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13.juillet.201813.7.2018 // Les Crises

La mise à mort de Gaza, par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 13-05-2018

M. Fish/Truthdig

WASHINGTON, D.C. – Le blocus de Gaza par Israël – où les Palestiniens pris au piège ont organisé depuis sept semaines des manifestations non violentes le long de la barrière frontalière avec Israël, qui ont fait des dizaines de morts et quelques 6 000 blessés par les troupes israéliennes – est l’une des pires catastrophes humanitaires du monde. Pourtant, l’horreur qu’est Gaza est rarement décrite. Deux millions de personnes y vivent sous un état de siège israélien sans nourriture, ni logement, ni travail, ni eau ni électricité convenables. L’armée israélienne y fait régulièrement preuve d’une violence aveugle et disproportionnée pour blesser et assassiner, et presque personne ne peut s’en échapper. Le nouveau film de Max Blumenthal et Dan Cohen, Killing Gaza, offre un portrait puissant, implacable et émouvant d’un peuple largement abandonné par le monde extérieur, et qui lutte pour sa survie.

Killing Gaza sortira mardi, pour coïncider avec ce que les Palestiniens appellent le Jour de la Nakba – « nakba » signifie catastrophe en arabe – commémorant le 70e anniversaire du déplacement forcé de quelque 750 000 Palestiniens en 1948 par la Haganah, les forces paramilitaires juives, de leurs maisons dans l’Israël d’aujourd’hui. La sortie du documentaire coïncide également avec l’ouverture par l’administration Trump de la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem.

En raison de la Journée de la Nakba et de la colère suscitée par le transfert de l’ambassade à Jérusalem, cette semaine devrait être l’une des plus sanglantes des sept semaines de protestation que les Palestiniens appellent la « Grande Marche du retour ». Killing Gaza illustre pourquoi les Palestiniens, qui ont peu à perdre, se lèvent par milliers et risquent leur vie pour retourner dans les maisons de leurs ancêtres – 70 % des habitants de Gaza sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés – et être traités comme des êtres humains.

Cohen et Blumenthal, qui est l’auteur du livre Goliath : Life and Loathing in Greater Israel [Goliath : la vie et la haine dans le Grand Israël, NdT] , l’un des meilleurs témoignages sur l’Israël moderne, ont commencé à filmer le documentaire le 15 août 2014. Les milices palestiniennes, armées d’à peine plus que des armes légères, viennent de faire face aux chars, à l’artillerie, aux avions de combat, aux unités d’infanterie et aux missiles israéliens au cours d’un assaut de 51 jours qui a fait 2 314 morts et 17 125 blessés parmi les Palestiniens. Quelque 500 000 Palestiniens ont été déplacés et environ 100 000 maisons ont été détruites ou endommagées. L’offensive de 2014, peut-être mieux décrite comme un massacre, est l’un des huit massacres qu’Israël a perpétrés depuis 2004 contre les 2 millions de Palestiniens de Gaza, dont plus de la moitié sont des enfants. Israël, qui appelle ces offensives militaires récurrentes « tondre la pelouse », cherche à rendre l’existence à Gaza si difficile que la simple survie mobilise la majeure partie du temps, des ressources et de l’énergie du Palestinien moyen.

Le film commence dans le quartier de Shuja’iyya, réduit par les Israéliens à des tas de décombres. La destruction gratuite de quartiers entiers a été, comme l’atteste le film, accompagnée de l’exécution par balle de civils non armés par des tireurs d’élite israéliens et d’autres soldats de cette nation.

« Une grande partie de la destruction a eu lieu en quelques heures le 23 juillet », dit Blumenthal, qui raconte le film, alors que les bâtiments détruits apparaissent sur l’écran, bloc après bloc. « Les forces d’invasion israéliennes se sont retrouvées sous le feu féroce des forces de résistance locales, subissant des pertes élevées et inattendues. Alors que l’infanterie israélienne s’enfuyait en pleine retraite, ils ont fait appel à l’artillerie et à des frappes aériennes, tuant au moins 120 civils palestiniens et anéantissant des milliers de maisons. »

Le film comprend une courte séquence vidéo de jeunes Israéliens, à Tel Aviv, fêtant l’assaut sur Gaza. Ce qui rappelle que le racisme toxique et le militarisme infectent la société israélienne.

« Crève ! Crève ! Bye ! » crient les adolescentes en riant lors de cette célébration à Tel-Aviv. « Au revoir, Palestine ! »

« Putain d’Arabes ! J’emmerde Mahomet ! » hurle un jeune homme.

« Gaza est un cimetière ! Gaza est un cimetière ! Ole, ole, ole, ole, ole », chante la foule à Tel-Aviv en dansant en pleine liesse. « Il n’y a pas école demain ! Il ne reste plus d’enfants à Gaza ! »

Des familles palestiniennes terrifiées se sont blotties à l’intérieur de leurs maisons alors qu’Israël a largué plus de 100 bombes d’une tonne et a tiré des milliers d’obus d’artillerie hautement explosifs sur Choudja’iyya. Ceux qui tentaient de s’échapper face à l’avancée des Israéliens étaient souvent abattus les mains en l’air, leurs corps laissés à pourrir dans la chaleur brûlante pendant des jours.

Dans le film, Nasser Shamaly, un résident de Shuja’iyya, raconte : « J’étais à l’intérieur quand ils ont commencé à raser ma maison. Ils ont abattu le mur et ont commencé à tirer dans la maison. Alors j’ai posé mes mains sur ma tête et je me suis rendu à l’officier. Ce n’était pas n’importe quel soldat. C’était l’officier du groupe ! Il n’a pas dit un mot. Il m’a juste tiré dessus. Je suis tombé et j’ai commencé à ramper pour m’éloigner d’eux. »

Shamaly, qui s’est caché dans sa maison pendant quatre jours, a eu de la chance. Son cousin de 23 ans, Salem Shamaly, qui a dirigé un groupe de volontaires du Mouvement de solidarité internationale pour déterrer des corps dans les ruines de Shuja’iyya, n’en a pas eu.

