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Hollywar : Hollywood, arme de propagande massive » – avec Pierre Conesa et Pascal Boniface

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Source : Pascal Boniface, 17-05-2018

Pierre Conesa, spécialiste des questions géopolitiques, a occupé différentes fonctions au ministère de la Défense. Il est maître de conférences à Sciences Po et à l’ENA. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage « Hollywar : Hollywood, arme de propagande massive », aux éditions Robert Laffont.

Hollywood est donc essentiel dans la constitution de l’opinion publique américaine ?

Je ne m’intéressais qu’à la façon dont Hollywood traite du rapport avec « l’Autre », l’étranger, celui qui n’est pas de droit, membre à part entière de la société américaine : ce pouvait être le « Noir », ou les « peaux rouges », mais aussi les « Hispaniques » ou les « Jaunes ». Hollywood les traite tous comme des « sous-hommes » (ennemis cruels, serviteurs, simplets, combattants perfides…). Pour moi, ce ne sont pas les excellents films produits par Hollywood, ceux que nous voyons, qui forment l’opinion américaine, ce sont les mauvais, produits en quantité : les 2700 westerns, les 1500 films représentant le Mexicain comme un personnage transpirant (le Greasy), au rire sardonique, ou les 100 films consacrés au « Jaune » cruel (le docteur Fu Manchu d’abord Mandchou, puis Chinois et enfin Tibétain…) avant de laisser la place au Japonais, au Coréen puis au Chinois aujourd’hui… C’est une sorte de bizutage pour avoir ensuite le droit d’accéder à d’autres rôles, tout en devant attendre encore un certain temps pendant lequel le héros du film est encore un acteur blanc grimé. Je cite un certain nombre de documentaires faits par un arabo-américain ou un sino-américain qui démonte tous les stéréotypes dont leur communauté a souffert. Les Français y ont eu droit aussi, pendant le French Bashing. Aujourd’hui, l’ennemi est « l’arabo-irano-terroristo-nucléaro-musulman ». C’est l’ennemi « busho-trumpien » !

Les États-Unis sont un pays qui n’a pas de ministère de l’Education nationale et donc pas de « récit national » officiel comme le fut l’Histoire de Michelet pour la France de la IIIe république. C’est Hollywood qui a assumé ce rôle. D’autre part, les États-Unis sont un pays fermé sur lui-même : la moitié des parlementaires n’a pas de passeport. Donc les mauvaises productions hollywoodiennes ont constitué et constituent encore la fenêtre sur le monde.

Comment se fait-il que le mass shooting soit absent des scénarios contrairement au terrorisme ?

Hollywood produit des films extrêmement critiques sur la société américaine ou sur la vie politique à Washington. Mais dès qu’il s’agit du rapport avec un ennemi ou une menace, la machine déraille ! Des films montrant la capacité des forces de police et de sécurité ou des services d’espionnage contre les terroristes sont nombreux. C’est de la propagande : je rappelle que les deux dernières interventions militaires américaines (Irak et Afghanistan) ont été des catastrophes, que la CIA a mis 10 ans à retrouver Ben Laden, et on attend toujours de savoir qui a commandité l’assassinat de Kennedy.

Il reste aussi des sujets tabous qu’Hollywood ne tente même pas d’aborder comme les mass shooting. Au XX° siècle, les guerres ont causé moins de morts américains que les morts par armes à feu et les mass shooting, ces tueries anonymes, font une moyenne de 30 000 morts par an. Pourquoi ce manque ? Pour ne pas heurter la puissante National Riffle Association (NRA) ?

« Elephant » de Gus Van Sant (2003) sur le massacre de Colombine (1999) produit par la chaine HBO n’eut qu’une « sortie fantomatique » aux États-Unis. « American Yearbook » (2004) ne fut pas distribué ; « Beautiful Boy » (2010) ; « Heart of America » (2002) ; « Hello Herman » (2012); « Home Room » (2002) ; « The Only Way » (2004), tous ces films qui évoquent le sujet n’ont eu que des diffusions confidentielles. « Bowling for Columbine » de Michael Moore est un documentaire plus qu’un film et il n’a dû son succès qu’à la Palme attribuée à Cannes.

Comment expliquer que le cinéma américain représente 90 % des recettes cinématographiques de la planète pour seulement 15 % des films produits ?

Le cinéma est considéré aux États-Unis comme un secteur de production plus que comme une activité culturelle et fait dès lors partie des domaines que les autorités américaines veulent ouvrir au libre marché dans les négociations de l‘OMC. On se souvient que dans les accords Blum/Byrnes, signés en 1946, juste à la fin de la guerre, le prêt accordé par Washington à la France était conditionné par l’ouverture des écrans français aux 2700 films américains tournés pendant la guerre. Or ces films décrivaient la réalité d’un pays, les États-Unis, qui n’avaient pas connu la guerre sur son territoire alors que les productions françaises étaient principalement centrées sur l’Occupation, la Résistance, les tueries et les privations. Le succès des films américains d’après-guerre auprès d’un public qui avait envie de souffler fut aussi commercial.

Aujourd’hui, seules la France et la Corée s’opposent à Washington exactement pour les mêmes raisons. Mais la grande force d’Hollywood est l’extraordinaire créativité des scénaristes qui sont capables de raconter n’importe quelle histoire en prenant toutes les libertés du monde avec la réalité historique et en faire un magnifique film. Je cite l’exemple du film « Argo » contre lequel les protestations sont venues du Canada, car tout le travail a été fait par l’ambassadeur canadien pendant la révolution islamique à Téhéran, alors que l’agent de la CIA, joué par Ben Affleck, n’a passé qu’une demi-journée à Téhéran. Mais on ne peut pas faire un film comme cela à Hollywood.

Même remarque pour le combattant américain : les États-Unis n’ont jamais connu la guerre sur leur territoire et les guerres modernes ont toujours été médiatisées par le cinéma. C’est le seul cinéma qui peut se permettre de faire un film (« Rambo 2 ») dans lequel un ancien combattant du Vietnam, revenant dix ans après la fin de la Guerre, tue seul 76 Vietnamiens. Jamais la France n‘aurait pu faire un film comme cela sur la guerre d’Algérie.

Vous remarquerez que Sylvester Stallone, qui n’a jamais fait la guerre, ne souffre pas du syndrome post-traumatique. On vient d’ailleurs d’apprendre qu’il rempile avec sa bande de sexagénaires dans « The Expendables » 6 ou 7, bande de joyeux compagnons qui ravagent régulièrement des pays mythiques opprimés par un sanglant dictateur… Dans « The Expendables 2 », c’est le Népal où un groupe armé impossible à reconnaitre a eu le tort d’enlever Schwarzenegger. La bande de joyeux vandales se déplace ensuite en Bulgarie pour libérer des femmes et des enfants esclaves dans une mine puis en Albanie pour une autre tâche humanitaire et enfin dans un des pays d’Asie centrale (le Kazakhstan).

Les spectateurs américains eux-mêmes ne sont pas dupes des films pleins d’hémoglobine et de super-héros puisqu’un site délivre chaque année l’Oscar du film le plus meurtrier.

Source : Pascal Boniface, 17-05-2018

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Commentaire recommandé

Fritz // 01.07.2018 à 09h55

Il s’agit des accords Blum-Byrnes, signés un an avant le Plan Marshall. Comme par hasard, parmi les négociateurs français de cette soumission se trouvait un certain… Jean Monnet.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_Blum-Byrnes

88 réactions et commentaires

  • Max // 01.07.2018 à 07h23

    L Boniface rappel simplement que ce que nous voyons a l’écran n’est pas toujours neutre.
    Il en va des films made in USA comme des films d’autres pays.
    La particularité des films américains est leurs puissances d’impactes grâce à des diffusions mondiales.
    Aujourd’hui les films du box office visent des spectateurs mondiaux, ne partageant pas forcément les idéaux des USA ainsi, il y a de moins en moins de méchants chinois car la chine est le plus grand marché solvable de la planète.
    La défense de la matrice made in USA n’est pas faite de la même manière aujourd’hui qu’auparavant, il faut simplement ne pas être dupe.
    La pire solution serait les interdits, on se retrouverait avec des films aseptisés et politiquement corrects, laissons le choix aux spectateurs de ne pas aller voir des films plutôt que de laisser des censeurs décider a notre place.
    Perso, j’ai la même position sur les fakes news et sur RT-TV que certains en France tentent de censurer.

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  • Emmanuel // 01.07.2018 à 07h52

    Quand il y avait eu la guerre en Irak, je me souviens bien des couverture de magasines mettant en scène les deux présidents américain et irakien exactement comme un western avec le bandit mexicain (La brute)….

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  • Fritz // 01.07.2018 à 08h05

    Nos salles de cinéma regorgent de films américains, nos programmes télé regorgent de séries américaines, et on fait des discours sur l’ingérence russe ?

    Philippe Grasset avait caractérisé l’industrie US du cinéma comme une « recréation » du monde. C’est flagrant avec la guerre du Vietnam que les GI’s ne cessent de gagner à l’écran, depuis 1975. Certains films sont particulièrement infects, comme Inglorious Basterds, de Quentin Tarantino.

    Petite correction : les États-Unis ont connu des guerres sur leur sol, la guerre d’indépendance, celle de 1812-1815 (toutes deux contre les Anglais), la guerre de Sécession (au moins 620.000 morts) et bien sûr les guerres indiennes. Bravo à Pierre Conesa pour avoir rappelé qu’on ignore toujours le nom des vrais assassins de John F. Kennedy : le moins qu’on puisse dire est que la presse US n’a pas exercé sa fonction critique envers la Commission Warren.

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    • Pepin Lecourt // 01.07.2018 à 09h26

      L’article fait allusion à l’une des conditions pour bénéficier de l’aide du plan Marshall à la libération exigée de la France, qu’elle diffuse je crois 9 films US pour 4 films Français, l’objectif étant de faire évoluer les mentalités Frenchies vers le modèle US forcément destiné à devenir universel, les autres n’étant que des sous-développés.

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      • Fritz // 01.07.2018 à 09h55

        Il s’agit des accords Blum-Byrnes, signés un an avant le Plan Marshall. Comme par hasard, parmi les négociateurs français de cette soumission se trouvait un certain… Jean Monnet.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_Blum-Byrnes

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        • ceusette // 01.07.2018 à 11h17

          Mais non, ne soyez pas médisant et ne sombrez pas dans le complotisme, Jean-Monnet adorait la France, c’est bien connu!

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          • basile // 01.07.2018 à 14h57

            et dire que j’ai probablement de lointains ancêtres communs avec cet individu.

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        • jules vallés // 02.07.2018 à 11h27

          «  »signé le 28 mai 1946 par le secrétaire d’État des États-Unis James F. Byrnes et les représentants du gouvernement français, Léon Blum et Jean Monnet, » »

          Et oui, il y avait aussi un certain ….Léon Blum!

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    • Emmanuel // 01.07.2018 à 16h38

      Correction de petite correction : M. Conesa disant  » ces films décrivaient la réalité d’un pays, les États-Unis, qui n’avaient pas connu la guerre sur son territoire alors que les productions françaises étaient principalement centrées sur l’Occupation, la Résistance, les tueries et les privations  » doit se comprendre par  » la seconde guerre mondiale qui ne s’est pas déroulée sur le territoire états-uniens « , exceptions mises à part (Pearl Harbor en 41, l’atoll quasi désertique de Midway en 42…). Vu la seconde partie de la citation ( » alors que… « ) et ce que dit explicitement à ce sujet M. Conesa dans plusieurs autres entretiens, je peux rassurer tout le monde : cet agrégé d’histoire n’a pas oublié tout ce qu’il a appris.

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      • Fritz // 01.07.2018 à 16h59

        Exact, Emmanuel : « la guerre » désigne ici la Seconde Guerre mondiale, puisque ce passage est introduit par le rappel « On se souvient que dans les accords Blum/Byrnes, signés en 1946, juste à la fin de la guerre […] »

        Je présente mes excuses à M. Conesa.

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    • Subotai // 01.07.2018 à 19h09

      Techniquement, Il dit qu’on ne sait toujours pas qui est le commanditaire de l’attentat, pas qui a tué.
      Parce qu’on sait, depuis la déclassification par Clinton des documents sur la mort de Kennedy, qui a tiré la balle mortelle qui a tué le Président.
      Par contre personne n’a cherché plus loin…

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      • Fritz // 01.07.2018 à 19h22

        On le sait… Hum… Lisez ou relisez Sylvia Meagher, Léo Sauvage, Mark Lane, Harold Weisberg, Thierry Lentz, Paul Chambers (Headshot, Prometheus Books, 2012) …

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        • Subotai // 02.07.2018 à 07h30

          On sait qui a tiré LE COUP FATAL et ce n’est pas Oswald. L’investigation donc je parle, sur LE coup de feu qui a tué Kennedy ne parle que de balistique et de circonstances: données factuelles (témoignages, photos, rapports et interrogatoires) sortis des documents déclassifiés. Elle n’entre pas dans une enquête policière pour connaitre tenants et aboutissants.

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          • Fritz // 02.07.2018 à 08h06

            S’agit-il d’une conclusion de l’Assassination Records Review Board ?

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          • Roubachoff // 03.07.2018 à 03h55

            D’où tenez-vous ça ? Merci d’indiquer vos sources.

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    • Sophia // 01.07.2018 à 20h27

      Tiens, vous aussi vous avez détesté inglorious basterds. Je croyais être la seule dans ce cas… C’est quand même formidable: les nazis ont pourtant perdu bel et bien cette guerre: procès de Nuremberg, morcellement du pays, démilitarisation, etc. Que demander de plus? Mais ils n’ont pas perdu assez facilement, pas de façon suffisamment ridicule… Et puis, Hitler s’est suicidé, ce mauvais joueur, alors que c’est nous qui aurions dû le tuer, n’est-ce pas? Alors on refait le film. Malaise.
      Et vous, pour quelle raison avez-vous détesté?

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      • Sophia // 01.07.2018 à 21h03

        PS: et en prime, on crache à la figure des gens qui se sont réellement sacrifiés pour battre l’ennemi (autrement dit: en fait, leur façon d’avoir fait le job n’est pas entièrement satisfaisante, voyez-vous), et on évacue en prime l’épineux problème de devoir une partie de la victoire aux Russes.
        J’en oublie sûrement.

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        • Subotai // 02.07.2018 à 07h43

          Franchement si un film comme « Inglorious Basterds » délire anti historique Tarentinesque focalise l’animosité, que dire alors du « Django Unchained » du même, aussi débilement jubilatoire..?
          Vous voulez du film de mauvais goût qui se prend au sérieux et qui vous laisse un goût de m… : la série française récente sur le Bumidom – j’ai connu – ça c’est vraiment, vraiment tendancieux et manipulatoire.

