Les Crises Les Crises
9.octobre.20199.10.2019 // Les Crises

Le Parti de la Guerre est aux Manettes. Par Daniel Lazare

Merci 121
J'envoie

Source : Consortium News, Daniel Lazare

Daniel Lazare : Républicains comme Démocrates attribuent aux adversaires étrangers la responsabilité des crises aux États-Unis .

Le témoignage de Robert Mueller, a clarifié quelques sujets. Le premier est que l’ex-conseiller spécial est une personnalité déconnectée de la réalité qui ne semble même pas avoir lu son propre rapport. Un autre est que le Russiagate est un un ramassis de boules puantes – ainsi que l’élu Républicain de Californie Tom McClintock l’a plus ou moins dépeint (témoignage à 3h40’45 ») – dont les Démocrates ne devraient plus reparler s’ils avaient un minimum de jugeote (ce qu’ils n’ont pas.)

Un troisième est que l’Amérique est maintenant dominée par un parti pro-guerre qui inclut tous les parlementaires du Congrès américain, mis à part quelques isolationnistes à droite et la faction Bernie Sanders-Alexandria Ocasio-Cortez à gauche. Pour sûr, il y a désaccord sur l’ennemi, la Russie ou l’Iran. Mais, à part ce detail, la logique est la même : Les étrangers vont nous attaquer, ils sont responsables de tous nos maux, les Américains doivent se mobiliser pour les arrêter.

Le représentant Tom McClintock interroge Robert Mueller le 24 juillet 2019 (YouTube).

Des concepts élémentaires comme celui de preuve sont jetés aux oubliettes. Lors d’une visite en Inde le mois dernier, Mike Pompeo a décrit l’Iran comme « le principal soutien étatique mondial à la terreur » (citation à 27’15 »).

Personne n’a demandé au Secrétaire d’État de prouver cette étonnante affirmation, qui oublie ce fait évident : Al Qaida et l’État Islamique sont toutes les deux des organisations extrémistes sunnites qui méprisent l’Iran chiite autant qu’elles méprisent les États-Unis, sinon davantage. En Juin 2017, par exemple, l’État Islamique a lancé une attaque dévastatrice à Téhéran tuant 17 civils et en blessant 43. En Septembre 2018, elle a attaqué un défilé militaire dans la ville d’Ahwaz, dans le sud-ouest iranien, faisant 25 morts. Trois mois plus tard, des kamikazes en voiture appartenant à Ansar-Al-Furquan, un groupe militant sunnite lié à Al-Qaida, ont tué deux policiers et en ont blessé 48 dans la ville de Chabahar dans le sud-est.

Pourquoi l’Iran financerait-elle la terreur quand elle en est la victime? Cela n’a pas de sens. Mais en fait, selon la formule de Karl Rove, la réalité est quelque chose que les empires se sentent libres d’inventer pour servir leurs propres desseins.

Des Iraniens pleurent les victimes des attaques de l’EI en 2017

Là où les preuves ne comptent pas

L’affirmation de Mueller mercredi dernier, selon laquelle la Russie s’ingère dans les élections US, se place aussi sur ce terrain où les preuves n’ont pas d’importance. « Ce n’était pas une tentative isolée », a-t-il déclaré en référence aux encarts publicitaires trompeurs placés sur Facebook par un groupe de trolls basé à St Petersbourg et connu sous le nom d’Agence de Recherche sur Internet [Internet Research Agency, IRA] « Ils sont en train de le faire, à l’heure où je vous parle, et ils ont l’intention de le faire pendant la prochaine campagne. »

Le New York Times et le Washington Post – propriété de Jeff Bezos – sont d’accord avec Mueller et ils ont joint leurs cris d’orfraie. Mais comment Mueller pouvait-il savoir que la Russie se livrait à des cyber attaques au moment même où il parlait ? Quelle preuve a-t-il qu’elle va recommencer en 2020 ? La réponse est : aucune. Pour paraphraser « Le trésor de la Sierra Madre », leur attitude semble être : « Une preuve ? Nous n’avons pas de preuve. Nous n’avons pas besoin de preuve. Je n’ai pas à vous montrer de preuve, nom de Dieu. »

En réalité, les preuves de toute la thèse de Mueller sont maigres voire inexistantes. Pour sûr, l’Agence de Recherche sur Internet a vraiment acheté des encarts publicitaires mensongers sur Facebook. Mais le montant de la dépense, environ 44 000 dollars jusqu’à la date de l’élection, est moins d’un millième du budget « réseaux sociaux » cumulé des campagnes Clinton-Trump, soit 81 millions de dollars. De plus, les encarts eux-mêmes étaient d’un amateurisme si inepte – un dessin d’un Bernie Sanders super-musclé en maillot de bain Speedo, une image de Jésus faisant un bras de fer avec un satan pro-Clinton, etc… – qu’on peine à croire qu’ils aient réussi à persuader quiconque.

« De grande ampleur et systématique », pour citer le rapport Mueller, cela fut tout sauf ça. En octobre 2017, le Directeur des affaires juridiques de Facebook, Colin Stretch a déclaré devant le Comité Renseignement du Sénat que quelque 470 comptes actifs de l’IRA « ont ensemble déposé 80 000 posts entre Janvier 2015 et Août 2017 », qui ont pu « toucher jusqu’à 126 millions de personnes ». De sinistre présage que cela puisse sembler, deux choses doivent être gardées à l’esprit : (N°1) la moitié de cette période de 32 mois se situe soit avant la candidature de Trump soit après son élection; et (N°2) les utilisateurs américains de Facebook ont reçu un total de 33 000 milliards de posts pendant la même période, un chiffre plus de 400 millions de fois plus grand.

Une goutte d’eau dans l’océan.

La campagne de l’IRA a donc été une goutte d’eau dans l’océan. De plus, il n’y a aucune preuve que la Russie ait eu quelque chose à voir avec. En février 2018, quand Mueller a inculpé l’IRA, son propriétaire Yevgeny Prigozhin, et 12 employés, pour fraude et ingérence illégale, il n’a fait aucune mention d’un lien avec le Kremlin. Il a été moins circonspect dans son rapport 14 mois plus tard, lequel décrit l’effort de l’IRA comme une « opération d’ingérence russe ». Mais la seule preuve qu’il offre – au moins dans la version expurgée rendue public en Avril– est un article du New York Times de 2018 qui mentionne que Prigozhin est connu comme le « cuisinier de Poutine » parce que le Président russe a dîné plusieurs fois dans son restaurant entre 2001 et 2003.

La contradiction est si flagrante qu’un juge fédéral présidant au procès d’une compagnie sœur de l’IRA a menacé de condamner Mueller pour outrage s’il continuait ses allégations de lien avec le Kremlin.

Et pour ce qui est du piratage du Comité National Démocrate (DNC), la deuxième partie de l’histoire concoctée par Mueller de prouesses à la Boris-et-Natasha, les preuves sont tout aussi rares. L’inculpation en juillet 2018 d’une agence militaire russe connue sous le nom de GRU (Glavnoye Razvedyvatel’noye Upravleniye, ou Direction Principale du Renseignement) suggère qu’une effraction a en fait pu avoir lieu.

Mais même si c’est le cas, c’est à peine choquant, au vu des révélations d’Edward Snowden en juin 2013 à propos de la NSA (Agence Nationale de Sécurité) qui récolte des millions d’e-mails et de listes de contacts de messagerie instantanée, recherchant des contenus dans les e-mails, envahissant les ordinateurs privés, et traçant et cartographiant les emplacements des téléphones cellulaires dans le monde entier. Ce sont des activités qui font honte au GRU. De fait, quand la chancelière allemande Angela Merkel a appris qu’elle était l’un des 35 dirigeants mondiaux dont les appels téléphoniques étaient interceptés de façon routinière par la NSA, elle a comparé l’agence à la Stasi.