Joe Catron, l’un des membres de l’équipe de secours du Mouvement international de solidarité, dit dans le film : « Le 14e jour de l’offensive, le 20 juillet 2014, quatre autres militants et moi-même sommes allés dans le quartier de Shuja’iyya, qu’Israël avait bombardé pendant des jours, pour accompagner les équipes de secours dans les décombres pendant les deux heures de cessez-le-feu. Salem Shamaly,un jeune Palestinien dont nous avons appris le nom plus tard, nous a demandé d’aller avec lui chez lui, où il espérait trouver sa famille. Cela semble ridicule maintenant, mais à l’époque, nous pensions que le cessez-le-feu rendrait cela sans danger. »

« Alors que nous traversions une ruelle en vue des positions israéliennes près de la barrière de séparation, un coup de feu venant de leur direction a frappé le sol entre nous. Nous nous sommes dispersés en deux groupes, et abrités derrière des bâtiments de chaque côté. Après un moment, Salem est retourné dans la ruelle, dans l’espoir de conduire son groupe de notre côté, mais il a été frappé par une autre balle. Il est tombé au sol. »

Le film montre Shamaly blessé au sol, à peine capable de bouger et criant de douleur.

« Alors qu’il était sur le dos, il a été touché par deux autres balles », poursuit Catron. « Il a cessé de bouger. Les coups de feu nous ont empêchés de l’atteindre. L’artillerie israélienne a commencé à tirer au-dessus de nos têtes et à frapper les bâtiments derrière nous. Nous avons été forcés de battre en retraite et de l’abandonner. Nous n’avons appris son nom que deux jours plus tard, lorsque sa mère, son père, sa sœur et son cousin l’ont reconnu dans une vidéo que j’avais tweetée. »

« Nous n’avons pu récupérer son corps qu’au bout de sept jours », raconte Um Salem, la mère, dans le film. « Son corps a été exposé au soleil pendant sept jours. »

Waseem Shamaly, le frère de Salem, qui semble avoir environ 8 ans, apparaît à l’écran avec les yeux gonflés par les pleurs. « Il prenait soin de nous, comme notre père », dit le garçon. « Même la nuit, il nous procurait tout ce qu’on voulait. Il nous achetait tout. Ce que nous voulions, il l’achetait. Il n’y avait rien qu’il ne nous aurait pas acheté. Il nous emmenait traîner avec lui. Il nous emmenait avec lui pour tuer un peu notre ennui. »

Waseem s’essuie les yeux.

« Maintenant qu’il n’est plus là », continue-t-il d’une voix faible « Il n’y a plus personne pour nous emmener et nous acheter des friandises. »

« Ce garçon n’a pas été capable de surmonter la perte de son frère », dit le père, Khalil Shamaly. « Il n’a pas supporté la nouvelle, vue la façon dont son frère est mort. Il est en état de choc, incapable du moindre mouvement. Il s’effondre. Quand je le relève il me dit ses dernières volontés. Ses dernières volontés ! Comme s’il nous quittait. Il est si jeune. Mais il nous donne ses dernières volontés. Sans la miséricorde de Dieu, je l’aurais perdu aussi. »

« Les villes détruites et les maisons en ruines peuvent être reconstruites si les ressources sont là », dit M. Blumenthal. « Mais qu’en est-il des survivants ? Comment peuvent-ils guérir des séquelles infligées à leur psychisme ? La jeunesse de Gaza a grandi à travers trois guerres, chacune plus dévastatrice que la précédente. Au moins 90 % des adolescents de Gaza souffrent du syndrome de stress post-traumatique. Avec des services médico-psychologiques au bord de l’implosion, ces séquelles invisibles peuvent ne jamais guérir. »

Le film se tourne vers la ville de Khuza’a, une communauté agricole de 20 000 habitants, qui a été méthodiquement détruite par Israël après que trois soldats israéliens ont été tués au combat avec les brigades d’Al-Qassam, la branche armée du Hamas, au pouvoir à Gaza. Le film montre une vidéo de l’intérieur d’un char israélien alors que des soldats attendent des explosifs pour faire sauter des bâtiments de la ville, y compris la mosquée. Quand les explosions se produisent, les soldats israéliens applaudissent et crient : « Longue vie à l’État d’Israël ! »

« Nous avons été stupéfaits de voir autant de cadavres dans les rues », déclare Ahmed Awwad, bénévole du Croissant-Rouge palestinien, dans le film sur Khuza’a. « Beaucoup se décomposaient. Nous voulions nous en occuper, mais nous ne savions pas comment faire. Une fois, alors que les Israéliens nous avaient laissés entrer avec notre ambulance, nous avons trouvé une dizaine de cadavres de différentes régions, éparpillés. Quand on s’approche d’un corps, bien sûr, il y a l’odeur, et il y a des vers. Tenez-le comme ça, et la chair vous reste dans la main. Soulevez un bras et il se détache. Nous ne savions pas quoi faire. On ne pouvait rien faire. On a dû s’arrêter. Il aurait été plus facile de les enterrer. Mais nous avons pensé que les familles voudraient les corps. Finalement, des bulldozers ont chargé les corps dans des camions. On ne pouvait pas ramasser ces corps tout seuls. La plupart étaient des exécutions, comme cette vieille dame à sa porte d’entrée. Il y avait un jeune homme, un autre homme et un petit garçon. Franchement, le spectacle était vraiment horrible. »

La famille Rjeila, dont Ghadeer, 16 ans, qui souffrait de handicap physique, tente d’échapper aux bombardements. Alors qu’un de ses frères pousse désespérément Ghadeer dans son fauteuil roulant (la scène, comme plusieurs autres dans le film, est reconstruite par animation), les Israéliens ouvrent le feu. Le frère est blessé. Ghadeer est tué.

La caméra se déplace lentement à travers les maisons démolies contenant des restes humains noircis. Les murs et les sols sont couverts de sang.

Ahmed Awwad, un bénévole du Croissant-Rouge palestinien, décrit ce qui s’est passé après que lui et d’autres volontaires ont finalement reçu l’autorisation des forces israéliennes de récupérer des corps à Khuza’a. Ils trouvent un homme attaché à un arbre et touché aux deux jambes. L’un des bénévoles, Mohammed al-Abadla, descend d’un véhicule et s’approche de l’arbre. Lorsqu’il allume sa lampe torche, conformément à ce que les Israéliens lui ont demandé de faire, il se fait tirer en plein cœur et meurt.

« Pendant 51 jours, Israël a bombardé Gaza avec toute la puissance de son artillerie », dit Blumenthal. « Selon les estimations de l’armée israélienne, 23 410 obus d’artillerie et 2,9 millions de balles ont été tirés sur Gaza pendant la guerre. »

Cela fait une balle et demie pour chaque homme, femme et enfant de la bande de Gaza.

Des soldats israéliens d’une unité d’artillerie sont filmés, écrivant des messages, dont « Joyeux anniversaire à moi », sur des obus tirés sur la bande de Gaza. Les soldats rient et mangent des sushis tout en pilonnant les quartiers palestiniens avec des explosifs.

