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25.juin.202225.6.2022 // par Olivier Berruyer

LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION A TRANSFORMÉ L’INDIVIDU ET LE MONDE – Anthony Galluzzo

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Anthony GALLUZZO est maître de conférences à l’université de Saint-Étienne et ses travaux de recherche portent principalement sur les cultures de consommation et leur histoire. Il est notamment l’auteur de « La fabrique du consommateur » (Zone, 2020), un ouvrage très riche retraçant l’histoire de la société marchande de 1800 à nos jours, et la manière dont la société de consommation a bouleversé à la fois notre rapport au monde, et notre conception de l’individu. Dans cet entretien par Olivier Berruyer pour Élucid, il rend accessible cette évolution incroyable, qui permet de prendre du recul sur notre monde actuel.

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Commentaire recommandé

Benoid Machin // 25.06.2022 à 15h39

J’applique la méthode conseillée par Mr Galluzzo pour « penser contre soi-même ». se départir un moment de nos petites convictions et grands préjugés notamment politiques – se libérer du prêt à bien penser dans lequel les algos de notre conso douillette d’ « info » nous enferment – Par exemple je paie et lis la revue Eléments pour découvrir des idées et des auteurs passionnants mais totalement censurés et occultés par le silence militant mainstream. Je me suis aussi forcé à écouter Raoult sur France Soir pour me demander ensuite comment Olivier Berruyer a pu autant déconner à son sujet ? Reste ce présent blog unique pour nous inviter au pluralisme, pour ranimer notre résidu d’esprit critique, pour nous mieux informer ( revenir sur les billets de 2015 est essentiel pour comprendre la dinguerie qui se joue en Ukraine ) tant que ćá ne coute pas encore 175 ans de prison.

11 réactions et commentaires

  • Emmanuel F. // 25.06.2022 à 14h04

    Très belle analyse avec de gros morceaux de Marx et de Debord dedans 🙂 Fétichisme de la marchandise et société du spectacle…

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  • Jean // 25.06.2022 à 14h25

    A l’époque de l’omniprésence de la climatisation, des véhicules individuels de plusieurs tonnes transportant la plupart du temps 80 kg de surcharge pondérale, de l’omniprésence des gadgets à l’obsolescence programmée, du gaspillage alimentaire et de la gestion calamiteuse des détritus générés par la fièvre acheteuse… ne devrait-on pas plutôt parler d’une société nihiliste de la surconsommation ?

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    • RGT // 28.06.2022 à 23h35

      Le « sur » est à mon avis inutile. Un trait d’union entre « con » et la suite est à la fois plus économe en énergie (donc vraiment « écolo ») et bien plus réaliste concernant le comportement social de mes con-génères…

      Je déteste farouchement le gaspillage, ce qui m’oblige de bien réfléchir avant de récupérer ou d’acheter quelque chose et de me poser la simple question « En ais-je VRAIMENT besoin ? »…

      Certes, la « chose » en question (que je doive la payer ou qu’on me la propose gratuitement) est « attractive », « chatoyante » ou possède d’autres attributs séduisants mais en dehors de son côté « sexy » qui passera rapidement cette « chose » me sera-telle vraiment NÉCESSAIRE ou pas ?

      Bien souvent comme ce n’est pas le cas je m’abstiens, même si on me me propose de me la donner…
      Je ne vais pas m’encombrer d’un « truc » inutile.

      Par contre, si d’aventure je n’ai rien à faire (très très rare) et que je passe devant un « temple » de la con-sommation je laisse libre cours à mon sadisme illimité.

      Je repère un article en « tête de gondole » et simule un grand intérêt…

      Survient alors rapidement un vendeur comme un rapace fonçant sur sa proie qui vient me vanter les mérites de l’article en question (et qui le plus souvent me propose ensuite un article similaire « largement plus intéressant » – mais surtout plus cher et lui offrant une meilleure prime)…

      Je joue l’intéressé puis, quand il est certain d’avoir ferré le bon pigeon et qu’il va porter l’estocade finale je me contente simplement de lui dire que son article est fabuleux mais que … je n’en ai pas besoin…

      De la cruauté à l’état pur.

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  • Benoid Machin // 25.06.2022 à 15h39

    J’applique la méthode conseillée par Mr Galluzzo pour « penser contre soi-même ». se départir un moment de nos petites convictions et grands préjugés notamment politiques – se libérer du prêt à bien penser dans lequel les algos de notre conso douillette d’ « info » nous enferment – Par exemple je paie et lis la revue Eléments pour découvrir des idées et des auteurs passionnants mais totalement censurés et occultés par le silence militant mainstream. Je me suis aussi forcé à écouter Raoult sur France Soir pour me demander ensuite comment Olivier Berruyer a pu autant déconner à son sujet ? Reste ce présent blog unique pour nous inviter au pluralisme, pour ranimer notre résidu d’esprit critique, pour nous mieux informer ( revenir sur les billets de 2015 est essentiel pour comprendre la dinguerie qui se joue en Ukraine ) tant que ćá ne coute pas encore 175 ans de prison.

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  • Lev // 25.06.2022 à 15h51

    Moi qui croyais que le consommateur lambda avait de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Je vis dans une de ces petites villes françaises qui voit disparaître ces commerces de centre ville et les zones commerciales se transformer en friche. Comprenne qui pourra.

