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13.juin.201813.6.2018 // Les Crises

L’effondrement imminent. Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 20-05-2018

Mr. Fish / Truthdig

L’administration Trump n’est pas apparue, de prime abord, comme une Vénus sortant des eaux sur un coquillage. Donald Trump est l’aboutissement d’un long processus de déclin politique, culturel et social. Il est le produit de l’échec de notre démocratie. Plus nous perpétuons la fiction selon laquelle nous vivons dans une démocratie qui fonctionne, Trump et les mutations politiques qui l’accompagnent étant, en quelque sorte, une aberration qui peut être surmontée lors des prochaines élections, plus nous nous précipitons vers la tyrannie. Le problème, ce n’est pas Trump, mais un système politique, dominé par le pouvoir des entreprises et les mandarins des deux principaux partis politiques, dans lequel nous ne comptons pas. Nous récupérerons le contrôle politique en démantelant cet État qui est au service des entreprises, ce qui passe par une désobéissance civile massive et s’inscrivant dans la durée, comme celle exprimée cette année par les enseignants partout dans le pays. Si nous ne résistons pas, nous allons vers un nouvel âge des ténèbres.

Le Parti Démocrate, qui a aidé à construire notre système de totalitarisme inversé, est une fois de plus considéré comme le sauveur par une frange importante de la gauche. Pourtant, le parti refuse constamment de s’attaquer à l’inégalité sociale qui a mené à l’élection de Trump et à l’insurrection incarnée par Bernie Sanders. Il est sourd, muet et aveugle aux souffrances économiques, bien réelles, qui touchent plus de la moitié du pays. Il ne se battra pas pour que les travailleurs perçoivent un salaire décent. Il ne mettra pas l’industrie pharmaceutique et les sociétés d’assurances en demeure de fournir une assurance-maladie pour tous. Il ne jugulera pas l’appétit vorace des militaires qui saignent le pays à blanc et encouragent la poursuite, à l’étranger, de guerres vaines et coûteuses. Il ne rétablira pas nos libertés publiques perdues, comme les droits à la vie privée, à l’absence de surveillance gouvernementale et à l’application régulière de la loi. Il ne supprimera pas le financement de la politique par l’argent des entreprises et les circuits financiers opaques. Il ne démilitarisera pas notre police et ne réformera pas un système carcéral qui compte 25 % des prisonniers du monde, alors que les États-Unis ne comptent que pour 5 % de la population mondiale. Il tourne autour du pot, surtout en période électorale, refuse de s’attaquer à des problèmes politiques et sociaux essentiels, préférant se concentrer sur des questions culturelles de portée limitée comme les droits des homosexuels, l’avortement et le contrôle des armes à feu, dans cette espèce d’anti-politique qui nous est propre.

C’est une tactique vouée à l’échec, mais compréhensible. La direction du parti, les Clinton, Nancy Pelosi, Chuck Schumer, Tom Perez, sont des créations de l’Amérique des affaires. Dans un processus politique ouvert et démocratique, qui ne serait pas dominé par les élites des partis et l’argent des entreprises, ces personnes ne détiendraient pas le pouvoir politique. Ils le savent. Ils préféreraient faire imploser tout le système plutôt que de renoncer à leurs positions privilégiées. Et c’est, je le crains, ce qui arrivera. L’idée que le Parti Démocrate constitue un quelconque rempart contre le despotisme est contredit par son activité politique de ces trois dernières décennies. Il est le garant du despotisme.

Trump a puisé dans la haine que des pans entiers de la population américaine voue au système politique et économique qui les a trahis. Il est peut être incompétent, dégénéré, malhonnête et narcissique, mais il ridiculise habilement le système que ces gens méprisent. Ses railleries cruelles et humiliantes dirigées contre les agences gouvernementales, les lois et les élites en place trouvent un écho chez ceux pour qui ces agences, ces lois et ces élites sont devenues des forces hostiles. Et pour ceux, nombreux, qui ne voient aucun changement dans le paysage politique pour soulager leurs souffrances, la cruauté et les invectives de Trump procurent au moins un sentiment de défoulement.

Comme tous les despotes, Trump ne suit pas de code moral. Il choisit ses alliés et les personnes qu’il nomme en fonction de leur loyauté personnelle et de leur obséquiosité à son égard. Il se débarrassera de n’importe lequel d’entre eux. Il est corrompu, amasse de l’argent personnellement – il a gagné 40 millions de dollars grâce à son seul hôtel de Washington l’an dernier – et pour ses alliés du monde des affaires. Il est en train de démanteler les institutions gouvernementales qui assuraient autrefois une certaine régulation et une certaine surveillance. C’est un ennemi de la société ouverte. Ce qui le rend dangereux. Son assaut appuyé contre les derniers vestiges des institutions et normes démocratiques signifie qu’il n’y aura bientôt plus rien, même plus de mots, pour nous protéger du totalitarisme des grandes entreprises.

Mais les mises en garde des architectes de notre démocratie ratée contre le fascisme rampant, dont celles de Madeleine Albright, sont risibles. Elles montrent à quel point les élites sont désormais déconnectées de l’esprit du temps. Aucune de ces élites n’est crédible. Elles ont construit l’édifice de mensonge, de tromperie et de pillage d’entreprise qui a rendu Trump possible. Et plus Trump dénigre ces élites, plus elles crient comme Cassandre, et plus il sauve sa présidence désastreuse et permet aux kleptocrates de piller le pays à mesure qu’il se désintègre à vitesse grand V.

La presse est l’un des principaux piliers du despotisme de Trump. Elle bavarde à l’infini, comme les courtisans du XVIIIe siècle à la cour de Versailles sur les faiblesses du monarque pendant que les paysans manquaient de pain. Elle ressasse à l’infini des sujets creux, comme l’ingérence russe et le paiement d’une actrice porno, qui n’ont rien à voir avec l’enfer quotidien qu’est la vie de beaucoup d’américains. Elle refuse de critiquer ou d’enquêter sur les abus de pouvoir des grandes sociétés, qui ont détruit notre démocratie et notre économie et orchestré le plus grand transfert de richesse, vers le haut, de l’histoire des États-Unis. La presse institutionnelle est tombée en ruines pour avoir accepté un suicide culturel en contrepartie d’argent et d’un maintien de ses entrées. Et quand Trump l’attaque pour ses « fake news », il exprime, une fois de plus, la haine profonde de tous ceux que la presse ignore. La presse idolâtre Mammon aussi servilement que Trump le vénère lui-même. Elle adore la présidence de la télé-réalité. Les médias, en particulier les émissions des chaînes du câble, laissent les lumières allumées en continu et les caméras tourner pour que les téléspectateurs restent collés à cette version du 21e siècle du « Cabinet du Dr Caligari » (NdT : Film d’horreur muet des années 20, style expressioniste)). C’est bon pour l’audience. C’est bon pour les profits. Mais ça accélère le déclin.

Tout cela sera bientôt amplifié par l’effondrement financier. Depuis la crise financière de 2008, les banques de Wall Street ont reçu 16 000 milliards de dollars en renflouements et autres subventions de la Réserve fédérale et du Congrès, à un taux d’intérêt quasi nul. Elles ont utilisé cet argent, ainsi que celui économisé grâce aux baisses d’impôts massives accordées l’an dernier, pour racheter leurs propres actions, augmenter la rémunération et les primes de leurs dirigeants et plonger toujours plus profondément la société dans une servitude pour dettes insoutenable. À lui seul, le casino de Sheldon Adelson a bénéficié d’un allégement fiscal de 670 millions de dollars grâce à la législation de 2017. Le ratio entre le salaire du PDG et celui des travailleurs est maintenant en moyenne de 339 pour 1, l’écart le plus élevé approchant les 5 000 pour 1. Karl Marx appelait cette utilisation circulaire de l’argent, où il est émis pour être accumulé, le « capital fictif ». L’augmentation constante de la dette publique, de la dette des entreprises, de celle des cartes de crédit et des prêts étudiants mènera, comme l’écrit Nomi Prins, à « un point de basculement – quand l’argent qui entre pour alimenter cette dette, ou qui est disponible pour emprunter, ne couvrira même pas le paiement des intérêts. A ce moment-là, les bulles des dettes éclateront, à commencer par les obligations à haut rendement ».

Une économie dont la croissance dépend de la dette fait grimper notre taux d’intérêt pour un retard de paiement par carte de crédit à 28%. C’est pourquoi nos salaires stagnent ou diminuent en termes réels – si nous gagnions un revenu durable, nous n’aurions pas besoin d’emprunter de l’argent pour survivre. C’est pourquoi les études universitaires, les logements, les soins médicaux et les services publics coûtent si cher. Le système est conçu pour que nous ne puissions jamais nous libérer de la dette.

Toutefois, le prochain krach financier, comme le souligne Prins dans son livre « Collusion : How Central Bankers Rigged the World » [Comment les banquiers centraux ont manipulé le monde, NdT], ne ressemblera pas au précédent. Parce que, comme elle le dit, « il n’y a pas de plan B ». Les taux d’intérêt ne peuvent pas être plus bas. L’économie réelle n’a pas connu de croissance. La prochaine fois, il n’y aura pas d’issue. Une fois que l’économie se sera effondrée, que la rage se sera transformée en tempête à travers tout le pays, les monstres politiques feront leur apparition, des monstres en comparaison desquels Trump paraîtra avisé et bienveillant.

Alors, pour citer Vladimir Lénine, que faut-il faire?

Nous devons consacrer notre énergie à bâtir des institutions populaires parallèles pour nous protéger, et pour exercer un contre-pouvoir. Ces institutions parallèles, qui comprendront des syndicats, des organisations de développement communautaire, des monnaies locales, des partis politiques alternatifs et des coopératives alimentaires, devront être mises en place ville par ville. Dans cette période de grande détresse, les élites se retrancheront dans leurs résidences protégées et nous laisseront nous débrouiller tout seuls. Les services de base, de la collecte des ordures au transport public, à la distribution de nourriture et aux soins de santé, vont s’effondrer. Le chômage et le sous-emploi massifs déclencheront des troubles sociaux et seront traités non pas par la création d’emplois publics, mais par la brutalité d’une police militarisée et par la suspension complète des libertés civiles. Les critiques du système, déjà marginalisés, seront réduits au silence et attaqués en tant qu’ennemis de l’État. Les derniers vestiges des syndicats seront visés avec, pour objectif, leur abolition, un processus qui va bientôt s’accélérer avec la décision attendue, dans une affaire jugée devant la Cour suprême, qui paralysera la capacité des syndicats du secteur public à représenter les travailleurs. Le dollar cessera d’être la monnaie de réserve mondiale, provoquant une forte dévaluation. Les banques fermeront. Le réchauffement climatique entraînera des coûts de plus en plus lourds, en particulier pour les populations côtières, l’agriculture et les infrastructures. Des coûts que l’État appauvri ne pourra pas prendre en charge. La presse institutionnelle, comme les élites dirigeantes, virera du burlesque à l’absurde. Sa rhétorique, si manifestement fausse, sera déconnectée de la réalité, comme dans tous les États totalitaires. Les médias paraîtront tous aussi ridicules que Trump. Et, pour citer W.H. Auden, « les petits enfants mourront dans la rue ».

Comme correspondant à l’étranger, j’ai couvert des sociétés effondrées, y compris l’ex-Yougoslavie. Il est impossible, pour n’importe quelle population condamnée, de saisir à quel point un système financier, social et politique en ruine est fragile à la veille de son implosion. Tous les signes avant-coureurs de l’effondrement sont visibles : infrastructures qui tombent en ruine, sous-emploi et chômage chroniques, recours aveugle à la force meurtrière par la police, paralysie et stagnation politiques, économie fondée sur une accumulation de dettes, fusillades de masse nihilistes dans des écoles, des universités, des lieux de travail, des centres commerciaux, des salles de concert et des cinémas, surdoses d’opioïdes qui tuent quelque 64 000 personnes par an, épidémie de suicides, expansion militaire insoutenable, développement économique et les recettes publiques reposant sur l’outil ultime qu’est devenu le jeu, accaparement du pouvoir par une petite clique corrompue, censure, réduction physique des institutions publiques, des écoles aux bibliothèques, des tribunaux aux installations médicales, bombardement incessant par des hallucinations électroniques afin de détourner notre attention de la vue déprimante de ce qu’est devenue l’Amérique et nous enfermer dans un monde d’illusions. Nous souffrons des pathologies habituelles de la mort imminente. J’aimerais me tromper. Mais j’ai déjà vu ça avant. Je connais les signes avant-coureurs. Tout ce que je peux dire, c’est « soyez prêts ».

Source : Truthdig, Chris Hedges, 20-05-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Gaby // 13.06.2018 à 08h20

Plus que dix ans, 40 ans au moins si on pense au rapport meadows, mais qu’est-ce que quelques décennies à l’échelle d’une société ? Il aurait fallu que tout s’effondre tout de suite pour que vous puissiez croire à cette éventualité ? Ce processus, rapide, n’est quand même pas instantané ! Votre discours c’est « on en parlait y a 10 ans il ne s’est rien passé depuis (êtes vous sûrs ?) donc ouf c’était des délires apocalyptiques » . Dois je vous rappelez que l’effondrement d’une société complexe n’aurait rien de nouveau depuis les débuts de l’humanité, des civilisations disparues ou « dissoutes » il y en eu a des quantités. Mais non, nous on est plus forts, plus intelligents, plus prévoyants…

158 réactions et commentaires

  • Blanc de Saint Bonnet // 13.06.2018 à 06h24

    Le catéchisme de l’effondrement général, ça fait dix ans que nous en soupons. Voire plus. Rien ne vient. Et c’est bien tout le contraire que nous voyons. Le Système (financier, politique, sociétal, culturel) ne s’est jamais aussi bien porté à nos dépens.