Dans un musée, exposition de la technologie de la Stasi`

L’accusation plus importante selon laquelle le GRU a non seulement piraté la DNC mais a transmis ses découvertes à Wikileaks ne tient pas la route. Le problème est celui du timing, ce que Consortium News a pointé du doigt le jour de la publication du rapport Mueller. Le 12 juin 2016, le fondateur de Wikileaks Julian Assange annonçait que « des fuites en relation avec Hillary Clinton » étaient en préparation. Cependant, le rapport Mueller (volume un, page 45) dit que Wikileaks n’a pas établi de contact avec le mystérieux personnage en ligne Guccifer 2.0, avant le 22 juin. Si Guccifer est un intermédiaire du GRU créé dans le but express de transmettre des données à Wikileaks, pourquoi Assange se serait-il exprimé 10 jours avant d’avoir entendu parler de cette supposée source?

Le rapport Mueller ajoute que Guccifer n’a pas envoyé ses fichiers à Wikileaks avant le 14 juillet. Mais comment alors Wikileaks aurait-il eu assez de temps pour valider quelques 28 000 e-mails et autres documents électroniques avant les publier en fanfare le 22 juillet ? Ce fut le dump massif d’e-mails qui a révélé que la DNC avait fait pencher la balance contre Bernie Sanders, et conduit la présidente de la DNC Debbie Wasserman Schultz à démissionner. Mais comme Wikileaks n’avait jamais entendu parler de Guccifer, comment Wikileaks pouvait-il savoir que le matériel censément envoyé par lui était authentique et non falsifié?

Assange davantage crédible

La réponse est qu’il ne pouvait pas, et c’est donc la raison pour laquelle la déclaration d’Assange que « notre source n’est pas le gouvernement russe et n’est pas un organisme étatique » est plus crédible que tout ce qu’a pu dire Mueller à ce sujet. Mueller est l’ex-chef du FBI qui a déclaré devant le Comité du Renseignement du Sénat la veille de l’invasion de l’Irak en 2003 que les armes de destruction massive de Saddam Hussein étaient « une menace évidente pour notre sécurité nationale ». Pourquoi le croire lui et pas un homme connu jusqu’à présent pour son attachement total à la vérité ?

Et pourquoi maintenant ? Pourquoi les Républicains comme les Démocrates mettent-ils de côté la logique et les preuves pour accuser de tous les maux des pays comme la Russie et l’Iran ?

Mike Pompeo : L’Iran, le plus grand état du monde soutenant le terrorisme (YouTube)

La réponse est : un dysfonctionnement croissant de la société, au sujet duquel lequel le numéro actuel du magazine Foreign Affairs offre un éclairage. La couverture montre un aigle [symbole des États Unis. ndt] à moitié déplumé avec la question, « Qu’est-il arrivé au Siècle Américain ? » Dans les pages du magazine, le rédacteur en chef Gideon Rose se demande comment les choses ont pu « se désagréger aussi rapidement », Fareed Zakaria déplore la perte de l’hégémonie américaine, tandis que Jacob S. Hacker et Paul Pierson observent que « la mortalité croissante chez les Américains blancs d’âge moyen est un symptôme de l’effondrement virtuel de la capacité du gouvernement fédéral à traiter les problèmes majeurs des gens ». Julia Azari de l’Université Marquette ajoute qu’un système politique « cassé » a eu pour conséquence « une démocratie qui est à la fois inclusive et inefficace ».

C’est une liste impressionnante de malheurs, mais elle ne s’arrête pas là : une crise énergétique due à une sur-dépendance aux carburants fossiles ; une crise climatique due au réchauffement global ; une crise économique due à la baisse des taux de croissance et à une polarisation de la richesse qui monte en flèche ; une crise constitutionnelle due à un Collège Électoral non représentatif et un Sénat US significativement non proportionnel, et une crise de politique étrangère due à ce que l’historien Paul Kennedy a autrefois décrit comme « un grand écart impérial », un concept que les néoconservateurs tels que Norman Podhoretz, George F. Will, et Jeane J. Kirkpatrick avaient autrefois rejeté, mais qui est revenu en force depuis l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak et autres désastres.

C’est tout à fait biblique. Quand un pays a autant de problèmes que ceux-là, la tentation de les attribuer tous à « des adversaires étrangers …. ayant l’intention de saper la démocratie américaine » est irrésistible. Pourquoi accepter la responsabilité de ses propres actes quand il est tellement plus facile de blâmer quelqu’un d’autre ?

Daniel Lazare est l’auteur de « The Frozen Republic : How the Constitution Is Paralyzing Democracy » (Harcourt Brace, 1996) [La République gelée : Comment la Constitution paralyse la démocratie] et autres ouvrages sur la politique américaine. Il a écrit pour une grande variété de publication, The Nation, Le Monde Diplomatique, et il blogue à propos de Constitution et autres sujets connexes sur Daniellazare.com

Source : Consortium News, Daniel Lazare, 30-07-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fritz // 09.10.2019 à 06h57

Démocrate ou républicain ? Peu importe, car comme le dit Lazare, le Parti Unique de la Guerre (PUG) est aux commandes, et il domine largement le Congrès américain. La seule nuance est dans les priorités : attaquer l’Iran ou bien la Russie ? Et ce parti criminel n’a pas besoin de preuve, car il s’appuie sur cette rhétorique pompeuse que le monde américanisé écoute religieusement. Puisse ce faux empire en déclin disparaître avant de commettre l’irréparable, mais je suis pessimiste.

Quant à l’accusation de terrorisme contre l’Iran… venant des gens qui ont financé le groupe Jundullah, et soutenu les djihadistes en Afghanistan comme en Syrie, on a envie de renvoyer ces hypocrites à la poutre qui les rend aveugles de suffisance.

25 réactions et commentaires

  • Fritz // 09.10.2019 à 06h57

    Démocrate ou républicain ? Peu importe, car comme le dit Lazare, le Parti Unique de la Guerre (PUG) est aux commandes, et il domine largement le Congrès américain. La seule nuance est dans les priorités : attaquer l’Iran ou bien la Russie ? Et ce parti criminel n’a pas besoin de preuve, car il s’appuie sur cette rhétorique pompeuse que le monde américanisé écoute religieusement. Puisse ce faux empire en déclin disparaître avant de commettre l’irréparable, mais je suis pessimiste.

    Quant à l’accusation de terrorisme contre l’Iran… venant des gens qui ont financé le groupe Jundullah, et soutenu les djihadistes en Afghanistan comme en Syrie, on a envie de renvoyer ces hypocrites à la poutre qui les rend aveugles de suffisance.

      +67

    Alerter
    • Je me marre // 09.10.2019 à 08h09

      « La seule nuance est dans les priorités : attaquer l’Iran ou bien la Russie ? »

      La première cible, l’ennemi principal est la Chine. L’attaque contre la Chine a déjà commencé à travers les émeutes à Hong Kong et l’instrumentalisation de certains Ouïghours.

      « mais je suis pessimiste. »

      Il y a peu de raisons de l’être, à moins que les Étasuniens soient suicidaires.

        +12

      Alerter
      • traroth // 11.10.2019 à 17h52

        Ben c’est ça qui m’inquiète, voyez-vous. Durant la guerre froide, avant 1989, quand on arrivait à un casus belli, on s’asseyait autour d’une table et on en parlait, et on n’est jamais réellement passé près de la guerre, même pendan la crise des missiles de Cuba. Aujourd’hui, les Étasuniens sont atteints par l’hubris. Ils n’ont plus aucun respect pour aucun de leurs adversaires. Ils semblent convaincus de pouvoir affronter simultanément la Russie, la Chine, l’Iran, la Syrie, le Venezuela et j’en oublie. Ça ne peut que mal finir.

          +1

        Alerter
        • JEAN PHILIPPE REUTER // 12.10.2019 à 20h31

          vous avez sans doute raison .a ceci pres que 1.la chine possede 1000 milliards de bons du tresor americain et 2 la russie possede maintenant l arme subsonique absolue grace a un physicien francais que son propre pays a ignoré.

            +0

          Alerter
          • marc // 13.10.2019 à 10h54

            vous pensez à jean pierre petit pour ces armes « subsoniques »?

            sinon, le problème est que les usa ont l’arme des sanctions économiques, même si de moins en moins dans le futur, il faut croire, puisque plusieurs pays laissent tomber le dollar, mais tout de même… par exemple trump qui menace de « détruire l’économie turque », c’est une menace sérieuse étant donné la fragilité de l’économie turque, alors quelle réponse autre que militaire erdogan peut il envisager contre les usa?

              +0

            Alerter
            • JEAN PHILIPPE REUTER // 13.10.2019 à 19h07

              oui oui je pensais a lepetit.quand a erdogan il doit deja se retirer sur sa frontiere.apres pour les sanctions usa .des que quatre ou 5 grands pays parviendrons a commercer sans dollards ce sera le début de la fin de l empire.

                +0

              Alerter
    • fox23 // 09.10.2019 à 12h13

      Fritz oui le PUG est aux manettes, mais n’exagérons pas sa nocivité.
      Poutine avait raison, quand la Russie créé des armes, c’est pour tuer leurs ennemis, les Etats-Unis, pour engraisser le complexe militaro-industriel.
      Le résultat ? Multiples, Patriot aveugles, F 35 incapables, missiles intercontinentaux et de défense dépassés, ils en sont à ressortir des B 52 de 50 ans des cimetières d’avions où ils vont être remplacés sous peu par les ‘merveilles » technologiques que furent les B 1 et B 2 ! On peut rajouter le F 117 si furtif qu’une batterie de Sam 7 antédiluviens serbe lui régla son compte.
      Vous voulez qu’ils attaquent qui avec ça, servi par une soldatesque qui n’est plus au niveau ?
      Les Zoulous peut-être…

        +11

      Alerter
  • max // 09.10.2019 à 07h51

    L’Amérique (USA) prétend appliquer le droit américain (en particulier les normes) partout sur la planète, y compris sur le vivant.
    https://www.franceinter.fr/americains-malgre-eux-et-bientot-interdits-bancaires
    Les responsables politiques et économiques locaux des autres pays doivent accepter d’être de simples rouages ou alors d’être traité comme des parias.
    Les pays qui préfèrent leurs indépendances nationales plutôt que de faire affaires avec les USA sont soumis a d’intenses pressions pour accepter la mise en places de nouvelles autorités plus conciliantes acceptant leurs règles.
    Alors oui, les USA sont dans des guerres sans fin mais qui deviennent de plus en plus dangereuses y comprit pour eux car les récalcitrants sont de plus en plus nombreux et résilients et savent qu’il faut que la maison USA tombent pour que cela cesse.

      +12

    Alerter
    • Je me marre // 09.10.2019 à 08h17

      2100 € pour se débarrasser de la nationalité étasunienne, ce n’est pas trop cher payé. La binationalité devrait ête interdite, car elle implique une inégalité de droits entre citoyens.

        +18

      Alerter
    • calal // 09.10.2019 à 08h26

      https://www.franceinter.fr/americains-malgre-eux-et-bientot-interdits-bancaires

      article tres interessant pour voir comment les gens veulent toujours le beurre et l’argent du beurre.

      Les memes qui reclament l’intensification de la chasse a la fraude et a l’optimisation fiscale en france,se plaignent que les us le fassent. Car c’est de cela qu’il s’agit:

      « Au coeur de l’histoire se trouve la FATCA (en anglais, Foreign Account Tax Compliance Act). Ce règlement du code fiscal américain oblige les banques à fournir au Trésor américain tous les comptes détenus par ses citoyens, quand bien même ils ne résident plus outre-atlantique. La France ayant signé un accord en 2013 sur le sujet, ses banques sont censées jouer le jeu.
      Problème pour Michelle : « On nous demande un numéro d’identification fiscal américain que je n’ai pas [il n’a été mis en place qu’à partir de 1986]. Et pour l’obtenir, on exige que je remplisse un formulaire stipulant en bas-de-page que tous les renseignements me concernant pourront être divulgués partout dans le monde ! Et puis quoi encore ? Je paie mes impôts en France et je ne dois rien aux Etats-Unis ! ».
      ben oui les renseignements doivent etre divulgués parout dans le monde pour les echanger avec d’autres administrations fiscales par ex le fisc francais…donc cette dame doit declarer tous ses comptes pour que les us verifient qu’elle a pas un compte aux us non taxe et vont echanger cette liste de compte au fisc francais. Qui va s’empresser de la comparer avec la declaration de cette dame…

        +6

      Alerter
  • Catalina // 09.10.2019 à 08h01

    « Les étrangers vont nous attaquer, ils sont responsables de tous nos maux, les Américains doivent se mobiliser pour les arrêter. »
    je dirai même mieux  » les usa vont nous attaquer, ils sont responsables de tous nos maux, le monde entier doit se moblisier pour les arrêter », ce qui est LA REALITE !
    Alors que la première affirmation est stupide, complètement stupide vu que PERSONNE n’a jamais montré la moindre envie de les attaquer sauf quand ces stupides americains font des plans de pillage et que cela devient de la légitime défense, et on ne parle pas « d’attaque » mais de défense.

    « L’individu stupide est le type le plus dangereux », Carlo M. Cipolla
    oui, parce que dans une nouvelle guerre mondiale, ces stupides amerloques n’ont rien à gagner et en plus, ils font tout perdre à tout le monde

      +13

    Alerter
  • tibidi // 09.10.2019 à 08h23

    le parti de la guerre a toujours existé. il comporte même des républicains corrompus.
    Mais il doit bien y avoir quelques responsables, et parmi eux bien sûr, des militaires, qui savent que les armes russes et chinoises seront dévastatrices pour les armées US. Il n’y a plus de « domination des océans » par les porte-avions US, c’est fini, terminé !
    Alors, pousser à la guerre, c’est une chose, mais en l’état actuel, c’est plutôt un appel au suicide collectif.

      +20

    Alerter
  • openmind // 09.10.2019 à 09h59

    J’ai la faiblesse de croire que tout cela n’est que de la poudre aux yeux depuis que Trump a repris en main son administration ce qui lui a pris 3 ans de patience. Mais la mise au panier de Bolton a signé sa volonté de piloter seul la politique extérieure américaine, il l’a dit lui même et le retrait brutal de l’armée US hier de Syrie avec invasion immédiate de la Turquie des 30km au delà de la frontière syrienne ainsi que la sidération d’Israël devant cette volte face révèle la prise du pouvoir par les vrais pacifistes aux USA! Les Démocrates clintoniens n’étaient que d’affreux bellicistes alors que ce soit disant ‘fou incontrôlable » de Trump a su tromper tout le monde jusqu’à Israël (Jérusalem capitale comme nonos) pour imposer le retrait des troupes et l’arrêt des guerres de l’Etat profond (on peut le dire sans être complotiste, Macron, Poutine le disent aussi) US.
    La prochaine sera celle de l’Ukraine d’ici peu, je l’espère en tout cas.

      +11

    Alerter
  • cedivan // 09.10.2019 à 10h13

    Voilà pourquoi Tulsi Gabbard est ostracisée, par les Dems comme par les Républicains. Elle est justement opposée à la guerre.

      +9

    Alerter
    • Dominique65 // 09.10.2019 à 10h47

      Ostracisée, en effet. Pas plus cet article que d’autres traduits par les-crises ne la mentionnent.

        +3

      Alerter
    • Fritz // 09.10.2019 à 12h36

      Pour la même raison, Ron Paul était ignoré par les médias français en 2008 et 2012.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ron_Paul#Élection_présidentielle_de_2008
      Il était républicain, alors que Tulsi Gabbard est démocrate. Mais les deux déplaisent au PUG.

        +8

      Alerter
  • Louis Robert // 09.10.2019 à 10h27

    Article tendancieux et très injuste…

    Trump ne cesse de le répéter: le monde entier « profite » de l’Empire. Manifestement, l’Empire est dès lors l’innocente victime du monde entier, et ce depuis des temps immémoriaux. L’Empire doit donc se défendre, ne plus se laisser malmener et exploiter par le reste du monde. Cela explique que bien malgré lui et sans l’avoir jamais voulu, ledit Empire se retrouve aujourd’hui en guerre avec le monde entier, seul responsable de pareille injustice. Monde ingrat, jaloux, prédateur, rapace, qui n’a de cesse d’abuser de la générosité légendaire de l’Empire. Trump l’a compris et communiqué au monde entier: pareil abus doit cesser. Il y veille, veillera.

      +7

    Alerter
    • openmind // 09.10.2019 à 20h48

      C’est vrai, la France entre autres d’ailleurs! Que peut-elle espérer maintenant en Syrie sans la présence US? Que dalle!

        +1

      Alerter
  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 09.10.2019 à 10h35

    Le problème des Américains, mais tout le travail fait à Hollywood le dissimule à leurs yeux aussi bien qu’aux nôtres désormais, c’est que l’armée américaine n’est pas très bonne militairement. Entre 40 et 45, ce sont les Russes qui ont fait le travail en Europe, les Anglais en Afrique, et même en Italie c’est la microscopique armée française qui a produit les résultats les plus décisifs. On se souvient naturellement de leurs péripéties néo-coloniales en Indochine : énormité des dépenses et des moyens, déception devant les résultats. Cela provient, outre le manque d’intelligence opérationnelle, remplacée par la logistique la plus obtuse, du fait que les Américains ne comprennent la guerre que comme une extermination de ces bêtes nuisibles que sont les autres peuples sur la planète. Ils ne lisent pas Clausewitz et ne voient pas l’articulation nécessaire avec la politique. Ils déploient donc leurs moyens, et tuent beaucoup, sans grands résultats. Cette fois, ils peuvent en effet en finir avec toute vie sur la terre : mais c’est un résultat auquel ils tendent même sans déployer des moyens militaires.

      +15

    Alerter
  • René Fabri // 09.10.2019 à 12h41

    En France, le seul budget en nette augmentation pour 2020 est celui de l’armée, alors qu’il est déjà énorme, et que nous sommes en paix. Cela ne choque-t-il que moi ?

      +12

    Alerter
    • Rond // 09.10.2019 à 14h37

      Nous sommes légion à en être abasourdis. Mais ils n’écoutent plus personne.

        +5

      Alerter
  • Rond // 09.10.2019 à 14h32

    Quelqu’un peut-il nous dire si l’Américain de base est encore sensible à ces gesticulations d’épouvantails dans la tourmente ?
    N’étant pas psy-quelque-chose, nous ne pouvons rien pour eux. En revanche, nous avons tout à en craindre de ces névropathes. Et nous avons les mêmes à la maison. Leurs raisons dérangées ont des raisons que la raison ignore. C’est dire s’ils sont imprévisibles et capables de tout. Comment en sommes-nous arrivés là ?

      +4

    Alerter
  • moshedayan // 09.10.2019 à 17h29

    Soyez plus prudent dans cette affirmation, même Poutine a reconnu dans un interview que les Américains rattraperaient dans un délai raisonnable la technique des missiles hyper-soniques. Le problème majeur est plutôt « à quel coût » et pourquoi, alors que le monde est vraiment confronté à l’épuisement des ressources naturelles et au réchauffement climatique, sans compte la « bombe démographique ».

      +0

    Alerter
  • Pierre D // 09.10.2019 à 17h38

    Sic transit gloria mundi
    Hominem te esse
    Memento mori

    voilà, dans l’histoire du monde occidental, mais j’oubliais les Tazus (Etas-Unis) sont aussi nuls en histoire qu’en géographie

      +2

    Alerter
  • Haricophile // 09.10.2019 à 19h46

    A l’extérieur tout est mal, il faut défendre le groupe contre l’extérieur. C’est pas le principe d’une secte ? La scientologie a fait des petits ?

      +3

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications