Les Crises Les Crises
4.décembre.20184.12.2018 // Les Crises

Jean-Pierre Chevènement : « Partager le siège de la France à l’ONU, ce serait réduire l’Europe à l’impuissance »

Merci 399
J'envoie

Source : Marianne, Hadrien Mathoux,

L’Allemagne ne cesse, ces derniers mois, de remettre sur la table l’idée que la France partage avec ses partenaires européens son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour « Marianne », l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement analyse les implications d’une telle idée et ses conséquences potentielles.
Que pensez-vous de l’idée consistant à partager avec l’Union européenne le siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU ?

Cette idée est contraire à la charte des Nations unies de 1945, qui confère à la France le rôle de membre permanent du Conseil de sécurité, avec droit de veto. Elle est de surcroît impraticable. Comment vingt-sept pays pourraient-ils s’entendre pour l’exercice du droit de veto ? Ce serait réduire l’Europe à l’impuissance. Au contraire, la France saura, d’une voix claire, faire valoir les intérêts européens. L’Allemagne doit nous faire confiance.

Comment interpréter cette nouvelle prise de position des Allemands ? Quelle est leur stratégie ?

Le « forcing » allemand qui s’exprime par la bouche du vice-chanceliers’inscrit dans une longue suite d’initiatives unilatérales prises sans concertation préalable avec la France, comme la sortie du nucléaire en 2011, la règle d’or en matière budgétaire en 2009-2012, la menace de jeter la Grèce en dehors de la zone euro, l’ouverture de l’Union européenne à l’afflux des réfugiés en 2015, etc… L’Allemagne avait déjà imposé, en 2008, la reprise dans le texte du traité de Lisbonne de la « substance » du projet de traité constitutionnel européen rejeté à 55% par le peuple français.

« C’est au Président de la République de mettre les points sur les i »

Cette méthode, qu’ont tolérée en silence Messieurs Sarkozy et Hollande, n’est pas la bonne entre nos deux pays. L’Allemagne ne doit pas donner le sentiment qu’elle renoue avec le vieux dessein de vouloir réduire l’influence de la France en Europe. Le Chancelier Kohl reprenait souvent le mot de Thomas Mann : « Mieux vaut une Allemagne européenne qu’une Europe allemande ». L’Allemagne doit s’accommoder de l’égalité avec la France qui figurait dans le pacte fondateur de la construction européenne.

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une « bourde » de Olaf Scholtz. Le contrat de coalition CDU-CSU-SPD revendique un siège permanent pour l’Union européenne au Conseil de sécurité. Il n’était pas dit que ce serait au détriment de la France. La réaction française ne peut se borner à un tweet de Monsieur Araud, notre ambassadeur à Washington. C’est au Président de la République de mettre les points sur les i.

Quelles seraient les conséquences pour la France, en matière de souveraineté et au plan géopolitique, d’une cession de son siège permanent à l’ONU ?
Dès 1950, au début de la construction européenne, la France a offert généreusement l’égalité des droits à l’Allemagne, alors que celle-ci se trouvait encore matériellement et moralement au fond du gouffre. L’Europe a fourni un cocon protecteur à la réunification de l’Allemagne et à la reconquête par celle-ci d’une position centrale en Europe mais la France n’a pas abdiqué le rôle qui lui revient historiquement et en vertu de la Charte des Nations unies.

Si la France cédait son siège au Conseil de sécurité, au prétexte d’une illusoire « mutualisation » , elle accepterait sa rétrogradation à un rang de nation de troisième ordre.

Vous paraît-il possible que la France accède à la requête allemande, à court ou moyen terme ? Cette option est elle soutenue par des responsables politiques français ?

La dégradation continue de la situation économique de la France au sein de la zone euro depuis le début des années 2000 se reflète dans les statistiques du commerce extérieur – 70 milliards de déficit dont le quart sur l’Allemagne – et traduit la désindustrialisation consentie de notre pays. A l’inverse, l’excédent commercial de l’Allemagne – 250 milliards d’euros par an, soit près de 10% du PIB allemand – est formellement contraire aux règles de Bruxelles mais a-t-on vu la Commission européenne instruire une procédure vis-à-vis de l’Allemagne pour excédent excessif ? L’accumulation des déficits peut empêcher, à moyen terme, la France de maintenir et développer son effort de défense. Or, la dissuasion nucléaire est inséparable du siège de membre permanent au Conseil de sécurité. Si la France ne se réindustrialise pas, la voie sera ouverte à l’abdication nationale. Je ne sais pas si nos responsables sauront répondre aux pressions qui ne manquent pas déjà et ne manqueront pas demain de s’exercer en ce sens.