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    • Robert // 13.06.2018 à 06h57

      Effectivement. Nous mourrons tous un jour…

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    • Gaby // 13.06.2018 à 08h20

      Plus que dix ans, 40 ans au moins si on pense au rapport meadows, mais qu’est-ce que quelques décennies à l’échelle d’une société ? Il aurait fallu que tout s’effondre tout de suite pour que vous puissiez croire à cette éventualité ? Ce processus, rapide, n’est quand même pas instantané ! Votre discours c’est « on en parlait y a 10 ans il ne s’est rien passé depuis (êtes vous sûrs ?) donc ouf c’était des délires apocalyptiques » . Dois je vous rappelez que l’effondrement d’une société complexe n’aurait rien de nouveau depuis les débuts de l’humanité, des civilisations disparues ou « dissoutes » il y en eu a des quantités. Mais non, nous on est plus forts, plus intelligents, plus prévoyants…

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      • christiangedeon // 13.06.2018 à 10h52

        Vous parlez d’or…et donc pour le moment,nous là et bien là,et notre devoir est de faire chacun à son échelle,fût elle toute petite comme la mienne les bonnes actions quotidiennes qui peuvent changer la face des choses. Il n’est point besoin d’espérer pour entreprendre,ni de réussir pour perseverer ….tu seras un homme mon fils,ou une femme ma fille pour être dans l’air du temps. Il faut lire et relire ce magnifique poème.Parce que si on se dit d’entrée de jeu que c’est foutu,c’est que ,quelque part,nous méritons que çà le soit. Ecco!

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    • Patrick // 13.06.2018 à 08h47

      Le système est à l’image de certaines de ses créations.
      ça me fait penser à Enron, noté AAA la veille de son efondrement , ou de Vivendi qui allait « mieux que bien ».
      Depuis 10 ans le système a survécu à une crise d’endettement en accumulant toujours plus de dettes grâce à l’impression de pognon.
      Alors on ne sait pas combien de temps ça peut tenir , on sait juste que ce qui ne fonctionne pas finit toujours par s’arrêter.

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    • Pinouille // 13.06.2018 à 09h47

      « Rien ne vient. »
      En effet. Mais au prix d’une inflation de dette et d’argent mal investi (quantitative easing) qui fragilisent le système.

      « Le Système (financier, politique, sociétal, culturel) ne s’est jamais aussi bien porté à nos dépens. »
      C’est discutable.
      La Deutsche Bank (systémique) vaut 10x moins qu’avant la crise des subprimes, et son cours continue de baisser.
      Les banques italiennes sont au bord de la faillite.
      L’économie turque bat de l’aile –> les banques européennes qui lui ont prêté pourraient ne pas revoir leur argent.
      De même pour la Grèce qui est un trou sans fond.
      Evasion fiscale toujours au beau fixe.
      Notre dette publique augmente de 3% chaque année.
      Poussée nationaliste un peu partout en Europe et USA.

      La question est plutôt: quelle est la capacité de résilience de notre système à la prochaine crise financière?
      Si les politiques ne se posent pas la question, je suis d’avis que les faits donnent un jour raison à Chris Hedges et tous les autres.

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    • kèsse // 13.06.2018 à 12h48

      Je plussoie, Blanc de Saint Bonnet .
      Napoleon: « Comment, vous faites tout le système du monde, vous donnez les lois de toute la création et dans tout votre livre vous ne parlez pas une seule fois de l’existence de Dieu ! »
      Laplace: « Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse. »
      De même, l’hypothèse de l’effondrement imminent de notre société est inutile pour critiquer des décisions politiques qui s’opposent à l’intérêt général. Chris Hedges n’est pas sérieux, son langage est sectaire. Il fait de la manipulation mentale plutôt qu’une démonstration. Mais à propos du regard critique qu’il porte sur la société américaine, quelle personne orientée à gauche ne serait pas d’accord? Ce constat est connu et bien partagé, la nouveauté, le réel apport de Chris Hedges, c’est que: TOUT VA S’EFFONDRER, AAAAH 😉

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      • Bibendum // 13.06.2018 à 14h42

        C’est bien que vous plussoyez cet….

        Il ne vous le rend pas 🙂

        « Ce serait une consolation pour notre faiblesse et nos œuvres si toutes choses devaient périr aussi lentement qu’elles adviennent ; mais il est ainsi, la richesse est lente, et le chemin de la ruine est rapide. » Sénèque, Lettres à Lucilius

        Sinon, vive vous et que cela dure.
        Éternellement votre.

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      • Pinouille // 13.06.2018 à 16h42

        @kèsse
        Vous déniez pour la deuxième fois le scénario du pire sur ce blog.
        Soit: nous aimerions vous donner raison.
        Mais quel argument avez-vous à proposer? Si ce n’est de reprocher (très justement) le manque d’argument de Chris Hedges…

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    • Alfred // 13.06.2018 à 14h06

      Il est vrai que la bourse est encore « merveilleusement » haute et que tout va bien pour les multimilliardaires. Par contre je suis tout à fait certain qu’il y a moins d’insectes sur mon pare-brise qu’il y a dix ans et beaucoup beaucoup beaucoup moins que quand j’étais minot. C’était une plaie tout ces cadavres dans la calandre, sur les phares et sur le pare-brise mais maintenant cela m’inquiète d’avoir une voiture toujours immaculée (ou salie de matières inertes). Pas vous?

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      • Jean Aymard // 13.06.2018 à 14h39

        Vos réactions sont « normales ». Il n’y a que celui qui n’a rien à perdre ou qui ne le craint pas qui puisse envisager l’effondrement total. Pour tous les autres, c’est « jusqu’ici, tout va bien », quand bien même que la chute est en cours et que le sol se rapproche inéluctablement. En 2008, le système financier s’est gamellé. Les banques centrales, les Etats l’ont soutenu à bout de bras pour « éviter les pires », mais les ont laisser faire, comme d’habitude, bien qu’il aurait alors fallu des nationalisations et autres. Les banquiers se sont alors dit, mesurant leurs erreurs : « Bon, les gars, on a frolé la catastophe, avec nos conneries, maintenant, on arrête ! » Nooooooooooooon !!! A la place, ils se sont dit « c’est bon, ont a été sauvé. Bon… On s’augmente ? » Le problème, c’est que pour les sauver, il a fallu pousser le système à bout. Et les taux étant déjà à zero, il n’y a plus de cartouches dans le barillet. Un peu comme le fumeur invétéré à qui ont a été obligé d’enlever un poumon. On l’a sauvé. Chic ! il repart s’acheter une cartouche, c’est bon il lui reste un poumon. Mais au prochain cancer, on fait comment ?
        Aussi, pour rappel, un effondrement, on ne le réalise vraiment qu’après coup. Rome a mis près de 2 siècles à s’effondrer, 2 siècles d’agonie d’un système qui n’a jamais su se réformer. Le pouvait-il, d’ailleurs ? Et, même après la déposition du dernier empereur de Rome, les royaumes germaniques ont continué pendant quelques temps à frapper des monnaies impériales. Clovis était « consul », par exemple ! Ce n’est que bien après la fin de l’empire, quand l’inéluctable ne pouvait plus être nié que le constat de la chute a pu être fait.

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        • Alfred // 13.06.2018 à 15h17

          Je partage votre opinion en tous points (sauf peut être sur le fait que les romains n’étaient pas conscients de leur lente agonie; le fait de l’avoir été rend la chose plus effrayante). La dégringolade financière qui s’annonce ne m’inquiète que par les violences qu’elle peut générer. Par contre le saccage de notre biotope m’inquiète encore davantage (car il amènera d’autres violences au sein de ceux qui auront survécu aux premières). Surtout la monnaie n’est qu’une convention du même ordre que le sang de bouc sur la face d’un prêtre il y 65000 ans. par contre la disparition d’espèces est définitive. A chaque espèce qui disparait nous approchons de la grande mort. Pas la notre en tant qu’individu mais en tant qu’espèce. Et pas qu’au niveau symbolique. Nous perdons par exemple en mangeant du nutella à l’huile de palme, les molécules de médicaments non encore trouvées qui disparaisent avec les derniers exemplaires de nombre de plantes.

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        • larmec // 13.06.2018 à 19h07

          Bonsoir, aucune contradiction à apporter a votre propos. Mais Rome n’ a eu a affronter qu’une seule crise, nous on cumule.
          Crise climatique et écologique via la polution, crise énergetique, matiéres premiéres, crise économique, politique. J’ en oublie??
          Nous risquons de battre des records.

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          • Vauchot // 14.06.2018 à 07h15

            La crise climatique n’est pas importante. Par contre lutter contre la pollution devrait être une priorité. Mais cela serait mauvais pour les affaires…

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      • Bibendum // 13.06.2018 à 17h10

        « Par contre je suis tout à fait certain qu’il y a moins d’insectes sur mon pare-brise qu’il y a dix ans et beaucoup beaucoup beaucoup moins que quand j’étais minot. »

        En même temps c’est un bien, le pare-brise étant là pour parer la brise et les insectes… 🙂

        Rassurez vous, bientôt il n’y aura plus de brise. Que des ouragans 🙁

        Sinon, il y a longtemps longtemps, il y avait beaucoup beaucoup d’insectes et pas de pare-brise. Dieu créa le pare-brise….

        L’homme à cette faculté propre de découvrir à rebours les bêtises qu’il crée et d’être fier de ce qu’il les découvre sans faire de lien avec lui même.

        « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »

        #DissonnanceCognitive

          +1

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        • Alfred // 13.06.2018 à 19h41

          Le doigt la lune toussa vous connaissez n’est ce pas ? Vous pouvez lire le commentaire de larmec ci dessous pour comprendre de quoi je parle. L’hécatombe d’insectes en tout genres est de très mauvais augure.

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          • Bibendum // 13.06.2018 à 21h00

            Et le second degrés, vous comprenez ? Reprenez mon commentaire et lisez le… Doucement, en suivant avec le doigt 🙂

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      • grumly // 13.06.2018 à 18h06

        Je pense qu’il y a moins d’insectes sur les pare-brises qu’avant parce que les pare-brises sont plus couchés qu’avant, donc qu’ils s’opposent moins à l’air et aux moustiques qu’avant. Il y a moins de moustiques mais vous en épargnez aussi beaucoup plus. Ça m’est arrivé sur des petites routes que la barre sur le côté gauche du pare-brise m’empêche de voir une voiture en face parce que la barre s’était alignée avec le virage. Sur les anciennes voitures jusque dans les années 2000 ça n’arrivait pas parce que le pare-brise était plus vertical donc ça ne cachait pas un morceau de virage. La calandre de la voiture attrape toujours beaucoup de moustiques, et ça se voit bien sur les voitures récentes qui ont un avant plus haut.

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        • larmec // 13.06.2018 à 19h18

          Bonjour, et la baisse de 75% des effectif des oiseaux insectivores en Europe, elle est dû à l’amélioration du cx des voiture?
          Moi ce n’est pas sur les pare-brises que je ne vois presque plus d’insecte c’est sur les fleurs. Je veux pas vous alarmer mais les fruit et légumes sans insecte y’en a pas des masses.

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          • Bibendum // 13.06.2018 à 20h10

            Par contre des fruits et légumes avec insecticide y en a plein 🙂

            J’ai mis un smiley pour les mal comprenants (cf: plus haut) et souligner un trait d’esprit.

            Bibendum: animal de compagnie publique. Béné-vole et Béné-dicte.

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      • Myrkur349 // 18.06.2018 à 17h52

        Aujourd’hui même les phares restent propres alors que fin des années 70, début années 80 c’était maculé de chez maculé. D’ailleurs à chaque plein, soit un type vous nettoyez le pare-brise soit vous vous le faisiez vous-même le pare brise avec un petit seau d’eau planqué à coté de la pompe.
        Maintenant le baygon jaune ne sert plus à rien, par contre le vert….

        https://www.youtube.com/watch?v=JUrvsrOlao4

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    • Vincent // 13.06.2018 à 16h13

      Saint Bonnet, l’effondrement, nous sommes dedans depuis longtemps. Vous croyez que l’Empire romain s’est effondré de manière visible pour le quidam moyen? Il faut arrêter de penser sur une échelle de temps d’un film catastrophe…
      La perception de l’effondrement est compliquée lorsqu’on est à l’intérieur, comme il est impossible de voir le nuage dans son ensemble quand on est dans son brouillard.

      Mais retournez vous et regardez en arrière : depuis 2008, soit 10 ans, c’est le temps minimum de perception d’une évolution de société. Or cela coïncide avec la craquement visible du système financier. Mais même la crise de 2008 a maturé pendant 10 ans.

      Il en va ainsi de l’effondrement : tout suit son cours doucement, les problèmes ne se résolvent plus, on s’y habitue, on vit avec, on les intègre dans son inconscient. Puis les enfants se rendent compte un jour qu’ils vivent moins bien que leurs parents, et encore moins bien que leurs grands-parents.

      Arrive alors le point de rupture, qui n’est que le point d’orgue d’une situation existante depuis longtemps

        +19

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    • Pascalcs // 13.06.2018 à 17h34

      En 2008, le « système » s’est effectivement effondré. Sauvé dans sa forme prédatrice actuelle que par un transfert immense de dettes supplémentaires sur nos têtes de moutons serviles.

      Conséquences quotidiennes mesurées en pluie d’impôts et de taxes supplémentaires dont la dimension et l’intensité ne cessent de croitre.

      Pour ignorer que l’effondrement est en mouvement sous nos yeux, il faut vraiment être dans une bulle rose et totalement déconnecté des réalités du monde environnant. Ou alors faire partie du club des 1% abrité derrière les barbelés de sa zone pavillonnaire épanouie et repue.

        +7

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      • vlois // 13.06.2018 à 17h52

        Effectivement,pour sauver l’euro, FESF et le MES (engagent la France pour 142 milliards) nous ont endettés pour sauver le système financier sans trop de contrepartie ( je veux dire par là que parmi les coupables seuls les banquiers islandais sont en prison, donc hors UE) dans ce monde de la Finance.
        600 milliards de dettes durant le quinquennat de Sarkozy accompagné du TSCG et de sa politique d’austérité touchant les services publics…

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    • Subotai // 13.06.2018 à 19h07

      Le Titanic coule, l’orchestre joue, les 30% dansent.

        +2

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    • Subotai // 14.06.2018 à 02h59

      Je vais vous donner un exemple concret ET vérifiable: Les allumettes… suédoise Union Match, mades in Sueden.
      Je les utilise pour allumer le feu. Essayez les. Il vous en faut à chaque fois au moins trois pour réussir à en allumer une.
      Pourquoi?
      La boule soufrée au bout réduite de moitié.
      La bande rapeuse plus fine qui s’use bien avant la fin de la boite d’allumette
      Et c’est ainsi pour tout les produits manufacturés et à l’avenant… Peut être être vous trop jeune pour avoir connu l’époque où qu’en on achetait un produit, il « marchait » 🙂
      Décadence…

        +9

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    • Pepin Lecourt // 14.06.2018 à 12h17

      Dans les années 30 il y avait aussi les cassandres qui annonçaient le désastre inéluctable que l’on ne voyait jamais arriver et les incrédules !

        +1

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    • Genuflex // 16.06.2018 à 16h28

      Ca s’appelle le syndrome de la dinde de Noël : jusqu’à la veille de Noël, la dinde a été nourrie, chérie, soignée, abritée. Comment croire que le lendemain ne soit pas identique à ce que l’on ait connu ?

        +2

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    • guid // 19.06.2018 à 16h43

      Rien ne vient peut-être, mais aujourd’hui on apprend ça : https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/06/18/oiseaux-chauves-souris-et-saumons-en-tres-fort-declin-en-france_5317227_1652692.html

      Ce sont des petites nouvelles inquiétantes comme ça qu’on commence à digérer, à comprendre, qui sont des indices sérieux.

        +0

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    • TC // 13.06.2018 à 07h38

      Ben, ouais, tout ce pognon qui pourrait aller aux plus riches, c’est du gachis de l’utiliser pour les pauvres qui de toute façon seront toujours pauvres.

      C’est à gerber !

        +48

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      • jeanpaulmichel // 13.06.2018 à 11h18

        Maintenant que Jupiter à fait plier les cheminots dans l’indifférence générale, il va fondre sur le reste de la population.
        C’était écrit d’avance.
        Réforme des aides sociales visant à responsabiliser les personnes dans le besoin, c’est à dire à les culpabiliser, puis réforme des retraites qui conduira à la paupérisation accélérée de certaines parties de la population.
        L’idée générale est que les pauvres sont responsables de leur situation et doivent se prendre en charge eux-mêmes
        Il mène une véritable Blitzkrieg contre son peuple qui est KO debout.
        Chacun pour soi, la misère pour le plus grand nombre er les cadeaux fiscaux pour une minorité.

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        • 1Direct // 13.06.2018 à 14h06

          Pour reprendre votre image pugilistique, il faut avouer que les français, comme d’autres ailleurs, ont beaucoup de round dans les jambes.
          Nous nous retrouvons dans un match truqué dans lequel un nouveau boxeur adverse prend le place du précédent à chaque round.
          En clair, depuis un bail nous nous faisons promener par des promesses médiatiquement relayées à l’envie. Un matraquage qu’aucun « boxeur » ne peut encaisser sans en arriver au KO.
          Les français sont KO debout, hagards, ne sachant plus ce qu’il doivent penser.
          Ils ne le peuvent plus. C’est trop.

          Cela fait depuis 3 Présidents que les français sont dans cet état.
          Certains diront, optimistes: « KO, oui mais debout »
          La belle affaire car le match est joué … au moins jusqu’à la prochaine relève par des plus jeunes.
          Mais même là j’en doute.

            +17

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          • Bibendum // 13.06.2018 à 18h46

            Mais non, ne doutez pas. Ils viendront, les plus jeunes, sur les crises fr, ou sur d’autres lieux exutoires crier leur désarroi.

            Le grand Olivier leur délivra chaque jour une page (dose) de vérité édifiante et ils repartiront se coucher, exténués d’avoir débattu âprement leur pensées profondes.

            Certains seront frustrés, comme moi 🙂 de ne pas avoir eu au moins dix votes de reconnaissance de leur toute puissance intellectuelle.

            D’autres se coucheront, repus, de leurs 50, voire plus de cent plussoiements récompensant leur prose glorieuse.

            « La principale préoccupation d’un organisme vivant est de satisfaire ses besoins pour rétablir son équilibre interne et se développer. Pour cela, il a mis en place le medial forebrain bundle (MFB) qui est le circuit de la récompense et du plaisir. »

            http://www.mouvementpourundeveloppementhumain.fr

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    • Alfred // 13.06.2018 à 07h48

      Ça c’est la brioche 2.0 les cocos. Du côté de l*’aristocratie » des nouveaux riches tout y est. Du côté du peuple? Rien. Il manque a minima la nouvelle bourgeoisie dans le cocktail explosif. On sait déjà que ce ne sera pas une bourgeoise intellectuelle, englués que nous sommes dans la soupe au tranhumanisme convergent inclusif.
      Alors quoi? On va demander à l’ia? L’assistant vocal ? Gogole ou wikipédia ?

        +10

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    • PetitSuisse // 13.06.2018 à 13h19

      Citation complète pour ne pas construire un argumentaire sur du vide…

      « La politique sociale, regardez, on met un pognon de dingue dans des minima sociaux et les gens sont quand même pauvres, commence-t-il.Ceux qui tombent pauvres n’en sortent pas. On doit avoir un truc pour permettre aux gens de s’en sortir »

        +3

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      • Patrick // 13.06.2018 à 13h30

        Le constat est bon , il reste maintenant à voir quelles seront les propositions.
        Mais c’est vrai que le système français est complexe et coûteux et totalement inefficace.

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        • LA ROQUE // 13.06.2018 à 13h55

          Totalement inefficace.Cela dépend ce que l’on entend par là car nous avons un taux de pauvreté parmi les plus bas en Europe justement grâce au modèle Français.
          Que va faire Macron?
          C’est simple,il va montrer du doigt ceux qui touchent des minima sociaux alors qu’il y a des emplois à pourvoir et je crains malheureusement que la majorité des français dans un réflexe pavlovien vont être d’accord avec lui.
          Je rappelle que les USA ,les Allemands,et les Anglais par exemple ont un taux de chômage bien plus bas qu’en France alors qu’ils ont un taux de pauvreté plus élevé.

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          • PetitSuisse // 13.06.2018 à 14h10

            C’est bien là le problème, le constat peut être bon, mais on ne peut pas faire confiance en un personnage tel que Macron (non démocratiquement mis en place mais croyant l’être) pour améliorer la chose.
            Et pour ce qui est du peuple d’accord ou pas, de toutes les manières on ne lui demande pas son avis, et on aura les échos (sondages, chiens de garde…) que l’on veut bien nous faire entendre

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            • Laurent // 13.06.2018 à 21h13

              Je ne crains pas le ‘suffrage universel’ : les gens voteront comme on leur dira

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          • Patrick // 13.06.2018 à 14h24

            Inefficace en ce sens que ceux qui sont dans la pauvreté n’ont aucune chance de s’en sortir, et que le coût , payé par ceux qui produisent , entraîne petit à petit de plus en plus de gens dans la pauvreté.
            Donc un travailleur pauvre qui touche moins d’aides appauvrit moins les autres travailleurs qu’un chômeur qui touche plus d’aide.

            De toute façon , tant que nous aurons une monnaie comme l’€ , la seule variable d’ajustement restera les salaires et pensions et il faudra encore les baisser de 20 à 30% , on est pas sorti de l’auberge !!

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            • Bibendum // 13.06.2018 à 14h52

              « Donc un travailleur pauvre qui touche moins d’aides appauvrit moins les autres travailleurs qu’un chômeur qui touche plus d’aide. »

              Celle-là je l’encadre.

              Vous auriez dû rajouter un « s » à « plus d’aide » en fin de votre propos et en retirer un à « moins d’aides » au début de celui-ci.

              Vous êtes un champion. La France en marche….

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            • Idomar // 13.06.2018 à 15h44

              Depuis quand les aides sont faites pour enrichir les pauvres (=sortir de la pauvreté) ?

              C’est une « narrative » macronienne aussi stupide que de prétendre que « l’ennemi du danseur de corde, c’est son balancier » (Franc Nohain, Guide du bon sens).

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        • ben // 13.06.2018 à 14h26

          Ben voyons! Le système social français a servi à amortir la crise qui a dévasté un bon nombre de pays occidentaux. Il est urgent de le démanteler complètement, il y a du pognon qui se perd.

            +19

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          • Patrick // 13.06.2018 à 15h32

            Un bon gros amortisseur qui nous étouffe doucement , surtout quand on ne peut plus dévaluer sa monnaie.

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            • Pinouille // 13.06.2018 à 17h13

              @Ben et Patrick
              Pouvez-vous considérer que vous avez tous les deux raison?
              Selon moi, c’est le cas.

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            • ben // 13.06.2018 à 17h50

              Euh… il y a quand même une grosse différence entre un diabète bien soigné et pris en charge par la sécu en France et un diabète qui finit par une amputation ou en cécité comme c’est le cas en Grèce, parce que même l’insuline y est devenue rare (ne parlons même pas de la sécu, inexistante). Et allez donc voir du côté de la livre sterling du Royaume Uni, avec son système social dévasté. Euro ou pas, la France a un système qui amorti les dégâts. Mais ça ne durera pas, en partie à cause de l’euro. En partie seulement. L’appétit insatiable des riches pour le fric des pauvres en est le principal responsable.

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              Alerter
            • Moussars // 14.06.2018 à 11h55

              Sophisme !
              Il faut justement le préserver pour la très prochaine grosse crise…

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              Alerter
      • Bibendum // 13.06.2018 à 14h09

        Oui, avec 16 bien pensant à l’heure ou je poste ce commentaire pour plussoyer la manipulation contestataire de Blanc de Saint Bonnet, 25 pour le commentaire suivant et rien pour vous.

        Les heures les plus sombres, toussa toussa. D’un côté les Machiavels et de l’autre les suivistes.

        Le peuple ne sera jamais que le peuple. La liberté est un mythe. Mon correcteur me proposait mystère. Le peuple est aussi un mystère, surtout sur les crises fr.

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  • justinos // 13.06.2018 à 07h09

    La connaissance lucide de la réalité devrait conduire à modifier les comportements et, pour ceux qui exercent le pouvoir, à être prudents. Mais ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Il y a d’abord la logique des intérêts : continuons à profiter tant que cela dure. « Encore une minute »… au banquet. Et puis il y a le fait que nous vivons tous non dans la réalité, mais dans sa représentation, dans l’imaginaire. C’est un fait anthropologique. SI tout le monde est fou, il n’est plus raisonnable d’être raisonnable. Il devient raisonnable de se conformer à cette folie. Ou alors se retirer à la campagne ? Entretenir un verger ? Acheter et fourbir ses armes ? Qui en osera le ridicule alors que c’est en un sens ce qu’il faudrait faire ? On est embarqué dans le cours du monde dont le « fondement mystique » (Montaigne, Pascal) est… qu’il court. La connaissance lucide est donc inutile, quoique préférable à l’illusion. Car le réel, c’est l’ordre imaginaire des choses. On ne peut que s’insérer dans ce cours du monde… en croisant les doigts. Car il y a, en effet, des accidents, l’événement de la mort ou – mais peut-on encore en rêver ? – de grands refus, des révolutions. Il faudrait prendre les choses en main, d’en bas. C’est ce que dit l’article.

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    • Maxhno // 13.06.2018 à 09h15

      Si nous étions vraiment tous lucides, nous pourrions voir qu’une solution simple et élégante a été implanté dans le système, un genre de Trojan survitaminé prêt à en découdre toute chemise dehors pour sauver ce qui reste de notre honneur, .alors avant de partir vous enfourailler dans les campagnes laisser une procuration a la dernières chances.

        +1

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      • Alfred // 13.06.2018 à 15h20

        Comme je ne suis pas assez lucie je veux bien la solution du rébu. Enfin seulement si vous avez besoin d’un coup de main (mais il faudrait que vous n’ayez pas envie d’être tout seul). Vous faites la révolution tout seul?

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  • Perret // 13.06.2018 à 07h26

    Les retraités peuvent devenir résilients et le sont bien souvent : maison à la campagne, verger et potager, chasse, pêche. Les autres, célibataires en début de carrière, familles bloquées par la scolarité des enfants, ont beaucoup plus de difficultés à l’être. Mais si l’on raisonne en termes familiaux, alors une grande partie de la population française pourra trouver dans la famille les moyens de supporter l’ouragan qui s’annonce. Mais malheur à ceux qui ne disposent d’aucune base de repli familiale.

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    • jp // 13.06.2018 à 14h26

      à la campagne y a peu trop de médecins, kinés, infirmiers, etc. et pas d’hôpitaux. Faire des km en voiture suppose d’avoir du carburant et d’être en état de conduire.