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      • Fritz // 02.07.2018 à 07h21

        Je l’ai détesté pour les raisons que vous avancez. Ce film à la cruauté bien-pensante rend les nazis sympathiques, et il donne raison a posteriori à la propagande nazie sur la « guerre juive imposée au Reich ». Il fallait le faire ! Et bien sûr, c’est l’Amérique qui gagne…

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    • Pinouille // 02.07.2018 à 14h44

      « Certains films sont particulièrement infects, comme Inglorious Basterds, de Quentin Tarantino. »
      Ce n’est pas rendre hommage à Tarantino que de considérer ses films au 1er degré.
      Le fait qu’il ait jadis obtenu la palme d’or ne vous incite-t-il pas à prendre un peu plus de recul?
      Qualifier ce film d’infect en dit plus sur vous que sur celui ci.

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  • Mr K. // 01.07.2018 à 08h18

    Le livre de Pierre Conesa se focalise sur le « rapport à l’autre » dans la production Hollywoodienne.
    L’autre, le non américain, soit fait partie des alliés occidentaux (ou de l’occident) du moment, soit il est renvoyé à un stéréotype extrêmement simplificateur déshumanisant.

    Peut-être se trouve là une composante du tarissement des oppositions à la guerre dans les pays occidentaux.

    Par exemple dans un film largement oscarisé comme « Démineurs », qui se passe en Irak, il y a une bulle narrative totalement américano-centrée.
    Le pays est un arrière plan confus, à la population fantomatique dont émerge par moment des ombres inquiétantes et hostiles.
    De mon point de vue ce film est le symptôme d’un pays devenu complètement malade.

    Plus largement ce billet très court a le mérite de poser la question de l’influence du cinéma et de la télévision sur notre vision du monde.
    Et plus largement l’influence énorme de ce qui nous passe par les yeux.
    Et qui rentre trop souvent dans notre cerveau comme dans du beurre.

    Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que tout film américain dans lequel de l’équipement militaire de l’armée des USA apparaît soumet contractuellement son scénario à la censure du pentagone.
    De même pour les films bénéficiant d’aides techniques ou d’images de bâtiments de la CIA.

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    • Mr K. // 01.07.2018 à 08h26

      Complément :
      Un livre récent à ce sujet, « National Security Cinema ».

       » En utilisant des milliers de pages de documents acquis grâce à la « Freedom of Information Act », le livre « National Security Cinema » révèle en exclusivité que l’appareil de sécurité nationale américain dirigé par la CIA et le Pentagone est intervenu dans plus de huit cents films hollywoodiens et plus d’un millier d’émissions de télévision. »

      Présentation de ce livre par un de ses auteurs, sur son blog consacré à ces questions :

      https://www.spyculture.com/national-security-cinema-new-book-reveals-government-censorshippropaganda-hollywood/

      Le créateur de ce blog anglais épluche régulièrement aussi des documents déclassifiés anglais sur cette question, dont il tire des articles ou des émissions (par exemple Alfred Hitchcock travaillait très régulièrement avec les services anglais).

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      • lefredle // 01.07.2018 à 09h53

        Merci beaucoup pour ces informations Mr K.!
        J’ignorais que « que tout film américain dans lequel de l’équipement militaire de l’armée des USA apparaît soumet contractuellement son scénario à la censure du pentagone »
        et merci aussi pour le lien.

        Je partage tout à fait votre point de vue concernant « démineurs » et pas mal d’autres films US des années 2000+

        Je vous conseille de voir « Redacted » de Brian de Palma qui est assez révélateur de la réalité de ce qu’il se passe ainsi que « Dirty Wars » de Jeremy Scahill.

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      • caliban // 01.07.2018 à 10h26

        @lefredle

        L’information figure notamment dans le film « Bowling for Columbine ».

        Soit dit en passant, ce film en dit assez long sur un point qui n’est pas abordé ici par M. Conesa :
        • certes Michael Moore est très critique sur son pays
        • mais il reste américano-centré

        Typiquement, quand il déplore la guerre d’Irak c’est en raison des milliers de soldats américains tués au combat et jamais les millions de victimes dans la région. Le patriotisme des Yankee est « indécrottable » : ces descendants de bouseux et d’intégristes protestants croient réellement vivre dans le plus beau pays du monde.

        Pour compléter l’interview, une video de Thinkerview, https://www.youtube.com/watch?v=luJBZfVWhXM

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      • Mr K. // 01.07.2018 à 12h06

        Désolé pour le hors-sujet, mais je crois que cela intéressera beaucoup de monde et je ne sais pas comment faire autrement.
        En navigant sur le site que je conseillais plus haut, je suis tombé sur la PÉPITE suivante concernant la France.

        Un document déclassifié de la CIA datant de 1985 et détaillé (22 pages) concernant les « nouveaux philosophes » français (dont des passages sur BHL et André Glucksmann avec photos) et le grand intérêt politique qu’ils représentent pour les USA.
        On se doutait que les USA les avaient utilisés et soutenus, mais là on en est certain…
        Document en PDF disponible en bas de l’article.

        https://www.spyculture.com/cia-loved-french-new-left-philosophy/

        On peut par contre comme moi-même ne pas être du tout d’accord avec l’article de Tom Secker qui conclut que la CIA a raté son coup.
        Visiblement, contrairement à beaucoup des lecteurs de « Les-Crises » il ne connait le sujet que de très loin…

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    • calal // 01.07.2018 à 16h08

      Il ne faut pas oublier que l’armee americaine est une armee de metier et qu’il faut convaincre des jeunes hommes de 18 ans qu’aller faire « un tour  » dans un pays chaud est une bonne chose…Surtout qu’ils signent leur contrat d’engagement sans avoir lu toutes les petites clauses genre tu bouffes les pillules que ton sergent te donnera sans rechigner…

      Il semble que la france commence a avoir le meme probleme.J’ai discute avec un jeune gendarme, parait qu’un turn over trop important dans les forces de l’ordre oblige les grades a organiser sans cesse des campagnes de recrutement…

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  • J // 01.07.2018 à 08h48

    Il y a quand même eu en 1836 une guerre étrangère sur le (futur) sol US contre le voisin (alors propriétaire) mexicain, dont l’épisode le plus connu est raconté par le film de John Wayne, Alamo. Les Mexicains y sont plutôt plus sympas qu’ils ne l’ont vraiment été (dans la réalité, les derniers survivants du fort ont été massacrés après s’être rendus). Mais aussi, le film escamote ce qui était le vrai motif de cette guerre, déjà de sécession, déjà sur la question de l’esclavage, que le Mexique avait aboli et le Texas voulait maintenir.

    Au passage, quand même, on devrait se demander comment est racontée l’histoire dans les pays arabo-musulmans, en Chine, etc.

      +15

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  • Isidor Ducasse // 01.07.2018 à 08h56

    Et bollywood ! et le cinéma Japonnais.

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    • Sandrine // 01.07.2018 à 10h55

      Ah bon, je ne savais pas que les Indiens et les japonais nous avaient imposé un traité nous obligeant à passer leurs films dans nos cinémas….

        +13

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  • Pepin Lecourt // 01.07.2018 à 09h22

    Il n’empêche que les remarques sur le rôle de propagande massive et de formatage des opinions occidentales par Hollywood et dénoncé par l’article sont les bienvenues car en fait peu de gens ont conscience de son ampleur qui n’a rien à envier à ce que subissaient et subissent les pays communistes de même sur l’incroyable racisme des USA qui pour cela fut le modèle considéré comme quasi parfait et à imiter par les nazis allant jusqu’à copier ses lois raciales et qui ne leur reprochaient de ne pas tenir compte des juifs.