Rafah est une ville de Gaza à la frontière égyptienne. Le film montre clairement que l’Égypte, en bouclant la frontière sud de Gaza, est complice du blocus. Rafah a été l’une des premières villes ciblées par les Israéliens. Lorsque les troupes israéliennes ont pris possession des bâtiments, elles ont également kidnappé des Palestiniens et les ont utilisés comme boucliers humains là-bas et ailleurs, les forçant à se tenir debout devant les fenêtres pendant que les soldats s’abritaient derrière pour faire feu.

« Ils m’ont bandé les yeux, m’ont menotté et m’ont emmené à l’intérieur », dit Mahmoud Abu Said dans le film. « Ils m’ont dit de venir avec eux et de m’ont braqué un M16 dans le dos. Ils étaient environ six. Ils ont posé leur équipement et ont commencé à fouiller. Ils ont commencé à me cogner contre le mur. Ensuite ils ont lancé leurs chiens sur moi alors que j’étais menotté. »

« Ils m’ont mis ici », dit-il, « debout devant une fenêtre, et se sont placés derrière moi. Des soldats israéliens m’ont placé ici pendant qu’ils se tenaient derrière moi en train de tirer. Ils m’ont emmené à cette fenêtre et à cette fenêtre aussi. Puis ils m’ont jeté contre le mur et m’ont poussé au sol. Ils ont mis un matelas ici », dit-il, montrant des trous percés à travers le mur au niveau du sol, « et se sont assis pour tirer à travers ces trous. »

« Vous voyez cette voiture ? » demande Suleiman Zghreibv, pointant un tas de métal tordu abandonné à côté des ruines de sa maison. « Il la conduisait », dit-il à propos de son fils de 22 ans, qui a été exécuté par les Israéliens. « C’est la voiture qu’on utilisait pour gagner notre vie. Ce n’était pas pour un usage personnel. C’était un taxi. Je ne peux pas décrire la souffrance. Qu’est-ce que je peux dire ? Les mots ne peuvent pas exprimer la douleur. Nous avons souffert et résisté pendant si longtemps. Nous avons souffert toute notre vie. Nous avons souffert pendant les 60 dernières années à cause d’Israël. Guerre après guerre après guerre après guerre. Bombardement après bombardement après bombardement après bombardement. Vous construisez une maison. Ils la détruisent. Vous élevez un enfant. Ils le tuent. Quoi qu’ils fassent – les États-Unis, Israël, le monde entier, nous continuerons à résister jusqu’à ce que le dernier d’entre nous meurt. »

Israël a délibérément visé des centrales électriques, des écoles, des hôpitaux, des immeubles d’habitation, des villages entiers. Robert Piper, le coordinateur des Nations Unies pour l’aide humanitaire et les activités de développement, a déclaré en 2017 que Gaza avait « depuis longtemps » dépassé « le seuil d’invivabilité ». Le taux de chômage des jeunes y est de 60 %. Le suicide y est épidémique. Les structures sociales et les mœurs traditionnelles se fissurent ; le divorce est passé de 2 % à 40 % ; on voit de plus en plus de filles et les femmes se prostituer, ce qui était rare à Gaza auparavant. Soixante-dix pour cent des 2 millions de Gazaouis survivent grâce à l’aide humanitaire sous forme de sucre, de riz, de lait et d’huile de cuisine. L’ONU estime que 97 % de l’eau de Gaza est contaminée. La destruction par Israël de la station d’épuration des eaux usées de Gaza signifie que les effluents sont directement rejetés dans la mer, contaminant la plage, l’un des rares lieux de répit pour une population piégée. Les Israéliens n’ont même pas épargné le petit zoo de Gaza, massacrant quelque 45 animaux lors de l’assaut de 2014.

« C’étaient les singes que je préférais », dit Ali Qasem, qui travaillait au zoo. « C’est avec eux qu’on riait le plus. On riait et on jouait avec eux. Ils vous prenaient de la nourriture directement dans la main. Ils étaient les plus réactifs. C’est très triste. Je passais 18 heures par jour ici. J’étais là tout le temps. Je rentrais chez moi pendant cinq ou six heures, puis je revenais. J’ai travaillé ici en tant que bénévole. Quelques bénévoles ont construit cet endroit petit à petit. Nous étions impatients de terminer pour pouvoir inviter gratuitement des visiteurs. Pour moi, c’était comme si des humains avaient été tués. Ça ne se fait pas, même à des animaux. C’est comme s’ils étaient des êtres humains, des gens que nous connaissions. Nous avions l’habitude de leur rapporter à manger depuis la maison. »

Le film montre des Palestiniens, qui ont reçu peu d’aide à la reconstruction malgré les promesses des bailleurs de fonds internationaux, campant au milieu des ruines des maisons, rassemblés autour de petits feux pour la chaleur et la lumière. Moeen Abu Kheysi, 54 ans, fait le tour de la maison détruite qu’il a passé sa vie à construire pour sa famille. Il s’arrête lorsqu’il rencontre son petit-fils de 3 mois, Wadie. Son visage s’illumine de joie.

« Les mois ont passé et les pluies froides de l’hiver ont cédé la place à la chaleur du printemps », dit Blumenthal. « A Shuja’iyya, la famille Abu Kheysi vivait encore dans ce qui restait de leur maison, mais sans le petit nouveau. Né pendant la guerre, le petit Wadie n’a pas survécu aux rigueurs de l’hiver. »

« Il est né pendant la guerre et il est mort pendant la guerre, ou juste après », explique une femme de la famille. « Il vivait dans une pièce à laquelle manquait un mur. Nous avions bouché le trou avec une tôle. On a déménagé, mais on s’est fait virer. On ne pouvait pas payer le loyer. Nous avons dû revenir, reboucher le mur et vivre ici. Puis le bébé est mort de froid. Il faisait très froid. »

« Un jour, il s’est mis tout à coup à faire très froid », dit la mère de Wadie. « Wadie s’est réveillé à 9 h du matin. J’ai commencé à jouer avec lui, je lui ai donné une biberon. Soudain, il s’est mis à trembler de froid. J’ai essayé de le réchauffer, mais ça na pas marché. »