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      • Pierre // 13.06.2018 à 16h46

        Autres moyens :
        – devenir médecin
        – connaître un médecin, devenir son ami, le faire emménager près de chez vous
        – étudier les gestes qui sauvent de base, acquérir des connaissances plus poussées dans des livres, et espérer être à la hauteur si les choses dégénèrent

        Sinon :
        – avoir une voiture et se déplacer à l’hôpital… jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de carburant, ou plus d’hôpital
        – avoir foi en l’Etat Providence, qui ne vous laissera pas mourir en zone rurale enfin ! Comment oserait-il ?!
        – quand il n’y a plus rien, servir en soumis des groupes puissants qui vous laisseront en paix, vous protégeront peut-être, voir même vous soigneront.

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    • Pierre // 13.06.2018 à 16h42

      Le grand problème de la résilience, c’est qu’il faut en avoir la possibilité.

      Actuellement, pour être résilient, il faut avoir une maison, un potager, habiter à la campagne… tout ce qui est « réservé » à une catégorie de gens aisée, ou qui est restée vivre où vivait la famille. La majorité de la population vit en ville où il est impossible d’être résilient en cas de grosse crise (prolongée).

      En cas de gros effondrement, si tous les citadins vont retrouver la famille à la campagne… ça va être une catastrophe ! Tout le monde mourra de faim, ou s’entre tuera pour de maigres réserves. La violence et l’ignorance urbaine ne peuvent pas vraiment s’adapter à un mode de vie rural, au temps long.

      Pour ma part, j’espère qu’il y aura un effondrement « lent », pour mettre en place mon autonomie alimentaire, énergétique, affective (s’entourer de la famille et des amis). Je ne donne pas cher de ma peau si c’est trop rapide. je suis étudiant, je n’ai rien à moi, aucun savoir-faire pour l’instant, pas de chez moi à cause des études, bref, je suis de la génération que vous avez sacrifié pour vivre vos trente glorieuses du rêve américain… (ce n’est pas vraiment vous, lecteur, mais la population française d’une manière générale, qui a plongé bien rapidement dans le consumérisme à outrance … 😉 )

        +14

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      • raloul // 13.06.2018 à 22h51

        Bonjour !

        Merci pour ce commentaire qui ose aborder des sujets qui fâchent.
        Mon conseil, si je peux me permettre. Je suis à peine plus âgé que vous (trentenaire), et le mieux est de vivre hyper-sobrement, mettre du pognon de côté et acheter une baraque, même vieille, avec assez de terrain, dans une zone ni trop «urbaine», ni trop isolée. C’est 5-10 ans de serrage de ceinture drastique, mais la tranquillité après coup.
        Puis réapprendre à cultiver son jardin, nouer un réseau solide au niveau local. Prendre soin de soi et son entourage, être prêt à gérer une situation d’effondrement.
        Ce n’est que ma vision subjective, d’après mon vécu.
        Chacun est libre de ses choix, par contre notre génération n’a plus le luxe de pouvoir transmettre des dettes astronomiques de toutes natures à nos enfants…

        Je ne crois pas à un «survivalisme» apocalyptique, par contre il faut être sacrément bouché pour ne pas sentir le vent du boulet.

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        • booster // 16.06.2018 à 22h08

          Cette possibilité j’y pensé aussi jusqu’à ce que je me rende compte que l’état n’a qu’à augmenté la taxe foncière jusqu’à me forcer à vendre. Non vraiment on n’est en sécurité nulle part.

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  • Aladin0248 // 13.06.2018 à 07h34

    Chris Hedge (grand journaliste) a bien résumé la chose, mais il ne nous apprend rien (au moins à nous lecteur des crises). Nous regardons toujours, plus haletants que jamais, le château de cartes qui se bâtit. C’est toujours fascinant la construction d’un château de cartes. On se dit à chaque étape : « houlala, cette fois-ci ça va tomber … ». Mais non, ça tient toujours. De toute façon, que voulez vous qu’on fasse dans notre petit coin ? L’option survivaliste a ses limites chez les gens ordinaires.

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    • caliban // 13.06.2018 à 09h50

      « L’option survivaliste a ses limites chez les gens ordinaires »

      Elle n’est pas une solution du tout. Matériellement cela tient un temps assez court et en outre on peut se demander à quoi cela servirait à un être humain de perpétuer son existence dans un champ de ruines.

      La résilience se forge dans des réseaux de solidarités locaux. Le facteur temps est capital, est-ce que l’exode urbain sera possible avant l’effondrement complet ?

        +15

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      • Patrick // 13.06.2018 à 09h59

        L’option survivaliste est souvent vue avec des conserves dans la cave et une réserve d’armes et de munitions , ça peut marcher quelques jours , et encore à condition d’être entrainé.
        Par contre , l’option survivaliste en mode ferme à la campagne , loin des villes et avec des potes dans les fermes avoisinantes , est rarement évoquée . C’est certainement l’option la plus réaliste et la plus durable.

          +15

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        • Chris // 13.06.2018 à 11h52

          « C’est certainement l’option la plus réaliste et la plus durable »
          Mais la plus difficile à réaliser du fait de nos égos et individualisme forcené caressé dans le sens du poil pendant plus de 40 ans.
          Pour qu’une communauté d’intérêts fonctionne, chaque individu doit apporter son savoir-faire, sa bonne volonté et une persévérance disciplinée et économe : une auberge espagnole.
          Or si le premier « moteur » est présent, les deux suivants s’essoufflent rapidement. Je le sais pour avoir vécu 3 ans en communauté « libre », c’est à-dire où les gens entraient et sortaient au gré de leurs propres projets. Elle n’a pas survécu à l’attrait des sirènes consuméristes « progressistes » (on dirait maintenant « techno »).
          Une communauté ne s’improvise pas : elle doit édicter des règles de comportement et minima de production pour perdurer et… reconnaitre une autorité rassembleuse, en d’autres termes, élire un(e) chef(fe) pour garder le cap. C’est ainsi que fonctionnent les communautés humaines.
          Ce n’est pas gagné car on retrouve en micro ce qu’on avait en macro.

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          • Pinouille // 13.06.2018 à 14h30

            « Elle n’a pas survécu à l’attrait des sirènes consuméristes “progressistes” (on dirait maintenant “techno”). »
            L’expérience que vous relatez attire mon attention, car elle met le doigt sur les limites, ou en tout cas les pièges, des aspirations à vivre dans un autre système que le nôtre.
            Cela fait écho, à mes yeux tout du moins, à quelques propositions par ci par là (mais plutôt de gauche) de rebâtir une société basée sur des valeurs plus humanistes/égalitaristes. Pour ce faire, des concessions individuelles sont bien évidemment demandées pour le bénéfice du groupe. Or ces concessions sont d’autant plus difficiles à soutenir sur la durée que le désir consumériste/libéral est prégnant dans le cœur du plus grand nombre, et qu’il peut s’assouvir de l’autre côté de la frontière (quelle qu’elle soit).
            Je pense qu’on ne peut pas/plus envisager d’imposer cette frustration aux peuples pour des raisons autres que la nécessité. Aussi, ceux qui persistent à y croire, rêvent peut être sans le savoir/vouloir d’une dictature, ou tout du moins d’une organisation éphémère.

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          • caliban // 13.06.2018 à 15h03

            @Pinouille

            Si ce questionnement vous intéresse et au cas où vous ne l’ayez pas encore vu, je vous recommande chaudement ce documentaire
            https://enquetedesens-lefilm.com/

            Bon visionnage

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            • Pinouille // 13.06.2018 à 16h10

              @Caliban
              Merci pour votre proposition. Je ne connais pas ce documentaire et le regarderai.
              Sans vouloir vous faire offense, j’espère (peut-être suis-je écrasé sous le poids de mes préjugés) qu’il ne s’agît pas d’un film qui explique que le bonheur se trouve dans les joies simples de l’existence, détaché du consumérisme, et dans l’harmonie avec la nature.
              Si tel est malgré tout le cas, peut-être ce film ouvrira-t-il l’esprit de certains (moi inclus) et les révèleront à eux même .
              Mais ce projet de vie ne peut être imposé. Le bonheur ne peut être imposé. Tout comme il est illusoire (car néfaste et impossible) de prétendre imposer un système de valeur à un peuple entier. Charles Gave disait très justement: « La réalité est que chaque individu a au fond de lui-même une échelle de valeurs totalement unique, au moins aussi unique que peut l’être son ADN et être libre c’est pouvoir prendre ses décisions en fonction de sa propre échelle de valeur et non pas en fonction de celle du patron de la boite, du secrétaire de la cellule du parti ou du guide suprême. »

              Seules les dictatures ont la prétention d’apporter le bonheur à leur population.

              Ce point est amha fondamental.

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      • caliban // 13.06.2018 à 10h08

        @Patrick

        Vous avez raison, il faut nuancer le « survivalisme ».
        Dans son acception courante, c’est le bunker et cela s’adresse aux gens « peu ordinaires ».

        Votre définition ressemble à celle d’une quête d’autonomie (maillée dans un réseau local) plus douce, fondée sur la permaculture 🙂

        Donc pour les personnes que le sujet intéresse, je conseillerais de saisir « permaculture » dans leur moteur de recherche plutôt que « survivalisme ». Ce sera bien plus instructif et moins sensationnaliste.

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        • Sam // 13.06.2018 à 10h47

          Bientôt, nous serons tous des zadistes ;o)
          Ferme ou bunker, c’est surtout la solidarité qui permettra de survivre à un effondrement, comme vous l’avez dit.

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      • Patrick // 13.06.2018 à 10h14

        L’exode urbain ?
        Combien y’a-t-il de personnes en Région Parisienne ? environ 12 millions ?
        On les met où ? Il faudrait combien de temps pour réinstaller tout le monde dans des villages ?

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        • caliban // 13.06.2018 à 10h42

          @Patrick

          C’est toute la question. Il a fallu plus d’un siècle pour achever l’exode rural.

          Inverser le mouvement pose notamment la question du redéploiement de l’agriculture, de l’abandon du modèle intensif et de la formation des « nouveaux ruraux ». Soit les politiques publiques anticipent et mettent en place les mesures / investissements, soit l’exode – qui me semble inéluctable – se fera dans une pagaille indescriptible au détriment des « sans terre ».

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        • Idomar // 13.06.2018 à 15h49

          Mais j’en veux pas dans mon village de ces parisiens, ils vont faire augmenter le prix de l’immobilier ces cons !

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        • Laurent // 13.06.2018 à 21h34

          En 1850, Paris, c’était un tout petit peu plus d’un million d’habitant. Nourris intra muros en maraichage (le Marais…) par environ 10000 personnes pour 1400 hectares de cultures. Il sera, demain effectivement difficile de trouver 12 fois cette surface dans Paris, toutefois, si Paris n’a plus l’attrait de Paris, puis qu’inutile (pas de travail, pas de ressource) ce ne sera pas si difficile que ça.

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          • Alfred // 13.06.2018 à 23h59

            Il est d’ailleurs assez ironique que dans le milieu de la permaculture revienne à la mode l’etude faite au milieu du XiX ème siècle sur les maraîchers de Paris (leurs techniques leur organisation etc)…via l’Amérique où un type s’est entiché de cet exemple et l’a relancé….

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            • Laurent // 14.06.2018 à 11h12

              Si des choses fonctionnent bien, pourquoi ne pas les utiliser ?

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            • Alfred // 14.06.2018 à 13h55

              @ Laurent. Je me suis mal exprimé. Je trouve super que l’on redécouvre ce qui fonctionnait. Je me désole juste qu’il soit si difficile de rendre à César ce qui lui appartient et que nos arrieres arrieres grands pères à bachantes soient encore vus comme arrièrés par des idiots pour qui seul ce qui nouveau est bel et bon. C’est chouette quand c’est sur internet et que ça vient des states (façon « Demain » « ils font ça à baltimore »). Quand c’est un vieux document dans une brocante ou une archive départementale c’est pourri est dépassé (voir « reactionaire « ouaih ça suffit ce c’etait mieux avant » etc) . En l’espèce le coeur du savoir précieux, malin et efficient se trouve dans la vielle archive. On est pas obligé de porter des marcel et des slips kangourous mais on debrait quand même pouvoir rendre hommage à la productivité de nos aieux sans passer pour des fachos..

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      • Sandrine // 13.06.2018 à 10h44

        « A quoi servirait d’être un humain dans un champ de ruine ».
        Oui. La question n’est pas tant de survivre en tant qu’individu (à long terme nous serons tous morts comme dirait l’autre…) La question est plutôt : quel type d’humanité voulons-nous faire survivre.
        Le survivaliste en général est préoccupé par la survie de son petit clan (sa famille plus ou moins élargie). Cela lui suffit comme justification morale pour désirer la survie des siens (en cela le survivalisme est typiquement une idée d’extreme-droite).
        Mais si nous prétendons désirer la survie de l’humanité parce que l’humanité est une bonne chose, on ne peut pas se contenter d’oeuvrer pour se sauver soi-même indépendamment de ce qui définit notre humanité, ou plus exactement ce qui définit l’aspcet positif de notre humanité (ce qui reste à préciser).
        A moins que les survivalistes prétendent devenir le noyau d’une nouvelle humanité (homo survivalis?)

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        • Patrick // 13.06.2018 à 11h15

          J’ai tendance à me définir comme « survivaliste » , au sens de : » ça va m… grave , alors préparons-nous « .
          Au niveau de la préparation , je n’ai pas d’autre solution que de me préparer au niveau familial ( ferme et perma ) , mes moyens d’action ne me permettent pas de faire mieux, mais ça devrait déjà permettre de passer une prochaine grosse crise financière.
          Ensuite , je peux penser à l’Humanité , mais à ce niveau mes moyens d’action sont nuls à part venir écrire sur ce blog.

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          • jp // 13.06.2018 à 19h22

            les survivalistes du type « ma ferme, ma base de vie » etc… me font un peu marrer. Déjà l’eau des fleuves et rivières de France est polluée à > 90%, partout. Si une usine type seveso ou nucléaire ou autre pète, votre ferme euh comment dire … tout sera imbouffable

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            • Patrick // 13.06.2018 à 23h29

              Nous ne nous préparons pas forcément à un cataclysme nucléaire ou autre, juste à la crise des subprimes puissance 10.

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        • Alfred // 13.06.2018 à 14h25

          Bonjour cela me parait être une bien funeste erreur que de rameuter les vielles lunes et les vieux gris-gris de la pensée automatique sur ce genre de nouvelles questions. Du genre « le survivalisme c’est typiquement d’extrême droite » et la permaculture d’extrême gauche. Nous parlons encore d’une minorité de personnes au sein de la société, convaincue que le système mortifère nous amène tous au chaos et à la mort et essayant chacun à leur niveau de faire ce qu’ils peuvent. Le consensus qui a l’air de s’établir c’est qu’il faut « déconcentrer » les humains et procéder à un exode citadin afin de nous disperser dans les campagnes dans le cadre d’une agriculture complétement révolutionnée (encore!) et de subsistance. Nous sommes encore minoritaires à penser cela (de tous bords). Nous avons besoins d’être plus nombreux, pas de nous diviser sur des a priori oiseux: Ni l’extrême gauche ni à fortiori l’extrême droite ne se sont véritablement emparés de ces sujets qui sont historiquement « vierges » (n’ayant pas été pensés par les idéologies matérialistes de quelque bord que ce soit). Laissons les donc à leurs fixettes là où ils sont et avançons sans nous diviser sur des a priori et des mots creux.

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          • caliban // 13.06.2018 à 15h06

            @Alfred

            Je ne partage pas trop votre inquiétude sur la division permaculteur / survivaliste.

            Sur le terrain, les acteurs se mélangent assez allègrement et ne se posent pas ces questions très théoriques propres aux observateurs. Ils sont plutôt dans le partage d’expérience 🙂

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            • Alfred // 13.06.2018 à 15h22

              Je sais bien ;-). Mais le but n’est pas de rester entre soi mais de convaincre le plus de monde possible de changer de chemin. Et ce genre de discours à mon avis bloque (retarde plutôt) des gens qui au moment de s’engager dans le chemin le croient peuplé de gens troubles et pas-comme-eux.

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            • caliban // 13.06.2018 à 15h29

              @Alfred

              Un exemple vaudra alors mieux qu’un long discours 🙂
              https://www.youtube.com/watch?v=2aHXonRK5wQ

              @+

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            • Sandrine // 13.06.2018 à 17h53

              « Les acteurs ne se posent pas de questions théoriques »
              Probablement. Mais c’est bien la le problème. Ces questions sont vues par « les acteurs » comme des problèmes individuels et à court terme (du style « comment monter un potager pour nourrir ma famille à la campagne « … je caricature, mais c’est pour faire comprendre de quoi je parle).
              Pensez-vous vraiment que comme ça, on peut réorienter la vie de milliards de gens dans un espace totalement enserré dans des structures etatiques qui ont mis des siècles à se construire ?!!!
              Au moins le « calcul » des survivalistes « d’extreme-droite »qui comptent sur une catastrophe naturelle ou technologique de grande ampleur pour éradiquer durablement et en profondeur lesdites structures, est plus réaliste que les « options » que vous defendez. exode urbain, permaculture… tout ça c’est très joli mais je vous mets au défi de les mettre en application SANS la bienveillance d’un état protecteur tel que nous le connaissons dans nos sociétés occidentales (et sans un minimum de production industrielle d’ailleurs).
              Sans questionnement théorique, il n’y aura pas d’issues.
              Qu’il soit d’extreme-droite, d’extreme-gauche ou d’extreme-centre, le survivalisme se heurtera toujours à la question de l’organisationde la communauté des « élus » survivants ; et qui dit organisation, dit culture commune, idéologie, morale, religion commune.
              Tout ça c’est politique ; et même si on peut penser que les vieilles catégories d’analyse (droite/gauche etc.) sont dépasséses, cela ne veut pas dire qu’on doit arrêter d’utiliser des catégories d’analyse – autant dire sinon qu’il faudrait arrêter de penser!

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        • Pierre // 13.06.2018 à 16h54

          Je me considère comme survivaliste, car j’ai l’intention de survivre à cette société de me…de qui nie la vie, humaine, animale ou végétale.

          Par mon héritage, mes idées, quelles qu’elles soient (que je vote FN, Mélenchon, blanc, ou Macron) me survivront. Moins nombreux seront les survivants, et surtout les communautés organisées, plus mon impact individuel sera fort sur le futur. On pourra dire que je serai l’une des (petites et nombreuses) pierres qui auront bâti la civilisation suivante.

          Et pour cela, il faut survivre 🙂 En cela, « se contenter d’oeuvrer pour se sauver soi-même indépendamment de ce qui définit notre humanité » fera partie intégrante de la « prochaine » humanité !

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          • Sam // 17.06.2018 à 23h26

            « Moins nombreux seront les survivants, … »
            Pour optimiser votre impact individuel sur le futur, puis je vous conseiller de tuer les survivants que vous y rencontrerez ?

            Autant repartir sur des bases solides :
            https://www.youtube.com/watch?v=ORCvbPbN_rk

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      • Myrkur349 // 19.06.2018 à 11h57

        Opter en 1 pour la décroissance à titre personnel, déjà en dégonflant son ego, cela ouvrira toujours d’autres perspectives car il y a toujours qqun de plus intelligent ou moins stupide que vous.
        Opter en 2 pour la décroissance chez soi, vivre, tendre, comme avant la folie consumériste des années 50, en remplaçant les objets tombants en panne par ceux des années 20 ou système D allant dans ce sens. Ou l’observation de la faune, s’il en reste par chez vous.
        Ne compter sur la solidarité qu’en tout, tout, dernier. Car beaucoup trop de Blaa Blaa Black Sheep avant un quelconque début de mise en oeuvre.
        Et le réveil avec un bon générique !!!!

        https://duckduckgo.com/?q=les+t%C3%AAtes+brul%C3%A9es&bext=wcr&atb=v81-1__&iax=videos&ia=videos&iai=qtY_7x7S73Y

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  • Christian Gedeon // 13.06.2018 à 07h41

    Ou lala…Apocalypse now,tous les jours depuis on ne se rappelle plus en fait. Sur beaucoup de constats,on est d’accord forcément. Qui peut encore décemment défendre l’ultra libéralisme ? Mais bon ,Trump en despote alors qu’il a la justice quasiment au cul,c’est un peu exagéré non? Je ne dis pas que de grands bouleversements ne vont pas survenir, peut-être. Je dis que cassandriser systématiquement les analyses n’est pas très productif,n’est ce pas ?

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    • caliban // 13.06.2018 à 09h57

      Maintenir les gens dans le déni est la pire chose qui soit. Les informer c’est
      • les aider à anticiper et à amortir la chute
      • les préparer à faire les choix radicaux indispensables

      Actuellement les choix peuvent encore s’exprimer (relativement) librement, notamment via des élections et internet. Les « Cassandres » que vous mettez en doute font ce qu’ils peuvent pour sortir leurs congénères du déni généralisé et de l’état d’esprit consumériste qui les aveugle.

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      • christiangedeon // 13.06.2018 à 10h50

        J’ai plutôt l’impression qu’ilks font l’inverse. Poser un problème est normal…le dire insoluble par nature ne l’est pas. Voir le cataclysme partout est improductif. Et ne voir des solutions que dans des bouleversements radicaux sinon rien
        est la meilleure façon de ne rien faire.

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      • caliban // 13.06.2018 à 11h10

        @christiangedeon

        Alerter provoquerait la paralysie …
        Question: est-ce la façon d’alerter ou bien est-ce l’information délivrée qui est trop rude ?

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  • Koui // 13.06.2018 à 08h08

    La société française est moins corrompue que l’américaine. Il y a moins de haine, d’armes et d’inégalité, plus de solidarité, plus de circuits courts d’approvisionnement alimentaire. L’effondrement de la pyramide financière se produira donc dans une société plus résiliente que les USA. Quel sera l’ampleur de la catastrophe? On a les précédents de 2000 et 2008 comme ordre de grandeur. Il faudrait une vague bien plus haute pour nous précipiter dans la spirale de la violence et de la faillite.

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    • Gaby // 13.06.2018 à 08h51

      C’est justement ce qu’explique Chris Hedge ici et tant d’autres : le système financier a abattu ces dernières cartes, il est maintenant à poil. Les taux d’intérêts directeurs sont au plus bas, impossible de les baisser plus et donc la méthode de sauvegarde du système qui a été utilisée en 2008 n’est plus possible. A moins qu’ils nous inventent une astuce sortie du chapeau (mais pourquoi miser sur l’improbable ?) la prochaine crise sera bien plus violente que les précédentes car nous n’avons pas de solutions.

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      • Chris // 13.06.2018 à 12h10

        « l’astuce sortie du chapeau » est déjà en place : loi SapinII une application de la BRDD, une main basse légalisée sur l’épargne des Français.
        http://premium.lefigaro.fr/argent/2018/02/19/05010-20180219ARTFIG00257-o-va-l-epargne-des-francais.php
        L’immobilier représente 55 % des 12 000 milliards d’euros de patrimoine brut des Français. Le patrimoine financier s’élève lui à 4 765 milliards d’euros. Mais la prise de risque n’est pas la norme.
        L’assurance-vie et les dépôts bancaires – dont plus de 700 milliards d’épargne réglementée comme le livret A – représentent respectivement 40 % et 30 % des placements en termes d’encours.
        Les actions sont le parent pauvre de l’épargne française et ne pèsent que pour 22 % des placements.

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        • Patrick // 13.06.2018 à 13h36

          L’assurance-vie a déjà été placée dans les emprunts d’état , qui ne seront pas remboursés , donc l’état a déjà volé tout cet argent.
          Le comptes de dépôt ? un petit coup à la Chypriote et on n’en parle plus ( relisez bienle courrier envoyé par votre banque au sujet de la garantie bancaire ).
          L’immobilier ? il y a déjà eu pas mal d’idées à ce sujet , comme celle de faire en sorte que l’état devienne copropriétaire de tout le patrimoine immobilier des français , mais le plus simple ce sera de taxer le tout.

          L’état ayant des besoins en trésorerie , le plus facile est quand même de piller le patrimoine financier.

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          • Genevieve B 30 // 13.06.2018 à 14h21

            C’est justement ce que veut faire EM : taxer l’immobilier et faire migrer l’épargne vers les actions etc…Bizarre non ? Comme par hasard?

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            Alerter
            • Alfred // 13.06.2018 à 14h29

              Effectivement c’est gros comme un éléphant dans une salle de bain (et ce depuis AVANT la dernière élection). Il serait tant que les babyboomers propriétaires foncier qui ont voté micron s’en rendent compte.. ou pas. Je n’ai aucune empathie pour les nantis ce qui se feront plumer par bétise après avoir voté si bétement.

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              Alerter
  • nulnestpropheteensonpays // 13.06.2018 à 08h35

    nos élites , les élites se pensent intelligentes , c’est ça notre malheur . Et elles sont tellement intelligentes , que la seule manière qu’elles ont trouvées d’assurer leurs avenir c’est de piller le monde , mettre ça sous leurs matelas et continuer continuer , en pensant qu’avec l’ argent pillé , ils seront a l’abri en cas de coup dur. Alors qu’il est une solution beaucoup plus intelligente , c’est qu’il n’y ai pas de coup dur . Ces fameuses élites ne sont pas plus intelligentes , elles sont simplement beaucoup plus peureuses , une peur qui bloque leur intelligence , en fait nous sommes gouverné par des lâches , c’est ce qui nous conduit a notre perte.

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  • Le Belge (ex-Le Wallon) // 13.06.2018 à 08h40

    Tout ce qui est écrit ci-dessus me rappelle fortement mes cours d’histoire concernant l’effondrement de l’Empire romain d’Occident. Je vous en demande humblement pardon, mais les analogies sont si criantes que je ne peux ne pas penser à ça. Hormis le fait qu’il n’y ai pas d' »invasion barbare » tout y est : délitement des infrastructures (les chaussées romaines ne furent plus entretenues dès la fin du IIIe siècle de notre ère, ainsi que les aqueducs), militarisation des corps de police (les corps de vigiles romains le furent tout autant), la justice de classe (les tribunaux romains rendaient des sentences arbitraires et violentes) et d’autres encore.
    Nos descendants assisteront-ils à la partition de l’Empire (les Etats-Unis) ? En tout cas, je n’aimerais pas être canadien ou mexicain dans les prochaines décennies.

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    • Patrick // 13.06.2018 à 08h52

      et comme il y a 2000 ans , la solution est simple : » du pain et des jeux  » … bon d’accord , ça n’a pas marché longtemps.

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      Alerter
    • Rond // 13.06.2018 à 08h56

      En effet, les méthodes des empires ne changent pas ; ce qui les fragilise, non plus. Mais ça ne me rassure pas.
      Pour ma part, je suis modérément satisfait d’être Français en ce moment. Lorsque l’orage éclatera, s’il éclate, personne n’échappera à la pluie.

