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La véritable origine de Google repose partiellement sur des bourses de recherche sur la surveillance de masse allouées par la CIA et la NSA

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Source : Quartz, 08-12-2017

Ils surveillent en permanence. (Reuters/Brian Snyder)

8 Décembre 2017

Il y a 20 ans, la communauté du renseignement américain travaillait en étroite collaboration avec la Silicon Valley dans le but de surveiller les citoyens dans le cyberespace. Et l’origine de Google est au cœur de cette histoire. Certaines des recherches qui ont mené à l’ambitieuse création de Google ont été financées et organisées par un groupe de recherche mis en place par la communauté du renseignement afin de trouver un moyen de surveiller les individus et les groupes d’individus en ligne.

La communauté du renseignement espérait que les meilleurs informaticiens du pays pourraient prendre les informations non-classifiées et les données des utilisateurs, les combiner avec ce qui allait devenir l’internet et entamer la création d’entreprises commerciales qui répondraient à la fois aux besoins de la communauté du renseignement et à ceux du public. Ils espéraient diriger la révolution informatique dès ses débuts pour parvenir à comprendre ce que des millions d’êtres humains faisaient au sein de ce réseau d’informations digitales. Cette collaboration a rendu possible cet état général de surveillance de masse publique et privée.

L’histoire de la création délibérée de cette situation de surveillance de masse moderne englobe des éléments de l’origine étonnante et largement inconnue de Google. L’histoire de sa création est quelque peu différente de celle que le public connaît et explique ce que Sergey Brin et Larry Page, les cofondateurs de Google, ont cherché à construire et dans quel but.

Mais ce n’est pas juste l’histoire de l’origine de Google : C’est l’histoire originelle de l’état de surveillance de masse et de l’argent public qui a servit à le financer.

Retour en arrière : La communauté du renseignement et la Silicon Valley

Au milieu des années 1990, le renseignement américain commença à se rendre compte qu’il y avait une opportunité. La communauté des informaticiens commençait juste sa migration du cadre universitaire vers le secteur privé, grâce à des investissements venant d’un endroit qui deviendrai plus connu sous le nom de Silicon Valley.

Le renseignement voulait façonner les efforts de la Silicon Valley dès leur origine pour qu’ils soient utilisés dans le but de garantir la sécurité nationale.

Une révolution digitale était en cours : une transformation qui allait transformer le monde de la collecte de données et de la façon dont se servir de cette masse d’informations. Le renseignement voulait modeler les efforts informatiques de la Silicon Valley dès leur origine pour qu’ils soient utiles à des fins militaires et de maintien de la sécurité nationale. Est-ce que ce réseau de superordinateurs, qui allait devenir capable de stocker des térabits d’informations, pourrait donner un sens intelligible à la trace digitale laissé par les êtres humains ?

Répondre à cette question était d’un grand intérêt pour la communauté du renseignement.

La collecte de renseignements était peut-être leur univers, mais l’Agence Centrale pour le Renseignement (CIA) et l’Agence pour la Sécurité Nationale (NSA) s’étaient rendu compte que leur futur allait certainement être profondément modelé hors du gouvernement. C’était l’époque où, sous l’administration Clinton, les budgets de l’armée et du renseignement étaient en danger et où le secteur privé disposait de vastes ressources. Si la communauté du renseignement voulait mener de vastes opérations de surveillance de masse à des fins de sécurité nationale, une coopération entre le gouvernement et les compagnies informatiques émergentes allait être nécessaire.

Dans ce but, ils commencèrent à contacter les scientifiques des universités américaines qui créaient cette révolution informatique. Ces scientifiques développaient des méthodes pour réaliser ce qu’aucun groupe d’êtres humains assis derrière les bureaux de la NSA et de la CIA n’avait pu imaginer faire : accumuler une énorme masse de données et lui donner un sens.

Une longue histoire du financement des sciences par le gouvernement

Il y avait déjà eu une longue histoire de collaboration entre les meilleurs scientifiques américains et le renseignement, depuis la création de la bombe atomique et des technologies satellitaires jusqu’aux efforts fournis pour envoyer un homme sur la lune.

L’internet lui-même fut créé grâce à un effort du renseignement.

En fait, internet lui-même fut créé grâce à un effort du renseignement : dans les années 1970, l’agence responsable de la création de nouvelles technologies pour l’armée, le renseignement et le maintien de la sécurité nationale – l’Agence pour les Projets de Recherche Avancée de Défense (DARPA) – mit en réseau quatre super-ordinateurs pour gérer de transfert d’énormes masses de données. Elle délégua ces opérations à la Fondation Nationale pour la Science (NSF) une dizaine d’années plus tard, donnant l’accès au réseau à des milliers d’universités et plus tard au grand public, créant ainsi l’architecture et la structure de soutien du World Wide Web.

La Silicon Valley n’était pas si différente. Au milieu des années 1990, le renseignement distribuait des financements aux équipes de recherche académique les plus prometteuses dans le domaine de l’informatique, guidant leurs efforts vers la mise au point de méthodes visant à rendre utile, pour le secteur privé comme pour la communauté du renseignement, les énormes quantités d’informations.

Ils financèrent ces chercheurs informaticiens par le biais d’un programme officiel hautement segmenté géré pour la CIA et la NSA par d’importants sous-traitants de l’armée et du renseignement. Ce programme s’appelait le projet Massive Digital Data Systems (MDDS)

Le projet Massive Digital Data Systems (MDDS)

MDDS fut présenté à plusieurs douzaines d’éminents chercheurs informaticiens de Stanford, CalTech, du MIT, de Carnegie Mellon, de Harvard ainsi que d’autres universités dans un livre blanc décrivant ce que la CIA, la NSA, le DARPA et d’autres agences espéraient accomplir. La recherche serait largement financée et gérée par des agences scientifiques officielles telles que la NSF, ce qui permettrait l’expansion de l’architecture informatique dans le secteur privé si la recherche parvenait à accomplir ce que la communauté du renseignement espérait.

« Non seulement les activités deviennent plus complexes, mais les changements de la demande nécessitent que l’IC [la communauté du renseignement] traite différents types de données et en plus grande quantité », dit le renseignement dans son livre blanc pour le MDDS daté de 1993. « En conséquence, l’IC adopte une position proactive en incitant la recherche pour la gestion efficace de larges bases de données et en assurant que les besoins de l’IC puissent être fusionnés ou adaptés à des produits commerciaux. Parce que les défis ne sont pas seulement ceux d’une agence, le Community Management Staff (CMS) a commissionné le questionnement des besoins ainsi que l’identification et l’évaluation des solutions possibles au groupe de travail du Massive Digital Data Systems [MDDS]. »

Au cours des quelques années suivantes, le but affiché du programme était de distribuer plus d’une douzaine de bourses de plusieurs millions de dollars chacune pour faire avancer la recherche dans ce domaine. Les financements devaient être distribués en grande majorité par l’intermédiaire de la NSF, de telle façon que les efforts les plus prometteurs et les plus aboutis puissent être soumis aux droits de propriété intellectuelle et puissent former une base de compagnies attirant des investisseurs de la Silicon Valley. Ce système d’innovation du public vers le privé participa au lancement de puissantes sociétés de sciences et technologies telles que Qualcomm, Symantec, Netscape et finança des recherches charnières dans certains domaines tels que les radars Doppler et la fibre optique, qui sont aujourd’hui essentiels à l’activité de grandes compagnies comme AccuWeather, Verizon and AT&T. Aujourd’hui, la NSF fournit près de 90% de l’ensemble des financements gouvernementaux alloués aux programmes informatiques de recherche universitaires.

Le but ultime de la CIA et de la NSA

Les branches de recherche de la CIA et de la NSA espéraient que les cerveaux les plus brillants en informatique du monde universitaire pourraient identifier ce qu’ils appelaient « birds of a feather » [NdT: ce qui se ressemble s’assemble]. A l’image des oies volant en adoptant une organisation en V ou des volées de moineaux changeant soudainement de direction en ne formant qu’un seul corps, ils prédisaient qu’un groupe d’individus partageant les mêmes pensées adopteraient les mêmes types de comportements en ligne. La communauté du renseignement nomma la première réunion officielle d’information avec les scientifiques la réunion « birds of a feather », et la « Birds of a feather Session on the Intelligence Community Initiative in Massive Digital Data Systems » [NdT : réunion « Birds of a feather » MDDS à l’initiative de la communauté du renseignement] eut lieu à l’Hôtel Fairmont de San José au printemps 1995.

La communauté du renseignement nomma la première réunion officielle d’information pour les scientifiques le réunion « Birds of a feather ».

Le but de leur travail de recherche était de suivre les empreintes digitales laissées dans le réseau global d’informations alors en pleine expansion et qui fut ensuite nommé le World Wide Web. Un univers entier d’informations digitales pouvait-il être organisé de façon à ce que les requêtes soumises par les individus au sein de ce réseau puissent être suivies et organisées ? Leurs requêtes pourraient-elles être liées les unes aux autres et classées selon leur importance ? « Birds of a feather » pourrait-il être reconnaissable au sein de cette nuée d’informations de façon à ce que les groupes et les communautés puissent être suivis méthodiquement ?

En travaillant avec des entreprises émergentes de données commerciales, leur intention était de suivre des groupes d’individus pensant de la même façon à travers tout l’internet et de les identifier grâce aux traces digitales qu’ils laissaient derrière eux, à la manière des scientifiques de la police scientifique et technique qui se servent des empreintes digitales disséminées par les criminels pour les identifier. Tout comme un groupe d’oiseau volent harmonieusement ensemble, ils pensaient que de potentiels terroristes pourraient communiquer les uns avec les autres dans ce nouveau monde global et connecté – et qu’ils pourraient les débusquer en identifiant des modèles comportementaux dans cet énorme amas de nouvelles informations. Une fois ces groupes identifiés, ils pourraient suivre leurs marques digitales partout.

Sergey Brin et Larry Page, des petits prodiges de l’informatique

En 1995, une des premières et des plus prometteuses bourses MDDS fut allouée à une équipe de recherche en informatique de l’Université de Stanford connue pour avoir obtenu des financements de la NSF et du DARPA pendant une décennie. L’objectif principal de ce financement était « l’optimisation du questionnement de requêtes complexes grâce à l’approche en « volée de requêtes » ». Un second financement – bourse du DARPA et de la NSF la plus associées à la naissance de Google – faisait partie d’un effort collaboratif pour la construction d’une immense bibliothèque digitale utilisant l’internet comme colonne vertébrale. Ces deux bourses financèrent le travail de recherche de deux étudiants de troisième cycle qui faisaient de rapides progrès dans la hiérarchisation des pages internet et dans le suivi des requêtes des utilisateurs (et en leur donnant du sens) : les futurs fondateurs du futur Google, Sergey Brin et Larry Page.

Le travail de recherche mené par Brin et Page grâce à ces financements devint le cœur de Google : des individus utilisant les fonctions de recherche d’internet pour trouver précisément ce qu’ils désiraient au sein d’un très large éventail de données. Cependant, le renseignement vit un avantage légèrement différent à leurs travaux : Le réseau pourrait-il être organisé si efficacement que les individus pourraient être personnellement identifiés et suivis ?

Ce procédé est particulièrement adapté aux besoins de l’antiterrorisme et aux efforts des services assurant la sécurité nationale : Les individus et les groupes partageant la même pensée et qui pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale peuvent être identifiés personnellement en ligne avant qu’ils puissent agir. C’est la raison pour laquelle la communauté du renseignement trouva les recherches menées par Brin et Page si attrayantes ; avant cette époque, la CIA utilisait majoritairement des ressources humaines sur le terrain pour identifier des personnes ou des groupes d’individus qui pourraient constituer une menace. La capacité à les traquer virtuellement (associée aux efforts de terrain) allait tout changer.

C’était le début de ce qui deviendrait en quelques années Google. Les deux responsables de la communauté du renseignement en charge de mener le programme rencontrèrent régulièrement Brin au fil de ses progrès et il fut associé à la publication de nombreux articles de recherche pour des travaux financés par la bourse du MDDS avant que lui et Page démissionnent pour fonder Google.

Les financements permirent à Brin et Page de mener leurs travaux et de contribuer aux avancées faites dans les domaines du classement de pages internet et du suivi des requêtes des utilisateurs. Brin ne travailla pas pour le renseignement – ou pour qui que ce soit d’autre. Google n’avait pas encore été fondé. Il était juste un chercheur de Stanford profitant des financements fournis pas la NSA et la CIA par le biais du programme officiel MDDS.

Les restes de l’histoire de Google

Les travaux de recherche du MDDS ne firent jamais partie de l’histoire originelle de Google, bien que le responsable de recherche à qui a été allouée la bourse MDDS ait défini Google comme le résultat direct de leurs travaux de recherche : « Sa technologie mère, qui lui permet de trouver les pages internet de façon beaucoup plus précise que les autres moteurs de recherche, était partiellement financée par cette bourse », écrit-il. Dans un article de recherche incluant certains travaux essentiels de Brin, les auteurs font aussi référence au financement de la NSF créé par le programme MDDS.