Elle se met à pleurer

« Nous n’avons même pas eu le temps d’aller à l’hôpital », dit-elle. « Il avait cessé de respirer avant même de quitter la maison. Son cœur s’est arrêté de battre instantanément. Son père l’a emmené dans la rue, en courant. Il s’est évanoui quand ils ont crié, « Le bébé est mort ! » L’oncle du bébé a pris la relève et l’a porté. Il a cherché partout un taxi, mais n’en a pas trouvé. Nous ne pouvions pas lui dispenser les premiers soins nous-mêmes. Ils ont finalement trouvé une voiture. Ils ont fait tout ce qu’ils ont pu à l’hôpital, mais il ne s’est jamais réveillé. Il était mort. Qu’est-ce que je peux dire ? On pense à lui tout le temps. Je n’arrive pas à l’oublier. C’est comme si j’avais perdu un morceau de mon cœur. Ses sœurs veulent dormir dans son berceau et porter ses vêtements. Celle-ci demande toujours à porter les vêtements de son frère. On ne peut pas l’oublier. »

« Grand-père ! » crie la petite sœur de Wadie. « Maman est encore en train de pleurer. »

Source : Truthdig, Chris Hedges, 13-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

zx8118 // 13.07.2018 à 07h32

Yeshayahou Leibowitz doit se retourner dans sa tombe :
https://m.youtube.com/watch?v=wA9gfGvyijs
« Les judéo nazis existent ! » et même plus que jamais.

Le problème avec Israël est double : violations du droit international, crimes humanitaires, comme hélas dans d’autres pays, mais aussi une impunité internationale peu commune voir exceptionnelle. Pourquoi cet état de fait ? Des lobbies puissants, en Amérique d’abord mais aussi en France et ailleurs, et l’instrumentalisation d’une souffrance incommensurable ou du sentiment de culpabilité liée à celle-ci. Tant et si bien que la moindre critique risque de valoir à son auteur une accusation terrible, celle d’antisémitisme. On oblitère toute critique, même légitime, en disqualifiant son auteur, récemment encore avec Michel Colon. Ce procédé est non seulement ignoble (en aucun cas le fait d’avoir été victime ne justifie de devenir bourreau) mais nourrit ce qu’il est sensé dénoncé.

C’est pourquoi on recours parfois à des auteurs, ou à des témoignages, juifs, par prudence, car heureusement il en existe en nombre et en qualité. Il serait temps que les politiques occidentaux s’affranchissent de leur lâcheté, pour prendre des mesures pour protéger le peuple palestinien.

40 réactions et commentaires

  • Catalina // 13.07.2018 à 07h07

    où est passé le cow-boy ryan ?
    Vous savez celui qui fait des massacres humanitaires partout sur la planète.
    Parce que pour les USA, il y a crime de guerre et crime de guerre.
    Par exemple un Israélien tire sur un enfant désarmé = bon
    Un syrien tire sur un rebelle-égorgeur-violeur modéré = pas bon.
    Un nazi ukrainien tire sur des civils désarmés à Lugansk = bon
    Un soldat de Donetsk tire sur un soldat nazi ukrainien = pas bon
    Les usa s’interposant systématiquement avec leur veto pour couvrir les méfaits sanglants d’Israël, permettent tous les crimes de guerre et l’impunité la plus totale.
    Ce qui me révulse le plus sont ces Israéliens qui dansent et chantent pour fêter le meurtre de milliers de personnes avec l’aide complice de la communauté internationale qui ne pipe mot.

      +27

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  • zx8118 // 13.07.2018 à 07h32

    Yeshayahou Leibowitz doit se retourner dans sa tombe :
    https://m.youtube.com/watch?v=wA9gfGvyijs
    « Les judéo nazis existent ! » et même plus que jamais.

    Le problème avec Israël est double : violations du droit international, crimes humanitaires, comme hélas dans d’autres pays, mais aussi une impunité internationale peu commune voir exceptionnelle. Pourquoi cet état de fait ? Des lobbies puissants, en Amérique d’abord mais aussi en France et ailleurs, et l’instrumentalisation d’une souffrance incommensurable ou du sentiment de culpabilité liée à celle-ci. Tant et si bien que la moindre critique risque de valoir à son auteur une accusation terrible, celle d’antisémitisme. On oblitère toute critique, même légitime, en disqualifiant son auteur, récemment encore avec Michel Colon. Ce procédé est non seulement ignoble (en aucun cas le fait d’avoir été victime ne justifie de devenir bourreau) mais nourrit ce qu’il est sensé dénoncé.

    C’est pourquoi on recours parfois à des auteurs, ou à des témoignages, juifs, par prudence, car heureusement il en existe en nombre et en qualité. Il serait temps que les politiques occidentaux s’affranchissent de leur lâcheté, pour prendre des mesures pour protéger le peuple palestinien.

      +95

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    • drzorro // 13.07.2018 à 13h54

      Bizarre mais pour Qu un juif ou israélien reçoit des honneurs et gratifications de certains organisations mal veillantes il suffit Qu il attaque son propre peuple en le demonisant en affirmant des contre vérités à foison

        +5

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  • Kita // 13.07.2018 à 08h54

    Et l’on parle des atrocités de la guerre 39/45 des. camps de Staline et de la guerre d’Espagne … n’est-ce que le nombre de morts qui compte ? Y aura t-il un procès des assassins, comme après 39/45 ? ou de certains dictateurs depuis ?

      +13

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  • François Lacoste // 13.07.2018 à 08h57

    Nos gouvernements ne sont probablement pas informé de ces faits. Raison pour laquelle ils poursuivent obstinément une politique de soutient inconditionnel aux gouvernements successifs israéliens responsables de ces « joyeusetés » humanitaires menées dans le cadre de la plus stricte application du droit international, sur lequel il s’assoit (en pétant).

    Pour preuve ces manœuvres aquatiques qui feront « rêver » plus d’un pécheurs gazaouis (fauteurs d’attaques assymétriques?) :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article6507

    https://www.20minutes.fr/economie/1819377-20160404-pecheurs-gaza-prennent-peu-large-rentrent-decus

      +15

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  • Nordic75 // 13.07.2018 à 09h13

    Quel magnifique tissus de contre vérités et de mensonges
    Gaza a beneficié d’aides du monde entier. Cet argent n’a servi qu’à armer le hamas et enrichir ses dirigeants. Lorsqu’on parle de marche pacifique, n’oublions pas qu’elles sont organisées par un mouvement terroriste dont le but est la destruction de l’état d’Israël.
    Alors assez de sous entendus que l’horrible condition des palestiniens de Gaza est créée par Israël. Cette situation vient de l’attitude stupide de certains et intéressée d’autres.

