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Ingérence française au Yémen : Honte et manipulation ! Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 25-06-2018

Beyrouth, 24 juin 2018.

Chacun de souvient de l’une des photos les plus célèbres de la guerre du Vietnam : ce 8 juin 1972 – dans le village de Trang-Bang – une effroyable bavure est commise par l’aviation sud-vietnamienne, qui combat les forces communistes du Nord aux côtés des Etats-Unis. Mal renseignés, les bombardiers Skyraider se trompent de cible et larguent des bombes au napalm sur un temple qui abrite non pas des Viêt-Congs, mais leurs propres soldats et de nombreux civils.

Kim Phuc – neuf ans – figure parmi les victimes de cette erreur tragique. Alertés par le passage préalable d’un avion de reconnaissance, « Phuc » (c’est son prénom qui signifie « bonheur ») et sa famille voient s’abattre sur eux les bombes incendiaires. Le déluge de napalm – pouvant atteindre les 1 200 degrés Celsius – inflige à la fillette de terribles brûlures. Ses vêtements soufflés, Phuc s’extirpe des flammes, laisse derrière elle ses parents et se retrouve à fuir sur la route 1 de Trang Bang.

À quelques centaines de mètres, le photographe Nick Ut a assisté à toute la scène. Avec un groupe de reporters, il voit des civils surgir de la fumée. Parmi eux, il photographie la grand-mère de Kim Phuc portant dans ses bras le corps inerte d’un petit garçon. Lorsque la fillette parvient à sa hauteur, Nick Ut tire de son sac un quatrième et dernier appareil encore chargé, un Leica M3. Il immortalise la détresse de la petite fille qui répète sans cesse les mêmes mots : « trop chaud ! Trop chaud ! »

« On les massacrait avant de les soigner… », paradoxe des guerres occidentales modernes que Francis Ford Coppola fait dire au capitaine Willard, son héros d’Apocalypse Now, palme d’or au Festival de Cannes en 1979.

Toute proportion gardée, c’est un peu ce que la France éternelle fait au Yémen et s’apprête à faire à la fin du mois à Paris. L’initiative a été annoncée le 10 avril lors d’une visite en France du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane : l’organisation – à Paris – d’un « sommet humanitaire » rassemblant les donateurs susceptibles de se mobiliser au service… du Yémen, les deux co-organisateurs (la France et l’Arabie saoudite), chacun dans sa catégorie étant des co-bélligérants directement impliqués dans cette guerre particulièrement meurtrière, occultée par la propagande quotidienne déversée sur la guerre civilo-globale de Syrie : Bachar al-Assad est un boucher sanguinaire, Mohammed ben Salmane et son homologue émirien étant de joyeux humanistes réformateurs. Défense de sourire !

On croyait être définitivement sorti des inepties néo-coloniales de Bernard Kouchner. Erreur, profonde erreur ! Comme en Syrie, les pays occidentaux aident et arment les jihadistes engagés au Yémen (recrutés par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis/EAU), sous prétexte d’aide humanitaire et de lutte contre « l’impérialisme iranien ». Nouvelle défense de sourire !

Bref, le 27 juin prochain à Paris, autant dire que cette conférence « humanitaire » risque de tourner au ridicule, comme un congrès de sapeurs-pompiers avec pyromanes comme invités d’honneur, comme un sommet de diabétiques enfermés dans une pâtisserie…

GUERRE CLANDESTINE

Et pourtant, les bombardements de la coalition saoudienne s’apparentent à des crimes de guerre selon les propres critères des Nations unies. Cela dit, Riyad est parvenu – jusqu’à maintenant – à empêcher l’ONU d’enquêter sur les quelques 15 000 civils tués depuis janvier 2017, tout bilan officiel restant impossible à établir. L’ONU et plusieurs ONGs évoquent des épidémies de famine, de choléra, ainsi que des milliers de blessés et déplacés. Une « catastrophe entièrement causée par l’homme », souligne le dernier rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCR) de l’ONU. À cela s’ajoutent la destruction partielle de la vieille ville de Sanaa, patrimoine mondial de l’humanité et l’expansion de la Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) : « AQPA est plus puissant que jamais. Alors que la destruction de l’organisation « État islamique » fait les gros titres (…), la Qaïda reste un modèle de réussite ». L’organisation a notamment « su exploiter une économie de guerre florissante », écrit la chercheuse d’International Crisis Group April Longley Alley. L’Arabie saoudite a inondé le Yémen de fusils d’assaut Steyr-AUG, une partie d’entre eux a atterri entre les mains d’AQPA !

« La France a octroyé pour un peu plus de 16 milliards d’euros de licences pour la seule Arabie saoudite en 2015 et livré à ce pays pour 900 millions d’euros d’équipements militaires la même année (…) À aucun moment, le gouvernement n’a indiqué ces deux dernières années qu’il avait refusé, révoqué ou suspendu des autorisations d’exportation », commente pour sa part Amnesty International.

Depuis plus de deux ans, une guerre menée par les plus riches pays du Proche-Orient – voire du monde – contre le plus pauvre se poursuit, dans une large indifférence politique et médiatique. Le 26 mars 2015, l’Arabie saoudite – suivie de dix pays sunnites – lance une opération militaire aérienne au Yémen contre les Houthis du Nord. Les partisans d’Abdel Malek Al-Houthi avaient forcé la démission le président de la transition Abd Rabbo Mansour Hadi en s’alliant avec leur ancien opposant, Ali Abdallah Saleh. Au début de l’offensive, les Houthis occupent militairement la capitale Sanaa et la principale ville du sud, Aden. Sollicités par Hadi, les Saoudiens et leurs alliés prétendent vouloir le rétablir et contrer l’« avancée iranienne ». Le Conseil de sécurité de l’ONU donne son aval et la France, le Royaume-Uni et les États-Unis fournissent les fusils !

« DIPLOMATIE ECONOMIQUE »

Dès son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a commencé à mettre en œuvre l’une de ses promesses de campagne : rééquilibrer la politique étrangère de la France au Proche-Orient en faveur d’Israël. L’un des corollaires de cette volonté signifiait d’appuyer le rapprochement des monarchies du Golfe avec Tel-Aviv. Ainsi, l’Elysée s’emploiera à faire du Qatar l’un de ses premiers partenaires dans la région : le petit émirat paiera la libération des infirmières bulgares pour que Cécilia vienne faire un show « humanitaire » à Tripoli (Libye). Ensuite, il paiera aussi le divorce de la même Cécilia avec le président de la République française qui exonèrera – en retour – le Qatar de toute espèce de fiscalité sur ses transactions immobilières en France.

En juillet 2007, à la suite d’une demande émirienne, Nicolas Sarkozy s’engage à développer une présence militaire permanente dans ce pays. Elle est annoncée en janvier 2008, lors d’une tournée dans le Golfe du président de la République. La base française d’Abou Dhabi est officiellement inaugurée le 26 mai 2009 dans l’espoir de voir les Emiriens acheter le Rafale français. La promesse de vente tournera court, mais François Hollande ne reviendra ni sur l’existence de la base émirienne, ni sur les privilèges fiscaux accordés au petit Qatar. Au contraire, il accentuera le trait avec la fameuse « diplomatie économique » portée par son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Avec Emmanuel Macron, la politique étrangère néo-conservatrice de la France va se poursuivre et s’accentuer : soutien inconditionnel à Israël et aux monarchies pétrolières sunnites avec lesquelles les affaires vont s’intensifier. Selon les meilleures sources, on peut relever que :

  • dès le déclenchement de la guerre au Yémen, l’armée française « a effectué des vols de reconnaissance au-dessus des positions houthis pour le compte du client saoudien et continué à former ses pilotes de chasse »;
  • la France a également transféré des nacelles Thalès Damocles XF de désignation de cible et de guidage de bombes, que les forces saoudiennes placent sous leurs avions de chasse – ce qui n’empêche pas les « bavures » ;
  • trois mois après le début du conflit, un avion ravitailleur Airbus 330-200 MRTT a été livré à l’Arabie saoudite. C’est le dernier d’une flotte de six. En avril 2017, deux de ces avions étaient déployés au Yémen. Indispensables à la guerre en cours, ils ravitaillent en vol les F-15 saoudiens ;
  • des canons Caesar 155 mm de l’entreprise française Nexter, des hélicoptères de transport Cougar du groupe EADS et des drones de renseignement militaire SDTI de l’entreprise française SAGEM sont livrés à la coalition saoudienne ;
  • en 2016, la France a livré 276 blindés légers indique son propre rapport de juillet 2017 au secrétariat du TCA. Ce lot est composé de blindés légers Renault Sherpa light et Vab Mark 3 du groupe Renault Trucks Defense, originellement destinés au Liban. Dès février 2016, face à l’échec des campagnes de bombardements, la coalition s’appuie sur des milices locales équipées de véhicules légers émiratis Nimr pour tenter de déloger les forces houthis. L’arrivée des blindés légers français, qui se faufilent sans difficulté dans les rues étroites des villes arabes, s’inscrit pleinement dans cette stratégie de contre-insurrection déployée au sol. Et les Sherpa light sont équipés de capteurs de dernière génération offrant une protection contre les engins explosifs improvisés ;
  • la coalition fait également usage de petits patrouilleurs, en soutien aux navires de guerre, pour assurer le blocus du Yémen. Si l’entreprise française Couach bloque à quai deux patrouilleurs rapides à destination du Yémen en raison de l’embargo, elle débute ses livraisons d’intercepteurs rapides à l’Arabie saoudite dès août 2016 ; 39 nouveaux exemplaires de ce type d’unités sont destinés à Riyad ;
  • pour assurer le blocus qui affame la population, la coalition utilise des Corvettes Baynunah livrées aux EAU. L’artillerie et les marines de la coalition sont, par ailleurs munies de systèmes électroniques de navigation vendus par SAFRAN, des équipements essentiels à la logistique des tirs ;
  • enfin, 745 fusils de précision ont été livrés à Riyad en 2015 et 500 en 2016 selon les rapports au Parlement sur les exportations d’armes de 2016 et 2017.