      +12

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  • Hugo // 01.07.2018 à 09h29

    Bonjour,
    J’ai été estomaqué par une affiche récente pour un ƒilm états-unien, proclamant ƒièrement « Plus maléƒique vous ne pourrez pas trouver »…..
    On peut ajouter à votre article le coup de génie du général George Marshall, qui, pour être bien sûr de nous mettre à l’unisson, à la £ibération, subventionna des orchestres de Jazz, en plus des bas, des cigarettes et rouge-à-lèvres… tous cadeaux-souvenirs indissociables du Débarquement.
    Quant à moi j’en proƒite pour saluer Monsieur Conesa et son livre que je relis souvent « £es mécaniques du chaos ».

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  • RGT // 01.07.2018 à 09h29

    Hormis quelques critiques féroces des habitudes US je ne regarde plus depuis longtemps des films « Merde in Hollywood ».

    Par contre il m’arrive de regarder quelques pépites « Made inNew-York » qui sont d’un niveau largement supérieur. Je vous conseille « Griffin & Phoenix » ou « Eternal sunshine of the spotless mind » par exemple. Attention, ces films sont « étranges » et peu conventionnels et nécessitent d’être vus 2 fois pour bien les comprendre.

    Sinon, depuis quelques années le cinéma russe commence sa mutation avec quelques films intéressants (bien que souvent un peu « naïfs », mais ça apporte de la fraîcheur).
    De même, le cinéma coréen recèle de pépites fabuleuses (éviter les « comédies », elles sont du niveau pré-ado en pleine poussé d’acné).
    Certains films japonais ou chinois sont aussi très intéressants mais il faut faire le tri.
    J’ai aussi beaucoup apprécié certains films iraniens que j’ai trouvé fabuleux.
    Par contre, pour les films indiens j’accroche malheureusement pas…
    Quant aux films français, il y a de très nombreuses « infamies » qui hélas bénéficient d’aides publiques fort mal distribuées (copinage, quand tu nous tiens).

    Hollywood est le champion pour reprendre à l’honneur des USA des films étrangers et en faire de grosses bouses. Par exemple le fabuleux Solyaris d’Andreï Tarkovsky devenu cette m*** de Solaris, ou la comédie française « La Totale » qui se foutait de la gueule des barbouzes devenue « True Lies », « comédie » en honneur de la « CIA qui sauve le monde »…
    Il y a bien quelques rares exceptions (Little Big Man par exemple) mais en général tout ce que touche Hollywood se transforme en étron.
    Et en or pour les producteurs, ce qui prouve que la qualité et l’honnêteté ne payent pas.

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    • Sandrine // 01.07.2018 à 11h01

      On peu aussi regarder moins de films et lire plus.
      Le cinéma est un art, mais un art qui colonise puissamment nos imaginaires, bien souvent à notre insu, à cause de la force de l’image qui entre dans nos esprits sans passer par le langage (qui est la condition de la pensée).

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      • ceusette // 01.07.2018 à 12h11

        Le problème est que l’américanisation se fait aussi par la littérature… On n’est pas de poids pour résister. Mais on peut aussi se « forcer » à découvrir d’autres horizons culturels. A force, les films américains nous semblent aussi exotiques que les autres productions étrangères!

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        • Hugo // 04.07.2018 à 02h36

          Ah bon, notre littérature n’arrive pas à la cheville de la leur???
          Vous parlez ici de la France, ou de toute l’Europe réunie?

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    • Myrkur349 // 01.07.2018 à 15h20

      Jeremiah Johnson, le convoi sauvage, la ligne rouge, l’homme qui voulut être roi,Josey Wales hors la loi, usual suspects, ghost dog, évidemment little big man.Plutôt que Rambo 2 (nanar avec le type de la pub boursin en commandant des spestnaz) la bête de guerre, réaliste au possible. Pour Rambo, le début est désabusant au possible puisqu’il cherche un pote de guerre qui a été bouffé de l’intérieur par l’agent orange, blood diamond, les infiltrés, little miss sunshine, alien, blade runner, la chute du faucon noir, moins stéréotypé qu’il n’en a l’air, entre les moments héroïques et la fuite éperdue des survivants la fin avec les gosses qui leur courent après (genre on vous a bien niqué). Ainsi que le bilan affiché en fin de film si je me souviens bien, 20 morts chez les rangers et 1000 chez les « squelettes » surnom donné par les soldats zuniens aux somaliens.
      Mais ce n’est que du cinéma, donc s’il y a un livre à la base du scénario, lisez le, déjà pour voir si le réalisateur du film ne l’a pas trop trahi.
      Le pouvoir de persuasion des images et de diffusion d’une petite musique de fond est donc manifeste. Après les adultes ont le droit aussi de ne pas débrancher en entier le cortex.

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      • Fritz // 01.07.2018 à 15h36

        Je m’honore de ne pas avoir vu UN SEUL de ces machins-trucs que vous énumérez.

        Et quand je veux regarder un nanar, je choisis « Robo Vampire » ou « Dünyayi Kurtaran Adam », bien meilleurs que les navets US (je n’ai pas encore osé regarder « Le Jour et la Nuit »).

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        • Alfred // 01.07.2018 à 22h12

          Pour certains c’est un peu dommage. Je crois que nous sommes culturellement assez proches et je vous conseille au moins Ghost dog pour l’esthétique, the thin red Line, Jeremiah jonshon ou blood diamond dans cette liste (j’ai bien aimé aussi certains autres sans qu’ils soient transcendents). Usual suspects est de la bonne mécanique mais on atteint les limites du genre. Ce ne sont que des goûts et des couleurs.

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        • Mr K. // 01.07.2018 à 22h55

          @ Fritz
          Bien meilleur que les navets US aussi, le film grec « l’attaque de la moussaka géante ».
          Extrait :
          https://www.youtube.com/watch?v=zOF93oVTa-U

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          • Myrkur349 // 02.07.2018 à 12h14

            https://www.youtube.com/watch?v=sixDADVVnxA

            Le blob, le broyeur automatique, ça fout les chocottes.

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          • Myrkur349 // 02.07.2018 à 12h23

            Je me souviens(véridique) alors qu’on mangeait un viande kebab couscous avec un collègue de bureau dans une gargote turc du périf’ parisien, d’un nanar sous stark trékien qui passait sur la micro-télé. Je résume, deux types genre petit homme vert, se balançant des rochers en plastique ou alors une histoire de gravité, va savoir, avec une bande son faisant passer un western spaghetti pour un succédané de la quatrième de Beethoven . On s’est tellement bidonné qu’on a évité de peu le fractus ou le pétage d’aorte. :o)

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            • Mr K. // 02.07.2018 à 13h56

              Oui, un nanard peut être extrêmement drôle.
              C’est presque devenu un genre à part entière.