      +6

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    • Lyes73 // 13.07.2018 à 10h10

      C est le Hamas qui tuent des enfants des civils ?? C est le hamas qui commet ces massacres ??c est le Hamas qui continue la colonisation ? C est le Hamas qui bafoue les droits de l homme les résolutions de l onu ? C est le hamas qui vole des terres humilie un peuple depuis plus de 70 ans ? Même face à la vérité même face à l atrocité vous osez défendre l indéfendable ! [Modéré]

        +54

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    • Alfred // 13.07.2018 à 11h50

      « Gaza a beneficié d’aides du monde entier. Cet argent n’a servi qu’à armer le hamas et enrichir ses dirigeants.  »
      Mes impôts ont aussi servi à construire l’aéroport « international » de gaza qu’ israel s’est empressé de détruire de façon irrémédiable. Ce qui serait stupide de ma part c’est d’avoir la moindre empathie pour vous bien que déteste les frères et leurs émanations partout où ils se trouvent.

        +7

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    • Didier // 13.07.2018 à 12h40

      A propos de contre-vérités…

      Qui bénéficie d’un soutien financier massif de la part des USA, dont le montant rend proprement dérisoire les aides apportées à Gaza? Quel dirigeant, n’est-ce pas M. Netanyahou, fait face à un procès pour enrichissement illicite? Qui a décrété, de manière unilatérale, que le Hamas était un mouvement terroriste? Quel état s’est construit récemment au Proche-Orient via des mouvements qualifiés en leur temps de terroristes?

      Mais il va de soi que toute forme de résistance au terrorisme d’état pratiqué par Israël, via le meurtre de masse de civils, l’asphyxie de l’économie, le vol des terres, ne peut être que « stupide »…

        +27

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    • Chris // 13.07.2018 à 13h19

      Il flotte comme un parfum… ça gaze à Gaza !
      https://www.rtbf.be/info/monde/detail_gisements-gaziers-au-large-de-gaza-la-face-cachee-d-une-guerre?id=8322286
      La guerre de Gaza cache-t-elle, derrière un alibi militaire, la volonté israélienne de reprendre une zone géographique permettant à l’Etat hébreu de revendiquer les gisements gaziers? Le débat avait été lancé dès la découverte des gisements sous-marins au début de ce siècle, mais la nouvelle offensive de Tsahal relance la polémique.
      « Sans une opération militaire permettant de chasser le Hamas des postes de commande de Gaza, aucun forage ne peut débuter sans l’accord du mouvement islamistes radical « .
      L’opération Plomb Fondu n’avait, à l’époque, pas permis d’atteindre ces buts (éradiquer le Hamas), mais avait coûté la vie à près de 1400 Palestiniens dont 773 civil et 9 Israéliens (dont 3 civils).

        +17

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    • RGT // 13.07.2018 à 19h00

      « Quel magnifique tissus de contre vérités et de mensonges ».

      Toutafé mon cher Nordic75, toutafé.

      En fait les palestiniens sont encore plus sournois que nous le pensons car ils ont fait construire des bâtiments en sachant pertinemment que les israéliens allaient les détruire.

      En fait, ces constructions étaient dès le début prévues pour leur but final : Pouvoir obtenir un stock de munitions illimité pour les futures opérations sanglantes contre l’armée la plus gentille du monde.

      Munitions ?

      Oui : Les munitions favorites des palestiniens sont de simples pierres qu’ils projettent avec une force herculéenne contre les soldats pacifistes et désarmés de Tsahal.

      Tout le monde le sait.

        +23

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  • Asasasa // 13.07.2018 à 10h25

    Que devons écrire, les palestiniens vivent la même chose que le peuple INDIEN ont vécu en son temps. Les juifs eux même ont vécu cette situation il y a 70 ans, on cru entendre « plus jamais ça  » pourtant ceux qui criaient ces slogans , ceux qui donnaient et donnent la leçon de moral au monde entier, n’hésitent pas de commettre les mêmes crimes.

      +22

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    • ouvrierpcf // 13.07.2018 à 17h12

      non les indiens d’Amérique furent exterminés car ils refusaient de vendre leur force de travail et de servir de masse laborieuse aux colons . L’esclavage de NOIRS enlevés en Afrique leur permit de trouver ces masses laborieuses Noirs qui une fois « libérés » se retrouvent exploités par le Capitalisme et les colons devenus propriétaires des moyens de production .Les palestiniennes et palestiniens servent aujourd’hui de LUMPENPROLETARIAT comme ont servis les ancêtres juifs de certains israéliens celles et ceux qui dans les camps de concentration pouvaient lire ARBEIT ..FREI LE TRAVAIL REND LIBRE Ce ne fut que la Résistance passive et puis active de juifs communistes (comme HENRY KRAZUKY) qui décida les nazis à envisager la création d’un état juif ,option déjà envisagée par les NAZIS dès 1932 au cas ou les premiers juifs emprisonnés refusèrent de collaborer Pour rappel ce sont les Anglais qui créèrent cet état pas les JUIFS !!Seul l OLP alors majoritaire dans les territoire avait dans son programme politique l’abolition de l’exploitation capitaliste par la libération des individus sur leur territoire LE HAMAS utilise la Religion comme moyen mais aussi, comme but pour se créer aussi un état religieux ignorant tout de l’exploitation capitaliste

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  • Louis Robert // 13.07.2018 à 11h23

    Pour qui les larmes?

    “Norman Finkelstein, University of Waterloo”

    https://www.youtube.com/watch?v=6FumYzhktoY

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  • Unsudistedansle13 // 13.07.2018 à 12h42

    La description de la situation à Gaza est fausse et à charge contre le gouvernement Israélien mais comment ce dernier pourrait agir autrement ? Les enfants sont éduqués dans la haine et le hamas il est vrai est connu pour son esprit de paix et d’ouverture.

    Blague mis a part croyez vous qu’il.faille dire faisons la paix pour que le bordel cesse ? En face des Israélien seule démocratie dans la région il n’y a personne de raisonné pour un semblant de discussion et pour cause seul le chaos leur va bien.

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    • RGT // 13.07.2018 à 19h42

      Ne croyez-vous pas que la haine a été initiée par le simple fait que les palestiniens ont été dépouillés des terres et de leurs biens alors qu’ils habitaient depuis des siècles et des siècles sur ces terres ?

      De nombreux juifs « authentiques » palestiniens (il y en avait, ils étaient bien les seuls à avoir le droit de revendiquer quoi que ce soit) étaient « plus que mitigés » sur la création de cet état.
      Et surtout ils craignaient de voir débouler une meute d’askhénases excités venant d’Europe avec lesquels ils avaient vraiment peu de points communs.

      Imaginez un seul instant ce qui se passerait si on « donnait » l’Italie à tous les catholiques intégristes d’occident, avec un apartheid à l’encontre des « catholiques mous », des juifs, des musulmans et des agnostiques… Assorti du retour de la Sainte Inquisition bien sûr…

      Imaginez aussi ce qui se passerait si le gouvernement US restituait aux amérindiens toutes les terres dont ils ont été spoliés. Ce serait le retour du KKK à la puissance 1000.
      Déjà le Canada (qui est peuplé de personnes bien plus calmes et modérées que son voisin) a eu de très gros problèmes lorsqu’un petit bout de territoire a été restitué aux tribus autochtones… Les dirigeants US ne souhaitent pas avoir des émeutes sanglantes sur les bras (avec leurs têtes qui seraient fichées en haut de piques acérées)…

      Comme d’habitude, la perfide Albion a foutu un beau bordel…

      La seule personne publique qui ait un discours modéré et objectif sur le sujet est Georges Galloway, un député britannique.
      On le traite d’antisémite et de pro-palestinien mais son discours change beaucoup du « consensus » actuellement en vigueur dans le monde politique occidental.
      Il n’accuse pas les juifs d’ailleurs.
      Par contre il n’est pas tendre du tout vis à vis du gouvernement de sa « gracieuse Majesté ».
      Le seul truc en français restant que j’ai trouvé sur le net, tout le reste a été « nettoyé » : https://www.youtube.com/watch?v=kMV_Algjfdk

      Et sa chaîne Youtube dans laquelle il étrille les occidentaux sur leurs actions, particulièrement au moyen-orient (si vous êtes anglophones) : https://www.youtube.com/user/MoluccaMedia
      Vous pouvez aussi activer les sous-titres et la traduction automatique si vous avez des problèmes avec la langue de Tony Blair…

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  • Max // 13.07.2018 à 12h45

    Avec le recul du temps, j’ai le sentiment que c’est l’impasse et que cela a toujours été l’impasse.
    Toutes les négociations étaient du vent.
    Israël/Palestine est tout simplement trop petit en superficie pour un partage de raison.
    Israéliens et Palestiniens vont donc être de plus en plus violents les uns envers les autres.
    Israéliens et Palestiniens étant dans une bombe démographique des deux cotés, pour que les israéliens puissent, peut être, envisager de faire de la place aux palestiniens, il faut qu’Israël continu à s’agrandir et continue à grappiller des terres et de l’eau a ses voisins syriens et libanais mais aussi jordaniens.
    Bien évidement, je ne fait pas une égalité entre Israéliens et Palestiniens mais 80 ans après la déclaration de Balfour, les haines ne sont pas prêt de s’arreter.

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    • ouvrierpcf // 14.07.2018 à 17h46

      et ROME avec le VATICAN ,et NICE avec MONACO, les territoires sont pourtant aussi petits mais pourquoi cela marche ,pourquoi les nicois ne bombardent pas MONACO? pourquoi les italiens ne font pas 3ans de service militaire pour surveiller tabasser exécuter les gardes du Pape et leurs enfants ?? au fait pourquoi aucune bombe ne tomba sur GENEVE entre 1939 et 1945?? il faut croire alors que « le partage est de..raison pour certaines circonstances non universelles celles là

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  • Salamshalom // 13.07.2018 à 12h47

    Le mot judeo-nazi choisi par l’auteur montre a lui seul le caractere antisemite de sa position car il renvoie au judaisme c.a.d a l’ensemble des juifs du monde alors que sa critique vise les seuls Israeliens. Trahi par son inconscient le donneur de lecons!–

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    • christiangedeon // 13.07.2018 à 15h32

      Oui,le langage est un révelateur. Et cette expression,oh combien.Mais revenons à Gaza. Personne ne peut nier que les israéliens ont sérieusement dérapé sans se couvrir de ridicule. Nombre d’israéliens le pensent aussi d’ailleurs. Mais puisqu’il en faut bien un,je m’y colle. L’article de Hedges prend bien soin « d’oublier  » le Hamas et le Jihad islamique. Que ce soit pour leurs provocations guerrières qui ont entraîné Bodure protectrice ou je ne sais quel nom d’opération militaire israélienne,ou que ce soit pour leur « gouvernement  » de Gaza ( pas besoin d’entrer dans le détail sur ce point du gouvernement,meurtres ,enlèvements,tortures,corruption etc…et bien entendu la liquidation des gens du fatah au mùoment de la prise de pouvoir,avec des raffinements d’imagination). ESt ce que çà justifie les israéliens?.. à mon sens non. Est ce que çà permet,permettra et a permis à M. Netanyahou de remettre çà,avec une majorité d’appui populaire,ben oui,en fait.Non, »le monde « (et les arabes non plus) ne s’est pas levé pour défendre Gaza…il faut peut-être aussi se demander pourquoi,au lieu d’avoir une vision monoculaire des choses.

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      • marre // 13.07.2018 à 22h56

        S’il suffisait de dire aux hordes arabes fanatisées par le hamas « SVP partez, SVP écartez vous de la frontière » et qu’ils le faisaient, les tirs seraient inutiles. Il n’y a que dans les démocrasseuses ramolies occidentales que l’usage de la force quand c’est annoncé et nécéssaire déclanche les chorales de pleureuses… On leur dit n’y venez pas, ne prenez pas de risques, on rigole pas, on va vraiment tirer, et ça va tuer et blesser, SVP ne venez pas, on est sérieux, etc, etc… Bein non, les hordes fanatisées qui embrigadent hommes, femmes, enfants, vieillards, caméramen, pleureuses et autres couineuses progressistes y vont, avec le secret espoir du martyr médiatique… Eh bien ils ramassent ce qu’ils sont venus chercher. Je persiste et je signe: les israéliens savent bien à qui ils ont affaire, ils savent que le hamas et les hordes fanatisées de gaza ne comprenent rien d’autre que la force en action et d’ailleurs ils la recherchent pour faire pleurer un occident avachi, mou et perclu de contradictions: on pleure des rivières pour gaza mais on bombarde et on tue des dizaines de milliers de civils au yemen. STOP, je pense que israel utilise la bonne méthode avec les foules manipulées et fanatisées de gaza, juste qu’ils faudrait un peu moins tirer, mais pour le reste la méthode ne me gêne pas: si tu vas volontairement enfreindre la loi d’une armée, et que tu les mets au défi de suivre les ordres, eh beh… Il n’y a qu’en France qu’on dit « attention, attention, on va tirer, sérieux, attention, sérieux, attention on va tirer… » et comme on ne tire pas, on se fait avoir. Israel a totalement raison.

