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25.février.202325.2.2023 // par Olivier Berruyer

LA FRANCE EST DEVENUE LE PAYS LE PLUS DÉSINDUSTRIALISÉ D’EUROPE – Anaïs Voy-Gillis

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Anaïs Voy-Gillis est docteure en géographie et géopolitique. Ses travaux de recherche portent sur les enjeux et les déterminants de la réindustrialisation, les politiques industrielles et les relocalisations. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, elle revient sur l’histoire industrielle de notre pays qui a connu ces dernières décennies une lente déliquescence jusqu’à devenir le plus désindustrialisé de l’Union européenne. Loin d’être une fatalité, Anaïs Voy-Gillis propose des pistes de réflexion pour relocaliser, réindustrialiser la France, et lui permettre de retrouver son indépendance et sa force, en dépit les nombreux obstacles qui se dressent (dumping social, fiscal et environnemental)…

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Commentaire recommandé

Incognitototo // 25.02.2023 à 18h07

Il y aurait beaucoup de choses à dire, alors juste quelques points pour rectifier des erreurs factuelles et d’analyse des causes (pour les plus énormes)…

– Ce n’est pas « 30 ans de casse… » (à 29:00), mais plus de 50 ans ; c’est-à-dire un déclin industriel qui commence en 71 avec le changement de paradigme monétaire (imposé par les USA) et l’adhésion des élites dirigeantes aux diktats US de financiarisation, de mondialisation du commerce et de mise en concurrence internationale (sauvage et déréglementée). En 1981 (après les pouvoirs donnés aux banques par Pompidou, et les ventes à la découpe (et saccages) de VGE-Barre), 1/3 des fleurons industriels français sont déjà morts et enterrés ; tandis que la suite sera toujours plus de la même chose avec notre allégeance formelle en 86 où « nous » (Chirac était 1er ministre, Delors Pdt de la commission de l’UE et Mitterrand Pdt de la France) signons concomitamment la libre concurrence sauvage dans l’UE (Traité du Luxembourg) et la libre concurrence sauvage mondiale (accords du GATT).

– Louvoyer pour éviter de nommer des responsables, pour au final renvoyer une partie du problème sur le « collectif » (à 33:50), c’est le comble de « l’apolitisme », celui qui a bien intégré (et gobé) les fariboles néolibérales sur la « responsabilité individuelle ».
Qui a autorisé la commercialisation de la « clef à molette chinoise » sur notre marché ? Qui a signé des accords commerciaux de « libre concurrence » n’imposant aucune réciprocité des normes de production environnementale, sociale, fiscale, etc. ? Qui en mettant les produits français en concurrence avec ceux du reste du monde a imposé une compression permanente des revenus des salariés français pour (soi-disant) préserver un minimum de compétitivité ? Qui en conséquence a rendu impossible l’achat d’une clef à molette française ?
Bref, la boutade de Coluche disant « Quand on pense, qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vende pas ! » est drôle, mais n’a rien de concrètement faisable quand on est confronté à des choix qui n’en sont pas.
Et le pire c’est qu’elle récidive (à 54:00) en pointant également la « responsabilité des entreprises »… qui en réalité ont juste fait comme elles ont pu pour ne pas mourir bouffées par la concurrence sauvage mondialisée.

– « Pourquoi ça n’a pas marché (le redressement productif) ? » (à 35:00) … Se focaliser sur la façon dont sont données les aides, c’est être complètement à côté des problèmes de fond. Voir points précédents…

Aussi globalement, cette façon de refuser la responsabilité entière des politiques est pour le moins « étonnante » (penser entre autres que nos politiques n’auraient fauté que par « naïveté » (à 47:17), c’est le comble de la… naïveté)… Pourtant, Olivier a essayé de lui faire pointer à plusieurs reprises la responsabilité entière des politiques (et en insistant même « lourdement » 🙂 ), sans succès.

Halala, ces jeunes (je dis « ces » parce qu’Anaïs Voy-Gillis n’est pas toute seule à n’avoir pas intégré quelques données de base), pour lesquels tout commence il y a 30 ans, auraient bien besoin d’une mise à niveau historique, dialectique, politique et systémique.

29 réactions et commentaires

  • petitjean // 25.02.2023 à 14h11

    Espagne et Portugal sont beaucoup moins industrialisés que la France
    Ne pas dire n’importe quoi
    et je ne compte pas les petits pays

    La désindustrialisation de la France est une triste réalité, qui est le résultat de la politique mondialiste de l’UE. Des millions d’emplois industriels ont été délocalisés
    Dans les années 80 la gauche écrivait sur « la fin des usines » !
    S’y ajoute le matraquage fiscal et réglementaire de nos entreprises qui font fuir les entrepreneurs.
    En outre , nous avons une jeunesse peu motivée et qui rêve d’un travail assis devant un écran……

    Nous subissons les résultats d’une politique…..

      +7

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  • DVA // 25.02.2023 à 14h24

    J’ai écouté un peu …bref…J’ai difficile de croire que les grands pays européens suiveurs des USA se refassent une santé industrielle avec les handicaps récents que sont la dévaluation de l’Euro, l’inflation des matières premières, leur absence ( gaz,pétrole,engrais and co bon marché..) et l’endettement du pays face à la concurrence des BRICS qui font de plus en plus leur chemin sans nous !