Dernièrement, plusieurs parlementaires français – accompagnés de l’ambassadeur de France à Riyad et de son épouse – sont allés se féliciter bruyamment, dans la province de Mareb contrôlées par les Saoudiens, de l’excellence des efforts humanitaires de leurs hôtes… Fallait oser, mais c’est fait ! Et le pompon, c’est bien-sûr, la dernière affaire du déminage du port d’Hodeïda ! Le 15 juin, Le Figaro affirme : « alors que les forces progouvernementales ont annoncé s’être emparées vendredi de l’aéroport d’al-Hodeïda, la France entend s’impliquer dans le déminage du port, la véritable cible de la bataille lancée il y a trois jours par les troupes yéménites, appuyées par les EAU et l’Arabie saoudite, pour chasser les rebelles houthis pro-iraniens de cette ville stratégique sur la mer Rouge. Mais comme l’engagement français dans cette guerre oubliée est source de contestation, le ministère des Armées avance sur des œufs… » On ne saurait mieux dire !

UNE FUITE LACANIENNE

Le 13 juin, le Quai d’Orsay a indiqué que le président Emmanuel Macron, après s’être entretenu avec Mohammed ben Zayed, prince héritier d’Abou Dhabi, avait « évoqué la situation politique et militaire au Yémen, et notamment à Hodeïda » et « appelé les parties prenantes à la retenue et à la protection des populations civiles. » « La France rappelle que seule une solution politique négociée, y compris à Hodeïda, permettra de mettre fin de manière durable à la guerre au Yémen et d’arrêter la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays », a souligné le porte-parole du Quai.

Mais sous cette langue d’acajou, il s’agit de bien autre chose ! Un responsable émirien a déclaré à l’agence de presse Reuters, que la France aurait « accepté d’apporter une assistance en matière de déminage dans le cadre de l’opération militaire lancée par la coalition sunnite pour reprendre le port d’Hodeïda. » Et d’ajouter : « Les États-Unis ont rejeté pour leur part la requête d’Abou Dhabi qui leur demandait des moyens de renseignement, de surveillance aérienne, de reconnaissance et de déminage ».

Quelques heures plus tard, le ministère des Armées a confirmé qu’une telle opération était dans les tuyaux. « Il n’y a pas d’action militaire française aujourd’hui dans la région de Hodeïda, et la France ne fait pas partie de la coalition qui est engagée sur ce théâtre », a-t-il commencé par préciser. Toutefois, Le Figaro affirmait que des membres des forces spéciales françaises étaient déjà présents au Yémen, aux côtés des troupes émiriennes.

Ainsi, « deux sources militaires contactées par Le Figaro révèlent également que des forces spéciales françaises sont présentes aux côtés des Émiriens au Yémen », affirme le journaliste Georges Malbrunot dans l’édition datée du 16 juin 2018. La ministre de la Défense Florence Parly dément aussitôt et elle a raison. Les soldats français présents dans le port d’Hodeïda ne font pas partie des Forces spéciales françaises, mais sont des plongeurs-démineurs du Service-action de la DGSE (nos services extérieurs), dédiés aux opérations clandestines. Par conséquent, circulez, y’ rien à voir et c’est bien normal ! La dissociation entre Forces spéciales destinées aux opérations extérieures publiques et le Service-Action, spécialisé dans des actions clandestines – devant restées classifiées « confidentiel » ou « très confidentiel » – demeure l’apanage légitime de n’importe quelle démocratie. La carabistouille est ailleurs et révélatrice d’un nouveau dysfonctionnement de la communication présidentielle !

Depuis plusieurs mois, Saoudiens et Emiriens se plaignaient auprès de leurs interlocuteurs français, leur tenant à peu près ce langage : « on vous achète quantités de matériels et d’armements alors que vous ne nous apportez pas le moindre soutien politique public et ça commence à bien faire ! » Les communicants de l’Elysée ont alors imaginé le montage d’une fuite émirienne à Reuters qui serait reprise par notre cher Georges national du Figaro. En effet, celui-ci n’aurait jamais exploiter une telle information sans obtenir le feu vert, sinon l’encouragement de ses sources du ministère de la Défense !

En France, les anciens otages ont un statut tout à fait particulier. Non seulement immédiatement érigés au statut d’expert multifonctions, ils doivent se souvenir quotidiennement comment ils ont retrouvé la liberté. En l’occurrence, la libération de Georges et de son collègue Christian Chesnot a coûté plusieurs millions d’euros environ sept) prélevés dans les fonds spéciaux de la DGSE, c’est-à-dire de l’argent public et cela mérite bien quelques renvois d’ascenseurs…

Par conséquent, l’information de l’engagement yéménite des armées françaises aux côtés de la coalition saoudo-émirienne est bien sortie, même si toute la vérité n’est pas dite. Héroïne lacanienne, Florence Parly dit toujours, toujours la vérité, mais pas toute… parce que les mots y manquent ! Et c’est même par cette impossibilité qu’elle participe au réel !

