entrée dans la « logique consumériste » sans plus rien dire de ce système qui nous conduit dans l’abîme…
Bref, je supporte moins que tout les donneurs de leçon qui sont incohérents et ne défendent que ce qui fait vendre.
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AlerterLes commentaires sont fermés.