« Si la France ne se réindustrialise pas, la voie sera ouverte à l’abdication nationale »

Pour construire, l’« Europe européenne », notion que pour ma part je préfère à celle, trop ambiguë, de « souveraineté européenne », il faut revoir nos équations. La proposition faite par le Président de la République au début de son quinquennat était : « La France se met dans les clous de Maastricht mais j’attends en retour que l’Allemagne dégage des ressources à travers un budget européen de la zone euro équivalent de plusieurs points de PIB pour permettre une relance de l’économie et le financement de projets stratégiques d’intérêts communs ».
Cette proposition se révèle être aujourd’hui une impasse : Madame Merkel n’a pas renvoyé l’ascenseur. Le voudrait-elle aujourd’hui, qu’elle ne le pourrait plus en raison de son affaiblissement politique. Et le prochain ou la prochaine chancelier(e) ne sera pas moins dur(e). Il faut repenser l’Europe à une échelle plus vaste et en donnant du temps au temps. Les Français attendent du président de la République, dont la fonction constitutionnelle est de garantir l’indépendance nationale et le respect des traités, qu’il fasse, vis-à-vis de notre partenaire allemand, les mises au point nécessaires et qu’il ouvre de nouvelles perspectives à l’Europe : ne rien changer à l’objectif d’autonomie stratégique mais revoir les modalités et, s’il le faut, reculer l’horizon.
Source : Marianne, Hadrien Mathoux,

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Sirène du Pacifique // 04.12.2018 à 07h32

Partager le siège de la France à L’ONU, ne serait-ce pas plutôt réduire la France à l’impuissance et lui retirer le peu de souveraineté politique qui lui reste encore?

51 réactions et commentaires

  • Sirène du Pacifique // 04.12.2018 à 07h32

    Partager le siège de la France à L’ONU, ne serait-ce pas plutôt réduire la France à l’impuissance et lui retirer le peu de souveraineté politique qui lui reste encore?

      +39

    Alerter
  • Michel Bergès // 04.12.2018 à 07h45

    Remarquable entretien, si justement et précisément argumenté.
    La Constitution allemande, dans son préambule, inscrit la déclaration selon laquelle la Nation et l’État allemand reconnaissent « leur responsabilité devant les hommes » pour ce qui est du nazisme passé. Il est donc exclu d’en faire de façon subreptice et hypocrite une « puissance nucléaire ». D’autant que l’Europe n’est ni un « État, » ni une « Nation ».
    À ce propos, cf. l’ouvrage de Jean-Paul Joubert et David Cumin, « L’Allemagne et le nucléaire », Paris, L’Harmattan, 2014. (bientôt téléchargeable gratuitement sur le site : http://classiques.uqac.ca).
    Pr. MB

      +10

    Alerter
    • Michel Bergès // 04.12.2018 à 21h33

      Je me permets, en me répétant, une brève précision. Le Préambule de la Constitution allemande du 23 mai 1949 commence par ces termes :
      « Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant les hommes, animé de la volonté de servir la paix du monde en qualité de membre égal en droits dans une Europe unie, le peuple allemand s’est donné la présente Loi fondamentale en vertu de son pouvoir constituant… »
      En raison des dix premiers mots de ce texte, il est impossible à la fois de contrevenir au droit international de l’ONU, fondé sur la victoire contre l’Hitlérisme du 7-8 mai 1945 autour de cinq États et Nations consacrés au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, comme à la sentence du Tribunal de Nuremberg qui vaut pour tous les temps au regard du Droit international (signée par quinze nations du monde agressées par le nazisme et ses alliés). On ne peut effacer l’Histoire, surtout au regard de l’évolution politique toujours possible de « l’exécutif allemand » « unifié » dans un futur incertain.

        +3

      Alerter
  • Nerouiev // 04.12.2018 à 08h00

    Encore une idée farfelue pour continuer une UE en décomposition, un lien artificiel qui permet à l’Allemagne de se prolonger dans un contexte qui l’arrange, mais surtout échapper à une fin qui la ruinerait, dixit Charles Gave.

      +14

    Alerter
  • Pierre D // 04.12.2018 à 08h11

    Il serait plus judicieux de faire enter l’Inde le Pakistan, Israël et la Corée du Nord au Conseil de Sécurité, puisque que celui-ci est le cercle de plus en plus ouvert des nations nucléaires.

      +17

    Alerter
  • Koui // 04.12.2018 à 08h16

    Et la défaite de 45, ils veulent pas la partager avec nous aussi? Après tout ils on eu Thalmann et nous Pétain.

      +6

    Alerter
  • ien // 04.12.2018 à 08h19

    M. Chevènement reste prisonnier de vieux schémas. Lui qui a prétendu que M. Mitterrand aurait réagi, lui, aux conséquences de l’évolution actuelle de l’UE, alors que l’ancien président a été la cheville ouvrière de nos malheurs avec Maastricht et l’Euro, a du mal à considérer que son engagement politique peut avoir été une faute politique de longue durée. Quand M. Mitterrand dénonçait le danger US vers la fin de sa vie, il parlait en expert, lui qui a conduit la politique pro US de la France, en construisant très concrètement l’UE dans le cadre des stratégies nord américaines nées pendant le second conflit mondial. Si M. Macron cédait aux avances des Allemands, il poursuivrait simplement la tâche entreprise par son déjà lointain prédécesseur. Une logique d’airain donc. L’abaissement de la France, encore et toujours, depuis au moins M. Giscard d’Estaing. Peut-on parler de misère intellectuelle?