      +9

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  • Incognitototo // 25.02.2023 à 18h07

    Il y aurait beaucoup de choses à dire, alors juste quelques points pour rectifier des erreurs factuelles et d’analyse des causes (pour les plus énormes)…

    – Ce n’est pas « 30 ans de casse… » (à 29:00), mais plus de 50 ans ; c’est-à-dire un déclin industriel qui commence en 71 avec le changement de paradigme monétaire (imposé par les USA) et l’adhésion des élites dirigeantes aux diktats US de financiarisation, de mondialisation du commerce et de mise en concurrence internationale (sauvage et déréglementée). En 1981 (après les pouvoirs donnés aux banques par Pompidou, et les ventes à la découpe (et saccages) de VGE-Barre), 1/3 des fleurons industriels français sont déjà morts et enterrés ; tandis que la suite sera toujours plus de la même chose avec notre allégeance formelle en 86 où « nous » (Chirac était 1er ministre, Delors Pdt de la commission de l’UE et Mitterrand Pdt de la France) signons concomitamment la libre concurrence sauvage dans l’UE (Traité du Luxembourg) et la libre concurrence sauvage mondiale (accords du GATT).

    – Louvoyer pour éviter de nommer des responsables, pour au final renvoyer une partie du problème sur le « collectif » (à 33:50), c’est le comble de « l’apolitisme », celui qui a bien intégré (et gobé) les fariboles néolibérales sur la « responsabilité individuelle ».
    Qui a autorisé la commercialisation de la « clef à molette chinoise » sur notre marché ? Qui a signé des accords commerciaux de « libre concurrence » n’imposant aucune réciprocité des normes de production environnementale, sociale, fiscale, etc. ? Qui en mettant les produits français en concurrence avec ceux du reste du monde a imposé une compression permanente des revenus des salariés français pour (soi-disant) préserver un minimum de compétitivité ? Qui en conséquence a rendu impossible l’achat d’une clef à molette française ?
    Bref, la boutade de Coluche disant « Quand on pense, qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vende pas ! » est drôle, mais n’a rien de concrètement faisable quand on est confronté à des choix qui n’en sont pas.
    Et le pire c’est qu’elle récidive (à 54:00) en pointant également la « responsabilité des entreprises »… qui en réalité ont juste fait comme elles ont pu pour ne pas mourir bouffées par la concurrence sauvage mondialisée.

    – « Pourquoi ça n’a pas marché (le redressement productif) ? » (à 35:00) … Se focaliser sur la façon dont sont données les aides, c’est être complètement à côté des problèmes de fond. Voir points précédents…

    Aussi globalement, cette façon de refuser la responsabilité entière des politiques est pour le moins « étonnante » (penser entre autres que nos politiques n’auraient fauté que par « naïveté » (à 47:17), c’est le comble de la… naïveté)… Pourtant, Olivier a essayé de lui faire pointer à plusieurs reprises la responsabilité entière des politiques (et en insistant même « lourdement » 🙂 ), sans succès.

    Halala, ces jeunes (je dis « ces » parce qu’Anaïs Voy-Gillis n’est pas toute seule à n’avoir pas intégré quelques données de base), pour lesquels tout commence il y a 30 ans, auraient bien besoin d’une mise à niveau historique, dialectique, politique et systémique.

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    • azuki // 26.02.2023 à 10h00

      Merci de me rappeler que je suis vieux… Je suis entièrement d’accord avec votre analyse. Beaucoup trop souvent on s’enferme dans un contexte et oublie de prendre du recul, et c’est comme ça qu’on se fait ######.

      D’ailleurs toute la propagande, pardon, la presse fonctionne dans ce sens, elle vous noie d’informations «immédiates» et «émotionelles» pour vous empêcher de prendre du recul et vous ôter toute capacité de réflexion sérieuse. C’est un impératif sanitaire mental de prendre du recul comme vous le faites pour ne pas se retrouver à l’état de SIMS.

        +10

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      • Incognitototo // 27.02.2023 à 00h21

        Oui, cela ne me rajeunit pas non plus 🙁 de devoir rappeler ce que j’ai vécu de l’intérieur, d’abord à travers mon père qui s’est retrouvé au chômage à 58 ans (il travaillait dans l’industrie du marbre) à cause d’une délocalisation en 1972, puis à partir de la fin des années 70 quand je m’occupais d’entreprises.

        Je suis d’accord avec vous, on manque cruellement de journalistes et d’analystes qui resituent les problèmes à leur source et au bon endroit. Le nombre d’inepties qu’on entend, sur tout et n’importe quoi, est absolument faramineux.

        Mais ça se comprend, ce sont des gens qui n’ont jamais mis les mains dans le cambouis et qui visiblement ont du mal avec les chaînes de conséquences. Je ne sais pas si on apprend toujours la logique à l’école, mais (à de rares exceptions près et sans vouloir faire de généralisations abusives) c’est une déficience cognitive très perceptible chez les moins de 50 ans.

