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3.juin.20173.6.2017 // par Jacques Sapir

Hollande, Macron et le chômage, par Jacques Sapir

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Source : Russeurope, Jacques Sapir, 25-05-2017

Les journaux réputés les plus sérieux ont salué la baisse au mois d’avril du nombre de demandeur d’emplois en catégorie A comme spectaculaire. De fait cette dernière a bien baissé de 36 300 personnes. Mais, si l’on regarde les différentes catégories utilisées par la DARES (Pôle-emploi), on constate que les évolutions de mars à avril sont contrastées.

Ainsi, le nombre total des inscrits à Pôle-Emploi a augmenté de 22 400 personnes, la baisse de la catégories A, mais aussi de la catégorie D étant plus que compensé par les fortes hausses des catégories B et C. On voit qu’il est impératif de regarder la signification des catégories utilisées par la DARES avant de procéder au moindre jugement.

 

Que signifient les catégories de la DARES

Il convient donc de rappeler la définition de chaque catégorie. Pour la catégorie A c’est donc : Demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi. On comprend généralement cette catégorie comme étant celle des « chômeurs ». Mais, si l’on regarde la catégorie D on peut lire : Demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…) y compris les demandeurs d’emploi en CRP- CTP-CSP, sans emploi. Le fait de n’être pas tenus de faire « acte positif de recherche d’emploi » n’enlève rien à la situation de ces personnes. Elles sont dans une situation équivalente à celles de la catégorie « A ». Par ailleurs, il faut savoir qu’un demandeur d’emploi en catégorie A peut ne pas être considéré comme chômeur au sens du BIT (Bureau International du Travail). Tel est par exemple le cas s’il n’a pas effectué au cours d’un mois donné des actes de recherche d’emploi autres que la seule actualisation de son inscription sur les listes. Le BIT estime que le fait d’être inscrit sur les listes de Pôle emploi n’a pas à être considéré en soi comme une démarche active de recherche d’emploi au regard des critères du BIT[1]. On déduit de tout cela que le choix des catégories de la DARES (pôle emploi) est probablement plus cohérent pour la France (mais les critères du BIT permettent des comparaisons internationales plus faciles). C’est donc l’agrégat des catégories A et D qu’il faut considérer si l’on veut avoir une vue réelle sur les « chômeurs ». Par ailleurs, la catégorie B (Demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois)) peut être joint à cet agrégat. C’est pourquoi, depuis 2013, j’utilise l’agrégat A+B+D pour estimer le nombre de chômeurs en France, tout en sachant qu’il existe un nombre important (évalué à 500 000) de personnes qui ont été radiées de Pôle Emploi ou qui même n’ont jamais été inscrites. Il est clair, ici que l’agrégat A+B+D n’est qu’une estimation à minima du nombre réel des chômeurs.

Source : https://formation.hautsdefrance.fr/fileadmin/images/Photos_et_fichiers_territoires_2015/categories_de24711.pdf

 

Si l’on regarde les deux autres catégories, C et E, on constate que ces catégories recensent des personnes soit avec un emploi, mais contraintes d’accepter un temps partiel, soit avec un emploi mais bénéficiant d’aides sans lesquels cet emploi ne pourrait exister. Ces catégories sont des estimations du « quasi-chômage ».

Sur la période de mars à avril 2017 la catégorie des « chômeurs » au sens large (soit A+B+D) a diminué de – 25 100 personnes (et non de – 36 300 personnes) et celle des « quasi-chômeurs » (C+E) a augmenté de 47 500 personnes. Il y a donc eu non un « retour vers l’emploi » mais un transfert du groupe des chômeurs vers celui des quasi chômeurs.

 

La responsabilité de François Hollande

Si l’on regarde maintenant à l’échelle du quinquennat de François Hollande l’augmentation de ces deux catégories, que ce soit les « chômeurs » ou les « quasi-chômeurs », les résultats de mai 2012 à avril 2017 sont les suivants :

Il convient tout d’abord de constater que le mouvement du chômage a une composante inertielle évidente. François Hollande hérite de la politique, désastreuse, menée par François Fillon et Nicolas Sarkozy depuis l’été 2011. Il est donc logique de considérer non les seuls chiffres de mai 2012 à avril 2017, mais aussi ceux de mai 2013 à avril 2017. L’accroissement du nombre des inscrits à Pôle-Emploi (chômeurs et quasi-chômeurs confondus) est très important : il va de 20,6% (2012-2017) à 13,5% (2013-2017). Il en est de même pour les chômeurs « purs » (16,8%/7,6%) et pour les « quasi-chômeurs » (30,2%/28,6%). Cela signifie que l’on a eu entre 1,29 millions et 0,85 millions de personnes fragilisés économiquement en plus. Si l’on prend en compte les dépendants de ces personnes c’est entre 3,2 millions et 2,1 millions de français ou de résidents sur notre territoire qui ont été plongés dans la précarité.

Quand François Hollande déclare qu’il laisse la France en meilleur état qu’il l’a trouvé, il profère, sur la question du chômage, un énorme mensonge. Mais, c’est un mensonge en deux étapes. Bien sûr, le nombre de chômeurs « purs » a augmenté, et ce quelle que soit la période de référence. La politique économique de François Hollande a été, sur ce point, un échec flagrant. Mais, il convient de regarder ce qui se passe au niveau des quasi-chômeurs. Leur nombre explose à partir de mai 2013, soit la date où l’on peut penser que les mesures prises par le gouvernement appliquant les directives de François Hollande ont eu de l’effet. Autrement dit, cela révèle la réalité de cette politique. Il s’est agi de « s’accommoder » au chômage de masse, en développant des mécanismes transférant les chômeurs vers des quasi-chômeurs. Ceci peut se voir sur le graphique suivant.

Cette politique a eu un coût, en particulier avec les emplois aidés. Mais le coût le plus grave fut de ne pas avoir attaqué de front la question du chômage. Pour ce faire, il aurait fallu à la fois relancer la consommation (et non procéder au grand matraquage fiscal du début du quinquennat dont Hollande et ses conseillers, Emmanuel Macron y compris) portent la responsabilité, et s’attaquer au manque de compétitivité induit par l’Euro qui conduit à un écart des salaires réels d’environ 20% entre la France et l’Allemagne, en sous-évaluant les salaires allemands et en sur-évaluant les salaires français. La flexibilité du taux de change aurait corrigé naturellement cette situation. Ce sont donc bien les choix de François Hollande, choix qui – il faut le dire – sont aujourd’hui repris par Emmanuel Macron, qui ont produit ce désastre économique. Il restera à jamais la trace dans l’Histoire de François Hollande. Mais, il risque de se reproduire avec la présidence d’Emmanuel Macron.

[1] http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/documentation_interpretation.pdf

Source : Russeurope, Jacques Sapir, 25-05-2017

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Commentaire recommandé

Silk // 03.06.2017 à 03h34

Très bon article de Sapir, ne se basant que sur les chiffres il démontre que le chômage a non seulement augmenté. Mais surtout qu’il y a eu un transfert massif vers les « quasi-chômeurs » c’est à dire des personnes en précarité plus ou moins grande.
Ainsi le projet apparaît : comme en Allemagne, c’est un projet de société où les personnes seront toujours dans la précarité et devront accepter tout ce qui passe pour ne pas passer catégorie A.
D’autant plus qu’avec Macron tous les chômeurs (catégorie de A à E) devront accepter un emploi « raisonnable » sous peine de perdre leurs droits.
-20% de salaire c’est raisonnable ?
Et les employeurs n’auront-ils pas intérêt à prendre des gens qui en sont à leur 2eme tentative car ces derniers n’auront pas le choix et devront accepter une baisse substantielle de leur salaire ?
Les patrons vont vite s’engouffrer dans la faille de la précarité pour en tirer le maximum de bénéfices en faisant baisser tous les salaires, profitant de la précarité accrue des demandeurs d’emploi qui ne pourront plus rien refuser à leur 2eme demande …

49 réactions et commentaires

  • Charles-de // 03.06.2017 à 01h37

    En bref, pour changer de la politique débile d’hier, on reprend un de ses inspirateurs ! CHAPEAU !

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    • some // 03.06.2017 à 10h00

      fallait se renseigner avant de voter? chapeau les artistes

        +6

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      • vlois // 03.06.2017 à 13h48

        45% du Inscrits contre Le Pen ! Chirac était à 62% ! Des millionss dépensés dans une campagne, des milliers d’articles élogieux ressemblant à des publireportages (non compris dans le budget de campagne hélas) et des techniques d’ingénierie sociale (PNL) pour ca : Chapeau l’artiste…
        Et ça continue.
        La réalité vécue rattrapera le narratif des médias. La dissonance cognitive, c’est le seul moyen d’en sortir.

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    • albert // 03.06.2017 à 10h48

      oui, c’est horrible, on va se retrouver comme en Angleterre ou en Allemagne, soit le retour au 19eme siecle, non au moyen age, non, a l’esclavaage! mon dieu, mais quand est-ce que nous allons réagir?

        +9

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      • Gil // 03.06.2017 à 11h39

        Bonjour

        « mon dieu, mais quand est-ce que nous allons réagir? »
        Jamais.

        Cordialement

          +7

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        • Dieselito // 04.06.2017 à 07h08

          C’etait lors de l
          élection presidentielle qu’il fallait agir…. Il y a une seance de rattrapage avec les legislatives. Mais elle aura moins d’impact que d’avoir fait le choix historique d’un dirigeant capable de sortir ce pays de l
          ornière neoconne….

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  • Nerouiev // 03.06.2017 à 03h27

    Le chômage est l’outil le plus utile au patron, les salaires étant une importante variable d’ajustement. Mais à contrario il affecte grandement la société de consommation et les chiffres d’affaires, d’où le besoin d’aller chercher à l’étranger des bas salaires pour tenir les marges et la compétitivité. Si on rajoute à ça la fonte de notre industrie soit par dépôt de bilan soit la vente a des étrangers en ne nous laissant que le travail de bas niveau, et si on y rajoute la disparition des prud’hommes, ce sera pire qu’avant. À ce propos les chantiers navals de St Nazaire (les Mistrals) ont été cédés à l’italien Fincantieri.

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    • PatrickLuder // 03.06.2017 à 10h49

      Ne pensez-vous pas que peut-être que les patrons aimeraient bien pouvoir donner des emplois bien payés => mais n’oublions pas que beaucoup d’entreprises sont soumises à une concurrence déloyale, que d’autres appellent cela le libre marché … un libre marché avec des contraintes et des obligations d’un côté mais devant faire face à de la concurrence qui (quand elles en ont) a des contraintes et obligations bien moindres *** c’est cela le « libre » marché ?

      Ne serait-il pas temps de penser à des échanges internationaux équitables et valorisants pour tous avec un juste niveau de réserves et de responsabilités? J’en appel à tous les politiques qui ont encore en peu de jugeote et de libre arbitre …

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      • Bourdeaux // 03.06.2017 à 14h07

        Dans ce libre marché tel qu’il est incarné par ceux qui le défendent, on ne rencontre que des consommateurs et des producteurs, jamais de citoyens, ce qui fait que le discours des économistes sur la question n’est qu’un perpétuel recyclage marxiste dévoyé. Le libre marché international ne vise qu’à satisfaire le consommateur, oubliant que derrière chacun d’eux se cache -et réfléchit parfois- un citoyen mécontent…

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  • Silk // 03.06.2017 à 03h34

    Très bon article de Sapir, ne se basant que sur les chiffres il démontre que le chômage a non seulement augmenté. Mais surtout qu’il y a eu un transfert massif vers les « quasi-chômeurs » c’est à dire des personnes en précarité plus ou moins grande.
    Ainsi le projet apparaît : comme en Allemagne, c’est un projet de société où les personnes seront toujours dans la précarité et devront accepter tout ce qui passe pour ne pas passer catégorie A.
    D’autant plus qu’avec Macron tous les chômeurs (catégorie de A à E) devront accepter un emploi « raisonnable » sous peine de perdre leurs droits.
    -20% de salaire c’est raisonnable ?
    Et les employeurs n’auront-ils pas intérêt à prendre des gens qui en sont à leur 2eme tentative car ces derniers n’auront pas le choix et devront accepter une baisse substantielle de leur salaire ?
    Les patrons vont vite s’engouffrer dans la faille de la précarité pour en tirer le maximum de bénéfices en faisant baisser tous les salaires, profitant de la précarité accrue des demandeurs d’emploi qui ne pourront plus rien refuser à leur 2eme demande …

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    • Ardéchoix // 03.06.2017 à 08h31

      « Les patrons vont vite s’engouffrer dans la faille de la précarité pour en tirer le maximum de bénéfices  » vous confondez les pme et les gafa, une boîte qui utilise la précarité pour faire des bénéfices, devient très rapidement elle aussi précaire.
      La France compte 3,1 millions de TPE et PME, soit 99,8 % du nombre total d’entreprises.

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      • Rémi // 03.06.2017 à 10h38

        Oui, toutefois le 0.2% des grandes entreprises employent près de 50% des salariés. Et parmi elles: En 2011, 3 243 grandes entreprises emploient 30 % des salariés, selon l’INSEE. On voit donc bien que ce sont les grands groupes, faible à pourcentage par rapport aux TPE et PME, qui emploient une très large portion de la population française.

        Rappel: 90% des travailleurs, le sont sous la forme du salariat. Le role, dans la demande globale, des salaires versés par les grosses structures est donc colossale.

        Notons, cependant que contrairement à ce que vous dites, mon expérience de salarié démontrent que les contrats précaires et atypiques sont généralisés dans les petites structures, et moins importants dans les grosses(les syndicats y négociant des droits supérieurs par leur présence)

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        • albert // 03.06.2017 à 10h51

          Et l’état (+ collectivité territoriale) employeur, quelle part des emploies salariés?

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        • Ardéchoix // 03.06.2017 à 11h37

          Je dis simplement que la précarité ne permet pas à long terme d’avoir une boîte qui marche, et si beaucoup de pme pensent avoir la solution par la précarité ou des salaires de misère sans participation aux bénéfices, elles se trompent. L’innovation est le nerf de la guerre.

          En 1993 il a avait un slogan « Nos emplettes sont nos emplois » depuis l »eau à coulée sous les ponts .http://www.midilibre.fr/2013/07/18/les-salaries-d-amazon-des-poulets-de-batterie,736050.php

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          • Tonton Poupou // 04.06.2017 à 11h23

            Personnellement j’ai fait toute ma carrière (plutôt réussie) dans ce qu’on peut appeler « la précarité » plus exactement l’intermittence et tous les (nombreux) employeurs avec lesquels j’ai collaboré étaient des structures de productions qui utilisaient très largement la précarité (l’intermittence) comme cheville ouvrière de leur activité. Du fait même de cette activité spécifique il est impossible de faire autrement. Ces sociétés étaient et sont encore prospères et continuent de produire et coproduire. Le problème n’est pas précarité ou pas précarité. Mais il est plutôt de mettre en place un système de « flexi-sécurité » qui soit gagnant gagnant pour les employeurs et les employés sans que ni les uns ni les autres introduisent des éléments idéologiques qui polluent le débat qui ne doit avoir que comme objectif de savoir quelle est la meilleure organisation économique pour arriver à la meilleure et la plus efficace société moderne digne de ce nom.

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        • Larousse // 03.06.2017 à 19h35

          Vous avez raison. A terme la précarité ou la précarisation aura des effets négatifs sur la compétitivité, la qualité du travail. C’est un phénomène lent, insidieux mais réel. Quelques entreprises se plaignent déjà dans certains secteurs de l’instabilité de leur main d’oeuvre. Leurs patrons quand ils sont dans l’ultra-libéralisme y voient quelques avantages (ils pleurent tout en prônant cette souplesse – schizophrénie) mais d’autres qui cherchent la qualité, l’innovation sont en passe de ou déjà rejettent cette précarité (ils veulent une main d’oeuvre qualifiée et stable).

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          • Krystyna Hawrot // 05.06.2017 à 11h37

            La précarité entraine la déqualification et la déclassation. Dans la précarité, vous n’avez pas droit à la formation continue, vous ne pouvez donc faire que les boulots que vous avez fait déjà, et donc petit à petit vous vous déclassez sur le marché du travail. Quand vous commencez à bac plus 5 frais et pimpant à 30 ans sur le marché du travail, à 45 ans vous finissez au SMIC heureux qu’on vous accepte parce que vous êtes vieux! Dans la précarité, il n’y a pas de progression non seulement salariale mais pas non plus d’ascension sociale et professionnelle. Et à 50 ans le marché vous considère comme un déchet. Je le sais très bien car cela fait 25 ans que je vis la précarité. Et bien entendu, dans la précarité, pas d’accession à la propriété, et vos enfants seront déclassés. Le prolétariat, voilà tout.

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      • vlois // 03.06.2017 à 13h50

        C’est bien la spirale déflationniste qui est enclenchée.
        Les relais de croissances (ex. data analytics…) ou de hausse de productivité (Intelligence articielle, robot) sont sans doute des mirages, fautes de consommateurs.

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        • LS // 03.06.2017 à 18h45

          C’est pas si évident. L’Angleterre, en 1820, décide de rembourser sa dette de 250% de PIB (elle mettra 80 ans à le faire), décide une politique de livre or et de faible inflation, avec le maintien d’une situation sociale déplorable.
          Grâce à la révolution industrielle du XIXe et des gains de productivités associés, elle obtiendra, en dépit de cette politique déflationniste, une croissance de 2,5%/an en moyenne.

          Une nouvelle révolution industrielle arrive. Si rien de physique ne vient empêcher la hausse de la production, il y aura croissance, mais je n’y crois pas.
          La différence, à mon sens, entre maintenant et alors, est à rechercher du côté des futures crises environnementales et d’accès aux ressources naturelles, pas du côté d’une raison interne économique, politique ou social.

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    • Ouallonsnous ? // 03.06.2017 à 09h00

      « Très bon article de Sapir, ne se basant que sur les chiffres »

      A quand un article se basant sur les situations réelles et humaines des français privés de travail pour le plus grand profit de l’oligarchie ?

        +9

      Alerter
  • Alain // 03.06.2017 à 03h40

    Les statistiques internationales ne sont qu’un tissus de mensonges (songeons aux chiffres du chômage américains qui ne reprend que les chômeurs inscrits sachant que cette inscription ne rapporte pas grand chose d’où un grand nombre de chômeurs « invisibles » car cela ne vaut pas la peine de s’inscrire). Comme disait Churchill: « je ne crois qu’aux statistiques que j’ai moi-même trafiqués ».

    Et pourtant il existe un paramètre bien moins manipulable: le taux d’emploi (et on voit à ce moment qu’il a diminué aux USA alors qu’ils parlent du retour au plein emploi !)

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    • Catalina // 03.06.2017 à 07h05

      nous parlons de la France, avez-vous des chiffres qui soutiennet votre affirmation que ces calculs sont faux ? le plein emploi n’existe qu’après guerre……sinon, c’est un roman.

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  • Catalina // 03.06.2017 à 07h26

    « Quasiment passé sous silence dans notre presse « libre », le très sérieux rapport d’un institut autrichien qui montre que les sanctions et contre-sanctions sont susceptibles de faire perdre à la France 150 000 emplois et deux millions d’emplois à l’Europe ! »

    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/05/debilandia.html

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    • Larousse // 03.06.2017 à 19h57

      Je n’ai pas pour habitude de souhaiter le pire et il est vrai que les sanctions de l’UE ont aussi des effets négatifs sur la croissance russe, notamment à causes des restrictions sur les « marchés internationaux de financement » d’emprunts, ce qui nuit aux investissements. Mais une chose est vraie : les sanctions de l’UE sont positives pour l’agriculture de la Russie et des pays proches de la CEI. Donc, je ne vois pas l’intérêt qu’aurait la Russie à une levée totale de ces sanctions, ou en clair : à laisser libre les importations alimentaires de l’UE. Si j’étais un Russe moyen, je penserai : certes, certes, calmons tout cela. Mais l’UE -et l’Allemagne en particulier (voire la France avec Fabius) ont franchi le rubicon avec l’Ukraine, qu’ils en payent les conséquences… après on discutera.

        +3

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  • Philippe, le belge // 03.06.2017 à 08h05

    La question que je me pose est de savoir ce qui fait que, au vu du dernier graphique, les chiffres des deux groupes semblent plutôt stables depuis début 2015? On note bien toujours une augmentation dans C+E mais bien plus faible.
    Quelqu’un a t’il un élément de réponse qui contredise éventuellement (ou pas) Sapir?

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    • kriss34 // 03.06.2017 à 09h33

      Vous pouvez lui poser la question via son blog. Il lui arrive de répondre.

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  • RGT // 03.06.2017 à 09h09

    Vous êtes tous des langues de vipères.

    Nos dirigeants et les grands partons sont très sensibles à la déchéance des chômeurs et ça les désespère.

    La meilleure preuve : Pierre Gattaz avait montré que sa plus grande préoccupation était la lutte contre le chômage lorsque le gouvernement avait proposé le CICE.

    Il avait accepté cette mesure, totalement contraire à ses convictions, dans le seul but de faciliter la création d’emplois.

    Souvenez-vous, il portait à l’époque un pin’s « 1 million d’emplois » et l’affichait fièrement à chaque intervention publique.

    Suite à cet échec il est tombé dans une très grave dépression, tout comme Hollande et les Socialistes et il a décidé de ne plus porter le symbole du combat de sa vie.

    Le pauvre, je le plains.

    Heureusement, Macron est en train de préparer un « CICE++ » qui permettra de sortir Pierre Gattaz de la déprime.

    Il portera désormais un pin’s « 2 millions d’emplois » pour afficher son espoir d’une vie meilleure pour les humbles.

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  • EAUX TROUBLES // 03.06.2017 à 09h10

    Les adhérents CRP-CTP-CSP sont des demandeurs d’emploi qui ont aussi des obligations de recherche d’emploi. Leur situation est la même que la cat. A. En fait ce sont des personnes qui sont licenciés économiquement (y compris liquidations judiciaires) et qui ont accepté cette convention plus avantageuse – financièrement – que le statut « classique » de demandeur d’emploi. Leur nombre donne une bonne image de la degradation du marché du travail. Curieux que leur chiffre ne soit jamais communiqué exactement : ils sont intégrés a la cat. D alors qu’ils devraient en être dissociés. Ceci dit, leur nombre n’est pas caché : Pôle Emploi peut le communiquer à tout moment mais personne ne leur demande, par ignorance sûrement. Mal formés les journalistes économiques?

    Ils sont dans les quasi-chômeurs alors qu’ils sont en recherche d’emploi comme les autres !

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  • Eric83 // 03.06.2017 à 09h17

    La Cour des Comptes épingle l’explosion du nombre de contrats aidés et des coûts engendrés en 2016 et sur les 5 mois de la fin du quinquennat Hollande en 2017 :

    http://www.businessbourse.com/2017/06/02/france-derive-budgetaire-des-contrats-aides-le-deficit-depasserait-les-500-millions-deuros/

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  • some // 03.06.2017 à 10h10

    où l’on finira, un jour, par comprendre que le « chômage » dans la bouche d’un politicien, c’est un prétexte à se donner de la consistance. Et puis si le sujet de fond du chômage, aka l’économie, pouvait être une science réservée à quelques experts, basée sur des fausses croyances, ça éviterait que des pauvres ne viennent leurs opposer des arguments.

    Quand on en est à couper les cheveux en quatre autours de situations aussi similaires, c’est qu’on à pas l’intention de s’en occuper.

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  • Thierry // 03.06.2017 à 10h22

    Ce qui est bien avec Sapir, c’est qu’on connait la conclusion de n’importe quel de ses articles avant même de la lire. Ca fini toujours par « tout est la faute de l’Euro ». Il ne peut pas s’en empécher.

    Il doit regreter ce bon vieux temps des ‘dévaluations compétitives’ et des guerres des monnaies, une époque où, pourtant, le taux de chommage était pratiquement aussi élévé qu’aujourd’hui: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%B4mage_en_France

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    • openmind // 03.06.2017 à 12h16

      Parce que vous pensez que l’Euro nous évite une guerre des monnaies?

      Juste après avoir délocalisé une usine Airbus aux USA car le dollar était plus faible que l’euro, l’euro a chuté pour revenir à quasi parité avec le dollar dont la planche à billet avec revolver sur la tempe des caniches que nous sommes nous obligent à vendre nos industries de pointe aux intérets américains (alstom) etc…réveillez vous et plutôt que de raconter n’importe quoi, lisez et renseignez vous…nous sommes les vassaux des USA, ces gens n’ont pas d’ami, leurs intérêts d’abord et l’Europe ainsi que sa monnaie ne fait que les servir. Poutine l’a dit, « l’Europe est tellement inféodée aux USA que désormais pour demander la position de l’UE, je demanderai directement à Washington »

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    • Homère d’Allore // 03.06.2017 à 14h32

      « Taux de chômage pratiquement aussi élevé qu’aujourd’hui »….

      Auriez-vous des chiffres pour prouver cette assertion ?
      Chiffres toutes categories, s’entend. Car si la catégorie A reste en effet assez stable, les autres catégories ont très fortement augmenté.
      Enfin, si l’on prend les chiffres du BIT à la fin des années 70 (avec les affreuses dévaluations), il est de 5 à 6 % contre 11 aujourd’hui…

      http://france-inflation.com/graph_chomage.php

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      • Thierry // 03.06.2017 à 20h00

        @Homere: J’ai mis dans mon message le lien vers une page Wikipedia qui ‘prouve’ mon assertion

        @openmind: merci de votre conseil, mais je lis moi aussi beaucoup sur le sujet. Et notamment qu’airbus n’a pas ‘delocalise’ une usine aux USA, mais construit une nouvelle usine d’assemblage final pour satisfaire la demande.

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  • Rémi // 03.06.2017 à 10h45

    Une étude réalisée par Le Parisien, en décembre 2012 va plus loin et parle non pas de 3.5 millions de chomeurs, comme annoncés par les gouvernements, mais de 9 211 800 chomeurs réels! Je cite wikipédia:

    « En décembre 2012, chiffres de l’Insee et de la Dares à l’appui, Le Parisien publie un article intitulé « Le chiffre noir des chômeurs invisibles »40. Le nombre officiel du chômage y est opposé au nombre officieux. Quand le gouvernement parle de 3 103 300 de chômeurs, il s’agit seulement de ceux de la catégorie A. Avec prise en compte de l’ensemble des catégories (chômeurs d’outre-mer, en activité réduite, en formation, en contrats aidés…), on atteint 5 581 800 chômeurs. À cela s’ajoutent les « chômeurs invisibles », à savoir les 1 300 000 au RSA, les 1 500 000 en temps partiel subi (cumulant plusieurs contrats précaires mais en recherche de CDI) et les 830 000 « découragés » (ne s’inscrivant plus à Pôle emploi car en fin de droits, etc.) ; on arrive ainsi à un total de 9 211 800 travailleurs au chômage en octobre 2012. Cette analyse a été retransmise notamment par France Info »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%B4mage_en_France#Critiques_de_la_mesure_du_taux_de_ch.C3.B4mage

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  • NeverMore // 03.06.2017 à 11h13

    « Ce sont donc bien les choix de François Hollande, choix qui – il faut le dire – sont aujourd’hui repris par Emmanuel Macron, qui ont produit ce désastre économique »

    M’enfin, cette fois , ça va marcher, c’est sûr !

    Ecoutons le Professeur Shadoko :
    « En essayant continuellement, on finit par réussir donc, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »

      +5

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  • Cyd // 03.06.2017 à 11h41

    L’opinion de François Hollande comme quoi il laisse la France on a un meilleur état qu’il a trouvé, semble être partagé dans l’élite Político médiatique.

    Ainsi, la chroniqueuse de Laurent Ruquier, Valérie Burgaff disait il y a peu sur Onpc que le quinquennat de François Hollande serai un jour réhabilité car il n’est pas aussi mauvais. En effet François Hollande a été un grand libéral.

    L’important donc n’ai pas de de réduire le chômage mais de libéraliser la société. Chacun ses objectifs, N’est-ce pas ?

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  • Badger // 03.06.2017 à 12h13

    Mouais, comme d’habitude je ne suis pas d’accord sur l’interprétation des chiffres du chômage.

    Pour ma part, j’ai enchaîné contrat d’apprentissage et 2 contrats de professionnalisations (4 ans en tout). J’ai donc fait parti de la catégorie E pendant 4 ans, ce que M. Sapie appelle « Quasi Chômage ».

    Je ne me suis jamais senti chômeur, bien au contraire. J’ai appris un métier et obtenu des diplômes et ces types de contrats m’ont permis d’acquérir de l’expérience, que n’a pas ceux de mon âge ayant fait les mêmes études mais en continu. Maintenant ce sont les employeurs qui se battent pour moi (ce qui m’a permis d’obtenir une augmentation rapide de salaire après mon dernier contrat pro).

    Pour moi: L’ensemble des chiffres des catégories A,B,C,D,E sont faux et inexploitables car ne veulent rien dire. Entre ceux qui s’actualisent mais ne cherchent absolument pas de travail, ceux qui sont à temps partiel et ne veulent pas plus, ceux qui sont inscrit mais travaillent « au black » pour cumuler… Et dans ma boîte j’ai vu la valse de ceux qui viennent 2 mois recharger leurs droits et partent à la fin de la période d’essai en suppliant l’employeur de mettre que c’est à leur initiative…

      +2

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  • Renaud // 03.06.2017 à 13h23

    Oui, Badger ci-dessus (@ le 3 juin 2017 à 13h13) a aussi raison. Il a exploité positivement les possibilités de formations, ce qui est essentiel, voire déterminant dans ce contexte. J’espère qu’il n’est pas trop un cas particulier.

    Mais Jacques Sapir a bien analysé, mettant en exergue les chiffres à disposition.

    Cela ne change pas la source, la source infernale de la mondialisation, de l’ « Europe » et de l’euro évidemment. De là vient l’ « ajustement » économique et financier qui ne se fait plus par des dévaluations monétaires, l’ « euro oblige »… mais par des dévaluations de salaires, donc de revenus.
    Les politiques ultra libérales n’ont en tête, et même les réflexes, que les critères des actionnaires et les seuls profits des marchés financiers. Le sujet est trop long ici mais tant que les critères bancaires actuels resteront les « sous-entendus » de l’économie et que le système bancaire restera intouchable (pourquoi??) et non réformable, nous tournerons comme maintenant autour du pot en gesticulant, tandis que le vice de fonctionnement continue à être déplacé… Ce qui occupe les esprits, etc.

      +4

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  • wuwei // 03.06.2017 à 13h57

    J’ai beaucoup de mal à penser que sous le règne d’Emmanuel Prem’s le problème du chômage ne soit pas résolu, alors que l’on me dit qu’il soigne les écrouelles, arrête le réchauffement climatique, fait peur aux diable Poutine, et va faire pleuvoir sur les contrées désertiques.

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    • UltraLucide // 03.06.2017 à 16h17

      Le vaillant prince Manu El Mikron va terrasser la courbe du chômage et redonner vie à la Princesse Europe. Pensez printemps, mes amis….:)

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  • Un_passant // 03.06.2017 à 15h54

    Le libéralisme a bon dos quand une grosse partie du problème est la démocratie (les règles, elles sont encore fixées par les lois) : le système est-il aussi démocratique que prétendument?

    Le libéralisme et la démocratie supposent (et sur-estiment) tous les deux des citoyens informés, critiques et… intelligents. Voter untel parce qu’il est jeune, beau gosse ou que c’est une nouvelle tête, il y a de quoi s’interroger. Non?

    Quand les gens croient que les politiciens font de la politique parce qu’ils seraient compétents alors qu’ils font de la politique par choix de carrière…

    Pas la peine de détailler plus, autant résumer, je suis seulement un affreux misanthrope.

      +3

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  • UltraLucide // 03.06.2017 à 16h12

    En examinant le diagramme « catégories de Pôle emploi depuis 1996 », on ne peut qu’être frappé par des ruptures brutales de tendances, et des ratios d’augmentation du chômage impressionnants. La grande rupture date de la crise de 2008:
    Le chômage et la précarité étaient en baisse depuis 2005, à partir de 2008 ils augmentent de façon fulgurante. Un petit plateau vers 2011 puis ça repart de plus belle et ininterrompue jusqu’à aujourd’hui . Les deux catégories (A+B+D: Chômeurs permanents, et C+E: Précaires) ont au moins triplé de volume en 9 ans, de façon exactement proportionnelle. C’est énorme.
    Avant 2008, les « précaires » (C+E) restaient constants en nombre, les variations venaient seulement des catégories « chômeurs » (A+B+D). Depuis 2008, la précarité augmente ou se stabilise exactement à l’identique du chômage. Mais une première rupture a eu lieu avant la crise de 2008, elle se situe en 2000-2001. Là les deux courbes augmentent brutalement et parallèlement. Jusqu’en 2005. Effet Euro négatif?

      +1

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  • anonymement // 03.06.2017 à 16h48

    J’ai 37 ans, j’ai travaillé pendant 17 ans, et cumuler les contrats précaires, l’intérim et les situations genre 50h/ sem. pour 1300€, ça m’a dégouté à vie du salariat.
    Je vis désormais avec moins de 500€ par mois depuis plus de 3 ans.
    Je ne crois absolument pas à la « valeur travail ».
    L’administratif et/ou le rsi me découragent d’avance de l’envie d’entreprendre: être son propre esclavagiste, sérieusement ?!
    Les discours politiques et les stats. sur le chômage ont une fâcheuse tendance à m’énerver un brin.

    Alors c’est quelle catégorie, les écœurés, les perdants, les sacrifiés, les résignés, les révoltés?
    A quand la case « chômage structurel de masse autour de 11% conforme au modèle de l’U.E permettant le juste niveau de pression sur la masse salariale? »
    Inscrivez moi dans la catégorie « allez vous faire f….. ! »

      +19

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    • doudoutes // 03.06.2017 à 21h47

      Pareil.
      Résigné à ne plus participer au salariat, depuis mon premier stage en entreprise à 17 ans (banque SG), je vivote au RMI/RSA ou rien depuis 30 ans. Et pourtant… quelle vie j’ai pu ainsi traverser et continue de le faire! Ce gamin puéril qui refusa le salariat, je l’en remercie; il m’a permis chaque jour de traverser le vie dans la joie (même si ça a pu être terrible et douloureux parfois).
      Pour autant, je crois à la « valeur travail ». J’ai pas un métier, j’en ai traverser une douzaine, toujours apprendre pour le plaisir de faire, chaque fois croyant pouvoir au final gagner ma vie avec. Mais dès qu’il s’agissait de contractualiser, les compromissions s’installaient et le plaisir se transformait en combat contre « l’emputasserie ». Je résistais pas longtemps et envoyais tout balader.
      Ce réflexe juvénile de fuite essaye aujourd’hui de trouver sa base intellectuelle. En lisant ce site (jusqu’au bout des commentaires), en lisant le journal « La décroissance », j’en arrive à la vision que la France est un pays de rentiers entièrement dépendant de l’oligarchie internationale. Il y est techniquement inutile de chercher à participer à une quelconque production de bien qui ne soit pas DIRECTEMENT bénéfique à son voisin.

        +4

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  • Un_passant // 03.06.2017 à 17h49

    Le problème reste fondamentalement le même depuis des années et en fait, ça n’est même pas l’Euro. Le problème, ce sont les règles bancaires et le fonctionnement monétaire. Tant que le système de dérégulation massive des marchés et des monnaies ne sera pas remis à plat, on pourra taxer autant que l’on veut, le dumping continuera de jouer à plein. Et s’il n’y avait que ça.

    La financiarisation est plus rentable que la production du fait des QE. Et qui a besoin des QE? Les Etats, en premier lieu, pour emprunter moins cher. Et pourquoi les Etats empruntent? Pour les promesses auxquelles trop d’électeurs croient sans comprendre ce qu’elles leur coûtent.

    Lorsque les gens comprendront qu’il faudrait moins d’Etat, qu’il dépense et prélève moins mais qu’il fasse enfin correctement son travail, en se recentrant sur l’essentiel, vous savez, le fameux régalien (un peu de Tocqueville et de Montesquieu, en synthétisant : la loi, la lettre et l’esprit).

      +2

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    • Pinouille // 06.06.2017 à 17h05

      S’il n’y avait qu’un problème…
      Perso je rajouterais ceux-ci:
      – Ecart élevé de coût de la main d’oeuvre avec des pays comme la Chine, mais pas que
      – Dumping social de certains pays européens
      – Dumping fiscal de certains autres
      – Peu/pas de protectionisme européen
      – Euro monnaie unique pour des pays économiquement trop divergents
      – Evasion fiscale des grandes entreprises et grandes fortunes –> augmentation du déficit public + dette –> moins d’investissements publics + moins d’emplois publics
      – Population vieillissante –> consomme moins et crée moins de richesses
      – Augmentation des inégalités de richesses –> les riches ne consomment pas pour les pauvres –> affaiblissement de la demande
      – Réglementation du travail peu incitative
      – Accès à la formation pas optimal
      – Financiarisation de l’économie –> raréfaction des investissements privés, et orienté vers le court terme
      – Fragilité de notre système bancaire –> pas le prêteur optimal
      – Qualité critiquable de l’éducation nationale
      – Emigration des forces vives du pays vers des horizons plus verts
      – Robotisation/IA –> emplois détruits
      Et j’en oublie certainement

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  • cahier // 04.06.2017 à 20h07

    l ne manque rien dans les critiques du chômage, sauf peut être l’immigration pour pour agir à la baisse sur les salaires,en attendant les nouvelles ordonnances,là je pense que ça va valser et légalement faire pas mal de vide dans toutes les boites concernant tous les gens en CDI ,paraissant
    par les entrepreneurs bien trop payés,l’ordonnance à venir sur les prud’hommes va aider aux grandes ouvertures de vagues de licenciement administré,le retour sur investissement des salaires et compensation prudhomale par la baisse des nouvelles embauches, précaires ,flexibles, à cadences accélérées, en attendant la future robotisation de masse ,MR SAPIR aura encore beaucoup de travail d’analyse à faire dans les cinq ans à venir et dix peut être si trop de couillons le permettent démocratiquement.

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  • Deres // 05.06.2017 à 09h55

    Si on additionne les catégoris de chômeurs, je pense que l’on devrait tenir compte de la durée du travail. Finalement, deux personnes à 50% occupe un seul poste et correspondent donc à un chômeur et un temps plein. Pour faire des comparaisons, il faudrait donc peut être diviser ^par deux le nombre de personnes en catégorie B et par 4 le nombre en catégorie C. Sinon, les politiques dans leur volonté de maquiller els chiffres seront incités à interdire purement et simplement les temps partiels. On a d’ailleurs vu que le gouvernement Hollande a comme par hasard ajouté de nombreuses contraintes à celui-ci …

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