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  • Mr K. // 13.07.2018 à 19h57

    Ce qui est bien avec les quelques commentaires reprenant quasiment la grossière propagande du régime d’extrême droite de Netanyahou c’est qu’il n’y a même pas besoin d’y répondre.

    Est-ce que ceux qui les émettent se rendent compte de l’image désastreuse qu’ils donnent?

    Pour le reste, faudrait peut-être songer à un changement de régime en Israël?

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    • Christian Gedeon // 13.07.2018 à 22h08

      Monsieur,si vous pensez que le problème de Gaza est simple,c’est vous qui êtres dans l’erreur la plus complète. Netanyahou en profite largement,mais les dirigeants actuels de Gaza sont je n’hésite pas à le dire un seul instant des salopards…des assassins,des corrompus.

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      • Mr K. // 14.07.2018 à 00h45

        Je confirme, les commentaires désastreux pour Israël s’accumulent.

        Ce qui est marquant au fil des billets, c’est l’absence quasi totale de commentaires pro-israéliens ne serait-ce qu’exprimant politiquement un désaccord ou au moins une volonté critique pour limiter les exactions d’Israël.

        Il y a une effroyable unanimité à la défense inconditionnelle d’Israël, quelles que soient ces exactions.
        Des esprits en rang, marchant au pas cadencé…

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  • marre // 13.07.2018 à 22h48

    « …est l’une des pires catastrophes humanitaires du monde ». J’en connais un qui, comme 100% des étatsuniens, ne sait pas où se trouve le Yemen, où les bombes démocratiques et humanitaires, chargées avec du droit-de-l’homme enrichi à 99,99%, ont fait entre 20.000 (vingt mille) et 50.000 (cinquante mille) morts (estimation ONU) depuis 2015. Tout celà avec l’aide logistique, financière et OTANesque des USA bien entendu. Alors que l’auteur arrête son indignation à géométrie variable et laisse israel régler le problème qu’elle connait depuis des décennies. Je maintiens, et je le ré-écris pour la troisième fois: s’ils suffisait de dire aux hordes palestiniennes enragées « partez, SVP écartez vous de la frontière » ils n’auraient pas besoin de tirer. Ils tirent, les fanatisés et manipulés du hamas utilisent les morts en martyr médiatiques, en fait je laisse faire israel et je n’en fiche totalement, d’autant plus que dans peu de temps l’opération Ronces va débuter en France…

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    • Le Minotaure // 15.07.2018 à 01h57

      Au Yemen ? Vous parlez des bombes larguées par l’Arabie Saoudite, principal allié d’Israel avec l’Egypte dans la région ?

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  • Gedeon // 13.07.2018 à 23h02

    Cette discussion m’a réellement perturbé…je n’ai pas peur de dire qu’elle révèle une ignorance presque totale de la situation de Gaza de la part de l’essentiel des intervenants. Pour eux Gaza n’est pas vraiment le sujet. C’est Israel qui est le sujet. Et Gaza le prétexte à des élucubrations plus que bizarres. Et pour certaines flirtant de très près avec un antisemitisme à peine dissimulé. Notamment le triste sire du judeo nazisme…il n’y a pas d’autre solution que la paix,qu’on se le dise. Et cette paix ne passera pas par la destruction d’Israel, ni par le « retour  » d es réfugiés par millions sur les terres israéliennes. C’est comme ça. On peut le déplorer,mais c’est comme ça. Le Hamas et le Jihad jouent la politique du pire,et à mon avis ce n’est pas du tout pour déplaire au gouvernément israel ein actuel,bien au contraire. De quoi se poser bien des questions au lieu de partir dans des delires anti juifs ….et à tous ceux qui veulent se battre jusqu’au dernier gaza oui,à partir de leur salon, je dis franchement merde…ce sont des irresponsables. Vous voulez aider les gazaouias? Arrêtez d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui se battent sans jamais se mettre en danger…

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    • Atlas // 14.07.2018 à 03h18

      Quel droit au retour et pour qui?
      Pour des personnes qui estiment avoir ce droit, alors que les ancêtres de leurs ancêtres n y ont absolument jamais vécu
      OU le droit au retour pour ceux qui en ont été chassés en 1948?

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    • François Lacoste // 14.07.2018 à 11h05

      Gedeon, Gaza c’est; 2 millions d’habitants, selon l’ONU ( https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/conditions-vie-intenables-Gaza-2017-07-13-1200862619 ) « Aujourd’hui à Gaza-Ville, les gens ont seulement trois heures d’électricité par jour. Plus au sud, cet intervalle se réduit à seulement une ou deux heures, raconte Léo Goupil. Comme le souligne le rapport de l’ONU, plus de 95 % de l’eau disponible aujourd’hui dans la bande de Gaza n’est pas potable. ». A69_INF6-fr.pdf
      Je rajoute, interdiction d’y pénétrer ou d’en sortir sans l’autorisation des forces israéliennes, sans oublier les récentes séances de « tirs aux gazaouis » par les jeunes snipers de l’élite militaire israélienne qui ont fait 130 tués parmi les manifestants désarmés, hommes, femmes et enfants et combien d’estropiés à vie…
      2017-05SanteFemmes.pdf

      Gédeon, moi aussi je suis perturbé…

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      • Christian Gedeon // 14.07.2018 à 19h44

        C’est vrai. Mais est ce Israel qui est responsable d’une natalité délirante,de la corruption omniprésente,et de la mauvaise gouvernance du Hamas? Mmmm?

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        • Le Minotaure // 15.07.2018 à 02h02

          Israel est responsable d’entourer cette enclave de murs, d’organiser un blocus maritime, de détruire tous les 4 ans les infrastructures et de bombarder la population en utilisant du phosphore blanc et des bombes à flechettes, ces engins qui explosent en projetant à 20m alentours des fléchettes en acier dans des zones densément peuplées. Croyez moi les Palestiniens n’ont pas besoin du Hamas pour haïr Israel.

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        • Atlas // 15.07.2018 à 08h20

          Natalité delirante: ultra orthodoxes, minimum dix enfants par famille.
          Corruption à tous les niveaux du gouvernement voir la famille Netanyahou ( mari , femme et enfant)
          Gouvernance raciste et supremaciste

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  • marre // 13.07.2018 à 23h20

     » Il est né pendant la guerre et il est mort pendant la guerre, ou juste après », explique une femme de la famille. « Il vivait dans une pièce à laquelle manquait un mur. Nous avions bouché le trou avec une tôle. » Le ton misérabiliste de grand guignol de cet article lui ote toute véracité, j’irai même jusqu’à dire qu’avant la fin de l’article je rigolais presque du théatre de guignol mis en scène… Outre le fait que toute action nocive ou terroriste du hamas est niée et passée sous silence, le ton anti-israélien de chaque phrase ote toute légitimité journalistique à ce ramassis de phrases. Décidément ce site devrait essayer de remonter le niveau: gaza n’est PAS le centre du monde, sauf pour ceux qui, chaque minute, essayent d’enfoncer israel.

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    • Mr K. // 14.07.2018 à 10h26

      @ marre
      Le billet de Chris Hedges présente simplement le nouveau film de Max Blumenthal et Dan Cohen, « Killing Gaza ».
      Que pensez vous de ces personnes?

      Pour une société, lorsque l’on n’écoute plus qu’une seule voix, il n’y a plus qu’une seule voie : l’impasse.

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  • Asasasa // 14.07.2018 à 06h06

    Israël est arrivé à un point où même un génocide ne le dérange plus. Depuis 70 ans au nom de la sécurité ses crimes ont été faite et cautionné pas l’occident y compris la Russie et certains pays arabes.
    Le monde va avoir un coix, soit laisser continuer Israël a massacrer et anéantir le Proche orient et affaiblir les pays qui ont fermé les yeux, soit stopper Israël dans ses frontières initiales tout en l’obligeant de respecter les règles des nations unies
    Mais la timidité d occident et la lâcheté des arabes laisseront le champs libre face à Israël

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  • Catalina // 14.07.2018 à 07h23

    https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/A/16775

    Au mépris du droit. 1947-2009 : une impunité qui perdure
    Résolutions de l’ONU non respectées par Israël,
    (une petite partie…)
    Bizarrement, aucune résolution pour la Palestine….
    Ce n’est pas un parti pris de parler d’Israel comme d’un pays qui emploie une force armée tueuse, et vole des terres en toute impunité, c’est une réalité.

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  • Emmanuel // 15.07.2018 à 07h39

    Une catastrophe ce gouvernement israélien. Et Nethanyaou qui continue à parader dans les différents pays. Sans doute y a t- il un pacte indestructible entre Israël et les USA, en tant que base avancée au Moyen-Orient, qui rend le pays intouchable. Rien à voir avec des questions religieuses ou autres. Juste de la géopolitique. La propagande, y compris en mêlant des éléments ethnico-religieux, fait le reste, et justifie des actes criminels.

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  • Victor // 15.07.2018 à 14h18

    Je constate que d’après ce que j’ai lu, les méchants sont les Israéliens et les gentils, très gentils sont les palestiniens……!!
    Pourquoi ne pas parler des palestiniens qui ont capturé 2 ou 3 soldats israéliens et les ont défenestrés en direct à la TV avec du sang sur leurs mains ?
    Pourquoi ne pas parler des palestiniens qui égorgent des civils, femmes et enfants ?
    Pourquoi ne pas parler des livres scolaires à Gaza où l’on enseigne la haine du juif ( je précise bien du juif et non de l’Israélien ) ?
    Évidemment, on ne parle pas des centaines de camions israéliens qui franchissent la frontière tous les jours pour approvisionner Gaza ? Bizarre, non ?
    Pourquoi ne pas demander aux palestiniens de Gaza s’ils ne souhaitent pas se débarrasser de leurs dirigeants qui les obligent à aller se faire tuer à la frontière, ces dirigeants gangrenés par la corruption ? Seulement voilà, les Gazaouis ont peur de leurs dirigeants.
    Les dirigeants palestiniens vivent dans des villas luxueuses que nous, européens leurs payions, alors que la population crève de faim !
    Ces manifestations à la frontière sont des manifestations pacifiques ? À qui allez-vous faire croire cela ?
    Ce documentaire me donne la nausée !
    Depuis la fin de la 2eme guerre mondiale, tous les réfugiés d’Europe et tous les réfugiés d’Afrique du nord qui ont fui une main devant une main derrière à la suite de l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie ont été intégrés en France, au Canada et en Israël, Seuls les palestiniens sont restés des réfugiés, cela prouve, soit que leurs dirigeants profitent de cette situation en recevant des subsides des pays européens ( ce qui est le cas )
    soit qu’aucun pays arabe ne fait rien pour les intégrer ( c’est qu’ils ne veulent pas d’eux )
    Le peuple palestinien ( populations venues d’Égypte, Turquie, Syrie ) etc….. était sous domination Jordanienne ( Judée samarie jusqu’en 1967 ) personne n’a bronché, pourquoi maintenant ??
    Pourquoi ne pas parler des tibétains sous domination chinoise ?
    Pourquoi ne pas parler des Kurdes massacrés par les Turcs ?
    Pourquoi ne pas parler des chrétiens d’Orient exterminés ou convertis de force à l’islam ?
    Pourquoi ne pas parler des femmes maltraitées en Iran pour la simple raison que ces femmes ne veulent plus vivre sous le joug des barbus ?
    Pourquoi ne pas parler des civils gazés en Syrie par le régime en place ?
    Pourquoi ne pas parler de milliers de Turcs enfermés dans les prisons de ce dictateur taré pour la simple raison d’un soi disant complot ?
    Pourquoi ne pas parler du Nicaragua ?
    Seulement, ça n’intéresse pas les médias, seul compte Gaza, territoire que les Israéliens ont quitté de leur propre initiative dont certains Gazaouis regrettent leur départ !
    Voilà la vérité que vous cachez aux lecteurs et téléspectateurs français et européens.
    Vous n’avez pas le courage d’en parler, ça ne rapporte pas.
    Il y aura bientôt un retour de bâton car vous êtes aveugles et surtout minables.

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    • Atlas // 15.07.2018 à 19h06

      Quel bourrage de crâne, manipulation mentale, terrorisme intellectuel
      Reprendre vos arguments un à un , prendrait des semaines entières, voire des mois et des milliers de lignes.
      Pourquoi ne pas parler de cette armée ( la plus morale du monde) qui en 1981 n hésitait pas à briser a coup de pierre les bras des enfants palestiniens ou s en servir comme boucliers humains ( je possèdes des photos et surtout les négatifs
      Que dire de ces gentils colons qui brûlent vifs des enfants palestiniens
      Que dire de ces gentils jeunes des collines qui égorgent des bébés

      Que dire, que dire, la liste est longue

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  • El-Wahraanii // 17.07.2018 à 23h13

    Il vient un moment où parler devient superflu car les mots sont si usés qu’ils n’ont plus de sens. Il ne reste alors que les actes. La lâcheté nous habite si nous ne savons pas que ce moment est dépassé…

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