      +20

    Alerter
    • booster // 04.12.2018 à 14h27

      Je pense que c’est plus compliqué, l’Allemagne est dépendante de l’euro, et l’Allemagne est le cheval de Troie des US en Europe. Il faut aussi faire une différence entre le Royaume-Uni et la City qu’elle abrite qui est un autre pays à part entière. Le RU abrite une sorte de serpent sur son territoire. La première victime de la City c’est la population anglaise, qui donne peine à voir ( perte de repères culturels donc de dignité, moutonage intellectuel, et empoisonnement physique – adiposité, gonflement,…), spoliation via l’immobilier… Excusez, je recentre: en liant notre destin à celui de l’Allemagne il a sans doute voulu jouer au judoka avec les américains. Il aurait mieux valu lutter avec la vérité et informer le peuple français de toute la vérité sur la guerre 39-45, les débarquements, etc…. au lieu de nous raconter des sornettes pour qu’on ne puisse nommer le véritable ennemi.

        +9

      Alerter
  • Valmeysien de Bouvines // 04.12.2018 à 08h21

    Si l’Allemagne croit pouvoir stimuler l’amitié franco-allemande par ces tentatives grossières de captures de la puissance politique française elle se met le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Macron le pro-Allemand n’est pas éternel.

    Quant à Chevènement, que j’apprécie par comparaison avec le personnel politique actuel, il ne prend pas vraiment la mesure de la situation. Le fait est que le monde anglo-saxon et l’Allemagne s’éloigne. N’est-ce pas là une belle opportunité pour la France de s’appuyer sur la puissance américaine pour se défaire de ce voisin trop exigeant ? Je crois que oui. Nul besoin d’apprécier l’OTAN ou la politique internationale des Etats-Unis pour ça, il suffit simplement de mettre en place des priorités géopolitiques pour la France. Le fait est que c’est l’Allemagne qui contrôle l’euro, qui examine à la loupe notre budget pour savoir si on est un bon élève, et qui désormais a le culot de demander le siège à l’ONU. Nan mais ça va à la fin !

    Il faut sortir de l’UE et de l’euro, point à la ligne, que Chevènement se mette à la page : paix et amitié avec le peuple allemand, guerre à son gouvernement et ses oligarques !
    (une guerre du troisième millénaire, donc pas « chaude » calmez-vous, mais il faut se mettre en mode guerrier là !)

      +13

    Alerter
    • RV // 04.12.2018 à 14h13

      « N’est-ce pas là une belle opportunité pour la France de s’appuyer sur la puissance américaine »
      Etes-vous au premier ou au second degré ?
      A ce jour le gouvernement américains est encore et toujours sur la ligne America first.

        +6

      Alerter
      • Valmeysien de Bouvines // 04.12.2018 à 23h13

        C’est du premier degré.
        L’America first de Trump fonctionne dans notre intérêt à nous Français.
        Trump souhaite rééquilibrer le commerce avec l’Allemagne. Ca tombe bien c’est notre PREMIER souci aussi. Les intérêts de la France et des Etats-Unis en Europe convergent sur ce point. Or ce point est PRIORITAIRE pour la France actuellement.

        De là nous pourrions très bien imaginer qu’avec une sortie de l’euro et de l’UE, et une diplomatie française qui va chercher à s’appuyer sur la puissance financière américaine pour faire en sorte que cette sortie se passe le mieux possible, les Etats-Unis nous soutiendraient NATURELLEMENT car ce serait dans leur intérêt bien compris d’avoir une monnaie allemande qui prenne de la valeur sur le taux de change externe.

        Ils n’auraient même pas besoin de changer d’un iota la ligne « America first » pour arriver à ces mêmes conclusions.

          +7

        Alerter
        • Pinouille // 05.12.2018 à 14h51

          « Or ce point est PRIORITAIRE pour la France actuellement. »
          Oui, mais il y a de fortes chances pour que cela ne soit plus le cas dans 10-20 ans:
          https://www.insee.fr/fr/statistiques/2867604#graphique-figure2
          On ne peut pas attendre de l’Allemagne qu’elle fasse actuellement des concessions sur sa santé économique (même au nom des plus belles causes) sachant qu’elle affrontera le pire des scénarios dans quelques années.

            +0

          Alerter
        • Pinouille // 05.12.2018 à 15h59

          Et si l’on considère que l’Allemagne sera exclusivement constituée de vieux dans 10-20 ans (inéluctable), il y a fort à parier que la France, si elle ne vieillit pas trop, pourra prendre l’ascendant sur toute l’UE.
          C’est un scénario envisageable, dans lequel les dirigeants français pro-UE ne revêtent pas le costume de traite à la nation (histoire de relativiser…).
          En attendant, il faut tenir…

            +1

          Alerter
        • Jérôme // 06.12.2018 à 07h05

          L’America first de Trump mais aussi d’Obama, Bush Jr, Clinton, Bush Sr, Reagan, c’est l’Amérique qui arrête nos cadres dirigeants pour nous forcer à vendre la partie smart grids d’Alstom à GE, qui rackette nos banques. Cela a toujours été America first, bien avant que Mitterrand ne dénonce sa voracité dans le livre de Benhamou, depuis qu’ils ont commencé à tromper et à spolier les amérindiens.

          Croire qu’on pourra s’appuyet sur les USA même après Trump contre l’Allemagne, c’est un contresens total.

          C’est en Europe qu’il faut trouver les moyens de ramener l’Allemagne à de meilleurs sentiments : avec l’Italie, le Royaume-Uni et la Russie.

          Eh oui. Économiquement on en est revenu là. À une configuration pré-1914.

            +2

          Alerter
          • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 02h27

            Je n’attends pas des Etats-Unis, ni d’aucun état, d’avoir des sentiments autres que son propre intérêt. Mais la priorité c’est de rétablir la démocratie en France. Et cela commence à établir la priorité qui est de récupérer notre capacité à battre monnaie.

            L’intégration militaire au sein de l’OTAN n’a pas atteint le même degré d’intégration, loin de là, que notre intégration à l’UE/euro.

            L’Etat en France peut encore décider de la paix et de la guerre dans l’OTAN, il ne peut pas battre monnaie avec l’euro, ni décider de ses lois dans l’UE. Si l’objectif est bien la souveraineté nationale du peuple français, les priorités sont évidentes.

            Par ailleurs, les Etats-Unis sont en phase de conflit froid avec l’Allemagne. Donc oui il faut en profiter, quand bien même les E-U le font sur une base « America first ». Peu importe leurs intentions.

            Vouloir apaiser l’Allemagne ne nous a pas du tout servi par le passé.
            C’est l’Allemagne qui exige notre place au Conseil de Sécurité, pas les Anglo-américains.

            D’abord une sortie de l’UE/euro, ensuite une sortie de l’OTAN.

              +0

            Alerter
    • booster // 04.12.2018 à 14h30

      Le peuple allemand est incapable de se révolter contre le chef, cela se remarque au quotidien, cette soumission incompréhensible pour nous français. Du moins instruit à celui bardé de doctorats, toujours les mêmes reflexes, si le chef le dit alors il a raison. Le chef des allemands se trouve aux US.

        +10

      Alerter
  • Wollaston // 04.12.2018 à 08h30

    Macron n’a pas peur de réveiller les Raoul Vilain qui doivent sûrement encore exister?
    (« il y a des gens qui font le jeu de l’Allemagne et qui méritent la mort ! »,dit-il peu avant d’assassiner Jaurès.)
    Moi je serais prudent car le sentiment de traîtrise peut réveiller les passions les plus folles.

      +6

    Alerter
    • Fritz // 04.12.2018 à 17h40

      Franchement, si ça arrive, il l’aura bien cherché.
      Et veuillez ne pas mettre Macron au niveau de Jean Jaurès.

        +4

      Alerter
  • LBSSO // 04.12.2018 à 09h25

    Recueillons-nous, c’était il y a 7 ans.

    – Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-les Verts à l’élection présidentielle, a affirmé que le droit de veto de la France à l’ONU était «un privilège dépassé, réservé à quelques pays» et a plaidé pour un «siège européen au Conseil de Sécurité» .

    – L’ accord électoral signé entre le PS (Hollande) et EELV ( E Joly, C Duflot ) pour la création d’un « siège européen à l’Onu disposait, en cas de victoire de la gauche, que:
    «la France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l’ONU afin qu’elle structure un ordre juridique et normatif global: siège européen, suppression du droit de veto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de Sécurité, renforcement du rôle des ONG.»

    A l’époque JP Chevènement s’était vivement inquiété du projet.

      +18

    Alerter
    • Ubu // 04.12.2018 à 10h23

      Oui, et JPC s’est vivement inquiété des tournures que prenaient les orientations politiques européennes depuis Mythe Errant déjà, ce qui lui a valu l’ostracisme de ses cons-génères, et de tout le champ médiatique rappelons-le, qui ne manquait pas de le descendre en toute occasion.

        +15

      Alerter
  • Julien // 04.12.2018 à 09h26

    Ce qui me sidère dans cette affaire c’est l’absence de réaction ou la faiblesse de celle-ci.

    Cela en dit long sur l’état de déliquescence de nos élites et de notre pays.

    Imaginez que l’Allemagne fasse cette demande à la Grande Bretagne ?

    En fait, la non réaction de nos élites donnerait presque envie d’abandonner les clés de la baraque aux allemands.

    Quant à Monsieur Chevenement, encore quelqu’un qui voudrait davantage de souveraineté tout en restant dans l’UE.

    Pour moi ce discours n’est plus audible.

      +17

    Alerter
    • booster // 04.12.2018 à 14h32

      La France, doit conserver son siège de part la personnalité de son peuple.

        +4

      Alerter
  • Ubu // 04.12.2018 à 09h37

    « Si la France cédait son siège au Conseil de sécurité, au prétexte d’une illusoire « mutualisation » , elle accepterait sa rétrogradation à un rang de nation de troisième ordre. »
    Et de facto, considèrerait que l’UE est une nation !
    Absurde, anticonstitutionnel, et conforme à l’idée que l’UE cherche à s’ériger au statut d’empire (comment dit-on en allemand déjà ? … Ha oui, reich).
    De pire empire…

      +16

    Alerter
  • christian gedeon // 04.12.2018 à 10h12

    1945 victoire des alliés,2018 victoire de l’Allemagne? On est en pleine déconnante. Et les européistes pèsent de tout leur poids pour cette solution complètement hallucinante.Là,le réferendum s’impose de lui même, s’agissant de l’abandon,pour moi assimilable à une trahison,d’un élément essentiel de la souveraineté française. Entre temps,le « pacte de Marrakech  » autre chose des plus bizzares est à deux doigts d’être signé.On ne vend plus,on brade.

      +11

    Alerter
    • booster // 04.12.2018 à 14h37

      Marrakech ne doit pas être signé, cela sera la fin des gilets jaunes, de la liberté d’expression. Comment faire ? Au fait il faut lire la version anglaise, sur celle en français il manque pas mal de détails (où s cache le diable)

        +9

      Alerter
      • véro // 05.12.2018 à 10h18

        il faudrait avoir une traduction en français.

          +2

        Alerter
  • Rolland // 04.12.2018 à 11h00

    “Partager le siège de la France à l’ONU, ce serait réduire l’Europe à l’impuissance”

    Ne serait-ce pas le but sachant qu’ils doivent non pas s’en douter mais le savoir.
    La Non-Union européenne dans sa présention depuis + de 60 ans a beaucoup de vertues mais bien peut de désavantages.

    Comme si l’on pouvait créér un peuple sur un claquement de doigts, en jouant aux playmobiles version Frankenstein ?!

    Tout cela ne serait-il pas un effet « Yin/Yang » ou disons une inversion des sens ( stratégique..) afin de nous amener à une gestion dictatoriale des peuples par les entreprises internationales ?

    La question est posée mais malheureusement pas au plus grand nombre..

      +3

    Alerter
  • max // 04.12.2018 à 11h04

    Personnellement, je vois plusieurs questions à se poser.
    A-t-on besoin d’un conseil de sécurité, à cinq et dans ses prérogatives actuelles dont le fameux droit de véto ?
    Si, la réponse est oui qui doit y siéger ?
    Y il a trois maillons forts que sont par ordre alphabétique Chine, Russie, USA c’est-à-dire trois pays qui sont des décideurs multi rôles et surtout autonomes.
    Il y a deux maillons faibles la GB et la France et des deux le plus faible est la France aucun des deux n’étant autonome.
    La Gb fonctionne de manière fusionnelle avec les USA surtout dans le cadre des five Eyes.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Five_Eyes
    Les USA ayant leur propre siège à l’ONU, ils ne laisseront pas tomber la GB.
    En dernier la France.
    La France est le pays qui a fait le plus de propositions pour une réforme du conseil de sécurité afin de justement diminuer le poids des trois supers grand.
    De plus la France, celle de Schengen, a participé activement a l’abolition des frontières au sein de l’UE défendant une Europe Fédérale disposant :
    D’une banque centrale unique.
    D’une politique étrangère commune
    D’une armée Européenne.
    La GB a contrario a :
    Gardé sa monnaie celle-ci faisant partie des monnaies de réserve du FMI au coté des USA, de la Chine, du Japon et de l’UE.
    Quitte l’UE pour garder le contrôle de ses frontières.
    Refuse l’idée même d’intégrer l’idée d’armée européenne.
    Beaucoup de pays veulent le siège du maillon le plus faible notamment le Japon et l’Inde, l’Allemagne et le Brésil, la France souhaitant plutôt son élargissement.
    Evincer un membre permanent du conseil de sécurité est tout a fait possible et cela s’est fait en 1971 quand la Chine Continentale a remplacé Taiwan suite a un vote de la majorité des membres ordinaires de l’assemblée.
    Pour rappel la France avait eu le siège grâce à l’URSS de Staline.

      +8

    Alerter
  • Le Rouméliote // 04.12.2018 à 11h17

    Chevènement a toujours les idées claires. L’Allemagne reste toujours persuadée qu’elle constitue un modèle indépassable et que tous les autres peuples doivent la copier et se soumettre à sa « gentille » autorité. « Gentille », parce que, vous voyez bien, on a fait notre mea culpa sur la période hitlérienne, on s’est excusé, on a indemnisé et on soutient même toujours Israël, donc on est bien devenu un modèle de démocratie et de résilience historique. Bon, allez on passe à autre chose ! Maintenant, tous en rang par deux derrière le deutsche euro, sinon, la schlague, comme les Grecs ! vous voulez tout de même pas devenir grecs, non ?
    C’est ça l’Allemagne d’aujourd’hui : un nouvel hubris, non plus racial, mais monétaire, avec le même but : dominer l’Europe à son profit !

      +20

    Alerter
    • booster // 04.12.2018 à 14h49

      Au profit de quelques uns, regardez les lois Hartz IV. Des plages entières sont paupérisées. Un chômeur arrivant en fin de droit, ne recevra aucune aide sociale tant qu’il a des économies et un bien immobilier ou mobilier. Quand il aura du tout vendu et tout perdu il touchera alors l’allocation Hartz IV. On voit de nombreuses annonces de mini-jobs pour les retraités, sans parler du système de soin. Si vois avez cotiser pdt une partie de votre vie au système privé (si vous avez été pdt quelque temps auto-entrepreneur ou autre) il est fort probable que vous devrez payer votre sécurité sociale vous-même quand vous serez en retraite (heureusement basé sur le montant de celle du foyer). Ce changement a été voté incognito en aout 2017. Donc non le goivernement allemand ne protège pas l’intérêt des allemands gilets-jaunes mais celle d’une caste exploitante.

        +7

      Alerter
      • Le Rouméliote // 04.12.2018 à 16h52

        N’empêche que la majorité des Allemands, pauvres et riches, a bien rigolé devant les unes racistes antigrecques de leur presse pourrie et qu’elle n’a pas levé le petit doigt devant les ignominies de Schaüble et de ses copains de la Bundesbank à l’encontre du gouvernement grec. À part Die Linke : personne ! Alors, je m’excuse, mais je pleurerari sur les pauvres Allemands quand ils marqueront un minimum de compassion pour les Grecs (et les autres : ils sont bien contents de vider la Bulgarie et la Roumanie de leurs médecins et infirmières pour s’occuper de leurs vieux nostalgiques de leur jeunesse [modéré]).

          +11

        Alerter
        • s // 04.12.2018 à 21h18

          Difficile, en effet, de ne pas penser qu’ils font, d’une certaine façon, payer aux Grecs leur résistance lors de la 2nde Guerre Mondiale. Ne pas oublier non plus qu’en fait, financièrement, ce sont eux les débiteurs des Grecs (170 milliards de dollars ).
          http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/01/27/20002-20150127ARTFIG00150-quand-la-grece-acceptait-d-effacer-la-dette-allemande.php

            +10

          Alerter
          • tepavac // 05.12.2018 à 12h08

            Effectivement !
            Après que les Allemands aient bénéficier de l’aide de la Grèce, de la Yougoslavie en 53, ils montrent 40 ans plus tard leur reconnaissances et leur amitiés envers ces populations….

            « De fait, l’accord de Londres signé le 27 février 1953 a permis à la République fédérale d’effacer plus de la moitié de sa dette d’avant et d’après guerre. Ce jour-là, 21 créanciers de la RFA – dont la Grèce, la France, la plupart des pays européens, la Suisse, les États-Unis, le Canada, l’Iran, l’Afrique du Sud ou la Yougoslavie – décident d’aider l’Allemagne de l’Ouest, alors en situation de défaut de paiement »

            https://www.youtube.com/watch?time_continue=567&v=O9JNb0D_swM

            Mais il semble que cela soit dans leur façon de fonctionner, puisque après s’être servi des SA (populaire) pour accéder au pouvoir, ils les ont éliminé de façon ignominieuse avec l’aide des SS.

            Pour être exact, je me trompe peut-être, je n’ai pas souvenir d’actes aussi déloyales et méprisables par la culture Allemande avant la première guerre mondiale, c’est davantage l’apanage dans le mode de fonctionnement des USA, on peut donc concevoir que le gouvernement Allemand est totalement inféodé aux décisions prises à Washington.

            Bref aperçu des complots et attaques destructrices contre les intérêts Européens en particulier et des autres populations en général,
            http://www.ere-ethique.net/?p=11863

              +5

            Alerter
      • Chris // 05.12.2018 à 13h47

        La Suisse a un système social (assurances sociales privatisées) similaire à l’Allemagne.
        Comble du comble, un référendum vient de légitimer l’espionnage des assureurs envers leurs clients patients.
        Très protestant…

          +1

        Alerter
  • Jessim // 04.12.2018 à 11h38

    Je ne pense pas que l’idée soit réaliste à moyen et à long terme déjà parce qu’en France je ne suis pas sûr l’idée soit apprécié surtout de la part des enfants et des résistants de la première heure encore en vie.
    Mais il y a aussi d’autres pays qui devront donner leur accord type Russie Chine USA et ça m’étonnerait qu’ils disent oui. Puis aussi ça ouvrirait la porte à d’autres comme l’Inde, le Pakistan le Brésil etc bref encore des idées foireuses

      +3

    Alerter
  • ima // 04.12.2018 à 12h22

    On ne partage pas le siège gagné grâce à notre participation active à la victoire alliée de 1945 avec l’ennemi. Après avoir mis l’Europe à feu et à sang 3 fois en moins d’un siècle, les Allemands veulent la dominer durablement économiquement et donc politiquement.
    Comme ils sont de longue date acoquiné avec les USA -même de Gaulle s’est fait avoir, pendant u’il faisait la bise à Adenauer à l’Elysée, le Bundestag votait une modification constitutionnelle mettant leur pays sous le parapluie étasunien ! – ce mauvais coup supplémentaire déséquilibrerait totalement le Conseil de Sécurité.

    Vite Macron dehors, comme Collabos, il ferait bien de réviser son Histoire récente !

      +19

    Alerter
  • candale // 04.12.2018 à 12h23

    L’Allemagne est en train d’atteindre son objectif séculaire, celui d’étendre son hégémonie sur la France et sur l’Europe tout entière, chose à laquelle elle n’était pas parvenue après la guerre de 1870 et les deux guerres mondiales. Bravo l’Europe du fric!

      +20

    Alerter
  • Greg // 04.12.2018 à 12h46

    Ca serait surtout une trahison de la constitution et du pays !

      +10

    Alerter
  • Chris // 04.12.2018 à 13h54

    Certes l’Europe serait impuissante… mais elle l’est déjà.
    Sauf que l’Allemagne détiendrait à elle seule toutes les clef de sa puissance sur l’UE: arsenal nucléaire, véto, économie et finance.

      +8

    Alerter
  • Fritz // 04.12.2018 à 17h47

    Il y a de quoi être furieux devant l’arrogance de Merkel et Scholz, qui demandent à la France de « mutualiser » son siège au Conseil de Sécurité, et devant l’empressement collaborationniste de Macron et des siens.

    Désolé pour les adorateurs de l’abstention « révolutionnaire » (hi hi hi), mais si les élections européennes ont bien lieu le 26 mai prochain, je voterai méchamment contre l’UE et contre les listes qui la soutiennent.

      +20

    Alerter
  • RMM // 04.12.2018 à 22h45

    Ce ne sera pas une “mutualisation.” Les Américains veulent une marionnette au Conseil. Ils controlent l’Allemagne (qu’ils entendent occuper a jamais), qui controlera pour leur compte le processus de désignation de la marionnette de l’année…

      +3

    Alerter
    • Fritz // 04.12.2018 à 22h49

      Comme disait George Bush à la RFA, en 1989 : « partnership in leadership ». Le défunt président proposait à l’Allemagne de relayer en Europe la domination américaine. La presse allemande le reconnaît ouvertement :
      https://www.berliner-zeitung.de/politik/nachruf-auf-george-h–w–bush–partnership-in-leadership—31676904
      « Später in der Rede bietet er der Bundesrepublik „partnership in leadership“ an, die Deutschen sollten Partner der Amerikaner bei der Führung der westlichen Welt werden. »
      (Plus loin dans son discours, il propose à la République fédérale « le partenariat dans la domination », les Allemands doivent devenir partenaires des Américains dans la direction du monde occidental »)

      Et pendant des années, on nous a bassinés avec « l’axe franco-allemand », « l’amitié franco-allemande ».
      Hypocrisie ! Mensonges !

        +11

      Alerter
      • Père Limpinpin // 04.12.2018 à 23h29

        « Et pendant des années, on nous a bassinés avec “l’axe franco-allemand”, “l’amitié franco-allemande”.
        Hypocrisie ! Mensonges ! »

        Ou, plus simplement, une manipulation bien menée.
        Une de plus.

          +4

        Alerter
        • Leïla // 06.12.2018 à 01h44

          Ce n’est pas un problème allemand.
          C’est nous qui avons perdu ce droit hérité d’une autre époque.
          C’est bon la France cocorico…depuis la Libye… ce serait décent de rendre ce siège que plus rien ne justifie.
          L’économie est plus qu’en berne, nous avons fait du tir au pigeon depuis …pfff.
          Plus de diplomatie, une armée usée mais avec un vrai pouvoir de nuisance et une réputation sulfureuse à l’étranger.
          Nous sommes le pays développé le plus corrompu…écoutez Arfi (Médiapart) sur le sujet.
          Cahuzac, DSK, Fillon, Sarkozy, les traders, banquiers…qui est passé en France par la case prison ?
          Ce sont les japonais qui chope Ghosn et nous…pas grave !!!
          Proposons un référendum international ! Que peut posséder ce droit ? Pourquoi pas l’Inde ou le brésil ? Ces 2 pays, c’est plus de 1 milliard et demi d’individus !!!
          Si nous ne rendons pas ce siège, il sera de toute façon repris à plus ou moins long terme. Pas que les allemands mais l’ensemble des pays du monde trouvent cela anachronique !

            +1

          Alerter
  • Kokoba // 05.12.2018 à 09h28

    Ce genre d’idée (la France qui abandonne son siege ou qui partage sa force nucléaire) est totalement délirant et ne devrait même pas être discuté.

    Et pourtant, ce ne serait qu’à moitié étonnant qu’un Macron fasse ce genre de truc.
    Macron n’a aucune notion de géopolitique, ce n’est pas son monde.
    La place de la France dans le monde, son role diplomatique, il s’en fout completement.
    Au contraire, le siége à l’ONU et la force nucleaire sont pour lui des symboles de l’etat nation que ces élites mondialisés méprisent et cherchent à affaiblir.

