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2.août.20202.8.2020 // Les Crises

La pandémie portera-t-elle un coup fatal à notre vie privée en s’attaquant à nos données biologiques ? – Amnesty International

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Source : Amnesty International

Depuis le début de la pandémie, un bataillon d’entreprises – des géants technologiques aux start-ups relativement inconnues – s’est précipité pour participer à la lutte contre le COVID-19. La « disruption » transformatrice du secteur de la santé qu’ils espéraient est arrivée… d’une manière un peu inattendue. Néanmoins, leur empressement à engranger des revenus pourrait causer des dommages terribles à notre vie privée.

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En mars 2020, le Premier ministre britannique Boris Johnson a organisé une réunion avec des start-ups du secteur de la santé, des géants technologiques et des acteurs majeurs de l’industrie de la santé pour discuter de leur participation à la gestion de la pandémie. Le gouvernement a ensuite discrètement autorisé l’accès à des millions de dossiers de données de santé à Amazon, Microsoft et Google (ainsi qu’à Palantir, une entreprise controversée spécialisée dans l’extraction de données) afin qu’elles construisent une banque de données axée sur le COVID-19 en agrégeant des données de diverses sources, y compris des données tirées de tests. À l’autre extrémité du spectre, des start-ups comme EverlyWell, Let’s Get Checked et CircleDNA, qui vendent des kits de tests génétiques et sanguins à réaliser chez soi se sont précipitées pour mettre en vente de nouveaux tests de dépistage du COVID-19.

Le COVID-19 représente une occasion unique pour les entreprises spécialisées dans la technologie de mettre la main sur des données relatives à la santé. Le strict encadrement de ces données en Europe et aux États-Unis a longtemps été une source de frustration pour les entreprises qui veulent tirer profit du secteur de la santé, car les modèles d’IA susceptibles d’être monétisés nécessitent des banques de données gargantuesques. Pour les sociétés de capital-risque, l’un des moyens d’accéder à des données de santé est de conclure un partenariat avec des gouvernements. Bien qu’elles ne puissent pas en retirer des dossiers médicaux complets, elles peuvent y gagner des modèles d’IA lucratifs qui s’appuient sur ces dossiers, et c’est là la clé de la valeur financière des données. Cela serait l’une des raisons pour lesquelles Palantir, une entreprise d’extraction de données qui signe régulièrement des contrats valant plusieurs millions de dollars, a accepté d’aider le gouvernement britannique à lutter contre le COVID-19 pour une livre sterling symbolique.

Une autre façon pour les entreprises d’accéder à des données est de construire leur propre banque de données de santé, tirées directement des consommateurs. Google le savait parfaitement lorsqu’elle a racheté FitBit pour 2,1 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) à la fin de l’année 2019, et le directeur général de FitBit en était également conscient lorsqu’il a déclaré que « au bout du compte, ce seront les données de FitBit qui seront importantes ».

C’est le modèle suivi par le marché des tests à réaliser chez soi. Puisqu’elles s’adressent « directement aux consommateurs », les entreprises peuvent leur demander l’autorisation d’utiliser leur patrimoine génétique et d’autres données de santé personnelles à des fins de recherche, ce qui leur laisse presque les mains libres quant à l’utilisation de ces données. L’entreprise 23andme, qui cartographie la généalogie des personnes en fonction de leur ADN, a gagné plusieurs millions de dollars d’une manière controversée en vendant les informations comportementales, sanitaires et génétiques qu’elle avait accumulées à partir de son immense base de clients à des géants pharmaceutiques et à des entreprises spécialisées dans les biotechnologies.

Le problème est le suivant : une fois que les données de santé sont sur le marché, elles peuvent être utilisées de mille et une façons différentes qui n’auraient jamais pu être comprises ni anticipées par une personne qui coche une case « tout accepter ». Les publicitaires, y compris les entreprises pharmaceutiques, peuvent utiliser des modèles d’IA pour cibler des personnes considérées comme plus vulnérables à certaines pathologies, et ce malgré le manque de fiabilité, dans le meilleur des cas, des raisonnements scientifiques à l’origine de telles déductions. Pendant ce temps, des compagnies d’assurances peuvent utiliser les informations générées par les mégadonnées pour décider qui bénéficiera d’une franchise et pour quel prix. D’autre part, des données génétiques détenues par des organismes privés ont déjà été utilisées par des personnes responsables de l’application des lois sans l’accord des personnes concernées par ces données partagées, et même sans qu’elles en soient informées.

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Az // 02.08.2020 à 09h56

Bon je résume : la COVID-19 est utile aux entreprises pharmaceutiques pour nous vendre des traitements très chers, aux entreprises du numérique pour mettre la main sur nos données de santé, à ceux qui veulent généraliser le paiement par carte, aux gouvernements qui peuvent tester grandeur nature nos capacités de résistance à des mesures contraignantes (port du masque à l’extérieur sur des lieux de vacances en pleine canicule)… Et j’en oublie.
Mais la peur du vilain virus faiblit, il va falloir inventer quelque chose. Je crains le pire.