Et le psychanalyste Jacques Lacan aurait certainement ajouté que le réel, c’est quand on se cogne… Quoi qu’il en soit, la France et ses armées sont – aujourd’hui – engagées au Yémen, aux côtés des EAU et de l’Arabie saoudite (deux grandes démocraties bien connues), en train de massacrer l’un des pays les plus pauvres de la terre. Un jour, ces gens auront des comptes à rendre, les responsables français qui ont pris la responsabilité d’engager notre pays aussi !

Autrement dit, et excusez notre familiarité Monsieur le président de la République : « au Yémen Manu, t’es nul, complètement nul ! Arrête de déconner… » Bonne lecture néanmoins et à la semaine prochaine.

Richard Labévière
25 juin 2018

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 25-06-2018

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 09.07.2018 à 06h34

Ce qui est insupportable, c’est que des petits prétentieux, incultes et arrivistes puissent disposer de moyens financiers et militaires qui ne leur appartiennent pas, mais appartiennent à la France. Ce qui est insupportable c’est qu’ils puissent en disposer sans avoir de comptes à nous rendre. Ce qui est insupportable, c’est qu’il n’ y a pas de projets ou de visions politiques pour la France et les français alors que nous sommes concernés en premier chef.
Faire élire à la chambre des représentants qui n’ont aucune expérience, ni culture politique, ni connaissance de notre histoire, est suffisant pour qu’il n’y ait même plus de garde-fou. Le sentiment que nous n’existons pas, ni dans notre pays ni à l’extérieur, et que seuls des intérêts financiers et mercantiles ponctuels conditionnent notre destin, allant jusqu’à l’occultation de notre existence en tant que nation, finit par devenir insupportable. Mesdames et Messieurs les élus par défaut, ne parlez pas en mon nom.

47 réactions et commentaires

  • Pierre D // 09.07.2018 à 06h10

    S’attaquer aux civils yéménites, c’est s’attaquer au judaïsme historique pour servir un judaïsme politique … et ce n’est pas joli-joli, Manu.

      +13

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    • Fritz // 09.07.2018 à 09h22

      C’est le wahhabisme que sert Manu, après Nico et Flanby. Un islamisme sectaire et friqué.

        +18

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  • DUGUESCLIN // 09.07.2018 à 06h34

    Ce qui est insupportable, c’est que des petits prétentieux, incultes et arrivistes puissent disposer de moyens financiers et militaires qui ne leur appartiennent pas, mais appartiennent à la France. Ce qui est insupportable c’est qu’ils puissent en disposer sans avoir de comptes à nous rendre. Ce qui est insupportable, c’est qu’il n’ y a pas de projets ou de visions politiques pour la France et les français alors que nous sommes concernés en premier chef.
    Faire élire à la chambre des représentants qui n’ont aucune expérience, ni culture politique, ni connaissance de notre histoire, est suffisant pour qu’il n’y ait même plus de garde-fou. Le sentiment que nous n’existons pas, ni dans notre pays ni à l’extérieur, et que seuls des intérêts financiers et mercantiles ponctuels conditionnent notre destin, allant jusqu’à l’occultation de notre existence en tant que nation, finit par devenir insupportable. Mesdames et Messieurs les élus par défaut, ne parlez pas en mon nom.

      +82

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    • Pierre D // 09.07.2018 à 07h32

      C’est la rançon du « suffrage universel » le vieux(☨) savait ce qu’il faisait en se faisant plébisciter par une étable.

        +7

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    • Alfred // 09.07.2018 à 08h02

      Qu’y a t’il de plus pathétiquement détestable que tous ces obligés des saoudiens envoyant leurs trouffions se faire trouer la peau contre les adversaires les plus misérables de la planète ? Un obligé donneur de leçons qui convoque une réunion « humanitaire » hypocrite!
      Qu’y a t’il il de plus extraordinaire que le fait que les fils spirituels de notre « allié » saoudiens sèment impunement la mort chez nous alors qu’aucun ressortissant des pays qui sont nos vraies victimes (Syrie, Yémen,..) ne le fasse? Le fait que notre système médiatique promeuve des « héros » comme Cédric H et repeigne des migrants économiques en réfugiés et « qu’en même temps » il repeigne une offensive militaire et un blocus en opération humanitaire (hoddeidah). La grande inversion dans toutes les dimensions.

        +22

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    • Calal // 09.07.2018 à 13h18

      C’est faux.nos moyens militaires leur appartiennent parce que c’est grâce a leur pognon qu’on peut faire rouler notre dette et d’après certain,ce serait pareil pour la bce.
      Dans 20 ans si on continue dans cette direction nos enfants mourront pour les intérêts des petromonarchies.enfin qd je dis nos enfants…

        +4

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    • zgill.f // 10.07.2018 à 07h38

      C’est exactement le message que j’aurais voulu écrire sous l’article d’aujourd’hui et concernant Alstom.