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    • petitjean // 26.02.2023 à 10h21

      bravo, encore bravo !

      tout résulte de décisions politiques au plus haut niveau. La destruction de notre industrie, et pas seulement, résulte de décisions politiques

      comment déblatérer sur les conséquences sans jamais nommer les CAUSES ! Ignorance ou peur de la Vérité ?

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      • Pierrot // 26.02.2023 à 16h00

        Peut-être parce qu’en matière d’industries, les décisions d’ordre politique n’ont PAS été prises QUE par les hommes (et femmes) politiques…

        Même si la responsabilité de ces derniers est indéniable, cette désindustrialisation a souvent été choisie et réalisée par des personnages influents issus d’autres domaines. En particulier, le rôle des politiques s’est bien souvent limité à faciliter ou à laisser se réaliser les délocalisations et les transferts de technologies décidés par d’autres.

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        • Dominique Gagnot // 27.02.2023 à 00h29

          Absolument, les politiques ne sont que les serviteurs de grandes fortunes et banquiers apatrides qui font les élections, et ce depuis que Pompidou a mis un pied dans le gouvernement du général de Gaulle.
          Je ne comprends d’ailleurs pas comment le général a pu se faire berner de la sorte.

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      • Incognitototo // 27.02.2023 à 00h48

        @Petitjean

        Je me pose aussi cette question et je n’ai pas de réponse à pourquoi le citoyen lambda est si aveugle sur les responsabilités politiques. Mais également sur comment des décisions politiques aussi délétères ont pu être prises ? Ignorance, peur, incompétence, haute trahison, corruption, chantage (ne pas oublier qu’à l’époque les décisions politiques se prenaient avec des missiles nucléaires, des USA et de l’URSSS, pointés sur nos tempes)… Tout est possible, et on ne le saura probablement jamais, les principaux responsables n’étant plus là pour nous faire des aveux.

        Par contre ce qui reste criminel, c’est de ne rien apprendre de l’histoire et de continuer de voter pour des gens qui continuent ces politiques qui nous rendent dépendants pour tout et même pour les choses les plus vitales (comme les médicaments) des autres.

        Contrairement aux grandes déclarations d’intentions qui voulaient que nous retrouvions une indépendance productive pour nos besoins vitaux, la crise sanitaire et la guerre en Ukraine ne nous ont absolument rien appris. C’est ça qui est vraiment grave…

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        • petitjean // 27.02.2023 à 09h38

          A partir du moment où l’immense majorité de la population est désarmée intellectuellement , rien n’est plus possible.
          Des décennies de propagande et de terrorisme intellectuel ont fait des ravages. Laver les cerveaux est indispensable pour imposer aux peuples , un PROJET pour lequel il n’a pas été consulté !

          Aujourd’hui, le niveau intellectuel est très faible. Analyser des conséquences pour en déterminer les CAUSES n’est pas à la portée de tous, loin s’en faut. Aujourd’hui les étudiants ont la plus grande difficulté pour analyser un texte ardu et en faire une synthèse.
          L’ignorance, l’inculture, économique, historique et politique est effrayante

          Ce naufrage est le résultat d’une politique volontaire, menée depuis au moins 40 ans

          C’est un désastre….

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    • Micmac // 26.02.2023 à 11h09

      Vous écrivez :

      « Et le pire c’est qu’elle récidive (à 54:00) en pointant également la « responsabilité des entreprises »… qui en réalité ont juste fait comme elles ont pu pour ne pas mourir bouffées par la concurrence sauvage mondialisée. »

      Ce n’est pas exact. Dans les années 70, l’industrie était peu rentable aux yeux des financiers, avec 4 ou 5% de marge environ. Délocalisé permet de faire passer cette marge de 10 à 15%, voir plus. Vous noterez que le prix des textiles, par exemple, n’ont que peu baissé après les délocalisations. Beaucoup du différentiel des coûts de productions est passé dans les profits.

      D’ailleurs, certains patrons n’ont pas délocalisé. Mais ils font peu de bénéfices (et s’en contente).

      Un autre exemple : un ami ingénieur dans une grande firme informatique m’expliquait que si on fabriquait des ordinateurs en France, leur prix final à la vente serait environ 20% plus cher, si le fabriquant ne baisse pas ses marges. Des barrières douanières signifieraient simplement que les consommateurs renouvèleraient leur matériel informatique un peu moins souvent, ce qui n’est pas dramatique pour le budget des ménages. C’est la même chose pour beaucoup de produits industriels.

      Les délocalisations ont donc fait exploser les inégalité sociales : plus de profits pour les dirigeants au prix d’un chômage de masse chez les ouvriers. Ajoutez à ça les dérégulations financières et l’évasion fiscale, et vous voyez d’où viennent la fortune des oligarques.

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      • Pierrot // 26.02.2023 à 15h37

        Tout-à-fait d’accord avec vous sur ce point.

        En imputer aux seuls politiques la responsabilité de la désindustrialisation de notre pays, on oublie tous les autres qui l’on permise ou réalisée, notamment en délocalisant les moyens de production ou en transférant des technologies stratégiques à des pays qui ne les possédaient pas pour ensuite les faire disparaître du territoire national.

        Pour un grand nombre de dirigeants d’entreprises et d’actionnaires, non seulement la concurrence n’était pas un problème insurmontable, mais la mondialisation néolibérale, bien loin de représenter une contrainte, était au contraire l’objectif qu’ils visaient. Pour rappel, cette mondialisation-là a vu le jour dans les années 1980 et a commencé à produire des effets véritablement inquiétants sur notre industrie à partir des années 1990 (ce qui explique peut-être les « trente ans de casse » évoquées dans la vidéo).

        Une part de la responsabilité de la désindustrialisation revient également à ceux qui, à tous les niveaux (pas seulement politique), par profit ou par conviction, ont facilité le pillage ou le saccage de nos entreprises et établissements publics au bénéfice de puissances étrangères censément alliées mais économiquement concurrentes.

        Enfin, la boutade de Coluche n’était pas *totalement* dénuée de sens, car avant qu’on en ôte la possibilité, les consommateurs et les circuits de distribution avaient bien souvent le choix de prioriser les produits nationaux (comme le suggère le temps qu’ont mis nombre de nos entreprises à succomber face au dumping chinois).

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        • Incognitototo // 27.02.2023 à 00h24

          @Micmac et Pierrot.

          Qu’est-ce qui ne serait pas exact ? Résumé succinct de ce qu’il semble vous avoir échappé…

          De 71 à 81, les industries des charbonnages, de la métallurgie, des textiles, des manufactures, disparaissent corps et biens, soit en étant liquidées (les charbonnages et les manufactures), soit en étant vendues à la découpe (les textiles et la métallurgie) en cédant les savoir-faire et les machines notamment aux Chinois. À ce propos, il n’y avait que 3 pays dans les années 70 dans l’UE à détenir des métiers à tisser en très grande largeur : la France, l’Allemagne et l’Italie. Le seul pays qui les a vendus à la Chine est la France, tandis que ceux des 2 autres pays fonctionnent toujours aujourd’hui.

          En outre, une partie de la chimie, du secteur du verre, de l’extraction minière, de l’automobile, et autres externalisent à tour de bras pour faire produire à des esclaves ce qui sera revendu à des chômeurs…
          Je pense qu’il ne se passait pas une semaine dans les années 70 sans l’annonce d’une fermeture d’une entreprise historique ou de licenciements en masse (pour cause d’externalisation ou de délocalisation). Mais peut-être faut-il l’avoir vécu pour le savoir. D’ailleurs 1970 = plein emploi, au point que les immigrés étaient encore accueillis à bras ouverts par les entreprises et arrivaient par bateaux entiers ; 1981 = 1,5 million de chômeurs (une catastrophe jamais vue à l’époque qui a contribué à l’élection de Mitterrand).

          Par le phénomène des conséquences en chaîne (trop long à expliquer ici), en 81, la désindustrialisation de la France était déjà totalement actée et absolument rien ne pourra plus la contrecarrer ; pas même les 5 dévaluations de 81 à 87 (-20 % au total) qui étaient censées nous faire retrouver de la compétitivité (c’est entre autres pour cela que les thuriféraires du retour au Fr qui n’ont rien appris de l’histoire et des spécificités productives françaises me font rire… jaune).

          Il faut savoir également qu’à l’époque absolument aucune décision stratégique pour les grandes entreprises (qui plus est pour décider d’une liquidation ou d’une externalisation) ne pouvait se faire sans l’accord ou à l’initiative des dirigeants politiques ; notamment – et entre autres – parce que l’État détenait des participations dans quasiment toutes les grandes entreprises françaises.

          Que faisaient nos concurrents industriels (principalement les Allemands et les Italiens), impactés par les mêmes problèmes monétaires que nous, pendant ce temps là ? Les Allemands faisaient le dos rond et investissaient massivement pour moderniser leurs industries, rechercher de nouveaux marchés et produire des produits à haute valeur ajoutée. Les Italiens laissaient filer la valeur de leur monnaie pour être constamment plus compétitifs que nous (leur principal marché)…

          Alors, pas responsables les politiques ? Responsables et même probablement coupables de haute trahison ; mais ça, personne ne veut le savoir, même pas quand on retrouve des comptes bancaires bien garnis, cachés en Suisse au nom de Barre.

          À la seule décharge des politiques, tout ce qui est arrivé est consécutif à la dénonciation unilatérale des accords de BW par les USA en 71 (trop long d’expliquer ici les conséquences en chaîne – dont entre autres les chocs pétroliers – de ce changement de monde qui a rendu toutes les théories économiques obsolètes). Le $ devenant la monnaie d’échange internationale imposait sa loi (et ses variations) à tous. Mais là encore, ne pas en avoir anticipé les conséquences, ne pas s’y être opposé, et pire avoir collaboré à cette hégémonie (où les USA finançaient leurs déficits, leur développement et leur consommation avec la planche à billets) sont toujours le fait de ces mêmes politiques. Tandis que les entreprises n’ont fait que subir l’enchaînement des décisions délétères et lâches de leurs décisions et indécisions. D’ailleurs, jamais un de Gaulle n’aurait permis que nous nous couchions à ce point devant les diktats US.
          Mais bon, on ne peut pas refaire l’histoire ; mais on pourrait encore la modifier, du moins si on avait des politiques qui ne soient pas vendus aux lobbys et/ou aux idéologies ; mais ça, cela semble de l’ordre de l’impossible.

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    • Cévéyanh // 26.02.2023 à 11h22

      A Incognitototo,
      Vous avez écrit : « Louvoyer pour éviter de nommer des responsables, pour au final renvoyer une partie du problème sur le « collectif » (à 33:50) »

      Le collectif a participé et est responsable, peut-être pas autant que des humains politique ou dirigeantes ou dirigeants. Elle a tout de même accepté d’acheter moins cher au tout début. Certes des personnes avec un pouvoir d’achat restreint ont été peut-être les premières à le faire (Ce qui peut être compréhensif). Pour autant, celles ayant un meilleur pouvoir d’achat l’ont fait aussi. C’était le début de l’engrenage et de ce que vous décrivez. Cela a participé aussi à l’air du temps : société de consommation, le plaisir de pouvoir s’offrir plein d’objets et/ou d’aliments moins chers (voyez les étagères de différents yaoughts, de différents chocolats, de fruits et légumes non produits localement mais en Espagne, au quatre coins du monde…).

      Donc ne pas vouloir prendre une partie de la responsabilité (et non culpabilité car ne connaissait pas l’engrenage que cela peut amener), c’est vouloir rester des « enfants » et rejeter la faute sur des « adultes » (humains politique entre autre) qu’iels ont choisi de suivre, non ? C’est une façon de ne jamais se responsabiliser, non ? Ce sera toujours leur faute car iels ont fait les lois ?

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      • Cévéyanh // 26.02.2023 à 21h37

        Je rectifie un peu ma dernière phrase : « Ce sera toujours UNIQUEMENT leur faute car iels ont fait les lois ? »

        Par exemple, des redevances (royalties) qui peuvent être aussi des bénéfices cachées sont payées à la société-mère (située souvent dans un autre pays). Elles sont donc considérées comme des dépenses pour les filiales. La loi permet donc de les soustraire sur le résultat de ces filiales. Certaines sociétés-mère peuvent augmenter cette part afin d’avoir un bénéfice moins important des filiales car le taux d’impôt est supérieur au pays de la société-mère.

        De nombreuses personnes le sachant travaillent/achètent pourtant toujours dans ces multinationales, participant (plus ou moins important) à cela. Certaines personnes attendent que la justice ou des humains politique fassent des lois pour y remédier (qui se font attendre), d’autres pensent peut-être qu’elles ont raison car elles paieraient trop d’impôt ou d’autres ne se sentent pas concernées. Mais au final, cela impactera sur elles (conséquences de leur choix) : au niveau des services publiques (baisse des dépenses/emplois) et/ou de l’augmentation des taxes/impôts/dettes pour la majorité de la population.

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        • Incognitototo // 27.02.2023 à 00h31

          On peut faire un débat sur la responsabilité intrinsèque des consommateurs à avoir des comportements qui aggravent les problèmes. Mais la question n’est pas là. La question est : avaient-ils le choix ? Et aujourd’hui toujours : ont-ils le choix ?

          Aussi, résumé succinct de ce qu’il semble vous avoir échappé…

          En 1983, Delors supprime l’échelle mobile des salaires dans un contexte à l’époque encore fortement inflationniste (9,6%). En conséquence (avec en plus les différentes dévaluations qui ont amplifié la perte de pouvoir d’achat), il n’a pas fallu longtemps pour que les consommateurs se redirigent sur les produits les moins chers, forcément importés puisque ne supportant aucune de nos contraintes fiscales, sociales, environnementales, etc.

          En outre, dès les années 80, la France ne fabrique quasiment plus rien de A à Z pour les produits manufacturés courants (sauf pour les produits de luxe) et quand elle fabrique quelque chose elle fait de l’assemblage de ce qu’elle importe d’ailleurs.

          Mais le vrai problème est le suivant. Dans un rapport d’octobre 2018, l’Insee relève que depuis 1960 les dépenses contraintes ont été multipliées par 2,3, tandis que le revenu disponible arbitrable (hors dépenses contraintes, c’est-à-dire ce dont on peut réellement disposer) a baissé de 19 % ; ce sont des moyennes, les bas et moyens revenus étant bien évidemment bien plus impactés que les autres.
          Les ménages les plus pauvres voient aujourd’hui leurs dépenses contraintes atteindre 61 % de leurs revenus contre 23 % pour les plus aisés ; et en incluant les dépenses d’énergie, les chiffres grimpent à 75 % pour les premiers et 26 % pour les seconds (ça s’est d’ailleurs forcément aggravé depuis la forte poussée spéculative).
          Une vraie calamité pour l’économie locale, mais surtout cela confirme que le sentiment qu’ont les gens (à bas revenus et classes moyennes) de s’appauvrir, alors même que leur pouvoir d’achat en valeur absolue ne cesse d’augmenter, est de fait totalement réel.

          Alors face à cette baisse réelle de leur pouvoir d’achat arbitral ont-ils eu et ont-ils un autre choix que celui d’acheter les produits les moins chers ? La réponse est dans la question. Sans oublier que qui a permis que ces produits se retrouvent sur nos marchés sans aucune de nos contraintes ? Qui a permis le saccage de nos industries ? Ou encore, qui est complice des multinationales qui font de « l’optimisation » fiscale en laissant faire, alors qu’on a tout un arsenal juridique qui pourrait les mettre à genou ? Alors, non vraiment, la responsabilité des consommateurs est bien une faribole diffusée pour les culpabiliser et qu’on ne se penche jamais sur les vraies responsables.

          Pour le reste si vous me trouvez un seul produit manufacturé de consommation courante qui soit encore fabriqué de A à Z en France et dont les bénéfices ne partent pas (pour tout ou partie) dans un paradis fiscal, je vous paye des prunes… françaises.

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          • Cévéyanh // 27.02.2023 à 21h16

            Oui, pour moi, une partie de la population a le choix : le choix de choisir d’acheter ou non dans un tel ou tel magasin ou de moins acheter, ou d’acheter ce produit plutôt qu’un tel. Ce choix est plus vaste évidemment entre une personne qui a un grand pouvoir d’achat et une personne qui ne l’a moins ou pas du tout, et aussi le temps à pouvoir (ou vouloir ?) y consacrer. Bien sûr, nous ne pouvons pas faire pour tout aujourd’hui.

            Pourquoi choisir par exemple d’acheter des produits de « C’est qui le patron » (https://lamarqueduconsommateur.com/) ? plutôt qu’une autre marque ? Pourquoi choisir d’acheter en magasin et PAS OU MOINS sur internet ? Pourquoi NE PAS systématiquement passer en caisse automatique (cela n’a rien d’automatique car vous faites le travail d’un caissier/caissière) en hypermarché ? Puis, si c’est se dire qu’on a pas le choix pour ne pas y réfléchir, c’est chacun et chacune SON CHOIX et non il n’y a pas le choix. Mais c’est aussi vouloir inconsciemment ou non suivre (plus facile pour le mental ?) la vision d’une société que d’autres personnes ont décidé pour nous. (1/2)

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          • Cévéyanh // 27.02.2023 à 21h29

            Vous avez écrit : « La responsabilité des consommateurs est bien une faribole diffusée pour les culpabiliser et qu’on ne se penche jamais sur les vraies responsables. »
            Certes, des personnes veulent culpabiliser et/ou aussi cacher des responsables comme vous écrivez. Je ne cherche aucun cas à culpabiliser mais à faire face à la réalité pour pouvoir prendre conscience même pour aujourd’hui. Se responsabiliser et avoir conscience de l’impact de ses actes permet d’agir en conséquence de la manière dont nous voulons et pouvons. Ne pensez-vous pas que ce que vous écrivez, ce n’est-il pas pour se défausser ? Pour une majorité de la population, ne pas s’intéresser plus ou réellement à la politique n’a t-il pas fait que ces humains politique ont fait ces choix plus facilement ?

            « Individuellement nous sommes une goutte. Ensemble, nous sommes un océan. » (de l’auteur japonais Ryunosuke Satoro) Cela vaut pour des actes autant positifs que négatifs. Que voulons-nous ? Vers quel société nous voulons-nous diriger (courant océanique) ou alors nous laisser se diriger (vague) ? (2/2 + suite)

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          • Cévéyanh // 27.02.2023 à 21h40

            La marque 1083 pour les jeans dont parle Anaïs Voy-Gillis n’est-il pas un produit manufacturé de pratiquement de A à Z en France (sauf la filature) et dont les bénéfices ne semblent pas partir dans un paradis fiscal (https://www.1083.fr/savoir-faire) ? 🙂
            Vous pouvez m’apporter donc une partie des prunes françaises à une terrasse de café (et non à celle d’une multinationale car je peux encore faire le choix) où je les savourerai ainsi que la beauté de la France. Peut-être que cela vous donnera envie de vous asseoir à côté et je vous paierai bien une boisson à la chicoré pour vous remercier de les apporter mais ce n’est pas (encore ?) à la carte donc ce sera certainement une autre boisson. Ou vous pouvez aussi me les envoyer par une société de transporteur. C’est votre choix. 🙂

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            • Incognitototo // 27.02.2023 à 23h36

              Les discussions prennent souvent un tour surréaliste…

              Donc, je vous apporte :
              – les éléments économiques qui démontrent qu’à partir des années 80, le pouvoir d’achat des plus pauvres et classe moyenne a tellement dévissé qu’en termes de consommation forcément une majorité n’avait plus le choix,
              – les éléments qui démontrent que même si on le voulait, on trouve tellement peu de produits français manufacturés que vouloir en acheter un, relève d’un défi quasiment impossible à réaliser,
              – que les décisions de mise en concurrence avec des pays qui produisent moins cher que nous a tué en moins de 20 ans la quasi-totalité de nos capacités productives industrielles pour les produits de consommation courante (y compris maintenant pour les médicaments)…

              Mais vous persistez à croire que les consommateurs auraient le choix ; non la majorité ne l’a pas et même pour ceux qui l’aurait, essayez donc d’acheter, par exemple, un pantalon français, sauf à le faire dans une boutique de luxe (et encore…), c’est impossible.

              Après, vous citez un produit agricole (en étant hors sujet puisqu’on parle de l’industrie) comme exemple ; mais c’est le seul secteur où la production française s’est maintenue… à coup de subventions ; mais probablement pas pour longtemps, si ce gouvernement ne veut pas entendre que nos agriculteurs n’en peuvent plus d’être mis en concurrence avec des pays qui pratiquent les dumpings à hautes doses et qui ne respectent aucune de nos normes de production.
              Et franchement quand 75 % (probablement 80 % aujourd’hui) du budget d’un smicard sont des charges contraintes, il lui reste au mieux 338 € pour « vivre » (manger, se vêtir, etc.). Vous croyez quoi ? Qu’avec ça, s’il a une pulsion pour manger des fraises, il va acheter des fraises françaises à plus de 10 € le kilo, ou plutôt des espagnoles à moins de 4 € ?… Ou vous rêvez totalement ou ne connaissez rien aux problèmes concrets des gens.

              Même si étant un privilégié je peux me permettre de choisir et donc de favoriser les productions locales, éthiques et bio, je ne pense pas une seconde que ces histoires de colibri et de gouttes d’eau soient susceptibles de modifier quoi que ce soit et en particulier au niveau systémique ; sauf si tous ces gens se mettaient ensemble pour exiger un changement total de système économique. C’est un récit mythologique pondu par des « bisounours » qui n’ont aucune vision des vrais problèmes et qui, sans probablement le vouloir, sont une bénédiction pour que tous les vendus qui nous gouvernent et les riches qui possèdent le monde, continuent à se foutre de nous en toute tranquillité. Mais si vous voulez convaincre ceux qui le peuvent, à consommer éthique, surtout ne vous privez pas, seulement ça ne changera strictement rien à la désindustrialisation française, ce qui est quand même le sujet de départ.

              Je vais donc garder mes prunes puisque vous n’avez pas su me citer un seul produit de consommation courante fabriqué par nos industries de A à Z. Et vous continuerez à croire ce que vous voulez, surtout en ne modifiant jamais ce que vous croyez, même si les faits, rien que les faits disent que vous avez tort et que vous perdez la proie pour l’ombre.

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            • Incognitototo // 28.02.2023 à 02h35

              Suite à votre rajout sur 1083 qui n’était pas apparu sur mon ordi (bizarre…).

              Et depuis quand la France produit-elle du coton bio ? Donc pas une fabrication de A à Z. Outre que bonjour le bilan carbone de faire venir du coton de Tanzanie (6 640 km), qui vous dit qu’ils ne maltraitent pas leurs fournisseurs ou qu’ils ne pratiquent pas la majoration des prix de transfert ?
              Et depuis quand une SAS (pas une coopérative) détenue et dirigée par 2 entités morales et qui ne dit rien sur son site de son fonctionnement financier et de ses actionnaires posséderait des garanties éthiques irréprochables ? On doit les croire sur parole ?
              Et depuis quand, sont-ce des produits de consommation courante qui ne seraient pas des produits de luxe, alors que leurs prix sont 10 fois (!) plus cher qu’un jean de chez Lidl (qui fait aussi du coton bio) et presque 2 fois plus cher qu’un Jean Levi’s ou autres marques historiques ?
              Et depuis quand une société qui fait (apparemment) moins de 6 M€ de CA, avec un marketing et un positionnement de niche (pour bobos écolos), qui ne peut se vendre qu’à des revenus au-delà du salaire médian, va-t-elle changer la désertification de l’industrie textile française ? Même si tout à coup les 20 % de consommateurs qui peuvent s’acheter ce type de produit n’achetaient plus que ça, ça ne changerait pas grand-chose… Quand au smicard auquel il reste 338 € pour vivre, charges fixes déduites, faut pas rêver jamais il ne pourra se payer ces vêtements-là.

              Votre exemple n’en est donc pas un et ne répond pas aux critères que j’avais fixés… je garde donc mes excellentes prunes françaises et locales. 🙂

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  • Robito // 27.02.2023 à 10h49

    L’ affirmation d’incognito : «En 1981, 1/3 des fleurons industriels français sont déjà morts » est fausse. Certes, la restructuration de la sidérurgie se traduit par la suppression de plusieurs dizaines de milliers d’emplois. Mais l’européen Arcelor est en 2003, le premier producteur mondial d’acier avec 42,8 millions de tonnes et 99 000 salariés. Le rachat par l’indien Mittal Steel date de 2006.

    L’endettement de la France est de 22% en 1981. 56,5% en 1995.
    Le programme nucléaire lancé en 1974 par Georges Pompidou et Pierre Messmer s’accélère sous le septennat de Giscard (1974-1981); en sept ans un programme de 45 centrales nucléaires a été lancé que Mitterrand s’empresse d’arrêter une fois arrivé au pouvoir.

    « En 1985, si nous n’avions pas de développement d’électricité nucléaire en France, les Français achèteraient à l’extérieur 85 % de l’énergie qu’ils consomment », faisait valoir le président de la République à Pierrelatte en juillet 1977.

    Il a lancé le programme TGV et Le premier service TGV entre Paris et Lyon est lancé en 1981, utilisant une partie de la « LGV Sud-Est » encore partiellement en construction.
    Fin 1980, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée totale est encore de 27 % (9% en 2023..).
    En fait, vous gommez totalement, le bilan désastreux de Mitterrand, dont Attali nous avait appris son inculture économique (il distinguait pas investissement d’amortissement…).
    La France atteint 2 millions de chômeurs. Le décrochage du PIB par tête par rapport à l’Allemagne est effectif.

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    • Incognitototo // 27.02.2023 à 15h40

      C’est bien le déni, mais c’est mieux d’avoir des preuves.

      Or, Olivier présente 2 tableaux qui corroborent ce que j’affirme :
      – celui sur le nombre de travailleurs dans l’industrie (qui a toujours été croissant après guerre) en France : le total passe de 5,7 M au début des années 70 à 5 M au début des années 80. C’est un solde net, c’est-à-dire que les pertes sont compensées par des créations (effectivement notamment dans le nucléaire), mais cela représente quand même près de 13 % de pertes d’emplois.
      – celui sur les effectifs de Renault : c’est bien à partir de 76 que les délocalisations sont décidées et que les effectifs diminuent en France.

      Mais il y a d’autres preuves de ce que j’affirme :
      – après être passé pour la 1re fois par une variation de PIB négative, VGE/Barre laisse un bilan ou la variation du PIB tourne autour de 1 %… du jamais vu…
      – le chômage qui passe du plein emploi à 1,5 M… du jamais vu…
      – depuis 74, à quelques exceptions près, jamais la France n’a retrouvé un solde de balance commerciale excédentaire.

      Mais, reprenez également tous les secteurs que je cite en réponse à Micmac et Pierrot et penchez-vous sur leur histoire spécifique, tout ce que j’avance est sourcé et facilement vérifiable.

      Alors qui se trompe ? Pour des raisons que j’ignore, à n’en pas douter, c’est vous.

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  • J’en daniel // 27.02.2023 à 12h03

    Etonnant succès relatif des constats lacunaires par cette jeune femme apolitique à souhaits parce que dénuée de conscience ( connaissances) historique en bonne élève de notre système d’éducation . Analyse incomplète et causes réelles ignorées lui inspirent forcément de fausses solutions. Le bien être industriel qu’elle suggère remet évidemment en cause notre mauvaise attitude perso puisque la chose commune, même quand il s’agit de transformer du minerai en SUV durable, reste très relative, que la politique, tout çà n’intègrerait plus vraiment le monde qui vient…Agréables formes sans toucher le rustre fond. Elle mérite d’entrer en Journalisme

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  • JnnT // 27.02.2023 à 23h26

    Un exemple à méditer, vaguement évoqué, celui de Serge Tchuruk, le promoteur de l’entreprise sans usine, délégant la réalisation ailleurs. La firme Alcatel qu’il présidait, grande réussite française déchue, déléguait en Chine à une entreprise (ou co-entreprise) qui est devenue… Huawei. Le modem 5G que je trimbale en voyage aurait pu être fabriqué en France par Alcatel. Tchuruk est parti avec un parachute doré, ayant tué l’entreprise qu’il dirigeait. Concrètement : des chômeurs, un déficit extérieur, une perte de compétence irrémédiable.

    Les raisons de ce délire ? Les dirigeants comme Tchuruk qui ne voient que la faible marge dans l’industrie, leur rémunération proportionnelle et ignorent l’intérêt national. Les politiques acquis aux intérêts de ces magnats et à l’UE qui prend toutes les décisions.

    Ce qui manque ? Pas un Colbert mais une VOLONTÉ politique qui permette un Colbert. Cette volonté ne peut être que nationale : la majorité des pays de l’UE – sinon tous – sont hostiles à la France et souhaitent notre abaissement continu, ou plutôt y travaillent. Ce n’est pas naïveté mais trahison que de ne pas le voir.

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  • Brigitte // 28.02.2023 à 08h09

    Débat des commentateurs passionné et pour cause…difficile de rester zen comme OB et AVG…
    Quelques critiques. Je m’étonne qu’une géographe confonde Europe et UE. Elle confond aussi parfois souveraineté française et européenne si bien que son propos en est confus.
    Il aurait fallu qu’elle soit plus claire sur le point crucial de l’indépendance de la France. Elle dit bien que la situation s’est aggravée depuis 30 ans mais sans faire explicitement le lien avec la construction européenne.
    Du coup, quand il s’agit de pointer les responsabilités, il manque un maillon important. 2005 n’a même pas été évoqué. La trahison suprême. Et le peuple n’a pas moufté car il ne comprend rien à la vraie politique. Il va à l’isoloir comme au stade. On lui dit qu’il faut choisir entre la droite et la gauche et ça l’excite…c’est un exutoire. En 2005, il a voté pour un camp mais pas pour la France. C’est pour ça qu’il n’a pas réagit ensuite.
    Big sur que les industriels français ont aussi leur part de responsabilité. Cela tient au système politico-économique français très élitiste qui favorise les grands groupes et les castes plutôt que les filières. On a la preuve historique que changer de bord politique n’a pas eu d’effet.
    Pour ne pas sombrer dans la dépression sévère ou tuer son entourage, il faut se tourner vers la sociologie, la philosophie, l’ethnologie ou se lancer dans des projets créatifs, ce qui permet de canaliser sa violence.

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