55 réactions et commentaires

  • jean-pierre.georges-pichot // 02.08.2020 à 07h57

    Sans même lire l’article, on devine que la réponse à la question posée dans le titre est forcément : oui. Car les dispositifs techniques ont leur logique, qui s’impose. La logique de la télématique, c’est la transparence absolue. La seule défense contre les robots intelligents est celle illustrée dans ‘2001 Odyssée de l’espace’ il y a déjà cinquante ans : débrancher la prise. Mais à en juger par la réaction du système aux révélations faites par Assange et Snowden, je pense qu’il ne faudra pas attendre longtemps pour que cela soit défini comme un acte terroriste. Essayez seulement de passer la douane à Hong-Kong ou Singapour si vous n’êtes pas en possession d’un ‘smartphone’ fonctionnel en permanence. Bienvenue dans le monde des fourmis masquées et connectées.

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    • gi // 02.08.2020 à 11h52

       » Bienvenue dans le monde des fourmis masquées et connectées. »Je ne vois pas le rapport entre le masque et le smartphone. Le masque est un moyen archaïque de se protéger d’une éventuelle contamination. On peut le faire avec un mouchoir, un foulard…. Un smartphone peut être effectivement un moyen de nous surveiller, de nous contrôler etc.. Il ne faut pas tout mélanger .Le masque est inconfortable, le smartphone est potentiellement dangereux.

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      • jean-pierre.georges-pichot // 02.08.2020 à 15h29

        Le rapport ? C’est une information qui vous a peut-être échappé car les médias n’en ont pas fait un sujet privilégié, mais que je trouve frappante. Je crois que c’est à Hong-Kong ou à Singapour que la quarantaine en milieu clos contrôlé était (est ?) remplacée par une obligation de rester chez soi sous localisation par le smartphone avec obligation de réagir à un message périodique, sous peine d’une grosse amende. Quant au masque, il est destiné à devenir un accessoire permanent dont le port obligatoire sera annoncé de façon récurrente, inopinée et avec application immédiate, dont l’exécution sera contrôlée par vidéo-surveillance. Connection et enrégimentement manifesté en temps réel par le moyen d’un accessoire visible s’articulent.

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      • jean-pierre.georges-pichot // 04.08.2020 à 09h26

        Techniquement et en termes d’utilisations possibles, il n’y a aucune différence entre le smartphone et le bracelet électronique jusque là réservé aux déviants considérés comme dangereux. L’obligation du smartphone, qui peut, tout comme le masque, faire l’objet d’une extension d’ obligation progressive, permettra de mettre la population sous surveillance permanente. Cela me semble plus menaçant encore que l’espionnage universel, qui est de toutes façons acquis par ailleurs. La valeur répressive et manipulatrice ajoutée du smartphone est qu’il permet de donner des ordres, tout en contrôlant leur application immédiate, éventuellement de façon automatisée. Par exemple : suppression des feux de circulation, remplacés par des instructions données sur l’écran. Ne pas les suivre déclenche le prélèvement automatique de 135 euros sur votre compte en banque, et la perte de deux points sur votre permis de marcher dans la rue. Ceci est d’ores et déjà techniquement possible. Nous allons vivre des temps formidables !

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  • LibEgaFra // 02.08.2020 à 08h53

    « Le gouvernement [britannique] a ensuite discrètement autorisé l’accès à des millions de dossiers de données de santé à Amazon, Microsoft et Google »

    Et qu’en pensent les citoyens britanniques? Après tout ils n’ont que ce qu’ils méritent pour avoir élu Johnson.

    Qu’en est-il du secret médical?
    Il reste à savoir si les données sont anonymisées avant d’être transmises. Si elles le sont, bof…

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    • Rond // 02.08.2020 à 10h46

      Balayons devant notre porte. Aucun peuple ne mérite d’être puni pour ce qu’il ne maîtrise pas ; tout au plus, on peut reprocher un manque de clairvoyance à la part « majoritaire » ayant élu le sbire en question, d’ici ou d’ailleurs.

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    • RGT // 04.08.2020 à 09h23

      « Après tout ils n’ont que ce qu’ils méritent pour avoir élu Johnson »…

      Quel que soit le « divin élu » ils y auraient eu droit, et sans qu’on leur demande leur avis.

      Et c’est la même chose en France, ou dans n’importe quel pays de la « communauté internationale ».

      Chaque fois qu’il y a du pognon à faire sur le dos des des « moins que rien qui ne comptent pas et qui n’ont qu’à traverser la rue pour trouver un boulot » nous pouvons être certains que les « élus » de tous bords n’hésiteront pas un instant en écoutant les conseils « avisés » des hauts fonctionnaires si compétents pour arrondir leurs fins de mois.

      De plus, si toutes les données personnelles des « abrutis » sont disponibles il sera alors tout à fait possible de mieux les contrôler en « calmant » les plus « acharnés » avec des mesures radicales : Licenciement « sans aucun lien », augmentation des assurances, création de nouvelles taxes qui ne touchent que les plus démunis, stratégies politiques optimisées pour exacerber les divisions etc, etc…

      Sans compter les entreprises du Caca-rente qui pourront alors « améliorer » leurs stratégies de recrutement en embauchant que des salariés « asservis-compatibles » sans avoir à passer par des astrologues ou des voyantes (pratique réellement utilisée par les recruteurs).

      Nous sommes à l’apogée du constat qu’avait fait Proudhon dans « Idée générale de la révolution au XIXe siècle » en 1851.

      Cherchez « Être gouverné » et vous verrez que nous sommes vraiment à 200% « en marche » dans cette dystopie.

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  • DNAcowboy // 02.08.2020 à 09h25

    A nuancer:
    – Les entreprises de DTC-Genomics, demandent à leurs clients de consentir à partager leurs données génétiques. Toutes. Le partage indiqué, avec Google et Amazon est inacceptable et devrait être dénoncé plus fermement. Pour les autres, si elles obtiennent ces données pour leurs databases et IA, c’est que les citoyens ont consentis au partage.

    – Il existe des moyens de limiter l’utilisation de données médicales à des utilisation spécifiques lors de partages. Une de ces solutions s’appelle Blockchain. Une solution sous-utilisée en ce moment.

    – Dans le cas du SARS-Covid, le partage de données génétiques est demandé spécifiquement pour étudier la relation hote-virus, pour comprendre pourquoi certains groupes de populations font des maladies plus sévères…etc. Avec 35millions de données génétiques, 23andMe, Ancestry et les autres DTC-Genomics commencent déjà à établir des liens entre certains de nos gènes et le pourquoi d’une infection plus ou moins rapide. On appelle ca la science citoyenne, effectivement organisée par des industriels. Et, alors? Cette recherche est utile.

    – Tout ca sauf en France, puiqu’à priori, il y a interdiction d’une industrie de la génétique, et de fait, les citoyens francais n’ont pas accès librement à leurs données génétiques, et donc ne peuvent partager. On ne saura jamais si la génétique des francais joue un role dans l’évolution de la Covid-19. Triste état des lieux.

    Et nos chercheurs francais de ne rien dire de cela?

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    • herve_02 // 02.08.2020 à 13h27

      La question n’est pas l’efficience, cela ne l’a jamais été.

      dire que cartographier l’adn de l’ensemble de la population permet des avancés scientifiques est vrai. de même dire que ne pas permettre aux gens ayant des problématiques héréditaires de se reproduire permet d’éviter les problèmes à leurs enfants est vrai. De même que dire que les pauvres ne devraient pas se reproduire car ils produisent mécaniquement des pauvres est vrai. De même dire qu’en éliminant 90% de la population mondiale, on résout le problème du saccage de la planète est aussi vrai.

      La question est de poser une limite (forcément arbitraire) entre ce qui est acceptable ou pas. Cette limite dépend fortement de la confiance que vous avez dans les autorités, leurs capacités à gérer, légiférer, respecter…

      Comme nous connaissons ce qu’elles font, leur infédoation aux grands capitaux, il semble évident qu’il faut leur refuser ces possibilités.

      Parce que allons au bout du raisonnement. une fois que l’on sait que le gène A345fgT67 rend plus potentiel une forme grave, on fait quoi ? on enferme ceux qui ont ce gène ? on les empêche de se reproduire ? on tente d’inventer des thérapies génique pour modifier leur adn ?

      Quels avantages on va tirer de cette connaissance pour quels dérives possibles ? la balance bénéfice-risque se trouve de quel coté ? bénéfices pour qui ? risques pour qui ?

      Vous pouvez personnellement faire par internet une cartographie de votre adn pour une centaine d’euro et la partager avec le monde entier ainsi la science avancera.

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  • Ardéchoix // 02.08.2020 à 09h35

    Juste une question, j’ai chargé l’application stop covid sur mon téléphone. J’ai rdv avec mon banquier ou mon assureur ils ont eux même chargés l’application. Pour mon crédit ou la franchise de mon assurance, le stop covid va devenir stop crédit lol.

      +3

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    • Emile // 02.08.2020 à 16h23

      Ardechoix : demandes lui si le fait de payer ton medecin dont le NOM ou la SPECIALITE apparait en Toutes Lettres sur ton relevé ne lui Permet pas deja de tout savoir de ton ETAT DE SANTE avec la complicité du
      _Conseil de l Ordre informé
      _Ordre National Conseil Ethique « 
      _Mediateur De Ma Banque « 
      _CNIL « 
      _Defenseur des Droits renvoyé vers la CNIL qui ne retourne pas les AR prouvé par la Poste d expédition
      _ La Banque de France procrastine aussi !
      _La Secu se dit non concernée bien qu elle oblige le lecteur « bicarte « que je refusais pour cette évidence !
      J ai toujours demandé que mes Patients Ne me règlent qu en CHEQUE pour cette raison que je leurs expliquais et qu ils réalisaient soudainement !CERTAINS ayant mm eu « un interet « pour leur sante de la, part de leur conseiller !
      Alors traqueur de CoviD ou pas ! Il y a tellement de choses que l on ne veut pas voir de trop près Dans ce pays !
      Fais en bon usage ! Ah oui pour ton banquier, le rapport , …….je suis cancérologue de Province, pas de studios Tv Parisien ^

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  • Az // 02.08.2020 à 09h56

    Bon je résume : la COVID-19 est utile aux entreprises pharmaceutiques pour nous vendre des traitements très chers, aux entreprises du numérique pour mettre la main sur nos données de santé, à ceux qui veulent généraliser le paiement par carte, aux gouvernements qui peuvent tester grandeur nature nos capacités de résistance à des mesures contraignantes (port du masque à l’extérieur sur des lieux de vacances en pleine canicule)… Et j’en oublie.
    Mais la peur du vilain virus faiblit, il va falloir inventer quelque chose. Je crains le pire.

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    • Arcousan09 // 02.08.2020 à 10h28

      J’abonde dans votre sens …
      Historiquement cette affaire de covid couve depuis les années 2000
      2003: SRAS ….devait tuer des millions d’humains
      200?: MERS … devait aussi décimer les populations
      200? grippe aviaire
      2009 grippe H1N1 avec campagne de vaccination quasi militaire
      2020 covid ….
      Une montée en puissance à chaque crise avec restriction des libertés …. au nom de la sécurité
      à venir dans 3 à 5 ans un nouveau virus avec une coercition des humains encore pire que celle du masque

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      • Marco // 02.08.2020 à 12h04

        OK alors que faire ?? la révolution contre ces gens au pouvoir qui nous mentent tous les jours, dans les médias qui leurs obéissent en plus ??

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        • Subotai // 03.08.2020 à 02h15

          Coupe ton téléphone.
          Éteint ta télé
          Prend les chemins de traverse
          Évite le médecin
          Ne met rien sur les réseaux sociaux
          Et le pire… 🙂
          Cesse d’être un |consommateur|

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    • Dominique65 // 02.08.2020 à 10h40

      Post conspi qui suggére que la Covid a été inventé ou répandu pour répondre à des objectifs cachés. C’est confondre cause et conséquence. L’exploitation de cette maladie par nos gouvernants n’est en fait qu’un effet. Ceux-ci profitent toujours des événements qui arrivent inévitablement sans qu’ils aient besoin de les créer.

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      • lon // 02.08.2020 à 11h55

        Le post d’AZ ne suggère rien de tel , il décrit une situation actuelle et l’exploitation qui en est faite, tout comme le vôtre .

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        • Dominique65 // 02.08.2020 à 16h18

          « Le post d’AZ ne suggère rien de tel »
          Même lorsqu’il écrit « la peur du vilain virus faiblit, il va falloir inventer quelque chose. Je crains le pire. » ?

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          • Az // 02.08.2020 à 20h12

            Vous voyez des conspirationistes partout.
            « Vilain virus » faisait référence au fait qu’on ne se « bat » pas comme ça pour pour une maladie dont l’âge median de décès est 81 ans. Même si on craint des risques de séquelles graves. Tout les discours sur le « prix de la vie » devenu exorbitant qui expliquerait la réaction politique mondiale face à ce virus ne convainquent guère.
            « On » sent bien que c’est une justification à posteriori, qui masque l’essentiel. Peu importe que le virus soit naturel ou non. Ça n’est pas vraiment important.
            Ce qui compte, c’est la réaction politique face à ce virus. Et sincèrement, elle dépasse l’entendement d’un béotien comme moi. Et j’ai quelques raisons de penser que dans tous les bons cafés du commerce de France et de Navarre le ressenti est le même. « On » se doute bien qu’on ne met pas en œuvre une telle batterie de mesures révolutionnaires juste pour un problème de santé publique de cet ordre. Et pour un béotien de café du commerce comme moi, cen’est jamais agréable de sentir que quelque part, on se fait manipuler pour des buts qui nous dépassent et qui ne nous sont pas forcément favorables.

            D’où ma conclusion, Il va falloir trouver autre chose. Après la persuasion, la force? On verra bien :))

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            • Az // 02.08.2020 à 20h30

              Ps: l’article qui nous est proposé à la la lecture aujourd’hui pousse un peu dans ce sens, d’ailleurs, non? Il est plutôt pessimiste et anxiogène. C’est en tout cas comme ça que je l’ai ressenti.

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          • jean-pierre.georges-pichot // 03.08.2020 à 07h43

            AZ ne dit pas ‘on a inventé le coronavirus’. Il essaye de se mettre dans la tête d’un pouvoir aux abois, qui sait que les méthodes politiques, disons des cinquante dernières années, ont fait leur temps, et qu’il va vers des soubresauts majeurs, et qui applique les méthodes théorisées depuis quelque temps, et décrites entre autres par Noémie Klein avec sa ‘stratégie du choc’. Vous n’êtes donc pas en désaccord de fond. Pour les néophytes, je rappelle deux formulations principielles : « ne pas laisser se perdre une bonne crise » et « profiter de ce que l’on n’a pas prévu pour faire ce que l’on a prévu ». Principe d’action d’ailleurs pas si nouveau, puisqu’il existait dans la littérature du siècle dernier deux formules apparentées : « je suis leur chef, donc je les suis », et « ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs ». Vous voyez bien qu’on est à l’opposé du conspirationnisme, dont le travers est la surestimation des maîtres. Avec le virus, nous sommes dans la psychose collective dont, contrairement à l’épidémie, qui dure trois mois, nul ne peut dire quand on verra la fin.

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      • Az // 02.08.2020 à 12h01

        « Post conspi ». Et voilà ce qui arrive quand on essaie de garder un minimum d’esprit critique et qu’on n’a pas envie de forcément croire aveuglément tout ce que les autorités (lesquelles d’ailleurs ?) veulent que l’on croit par médias main stream interposés. On se fait direct traiter de conspirationniste.
        Je pourrais d’ailleurs vous retourner la politesse et dire que votre post est celui d’un « chien de garde » qui veille à discréditer toute opinion déviante par rapport à la doxa officielle.

        Je n’ai écrit nulle part que je pensais que ce virus avait été créé artificiellement (et d’ailleurs je ne le crois pas).
        Je m’interroge uniquement sur les mesures qui sont prises pour lutter contre lui. Il me semble que la nuance est importante. Ces mesures me semblent à la fois disproportionnées et inefficaces. D’où mon interrogation : est-ce que l’existence de cette nouvelle maladie n’est pas instrumentalisée dans dans un but tout autre que celui de la santé publique.
        J’ai entendu parler de « bulles sociales de 5 personnes » récemment mises en place en Belgique et Pays-Bas. D’où vient cette frénésie et cette ingéniosité a limiter toujours plus les contacts physiques humains ? Faudrait-il que nous n’ayons tous plus que des contacts (y compris sexuel !) uniquement par internet? La Covid est-elle à ce point dangereuse qu’elle nécessite cela?

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        • iséorcé // 03.08.2020 à 07h47

          Vous savez le terme complotiste est tres pratique. Il faudrait faire une analyse de son utilisation.
          Imaginez, les complots n’existent pas ! Non chez les puissants pas de complots. Comme c’est pratique !
          C’est le terme repoussoir par ailleurs qui fonctionne bien avec les gens craintifs.
          Une sorte de tampon arbitraire mais qui marche très bien.
          Le mot commode pour ceux qui ont peur de penser.

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        • Bobam // 04.08.2020 à 08h55

          le simple terme exagérément employé, répété, a outrance par des médias de toutes sortes, amplifié, etc etc….de  » distanciation sociale  » , finit par pénétrer les esprits, alors que le vrai besoin serait seulement de parler de  » distanciation physique  » , ce simple abus de language va faire des dégâts dans les têtes, et finir par faire croire qu on serait mieux chacuns chez soi…..seuls….avec sa connexion et Zoom !!!! quelques rares médias corrigent un peu le tir

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    • jean-pierre.georges-pichot // 03.08.2020 à 07h27

      La peur du virus étant relayée par la peur de l’amende, voire du lynchage par la foule hystérisée, je crains que le masque n’ait pas fini de servir, même si la ‘deuxième vague’, dans l’attente de laquelle nos maîtres scrutent l’horizon, se fait désespérément attendre…..

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      • gi // 03.08.2020 à 09h30

        La foule hystérisée? What? mais de quelle foule parlez vous. Les seuls que je vois s’exciter c’est les gens qui pensent que lutter contre le masque c’est lutter contre le système. Il y a pourtant tant d’autres manipulations, instrumentalisations (tout numérique, hégémonie des banques et des assurances etc…) et personne n’appelle à jeter son smartphone ou sa carte bancaire. Alors…. lutter contre le masque en y voyant un complot international semble tellement dérisoire.

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        • jean-pierre.georges-pichot // 03.08.2020 à 10h21

          Je parle prospective. Attendez seulement de voir. Il y a eu, au 17 avril, vingt morts dans les Pyrénées Atlantiques, et 86 personnes hospitalisées, dont une partie envoyées d’ailleurs. Autrement dit : il n’y a pas eu d’épidémie. Mais il y a eu un confinement ruineux. Au 10 juillet, zéro hospitalisés et zéro victimes depuis le 10 juin, 27 victimes en tout depuis le début de l’ ‘épidémie’, qui n’a pas eu lieu. Mais le gouvernement rend le masque obligatoire dans les magasins. Au 3 août, toujours zéro hospitalisés dans le département, et le nombre des victimes reste bloqué à 27 depuis trois mois, mais le préfet impose le port du masque dans les rues de Bayonne et Biarritz. Au vu des chiffres, la crainte du virus relève déjà de la psychose, la propagande médiatique est partie à la verticale dans l’irrationnel, les contraintes et la répression attenante ne peuvent que provoquer de la colère. Les effets socio-politiques sont inéluctables. Vous-même constatez l’existence de deux camps. Vous notez de l’excitation d’un côté (d’un seul, mais cela ne montre que votre appartenance à l’autre camp). Le dispositif de l’affrontement est en place : et on ne peut pas constater de la violence potentielle d’un côté sans redouter une réaction sur le même plan et au même niveau de l’autre. Le masque est devenu un fétiche politique pour le gouvernement. Il devient logiquement un objet de fixation pour le ressentiment de ses adversaires. La suite est inscrite dans la logique des choses humaines.

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  • lon // 02.08.2020 à 10h11

    Le secret médical ? Je n’en pense rien, car il n’existe pas .

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    • Arcousan09 // 02.08.2020 à 10h29

      Essayez de contracter un prêt auprès de votre banque si vous ne divulguez pas l’état de votre sérologie HIV

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  • Arcousan09 // 02.08.2020 à 10h13

    En Mayenne le port du masque va devenir obligatoire dans l’espace public …il paraitrait qu’il y aurait des microparticules inférieures au micron qui circuleraient dans l’espace public ….
    Mort de rire … Ils nous prennetn pour des c—s
    je suis dans mon jardin … sans masque … il n’y a aucun danger …
    Je fais un pas … je suis dans la rue … et là circule le covid micronisé et je DOIS porter le masque alors que je suis seul dans un rayon de 100 m
    L’art et la manière de museler tout un peuple pour sa ….. »sécurité »

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    • jean-pierre.georges-pichot // 02.08.2020 à 11h23

      Oui, c’est stupéfiant et à la limite terrifiant. La Mayenne a eu 45 décès en tout, ce qui la place parmi les départements les moins concernés par l’épidémie. Elle a actuellement 17 malades hospitalisés, dont aucun en réanimation. Consultez : https://coronavirus.politologue.com/carte-de-france/
      On peut imaginer qu’il s’agit d’une provocation : en imposant le masque dans une région où il se justifie le moins, mais où le gouvernement a dû penser qu’il serait plus facile de forcer l’obéissance, il prépare la généralisation d’une mesure décidée en dehors de toute considération relative à l’évolution réelle de l’épidémie. Idem à Lille, avec une configuration sociologique différente. Puis remontée d’expérience. Il a dû se dire que c’était un bon exercice pour la répression, avant de s’attaquer à la région parisienne, qui pourrait être un plus gros morceau à croquer pour la gendarmerie. Je ne sais pas où on va, mais on y va !

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    • Kasper // 03.08.2020 à 01h02

      Vous savez sans doute que la ceinture de sécurité est obligatoire même si vous roulez dans votre allée*, sans dépasser 5 km/h et sans aucun véhicule alentours. Les règlements sont bêtes aux conditions limites, ca a toujours été comme ça. Pas besoin d’y voir une grande conspiration mondiale.

      Si le masque était rendu obligatoire dans votre jardin pour satisfaire votre exigence de logique, vous vous plaindriez sans doute (a raison cette fois) de subir un abus de pouvoir…

      *sauf si votre allée est munie d’une barrière.

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      • jean-pierre.georges-pichot // 04.08.2020 à 09h09

        Le règlement est bête et on a le droit d’être intelligent. La conclusion s’impose : mais certains se refusent à conclure. Leur punition, c’est de vivre bêtement. Une épidémie de bêtise. Merci de m’avoir conduit à cette formule que je n’avais pas trouvée d’emblée !

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  • marc // 02.08.2020 à 10h59

    Le port du masque n’est pas un signe de soumission, mais un signe de responsabilité.

    J’ai 2 enfants en bas age, et si je meurt du covid-19, je ne souhaite absolument pas que mes 2 enfants soit sous la responsabilité de l’État.

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    • jean-pierre.georges-pichot // 02.08.2020 à 11h26

      Vivement que vos enfants soient élevés, et qu’on puisse enlever le masque !

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    • Arcousan09 // 02.08.2020 à 11h40

      Vous pouvez mourir de tellement d’autres choses …
      Le professeur Schwartzenberg nous a dit dans l’amphi: définition de la vie:  » une maladie mortelle sexuellement transmissible « 

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    • herve_02 // 02.08.2020 à 13h36

      Normalement il y a un conjoint, des parrains, marraines, tantes, oncles qui peuvent prendre soin des enfants avant l’assistance publique. Maintenant si vous êtes une génération spontanée, le problème est différent.

      Si vous avez peur de mourir, mettez votre masque, ne sortez pas, désinfectez-vous les mains 200 fois par jour, stérilisez tout ce que vous mangez (ou faites vous soigner si vous êtes malades), mais n’imposez pas à l’ensemble du globe de sortir masqué pour soulager votre peur.

      Vous pouvez aussi couper les ponts avec tous ceux qui ne portent pas de masque 24/7. Attention, vos enfants peuvent être des porteurs asymptomatiques. pour leur bien, il vaut peut être mieux qu’ils ne vivent pas avec vous, de peur qu’ils ne vous contaminent. ou alors vous pouvez descendre vivre dans le bunker, coupé du monde. 100% sûr.

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  • Rond // 02.08.2020 à 11h13

     » Palantir, … a accepté d’aider le gouvernement britannique à lutter contre le COVID-19 pour une livre sterling symbolique. » Quand c’est gratuit, c’est toi le produit ! Quoi d’autre ?
    Le mensonge est le sport de haut niveau le plus pratiqué sur cette planète. Et la cupidité est son moteur.
    Nous n’avons pas fini d’être étonnés, puis écoeurés, puis laminés … puis libérés ?

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  • gi // 02.08.2020 à 12h04

    Incroyable cette obsession du masque!!! Quel rapport avec le Big Data? Le refus du masque serait-il en train de devenir symbole de résistance au système? Triste symbole de liberté que de mépriser l’autre pour un dérisoire petit confort .

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    • Az // 02.08.2020 à 13h04

      Personnellement je porte le masque bien volontiers même si j’avoue que dans un bureau sans clim avec fenêtres ouvertes par temps de canicule, c’est un peu pénible et que ça pourrait être facteur de malaise, notamment parce que qu’il représente un frein supplémentaire à l’hydratation régulière.
      Ce qui me gêne, c’est la communication -yo-yo à son sujet : on vous dit d’abord que ça ne sert à rien, que la contamination se fait essentiellement via les surfaces contaminées donc il faut tout désinfecter a fond. Puis finalement non, les surfaces, ça n’est pas si important que ça, ce qu’il faut c’est mettre le masque dans les espaces clos et bien aérér. Et puis en fait, il s’avère que l’air libre c’est vraiment dangereux aussi, donc il faut porter le masque partout…

        +11

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      • gi // 02.08.2020 à 13h59

        Triste symbole de liberté que de mettre l’autre en danger pour son petit confort personnel. Après, que nos dirigeants soient incompétent et manipulateurs est un autre problème. Considérer que le masque est un moyen efficace et utilisé depuis des siècles pour se protéger des infections n’est pas de la naïveté mais du pragmatisme. Mais si vous préférez mourir (comme notre ami Arcousan) libre à vous, je trouve ça juste ridicule de se focaliser sur ce petit objet inoffensif comme symbole de résistance au système et pour quel résultat…..

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      • jean-pierre.georges-pichot // 02.08.2020 à 15h51

        Az, ne le prenez pas mal, mais vous êtes vraiment trop naïf. Ce qui compte pour le gouvernement en ce moment est de manifester et de se prouver à lui-même l’emprise qu’il a encore sur une population dont il sait qu’elle le rejette très majoritairement. Les obligations pếnibles, dont l’épidémie est désormais seulement un prétexte, sont un test d’obéissance et un exercice de contrôle pour les forces de l’ordre. C’est pourquoi il est vain de chercher une logique scientifique aux discours successifs et contradictoires des pseudo-experts et des responsables qui disent suivre leurs avis. Il n’est pas inhabituel qu’une affaire donnant lieu à des interrogations d’abord authentiques devienne le support d’un affrontement purement politique. Ainsi dans l’affaire Dreyfus, où la question de l’authenticité du ‘bordereau’ qui accusait Dreyfus, d’abord abordée sur le terrain de la justice et des experts, finit par diviser la société entre républicains et antisémites. Le masque a vocation à devenir un enjeu politique, parce que la crise sanitaire a été politiquement instrumentalisée dès l’origine. Souvenez-vous de Philippe convoquant les parlementaires pour parler du coronavirus… et leur annonçant le 49-3 pour les retraites.

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    • jean-pierre.georges-pichot // 04.08.2020 à 00h30

      Il est vrai qu’un élément de compréhension manquait dans mon argument : si je vois un rapport entre l’obsession de nous faire porter des masques et l’usage de l’informatique à des fins de surveillance, c’est parce que je ne pense pas que l’essentiel soit la collecte des données, qui est totale de toutes façons comme on le sait depuis les révélations de Snowden, mais le contrôle en temps réel des comportements.

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  • LaurentL // 02.08.2020 à 23h28

    Et effet kiss cool de l’application rigoureuse de consignes sanitaires draconiennes (règles de distanciation sociale, interdiction de réunion, …) la rentrée dite sociale de l’automne s’annonce d’une tranquilité olympienne pour Jupiter.
     » Pourvou qu’ça doure ! » comme le disait Madame Ramolino.

      +1

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  • Logique // 02.08.2020 à 23h59

    Faire du masque un enjeu politique est d’une stupidité rare. Que n’entendons-nous pas! Le masque symbole d’oppression! Le masque pour nous faire taire! Le masque inutile!

    Ainsi donc tous ces gens qui pensent comme cela sont d’accord avec le gouvernement du mois de février qui déclarait aussi que le masque ne servait à rien.

    Les Chinois et les Japonais eux savent ce qu’il convient de faire. Et eux ils ont réussi à contrôler l’épidémie. Tandis qu’ici, c’est reparti pour un tour.

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    • grumly // 03.08.2020 à 01h16

      Le Japon aussi est en train de repartir hors de contrôle. En nombre de cas ça part bien plus fort que leur 1ere vague et que chez nous. https://www.worldometers.info/coronavirus/country/japan/

      Pour dire un mot sur le sujet, le piratage récent de Doctolib peut laisser penser qu’il arrivera la même chose aux futurs fichiers de données médicales. Mais tant qu’il n’y aura pas de sanction contre les entreprises qui laissent filer les données de leurs clients, ça continuera. Tant que ça coute moins cher à une entreprise d’avoir des failles que de les corriger elle ne fera pas d’effort pour les corriger.

      Sinon pour rigoler, c’est peut-être pour faire taire Sibeth qu’on l’a virée, parce qu’elle savait la vérité sur les masques. Plus sérieusement, ça paraît logique qu’un virus qui se met dans les voies respiratoires soit en aérosol, par rapport à un virus qui va dans les voies digestives qui se mettrait sur les mains qu’on porte à sa bouche. La stratégie du virus serait mauvaise s’il attendait qu’on se mette les doigts dans le nez pour s’y installer. Je pense que c’est une erreur de recommander les masques chirurgicaux ou en tissus tout en disant qu’ils ne protègent pas le porteur des virus en aérosols. On devrait au moins évoquer, peut être recommander les masques P ou FFP pour les zones ou les personnes plus à risques, qui eux protègent le porteur, et dire clairement que n’importe qui peut en acheter dans un magasin de bricolage.

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      • jean-pierre.georges-pichot // 04.08.2020 à 10h17

        A la réflexion, ce qui arrrive au Japon, qui avait échappé à mon attention, est intéressant. C’est en effet un cas particulier, mais qui n’est peut-être pas isolé : celui des pays qui ont évité la crise sanitaire en jouant sur leur insularité. Une situation plus radicale, mais dans le même sens que celle des pays européens qui ont vite fermé les frontières : Allemagne, Autriche, Hongrie, etc. Ils ont donc eu une épidémie très atténuée tout en ne prenant que des mesures de police sanitaire légères au niveau intérieur. La contrepartie, c’est au moins une hypothèse que l’on peut avancer, c’est que le rebond actuel s’explique logiquement par le fait qu’ils n’ont pas construit d’immunité de groupe. Ils sont donc, comme il était prévisible, condamnés soit à rester enfermés, soit à passer par là où sont passés les pays restés ouverts. Ils sont exposés à un choc viral de la part des pays où l’épidémie s’est développée. Cette configuration originale tendrait à valider la thèse qu’il existe bien une immunité de groupe, ou une atténuation du virus, ou plus précisément de ses souches européennes, ce que semble confirmer la situation française, espagnole, italienne, anglaise, d’une large contamination, peu à peu révélée par les résultats du dépistage, mais désormais décorrélée de la mortalité.

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    • Véro // 03.08.2020 à 01h49

      ce n’est pas le masque en lui-même qui est symbole d’oppression. De nombreuses personnes n’ont pas attendu qu’on le rende obligatoire pour le porter, au risque de se faire critiquer (rappelez-vous que le gouvernement enjoignait les gens à ne pas porter de masque).
      Ce qui est symbolique de l’oppression, c’est le zèle particulier dont font preuve nos dirigeants quand il s’agit de sanctionner. Le masque était inutile d’après eux, il ne fallait pas en porter, désormais l’absence de masque est passible de sanction pénale. Il y a dans cette politique un parfum d’arbitraire.

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    • jean-pierre.georges-pichot // 03.08.2020 à 23h44

      Si Sibeth a dit quelque chose de raisonnable une fois dans sa vie, c’est quand elle a fait remarquer que cela ne servait à rien d’avoir un masque si on ne savait pas s’en servir. Comme elle avait trouvé ça toute seule, évidemment, c’était moins bête que la communication gouvernementale habituelle, et tout le monde lui est tombé dessus. C’est l’ironie de la vie : on est toujours puni pour les fautes que l’on n’a pas commises.

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    • jean-pierre.georges-pichot // 04.08.2020 à 00h17

      Je ne me lasserai pas de rappeler qu’il n’y a pas de reprise de l’épidémie en Europe, comme le montre le site nommé par grumly à propos du Japon : https://www.worldometers.info/coronavirus/country/japan/
      Partout, sauf au Japon où il y a des morts, le nombre des prétendus ‘cas’ évolue de façon dissociée de celui des malades. C’est parce que l’on appelle désormais « cas » les résultats du dépistage, qui s’étend alors que jusque là il n’existait pas du tout. Mais il n’y plus d’épidémie depuis deux mois dans les pays européens. Les mesures actuelles sont de l’ordre, au choix : de l’exercice (plan annoncé dans l’article du 29 avril ‘SARS-CoV-2 sur les plages ? Quelle saisonnalité pour le Covid-19 ?’) , de la panique, de la précaution.

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    • jean-pierre.georges-pichot // 04.08.2020 à 09h46

      Il est stupide de faire du port du masque un enjeu politique ? Peut-être, mais il faut être deux pour danser. Quand la France périphérique prend le gilet jaune pour uniforme de la révolte, il devient interdit et passible d’amende, d’obligatoire qu’il était jusque là. On peut être pour ou contre mais cela définit l’appartenance à un camp : cela on ne peut pas aller contre. Le masque est depuis le début le symbole matériel de l’incompétence et de l’autoritarisme du pouvoir, parce qu’il a été refusé aux soignants à qui il aurait été utile, et à un certain moment, tout comme l’hydroxy-chloroquine, interdit de vente en pharmacie. Puis, comme d’habitude après la bataille, le gouvernement s’entiche d’un objet comme signe de son souci du peuple, de sa rigueur et de son efficacité, et ce qui était interdit devient obligatoire. Aucun rapport avec la santé publique. C’est comme ça. C’est politique !

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    • LowCost // 04.08.2020 à 17h53

      Je paraphraserais De Villiers en appliquant sa formule aux maires, préfets, gouvernement et président de la république :
      « En imposant le masque au moment ou il n’est plus utile (après l’avoir dénigré quand il en aurait fallu) ils ne font que gérer leurs risque pénale. »
      En effet, après avoir tout rater pendant que l’épidémie était bien présente, il faut bien montrer que oui, finalement ils agissent pour le bien de la population. A l’ère du smartphone et de l’info en continue, Ils tentent de faire oublier ce qu’ils n’ont pas fait à temps en l’imposant en retard. Et ça marche manifestement.

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  • Subotai // 03.08.2020 à 02h26

    «  »Ce qui est symbolique de l’oppression, c’est le zèle particulier dont font preuve nos dirigeants quand il s’agit de sanctionner. Le masque était inutile d’après eux, il ne fallait pas en porter, désormais l’absence de masque est passible de sanction pénale. Il y a dans cette politique un parfum d’arbitraire. » »
    **************
    Exactement!
    A se demander comme font d’autres plus haut si yaurai pas comme un truc, là, là… (genre le mot interdit C..p..t)
    Ce à quoi je réponds avec la quasi certitude de ne pas me tromper:
    Ne JAMAIS attribuer à la malveillance ce que la bêtise (ou la peur) suffit à expliquer. 🙂
    ILS ont peur.
    Donc ils ajoutent les conneries aux conneries…en pensant corriger les précédentes.
    Classique!

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    • vert-de-taire // 03.08.2020 à 20h19

      « Ils ont peur. »

      OUI, de perdre le pouvoir donc de ne plus pouvoir se gaver tranquillement.

      Rien de plus humain.
      Et de parfaitement a-démocratique.

      Mais comme on laisse faire …

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