        +3

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    • Alfred // 13.06.2018 à 09h02

      J’ai toujours beaucoup apprécié vos commentaires mais la vous l’avez cherché : pourquoi vous faut il immédiatement courir vous réfugier derrière l’arbre du politiquement correct juste après avoir annoncé un avis en pleine place du village ? Si les analogies pertinentes entre la déliquescence de l’Empire romain d’Occident et l’Occident comtenporain vous frappent c’est que vous connaissez un peu l’un et l’autre. Dès lors vous devriez savoir que ce qu’on appelle improprement « invasions » barbares ne se sont faites que progressivement. C’est une pression qui s’est construite peu à peu et sur la durée des peuples ont passé les limes et se sont réorganisés à l’interieur et ont été acceptés par l’empire. Un jour les anciens barbares devenus citoyens n’ont plus eu la force nécessaire à faire perdurer leur civilisation face à la nouvelle (syagrius contre Clovis par exemple). Il est triste que que par peur des conséquences imaginaires de ce parrallele vous vous refusiez à le faire alors qu’il est aussi pertinent que les autres. Ce qui constitue la fin d’un monde ce ne sont pas les « invasions » et l’amalgame mais la perte d’une culture pour les anciens et le refus de cette culture pour les nouveaux. C’est bien ce qui se joue ici et maintenant si onleve les orripaux que sont « barbares » (qui est le plus « barbare »?) et « invasion » (une peuplade en arme débarque elle de chalands sur la plage?).
      (Ne voyez vous pas que nous sommes l’Empire ? Nous en sommes une province qui envoie ses légions au service de Rome).

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      • Le Belge (ex-Le Wallon) // 13.06.2018 à 10h21

        Bonjour Monsieur,
        Pour la pénétration des « barbares » dans l’Empire romain, je vous donne tout à fait raison : celle-ci s’est faite progressivement avec, par exemple, l’autorisation (moyennant la défense des frontières de l’Empire au Nord) faite par l’Empereur (je ne me souviens plus de son nom) aux Francs (une ligue de différents peuples germaniques) de faire souche en Toxandrie (une région formée des actuels Pays-Bas, Belgique et Nord de la France), ce qui est à la base du caractère bilingue de la Belgique actuelle (mais ceci est un autre débat, plus complexe encore que ce qui nous préoccupe actuellement). Bien qu’il y ait eu une très grande accélération du processus dès l’irruption des Huns au début du IVe siècle.
        Mais pour ce qui est de faire partie de l’Empire, je pense que la question est plus complexe que cela. Pour ne prendre qu’un exemple, mon pays n’a pas envoyé de troupes en Iraq (ce qui aussi le cas de la France) et ne soutient les Etats-Unis que du bout des lèvres (et je ne parle pas du débat pour le remplacement de nos F16, mais ceci est un autre sujet). La situation européenne est différente de celle qui règne en Amérique, malgré ce que nous pouvons en penser (nous sommes dans la partie du monde la plus riche, notre « servitude » vis-à-vis des Etats-Unis n’est que volontaire hélas, nous ne nous sommes pas fait autant d’ennemis que les Etatsuniens, nos infrastructures sont intactes, notre enseignement n’est pas détruit, notre système de soins est toujours opérationnel, … ). Notre situation est différente et, finalement, c’est notre planche de salut.
        L’Europe n’est pas l’Amérique. Elle fait partie du Vieux Monde (Afrique, Asie et Europe), il faut s’en souvenir. Le soleil s’éteint à l’Ouest, mais il renait à l’Est et l’Europe fait partie de l’Eurasie.

          +7

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        • Alfred // 13.06.2018 à 14h47

          Je vous remercie de votre réponse (et un peu de votre optimisme). J’appelle de mes veux notre émancipation et notre « pivot à l’est », mais je ne partage aucunement votre optimisme (qui me parait une pourtant une saine posture tant qu’elle est combative). En effet je ne pense pas du tout que nous avons préservé notre enseignement, et qu’au contraire nous avons atteint un point de non-retour.
          En ce moment je suis enseignant, ce qui me donne l’occasion de passer régulièrement pour un sympathique vieux con: ainsi il y a quelques semaines à la suite d’une discussion avec un élève au sujet de la reconnaissance faciale que permet sa laisse (pardon son smartphone) j’ai fait un sondage/ débat pirate sur le sujet. Aucun de mes élèves ne voyait de problème à livrer ses donnés biométriques sur internet (donc à JAMAIS (innéfaçables)) et à des acteurs privés (donc INCONNUS (par échange commercial ou rachat de l’entreprise). Aucun ne voyait de risque (« on » donne bien déjà son empreinte digitale via le déverouillage par le pouce (pas moi)) et c’est « tellement plus pratique » que de taper un code à quatre chiffres… Aucun. Zero. wallou. Soit je suis effectivement un vieux con (c’est possible) soit nous avons un petit peu loupé quelque chose avec ces jeunes (peut être la seconde guerre moniale et la résistance en histoire? aucun de ces jeunes n’aurait les compétences pour se forger une fausse identité et moi non plus alors que pour pépé c’était faisable avec de l’astuce et du soin). Bref bientot tatoués et RFIDisés sans soucis et sans esprit de lutte. On est bons pour le soleil vert.

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          • Pierre // 13.06.2018 à 16h59

            Votre témoignage est effarant. Je tâcherai d’élever mes enfants, si j’ai la chance d’en avoir, mieux que ça.

            J’en profite pour vous manifester mon admiration, car être un professeur a toujours été difficile, mais plus aujourd’hui qu’avant me semble-t-il. Vous n’êtes pas optimiste, alors j’espère que ce modeste message vous permettra de vous sentir fier de votre travail et de vous-même.

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          • Bibendum // 13.06.2018 à 19h00

            Pour le pivot vers l’est ça va pas être simple. Nos dirigeants les ont insulté et nous, nous avons fermé nos goules.

            Ce qui ce traduit par:  » leurs dirigeants jouent sur du velours et leurs peuples savent ce que nous valons; rien ! »

            Le pivot risque d’être giratoire à 360 degrés. Débrouillez-vous!

            La réalité est un excellent professeur ! Faut-il encore ne pas se voiler la face.

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    • Maurice // 13.06.2018 à 10h04

      Encore un petit effort et tout finira mal !
      (Catulle. Ier siècle av JC)

        +5

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    • Chris // 13.06.2018 à 12h14

      Invasions barbares ?
      C’est quoi la libre-circulation des hommes et des marchandises et les traités de libre-échange ?
      Auxquels s’ajoutent les mouvements migratoires orchestrés pour remplacer les populations européennes vieillissantes.

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  • Rond // 13.06.2018 à 08h47

    Ce qui est bien avec les écrits de Chris Hedge, c’est qu’ils sont transposables à beaucoup de pays occidentaux croulant sous la dette et noyés dans l’illusion de la démocratie; suivez mon regard. Excellent journaliste, donc, que ses confrères spécialistes du copier/coller doivent apprécier.
    Quant à l’effondrement imminent, pour certains, réalistes, nous sommes déjà dedans. Pour d’autres, tout aussi réalistes avec un angle de vision légèrement décalé, rien n’est fait. C’est seulement un question de point de vue. Commençons par définir de quel effondrement on parle, « finance », banques, société, croyances, culture, … Il n’est pas certains que ces différents aspects soient indissociables et que l’effondrement de l’un entraînerait l’autre dans la tourmente. Il se pourrait même que ce soit l’inverse; l’effondrement d’un, libérant l’autre. Trouvons alors un autre nom à ce qui est trop galvaudé. Une idée ?

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    • Patrick // 13.06.2018 à 08h57

      vue l’interconnexion entre les économies des pays occidentaux et les dettes de chacun envers tous les autres.
      vue l’interconnexion entre les systèmes bancaires , chaque banque cachant soigneusement l’état de son bilan et la masse de trucs glauques ( on dit ingénierie financière !! ) dans laquelle elle est empêtrée ..
      Je pense plutôt que l’effondrement de l’un va déclencher comme un immense jeu de dominos

        +5

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      • Rond // 13.06.2018 à 09h48

        D’accord pour ce qui concerne la « finance ». L’échéance reste évidemment inconnue, quoique …
        Contre l’effet domino, certains malins n’ont-ils pas judicieusement placé des « fusibles » en or massif ?

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      • Pierre // 13.06.2018 à 17h03

        Je vous conseille les écrits de Dmitri Orlov, ingénieur russe, qui selon moi explique très bien les différents mécanismes d’effondrement (financier, politique, culturel, etc). Il précise entre autres qu’il n’y a pas nécessairement d’ordre dans les types d’effondrements, ni même qu’ils doivent tous se produire. Même si il semble que ce soit « la tempête parfaite » qui approche, pour reprendre les mots de Piero san Giorgio.

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    • Mr K. // 13.06.2018 à 14h03

      @ Rond
      Vous écrivez en parlant de Chris Hedges : « Excellent journaliste, donc, que ses confrères spécialistes du copier/coller doivent apprécier. »
      J’ai honte pour vous tellement votre commentaire est injuste et suffisant d’ignorance.
      Au-delà des multiples références avec lien vers des éléments spécifiques aux USA que contient le texte.

      Pa exemple :
      Chris Hedges a été pendant plus de 10 ans correspondant de guerre pour le New York Times.
      Il a préféré démissionner en 2003 de sa position bien confortable plutôt que se soumettre à la direction du New York Times voulant l’interdire d’écrire son opposition à la guerre d’Irak.

      On le voit en mai 2003 contre vents et marées clamer son opposition à la guerre en Irak lors d’un discours aux impétrants du « Rockford College ».
      Dans son discours il dit notamment à propos de l’invasion de l’Irak : « Nous nous embarquons dans une occupation qui, si l’histoire est un guide, sera aussi préjudiciable à nos âmes qu’elle le sera à notre prestige, notre pouvoir et notre sécurité ».

      Dans ce court extrait, pas besoin de parler anglais pour comprendre les réactions très vites hostiles (dès la 2ème minute) d’un public déjà complètement conditionné pour la guerre.

      https://www.youtube.com/watch?v=SAWMgYyAtHU

      Dans la suite du discours il va avoir son micro coupé deux fois, puis l’ensemble du public entonner « God bless america ».
      Il racontera par la suite que certains des étudiants voulaient lui casser la gueule et qu’il ne pourra même pas récupérer sa veste avant qu’on le lache comme un malpropre à une station de bus (si je me rappelle bien).

      Alors, un journaliste interchangeable?

        +1

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      • Rond // 13.06.2018 à 15h53

        Relisez bien et vous comprendrez pourquoi je fais mien ce que vous venez d’écrire; sauf pour la honte 😉

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        • Mr K. // 13.06.2018 à 22h33

          @Rond
          Désolé, mauvaise interprétation de ma part.
          Pour moi le texte de Chris Hedges ne peut pas être transposé pour un autre pays.
          J’en ai conclu que vous l’aviez lu, jugé, trop rapidement et que votre phrase que je cite était ironique.

          Effectivement il y a une ironie : celle de la situation de l’arroseur arrosé dans laquelle je me trouve.
          Conclusion qui fait bien avancer la science : sous certaines conditions la honte peut passer à l’état liquide.

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          • Bibendum // 13.06.2018 à 22h53

            Et comme le ridicule ne tue pas et que ce qui ne tue pas rend plus fort, alors n’ayons plus honte du ridicule et forcons fort. Hum, j’ai du oublier la cédille…

            Avec les temps qui s’annonce c’est pas inutile d’être fortcon, oups… Fort, très fort 🙂

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    • Vincent // 13.06.2018 à 16h18

      La réponse à vos questions pertinentes se trouvent dans l’excellent livre de Dmitri Orlov : les cinq stades de l’effondement

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  • Macarel // 13.06.2018 à 08h54

    Avant l’effondrement, il y a le délitement. Le délitement de tous ce qui est services publics et sécurité sociale. Sans parler des dégâts parfois irréparables infligés à l’environnement, et qui sont inhérents au système.

    Typiquement c’est ce que fait Macron en France. Pour que le système continue à bénéficier au haut de la pyramide le plus longtemps possible, ses fondés de pouvoir s’attaquent à tout ce qui faisait que notre République permettait le vivre ensemble. Ce faisant ils préparent effectivement l’effondrement, mais nul ne sait combien de temps durera la phase de délitement actuelle.

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    • Patrick // 13.06.2018 à 09h14

      je pense l’inverse.
      Ils essaient au contraire de retarder l’effondrement pour pouvoir continuer à profiter du système. Il faut donc continuer à faire fonctionner cahin-caha un modèle social qui n’était pas viable, Alors ils ne remettent rien en cause complètement , ils font des économies de bouts de chandelle pour que ça tienne.
      Le périmètre de l’état et son emprise sur le pays n’est pas remis en cause , les subventions aux copains non plus , alors on supprime quelques postes de fonctionnaires pour que la trésorerie puisse suivre.

        +2

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      • Pierre // 13.06.2018 à 17h06

        Pour ma part je pense comme vous deux 😉

        D’un côté ils se gavent et accélèrent l’effondrement (notamment consommation des ressources toujours en hausse), mais d’un autre côté ils veulent maintenir la situation, le status quo, pour ne pas être renversés (économies à droite à gauche, on monte les populations les unes contre les autres pour ne pas qu’elles pensent à autre chose, on économise du pétrole en limitant la vitesse à 80km/h…).

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      • Macarel // 14.06.2018 à 00h21

        Pour Macron, les aides sociales coûtent un “pognon de dingue” sans résoudre la pauvreté

        https://twitter.com/BFMTV/status/1006753657981894656

        Je trouve que Macron ne fait pas vraiment dans la dentelle !

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  • Laurent // 13.06.2018 à 09h07

    Au vu des commentaires il n’y a qu’a rajouter : le déni, c’est magnifique.
    « Nous ne risquons absolument rien, de toute façon ça se passera dans le jardin du voisin. »
    Quelle superbe capacité que de pouvoir plonger sa tête dans le sable, le seul hic, c’est que pendant ce temps, on a le cul à l’air libre…

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    • Bibendum // 13.06.2018 à 13h14

      Le déni est l’une des trois options qui s’offrent à chaque individu. Agir, fuir ou ne rien faire.

      Mais bien sûr, en tant qu’acteur agissant, vous pouvez jeter la première pierre à celui qui, prostré dans son incapacité d’action, ne réagira pas mieux sinon que sombrer plus encore dans le déni face à la fronde et vos cailloux.