        +1

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  • weilan // 09.07.2018 à 08h08

    Ne vous faite aucune illusion. La France est et sera TOUJOURS présente là où Washington lui dit de se trouver.
    Que ce soit sous forme de livraison d’armes, de soutien logistique, de « forces spéciales » et j’en passe.
    Syrie, Yemen… Et l’Iran prochainement ?

      +18

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    • Toubib53 // 10.07.2018 à 00h00

      Ce commentaire que j’apprécie est un véritable crime de lèse majesté et en outre il est diffusé le jour où Micron premier fait venir sa cour à Versailles afin de faire semblant, je dis bien semblant , d’exister
      La servilité a des limites ….

        +6

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  • reneegate // 09.07.2018 à 08h41

    quelques fautes à corriger :
    devant restées classifiées = devant rester classifiées
    En effet, celui-ci n’aurait jamais exploiter une telle information = En effet, celui-ci n’aurait jamais exploité une telle information.
    Sinon sur le fond, glaçant ….

      +9

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  • weilan // 09.07.2018 à 08h48

    En toute illégalité, les forces armées des EAU se sont emparées de l’ile de Socotra au sud du Golfe d’Aden.
    Ce territoire appartient (appartenait) de jure au Yemen. Au point de vue stratégique, Socotra est une clef pour contrôler une des entrées dans le Golfe d’Aden. Encore un événement qui n’a fait réagir personne dans la « communauté internationale ».

      +12

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    • Alfred // 09.07.2018 à 09h34

      Le net bruissait effectivement de cette tentative il y a un ou deux mois mais j’ai lu depuis qu’ils avaient connu quelques déboires à Socotra aussi. Avez vous des informations nouvelles, récentes voire précises? Il est très difficile de trouver la moindre information recoupée sur ce sujet.

        +4

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      • weilan // 09.07.2018 à 13h29

        Non, désolé de ne pouvoir fournir des informations récentes.

          +0

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  • obermeyer // 09.07.2018 à 09h00

    Plus de nouvelles du Yemen depuis l’attaque de l’aéroport d’Hodeida . On savait il y a quelques semaines que les troupes se massaient autour de la ville , qu’une partie de la population commençait à se réfugier dans les montagnes avoisinantes, mais depuis plus rien . Hodeida a t-elle disparu de la carte ? La coalition a t-elle éliminé la totalité des « rebelles  » Houtis ?
    Ont -il réussit , grâce au blocus du port , de faire mourir de faim les populations locales ( objectif reconnu à demi-mot par nos chers alliés saoudiens ) ? Si dans quelques temps nous voyons arriver dans notre pays des flots de réfugiés Yéménites , il faudra penser à Manu pour son implication dans ce génocide .

      +12

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    • Alfred // 10.07.2018 à 20h41

      Vous avez mal cherché. La coalition fait une pause technique et « humanitaire » après s’être fait rosser par des types en sandales qui mettent le feu à de luxueux engins blindés parfois au missile anti chat et parfois en … faisant un feu de bois dans l’engin abandonné par des mercenaires sous motives…
      La ligne logistique terrestre de la coalition vers hoddeidah est très régulièrement coupée et l’aéroport est toujours au mains des houtis. Comme la ville.

        +2

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  • Fritz // 09.07.2018 à 09h04

    Et dire qu’autrefois, le Yémen était surnommé « l’Arabie heureuse »… La guerre saoudienne et wahhabite contre le Yémen a commencé en mars 2015, quelques jours après un double attentat contre des mosquées chiites qui fit 142 morts, sans aucun écho médiatique chez nous. Ces victimes-là ne sont pas intéressantes.

    Bravo M. Labévière, vous êtes l’honneur du journalisme français. Si nous étions une démocratie, votre article aurait déclenché une tempête de colère dans l’opinion publique et au Parlement, les ministres concernés (à commencer par la potiche Parly) auraient été sommés de s’expliquer, et ils seraient poussés à la démission.

    Malheureusement, nous avons régressé terriblement depuis l’époque de Kim Phuc.

    J’attends que Christian Gédéon vienne nous expliquer que tout ça c’est plus compliqué, que les mollahs ne sont pas gentils, et qu’il faut contenir l’impérialisme iranien, au Yémen comme en Syrie.

      +28

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    • hellebora // 09.07.2018 à 22h40

      On aimerait bien que « notre Georges national » ainsi que « Gédéon » viennent éclairer nos lanternes (!) et apporter des arguments contradictoires à ce qu’écrit M. Labévière…

        +0

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  • Bordron Georges // 09.07.2018 à 09h33

    La fonction publique que ce soit dans l’armée, dans la police ou dans un autre service, la fonction publique avec l’autorité qu’elle doit incarner a des obligations. Elle apporte une certaine grandeur quand elle obéit à un pouvoir lui-même grand et digne, mais elle est une servitude et un avilissement quand elle sert un pouvoir indigne.

      +12

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    • DUGUESCLIN // 09.07.2018 à 11h04

      A cet égard le Général avait modifié le règlement de l’armée. Un subalterne qui devait obéissance à tous les instants à ses supérieurs avait désormais le droit de ne plus obéir à un ordre contraire aux droits de l’homme. C’était après le putsch en Algérie.
      Le Yemen ne menace pas la France. L’intervention française n’est pas justifiée et sert des intérêts qui ne sont pas les notres.

        +14

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      • Ando // 09.07.2018 à 19h49

        Cette possibilité de refuser un ordre inadmissible est encore aujourd’hui une disposition du droit public français.

          +5

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        • Alfred // 10.07.2018 à 20h43

          Il me semble que c’est même une obligation davantage qu’une possibilité.

            +1

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  • Sandrine // 09.07.2018 à 09h39

    Les budgets militaires concernant les opérations extérieures sont en constante augmentation depuis la fin de la guerre d’Algerie (notamment parce que le matériel utilisé coûte de plus en plus cher) mais cela ne se voit pas parce qu’on camoufle ces dépenses dans l’ensemble des dépenses militaires, et cela aux dépends de dépenses d’investissement essentielles sur le territoire français (concernant donc la defense nationale proprement dite).

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    • Alfred // 10.07.2018 à 20h44

      Il est toujours bon quand on parle du budget de la défense et des industries qui y sont liées de rappeler que le budget de la Russie est équivalent voire inférieur à celui de notre pays pour des résultats autrement avantageux.

        +2

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  • zx8118 // 09.07.2018 à 10h56

    Cela illustre bien la manière de faire de Macron : on aide à bombarder au Yemen (fait) et « en même temps » on organise une conference humanitaire (communication).
    La « pensée complexe de Macron » (expression d’Attali) n’est que du foutage de gueule : Communiquer pour dissimuler des faits contraires.

      +22

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  • JLT // 09.07.2018 à 11h27

    ravitaillement en vol indispensable pour aller d’Arabie Saoudite au Yémen ???

      +2

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    • Olivier77 // 09.07.2018 à 13h22

      Et c’est que ça pèse un lot de gbu au décollage, on charge un maximum en munition sans réservoirs additionnels sachant qu’il y a supériorité aérienne et on ravitaille après décollage. Rien de vraiment surprenant.

      Ce qui est plus surprenant, c’est l’usage des F15 pas l’appareil le plus adapté pour bombarder. Les saoudiens ne doivent qu’avoir que ça en magasin.

        +2

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  • xoldo // 09.07.2018 à 13h24

    Faire confiance aux marchants d’armes pour réguler le marché, c’est comme faire confiance aux banquiers pour réguler les marchés financiers.
    Le résultat désastreux est de la responsabilité de chaque citoyen qui a délégué ses droits aux « spécialistes » et « experts ».

      +3

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  • Louis Robert // 09.07.2018 à 13h56

    C’est ainsi que l’on prépare des générations d’ennemis jurés… dont on se demandera plus tard pourquoi (« mais enfin pourquoi? ») ils éprouvent tant de haine assassine à notre égard.

      +3

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  • Larousse // 09.07.2018 à 17h21

    A la lecture de cette longue liste d’implications françaises au côté des Saoudiens au Yémen, on ne peut que craindre qu’à moyen ou long terme, la France paiera très très cher son choix d’alliance. C’est un fait acquis que les Saouds ne sont ou seront pas éternels. Qui sème le vent récolte la tempête. La France pourvoyeuse d’armes, instigatrice (aux côtés d’autres) de la guerre civile en Syrie… Pour l’instant, tout semble beau, propre et bien kaki. Mais la cessation de paiements est « en marche » (kaki dehors…)

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  • Frexit // 09.07.2018 à 17h58

    Parfois, il m’arrive d’avoir honte d’être français.
    Participer à une guerre, massacrer une population qui ne nous a rien fait, soutenir des régimes dont l’idéologie est à l’origine des attentats sur notre sol : voila où nous sommes tombés; bien bas. Et tout cela, pour une poignée annuelle de milliards d’euros de vente d’armes.
    Français, quand te réveilleras-tu? Faudra-t-il des images d’enfants yéménites déchiquetés pour que cette guerre illégale et cachée atteigne ta conscience?

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    • Toubib53 // 10.07.2018 à 00h03

      Honte partagée ………..
      Afin d’avoir « bonne conscience » Hollande, Micron et consorts ont du faire écrire sur les caisses d’armes, qui nous rapportent tant de bon pognon,à gaspiller: « A utiliser avec modération » comme pour l’alcool

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      • R.C. // 10.07.2018 à 09h27

        Pas d’accord. Je n’ai aucune honte d’être Français car, pour moi, la France ne se résume pas à la Macronie, ni aux Hollandouilleries, pas pas plus qu’à la Sarkosphère. La France est bien plus grande que ces scories et plus ancienne que ces paltoquets !
        Fallait-il avoir honte d’être Français en juin 40 parce que toute une classe politique avait causé la dramatique débâcle par son incurie arrogante ? Non, déjà, des Français n’abandonnaient pas le combat et organisaient la revanche…

        La honte et le déshonneur doivent reposer sur tous ceux – faux serviteurs de la nation – qui ont trahi la France et les Français : à Munich, à Montoire, à Bruxelles, à Maestrich, à Versailles en 2007 et dans toutes les antichambres discrètes des empires qui prétendent, depuis la Libération, réduire la France en servitude honteuse… au seul prix des trente deniers de la trahison.