      +3

    Alerter
  • max // 05.12.2018 à 13h32

    Le monde change, les alliés d’hier sont les adversaires de demain.
    Pour que des organisations comme le G7 ou le Conseil de Sécurité de l’ONU continuent de peser, il faut que les membres méritent d’être à la table.
    Examinons simplement le G7, à l’époque en 1975 ou le groupe s’est crée, politiquement, économiquement, militairement, le groupe avait des approchent communes, ce n’est plus le cas de nos jours surtout que de nouvelles puissances ont émergé depuis qui rendent caduc le G7 dans sa composition actuelle.
    Idem pour le conseil de sécurité de l’ONU.
    La notion de PIB est un aspect parmi d’autres quand la Russie a remplacé l’URSS, son PIB d’alors était celui d’un pays africain, mais comme le potentiel de développement de la nouvelle Russie était préservé, le siège lui est revenu.
    Pour la France c’est différent, la monté en puissance du Japon, de l’Allemagne mais aussi de l’Inde et du Brésil pèsent de plus en plus (a noter que la Corée du Sud d’aujourd’hui pèse plus que la France commercialement).
    La France pour sécuriser son siège joue la carte de l’UE et donc tous derrière la France, sauf que rare sont les pays de l’UE qui acceptent cette vision a sens unique
    Hors dans un cadre Européen Fédéraliste le siège de la France, tombera automatiquement dans la corbeille de l’UE et donc de l’Allemagne.
    La GB n’est pas tombé dans ce panneau, sachant que seule, elle aurait du mal à contenir le Japon, l’Inde et le Brésil elle est resté collé aux USA.
    L’une des solutions serait un élargissement du conseil de sécurité ce qui aggraverait sa paralysie et encouragerait encore plus les trois principaux membres à agir en dehors du conseil de sécurité.

      +1

    Alerter
  • Frexit // 05.12.2018 à 14h30

    Un seul moyen d’éviter tout cela : le FREXIT et le plus vite possible. Nous sommes gouvernés par des dirigeants qu’on appelait autrefois des « collabos ». Ces derniers avaient une « excuse » : ils craignaient au plus haut point le « bolchevisme ». Mais aujourd’hui, pourquoi tant céder à l’Allemagne? L’UE que veut le gouvernement actuel sera sous domination allemande.
    Hélas, la plupart de nos concitoyens font encore un blocage psychologique sur la sortie de l’UE et de l’euro. Et ne veulent plus voter à la grande satisfaction des européistes. L’élection partielle législative en Essonne m’a profondément attristé : 80% d’abstention!
    JPC a une formulation ambigüe : « Partager le siège de la France à l’ONU, ce serait réduire l’Europe à l’impuissance ». De qui se moque-t-il? L’Union Européenne est déjà « impuissante ». En réalité, il veut dire « réduire la France à l’impuissance ». A-t-il peur des mots?
    Et partager la force nucléaire française avec l’Allemagne? N’est-ce pas réduire aussi la France à l’impuissance? La vente d’Alstom à des puissances étrangères dont l’Allemagne, n’est-ce pas un acte qu’on pourrait qualifier de haute trahison?
    Tout cela sous le regard indifférent de nos compatriotes, trop occupés à se demander comment ils vont finir leurs fins de mois.
    On pourrait mentionner le pacte de Marrakech qui est encore une attaque contre les nations.
    La révolte des Gilets Jaunes est en quelque sorte la bienvenue pour nos gouvernants : elle détourne l’attention de la mauvaise cuisine qu’ils nous mijotent.
    Pourtant, il y a dans la langue française un mot qui a connu ses moments de gloire : « la Résistance ».

      +7

    Alerter
  • fleurda // 05.12.2018 à 19h32

    dans l’état actuel de sa politique extérieure, en effet la France n’a rien à faire au conseil de sécurité de l’ONU. mieux vaut laisser notre place.
    En revanche si les Français se réveillent et élisent un vrai homme politique, alors oui il faut absolument qu’on garde ce siège, pour retrouver notre role historique de modérateur entre les grosses puissances de ce monde.

      +1

    Alerter
  • Leïla // 06.12.2018 à 01h33

    C’est apparemment un problème de penser que rien ne justifie plus ce siège et ce droit de veto français ???
    Un petit pays peu performant sur le plan économique…une armée fatiguée, une diplomatie catastrophique.
    De plus Macron ne cesse de clamer son amour de l’Europe et il est vrai qu’il faudrait que ce siège revienne à l’ensemble de l’Europe…
    La vision des étrangers sur les sorties de la France (Libye, Syrie,Yémen, Mali…) sont un handicap pour l’Europe. La France, il faut l’entendre, a une réputation détestable à l’étranger…vraiment. Un peu d’humilité serait la bienvenue !
    Des canadiens m’ont dit qu’avant de venir en France, ils n’auraient jamais imaginé en regardant la TV au Canada, qu’il y ait autant de  » mixité  » en France ! Négocions ce siège tant qu’il est temps car nous finirons par le perdre !

      +1

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications