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20.septembre.201820.9.2018 // Les Crises

L’armée ukrainienne à l’école américaine

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Comment se créer de gros problèmes à l’avenir…

Source : Le Temps, Stéphane Siohan, 02-03-2018

Des centaines de soldats américains et canadiens forment depuis deux ans, de manière très discrète, les futurs officiers de l’armée de Kiev. Au grand dam de la Russie.

Vingt-six kilomètres de long pour 19 de large, villages vidés et églises rasées, le polygone de Yavoriv, dans l’ouest de l’Ukraine, est un des lieux les plus secrets du pays, de ceux qui cristallisent un grand nombre de fantasmes. Et pour cause, depuis 2015, c’est dans cette ancienne base de l’Armée rouge durant la Guerre froide que sont autorisés à opérer des soldats américains, sur des terres que Moscou considère comme sa zone d’influence géopolitique.

Au cœur de l’hiver, les cailloux crissent sous les rangers et des dizaines de soldats s’engagent dans la futaie. «La première équipe, ici, en ligne! La deuxième, là, plus loin… Les traducteurs, on y va!» Les langues s’entremêlent, ukrainien et anglais. On échange les dernières instructions. La cible ennemie est derrière les arbres. «Le chef de peloton, près de moi», rabroue le sergent-chef Jeff Leggett. «Allez, maintenant, assaut, à l’objectif!»

Tout le monde est là pour apprendre. Demain, on va refaire les mêmes exercices, deux fois, trois fois, en conditions réelles

Le sergent-chef américain Jeff Leggett

Les mitrailleuses crépitent et, au bout de quelques minutes, l’adversaire est neutralisé. Le peloton ukrainien du sergent-chef Jeff Leggett, de la 45e brigade d’infanterie de la garde nationale de l’Oklahoma, prend possession d’un reste de maison rappelant étrangement le Donbass. Sauf que le vrai front est à plus de 1000 kilomètres, la frontière polonaise à moins de quinze, et que, ce matin, les balles sont tirées à blanc.

«Si un de vos gars fait une erreur, vous devez faire avec, insiste le sergent-chef Leggett, à l’heure du débriefing. Même s’il est là depuis quelques jours. Tout le monde est là pour apprendre. Demain, on va refaire les mêmes exercices, deux fois, trois fois, en conditions réelles.» Repos. Une fois juchés sur le dos des blindés d’infanterie qui vrombissent, les soldats ukrainiens, en roue libre, vident leurs chargeurs en l’air.

«Dix fois que je leur répète que les munitions, ça s’économise», rigole Jeff Leggett, en repartant avec ses collègues instructeurs vers le Centre international de maintien de la paix et de sécurité, la seule base militaire du pays ouverte aux troupes de l’OTAN, lors des opérations militaires annuelles Rapid Trident mais aussi toute l’année dans le cadre d’une coopération destinée à remodeler l’encadrement de l’armée de Kiev.

Présence permanente de soldats américains et canadiens

A Yavoriv, on ne fait pas la guerre, mais on forme à mieux la faire. Or, la guerre, beaucoup de soldats participants l’ont déjà connue dans le Donbass, comme Serhiy, 25 ans, de la 72e brigade mécanisée, qui a participé à la sanglante et décisive bataille de Debaltseve en 2015. «Il n’est jamais trop tard pour apprendre, on a un long chemin devant nous avant d’être au niveau des Américains, explique-t-il. Mais surtout, on a absolument besoin de nouveaux officiers.»

En trois ans la «ville-centre» de la base est devenue le cantonnement permanent d’environ 200 soldats américains et de 250 Canadiens qui disposent chacun de leur quartier, de leur mess, de leur salle de sport, de leurs lieux de vie. Ces derniers mois, des Lituaniens ont également répondu présent. Parfois, des militaires délégués des académies de Sandhurst (Grande-Bretagne) viennent prendre le pouls des forces ukrainiennes.

«En 2015, les Ukrainiens ont demandé une assistance et les Canadiens sont les premiers à leur avoir dit oui, indique le Major Jeff Day, commandant adjoint de la 2e brigade mécanisée canadienne, assis au bar des soldats à la feuille d’érable. C’est la cinquième rotation, un millier de soldats canadiens sont déjà venus. Nous avons été chargés de développer un programme d’entraînement des sous-officiers.»

L’Ukraine fait face à un nouveau type de guerre hybride, nous leur apportons notre expérience de l’Afghanistan

Le Major canadien Jeff Day

La palette du programme canadien «UNIFIER» est large: entraînement tactique, artillerie, manœuvres avec blindés, formation à la police militaire, logistique, entraînement médical… «L’Ukraine fait face à un nouveau type de guerre hybride, nous leur apportons notre expérience de l’Afghanistan», poursuit le gradé canadien, alors que ses instructeurs sont sur le point d’accompagner 73 soldats ukrainiens sur un champ de tir.

Sept Canadiens prennent à part sept instructeurs ukrainiens, dont deux vétérans de la guerre d’Afghanistan. L’après-midi est réservée à la tactique en petites unités et au tir, AK-47 et mitrailleuse kalachnikov PKM. «La plupart de nos élèves ont déjà de l’expérience. Ce sont des soldats professionnels, compétents et réceptifs. Ils en veulent beaucoup car certains ont vu leurs camarades mourir», confie le sergent canadien Raul Zahara.

«Le problème majeur, ce sont les sous-officiers opérationnels, éclaire Raul Zahara. La tradition russe, c’est un corps pléthorique d’officiers prenant les décisions au sommet, tandis qu’au Canada, nous apprécions l’initiative individuelle. Les Ukrainiens doivent absolument créer un véritable corps de sergents compétents. Pour l’instant, ils ne sont pas prêts à rejoindre l’OTAN, pas dans les dix ou quinze ans à venir.»

Une nouvelle colonne vertébrale

A l’arrière d’un pick-up qui sillonne entre les casemates, le lieutenant Vitaly Ilyk, qui a servi de long mois dans la 36e brigade d’infanterie marine, troupe d’élite qui tient le front de Marioupol, s’enthousiasme pour ces sessions de formation. «C’est passionnant d’observer comment les Américains se subordonnent, explique-t-il. L’Armée rouge n’avait pas de grades intermédiaires et ça a entraîné alcoolisme et débilité dans les rangs. Aujourd’hui, on veut changer le modèle.»

Faute de pouvoir battre la Russie sur les terres du Donbass, l’armée ukrainienne se crée une nouvelle colonne vertébrale. «Il y a quinze ans, notre armée formait moins de 1000 cadets par an, désormais nous en formons entre 3000 et 4000, constate le colonel Anton Mironovych. On veut des gars physiquement capables, mais surtout des têtes bien faites, un peu comme les Français peuvent en former dans une académie comme Saint-Cyr.»

Un terrain inflammable

Depuis 2015, ce sont 6000 soldats et cadets qui ont été formés par les Américains, qui savent pertinemment qu’ils marchent sur un terrain inflammable. Dans son bureau, la capitaine Kayla Christopher, officier de liaison de l’armée américaine, prépare l’arrivée de la relève new-yorkaise. «Notre engagement n’est absolument pas lié au conflit avec la Russie, insiste-t-elle, nous souhaitons soutenir l’Ukraine dans ses efforts d’interopérabilité avec l’OTAN.»

La jeune femme reconnaît que l’US Army bénéficie grandement de l’expérience des Ukrainiens en matière de combat avec les forces hybrides russes dans le Donbass, mais elle se borne à observer leurs progrès. «Je vois une amélioration radicale de leur niveau, leurs instructeurs et leurs sous-officiers sont plus sérieux, estime-t-elle. C’est remarquable qu’ils fassent ces réformes, alors qu’ils se battent dans une vraie guerre.»

Source : Le Temps, Stéphane Siohan, 02-03-2018

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Sandrine // 20.09.2018 à 07h43

Des américains qui forment des apprentis fachos… ça me rappelle l’Amérique latine. Rien de nouveau en fait.

48 réactions et commentaires

  • Duracuir // 20.09.2018 à 07h39

    Il faudrait que Russes et Chinois entrainent vénézuéliens, nicaraguaiens et Boliviens avec des bases à eux dans ces pays. Chiche?

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    • marc // 20.09.2018 à 16h12

      trop cher, la russie n’a pas le droit à 20 000 milliards de dette

        +8

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      • Boris N. // 20.09.2018 à 18h54

        Surtout… quel intérêt pour la Russie?

          +2

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  • Sandrine // 20.09.2018 à 07h43

    Des américains qui forment des apprentis fachos… ça me rappelle l’Amérique latine. Rien de nouveau en fait.

      +87

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    • egogo // 20.09.2018 à 13h23

      Le nouveau c’est que ce soit en Europe et non plus en Amé rique Latine !!

        +12

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      • Duracuir // 20.09.2018 à 18h49

        Ha bon? Et des Yankees qui forment des tortionnaires Grecs? ça vous dit rien? Et des Yankees qui équipent encadrent et filent un coup de main aux Oustachis Croates pour virer des centaines de milliers de Serbes en Krajina, ça vous dit rien? Et des Yankees qui équipent, encadrent des milices Albanaises pour virer les Serbes du Kosovo, ça vous dit rien?

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        • Chris // 20.09.2018 à 19h36

          Vous oubliez les escadrons de la mort dans les pays latinos…

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        • Soleil // 20.09.2018 à 22h17

          La Propagande serbe habituelle….

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          • sempervivens // 21.09.2018 à 10h42

            A défauts d’arguments vous nous envoyez à la figure cette fameuse « propagande serbe ». Je vous rappelle qu’à l’époque des faits elle n’était pas bien visible, puisque les Serbes étaient totalement interdits de médias en Occident, tandis que les Croates et les Musulmans, ainsi que leurs soutiens avaient le monopole de l' »information ».
            Recherchez un peu sous HOS et Légion Noire, dans votre moteur de recherche et vous verrez que les oustachis croates n’étaient pas un mythe serbe, mais une réalité sanglante. Quant à l’expulsion des Serbes, voici seulement des faits. Selon les statistiques, d’avant guerre, les serbes étaient 600000 avant guerre, sans compter ceux déclarés comme Yougoslaves, soit 15% de la population. Ils sont 100000 en Croatie, soit 3%, et leur chiffre décroit en permanence. A comparer avec le 1,4 au début du 20è siècle pour le même territoire.
            Ca se sont les faits, quels sont vos arguments?

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          • Vladimir K // 21.09.2018 à 15h20

            @Soleil : j’imagine qu’il s’agit d’ironie de votre part.

            En ce qui me concerne, j’ai été en Yougoslavie avant, peu avant, et pendant la guerre. Peu avant, on remarquait facilement des grosses berlines immatriculées en Allemagne, et des gars qui livraient les clefs de la voiture ainsi que des valises de Deutschmarks à des gens qui se drapaient dans des drapeaux oustachis. Vous pouvez dire que je mens, ou alors que je suis victime de complôtisme, mais je l’ai vu de mes yeux, je l’ai vécu de l’intérieur, donc vous n’arriverez pas à me convaincre (et je n’arriverai sans doute pas à vous convaincre non plus, c’est comme ça).

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            • Soleil // 21.09.2018 à 23h49

              Mitterrand et Chevènement n étaient pas spécialement anti serbes me semble t il, et les serbes ont commencé surtout à avoir mauvaise réputation quand ils se sont mis a massacrer et a expulser les musulmans bosniaques. Quant aux serbes qui se sont enfuis en 1995, ils sont libres de revenir quand bon leur semble s’ ils n’ont rien a se reprocher…. Une dernière remarque : le chiffre de 1.4 millions de serbes il y a 100 ans sur le territoire de l’actuelle Croatie me semble faux : peut être avez vous rajoute l
              e sjriem.

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  • la vieille gauloise // 20.09.2018 à 07h58

    Et tout ça risque de nous retomber dessus comme en 40 !

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  • Catalina // 20.09.2018 à 08h17

    Donc en fait l’Ukraine n’a pas été envahie par les Ruses mais par les Américains et Canadiens !!

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    • Pierre D // 20.09.2018 à 08h38

      … oui, eux aussi.

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  • Catalina // 20.09.2018 à 08h21

    « «Notre engagement n’est absolument pas lié au conflit avec la Russie, insiste-t-elle, »
    Quel conflit avec la Russie ? si elle parle de la Crimée, elle déconne, car il n’y a pas de conflit armé entre Kiev et la Crimée, si elle parle du Donbass, elle ment, il n’y a pas d’armée russe au Donbass, ça se saurait et les Ukrainiens se seraient déjà sauvés chez eux la queue entre les jambes.

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    • DUGUESCLIN // 20.09.2018 à 11h52

      Tout à fait. Il existe un conflit entre les habitants du territoire ukrainien. Beaucoup étant russophone et de culture russe, on veut faire croire à une ingérence. La Russie n’a pas d’intervention directe. La Galicie et la Vohylnie ont été occupées par les polonais et les autrichiens. Ces régions parlent ukrainien mais également russe.
      Accuser les russes, c’est comme accuser les français d’ingérence en champagne-ardennes par exemple.
      Les américains sont des conseillers pour soumettre les régions ukrainiennes aux petits chefs de Lvov en Galicie et obliger tout le territoire ukrainien à oublier sa culture russe par la force..

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    • Oleks // 21.09.2018 à 07h43

      Au jour d’aujourd’hui les observateur de l’OTAN mais aussi de l’ONU on confirmée la présence de plus de 15000 soldat russe dans le Donbas en chiffre officiel vous aller me dire d’où viennent ces affirmation des passeport russe des militaire capturé par l’armée Ukrainnienne mais aussi les coordinateur des armes sofistiqué comme les station grad ou byk dailleur que les mineur du Donbas on du trouver dans leurs mines à charbon (ironie) et le byk russe à aussi détruit un boiing de malasia Airlines donc les russe sont bel est bien présent au Donbas et les pertes en hommes sont bien réelle plus de 20000 victimes des deux côté. Vous les français vous pensez qu’à votre cu et la présence des troupes américaine et une bonnes choses malgré toutes leurs erreurs ils un fait trois fois moin de victimes que les russes.

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  • Bruno // 20.09.2018 à 08h22

    « Notre engagement n’est absolument pas lié au conflit avec la Russie, insiste-t-elle » : On n’y croit pas, évidemment, une seule seconde.

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  • René Fabri // 20.09.2018 à 08h26

    L’Ukraine était le pays le plus riche de l’URSS autrefois. Maintenant l’un des plus pauvres de l’ex-URSS. Autrefois, les touristes russes étaient très nombreux à y passer leurs vacances, et cela enrichissait la population locale. Maintenant, il ne faudra compter que sur une poignée d’Américains et d’Européens marginaux pour aller visiter l’Ukraine. Les voies ferrées, les routes, les cours d’eau permettent de faire du commerce vers le nord et l’est. Par contre, vers l’ouest, il y a la barrière des Alpes et beaucoup de pays pas très riches, avant d’atteindre les marchés allemands, français, et anglais. Et surtout, un tiers de la population d’Ukraine est russe par sa langue maternelle et sa culture. Quel gâchis de se tourner vers les Etats-Unis qui ne veulent vendre que leurs armes, leur cinéma primaire, et leurs produits OGM, et de transformer ce pays slave en une sous-Roumanie, dont Porochenko est originaire.

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    • Baboulinet // 20.09.2018 à 18h45

      Les Alpes entre l’Ukraine et l’Allemagne ? Moui, pourquoi pas … Beaucoup de pays pas très riches pour accéder aux marchés occidentaux ? Un seul, la Pologne, 23ème PIB mondial, ensuite c’est l’Allemagne.
      Niveau géographie, vous êtes bien américanisé …

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  • Kiwixar // 20.09.2018 à 08h27

    Formation militaire par les US… C’était quoi leur dernière victoire? La Grenade 1983? Pas sûr que ça suffise contre les Novorusses qui défendent leur terre et patrouillent sans mettre le cran de sûreté sur leurs armes. Enfin bon, le rôle de l’Otan, c’est de dépenser des impôts qui sinon seraient dépensés en autres trucs (santé, retraites, infrastructures, éducation, etc).

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    • Vladimir K // 20.09.2018 à 14h44

      Même pas sûr… depuis 1945, les américains n’ont pas vraiment gagné de guerre (et encore, en 1945 ils ont plus bénéficié de la guerre que l’ont gagnée). Les canadiens qui apprennent aux Ukrainiens à se défendre alors qu’ils ne sont plus capables de défendre leur propre pays, alors que la plupart des militaires canadiens sont devenus soldats car refusés à l’école de police (qui est déjà d’un très bas niveau).
      Et puis des vétérans canadien de l’Afghanistan (45 pays depuis 17 ans sans résultat) qui apprennent aux vétérans ukrainiens qui ont fait l’Afghanistan (1979-89 / un pays contre les talibans + CIA) ça prêterait à rire si ce n’était pas aussi triste.

        +17

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      • vert-de-taire // 22.09.2018 à 08h50

        perdre la guerre enseigne plus que la gagner !
        Les formateurs sont certainement très compétents.
        Cette formation pour menacer la Russie est dans la pure stratégie du complexe militaro-financio-industriel mené par les États-Unis.
        Les ukrainiens – la population – a tout à y perdre. Les Empires se moquent des gens qu’ils crèvent ou non ..
        Les européens aussi. Car jamais les États-Unis ne considèrent les intérêts des autres.

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  • R.C. // 20.09.2018 à 08h31

    C’est à vomir ! Qu’est-ce qu’ils veulent, les amerloques ? Faire du Donbass un nouveau Vietnam avec napalm, villages rasés et villageois massacrés en masse ? (en fin de compte, ils sont partis la queue basse, éjectés par ce peuple qu’ils méprisaient)
    Les Ukrainiens se rendent-ils compte qu’ils ne sont que des supplétifs sans valeur qui seront abandonnés comme des kleenex usagés si le vent se retourne ?
    Une nouvelle démonstration de la nuisibilité absolue de cet empire du fric, de la démesure et de la mort….

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    • Kiwixar // 20.09.2018 à 09h10

      « Qu’est-ce qu’ils veulent, les amerloques ? »

      Amener la démocratie, la liberté, la pro$périté, défendre nos « valeur$ »… Quoi? C’est pas ça?

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      • Charles Michael // 20.09.2018 à 10h41

        si, si, c’est bien ça
        et la liste des succès US le confirme: Afghanistan, Irak, Somalie, Lybie, Syrie, Yemen … en convoitant une intervention en Iran pour parachever le « bon boulot ».

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  • Pierre D // 20.09.2018 à 08h34

    Si ce sont les mêmes soldats américains qu’en Afghanistan, qu’en Irak ou qu’en Syrie, le risque est moindre.

    Ils forment de la viande à canon, des supplétifs, pas des pilotes de drones.

    La Pologne envisage une autre possibilité: https://www.france24.com/fr/20180919-pologne-payer-base-militaire-americaine-trump-duda

      +8

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  • Czerny // 20.09.2018 à 09h07

    Les américains se battront jusqu’au dernier ukrainien .Comme à Debaltsevo ….

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    • Fred79 // 20.09.2018 à 10h09

      Ce que je crains le plus, c’est que les Américains se battent contre la Russie jusqu’au dernier européen… de tous poils.

        +23

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  • Donetskij Vasia // 20.09.2018 à 09h33

    Et oui, qu’on veuille ou non, l’Ukraine s’éloigne de Russie à grande vitesse. Tout ce que Poutine a eu, c’st 10% de population et 8-9% de teritoire dont un tier est voué à se transformer en desert toxique (le Nord de Crimée). Une belle victoire, non?
    Tout ce qui reste, ce sont les souvenirs du printemps russe avec ses héros, dont aucun n’est plus en vie. Merci Poutine.

      +2

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    • marc // 20.09.2018 à 16h33

      ce n’est pas encore fini… économiquement l’ukraine de kiev s’enfonce et ne sera peut-être pas tenue à bout de bras par les usa encore longtemps

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    • Chris // 20.09.2018 à 17h02

      En quoi Poutine est-il responsable de cette situation, laquelle résulte d’une concurrence belliciste des puissances coloniales passées et actuelles plus que séculaire contre la Russie ?
      La mise à sac de la décennie Yeltsine jusqu’au laborieux redressement de la Russie qui prit une douzaine d’années (lequel est déjà un exploit en soi sur une si courte durée), démontre un travail colossal du Kremlin grâce au soutien… et sacrifices de la population.
      De quoi vous plaignez-vous ?
      Poutine a réussi à garder la base navale de la flotte de la mer Noire (Sébastopol), en manoeuvrant pour que la Crimée rejoigne le giron russe lors de la révolution du Maïdan, suscitée et financée par les USA, lesquels investirent plus de 5 milliards USD pour en arriver là, au mépris des lois internationales.
      Cet accroc dans le plan de confinement Brzezinsky-McCain est déjà un grand succès.
      L’intervention russe en Syrie est un second grand succès pour contrer la politique impérialiste anglo-saxonne qui n’a cessé de convoiter les ressources minières et énergétiques russes en soutenant le terrorisme (son mercenariat depuis la guerre d’Afghanistan) et la domination de l’Asie.
      Oui, l’Ukraine s’éloigne de la Russie : les bâtards de Kiev et autres oligarques compradores le veulent ainsi (nous avons les mêmes en France !). Si le continent survit à une conflagration nucléaire, l’Ukraine partira en morceau, qui en Pologne, qui en Hongrie, Roumanie… ou Russie, fidèle en cela à sa construction faite de bric et de broc : les peuples, eux, ont de la mémoire si leurs élites corrompues apatrides n’en ont pas !

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    • sempervivens // 21.09.2018 à 10h46

      Le problème est que vous incriminez Poutine pour ce qui se passe en Ukraine. Mais Poutine n’était-il pas prêt avant le Maidan à accorder la plus large aide financière et énergétique à l’Ukraine, sans contreparties. Poutine est-il responsable du coup d’Etat de Maidan? Est-ce Poutine qui a interdit la langue russe, qui a formé les fascistes galiciens? Poutine, ou bien les pays occidentaux et le Vatican?

        +4

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  • openmind // 20.09.2018 à 12h57

    Tous vos commentaires font chaud au coeur mais la campagne de diabolisation de l’ennemi atteint des sommets. Avez vous sur Eurononews hier les deux sujets sur le « pauvre » Semtsov pour qui nos intellectuels font une grève de la faim tournante devant l’ambassade de Russie à Paris et ensuite la jeune Ukrainienne réfugiée de guerre à Bruxelles qui espère que l’Ukraine pourra bientôt faire partie de l’UE….à vomir.

      +18

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    • jdautz // 20.09.2018 à 17h22

      C’est la faute au Russe qui s’ingère dans les élections libres et non faussées de la démocraties américaine. Si les Russe s’autorisent le droit de gérer chez eux, c’est clairement une agression contre le monde libre.

      *** Ou j’ai foutu mon dentifrice et mon bain de bouche, il y a urgence ! ***

        +2

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  • amike // 20.09.2018 à 14h28

    « «Le problème majeur, ce sont les sous-officiers opérationnels, éclaire Raul Zahara. La tradition russe, c’est un corps pléthorique d’officiers prenant les décisions au sommet, tandis qu’au Canada, nous apprécions l’initiative individuelle. »

    Préjugés et billevesées ! Le problème de la hiérarchie de commandement est la tarte à la crème des armées depuis toujours. Je doute un peu que les Canadiens aient trouvé la solution (ils ont tellement d’expériences de terrain !), tandis que les Russes (les Soviétiques pour Raul Z?) ne s’adapteraient pas aux conditions de terrains, rupture de communication et autres situations de la G4G.

      +3

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    • Chris // 20.09.2018 à 17h06

      Oups, j’ai lu trop vite et cru qu’il parlait des armées US, tellement ça collait avec les chiffes du Pentagone !

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  • Traroth // 20.09.2018 à 16h02

    Les Étasuniens sont tranquillement en train de préparer une guerre entre l’Ukraine et la Russie, sous les yeux de toute la planète qui regarde soigneusement ailleurs.

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    • jdautz // 20.09.2018 à 17h19

      Le réarmement de l’UE en général et de l’Allemagne en particulier, c’est regarder ailleurs ? Ou se montrer de bon vassaux… sauf qu’on est tellement performant sur tout que ça risque de mettre un moment avant d’avoir une quelconque efficacité sauf celle de financer les marchands de mort.

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  • Larousse // 20.09.2018 à 16h46

    J’ai un frère qui considére pour avoir suffisamment voyagé en professionnel qu’en Europe il y a deux sortes de peuples : les peuples volontairement indépendants et vrais (comme les Serbes…) et les peuples clientèles ou clientélistes (vendus) -qui se vendent au plus offrant (selon leurs calculs): les Ukrainiens, vous devinez bien dans quelle catégorie il les place. Moi, je préciserai seulement ceux de l’Ouest et de Kiev. Il ajoute souvent à propos des Polonais – c’est une énigme « génétique » en se moquant « ils admirent leurs bourreaux -les Allemands et détestent ceux qui leur ont donné un bon territoire homogène avec la Prusse -les Russes (Emmanuel Todd a dit à peu près la même chose dans une conférence en plus soft)… « qu’ils se fassent soigner » (il a une dent contre les Polonais, j’avoue)

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    • Sandrine // 20.09.2018 à 17h14

      Peut-être parce que la vie ne se résume pas à des histoires de gènes et de territoires homogènes…

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    • sempervivens // 21.09.2018 à 10h52

      Les Polonais, et je dirais même les Tchèques, sont de véritables masochistes. On parle souvent du partage de la Pologne entre la « méchante » Russie impérialistes et l’Allemagne (moins méchante car civilisée) en oubliant d’accompagner ce rappel de cartes. Car ces cartes, que montreraient-elles? que la Russie au cours des trois partages, n’a fait que récupérer des territoires peuplés de Russes et d’orthodoxes, qui avaient été annexés au royaume Polono-Lithuanien. L’Allemagne avait en revanche annexé des territoires à 100% ethniquement Polonais.

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  • Marie // 20.09.2018 à 18h32

    Beeeuuurk…pas trés constructif comme début de commentaire mais ça vient du coeur aprés lecture.
    Pour ce qui est de mettre en place leur fameux programme de bourbiers, les nord-américains savent cultiver la fine fleur du fumier local!
    Ce qui n’en fini pas de me retourner l’estomac c’est que les dirigeants de mon pays la France, marche avec eux, les deux pieds dedans même si ils n’ont pas encore enfilé leurs rangers ( pour ce qui est de l’Ukraine).

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  • Ceusette // 20.09.2018 à 22h08

    Le pire dans l’histoire, c’est que cela n’aide même pas l’industrie d’armement ukrainienne ! L’Ukraine abritait parmi les meilleures usines d’URSS, le pays avait quand même conservé de beaux restes (dans les chars, l’aéronautique militaire et civile). Les Occidentaux, principalement les Etats-unis ont trouvé le moyen de leur refourguer leur matériel, coûteux à acheter et à entretenir, sans aider la production nationale qui en a pourtant tant besoin (pas seulement dans l’armement). Honnêtement, si j’étais un(e) authentique nationaliste ukrainien(ne), je serais scandalisé(e)!

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  • tavarmany // 21.09.2018 à 00h18

    ~vaguement long~
    Je m’inquiète à me passionner.

    Chez Les Crises il y a toujours commentaires et revues de presse de qualité.
    Les chroniques du grand jeu. C’est passionnant.
    Si vous avez un blog aussi facile à lire, précis, concis, detaillé, prise de position en version OTAN je le lirai avec plaisir – en français qui plus est).

    Il y a quelques mois j’ai lu dans un commentaire de ces chroniques du grand jeu, un lien vers une formation, un mooc. Militaire / Stratégie (visiblement sérieux) en français.
    Je le remets ici.
    Cela peut interesser certains (gente féminine incluse; ni inclusif ni exclusif).
    https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:EPHE+126003+session01/about

    PS: je veux bien des avis sur cette formation (car néophyte)
    PS2: le site fun-mooc c’est (vraiment plus que) top

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  • MARCO POLO // 21.09.2018 à 06h28

    Mais bordel , que foutent les Yankees en Ukraine ?
    Les USA et leurs sales habitudes depuis plus d’un siècle de s’ingérer dans les Etats du monde entier , sont vraiment insupportables !
    De plus , ces dits « défenseurs de la démocratie » soutiennent ou ont soutenu, et ce n’est pas nouveau , des dictatures aussi sanglantes les unes que les autres .
    Quand auront t’ils compris que notre monde est devenu multipolaire et qu’ils ne sont pas les bienvenus partout oû ils viennent fourrer leurs nez !

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  • Louis Robert // 21.09.2018 à 12h15

    Cela s’appelle préparer activement et ouvertement la guerre à la frontière russe, avec les conséquences que cela entraîne…

    Il ne faudra ni geindre ni verser des flots de larmes au réveil, le moment venu.

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