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  • christian gedeon // 26.06.2022 à 11h34

    D’abord tout le monde n’est pas un acharné de laconsommette, certains par choix et surtout de plus en plus par manque de moyens . Ensuite, cet article quoique faisant appel à des références marxistes en pagaille, tombe en fait dans une optique affreusement ultra libérale et consommatrice. Pour cet universitaire l’homme ( et la femme et tous les autres!) sont objets assujettis par nature. Pas de libre arbitre, pas de choix… ça m’interroge beaucoup .C’est pour le coup un point de convergence indubitable entre marxisme et ultra libéralisme.

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  • Tzevtkoff // 26.06.2022 à 13h47

    Oui mais mon corps mon choix… La meilleure façon d’être soi même est de ne pas chercher à être soi même. Quand on a compris a quel point on est déterminé, ça doit logiquement rendre un peu plus humble par rapport à notre petit moi si important pour ceux qui ne sont en fait des gros narcissiques lobotomisés au soft power libéral libertaire Américain. L’empire Anglosaxon s’attaque aux esprits, c’est vicieux, ça ne se voit pas mais ça fait d’énormes ravages. Très Freudien comme truc. Même les Nazis n’ont pas été jusque là.

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    • Grd-mère Michelle // 27.06.2022 à 13h29

      @Tzevtkoff On devient soi-même, et on le reste, jour après jour, quand on devient capable de CHOISIR soigneusement, parmi toutes les injonctions qu’impose la vie en société(et dont on nous bourre le crâne depuis la petite enfance), celles qui peuvent convenir à notre tempérament, notre caractère, nos ambitions, nos idéaux. Cette démarche salutaire démarre normalement à l’adolescence, à la puberté. Mais,malheureusement, compte tenu de « l’éducation » reçue(de ceux/celles qui prétendent nous conduire là où ils/elles veulent), ainsi que de l’absence d’apprentissage de la connaissance de soi(volontairement écarté, selon moi), la majorité des jeunes ne peuvent se construire que « pour » ou « contre » les aîné-e-s qui ont tout fait, plus ou moins consciemment et souvent « pour leur bien », pour les manipuler. D’autant plus qu’ils/elles ne disposent pas de l’éventail d’options indispensable au choix(les meilleures idées, les meilleurs exemples, n’étant pas du tout mis en valeur dans le foisonnement de « l’information »).
      Personnellement, c’est l’irruption du « livre de poche » dans ma jeunesse provinciale, ainsi que la décentralisation des théâtres bruxellois, qui m’ont apporté d’autres « sons de cloches »… Les services publics de radio/Tv (débutante dans les années 60) avaient aussi certaines qualités qu’ils ont perdues en se vendant à la publicité.

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    • Grd-mère Michelle // 27.06.2022 à 14h17

      @Tzevtkoff « L’empire anglo-saxon s’attaque aux esprits… »
      Oui, et c’est principalement par l’usage de l’anglais que le « soft power » s’impose dans le monde entier, comme vous le démontrez au passage (volontairement?).
      Avez-vous remarqué que la plupart des réfugié-e-s ukrainien-ne-s qui ont pu fuir (qui avaient les moyens de le faire) parlaient anglais en arrivant en France/en Belgique?
      Parler et écrire sont les principales particularités qui ont permis la formidable expansion de l’espèce humaine (grâce à la communication et à la transmission des savoirs et capacités, moteur essentiel de développement de chaque espèce animale).
      Utilisons-les, svp, à bon escient, pour réfléchir (et dans toutes les langues, merci aux traducteurs/trices et interprètes qui pratiquent loyalement leur noble métier) aux moyens de vivre tou-te-s ensemble, longtemps et en bonne santé, en veillant à ne pas détruire notre biotope.

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  • Incognitototo // 27.06.2022 à 16h11

    Franchement, je n’ai pas entendu de réelle « plus-value » par rapport à tous les auteurs cités (Zola, Veblen, Goblot, Bourdieu, Maupassant, Bernays, …) ou même par rapport à ce qu’on apprend dans les écoles de marketing. Aussi, à mon avis, mieux vaut lire les originaux qu’en entendre une interprétation.

    Quant à apprendre à penser contre soi-même, quelques questions sur lesquelles devrait se pencher Anthony Galluzzo :
    – Quelle(s) alternative(s) existe-t-il au mode de production capitaliste ? (Je parle bien du « mode » de production, pas de qui en retirera les bénéfices ni de la façon dont il est politiquement structuré.)
    – Pourquoi Marx a-t-il rejeté au final les thèses darwiniennes les trouvant incompatibles avec la lutte des classes ? (Cf. Vincent de Gaulejac et ses coauteurs)
    – Que propose Galluzzo pour que le plus grand nombre des humains (ceux qui sont éminemment manipulables) finissent par préférer « être » plutôt « qu’avoir » ? (Cf. Erich Fromm) Et non accessoirement comment les détacher de leurs addictions de consommation ?
    – À quoi servent les intermédiaires commerciaux et quels sont leurs pouvoirs ?…
    Et tant d’autres questions qui fâchent.

    Bref, je crains fort que faire et refaire des constats sur les nuisances suicidaires de cette société de consommation sans proposer de réelles solutions ne serve pas à grand-chose, si ce n’est à se donner bonne conscience « pour pas cher ».

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  • wakiwaki // 28.06.2022 à 10h05

    Lorsque nous achetons un produit, une partie de ce que nous payons rémunère les agents marketing qui nous manipulent. Sans le savoir nous payons une partie du prix final pour être manipulés.
    Et l’obsolescence programmée est un cas d’école. Dans le prix final du produit, nous rémunérons des agents qui font tout pour que le produit que nous leur achetons tombe en panne rapidement.
    Prend conscience de cela c’est arrêter d’être dupe.

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