              D’ailleurs « Le blob » à l’air très bon. 😉

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    • Hugo // 04.07.2018 à 03h30

      MANÉ – THÉCEL – PHARÈS
      Vous êtes prodigieusement ƒascinant.
      En moins de 20 lignes est accompli intégralement Le Jugement Dernier de tout le cinema du monde entier.
      Depuis combien de décennies visionnez-vous 40 films par jour? (chacun dans sa langue originale, n’est-ce pas? pour être bien assuré de pouvoir donner un avis non déƒormé ; en particulier les titres, traduits en France de ƒaçon joyeusement louƒoque. Je ne puis résister au plaisir de vous en citer deux (ont-ils guidé le choix de beaucoup de spectateurs??) :
      ∞∞∞ Ingmar Bergman : « Viskningar och ropp » = chuchotements et (((UN))) cri….. à la mort du Patriarche ; traduit ici par « Cris et chuchotements ».
      On s’attendrait presque à une danse satanique de spectres ƒamiliaux pendant la nuit de Walpurgis.
      ∞∞∞ Bergman encore : « Smultronstället » = Ma cachette, mon repaire intime ((expression d’une tradition multi-séculaire chez les adolescents skandinaves)) : traduit en français « £es ƒraises sauvages ». £e piège!!! car « Smutron », isolé, en effet, ce sont bien des fraises sauvages.
      ∞∞∞ Fernando Trueba : « £a Niña de tus ojos » = £a prunelle de tes yeux (protège ton père, emprisonné par le caudillo francisco franco, comme la prunelle de tes yeux). Traduit gauloisement en France « £a ƒille de tes rêves »… sous prétexte que la vedette est Penelope Cruz.
      Et pourtant, les beaux esprits s’empoignent et s’étripent et s’invectivent pour changer « £a ƒemme mariée » en « Une ƒemme mariée »….. pour prévenir tous les malentendus abusiƒs. Des ƒois que??? Décidément, en France, on a le jugement très-cartésien.

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  • caliban // 01.07.2018 à 10h17

    @calal

    Non seulement vous êtes hors-sujet, mais en plus vous racontez n’importe quoi (https://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l%27%C3%89tat_fran%C3%A7ais#D%C3%A9penses)

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  • Fritz // 01.07.2018 à 10h22

    @calal : chacun sait que le cinéma français passe son temps à glorifier les soldats français des deux guerres mondiales, de la guerre de1870, de la guerre d’Indochine, de la guerre d’Algérie… comme si la France avait gagné toutes ces guerres.

    Et on ne compte plus les films qui exaltent les agents du SDECE / DGSE.

    Submergée par nos films hexagonaux, l’Amérique oublie son passé, elle ne jure plus que par les Poilus de 14 ou les barbouzes du SDECE…

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    • caliban // 01.07.2018 à 10h28

      @Fritz

      Pourriez-vous me citer le titre des films que vous évoquez ?
      Notamment sur la guerre d’Algérie ?

      Merci

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      • Fritz // 01.07.2018 à 10h41

        Hum… Je faisais de l’ironie à deux balles… Comme film sur la guerre d’Algérie, je citerais L’Ennemi intime de Florent Emilio-Siri (2007) : sans verser dans l’anti-militarisme gnangnan, il est bien différent de la production chauvine d’Hollywood.

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      • caliban // 01.07.2018 à 11h45

        Oups! Pardon je n’avais pas saisi votre propos, à la relecture assez limpide.
        (peut-être l’usage de smileys aurait évité ce contre-sens 😉

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  • Melson Moinfort // 01.07.2018 à 10h32

    Il ne faut pas sous-estimer l’influence du cinéma (et de « l’intertainement » d’une manière générale) dans la propagande .
    Souvent, cette propagande est alimentée gratuitement par les artistes qui, généralement par paresse, reprennent les thèmes dont l’industrie du divertissement américaine nous inonde.
    Un bel exemple de ce phénomène nous est donnée par la bande dessinée européenne, qui emploie un très grand nombre de héros américains. On peut citer la célèbre série « Buck Danny » (créée en 1946 par les Belges Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier), qui met en scène un pilote de l’US Air Force. Dans les premières publications, Buck Danny affronte les méchants japonais (désignés par « faces de citron » dans les premiers albums, reparus il y a une quinzaine d’années). Ensuite, ils trouvera des adversaires dans diverses régions du monde.
    Même quand l’effet de propagande n’est pas évident, le choix de héros américains (je pense au célèbre cow-boy Blueberry, autre création du scénariste Jean-Michel Charlier) contribue à donner une image familière et sympathique des Etats-Unis d’Amérique et à masquer la violence qui caractérise ce pays depuis que les premiers colons y sont débarqué.

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    • ceusette // 01.07.2018 à 11h40

      Personnellement, je n’arrive plus à lire « Buck Danny ». C’est d’autant plus gênant que ce n’est pas écrit par un Américain… D’un autre côté, beaucoup d’étrangers croient que Lucky Luke a été écrit par un Américain! Or, Lucky Luke n’est pas si neutre, car en y réfléchissant, cette BD montre discrètement les travers de l’histoire américaine. On pourrait citer aussi les « Tuniques bleus » qui sont assez critiques (sur le racisme, les buts de la guerre de sécession, le cynisme des généraux, des politiques, etc.). Il faut rappeler que si la BD franco-belge a été fortement influencée par la BD outre-Atlantique, elle en a constitué aussi une alternative réelle et réussie (comme le manga au Japon). Mais elle n’a pu réussir que par des mesures protectionnistes intelligentes qui lui ont permis de résister.

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      • Christian Gedeon // 01.07.2018 à 12h03

        Il faut arrêter un peu de tout confondre,n’est ce pas? Parce qu’avec votre « politiquementcorrectsyndrome » on ne va bientôt plus pouvoir lire du tout…ni Platon,ni les stoïciens, ni Tristan et Yseult ,et encore moins Jules Vernes…ça va la…on se calme un peu…ça devient franchement casse couilles.

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      • Fritz // 01.07.2018 à 12h50

        « Buck Danny » a été réalisé par un scénariste et un dessinateur belges, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon, deux admirateurs de l’Amérique. Le premier album est quasiment un documentaire de la guerre du Pacifique, avec une vision très négative des « Japs ». Il est remarquable que cette BD pro-américaine soit assez peu anticommuniste, sauf dans les deux albums sur la guerre de Corée, qui furent interdits en France à leur parution. il y a même un album où les pilotes soviétiques (femmes) défient amicalement Danny, Tumbler et Tuckson.

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    • Subotai // 01.07.2018 à 19h27

      Si quelqu’un trouve que la série Blueberry donne « une image familière et sympathique des États Unis d’Amérique » c’est qu’il ne l’a pas lue.
      Elle donne une image sympathique du « héros » ce qui est normal, précisément parce qu’il est « hors système ».

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    • Krokodilo // 03.07.2018 à 19h45

      La violence des conflits avec les Indiens n’est nullement édulcorée dans Blueberry, ces questions font même la trame de plusieurs albums. Charlier était un bien trop bon scénariste pour tomber dans ce piège. Ce serait plutôt le cas dans Jerry Spring, autre héros américain de la BD européenne de mon enfance.

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  • DJP // 01.07.2018 à 10h36

    La propagande est le préalable indispensable avant toute aventure militaire, depuis la nuit des temps. Dans ce sens, aujourd’hui, Holliwar est une redoutable Arme de Distraction Massive. Mais la presse financée par les grands groupes, qui mène la chasse aux fake news, (où sont les fake ? où sont les news ?), qui produit des outils pour les nuls et pour bien décoder, c’est une autre face d’une même réalité. Un historien et chercheur suisse passe tout son temps à batailler contre la propagande de guerre : https://www.youtube.com/watch?v=uE_ZFAyWcco

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  • Souria // 01.07.2018 à 10h38

    Un portrait de O. Berruyer (vidéo) circule sur Le Média pour mieux cerner ses positions sur les « Fake News »: https://twitter.com/LeMediaTV/status/1013331373585719296

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    • Mr K. // 01.07.2018 à 11h30

      Excellent : « On voit bien que ce sont les fake news des grands médias qui créent les guerres et pas trois posts sur Facebook ».