À la place, chacune des versions de l’histoire de la création de Google ne mentionne qu’une bourse gouvernementale : le financement de la NSF et du DARPA pour les « bibliothèques digitales », qui avait pour but de permettre aux chercheurs de Stanford de chercher dans l’ensemble du World Wide Web stocké dans les serveurs de l’université à cette époque. « Le développement des algorithmes utilisés par Google était effectué par différents ordinateurs, fournis en majorité par les financements octroyés à Stanford » par la NSF, le DARPA et la NASA pour le projet « bibliothèque digitale », dit par exemple l’Infolab de Stanford à propos de son origine. De même, la NSF ne fait état que des financements pour les bibliothèques digitales et pas de ceux du MDDS dans sa version de l’histoire de la création de Google. Dans le célèbre article de recherche The Anatomy of a Large-Scale Hypertextual Web Search Engine [Ndt: l’anatomie d’un moteur de recherche hypertexte à grande échelle], décrivant la création de Google, Brin et Page remercièrent la NSF et le DARPA pour les financements octroyés à Stanford pour les bibliothèques digitales. Mais le financement du renseignement pour le programme MDDS – spécialement conçu pour les progrès sur lesquels se fondent Google – a comme disparu.

Google a dit dans le passé qu’il n’avait pas été financé ou créé par la CIA. Par exemple, quand en 2006 circulèrent des rumeurs de l’obtention pendant des années par Google de financements par les services de renseignement pour leur participation aux efforts de contre-terrorisme, l’entreprise dit à John Battelle, fondateur du magazine Wired, « Les allégations en lien avec Google sont complètement fausses ».

La CIA a-t-elle directement financé le travail de Brin et Page et donc la création de Google ? Non. Mais les travaux de recherche de Brin et Page se concentraient-ils précisément sur ce que la NSA, la CIA et le renseignement espéraient achever grâce à ces financements ? Absolument.

La CIA et la NSA ont financé un programme de recherche officiel et compartimenté destiné depuis ses débuts à la création de quelque chose qui ressemblerait presque exactement à Google.

Pour comprendre la portée de ces faits, il faut considérer ce que les services de renseignement essayaient de créer lorsqu’ils ont distribué les financements aux meilleurs cerveaux en recherche informatique du monde universitaire. La CIA et la NSA finançaient un programme de recherche officiel et compartimenté destiné depuis ses débuts à la création de quelque chose qui ressemblerait presque exactement à Google. Les avancées des recherches menées par Brin sur la hiérarchisation des pages en traquant les requêtes des utilisateurs et en les connectant aux nombreuses recherches faites – faisant essentiellement référence à « Birds of a feather » – étaient largement le but poursuivit par le programme MDDS mené par le renseignement. Et Google réussit au delà de toutes leurs espérances.

L’héritage tenace de la communauté du renseignement au sein de la Silicon Valley

Les inquiétudes quant à l’anonymat numérique, situées au carrefour des services de renseignement et des géants commerciaux de ces technologies, ont grandit au cours des dernières années. Mais la majorité des gens ne comprennent toujours pas à quel point la communauté du renseignement a besoin de ces plus grandes entreprises mondiales de science et de technologies pour ses activités d’antiterrorisme et de maintien de la sécurité nationale.

Des groupes de défense des droits civiques ont fait entendre pendant des années leurs inquiétudes quant au droit à la vie privée, surtout maintenant qu’elles sont liées au Patriot Act. « Voté dans la précipitation 45 jours après le 11 Septembre au nom de la sécurité nationale, le Patriot Act fut le premier de nombreux changements faits dans les lois de surveillance pour permettre au gouvernement d’espionner le peuple américain plus facilement, en élargissant le droit de surveiller les communications téléphoniques et électroniques, de collecter les données bancaires et de traquer l’activité d’innocents citoyens américains sur Internet », dit l’ACLU [NdT : American Civil Liberties Union, Union Américaine pour les Libertés Individuelles]. « Alors que la majorité du peuple américain pensait qu’il avait été créé pour attraper des terroristes, le Patriot Act rendait suspects de simples citoyens. »

Interrogées, les plus grandes entreprises de technologie et de communication – de Verizon à AT&T, en passant par Google, Facebook et Microsoft – disent qu’elles n’ont jamais délibérément et pro-activement fourni les vastes bases de données qu’elles possèdent sur leurs clients aux agences de sécurité gouvernementales et aux forces de l’ordre : elles affirment ne répondre qu’aux citations à comparaître et aux requêtes remplies conformément aux termes du Patriot Act.

Mais même un rapide coup d’œil aux récents dossiers publics montre une constante demande de requêtes qui pourraient miner les volontés dernière cette promesse d’intimité. Selon la base de donnée des demandes que la compagnie met à disposition du public, dans la période rapportée la plus récente, entre 2016 et 2017, les autorités locales et gouvernementales à la recherche d’informations relatives à la sécurité nationale, à l’antiterrorisme ou aux activités criminelles ont émis à l’encontre de Verizon plus de 260 000 citations à comparaître, décisions de justice ou autres requêtes juridiques, plus de 250 000 de ces actes juridiques à l’encontre de AT&T et près de 24 000 assignations à comparaître, mandats de perquisition ou décisions de justice à l’encontre de Google. Les demandes émanent directement des services en charge de la sécurité nationale ou du contre-terrorisme ne constituent qu’une faible proportion de l’ensemble des requêtes mais le mécanisme juridique de mise en œuvre du Patriot Act est devenu si banal que chaque compagnie s’est dotée d’une équipe d’employés ne s’occupant que de la gestion du flot de ces demandes.

Ainsi, la collaboration mise en place entre la communauté du renseignement et les grandes entreprises commerciales de sciences et technologies a été très largement prospère. Quand les agences en charge de la sécurité nationale ont besoin d’identifier et de traquer des individus ou des groupes d’individus, elles savent vers qui se tourner – et ne se gênent pas pour le faire. C’était le but recherché depuis le début. But atteint peut-être au delà de toutes les espérances initiales.

Source : Quartz 08-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Wollaston // 09.08.2018 à 07h39

L’auteur voudrait il dire que les grandes avancés technologiques se font avec l’argent de l’état et non pas avec des fonds privés comme on nous le ressasse dans les crédo du capitalisme?
En france nous avons la banque d’inovation Bpi ou vous passez 6 mois de montage de dossiers pour avoir une somme ridicule, allouée uniquement si vous apportez l’équivalent en fond privés.
J’ai mis deux ans a tenter en vain de monter mon projet chez nous.
En un an en Chine j’ai deux usines qui travaillent pour moi. J’aurai préféré rester au pays.

55 réactions et commentaires

  • Wollaston // 09.08.2018 à 07h39

    L’auteur voudrait il dire que les grandes avancés technologiques se font avec l’argent de l’état et non pas avec des fonds privés comme on nous le ressasse dans les crédo du capitalisme?
    En france nous avons la banque d’inovation Bpi ou vous passez 6 mois de montage de dossiers pour avoir une somme ridicule, allouée uniquement si vous apportez l’équivalent en fond privés.
    J’ai mis deux ans a tenter en vain de monter mon projet chez nous.
    En un an en Chine j’ai deux usines qui travaillent pour moi. J’aurai préféré rester au pays.

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    • Fritz // 09.08.2018 à 09h13

      Wollaston n’a pas besoin de vos leçons de morale.