      La peur, vous connaissez ? Il semblerait que non, à moins que cette peur vous effraie…

      « Pour échapper à ces structures suffocantes tissées par notre éducation et à la sclérose des ordres établis, il nous faut d’abord apprendre à connaître les mécanismes qui engendrent ces structures, à décrypter les pulsions inconscientes qui nous poussent dans la course à la domination, à mettre au clair les discours par lesquels nous tentons de maquiller et de légitimer tous ces processus inconscients enclenchés par notre système nerveux. […] »

      « Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.

      Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ». »H.Laborit. Éloge de la fuite (déni-imaginaire)
      Bien à vous.

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      • Laurent // 13.06.2018 à 21h50

        Quel que soit le nom du voilier, j’ai bien peur que la totalité des rivages inconnus ne le soient plus…
        Et effectivement ça fait réfléchir, car quelle que soit notre position, en longitude ou latitude, la prochaine « crise » n’épargnera personne à mon avis, ou qu’il se trouve, ni rêveur, ni raver, ni voileux, ni trader, ni survivaliste ou permaculteur. Quelques jours ou quelques semaines.
        Pour ma part, je tente de me placer au plus prés de la dernière catégorie, l’espoir faisant vivre, mais la raison l’emportant, j’ai oublié de faire des enfants… Et j’en suis heureux. Pour eux.

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        • Bibendum // 14.06.2018 à 00h01

          Vous seriez donc un grand voyageur au long cours qui se serait offert tous les possibles cabotages pour avoir vu et connu tous les rivages ?

          Vous avez raison, la prochaine crise n’épargnera personne, pas ses victimes en tout cas.

          Quelle soit crise cardiaque, crise de foie, crise de rire ou crise de nerfs, elle sera crise et passera.

          Avez vous vu le film « la vie est belle » de Roberto Benigni ?

           » […] Cinq ans plus tard, Guido et Dora ont un fils : Josué. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur, et en tant que Juifs, Guido et Josué sont déportés vers un camp de concentration allemand réel, mais sans référence précise. Par amour pour eux, Dora monte de son plein gré dans le train qui les emmène au camp où Guido veut tout faire pour éviter l’horreur à son fils. Il lui fait alors croire que les occupations du camp allemand sont en réalité un jeu dont le but serait de gagner un char d’assaut, un vrai. »

          Le rêve, l’imaginaire, le déni sont des subterfuges, ok. Mais parfois ils sont les seuls recours pour mieux vivre une épreuve ou ce qu’il reste à vivre à défaut de mieux pour se rassurer. Et mieux, c’est mieux que mal, comme éviter un crise d’angoisse par exemple, ou une crise de panique.

          Bien à vous Laurent.

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        • Alfred // 14.06.2018 à 00h08

          Ayez confiance en la vie. Vous ne savez pas ce que vos enfants potentiels auraient pensé. Vos enfants pourraient être heureux malgré tout. Nous avons tendance à penser que nous vivons LA grosse crise. Mais si tous nos ancêtres avaient vu les choses ainsi (à l’issue des dégoûtantes guerres mondiales ou bien autour de l’an mil) nous ne serions sans doute pas là. Vous pensez qu’il vaudrait mieux? Vous auriez préféré ne pas être né ? Bref ne vous privez pas de donner la vie par peur si vous le souhaitez au fond de vous. Si je peux me permettre. Cordialement.

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  • Bibendum // 13.06.2018 à 09h35

    « Homo sapiens (« homme savant ») est une espèce d’hominidés. Plus communément appelé Homme moderne, « Homme », « Homme anatomiquement moderne », « humain » ou encore « être humain », il est le seul représentant actuel du genre Homo, les autres espèces, une quinzaine, étant éteintes. »

    Ces dernières espèces éteintes, la quinzaine, n’ont pas su allumer leur siècle de lumières… 🙁

    Tout en se questionnant sur sa nature, ontologie, l’être humain s’approprie les déterminismes utiles à le rendre résiliant, c’est à dire des propriétés intrinsèques lui permettant de vivre avant de mourir. C’est la règle et c’est la loi.

    Ainsi, il passe de l’être à l’étant.

    En tant que ÊTRE, virginal état, il peut tendre vers tous les possibles et par sa capacité d’abstraction les embrasser tous.

    En tant que HUMAIN, incarnation (carné), il est à réduit ses qualités physiques, pieuse médaille, dont les revers seront proportionnels à ses errements.

    Ainsi tout individu, être libre à priori, se retrouve imagé par ses déterminismes, un « étant » représentatif de l’imaginaire collectif.

    Une ombre (l’étant) de lui même (l’être) qui peut changer selon les mouvements de la source lumineuse, comme l’est le regard (jugement) d’autrui ou le sien propre. Individuation.

    Le chat de Schrödinger (physique quantique) viendrait confirmer cette hypothèse. L’être est dans un état de latence dont le déterminisme universel ?!?! caractérisera son devenir en un changement de son état d’être en un « étant » déterminé, intrinsèque. Ce déterminisme provient des observateurs, le sujet s’observant et étant observé.

    Le chat de Schrödinger est enfermé seul dans sa boîte et l’humain seul dans sa grotte.

    C’est les cadres qu’il faut « exploser » pour élargir les champs d’explorations que permet la capacité d’abstraction dont est doté l’esprit « humain ». Puis regarder les « choses » différemment pour les déterminer mieux.

    Tout le reste n’est que la rediffusion des mêmes scénarios, depuis des siècles, transmis d’une génération à l’autre, ou nous jouons un rôle, quel qu’il soit, avec beaucoup de zèle, comme s’il en dépendait de nôtre survie en toute éternité, alors que nous sommes que de passage d’un état vers un autre. Être-Étant-Néant.

    Inconscient avant de venir au monde, nous vivons inconscient de ce que c’est un miracle de vivre, un privilège en quelque sorte que d’être doté de cette puissance créatrice qu’est le regard et l’observation qui peut influer sur la neutralité de toute chose et la déterminer pour le meilleur… ou le pire.

    Bonne chance en l’avenir.

      +3

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    • Maurice // 13.06.2018 à 10h18

      SOLES OCCIDERE ET REDIRE POSSUNT. NOBIS CUM SEMEL OCCODIT BREVIS LUX, NOX EST PERPETUA UNA DORMIENDA !
      Ce que j’aime traduire (sous réserve envers les grands latinistes car ce ne sont que des souvenirs d’enfance d’il y a environ 60 ans
      Les feux du soleil peuvent mourir et renaître; pour nous, lorsque la brève lumière de notre vie sera morte, il faudra dormir une seule nuit éternelle !
      (Catulle, Ier siècle av JC)

        +4

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      • Bibendum // 13.06.2018 à 12h15

        Merci de me faire découvrir cet illustre inconnu… Du moins de moi-même 🙂

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  • Jacquesjacques // 13.06.2018 à 09h47

    Excellente analyse. Ma certitude est que le moment de bascule est très proche. Je retiens les derniers mots :  » soyez prêts « 

      +2

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    • Maurice // 13.06.2018 à 10h27

      Jacques. Vous avez raison et je partage totalement votre avis !
      Mais, il s’agit d’un temps « civilisationnel » qui n’est pas le même que celui du temps ordinaire et qui mesure les années à l’aune de la durée humaine.
      L’empire romain a mit plusieurs siècles pour disparaître…
      Mais, depuis, je vous l’accorde, nous avons fait d’énormes progrès, quant à la vitesse de toutes choses !
      Bref, pour être en parfait accord avec votre diagnostic, je vous propose la définition inventée par le regretté F. Reynaud : cela va prendre « un certain temps »

        +5

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      • Patrick // 13.06.2018 à 10h34

        N’oublions pas que dans le cas de l’Empire Romain , nous avions affaire à une société essentiellement rurale avec une technologie ne nécessitant pas d’énergie compliquée à obtenir ( du bois, des bras ,des boeufs .. ). Donc les populations étaient extrêmement résilientes, l’effondrement économique du centre n’ayant que peu de conséquences sur le reste de l’empire , à part de lui laisser plus de libertés et d’autonomie.
        Les populations des grandes villes ont pu facilement émigrer vers les campagnes.

        Ce n’est plus le cas de nos sociétés.

          +9

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        • Bibendum // 13.06.2018 à 11h26

          Bonjour Patrick,

          « Les populations des grandes villes ont pu facilement émigrer vers les campagnes. »

          Certes, après avoir rejoint (immigration) les grandes villes que l’Empire a préalablement créés en s’emparant des campagnes (territoires).

          Et si l’Empire n’était qu’une émulsion ?

          « Une émulsion est un mélange de deux substances liquides non miscibles, l’une étant dispersée sous forme de petites gouttelettes dans l’autre. Ce sont toujours deux liquides qui ne se mélangent pas spontanément (non miscibles), comme l’eau et l’huile, mais qui vont grâce à des opérations spécifiques (agitation, mélange, ajout de quelques principes actifs***) adopter un aspect macroscopiquement homogène, mais microscopiquement hétérogène. L’une des substances sera donc dispersée dans la seconde substance sous forme de petites gouttelettes. Le mélange reste stable grâce à un troisième ingrédient appelé émulsifiant. »

          « Les émulsifiants sont des molécules qui possèdent une extrémité ayant une affinité pour l’eau (hydrophile) et une extrémité ayant une affinité pour l’huile (hydrophobe). Grâce à eux, l’eau et l’huile peuvent être finement dispersées l’une dans l’autre pour créer une émulsion stable, homogène et fluide. »

          Émulsifiant, sorte de molécule (idiot-e) utile au mariage de la carpe et du lapin ?

          Il semblerait que beaucoup de contestations facent comme tâche d’huile. L’émulsification ne fait plus beaucoup d’émules et l’Empire prend l’eau.

          ***: agitation, mélange, ajout de quelques principes actifs.

          Ça ressemble tellement à ce que font nos dirigeur…. Pour nous noyer dans la masse ( la nasse) 🙂

            +2

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  • Ardéchoix // 13.06.2018 à 10h53

    Ohlala, notre monde va exploser, « nous allons vers un nouvel âge des ténèbres ».
    Je m’en vais vite en parler aux habitants de Syrie, Yémen, Irak, République centrafricaine, Gaza……… Pour avoir leurs solutions sur le sujet en espérant qu’ils ne soit pas trop égoïste eux.

      +4

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    • caliban // 13.06.2018 à 11h19

      @Ardéchoix

      Le déni peut chez certaines personnes prendre la forme du cynisme.
      Je pense que votre propos l’illustre assez bien.

      Quand vous rencontrerez un Syrien (en bas de chez vous ?), n’oubliez pas de lui parler de la situation de son pays avant la guerre civile. Demandez-lui : combien d’années de sécheresses consécutives ont poussé ses congénères dans la rue ? Et question annexe, pourquoi tous les Etats de la région (et au-delà) se sont acharnés à vouloir dépecer son pays comme ils ont dépecé l’Irak et la Libye ?

        +3

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      • Ardéchoix // 13.06.2018 à 11h37

        @caliban amicalement.
        Vous dites plus haut  » Actuellement les choix peuvent encore s’exprimer (relativement) librement, notamment via des élections et internet.  » Si je suis peut-être dans le déni, j’ai bien dit peut-être, alors je le préfère au rêve.

          +0

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      • caliban // 13.06.2018 à 11h52

        @Ardéchoix

        Vous placez l’alternative entre rêve et déni. C’est assez discutable, le déni est une posture consistant à éviter les cauchemars.

        Si comme votre pseudo l’indique vous êtes en Ardèche, vos voisins – davantage que les Syriens, Yéménites, … – ont peut-être des choses à vous dire : https://www.youtube.com/watch?v=Xd0cS2OyS5k

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        • Bibendum // 13.06.2018 à 12h45

          Combattre, fuir… Ou ne rien faire.

          Avec une alternative au rien faire: rêver !

          Ça ressemble au déni, ça a le goût du déni, ça a l’odeur du déni, mais pourtant c’est le rêve. Ça laisse songeur, non ?

          Je peux vous certifier que rêver (déni de réalité) est la chose que l’humain fait le mieux pour vivre, surtout lorsqu’il survit. C’est ce qui le rend humain, enfin je le crois*…

          * Ce n’est pas de la foi

          https://www.scienceshumaines.com/amp/combattre-fuir-subir_fr_25520.html

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          • Subotai // 15.06.2018 à 19h11

            Faire AUTREMENT
            C’est tout de même dingue que l’idée ne viennent pas… 😉
            Heureusement que la majorité des gens FONT. Et le plus beau est que le Faire est tout doucement en train de changer, à l’insu du plein gré de beaucoup de ceux qui font…
            Observez… 🙂

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  • Daniel // 13.06.2018 à 12h04

    Un effondrement général; cela me faisait très peur il y a 5 à 10 ans, mais maintenant je suis optimiste sur le traitmeent de cette « crise finale du système financier ».
    il y a 10 ans, il n’y avait qu’un seul paradigme de pensée, une seule vision imposée au monde depuis la chute du mur de Berlin « made in USA ». le principe de ce système est que la création monétaire alimente le financier, ce qui crée une occupation financière dont le seul but est de se protéger au détriment des peuples et des gens.
    Depuis 5 ans (2013), il y a un embryon d’une autre vision du monde proposée par Xi JinPing depuis la Chine : « Les Nouvelles Routes de la Soie » ou « Initiative une Ceinture, une Route ». Le principe est tout autre : dessein inclusif (tous les pays sont invités à y participer), structure financière où le crédit est orienté vers l’économie physique (infrastructure, industrie, aménagement de la Terre (« projet Vert »)…).
    Il y a un esprit gagnant-gagnant derrière cette idée.
    Au niveau économique (en Ethiopie)
    Au niveau diplomatique (Paix en Corée et intégration ferroviaire avec la Russie et la Chine , lien entre d’ancien ennemi (Chine-japon, Chine- Inde …)
    Au niveau écologique (remise en eau du lac Tchad).
    En un mot, l’idée de « Bâtir la paix par le développement » apparaît de nouveau au grand jour.
    C’est pourquoi ici et chez nous, derrière le mur de l’UE et de l’OTAN, nous somme sur un effondrement d’un système de pensée qui s’autodétruit pour retarder le moment fatidique de la faillite officielle du secteur financier.
    Par contre au delà de ce mur, il y a cet embryon de vision d’avenir à long terme partagée par de plus en plus de nation dont l’idée est d’avoir une contrepartie sociale et environnementale au développement de l’économie physique.
    Bien entendu, tout n’est pas idyllique dans cette démarche, elle demande à être perfectionnée par le dialogue entre nations souveraines.
    Ne pas savoir qu’un tel changement de paradigme existe serait catastrophique pour nous, car il empêcherait toute opportunité de sortie par le haut de ce moment où tout est possible (crise en chinois).

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    • Ayudar // 13.06.2018 à 15h26

      Je cherchais justement un avis prenant en compte la Chine dans la perspective d’un effondrement. Merci pour cette piste que vous avez laissé.

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    • Bibendum // 13.06.2018 à 19h35

      Bonsoir Daniel,

      Merci pour ce commentaire qui élargi un peu la vision nécrosée de nos sociétés égocentrées et somatisantes.

      Un bémol cependant tout en percevant bien l’opportunité chinoise et plus largement eurasiatique.

      Le monde, c’est à dire Gaïa, pour faire poète, n’en est pas moins un ensemble fini aux limites concevables.

      Une population mondiale proche des huit milliards, ce qui est une pression terrible sur « nôtre » écosystème. Je mets « nôtre » entre guillemets et chacun comprend.

      Chine, Russie, Inde, Pakistan et tous les stans prennent à contre pied le délire fou furieux occidental. Mais aussi l’Afrique et l’Amérique du sud.

      Nous risquons fort de nous retrouver à la traîne, mais pire encore, car nos mafieux ne nous lâcheront pas pour autant.

      Et c’est donc bien le pire qui risque d’être devant nous, nous les occidentaux.

      À quelque chose malheur est bon. Prendre un recul nécessaire sur nos dérives passées et les difficultés à venir pour réfléchir à ce que pourrait être un monde moins violent.

      Moins violent pour les peuples, mais aussi moins violent pour la planète.

      Les nouvelles routes de la soie est un projet qui change le centre de gravité du consumérisme et de l’économie associée, mais qui ne le remet pas en question.

      J’ai bien peur que ce soit une impasse, mais trois rues plus loin. Regardons qu’elles sont ces rues.

      Bien à vous.

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  • Bibendum // 13.06.2018 à 14h18

    Bah, pour avoir raison sur les crises fr, il faut se lever à l’aube, être le premier à commenter et poster sous les premiers commentaires.

    Pour dire quoi ?

    Rien d’autre que des lieux communs, ce que dit le système et récolter un bêlement général.

    Comme quoi on mérite ce qui nous arrive parce qu’ici, la solution n’est pas là…

    À gerber !

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    • Alfred // 13.06.2018 à 15h01

      On vous vois entend souvent glapir de derrière la barrière mais vous ne prenez jamais le risque d’exposer vos idées (ce que vous pourriez aisément faire vu votre niveau de langue). Qu’avez vous donc à craindre? Ne pas « avoir raison »? (ça ne vous arrive jamais ailleurs que sur les crises?). Contrairement à ce que vous avez l’air de suggérer les prises de becs qui se déroulent ici sont parfois productives: Il m’est arrivé régulièrement d’être convaincu par un commentateur et d’adapter mon avis en conséquence. Plutôt que de geindre sur « DES lieux communs », pointez les et dites pourquoi ils sont si communs. Et qu’est ce qu’il serait plus malin de penser selon vous?

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      • Bibendum // 13.06.2018 à 18h14

        On !?

        Vous savez ce que y est dit de « on » ?!

        « Contrairement à ce que vous avez l’air de suggérer les prises de becs qui se déroulent ici sont parfois productives »

        Parfois…. oui ! Je mesure bien les résultats 🙁

        Je suis pour le productivisme résilient, renouvelable et inclusif dans une société saine et participative, libre et ouverte à l’échange non faussé, biologique et équitable.

        Macroniste quoi.

        En fait j’aime les moutons, surtout la souris d’agneau 🙂

        À demain pour de nouveaux débats qui chasseront ceux d’aujourd’hui.

        Nous vivons une époque formidable. La révolution se fait en ligne… Tous les jours!

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        • Alfred // 13.06.2018 à 20h09

          La chose la plus intéressante que vous ayez dites aujourd’hui pour moi était au sujet de l’emulsion. C’était amusant comme ça vous est venu et c’était quasiment une fulgurence. Je m’en resservirai pour briller en société voire me faire offrir un verre. Merci.

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          • Sam // 13.06.2018 à 21h07

            Vous êtes injuste, il a quand même fait mieux que de nous refiler la recette de la mayonnaise ;o)

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    • caliban // 13.06.2018 à 15h09

      @Bibendum

      L’usage / le mésusage de la zone des commentaires n’est pas spécifique au site Les-Crises.

      Si vous voulez vraiment faire oeuvre utile (plutôt que chercher à avoir raison), partagez les liens qui vous paraissent pertinents, vous en serez remercié 🙂

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      • Bibendum // 13.06.2018 à 15h34

        C’est ce que je cherche à faire, partager les liens de notre aliénation. Ok, chacun a sa part 🙂

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  • raaplan // 13.06.2018 à 15h21

    La réalité d’un pays comme la france est que 60% des gens de ce pays ne veulent plus de l’état de ce monde.
    Ils sont pourtant divisés en 2 parties sur des clivages idiots, droit/gauche, anti fascisme etc
    alors que la question est de mettre à la porte ces élites corrompues, les banques, cette administration devenue autonome que seuls des juges contiennent encore, quand ils le peuvent, car ce sont les mêmes crétins qui font les lois.
    Quand est-ce que les foules de marine le pen, et mélenchon cessent leurs bêtises et s’associent pour faire la bascule essentielle ? On aura toujours le temps de rediscuter d’autres questions plus secondaires.
    Sinon, il va se produire un craquement et ensuite c’est l’aventure habituelle

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  • Herveob // 13.06.2018 à 15h29

    Sur le site présage.fr plusieurs podcast dédiés à l’effondrement à venir et à la collapsologie. Bonne qualité des intervenants, pour commencer (si vous avez du temps) écoutez le podcast de Gaël Giraud
    Gaël Giraud est chef économiste de l’Agence Française du Développement (AFD), et prêtre jésuite.
    Un homme singulier, inclassable, au parcours pour le moins atypique, qui oscille entre des univers que tout oppose a priori.
    Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique, il est également docteur en mathématiques appliquées de l’Ecole polytechnique, spécialiste de la théorie des jeux, et directeur de recherches au CNRS.
    Gaël Giraud a travaillé pour les marchés financiers à New York, avant de devenir membre de la compagnie de Jésus en 2004, puis prêtre en 2013.
    https://www.presages.fr/blog/2018/gael-giraud
    Puis celui de Pablo servigne
    Bonne écoute

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  • RGT // 13.06.2018 à 18h55

    En tout cas la description que fait Chris Hedges correspond exactement à ce que je ressens en France à l’égard des partis et des dirigeants.

    Remplacez les « démocrates » par le défunt PS ou par l’UMP, ou un quelconque « parti non extrémiste », remplacez Trump par Macron (ce sont les deux faces d’une même pièce) et vous obtenez le résultat actuel de la « politique » dans TOUS les pays occidentaux.

    Ce n’est pas les partis qu’il faut supprimer, c’est bien le système qui ne permet QUE de tels résultats.
    Parce qu’il est conçu dans ce but.

    Qu’un VRAI système démocratique voie le jour (en dehors de l’anarchie je ne vois pas lequel) et tous ces « grand hommes » (particulièrement les « énarques ») devront aller gagner leur pain quotidien à la sueur de leur front.
    Le seul job dans lequel ils excelleraient dans la vraie vie (pardon modération) consisterait à aller nettoyer les fosses septiques avec leur langue si agile et vigoureuse.

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  • Mohamed // 13.06.2018 à 21h22

    Un article et une analyse magistraux! Je suis convaincu que la lumière finira par jaillir d’Amérique après la soumission de l’Europe au Veau d’Or allemand.

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  • Alexandre Clément // 14.06.2018 à 09h59

    si le propos est assez fort, il ne me paraît pourtant pas assez documenté. Par exemple, il suppose qu’en cas de nouvelle crise financière – qui est très probable évidemment – il n’y aura pas de plan B. C’est seulement une hypothèse, car les banquiers ont en matière de création monétaire une imagination infinie. Ce que ne semble pas comprendre Chris Hedges, c’est que la monnaie telle qu’elle représente une richesse extravagante n’existe pas vraiment, c’est juste une promesse de pouvoir éventuellement si croissance il y a, d’en retirer une richesse réelle. Autrement dit, si elle disparaît, ça ne fait pas disparaître la vraie richesse. ça la met simplement au rebut. En 2008 c’est 55 000 milliards $ qui se sont évaporés, mais ils ont été rapidement recréé. Plus préoccupant me parait être l’incapacité à donner un travail pérenne aux millions de personnes qui en cherchent.
    Même si je suis d’accord avec la thèse de l’auteur – notamment avec cette idée de dégénérescence des élites – cette prévision d’effondrement n’est pas certaine. Nous avons encore du travail pour la démontrer, et encore plus du travail pour imaginer ce que pourrait être une nouvelle société qui remplacerait ce capitalisme prédateur. En 1930 les libéraux croyaient que la crise de résoudrait d’elle même par les mécanismes de marché, et les marxistes par le communisme. Ce fut ni l’un ni l’autre. Entre les deux voies, la société a choisi la troisième !! Les libéraux ont considérés que le New Deal et ses séquelles étaient « du communisme », et les marxistes seulement un rafistolage du vieux capitalisme. Les deux blocs ont eu tort.

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  • pinaute // 14.06.2018 à 14h01

    Impossible de réfuter autant de lucidité dans cet article.

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  • Greg // 14.06.2018 à 17h33

    « Le Système (financier, politique, sociétal, culturel) ne s’est jamais aussi bien porté à nos dépens. »

    C’est clair que les tours de passe passe « j’echange la dette contre du cash » des QE ont maintenu le système à flot. Mais les conséquences à long terme sont profondes: malinvestissement, inégalités, zombification des entreprises et des rentes ….
    Si on refait une vraie crise financière à la 2008 ça pourrait bien mal se passer.

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  • Max // 14.06.2018 à 19h04

    A la fin de la seconde guerre mondiale, les USA ont mis en place les outils de leur domination sans partage. Les outils étaient notamment la finance, le militaire et l’industrie, cela leur a permit, de piller le tiers-monde et dans un monde ravagé de faire accepter le libre échange sous le contrôle des USA.
    Dans une planète à l’époque sans limite tout le monde en occident en a accepté le principe.
    Pour que cela fonctionne il ne fallait pas que de nouveaux concurrents apparaissent.
    Le problème est que cela n’a pas été le cas notamment en ce qui concerne les nouvelles technologies.
    Les premiers ont été les japonais qui ont été remis dans le droit chemin par les USA.
    C’est maintenant au tour de la Chine.
    Les USA veulent contraindre la Chine a redevenir une semi-colonie en particulier dans les hautes technologies celle-ci devant renoncer a son plan 2025.
    https://fr.news.yahoo.com/négociations-commerciales-secrètes-entre-chine-usa-presse-060313519–finance.html?guccounter=1
    Les pressions des USA sur la Russie sont bonnes enfants en comparaison de ce qui se dit entre les USA et la Chine
    Il ne restera bientôt aux USA que la puissance financière et militaire mais pour un temps.
    Les USA useront donc de plus en plus de violences, car le monde des années 1970 n’existe plus, jusqu’au jour ou ils iront trop loin.

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  • Yanka // 15.06.2018 à 06h18

    Il y a une chose que j’ai du mal à comprendre. On ne cesse de nous apprendre que l’argent prêté est créé spontanément par un simple jeu d’écriture comptable. Donc si votre banque vous prête 10 000 €, elle ne les sort pas de ses coffres, mais les créent. En la remboursant avec du véritable argent pas inventé, lui, vous ne lui rendez pas SON argent, mais lui donnez le vôtre. Si vous ne remboursez pas votre « dette », la banque ne perd rien. Alors en quoi l’abandon des dettes, le grand « reset », serait impossible ? Ne pas payer une dette, c’est l’annuler. L’argent créé n’existant pas, sinon fictivement, par convention, son remboursement (avec de l’argent réel) n’appauvrit pas le banquier, mais cesse de l’enrichir. Cette question parce que je me demande si le remède à la fameuse énorme crise attendue ne serait pas l’annulation des dettes, de toutes les dettes. La table rase, en somme. Et le système est relancé.

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  • Myrkur349 // 18.06.2018 à 18h10

    Avant il y eut une obscure « théorie des dominos » inventée par un type du département d’état étasunien concernant la propagation communiste en Asie du Sud-Est. Après il y eut une coûteuse guerre en vies humaines mais pas si inutile que çà pour les affaires et les carrières PPP. Dorénavant savoir si le domino principal ne va pas s’effondrer sur lui-même avec la non moins obscure théorie « Si on creuse encore, on va se retrouver en Chine. » Dixit Pierre Tornade, mais j’ai paumé le lien.

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