      Ne pas approuver mon commentaire : on est hors sujet.

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    • Suzanne // 01.07.2018 à 12h22

      Merci de le signaler !!! Il est génial ce portrait, à faire circuler partout, et peut-être à mettre ici en haut du site?

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    • Roubachoff // 03.07.2018 à 04h07

      Puisqu’on parle de Fake News, il y a une énormité dans l’article. C’est assez gênant quand on fait face au Décodex et aux censeurs de Macron, qui ne laissent rien passer. L’auteur parle de 30000 morts dus au « mass shooting » (tueries de masse), à savoir les massacres du type Columbine. Si c’était vrai, les USA serait en guerre civile. Ce chiffre, assez énorme pour qu’il n’y ait pas besoin d’en rajouter, regroupe tous les décès par balle – tirs de la police, règlements de comptes, assassinats divers et variés, suicides… Les « mass shooting » comptent pour moins d’une centaine, et encore, ça dépend des années. Cela dit, les armes à feu font vraiment des ravages aux USA, mais restons précis histoire de ne pas prêter le flanc à la critique.
      Désolé si quelqu’un a déjà signalé ce problème, je n’ai pas le temps, ce soir, de lire tous les commentaires.

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  • TC // 01.07.2018 à 11h22

    On peut évoquer « American sniper » d’Eastwood dont on a parlé sur ce blog à sa sortie.

    Ce film est un puissant vecteur de haine de l’autre, ici, de l’irakien de Saddam Hussein (arabe et citoyen d’une dictature la double peine !) qui ose s’opposer à « l’exceptionnalisme » américain.
    Même dans ma famille, il a fallu que je rappelle qui était l’envahisseur et qui étaient les résistants à cette invasion. L’impact de la propagande américaine au travers du cinéma est très puissant oui, et si on ne fait pas un effort de réflexion et qu’on ne s’informe pas correctement, on peut se laisser emporter.

    A côté de ça, ça ne m’empêche pas d’apprécier certains films, je reconnais au cinéma américain de savoir nous faire aussi rêver.

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    • chouchounet // 01.07.2018 à 13h48

      Je pense qu’ « American sniper » est un film qui pourrait se passer dans n’importe quelle guerre. L’invasion de l’Irak par les US n’est pas le sujet, ce n’est que la toile de fond. Le véritable sujet est ce sniper et sa drogue, la guerre, dont il a du mal à se sortir. Qui plus est, il a existé et c’est en Irak qu’il a fait tout ça. Difficile, donc de raconter son histoire ailleurs.

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  • ceusette // 01.07.2018 à 11h28

    Le problème est que le cinéma de masse américain formate nos esprits, et ce d’autant plus quand les films sont doublés. La force de frappe du marketing américain est impressionnante en nous « incitant » à aller voir ces films. La TNT a accéléré le processus d’américanisation lorsqu’on voit le nombre de séries (et pas toujours des bonnes) et de télé réalité « made in USA ». A contrario, combien voit-on de séries coréennes qui rencontrent pourtant un succès mondial hors Occident? Le combat est d’autant plus inégal que les Américains ne laissent que très peu de place aux productions étrangères, et on doit recourir à un « adaptation » au goût américain. On a donc le « droit » de subir la culture de masse U.S., mais il n’y a pas de réciproque.

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  • Sicutaquila // 01.07.2018 à 11h28

    Amateur de films grand spectacle et séries américaines, ma 1ere prise de conscience de l’aspect propagande a été « 24 h chrono » oú on légitimait la torture pratiquée par le héro sur un potentiel innocent. Avant ça, seul les méchants torturaient le héro.

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    • caliban // 01.07.2018 à 12h00

      Merci pour ce témoignage personnel, qui incite à penser qu’Hollywood est effectivement un outil de manipulation des consciences. Le gouvernement étatsunien justifiant la torture depuis le 11 septembre, Hollywood embraye.

      Autre remarque s’agissant de propagande : il suffit de constater le nombre d’affiches hollywoodiennes où le héros brandit un flingue pour se rendre compte que les tueries de masse aux Etats-Unis sont certainement moins causées par le 2e Amendement que par le cinéma.

      Au point de se demander si les guns ne sont pas les personnages les plus récurrents et les plus « bankables » d’Hollywood. Edifiant non ?
      https://www.qwant.com/?q=affiche%20cinema%20am%C3%A9ricain&t=images

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  • Christian Gedeon // 01.07.2018 à 11h37

    Ben le problème est simple…ces films remplissent les salles du monde entier. On peut donc légitimement se poser la question de savoir si nous » sommes tous americains » ou tous …cons? M.Conesa à raison mille fois de dire que Hollywood se permet des scénarios inimaginables en France ou ailleurs…mais les scénarios les plus invraisemblables sont céux de la vraie vie géopolitique…la Chine devenue pays ultra capitaliste que,le Vietnam devenu protege des US,et j’en passe et des meilleures…Hollywood? Au plan international,Hollywood,c’est tous les jours,n’est ce pas?

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    • caliban // 01.07.2018 à 15h40

      Vous posez des questions que personne ne se pose parce que totalement incongrues :
      • non nous ne sommes pas tous cons. Vous pourriez éventuellement avec un peu de rigueur intellectuelle parler d’abrutissement généralisé. Et encore faudrait-il admettre que « l’audimat » / le remplissage des salles est l’unique instrument de mesure. C’est le vôtre, il me paraît bien limité pour entamer une vraie réflexion.
      • quant à ne voir dans la géopolitique qu’une matière scénarisée, que dire d’autre sinon que vous vous faites des films ? Le rapprochement Relations internationales / Hollywood pourrait dans un sens s’opérer, il faudrait alors évoquer le « soft-power » américain. Pour votre instruction : https://fr.wikipedia.org/wiki/Soft_power & https://fr.wikipedia.org/wiki/Cin%C3%A9ma_de_s%C3%A9curit%C3%A9_nationale. Bonne lecture 🙂

        +4

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  • Tonton Poupou // 01.07.2018 à 11h40

    Hollywood est surtout la plus grande « Usine à Fabriquer du Mythomane » – en l’occurrence « Le spectateur » – que l’homme ait inventé à ce jour.

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  • Duracuir // 01.07.2018 à 12h23

    De tous temps, tous les peuples ont adopté les marqueurs culturels du modèle dominant. Il n’y avait même pas besoin, pour un vainqueur, de décérébrer un peuple vassal ou vaincu. La soif de mimétisme s’est toujours imposée d’elle même chez le dominé. Toujours. Question de temps.
    Ainsi la prétendue civilisation gallo-romaine. Les « élites » collabos gauloises, après avoir accepté l’esclavage massif de leurs concitoyens pour garder ses privilèges, s’est mis à singer les moeurs et us romains. Personne ne les a obligé à se couper les cheveux et à cracher sur druides et bardes. Les prolos de l’époque singèrent à leur tour leurs patrons. La culture Française a rayonné durant le grand siècle siècle bien plus par la force de nos armes, à l’époque considérable que par une supériorité intellectuelles.
    Ensuite, la propagande d’Hollywood est sur le fond tellement grotesque, que des films comme les Marvel seraient produits en Russie et en Chine dans le même dessein feraient pleurer de rire le monde entier. Mais sur la forme, elle est très séduisante. Je suis toujours épaté par le fait qu’après avoir tué 4 millions de Vietnamiens en perdant à peine 70 000 soldats qui connurent les conditions de vie et de combat les plus invraisemblablement favorables et confortables de l’histoire militaire, on nous pond en permanence la pleureuse du pauvre petit gars Yankee qui en bavé héroïquement. Mais on touche le fond avec Clint qui nous balance un film sur un sérial killer, assassinant lâchement des centaines de civils femmes et enfants, labellisés(par qui?)terroristes, tout ça protégé par la plus formidable armée du monde, et arrive à nous en faire, non seulement un héro mais en plus, une victime. Et comme toujours, la critique collabo française de se pâmer d’extase devant ça(pendant que la moitié de gauche des USA hurle au scandale elle ). La mentalité du larbin.

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  • Fritz // 01.07.2018 à 13h22

    Hollywood n’aime pas la concurrence. Ils ont inventé la formule péjorative « Western spaghetti » parce qu’ils étaient furieux de voir des Italiens tourner en Espagne de bons westerns. Et la scène de la torture en musique dans « Le Bon, la Brute et le Truand » est une insulte au fameux « rêve américain », d’autant plus qu’elle est infligée par le nordiste Sentenza au sudiste Tuco.

    Cela dit, je ne méprise pas Hollywood, un de mes films préférés reste la Horde sauvage (The Wild Bunch) de Sam Peckinpah… pas vraiment un film de propagande américaine.

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  • Garibaldi2 // 01.07.2018 à 17h21

    Extrait de Wikipedia :  »U-571 est un film américain de Jonathan Mostow, sorti en 2000. Ce film met en scène avec suspense, la capture d’un sous-marin allemand par les forces navales américaines dans le but d’en obtenir le matériel cryptographique.

    Le film a été très critiqué pour avoir « américanisé » l’histoire : c’est en fait la Royal Navy qui a capturé le premier sous-marin allemand avec sa machine Enigma (le U-110). »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/U-571_(film)

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    • Fritz // 01.07.2018 à 17h40

      Ce détournement très américain a été vivement critiqué en Grande-Bretagne, car en France, la plupart des spectateurs ne l’ont pas relevé :
      http://www.allocine.fr/film/fichefilm-25563/critiques/spectateurs/

      Notre beau pays, où on a fait un triomphe au « Soldat Ryan », le film de propagande de Spielberg.

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      • Subotai // 01.07.2018 à 19h41

        Je continue d’inviter tout le monde à aller voir « Soldat Ryan » dans une grande salle – ce que j’ai fait après l’avoir vu à sa sortie (j’y suis allé sans savoir ce que c’était, rien que pour voir le dernier Spielberg) – histoire de remettre quelque idée en place sur le romantisme de la guerre (même assis dans un fauteuil confortable).

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    • Alfred // 01.07.2018 à 22h17

      Dans le même genre il y a aussi « master ans commander »: le vaisseau français de l’oeuvre originale s’est transformée en vaisseau anglais…

        +3

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      • Micmac // 02.07.2018 à 14h15

        Dans les romans, il s’agit des aventures d’un capitaine anglais. C’est le navire américain du roman transformé en navire français dans le film qui est critiqué.

        C’est difficile en ce qui concerne Master and Commander de vraiment critiquer cet aspect, puisque plusieurs éléments de la série des livres d’O’Brian on été collés bout à bout pour le scénario du film. Dans les livres, si mes souvenirs sont bons :

        _ Obray poursuivi par un deux ponts hollandais particulièrement obstiné dans les mers arctiques. Or, d’après moi, c’est bien ce point qui est largement repris dans le film. On devrait donc parler d’un navire hollandais transformé en navire français par les scénaristes.
        _ « Search and Destroy » d’une frégate américaine en Océanie. C’est là qu’apparait l’épisode de la Surprise déguisée en baleinier.
        _ Recherche d’une autre frégate américaine autour des Galapagos (frégate finalement détruite par une tempête). Je crois me souvenir que c’est plus ou moins la même mission que celle décrite ci-dessus, mais pas la même frégate.
        _ Dans un épisode complètement différent, un lieutenant de l’équipage détesté et accusé de porter la guigne qui fini par se suicider.
        _Avec bien sûr la guerre contre la France napoléonienne qui est le moteur de la plupart des épisodes de la saga d’O’Brian.

        On peut comprendre que les scénaristes aient fait un mélange de tout ça. Surtout qu’O’Brian à pris la liberté de faire comme si les guerres napoléoniennes avaient duré 50 ans au vu du nombre d’aventures vécues par Obray et Maturin… il s’y passe donc beaucoup, beaucoup de choses. La guerre entre le Royaume Uni et les USA qui ne dure en fait que quelques mois semble durer plusieurs années dans les romans d’O’Brian…

        Pourtant, les scénaristes n’ont pas pu s’empêcher de préciser à un moment du film que la prétendue frégate française était une frégate lourde américaine de la classe Constitution construite pour les Français, ce qui est assez bizarre…

        C’est quand même un assez bon film qui décrit très bien l’atmosphère de la série de romans de Patrick O’Brian, avec en bande son une musique superbe (Mozart, Bocherrini, Vaughan et une musique originale assez réussie…).

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        • Subotai // 02.07.2018 à 20h36

          C’est le premier, voire le seul film mettant en scène des navires anciens qui soit un peu réaliste: Mouvement permanent du tangage et du roulis, les coups de roulis (les marins comprendront) et surtout les craquements correspondants. Très bien fait et jubilatoire pour moi… 🙂

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  • Denis Monod-Broca // 02.07.2018 à 08h57

    Beaucoup de films – de toutes nationalités mais les Américains sont experts – montrent un combat de Bons contre des Méchants et où les Bons bien sûr triomphent… car ils sont plus méchants que les Méchants. On retrouve cette « morale » en politique et en géopolitique. Elle explique beaucoup de choses.

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  • lecrabe // 02.07.2018 à 09h06

    Pour rire un peu: le DrAlwest – les arabes dans le cinéma américain
    https://youtu.be/6adSvsBWp1Y?t=4m52s

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  • alainr // 02.07.2018 à 09h50

    L’oligarchie utilise Hollywood pour propager l’individualisme, l’héroïsme, le nationalisme, et le moralisme religieux et libertarien : pour être heureux, il faut toujours n’avoir comme prétendue « liberté » que que de s’en remettre à soi, à des élus, à l’Etat ou à Dieu, en jouant sur la peur paranoïaque, primitive et binaire de l’Autre (étrangers, ethnies, extra-terrestres, zombies, terroristes, …).

    Le soldat Ryan est une parfaite illustration de ce modèle mythique, se prétendant film historique alors qu’il utilise un épisode de la guerre pour inventer des catégories, les victimes (les gentils Ryan), les sauveurs (les héros américains) et les coupables (les méchants allemands) et pour exiger à coups de scènes chocs « qu’on se souvienne ».

    Ceux qui ont fait la guerre tiennent rarement un discours aussi moralisateur, simpliste, émotionellement fabriqué et donneur de leçons pompeuses. Les vieux soldats parlent de la guerre avec tristesse et pudeur, sans excès et sans jugement.

    Spielberg, Hollywood et les présidents américains, eux, aiment nous parler du Bien et du Mal … sans avoir jamais souffert de la guerre. Ils aiment nous raconter hypocritement qu’ils libèrent les peuples opprimés au nom de la Morale et de la Liberté, alors même qu’ils ne croient qu’à une Loi, celle qui les arrange et dont ils sont issus, avec intérêt et appétit : la Loi du plus fort.

    Les thèmes traitant de projets collectifs, créatifs et altruistes, sans héros, sans frontière, et sans ennemi, n’existent pas dans le cinéma hollywoodien, et sont donc très rares dans le cinéma européen, culturellement soumis.

    Difficile dans ces conditions de créer une vraie démocratie, dans laquelle le peuple se donnerait et contrôlerait lui-même le pouvoir politique, puisque non seulement il pense que c’est impossible, mais aussi qu’il n’en a même pas envie, préférant se croire libre individuellement, élire des héros et avoir des émotions pour ne pas réfléchir.

    L’oligarchie sait comment durer : grâce à sa propagande, la réalité veut maintenant ressembler au cinéma. Et peu importe si ça nous semble incohérent, du moment que nos envies sont momentanément satisfaites.

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  • Le Rouméliote // 02.07.2018 à 12h09

    Pascal Boniface est prof à sciences po’. Ça se voit ! Un tissu de banalités (au mieux) et cette phrase « l’extraordinaire créativité des scénaristes qui sont capables de raconter n’importe quelle histoire en prenant toutes les libertés du monde avec la réalité historique et en faire un magnifique film. » J’ai failli mourir de rire. Il ne s’est pas aperçu qu’ils nous resservent le même film en changeant les décors ? Le héros et la belle jeune fille font face à des méchants et, bien qu’ils aient de gros bobos à la psychologie, ils s’en sortent in extremis et ils vont se marier et avoir beaucoup d’enfants !
    depuis les accords Blum-Byrnes justement évoqués par Fritz, la messe est dite avec la complicité des diffuseurs français.

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  • Aikongo // 02.07.2018 à 15h26

    Dans le genre récupération d’éléments historiques cuisinés a la sauce hollywood, « le dernier samourai » fait aussi assez fort dans son genre.
    Le héro, Tom cruise, un ancien capitaine yankee, integre petit a petit toute les valeurs de chevalerie nippone qu’il maitrise puis surpasse, ce qui entraine l’admiration et la confiance de son ancien ennemi ! (et dans la foulée de la femme d’un samurai qu’il a tué et qu’il met ensuite dans son lit si mes souvenirs sont bons.).
    Peut etre une façon de dire que le plus violent emporte la mise au niveau sexuel ! Je pense que ces mises en scenes de violence légitimée et magnifiée, s’expliquent en partie chez les américains par un fort refoulement à ce niveau.

    Concernant le substrat historique !
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Brunet

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  • peyo // 02.07.2018 à 15h31

    Arme de propagande depuis toujours, Marvel en étant le porteur principal. Ils nous fatiguent et nous font regretter le cinéma d’auteurs. Videz vos têtes et remplissez leurs comptes en banque, quel cinéma…

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    • Myrkur349 // 03.07.2018 à 17h12

      Votre pseudo m’a fait penser à cette réflexion des smurfies. Pas si idiote que çà. Car élections, piège à snoc.
      Dans l’album le Schroumpfissime, il y a une case, ou chaque schtroumpf vote pour lui-même au premier meeting électoral. Ce qui effectivement donnera un énorme match nul. Mais le mandat impératif a ses charmes que le bateleur/euse ignore, car comment faire des affaires avec ce type de mandat ?

      https://www.wikiberal.org/wiki/Le_Schtroumpfissime

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  • Krokodilo // 02.07.2018 à 19h27

    Un documentaire à la télé avait bien détaillé la façon dont le Pentagone influait sur Hollywood : il n’aidait les films que si le scénario et l’esprit des militaires lui convenaient, lui plaisaient. Dans ce cas, il prêtait volontiers son matériel (tournage sur un porte-avion, bases, décors, avions, etc.), et des figurants. dans le cas contraire (pacifistes, vision trop critique de la guerre du Vietnam, etc.), le réalisateur n’avait plus qu’à trouver lui-même une épave et rafistoler l’avion d’époque !
    En outre, on ne le dira jamais assez mais leur refus de voir les films d’origine – donc doublés – ressemble fort à de la xénophobie culturelle, c’est a minima une ignorance et un mépris remarquable du monde entier. Tout scénario doit être remanié au goût et aux moeurs Etats-uniennes, par exemple les belles dents blanches des personnages moyen-âgeux des Visiteurs : pas question de voir des dents pourries ! A nous de boycotter les remakes et les refakes !

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    • Mr K. // 02.07.2018 à 20h39

      @Krokodilo
      Il me semble me rappeler qu’il y a une loi qui interdit le doublage des films étrangers.
      Donc c’est plus compliqué peut-être.
      Avec des sous-titres les films seraient condamnés à avoir peu de public.

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      • Krokodilo // 03.07.2018 à 10h11

        Je ne crois pas qu’il y ait une telle loi, c’est plutôt une question commerciale : les remakes font tourner la machine, et en plus ils nous les revendent ! (Le retour de Martin Guerre, Trois hommes et un couffin, etc.).
        Une rapide recherche montre même des stratégies de blocage des films étrangers afin de protéger le futur remake :
        « Pour le grand public américain, la difficulté à repérer qu’un film est un remake est encore accrue, dans le cas des remakes transnationaux, par la quasi-absence d’exploitation américaine des films étrangers en salle (…) Ce protectionnisme ordinaire est encore amplifié par la pratique des studios qui consiste à empêcher la distribution des films dont ils projettent de faire un remake. La disparition des copies interdit ainsi toute compétition entre les deux versions, mais aussi toute comparaison, et permet en quelque sorte au remake de passer pour un original. Touchstone par exemple a acheté en même temps les droits de distribution américaine et les droits de remake des Fugitifs de Veber, mais n’a jamais distribué la version française, qui n’a été projetée qu’au festival du film de Sarasota. »
        https://books.openedition.org/editionscnrs/694?lang=fr
        Le terme de protectionnisme dit bien qu’il s’agit surtout de bizness… Ils prétextent que leur public n’a pas l’habitude du doublage (ni des sous-titres) pour ne pas sortir les films étrangers (hormis une élite new-yorkaise probablement)

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        • Mr K. // 03.07.2018 à 11h36

          Vous avez sans doute raison.
          Ce dont je me souviens vaguement remonte à plus de vingt années.
          Plutôt qu’une loi directement, il s’agit peut-être d’obstacles légaux ayant cette conséquence.
          Par exemple les syndicats professionnels à Hollywood à une époque avaient obtenus, pour protéger le personnel américain, l’obligation d’employer un américain payé à ne rien faire pour tout étranger embauché comme acteur ou réalisateur.

          Je vais continuer à chercher un peu si je trouve un obstacle de ce genre, mais c’est certainement « culturel » comme vous l’énoncez puisque certains films japonais sont doublés aux USA.

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  • Le Rouméliote // 03.07.2018 à 10h57

    Tiens ? Mon commentaire a disparu ! Faut pas dire du mal de sciences po’ !

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  • Myrkur349 // 06.07.2018 à 15h19

    Concernant la tuyauterie,les vases communicants et le brainstorming adjacent de ce rouleau compresseur culturel, voir le passionnant documentaire « Silicon Valley, l’empire du futur » diffusé le trois juillet 2018 tard dans la soirée sur Arte.
    Un tas d’intervenants qui sortent des fulgurances ou des morceaux de choix melonesques (palantir, top melon new age humaniste tout pour ma pogne)
    Faîtes vous votre propre opinion, cela va sans dire….:o) Je ne voudrais surtout pas imposer mes vues. Le débat bien sûr.

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