        +5

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      • Sandrine // 09.08.2018 à 09h26

        A bon vous aussi êtes quandidat à la délocalisation ? La délocalisation de votre salaire de prof aussi?

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        • Wollaston // 09.08.2018 à 10h08

          Sandrine je suis effaré de votre agressivité et de vos raccourcis .
          Savez-vous l’investissement financier et personnel que représente 2 ans à chercher des financements qui n’arrivent pas?
          Pour vous je deviens un idiot utile ou un traître à son pays. C’est votre seule grille de lecture, chômeur, fonctionaire, salarié ou traite…?
          alors je vous en donne une autre : Nous avons tous besoin de gagner notre vie mais malheureusement on nous impose des règles qui ne sont pas les nôtres.
          En conclusion dite moi que faites-vous, vous personnellement, pour juger des entrepreneurs comme moi? Quel est votre expérience dans ce domaine? avez-vous autre chose à me proposer que des il faut où il y a ka?
          Cordialement

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    • V_Parlier // 09.08.2018 à 10h03

      Vous avez reçu des fonds d’état chinois pour vous implanter là-bas?

        +2

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      • Wollaston // 09.08.2018 à 10h10

        Les usines privés ont des cadres d’État dans le staff..
        La chose est discrète mais c’est ce que l’on m’a expliqué. j’avoue ne pas pouvoir confirmer ou infirmer cela.

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        • Charles // 09.08.2018 à 10h21

          Oui, mais vous semblez dire que ce qui a coincé en France, c’est le manque d’aides publiques et la difficulté à les obtenir – suggérant par là que vous avez bénéficié d’aides étatiques chinoises en moins d’un an pour vos deux usines.

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          • Wollaston // 09.08.2018 à 10h28

            En France les aides se concentre sur le développement pas sur l’ innovation (et quand elles s’appellent innovation c’est un abus de langage).
            Je ne dis pas que j’ai reçu de l’aide d’État en Chine mais il semble que les chinois travaillent comme les américains dans le cas de Google : l’état finance de façon discrète des entreprises qui lui paraissent innovantes .
            En France on s’accroche aux dogme du libéralisme ce qui m’apparaît contre-productif dans le domaine des grandes innovations.
            Merci

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            • Sandrine // 09.08.2018 à 10h37

              Votre succès en Chine n’est-il pas tout simplement du au couple détonnant : faiblesse des impôts +faible coût du travail?

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            • V_Parlier // 09.08.2018 à 13h17

              En France les dits « pôles de compétitivité » (terme ultra-ronflant), c’est-à-dire ces organismes chargés de distribuer la manne, ne savent pas faire la différence entre le développement et l’innovation, pas plus que les journalistes et les bonimenteurs de la publicité. Il y en a qui récoltent des bons paquets mais: Avec de la tchatche (présenter un truc déjà existant et parfois même déjà amorti comme une innovation), avec le bras long (conflits d’intérêts manifestes, mais pas dans le sens de l’intérêt de l’Etat), et souvent sans obligations de résultats! (Arnaque pure et dure, j’ai vu ça aussi). Donc plus qu’une question de restriction c’est une question de compétence et d’intégrité des décisionnaires.

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        • Sandrine // 09.08.2018 à 10h25

          « J’avoue ne pas pouvoir confirmer ou infirmer cela »
          Bref, l’argent n’a pas d’odeur, n’esy-ce pas? C’est bien là la nouvelle religion du neo-liberalisme.
          Auriez-vous fait la même chose aux USA si vous en aviez eu l’opportunité?
          Probablement. Comme S.Brin, l’un des patrons de Google (d’orgine Soviétique)…
          Et voilà comment s’est construit notre monde actuel, ballotté au gré des migrations économiques et de la « fluidité » des capitaux. Avec des entrepreneurs plein de dynamisme et « d’enthousiasme «  comme vous.

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          • Fritz // 09.08.2018 à 10h47

            « J’avoue ne pas pouvoir confirmer ou infirmer cela » : Wollaston parle de la présence de cadres d’État dans le staff des entreprises privées, pas des aides éventuelles qu’il aurait reçues. Quant aux USA, vous répondez vous-même à votre question (« probablement »). Je laisse à Wollaston le soin de compléter votre réponse, s’il le souhaite.

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            • Sandrine // 09.08.2018 à 11h41

              Pas d’accord: si Wollaston ne se préoccupe pas de savoir si il y a des agents du gouvernement chinois dans ses usines, c’est qu’il est prêt à collaborer avec le gouvernement chinois pour peu qu’on lui laisse développer (et vendre) son produit.
              Je ne comprends pas cette idolâtre (visible aux réactions par rapport au commentaire de Wollastone) pour « l’innovation », la « créativité »!
              Ou plutôt si, je ne la comprends que trop bien, elle est le cœur de notre religion industrielle. Innover pour produire, produire pour croître, croître pour ne pas se laisser distancer par les autres…sans comprendre que la planète n’y suffit plus et que le sol se dérobe déjà sous nos pieds.

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            • Adéchoix // 09.08.2018 à 12h49

              @Sandrine
              Vous pouvez innover pour réduire la production (déchets) et vous avez un discours (Innover pour produire, produire pour croître, croître pour ne pas se laisser distancer par les autres) que je ne comprend pas.
              On peut être industriel et aimer la philosophie de Monsieur Rahbi « Vers la sobriété heureuse »
              Les arbres ne montent pas au ciel, et croître pour croître n’est que pure bêtise.

                +4

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            • Sandrine // 09.08.2018 à 15h24

              « Vous pouvez innover pour réduire la production »
              Oui. Ok avec cette objection.
              Mais aller faire ça en Chine quand on est européen, franchement, je ne comprends pas. Éventuellement, en Russie, pourquoi pas. Mais en Chine! Non, vraiment, c’est du suicide – où de la trahison!

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            • Miss Marple // 11.08.2018 à 17h56

              Ou alors accepter de vivre modestement ( sans forcément être pauvre) mais rester au pays , et ça !
              Ça n’ à pas de prix De toute manière
              Dans quelques temps 2025/2030
              Il y aura une baisse de la population mondiale ( chute des naissances et vieillissement de la population ) ce qui va entraîner un effondrement économique Nous seront obligés de vivre en DÉCROISSANCE !

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          • Wollaston // 09.08.2018 à 10h51

            Sandrine malgré votre agressivité répété depuis le début de ce poste( je vois que certains commentaires ont même été supprimé par les modérateurs) je vais repondre à vos questions
            mon succès comme vous dites n’en n’est pas encore pour l’instant ; ces usine prennent un gros risque en travaillant sur une innovation dont elles n’ont pas la certitude de retombées économiques.
            c’est cette prise de risque qui fait la différence entre une France vieillissante et idéologue et des Chinois.
            Ensuite l’argent a-t-il une odeur? j’aimerais savoir d’où vient le votre dans votre porte-monnaie.
            et en conclusion entendre que le fondateur de google a accepté cet argent car c’est un méchant Russe… je crois que vous devriez passer plus de temps à étudier les articles de ce site plutôt que d’y faire des commentaires.
            C’est la conclusion à laquelle j’arrive quand je vois que votre réflexion se limite au point Godwin.
            cordialement

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            • Sandrine // 09.08.2018 à 11h26

              Désolée de vous avoir agressé avec mes opinions tranchées. Ce n’etait pas mon intention.
              Cependant je perçois un peu de mauvaise foi de votre part lorsque vous m’accusez de préjugés anti-russe… et vous me faites bien rire lorsque vous m’enjoignez de me renseigner sur la prétendue façon de « bien penser » lorsque l’on prétend s’exprimer sur ce site (au risque de se faire supprimer ?! ?)
              Mais bon passons. Revenons au fond du débat : pays vieillissant dites-vous? Pas assez ouvert à l’innovation? Rassurez-vous, Macron est là qui veille pour garder la France sur les rails de ce que D.Cameron appelait il y a quelques années le « global race » , la lutte à mort pour la compétition mondiale, la guerre économique.
              Et je ne peux que constater que, à l’image des industriels entre 1940 et 44 (et après aussi d’ailleurs), vous avez bien compris où était votre intérêt.
              Qui a parlé de point Goldwin le premier? Un prêté pour un rendu. Nous sommes quittes.

                +2

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            • Adéchoix // 09.08.2018 à 11h29

              @Wollaston
              Chômeur j’ai démarré mon activité en 1985, avec 3000€ (vente moto). Jamais de prêts, juste découvert puis escompte, dépôts d’enveloppes soleau ( https://www.inpi.fr/fr/proteger-vos-creations/lenveloppe-soleau/enveloppe-soleau ) au départ, puis brevets . Aujourd’hui avec un parc d’une dizaine de brevets, petite pme de 20 collaborateurs avec 100% du capital personnel, sans avoir demandé d’aides (pas de temps à perdre, pour des sommes ridicules) , avec un risque « d’évaporation » du savoir faire.
              Entreprise Française et innovante cool 🙂

                +6

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    • Brigitte // 09.08.2018 à 15h53

      Wollaston, vous avez deux usines qui travaillent pour vous….autrement dit de façon plus « politiquement correcte » , vous êtes le patron de deux usines. Félicitations pour cette belle réussite en si peu de temps! Malgré vos quelques interventions, d’abord critiques à l’égard des crédos du capitalisme, nous ne sommes toujours pas en mesure de savoir quelle est la recette d’un tel succès, qui vous a financé en un an en Chine ni dans quel secteur innovant vous travaillez. Vous nous faites languir de curiosité.
      Puisqu’en France, d’après vous, l’état ne finance pas l’innovation, comment avez-vous financé votre projet en Chine et de quel type de projet s’agissait-il?
      Personnellement, il y a maintenant 18 ans de cela, j’ai créé une entreprise de biotechnologie dans le domaine de la traçabilité génétique des produits agro-alimentaires et j’ai bénéficié d’un peu d’aides de la région et du soutien de quelques labos. A l’époque, c’était le début des « start-up » et des pépinières d’entreprises. Les chercheurs publics étaient un peu dédaigneux de la recherche appliquée, dite « alimentaire ». Question fonds privés, les  » business angels » n’avaient d’yeux et d’ailes que pour les NTIC. Maintenant, dans les labos publics, si tu ne crées pas ta « boite » , tu n’es pas dans le vent, donc tu n’es pas innovant.
      Je ne comprends pas la différence qualitative que vous faites entre « développement » et « innovation ». On peur avoir une idée innovante ou avoir fait une découverte scientifique prometteuse, c’est bien le développement d’un produit qui permet à terme l’existence d’une usine. D’ailleurs on parle de R&D tellement les deux phases de création et de développement sont liées et complémentaires.
      Développer un produit innovant coûte cher en France. Probablement beaucoup moins en Chine, pour les raisons évoquées par Sandrine (faible coût du travail et de la fiscalité).
      A quel stade la Chine a su vous aider là où la france ne l’a pas fait? au stade de R&D, de « marketing » ou de mise ne production?

        +4

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      • Wollaston // 09.08.2018 à 23h47

        Tout d’abord félicitations pour votre parcours.
        Quelqu’en a été l’issue vous avez tenté quelque chose d’ambitieux.
        Je n’ai pas dit que ces usines étaient a moi, ni que j’en suis le patron. Elles travaillent sur notre projet dans le cadre d’une coopération industriel.
        Ce serait un peu long à développer ici (et je ne souhaite pas vue les commentaires agressifs que je me suis pris ce matin et qui ont heureusement été modéré depuis).
        Je n’ai pas l’impression que le coût horaire a joué dans le choix de m’accompagner dans ce projet. En France j’ai rencontré des décideurs proche de la retraite. En chine le big boss le plus âgé avec qui je travail a 44ans. Ça doit jouer! A nous de renouveler les cadres de nos structures.
        Les financements perçus sont allée dans les usines chinoise. Si notre projet fonctionne ce sont ces usines qui en seront bénéficiaires. C’était le sens de mon commentaires.
        Enfin Je constate que vous avez goûté aux arguties des investisseurs qui se basent sur les modes plutôt que sur la pertinence d’un projet, je n’ai donc rien a ajouter.
        Et Pour finir, la différence que je perçois entre innovation et développement:
        Innovation, vous partez d’une feuille blanche
        Le développement, le produit existe et il faut passer a sa fabrication, distribution etc
        Bonne continuation

          +2

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    • Geof’ // 10.08.2018 à 15h27

      @Wollaston

      je suis d’accord – globalement – avec ma copine Sandrine…

      soit la France, l’Europe… est stupide de ne plus croire dans le libéralisme
      soit l’État doit veiller sur les secteurs prometteurs, en violant allègrement les principes du même libéralisme…

      mais pas les 2 !!!!!!!!!!!!!

      vous bénéficiez de l’État chinois d’une façon ou d’une autre, ce qui fait de vous un anti-libéral. Vous allez rendre l’argent ? Non, bien sûr…

      Pour ce qui est de l’article, je suis très content de cette info’ : les soi-disantes « success stories » du capitalisme triomphant, c’est de la propagande pour neu-neus.

      le capitalisme « pur », c’est une arnaque !!!! les dés sont pipés…

      Geoffrey, neo-communiste (et ce n’est pas un hasard)

        +1

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      • Wollaston // 10.08.2018 à 23h22

        Oui, le capitalisme pur est une arnaque.
        C’est en substance ce que je dit dans mon premier commentaire sur ce post et nous sommes d’accord.
        Après je pense qu’il faut arrêter de confondre patron de PME et parachuté du Cac40.
        Dans le 1er cas vous essayez de faire vivre votre projet; dans le second de nourrir vos actionnaires. Ne confonds pas tout.
        Les gens qui ici me reprochent d’ être allée en Chine (je me suis quand même fait traiter d’idiot utile et de traite, après avoir dépensé une fortune et 2ans a tenter de faire du made in France) ont-ils seulement tenté de créer quelque chose?
        Les usa et la chine ne font pas du libéralisme, sortons la France de ce mensonge, c’est le seul constat que je tentais de faire passer.
        cordialement

          +2

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        • Geof’ // 11.08.2018 à 09h02

          tant mieux…nous sommes d’accord sur l’essentiel.

          néanmoins, vous conviendrez que quand on dit « la France vieillissante, qui a peur d’entreprendre, la France immobile, incapable de se projeter », ce sont-là les premiers vers de la petite chanson qui prépare la dérégulation du droit du travail, de l’environnement, de la finance…

          et il convient de monter au créneau

          cordialement

          Geoffrey, neo-communiste belge

            +1

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  • zgill.f // 09.08.2018 à 08h25

    La création de telles architectures (google) ouvertes à tous les publics leur fait prendre des risques importants. La preuve, la publicité faite autour des coopérations de google (entre autres) avec le monde du renseignement a amené une partie des utilisateurs du réseau à s’affranchir de google autant que possible.
    Il est intéressant de voir la différence du nombre de citations à comparaître adressées à google en comparaison avec verizon ou ATT.
    Cette collaboration a même amené une partie des équipes google à ne plus vouloir continuer ainsi. Coup de pub.

    Enfin, une telle architecture ouverte au public avec tous les risques qu’elle encourt nécessite, selon moi, des sécurités importantes mais aucune n’est totalement infaillible. Au vu des investissements, il a donc fallu nécessairement créé un réseau parallèle plus discret collectant l’ensemble des données. Non ?

      +0

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    • Quentin // 09.08.2018 à 08h38

      « a amené une partie des utilisateurs du réseau à s’affranchir de google autant que possible. »

      La partie de la population qui n’utilise pas chaque jour au moins un produit Google (Chrome, Maps, Youtube, Gmail, Android…) est infime, donc bon… ils ont atteint leur but, et les gens se contrefoutent de ces histoires de renseignements.

      D’autant qu’une telle révélation vous fait immédiatement passer dans la case complotisme, ce qui en réduit hélas considérablement la portée

        +8

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      • Jiojio // 09.08.2018 à 09h00

        Oui ils l’ont atteint, si besoin en écrasant toute possibilité de solution concurrente, par exemple en subventionnant et vendant à perte les services Google Maps
        Les solutions alternatives commencent à émerger toutefois
        Pour les moteurs de recherche éviter les metamoteurs type duckduckgo car il dévoile toujours à Google l ‘objet de la recherche. Qwant en revanche est plus intéressant, mais ce n’ est encore la panacée cela reste une société privée, pas une solution communautaire.
        Pour Android, Lineageos ?
        Navigateur, Firefox ou Chomium
        RSS feed manager, je sais pas (me méfie de Feedly)
        Messageries instantanées Jitsi Meet, Signal, Telegram
        ..

          +5

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      • zgill.f // 09.08.2018 à 10h45

        Tin, tin, tin…complotiste ! Bon j’ai plus qu’à aller me recoucher.
        Parler de complotisme après un tel article, fallait tout de même oser.

        Les gens se contrefoutent des renseignements mais, bizarrement, ni vous, ni moi.

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        • Quentin // 09.08.2018 à 13h13

          Je ne sais pas si c’est vous qui avez mal compris mon post ou moi le vôtre, mais je déplore justement que ce genre d’article soit vite disqualifié par l’accusation de complotisme, pas plus.

          Quant aux renseignements, j’avoue qu’à part utiliser qwant et me « déGmailer », j’ai recours à (hélas) beaucoup trop de services Google pour dire que je m’en soucis réellement (et malheureusement l’immense majorité des utilisateurs n’en fait pas plus

            +0

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  • Galvan // 09.08.2018 à 08h33

    C’est bien le drame de notre pays : être gouverné par les thèses néolibérales de l’UE qui précipitent notre pays dans la pauvreté . Oui l’argent public est important, c’est bien de cette manière que des pays comme les USA (au travers des commandes publiques militaires principalement); la Chine (au travers de son économie régulée), la Russie (idem), progressent aujourd’hui.
    Il n’y a que les euro-nouilles à refuser de comprendre cela, car ça heurte leur dogme économique moyenâgeux, et comme les religieux du 13eme siecle qui refusait que la terre ne soit pas le centre de l’univers, nous continuons en Europe, à suivre ces illuminés. Vous avez bien fait de partir, combattre les moulins comme Don Quichotte, c’est épuisant.

      +22

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    • V_Parlier // 09.08.2018 à 10h09

      L’argent public est important si les personnes chargées de l’allouer sont compétentes pour ne pas se faire rouler dans la farine par des start-ups bidons (ça existe bel et bien, expérience vécue). Il me semble que là dessus la France a un lourd passif. Depuis les avions renifleurs ça n’a pas beaucoup changé… Certains prônent le partenariat public-privé d’une manière très spéciale. Or ça ne peut marcher que si l’état recrute, à son compte, des anciens de l’industrie parmi ceux chargés des approbations de projets, même si le donneur d’ordre initial (orientations stratégiques) peut être bel et bien le gouvernement. Dans le cas contraire ce serait un gaspillage de plus pour l’argent public.

        +3

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  • Sandrine // 09.08.2018 à 09h22

    Le gouvernement américain est le suzerain de Google à qui il a concédé une part importante du domaine public.
    Comme dans toute bonne structure féodale, la puissance publique délègue une part importante de sa puissance à ses vassaux, juridiquement indépendants, à qui elle confère le droit d’en tirer profit autant qu’ils le souhaitent pourvu qu’ils le fassent dans un sens favorable au suzerain – c.a.d. en lui faisant allégeance.

      +11

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    • Fritz // 09.08.2018 à 09h29

      Votre comparaison est pertinente : à l’origine, en Catalogne comme en Septimanie, le fief (fevum, feu) était une part du domaine public, cédée par le comte en échange d’un service de type militaire.

        +2

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      • sassy2 // 09.08.2018 à 11h06

        oui ce sont des chevaliers

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    • sassy2 // 09.08.2018 à 11h28

      Zuck a ses fonds localisés dans des fondations ( on peut aller les chercher, et la situation est identique pour soros depuis décembre 2017)
      Zuck CEO est sur un siège éjectable (si l’action dévisse l’AG le dégage + les fameux hearings donnent une idée que les parlementaires US considèrent qu’ils sont chez eux chez facebook. Il leur suffit de légiférer sur les loopholes attenants à la vie privée des utilisateurs. Quelques lois bien senties peuvent mettre le cours de FB au tapis )

      Une rumeur dit que clinton a essayé de reprendre facebook

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  • Maxime // 09.08.2018 à 10h13

    Je suis un peu sceptique par rapport aux conclusions de l’article. Dire que les fondateurs de Google aient reçu des bourses d’études, comme des millions d’autres étudiants, c’est une banalité. Dire que des gouvernements financent l’éducation avec l’idée d’avoir des retombées positives dans le domaine militaire ou du renseignement, c’est aussi une banalité. Dire que Google a été sciemment créé par les renseignements dans le but de devenir ce qu’il est aujourd’hui, c’est une pure hypothèse que rien n’étaye.

      +3

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    • Sandrine // 09.08.2018 à 10h53

      Pour que Google ait pu être sciemment créé par la CIA, il aurait fallu qu’il existe des penseurs capables d’imaginer et d’anticiper précisément ce que Google est devenu des décennies plus tard. Les esprits visionnaires de cet ordre sont extrêmement rares.
      Personne n’a pu concevoir exactement ce que Google est devenu aujourd’hui.
      En revanche, Google est exactement le produit de ce que préconisaient les théoriciens de la cybernétique dans les années 40-50, dont la CIA a été l’une des institutions chargées de l’application.

        +4

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      • sassy2 // 09.08.2018 à 11h13

        Google ne repose que sur des algorithmes (1) + des positions (2) monopolistiques acquises parfois par l’ingéniosité + du dumping (2), (positions très similaires à gould fisk ou rockefeller dans le rail)
        enfin (3) avec des loopholes sur la vie privée des utilisateurs

        (1) ce point est l’objet de l’article
        (2) qui octroie ou laisse faire des monopoles?
        (3) qui ne légifère pas?
        j’ajouterais (4) l’éxonération de taxes:
        qui ne fait rien payer en impots aux GAFA depuis le début ? et qui donc les financent DIRECTEMENT de sorte qu’ils sont en cheville avec eux:
        l’Europe de Bruxelles

        La question n’est pas tant qui a fait directement mais qui a laissé faire. Par exemple si vous avez la responsabilité de la police en France et que vous fermez les yeux sur le traffic de drogue ALORS vous êtes dealer (cf déclarations Martine aubry à propos du hashich dans les cités en F => Aubry est une dealeuse délibérée)

          +10

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  • Wollaston // 09.08.2018 à 11h44

    @ adechoi
    Bravo pour votre parcours ( sincèrement)
    J’ai tenté cette façon de faire mais je n’ai pas réussi aux regards des investissements nécessaires.
    Pour revenir à mon commentaire , ce que j’ai tenté de mettre en évidence c’est que certains États n’hésitent pas à investir dans ce qui sera bon pour leur pays.
    Actions qui sont au contraire du discours du tout privatisable.

      +2

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    • Adéchoix // 09.08.2018 à 12h13

      Merci , j’avais un avantage je suis dessinateur industriel, j’ai fabriqué mes machines a moindre coût .
      Par contre l’état à fait péter l’exonération en 1988 (chômeur, créateur) de mes charges sociales(perso) suite à un contrôle fiscal, et j’ai faillis exploser en plein vol la 3eme année (aide de la famille 1500€) pour passer le cap.

        +5

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    • AliceDune521 // 10.08.2018 à 10h00

      @ Wollaston :

      Si les modos ne m’en veulent pas trop de poster un message perso, j’aimerais que vous me permettiez d’entrer en contact avec vous, pour des raisons que vous comprendrez en visionnant cette vidéo : https://vimeo.com/252221607
      Le mot de passe pour lire la vidéo est mon pseudo.

      Ce n’est certes pas très Hi-tech mais il est évident que le truc se ferait bien en Chine…

      J’ai essayé en France. Une parfaite illustration de l’esprit général est la réaction de Peugeot Motocycles, après nous avoir rendu un rapport d’essai très positif : « On a plein de gens qui viennent nous voir avec des innovations. Nous, on attend de voir si d’autres les produisent et si la mise sur le marché est un succès, on copie ». C’est d’ailleurs exactement ce qu’ils ont fait avec les trois roues pendulaire de leur concurrent italien.
      Entre temps, PMTC a été racheté à 51% par une grosse entreprise indienne.

      Si vous me laissez une adresse courriel en commentaire, ça restera relativement discret car ce n’est visible que par les personnes disposant de ce chemin…

      Merci d’avance

        +0

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  • Dominique // 09.08.2018 à 14h42

    « Est-ce que ce réseau de superordinateurs […]pourrait donner un sens intelligible à la trace digitale laissé par les êtres humains ? »
    On ne dit pas trace digitale, mais empreintes digitales, à moins qu’on veuille parler des traces numériques ? 😉
    Merci aux aimables traducteurs bénévoles (que je remercie au passage) d’utiliser des mots français, surtout lorsque le sens est profondément altéré par des faux-amis.

      +3

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  • fanfan // 09.08.2018 à 17h23

    Nafeez Ahmed a écrit sur google :
    – How the CIA made Google. Inside the secret network behind mass surveillance, endless war, and Skynet » – part 1, Jan 22, 2015 : https://medium.com/@NafeezAhmed/how-the-cia-made-google-e836451a959e
    – Why Google made the NSA. Inside the secret network behind mass surveillance, endless war, and Skynet – part 2, Jan 22, 2015 : https://medium.com/insurge-intelligence/why-google-made-the-nsa-2a80584c9c1

      +2

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  • Rond // 09.08.2018 à 18h04

    Sciences sans conscience et exploitation des sciences sans la moindre présence de cette même conscience, n’est que ruine de qui vous savez. Nous avons renoncé à la maîtrise de notre destinée par fainéantise. Par faiblesse, puis par les lois, nous avons laissé les découvertes des créatifs aux affairistes. N’en déplaise à ces derniers, l’Humanité en est la seule propriétaire légitime mais nous les avons laissé s’en emparer. Leur cupidité et toute la panoplie des bassesses humaines ont fait le reste.
    Alors quoi ? On peut gloser à l’infini sur qui finance la recherche sur quoi, comment, pourquoi, et s’en offusquer. Ce n’est plus pour l’Humanité mais au profit des pires d’entre nous.
    Reprenons les rennes que diable … ou pas …
    Soupire …

      +0

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    • Sandrine // 09.08.2018 à 22h13

      Érasme a écrit « on ne naît pas Homme, on le devient »
      L’humanité est présente en chacun de nous, mais seulement à l’etat de germe, et la plupart du temps ce germe n’eclot pas vraiment ou bien végète difficilement et nous ne valons alors guère mieux que nos frères animaux mais avec une puissance technique dangereusement supérieure.

        +0

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  • Chascargot // 09.08.2018 à 18h19

    Dire que « In fact, the internet itself was created because of an intelligence effort » en le justifiant simplement en disant que c’est la DARPA qui finançait c’est prendre un grand raccourci (elle finance plein de trucs dans tous les sens…)
    Je crois que l’explication habituelle est que l’objectif était de permettre aux chercheurs du DoD et aux universités des côtes est et ouest de travailler ensemble, dans le contexte de l’obsession post Spoutnik de ne pas prendre de retard scientifique et technologique, ce qui me semble assez convaincant.

    Tout l’article est un peu flou sur ce qui est spécifiquement lié au renseignement et ce qui vient de tout ceux qui avaient intérêt au développement d’internet puis du web (militaires, univs, boites privées,…)

      +1

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  • Brigitte // 09.08.2018 à 18h36

    Il me semble que tous les grands pays investissent dans les grands projets technologiques pour assurer leur indépendance, leur développement et leur suprématie. L’Amérique en est un bien sur mais la France l’a été aussi en son temps, dans une moindre mesure avec l’aviation, le rail, l’automobile et le nucléaire.
    Aujourd’hui, la France ne représente plus grand chose dans la course aux innovations technologiques civiles et militaires. Elle héberge le projet ITER mais elle n’en est pas vraiment le maitre d’oeuvre il me semble. Les EnR nous échappent complètement, les technologies de pointe militaires aussi. Du coup l’aura diminue et le déficit commercial augmente.
    La faute à qui?
    La finance, le commerce ont remplacé l’ingénierie. Les français font du « business » pour copier leur idoles anglo-américaines. Ils sont devenus des copieurs. Ils n’inventent plus rien. Ils ne sont même pas capable d’inventer un autre modèle d’agriculture pérenne, le seul domaine où nous sommes encore en excédent, mais plus pour longtemps avec l’UE.

      +4

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    • Sandrine // 10.08.2018 à 10h11

      Il faut aussi être réaliste, Brigitte : lorsque la France était à la pointe de l’innovation, elle était aussi l’une des principales puissances impérialistes. La rivalité avec l’Allemagne (provoquée par les Allemands qui dès les années 1850 ont ravi à la France la position de leader dans l’innovation technico-scientifique) nous a probablement été fatale. Peut-être aurait-il mieux valu essayer de nous allier avec elle, mais était-ce possible ?
      Du coup, nous ne sommes plus les affreux exploiteurs impérialistes que nous étions avant. Il faut choisir : être pauvre et honorable ou être riche et détesté par tous les autres pour les crimes commis au nom de la puissance (comme les US par exemple).

        +0

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  • Fran // 10.08.2018 à 10h19

    Quelqu’un pourrait il confirmer la source de l’article et qu’il est bien signé de Jeff Nisbet ? En effet sur le lien renvoyant à la source, impossible de trouver trace de Jeff Nisbet en tant que signataire. On va encore dire que Les Crises est un site complotiste si les sources ne sont pas vérifiables. En fait c’est déjà le cas sur un forum où j’ai croisé cet article.

      +0

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  • learch // 10.08.2018 à 13h50

    Cet article me fait penser qu’au tout début d’internet il y avait, il devait y avoir, une lutte entre les hippies-geeks, qui voyaient la toile comme un monde idéal de communisme (au sens premier du terme) sans frontières, par exemple Berners-Lee qui rend public le code de l’Url, de l’Http et l’Html, et les états, qui voyaient là un bon moyen pour observer/analyser les comportements des citoyens (au début ils ne pouvaient pas espérer grand chose de plus de ce réseau techniquement limité). Il serait intéressant de savoir si de tels projets de « surveillance » avaient eu lieu du temps du Minitel (ancêtre du net et premier réseau grand public au monde), histoire de voir si ce penchant étatique est naturel… Il plane sur tout ça l’ombre de Steve Jobs, alors viré d’Apple et patron de Next, or Berners-Lee et ses potes du CERN avaient développé les bases d’internet sur un NextCube et son OS NextStep… En tous cas j’ai une pensée pour Edward Snowden qui a dû sourire après avoir lu cet article, je crois savoir qu’il lit très bien le français…

      +0

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  • tchoo // 11.08.2018 à 09h12

    Wollaston, si le sens de votre premier post est clair, je crois que vous avez légèrement biaisé le propos de l’article. En effet vous faites références a du financement étatique, alors que le sujet ici est un financement pour la communauté du renseignement, certes étatique mais qui a un but bien défini, loin de la volonté de favoriser l’innovation sur des secteurs économiques d’un pays pour aider à son développement.
    Notre pays a toujours tendance à être plus royaliste que le roi, plus libéral que celui ui se veut le champion déclaré du libéralisme et qui en fait par l’intermédiaire des fonds publics et en toute discrétion ne fait qu’aider continuellement son secteur économique
    Mais encore une fois le sujet n’est pas là, mais de l’influence des services de renseignements sur la création de machin informatique, qui nous fiche, nous traque et demain si ce n’est commencé nous réprime en vertu de nos opinions ou comportement

      +1

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    • Wollaston // 11.08.2018 à 22h45

      @ Tchoo
      Vous dite :«je crois que vous avez légèrement biaisé le propos de l’article.» et croyez bien que j’en suis désolé.
      Désireux d’alimenter mon propos d’un exemple vécu, je ne m’attendais pas a devenir le sujet de ce post.
      Ça m’aura permis d’expérimenter ce qu’est la mise au pilori 😉
      J’aurai aussi découvert que, si vous faites affaire avec les chinois, les russes, les (ajoutez le méchant du moment) vous êtes le mal.
      Pour avoir vécu dans pas mal de pays, je trouve que les Français devraient s’abstenir de se croire moralement supérieur; mais je dois être possèdé 🙂

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      • Sandrine // 12.08.2018 à 10h39

        Allons, allons, personne ne vous a mis au pilori; votre commentaire a été mis en exergue…
        Peut-être que votre propos du début n’etait pas assez explicite et prêtait à confusion. Il faut aussi savoir accepter la critique humblement; les commentaires ne sont pas là pour caresser dans le sens du poil, mais pour aider chacun à envisager toutes les facettes des questions soulevées par les articles.
        Vous avez écrit au début que vous avez deux usines qui travaillent pour vous. Et il s’avere en réalité, selon vos autres commentaires, que le propriétaire de ces usines n’est pas vous mais quelqu’un d’autre, qui fait confiance à votre projet. Tant mieux pour votre « bébé » (votre projet)
        Mais avouez tout de même que vous pourriez vous poser des questions plus globales sur le sens que peut avoir votre décision de développer ce projet en Chine. L’innovation ne peut pas être un but en soi.

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  • Karine // 14.08.2018 à 22h12

    Plus on en apprend, plus internet apparait comme un champ de mines dans lequel la moindre acceptation de cookie d’une boutique en ligne va vous faire faire LE faux-pas, celui qui va donner toutes les clefs de votre vie privée et votre liberté…
    Cet article pose une question : quelle solution la France, ou l’Europe, mettent-elles en place pour nous garantir un espace « non états-unien » sur internet? n’y a-t-il que Qwant?

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