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      • Larousse // 10.07.2018 à 09h39

        J’ajoute une autre honte potentielle que l’on doit avoir : vu d’un Français sur le net qui a un jeune oncle dans l’armée française, lequel « tourne » dans plusieurs pays de l’OTAN, en ce moment, notamment à l’Est, déplacements en Estonie, Pologne… « Faut bien emmerder les Russes ». J’en conclus ceci : Après la trahison de la Serbie, la France sous l’OTAN poursuit donc la déconstruction systématique de la politique de de Gaulle !
        La source est peu vérifiable mais l’état d’esprit est fort plausible

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  • Ando // 09.07.2018 à 19h44

    Un rappel très intéressant qui rend complètement creux le discours sur les ‘valeurs’ du Manu national. D’ailleurs Qui irait croire quelqu’un qui ne croit en rien, surtout pas dans ses ‘valeurs’. Son père spirituel, M. Hollande, n’a rien trouvé à redire lui aussi a l’assassinat en masse d’autres pauvres gens, les Ukrainiens du Donbass entre 2014 et 2016. Les ‘valeurs’, ‘nos valeurs’…

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  • Jaaz // 10.07.2018 à 10h21

    Trop de pays, à commencer par la Syrie et l’Iran, souhaitent faire du Yemen un cimetière pour les saoudiens. Et il y a de grandes chances que ce but soit atteint, quelque soit le degré d’ingérence de la France, d’Israel, du R-U, ou d’autres. Il y a des guerres qui ne se gagnent pas.
    Seul « souci », de taille: le pauvre peuple yéménite, qui n’a rien demandé, subit un massacre quotidien du fait de cette énième guerre d’agression, validée par le conseil de sécurité de l’ONU.
    Nos « élites » sont des criminels. Et nous avons chacun de nous une responsabilité.

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    • aleksandar // 10.07.2018 à 12h33

      La Syrie ? Au Yemen ? Pourriez vous développer cette affirmation ? Parce que tout ce qui lie la Syrie au Yemen pour l’instant, ce sont les mercenaires saoudiens capturés par le Houthis qui ont avoué venir de Syrie et avoir été  » recyclés  » au Yemen par la Barbarie Saoudite.
      Concernant l’Iran, son implication au Yemen est a peu près aussi sérieuse que les armes de destruction massive de Saddam Hussein.

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  • Christian Gedeon // 10.07.2018 à 10h28

    Bon…l’article de M. Labeviere fourmille d’infos. Moralement notre position est intenable. Problème,moralement n’existe pas dans les relations entre etats. Et la manne financière et géopolitique déversée par l’AS et les émirats est énorme. Voilà… Tout est dit.etite précision quand même, il y a,aussi une guerre tribale et civile au Yemen. Dommage que M. Labeviere n’insiste pas sur ce point,ça n’aurait rien enlevé à la pertinence de son article.

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    • Fritz // 10.07.2018 à 12h04

      Merci pour votre commentaire. Et veuillez me pardonner d’avoir présumé votre réponse.
      En effet, la guerre civile n’est pas une chose nouvelle au Yémen…

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      • Christian Gedeon // 10.07.2018 à 15h51

        Pas grave…et de toute façon l’influence de l’Iran au Yemen est pour le moment surfaite.

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  • Nerouiev // 10.07.2018 à 10h55

    Pouvez-vous m’expliquer ce qu’il y a d’inconvenant dans mon post supprimé. Ça commence à devenir pénible ce site.
    [Modération – Vous voulez parler du commentaire suivant ? « Il me semble qu’il y a un pays, peut-être même le plus petit dénominateur commun à tout ça. » Des insinuations sans nommer clairement les choses (un pays, ici) ni étayer en quoi que ce soit par une argumentation minimale pour ne pas dire solide (ne rêvons pas) ce qu’elles sous-entendent contreviennent à la Charte des commentaires, dont vous avez accepté le principe en commentant sur ce site.]

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  • aleksandar // 10.07.2018 à 12h35

    @obermeyer
    L’offensive a lamentablement échoué, les Houthis ont laissé les mercenaires émiratis et saoudiens arriver jusqu’à l’aéroport puis on coupé les voies de soutien logistique le long de la cote détruisant quelques dizaines de blindés.
    Le chiffre de 270 morts du coté des mercenaires est avancé sans qu’ils soit possible de vérifier.
    Les mercenaires émiratis et saoudiens étaient jusqu’à ces derniers jours piégés dans 3 poches le long de la cote.
    Les Houthis n’ont pas assez de moyens militaires et humains pour contrôler la bande côtière, mais assez pour mener des raids destructeurs sur les convois logistiques

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    • Christian Gedeon // 10.07.2018 à 16h04

      Je ne pense pas qu’il faille se réjouir des exploits guerriers des uns ou des autres au Yemen. Cette guerre est stupide dès le départ…et n’a aucune fin prévisible ,les vieilles haines étant rallumées et bien rallumées.

