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14.novembre.201914.11.2019 // Les Crises

Interdit d’interdire – Quelle est la fonction de l’art contemporain ?

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Source : Russia Today France, Interdit d’Interdire, 28-10-2019

Frédéric Taddeï reçoit :

– Aude De Kerros, critique d’art et artiste peintre

– Yves Michaud, philosophe

– Guillaume Maraud, artiste

– Isabelle Alfonsi, co-directrice de la galerie Marcelle Alix

Source : Russia Today France, Interdit d’Interdire, 28-10-2019

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Commentaire recommandé

Myrkur34 // 14.11.2019 à 06h50

Dénaturer le vrai travail artistique et alimenter le marché de l’art pour la défiscalisation et la spéculation.

Créer de faux débats entre les anciens et les modernes. Jeff Koons exposé à Versailles….lol

Imposer la vulgarité et la nullité comme une forme de modernisme à coup de ventes chez Sotheby’s. (de toute façon, du moment que çà vend….)

50 réactions et commentaires

  • chr bernard // 14.11.2019 à 06h19

    Faire entrer l’art (plus encore que jamais) dans le champ du grand commerce mondialisé ?
    Donner une fausse impression de démocratisation à l’art, en favorisant des ‘gags’ conçus sans long apprentissage des techniques traditionnelles et susceptibles d’être appréciés par tout un chacun ?
    Flatter les riches sans goût ni culture réels ?
    Eponger les excès de liquidités créées par ‘nos’ banques centrales ?

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    • M.Smith // 14.11.2019 à 12h19

      L’art contemporain est à l’art ce que la novlangue est à la langue : une falsification (par rapport à son objet d’origine) et une manipulation (de la part de ses acteurs). Sur le modèle du néologisme NovLangue, on pourrait nommer l’art contemporain un NovArt.

      La fonction de l’art contemporain est donc la « fonction néo » appliquée à l’art.
      Ce que je nomme « fonction néo » est une fonction chaotique qui procède de la double pensée (réduction du vocabulaire, modification des significations, violations des règles de la logique, abandon de son identité). La fonction du langage contemporain (NovLangue) n’est plus de permettre l’apprentissage et la transmission d’un savoir en développant ses capacités des réflexions mais au contraire de nous abrutir pour nous rendre totalement manipulable (car la pensée ne peut se mouvoir en dehors des règles de la logique). Idem pour l’art contemporain (NovArt), sa fonction n’est pas de montrer ce qui ne peut s’exprimer (le beau, ou autre nom que l’on choisi) à l’aide d’un savoir-faire pour enrichir la conscience du spectateur. Au contraire, plus besoin de savoir-faire (un artiste peintre, par exemple, peut ne pas savoir dessiner), le mode d’emploi de l’oeuvre (le discours de l’artiste ou des critiques d’art au sujet de l’oeuvre) a remplacé l’oeuvre elle-même. Cette vacuité artistique est alors comblée par d’autres préoccupations, principalement narcissiques et financières.

      Le sketch des inconnus est toujours d’actualité :
      https://www.youtube.com/watch?v=1yKay8HDjPU

        +18

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  • Myrkur34 // 14.11.2019 à 06h50

    Dénaturer le vrai travail artistique et alimenter le marché de l’art pour la défiscalisation et la spéculation.

    Créer de faux débats entre les anciens et les modernes. Jeff Koons exposé à Versailles….lol

    Imposer la vulgarité et la nullité comme une forme de modernisme à coup de ventes chez Sotheby’s. (de toute façon, du moment que çà vend….)

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    • Alligator427 // 14.11.2019 à 10h05

      Pour répondre à la question « Qu’elle est la fonction de l’Art contemporain », l’enjeu n’est pas tellement de discuter des goûts des uns et des autres. Ce serait passer à côté d’un pan essentiel du sujet : sa principale fonction est le blanchiment.

      L’Art contemporain est un objet de spéculation qui sert à laver l’argent sale. C’est subventionné.

      https://www.lesechos.fr/2018/05/loi-de-finances-2018-une-fiscalite-des-oeuvres-dart-toujours-attractive-989716

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    • Bats0 // 14.11.2019 à 10h30

      Pire que la défiscalisation et la spéculation : Aude De Kerros : « 80% des œuvres achetées sur le « marché » du « haut marché » sont stockées dans les ports francs », ou la bêtise humaine dans son excellence…
      Le principe de l’art est de communiquer un sentiment, une expression, un moment, …, alors mettre une œuvres d’art dans un placard est d’une absurdité sans limite, telle le reflet de notre civilisation actuelle.

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      • cloclo // 14.11.2019 à 13h33

        « Le principe de l’art est de communiquer un sentiment, une expression, un moment, … »
        Un grand merci Bats0 de nous le rappeler: mettre un Van Gogh dans un placard…

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  • MS // 14.11.2019 à 07h47

    L’anticonformiste est devenu le nouveau conformisme

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    • marc // 14.11.2019 à 18h43

      tombé dans le piège!
      ce que vous écrivez est impossible… genre le chien est le nouveau chat…
      mais j’imagine ce que vous voulez dire : l’art contemoprain se démarquant nettement dans l’histoire de l’art, il est anti-conformiste, pourtant il est populaire pour une bonne partie de la population…
      mais notons que cette population est sous une influence qui elle même se démarque nettement dans l’histoire de l’influence des populations

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      • Catalina // 15.11.2019 à 05h54

        « populaire pour une bonne partie de la population ?  »
        Mais, « la population » n’est pas invitée aux galeries, (la plupart du temps); et d’après mon expérience personelle, la majorité des gens n’a pas vu un tiers de ces « créations ». Elle a vu le godemichet géant vert vomi exposé place Vendôme, et je pense qu’elle n’a pas aimé.
        ;o)

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  • lemoine001 // 14.11.2019 à 08h35

    L’art contemporain a eu pour fonction de détruire l’art moderne.
    https://lemoine001.com/2014/12/15/art-contemporain-et-imperialisme/

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  • Czerny // 14.11.2019 à 08h41

    Personne ne m’a mieux expliqué les enjeux autour de l’art contemporain que l’excellentissime Franck Lepage .A voir et revoir et partager …..Malheureusement, ce n’est pas chez Taddei qu’on pourra l’entendre .
    https://www.youtube.com/watch?v=n3gOLGzMChU&list=PL438377F936DF208F&index=12

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    • vert-de-taire // 14.11.2019 à 12h33

      excellentissime !
      L’art contemporain est pure spéculation. L’objet désigné par l’État pour lui donner de la valeur, collusion évidente, une spoliation de plus de la richesse commune, un détournement de la fonction (service pour tous) pour favoriser les riches.
      On vote ?

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    • Incognitototo // 14.11.2019 à 15h12

      Il y a aussi ça, avec Frank Lepage : « Trois réacs à la FIAC » (« Là-bas si j’y suis », du 6/11/2013) : https://www.franceinter.fr/emissions/la-bas-si-j-y-suis/la-bas-si-j-y-suis-06-novembre-2013 ; à partir de 8 mn 30…

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    • EugenieGrandet // 14.11.2019 à 22h00

      F. Lepage était bien présent (chez Taddei) puisqu’il s’appuie sur le premier livre d’Aude de Kerros qui, elle, y était .

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  • jc // 14.11.2019 à 08h43

    L’Art manifeste continuellement à la face du monde le vouloir-être de l’Homme. L’art contemporain manifeste à la face du monde le vouloir-être de l’homme contemporain. (Dans la deuxième phrase je ne mets de majuscule ni à « art » ni à « homme », mais chacun voit midi à sa porte.)

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    • jc // 14.11.2019 à 11h38

      Une autre façon de le dire. La fonction de l’Art est de libérer le psychisme de l’Homme de l’aliénation des formes génétiques en les manifestant, c’est-à-dire en objectivant ces formes, ces prégnances biologiques. L’art non figuratif s’est proposé de reculer les limites de l’intelligible (tâche que s’est donnée la science, elle aussi). Un rapprochement à faire entre l’art et le scientisme contemporains?

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      • M.Smith // 14.11.2019 à 13h10

        Est-ce que vous ne confondez pas art et art thérapie ?
        L’art est plus qu’une purge, ou qu’une manière de s’exprimer ou d’exprimer son époque, et peu importe que l’oeuvre soit figurative ou non.
        Pour moi une oeuvre d’art authentique s’adresse à tous car ce qui se montre relève de l’universel (et non seulement du commun) mais la manière est particulière en raison de la personnalité de l’artiste (de sa sensibilité, de son savoir-faire et de son milieu culturel).
        Chaque création est unique car provenant d’un unique instant créateur développé ensuite par une technique acquise – c’est pourquoi le concept d’art industriel est un non sens. Celui qui contemple (au sens large du terme) une oeuvre d’art participe de cet instant créateur car cet instant n’est pas inscrit dans la temporalité mais seulement l’oeuvre elle-même.
        Aujourd’hui les vrais artistes se font rare mais aussi les aficionados (ceux qui sont capable d’apprécier une oeuvre d’art).

        L’art libère non pas (ou pas seulement) en exprimant un refoulé mais par l’expérience de la beauté que nous faisons alors, en nous ouvrant un nouvel espace dans lequel nous pouvons nous expandre.

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        Alerter
      • Haricophile // 15.11.2019 à 01h52

        L’art c’est le savoir faire. L’art de la guerre, c’est la compétence pour faire la guerre. Un artisan est quelqu’un de compétent pour fabriquer quelque chose. Un artiste peintre est compétent pour peindre un portrait ou un paysage, ou décorer le plafond d’une chappelle.

        L’Art sublime sans justification, sinon verbeuse, et vide de sens, est une religion assez récente, et je pense favorisé à l’origine par le devoir de justifier une activité dans une bourgeoisie désœuvrée dans un monde «productif» où être inactif était très mal vu. La bourgeoisie est très forte pour se justifier elle même.

        Je ne nie pas l’existence d’un machin mal défini et très englobant qu’on appelle «Art», et je suis même intimement persuadé que «l’inutilité» (productive) fait partie intégrante de ce qui fait de nous des Humains et non des robots ou des sociopathes.

        Mais le sujet n’est pas cet «art», c’est «l’art contemporain™» qui n’est pas l’art actuel, mais un label pour un art officiel qui ne dit pas son nom, non pas a l’usage d’un état comme au temps de l’URSS «communisme», mais a l’usage d’un entre-soi mondialisé organisé par les «firmes», les «fonds», et les milliardaires médiatiques ou pas, et accessoirement les mafias (ce qui revient souvent au même), le tout dans des objectifs pas du tout artistiques et encore moins désintéressé.

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  • lemoine001 // 14.11.2019 à 08h53

    Une des fonctions de l’art de nos jours est d’être le missionnaire de la gentrification. Cela se voit partout : les friches industrielles sont récupérées pour devenir des « ateliers d’artistes ». Ceux-là vous montrent volontiers « leur travail » et ils travaillent bien souvent sur quelque chose de complètement abstrait et vide comme « le corps dans l’espace ». Cela nie doublement le travail véritable de ceux qui vivaient là et sont maintenant relégués dans « les quartiers ». Ils avaient leur art (chorales, orchestres), leur tissu associatif aujourd’hui détruit.
    Quand le terrain a bien été occupé, les derniers bâtiments industriels sont démolis et les artistes cèdent la place à la petite bourgeoisie intellectuelle.
    Ce phénomène a été clairement évoqué dernièrement au sujet du mur de Berlin dont l’espace est peu à peu colonisé de cette manière.

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    • lemoine001 // 14.11.2019 à 09h43

      PS ; j’observe avec intérêt que le jeune Guillaume Maraud (artiste) développe cela au sujet de la ville d’Arles vers la minute 32

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  • DUGUESCLIN // 14.11.2019 à 09h20

    Le prétendu art contemporain est une fausse monnaie qui sert à spéculer. Les bobos snobinards qui se veulent modernes progressistes et autres, vous démontrent par un verbiage délirant et incompréhensible que vous êtes un archaïque rétrograde inculte qui ne comprend rien à l’art.
    Cette complicité entre les snobinards et les spéculateurs aboutit à vendre très cher une page de vomis rempli de vinasse mousseuse avec quelques nouilles perdues et d’éventuels petits pois pas encore digérés qui nagent dedans..
    Ce que je vois, qui me ravit, qui parfois me retournent l’âme, est suffisant pour reconnaître une œuvre d’art. Je n’ai pas besoin qu’un pseudo intello me démontre par A plus B la beauté d’une œuvre qui m’échappe puisque de toute façon je ne suis bon qu’à rouler mes clopes et à rouler au diesel. Et encore moins m’expliquer un prétendu message politico-social moderniste à coup de périphrases qui dénonce je ne sais quoi au nom d’un pseudo progressisme zombificateur. L’art est l’expression d’un raffinement qui n’a pas besoin d’être intellectualisé par des gens qui s’écoutent parler et ne parlent qu’à eux-mêmes pour le plus grand bien de spéculateurs qui se demandent combien ça va leur rapporter.

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    • hannah // 14.11.2019 à 09h52

      Excellentissimes commentaires!
      ouf ! enfin des zhumains qui ne moutonnent pas comme ces pseudo artistes suivis par des pseudo connaisseurs!
      du LARD content pour rien! = art supposé contemporain!
      à Lausanne (où je vis) ,ville conservatrice où le moindre pauvre tag sur un mur est vite nettoyé par des employés de la municipalité ( on est propre n’est ce pas !) mais en revanche, le Musée a exposé un italien dont j’ai oublié le nom qui exposait sa propre merde dans des boîtes !
      Même plus terrifiant, je ne trouve plus de mots pour ces « trucs » et un très grand article élogieux dans le journal « le Temps » pour expliquer cette « merde artistique  » donc!
      la totalissime!

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      • Ubu // 14.11.2019 à 14h05

        Il doit très certainement s’agir de Piero Manzoni.
        Ce qui est cynique d’ailleurs, et d’une extrême ironie, c’est que sa « merde d’artiste » devient ce qu’elle est supposée dénoncer. Confusion, discours paradoxal, l’art perd ainsi toute dimension critique ou politique…
        Votre exemple est très parlant, car il résume presque à lui tout seul, cet agrégat d’intellectuels(l’art n’est plus que concept) et de spéculateurs, liés entre eux par une putasserie infantilisante, au service du marché.

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    • lemoine001 // 14.11.2019 à 10h17

      « Ce que je vois, qui me ravit, qui parfois me retournent l’âme, est suffisant pour reconnaître une œuvre d’art »

      Non ! si vous réduisez l’art à ce qui vous plait vous détruisez la notion même d’art. Ce subjectivisme intégral clôt toute discussion. Que pourriez-vous me dire si je dis que mes propres dessins, mes gribouillages, sont ce qui me plait le plus et que je suis par conséquent un vrai artiste ? Il n’y a plus d’art si chacun a son art et exclut les autres.

      Je reconnais qu’il est difficile de dire ce qu’est l’art tant il est divers et foisonnant. J’ai essayé cet exercice pour arriver à dire que l’art est, à l’égal de la religion, la science ou la philosophie, une des formes du rapport de l’homme au monde, que c’est plus précisément c’est un rapport esthétique au monde (cela exige de dire ce qu’on entend par esthétique) : voilà ce que cela donne https://lemoine001.com/2017/11/27/quest-ce-que-lart/

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      • DUGUESCLIN // 17.11.2019 à 16h43

        Quelle est votre impression devant la Joconde? Si elle vous plait vous réduisez l’art à ce qui vous plait.
        Si vous n’aimez pas le « plug » vous réduisez l’art à ce qui ne vous plait pas.

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        • lemoine001 // 18.11.2019 à 09h27

          Une œuvre d’art vaut par la place qu’elle occupe dans l’histoire de l’art et dans les représentations de son époque. Ainsi, le rapport aux femmes n’est pas le même tel qu’il se voit à travers la Joconde et de nos jours. Regardez comment sont représentés les enfants (l’enfant Jésus pour la peinture ancienne) au moyen-âge, à la renaissance, dans la période classique, dans le romantisme, l’impressionnisme, la peinture moderne. De même pour le paysage (son absence ou son abstraction dans la Joconde).
          Ce que vous voyez dans l’œuvre d’art, c’est le rapport d’une époque et d’un homme au monde, et à travers cela votre propre rapport au monde. Pour ce qui est du plug, il en dit long sur les rapports sociaux sous le capitalisme neo libéral : sa violence, son mépris de l’homme, des valeurs humanistes et du bien public. On peut discuter sa valeur esthétique (nulle selon moi) son caractère signifiant n’en est que plus fort. Il est le symptôme d’une époque malade.

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    • Czerny // 14.11.2019 à 10h21

      « Le travail de cet animateur d’espace ,de véritable modeleur de vide nous fascine, car destructeur d’intemporabilté cette
      oeuvre nous fait plonger dans une abstraction jubilatoire menant forcement vers une plénitude amnésique. »
      Pardonnez moi cet emprunt fait au sketch des Inconnus ,mais je n’ai pu résister de le placer sous votre commentaire pour illustrer ce que vous dites si justement au sujet de cette fumisterie.

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    • Guadet // 14.11.2019 à 12h00

      @ DUGUESCLIN

      Le « verbiage délirant et incompréhensible », c’est du passé. Tout est plus simple aujourd’hui : pour promouvoir un artiste on fait la liste des galeries « winners » qui l’ont exposé, on décrit sa progression sur le marché et, pour redevenir plus humain, on fait pleurer sur la « minorité » à laquelle il appartient. Il y en a toujours une, ne serait-ce que « femme », LGBTQ ou autre.

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  • Kokoba // 14.11.2019 à 09h38

    L’art contemporain est un moyen qu’ont trouvé les élites pour se démarquer du gilet jaune.

    Plus les oeuvres sont moches et ridicules, plus çà marche :
    « Seuls nous, petit cercle d’initiés, pouvons comprendre la grandeur de ces oeuvres ! »

    En cette période où même les classes modestes peuvent aller en vacances, au ski ou prendre l’avion, il faut bien que les riches trouvent une manière de se distinguer.

      +7

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  • Jean // 14.11.2019 à 09h46

    Il faudrait inventer l’art réaliste pour détrôner l’art content-pour-rien, un exemple :

    https://www.youtube.com/watch?v=_qOEpMvP3PI

    Franck Lepage invite à méditer sur la distinction à faire entre la transgression et la subversion.

      +5

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    • Catalina // 15.11.2019 à 06h21

      Jean, bonjour, votre lien n’emmène pas chez Lepage mais sur une vidéo contre le gaspillage.
      CDLT

        +0

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  • Chris // 14.11.2019 à 10h23

    Quelle est la fonction de l’art contemporain ?
    Allez, je me risque…
    Une déchèterie égotique en mal de sacralisation, laquelle reflète exactement la vacuité de notre civilisation en phase d’effondrement.
    Sur ce, bonne journée.

      +10

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  • Rond // 14.11.2019 à 10h40

    Un coin de bûcheron usé jusqu’à l’os, soigneusement aligné sous un paillasson en plastique noir, voilà le clou de l’expo dans la galerie dédiée d’ici. Les braves gens se pâment encore de l’extraordinaire audace de l’ « artiste » qui a commis ça. C’est avec nos sous que c’est possible et je ressens le mépris de ces incultes et de leurs souteneurs comme une baffe en pleine poire.
    Quand un artiste veut exposer, c’est lui qui paye tout ou presque, déplacements, location de salle, communication, et très souvent la totalité des petits fours du vernissage.
    Quand un bricoleur des temps modernes expose, c’est sur commande. Il ne lâche pas ses pets de l’esprit gratuitement, lui.
    L’art, qu’on aime ou pas, est bien le symbole du temps où il naît. Qui de la poule et de l’œuf …
    Ouvrez vos yeux et tenez bon !

      +3

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    • chr bernard // 14.11.2019 à 12h45

      Tout ça a commencé il y a près de 100 ans, avec la Fontaine de Marcel Duchamp (qui fit bien, par la suite, de prendre la nationalité américaine…) et ses ready-made.
      Il faisait naître la vision « conceptuelle » de l’Art (déjà servie par les surréalistes, me semble-t-il) aboutissant au n’importe quoi systématique actuel.
      Baudrillard (à sa manière subtile, sinon confuse) a dénoncé tout cela en 1996, dans un article de Libé (https://www.liberation.fr/tribune/1996/05/20/le-complot-de-l-art_170156) qui fut développé dans un tiré à part ultérieur.

        +3

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  • Je me marre // 14.11.2019 à 10h41

    Il y a un pognon de dingue qui cherche à se placer en générant des plus-values de dingue quand les taux d’intérêt sont négatifs. D’où la fonction des « musées » d' »art » contemporain qui est de booster la « valeur » des « oeuvres ».

      +7

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  • Catalina // 14.11.2019 à 11h27

    l’Art compte un porc, un
    OK, je sors.
    j’étoffe, j’étoffe, j’étoffe
    encore ?

      +3

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  • Guadet // 14.11.2019 à 12h28

    Le problème c’est le rejet de toute transcendance. Depuis les peintures des cavernes, toute œuvre renvoyait à quelque chose de supérieur à l’homme. Au-dessus de l’homme, il n’y a plus aujourd’hui que le grand marché mondial. L’œuvre n’a plus à renvoyer à une transcendance mais à avoir une valeur sur ce marché. Son intérêt est fonction de son cours.

      +11

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    • raloul // 14.11.2019 à 13h24

      Bonjour,

      C’est pour cela que l’art contemporain est peut-être terriblement révélateur de notre époque, en fait, malgré le dégoût justifié qu’il peut inspirer.

      Quand on songe à certaines époques qui ont généré des personnages comme de Vinci, Michelangelo, Rodin, Rembrandt, et j’en passe, il ne nous reste que nos yeux pour pleurer et constater le profond déclin et l’etat de destruction avancé de notre civilisation. Minée et ravagée par des pays et empires (superpuissance en novlangue, ndlr) antagonistes qui nous ont littéralement ratatinés.

        +3

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  • Philippe // 14.11.2019 à 14h25

    Bonjour,
    Vous connaissez tous, je suppose, Jeff Koons. Au moins de nom car ses « œuvres » restent peu mémorables et peu visibles (je ne m’en plaindrais pas).
    Jeff, quelques financiers et l’Ambassadrice US ont fait cadeau à la mairie de Paris de 44 tonnes de ferraille colorée nommées « tulips ».
    Cette ferraille est, parait-il, un hommage aux morts du Bataclan sous forme de « concept sculptural ».
    Définition du « concept sculptural » à chercher dans Télérama ou autre bonne presse snobinarde du genre.
    Notons qu’il s’agit de la 5ème édition « unique » des Tulips, (faudra que je révise la signification du mot « unique ») et que le « cadeau » n’en est un que parce que le Fond pour Paris -tirelire pour crédit d’impôt crée par Mme Hidalgo- a payé 3 millions d’€ à Jeff.
    Ce qui fait un peu cher le kilo de ferraille, mais bon quand on aime…

      +7

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    • Guadet // 14.11.2019 à 21h13

      Moi j’avais compris que les trois millions étaient payés aux fabricants et que lui il offrait l’idée. Avec son cours en bourse, l’idée seule est censée valoir une fortune. Les artistes officiels d’aujourd’hui ne travaillent pas plus de leurs mains que les autres businessmen.

        +2

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  • MeuF // 14.11.2019 à 14h33

    C’est savoureux d’entendre A.De Kerros parler d’art contemporain conceptuel des années 60 à 80 avec Y Michaud à ses côtés, quand on sait que celui-ci a été nommé directeur des beaux-arts par Jack Lang (qui supprima le recrutement collégial des professeurs pour un choix effectué directement par son ministère, donc des choix éminemment politiques) a fait régner la terreur et l’hégémonie de l’art conceptuel; un art officiel bien plus nouvel académisme qu’avant-gardiste. Effectivement, pour cette gauche PS, tout ce qui n’était pas la voix de son maître, était fascisant. Y. Michaud qui pointe la « bien-pensance » « engagée » de la nouvelle génération d’artistes (même s’il n’a pas tort) c’est l’hôpital qui se moque de la charité. G. Maraud a tout à fait raison de répondre que l’art contemporain est dominé par les institutions de son époque. Le mec nommé par un ministre qui dénonce celui primé par une fondation…. Faut bien vendre ses livres!

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  • Julien // 14.11.2019 à 14h35

    L’art contemporain sert à déposséder les vrais artistes de talent. Aujourd’hui si je défèque sur un feuille de papier canson, que je peins le tout en rouge, je pourrai être exposé dans les plus grandes galeries. Voilà c’est ça l’arnaque de l’art contemporain. N’importe qui peut être artiste contemporain à partir du moment où la personne a un peu d’imagination pour faire des trucs tordus… les bobos adorent !!! C’est même à ça qu’on les reconnaît .

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    • Kasper // 14.11.2019 à 23h51

      Justement non. Si vous ou moi essayons d’exposer notre merde sur du canson on nous jugera effroyablement vulgaire, ou on nous collera à l’asile.

      La différence entre nos excréments et ceux de Piero Manzoni cité plus haut, c’est que lui a été coopté comme artiste par des acteurs du milieu de l’art.

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  • EugenieGrandet // 14.11.2019 à 22h04

    L’art contemporain c’est ce que le futur décidera de garder.

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  • Brigitte // 15.11.2019 à 09h57

    L’art est une représentation du monde, avec la science, la religion et la philosophie, pilier des civilisations et à ce titre soutient l’édifice du temple. Son langage est sensoriel, multiple et il parle de la beauté (aujourd’hui ramené au sens d’esthétique) dont le rôle essentiel est de nourrir la vie spirituelle.
    L’art a son histoire, se décline en périodes, courants, tendances. Il témoigne des évolutions sociétales. Longtemps au service des puissants (royauté, noblesse, clergé), il s’est « démocratisé » après les révolutions qui font tourner la roue de la fortune….et s’est embourgeoisé.
    L’artiste, comme le scientifique, est apatride, il n’aime pas le local, le national, il vise l’universel. L’art patriotique est un accident de l’histoire, comme l’art soviétique.
    En occident, un tournant historique a été pris avec le modernisme (XXème siècle), synonyme de course effrénée à la nouveauté, miroir du mythe du progrès, qui a permis un foisonnement intellectuel et artistique indéniable.
    Après les deux guerres, rien ne va plus. Le « désenchantement du monde » avec perte des repères culturels et la fin des utopies, accouche du post-modernisme dont le but est d’essayer de recoller les morceaux du puzzle en ayant perdu le modèle.
    Le monde de la finance a mis un peu d’ordre apparent dans ce désordre et désigne « art contemporain » tout ce qui est capitalisable.
    Plus d’esthétique mais de l’éthique, dit G. Maraud. L’art est vidé de sa substance or le vide n’a pas de limite….

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  • rolland // 15.11.2019 à 12h20

    Frédéric Taddei a raté l’occasion d’inviter Franck Lepage, dommage ! https://www.youtube.com/watch?v=n3gOLGzMChU&t=309s

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  • Albert-Nord // 16.11.2019 à 13h27

    ici, la jeune garde jargonne et sociétalise (même si ce n’est pas dénué d’intérêt) et la vieille garde pose les réalités du marché de l’art : banquable, aguichant , moralisant, ainsi que la limite de ces néo-rebelles d’expositions : ils jouent à la « guerre en terrain démilitarisé »…
    La rebéllitude sans risque et (est) payante !

    .

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