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      • aleksandar // 10.07.2018 à 23h52

        Au Yemen a cause de l’embargo imposé par la Barbarie Saoudite, ou a cause des ses frappes aériennes sur les mariages, les enterrements, les écoles, les hôpitaux, un enfant meurt toutes les 10 minutes.
        Voila les  » exploits guerriers  » des saoudiens.
        Ces mêmes saoudiens promoteurs d’une idéologie, le wahhabisme, qui a tué au Bataclan.

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        • christiangedeon // 11.07.2018 à 10h01

          Je sais tout çà Aleksandar… c’est l’horreur et l’injustice totales. Ce que je dis simplementc’est qu’il faut arrêter ce massacre dès que possible. Quant au wahhabisme,j’espère quand même que vous ne me voyez pas proche de cette « pensée » effrayante,qui cause tellement de mal dans les pays arabo-musulmans,et ailleurs.

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  • Casimir Ioulianov // 10.07.2018 à 14h06

    Ce qui me chagrine c’est qu’on est en train de nous faire payer un massacre qui se ferait sûrement autant sans notre pognon.
    Enfin c’est toujours amusant de voir dans la presse les photos des soldats de toutes les factions avec une grosse chique de Kat. Mâchez bien votre foin les moutons ; celui là stérilise.

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  • RGT // 10.07.2018 à 20h00

    Une conférence « humanitaire »…

    Belle introduction pour mon « coup de gueule du jour ».

    Cette conférence coûtera bien sûr « un bras » (ou « un œil », ou un truc hors de prix selon votre culture) qui ne seront surtout pas perdus pour tout le monde.

    Pour résumer : On claque un fric dingue (on s’en fout, c’est le con-tribuable qui paye) qui permettra à quelques « organisateurs bienveillants » d’arrondir leurs fins de mois, et pour un résultat… plus que « mitigé », sauf au niveau de l’auto-congratulation des participants qui pourront redorer leurs blasons dans une gigantesque copulation digne des orgies romaines le plus débridées.

    Non seulement cette « conférence » (j’appelle ça une séance d’onanisme intellectuel de groupe) ne changera strictement rien au niveau des exactions subies par les populations civiles (qui ne demandaient qu’à ce qu’on leur foute la paix), mais de plus, les coûts de cette conférence ne serviront surtout pas à apporter une quelconque aide ou indemnisation aux victimes de ces massacres odieux.

    Vous me répondrez qu’il faut bien vivre, et que les organisateurs se retrouveraient obligés de faire la manche si de tels événements ne se tenaient pas périodiquement pour leur permettre de « survivre dignement ».
    Ça ne me pose AUCUN problème, et pour être dans la continuité du regretté Pierre Desproges, en apprenant ce désastre je reprendrai même deux fois des nouilles…

    Ça ne vous « chatouille » pas un peu les hémorroïdes (pardon modération, pardon lecteurs, je n’ai pas d’expression assez forte pour traduire mon écœurement) de voir tout ce fric balancé par les fenêtres pour des conneries qui ne profitent à personne, si ce n’est aux « Grands Humanistes » qui en font leur fonds de commerce ?

    Personnellement, j’appelle ça du parasitisme, le grand bal des sangsues.

    Si ça ne tenait qu’à moi, je le enverrais TOUS, à leurs frais, organiser et suivre cette conférence dans les zones « gentiment bombinettisées » pour qu’ils ressentent réellement les mêmes sensations que les civils désarmés.

    Si de plus ils n’en reviennent pas ce ne sera pas une grande perte pour l’humanité (la vraie) et nous pourrions recommencer avec leurs fervents admirateurs et successeurs jusqu’à ce que plus personne ne se porte volontaire pour de telles infamies.

    « La guerre, c’est vilain » croassent-ils dans une symphonie qui ferait pâlir de jalousie les cœurs de l’Armée Rouge…

    Si c’est si laid, pourquoi n’agissez-vous pas efficacement pour que ces horreurs cessent immédiatement ?

    On a pas envie de perdre notre boulot !!!
    Il paye si bien et au moins il est sans risques !!!

    Bande de faux-culs !

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  • Spartel // 12.07.2018 à 21h24

    Le Yémen, l’Arabie heureuse, est une malédiction pour tout occupant. L’Egypte de Nasser en sait quelque chose, puisque son armée s’y enlisera, et ne sera pas prête à défendre son territoire national lors de l’attaque israélienne de juin 67.
    Il faudra un jour que MBS et ses conseillers nous expliquent en quoi la neutralisation du Yémen est un axe essentiel de la stratégie saoudienne ? Comment des gens  » réfléchis  » peuvent-ils ouvrir un second front au sud de leur territoire alors qu’ils sont engagés au nord contre la Syrie ? Â l’Est contre le Quatar.
    Heureusement qu’à l’Ouest, il y a la mer Rouge. Encore qu’ une guerre contre Poseidon me semble tout à fait probabilisable. Il faudra un jour que l’on m’explique La vison stratégique de MBS parce que les bras m’en tombent de tant d’infantilisme et de tant d’immaturité.

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