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5.octobre.20175.10.2017 // par Jacques Sapir

L’entrée en vigueur du CETA: un scandale démocratique, par Jacques Sapir

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Source : Russeurope, Jacques Sapir, 22-09-2017

Le traité de libre-échange avec le Canada, ce que l’on appelle le CETA, est donc entré en application le jeudi 21 septembre. Il montre de manière éloquente que les Etats se sont laissés dessaisir de leur souveraineté et qu’un nouveau droit, indépendant du droit de ces mêmes Etats et non soumis à un quelconque contrôle démocratique, est en train de s’imposer.

Le CETA constitue ce que l’on appelle un « traité de libre-échange ». Mais, en réalité, il s’attaque aux normes non-tarifaires que pouvaient prendre un certain nombre d’Etat, en particulier pour protéger leur population en matière de pollution. Sur ce point, il est à craindre que le CETA n’organise une course au démantèlement de ces normes protectrices. A cela s’ajoute le risque induit par le mécanisme de protection des investisseurs contenu dans le traité. Le CETA, en effet, crée un système de protection de ces investisseurs entre l’Union européenne et le Canada qui, par l’institution d’un tribunal d’arbitrage leur permettrait de poursuivre un État (ou une décision de l’Union européenne) si une décision publique prise par cet Etat était de nature à compromettre les « attentes légitimes en terme de retour sur investissement ». Autrement dit, c’est un mécanisme, que l’on appelle la clause ISDS (ou RDIE) qui sert essentiellement de protection des bénéfices futurs. Et ce mécanisme est à sens unique : un État ne pourra pas, lui, poursuivre une entreprise privée dans le cadre ainsi prévu. On constate alors que le CETA va permettre aux investisseurs d’attaquer des décisions politiques s’ils estiment qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts. Cette procédure, qui pourrait s’avérer très coûteuse pour les Etats, aura un effet dissuasif dans le cas d’une simple menace de procès. A cet égard, rappelons qu’en 2011, le Québec recula sur l’interdiction d’un composant d’herbicide, dont on suspectait les effets cancérigènes, et qui était commercialisé par Dow Chemical, car cette dernière société était déterminée à porter l’affaire devant les tribunaux.

Il y a ensuite un problème de réciprocité ; il est bien beau de dire que ce traité ouvre les marchés publics canadiens aux entreprises européennes, mais le marché de l’UE est déjà ouvert aux entreprises canadiennes. Il suffit de regarder la disproportion entre les populations pour savoir qui est vainqueur. Au delà, il y a le problème plus général du libre-échange, ou plus précisément de l’interprétation du Libre-échange que l’on trouve dans ce traité. Il fait la part belle aux intérêts des firmes multinationales, intérêts qui ne sont pas précisément ceux des consommateurs ni ceux des travailleurs.

Les menaces que le CETA fait peser concernent donc la santé publique, mais aussi, et c’est une évidence, la souveraineté. Mais, ce traité menace, aussi, la démocratie. Quand il fut finalement voté par le Parlement européen, au sein des députés français, quatre groupes ont voté contre, le Front de Gauche, les écologistes de EELV, le Parti Socialiste et le Front National. Une alliance peut-être pas si étrange que cela quand on connaît les problèmes que soulève ce traité. Il est en fait significatif qu’il ait été rejeté par les délégations de 3 de 5 pays fondateurs de la Communauté Economique Européenne, et par les pays représentant les 2ème et 3ème économies de la zone Euro. Pourtant, ce traité a été ratifié au Parlement européen, le 15 février 2017 et il doit être ratifié par différents parlements nationaux. Or, il est considéré comme applicable en partie dès avant sa ratification par les Parlements nationaux. Le CETA a donc été adopté de manière provisoire et partielle le 21 septembre 2017, sur les volets de compétences exclusives à l’UE, excluant temporairement certains volets de compétences partagées nécessitant le vote des pays membres de l’UE, comme la question des tribunaux d’arbitrage ou de la propriété intellectuelle. Mais, environ 90 % des dispositions de l’accord seront appliquées. Cela pose un véritable problème de démocratie politique. De même, si un pays rejetait la ratification du CETA, ce dernier n’en continuerait pas moins à s’appliquer pendant trois ans. On le voit, tout a été fait pour que ce traité soit élaboré et appliqué en dehors de la vérification et de la volonté des peuples.

Dans les fait, ce traité n’est pas, en réalité, ce que l’on qualifie d’habitude de traité de « libre-échange ». Il s’agit d’un traité qui vise essentiellement à imposer des normes, normes qui ont été décidées pour et par les entreprises multinationales, aux divers parlements des pays membres de l’Union européenne. Si l’on avait voulu une démonstration de la nature profondément anti-démocratique de l’UE on ne se s’y serait pas pris autrement.

Cela pose un problème tant de démocratie que de légitimité pour ceux qui se sont fait les chantres de ce traité. On sait qu’en France un seul candidat à l’élection présidentielle, M. Emmanuel Macron, avait pris ouvertement position pour le CETA. L’un de ses principaux soutiens, Jean-Marie Cavada, avait lui aussi voté pour l’adoption du traité au Parlement européen. On voit donc se profiler dans l’élection présidentielle, et ce n’est pas nouveau dans notre histoire, le fameux « parti de l’étranger » que dénonçait en son temps (précisément le 6 décembre 1978) Jacques Chirac depuis l’hôpital Cochin…[1]

Nicolas Hulot, avant que d’être nommé ministre dans le gouvernement d’Edouard Philippe, avait pris des positions nettes, et opposées, au CETA. Son maintien au gouvernement, dans ces conditions, vaut reniement. Certes, le ministre de la Transition écologique (sic), n’a pas dissimulé une forme de déception, ce vendredi matin, sur Europe 1. Il a reconnu que nombre des risques potentiels contenus dans le traité avait été identifiés par la commission d’évaluation nommée par Edouard Philippe en juillet dernier. Mais il a ajouté : « …le processus était tellement lancé que, à moins d’un incident diplomatique avec le Canada, ce que nous ne souhaitions pas, c’était difficile » d’enrayer son entrée en vigueur ». On ne saurait mieux décrire les mécanismes d’irréversibilité qui ont été sciemment construit avec ce traité. Rappelons aussi que, avant d’être nommé ministre de la Transition écologique, l’ancien animateur TV avait estimé à plusieurs reprises que le CETA n’était pas «climato-compatible». On mesure, sur ce point, la taille de la couleuvre, voire du véritable boa, qu’il a dû avaler…

Or, Emmanuel Macron s’est posé, depuis son élection, en défenseur tout à la fois de l’écologie et de la planète en reprenant, et détournant, le slogan de Donald Trump « Make the Planet Great Again ». Il a réitéré ces propos, que ce soit aux Nations-Unies ou lors de son voyage aux Antilles à la suite de l’ouragan « Irma ». Mais, il faut bien ici constate que son engagement pro-CETA et sa soumission aux règles de l’Union européenne, qui a pourtant pris un retard dramatique sur la question des perturbateurs endocriniens, montre que, décidément, ce n’est pas l’écologie qui le motive et que cette dernière n’est qu’un prétexte à des effets de communication du plus mauvais goût et de très mauvais aloi.

Il faut donc avoir une pleine conscience de ce que signifie l’application du CETA, mais aussi des dangers que ce dernier fait peser que la souveraineté nationale, la démocratie et la sécurité du pays.

 

[1] Haegel F., « Mémoire, héritage, filiation : Dire le gaullisme et se dire gaulliste au RPR », Revue française de science politique, vol. 40, no 6,‎ 1990, p. 875

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Toff de Aix // 05.10.2017 à 07h45

Hier je regardais une interview d’Alain Denault sur Là-bas si j’y suis, avec Aude Lancelin. Il a bien insisté sur le fait que les états, autant que les politiques qui les dirigent et les citoyens qui leur sont subordonnés d’ailleurs, ont abdiqué leur souveraineté sur pratiquement tous les plans. Le plan idéologique, économique, mais aussi politique, et au final le plan historique même. Il distingue en effet plusieurs types de souverainetés(ce qui diffère de la conception de M. Sapir), mais au final le résultat est le même : une prise de contrôle de l’économie, de la politique et du destin des individus par les multinationales. Ces dernières étant la forme ultime d’évolution de l’aberration néo libérale.

Le but étant de tout régenter sur les principaux plans… L’ultime frontière à conquérir étant l’idéologie, qu’il s’agit désormais d’imposer dans les consciences. Un glissement de « TINA » vers 1984 : il ne leur suffit plus d’avoir notre abandon de mauvaise grâce, il leur faut désormais notre pleine et entière adhésion. Macron est un avatar parmi d’autres de cette ultime évolution : il exige que nous adhérions à son « projet »,car nous l’aurions élu et il est « légitime ». Perversion de l’argument de légitimité, qui au final vise à détruire l’expression démocratique.

Au final, le « prooooojet » mortifère des 0,1% va s’appliquer… Du moins l’escomptent-ils. C’est sans compter sur un minuscule grain de sable, qui fera tout dérailler : si les peuples ne se révoltent pas de façon globale, les écosystèmes ne le supporteront plus très longtemps, et quelque part c’est tant mieux !

51 réactions et commentaires

  • Htfa // 05.10.2017 à 07h21

    Macron dit tout et son contraire et sa position vis a vis du CETA l illustre bien comme vous le l illustrez judicieusement

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    • Christophe34 // 06.10.2017 à 18h45

      Eh oui, dire tout et son contraire c’est ce que les médias qui adorent inventer des raccourcis simplificateurs et vide de sens, aiment à appeler le « en même temps ».
      En même temps, nous avons donc Charybde et Scylla, deux monstres dont il va falloir trouver un moyen démocratique de couper la tête.

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  • Christian Gedeon // 05.10.2017 à 07h30

    Non.Le vrai scandale democratique est dans l’inertie quasi bovine des peuples capables d’aller manifester en masse sur des sujets soi disant societaux ou de défense de leurs  » droits » et complètement infoutus de bouger sur des sujets vraiment vitaux…alors tant pis pour eux,n’est ce pas? des millions et des milliers d’heures de débats parlementaires et de loghoree journalistique pour ou contre le mariage pour tous et autres sujets mineurs,personne contre le Ceta. Significatif,non?

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    • Ignotus // 05.10.2017 à 09h25

      Êtes vous dans la rue actuellement à arracher des pavés ? Dites moi où, je serai derrière vous pour vous ramasser quand vous aurez reçu la première balle.

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      • christian gedeon // 05.10.2017 à 11h18

        Taquin,hein? ceux qui me connaissent disent que j’ai déjà fait pas mal…et arracher les pavés ne me paraît bas vraiment être la solution. Petite nostalgie de 1968,que j’abhorre,peut être?Voyez vous,monsieur,ce qui se passe aujourd’hui,cette lobotomisation des esprits,vient directement de l’individualisme forcené issu de cette triste période. Mais qu’ont donc fait les gens de leurs bulletins de vote,entre ceux qui se sont abstenus et voté blanc ,en le criant haut et fort de surcroît,et ceux qui ont voté »comme d’hab « ? Si on avait commencé par là,non?

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        • Louis Robert // 05.10.2017 à 14h05

          Comme les Catalans, sans doute, et les Français, et les Grecs… référendums direction Madrid et Lisbonne, et Bruxelles. Ils ont tous commencé par là, avec les résultats détaillés impressionnants que tous connaissent… y compris le suicide des meilleurs, notamment place Syntagma.

          Tous le savent: la démocratie n’est plus dans l’urne depuis longtemps, si jamais elle y fut. L’imposture a fait long feu. Il est grand temps de passer à autre chose que cette urne funéraire. Le courage seul manque.

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          • Alfred // 05.10.2017 à 16h08

            Je partage l’avis de C. Gedeon. Vous dites que la démocratie n’est plus dans l’urne pourtant comment le savez vous, qui n’avez même pas essayé de jouer intelligemment la dernière partie? Le pouvoir ne se loge ni dans le vote ni dans la rue ni même dans la consommation: Il est partout à la fois. Quand bien même vos idées seraient majoritaires cela ne suffirait pas. Il faudrait encore lutter continument après pour leur application concrète.
            Les gens qui ne vous proposent que la rue vous mentent. Rien ne bougera car la France est un pays de petits bourgeois au sens premier (marxiste) (citées et ghettos compris) et c’est tant mieux. Car si ça bouge vous et vos proches seraient les premiers à en souffrir (planquez mémé avant de balancer des pavés). Encore une fois quand on est pas foutus de faire front commun dans la paix on ne sera pas foutu de le faire dans la violence (alors oubliez le grand soir c’est comme le père noel).

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            • Alfred // 05.10.2017 à 16h08

              Quand on voit à l’automne 2017 on est incapables de s’unir et qu’on égrène les cortèges, qu’on est infoutus de proposer une greve générale reconductible même pour Janvier 2018 (le temps que le peuple mette un tout petit peu de sous de coté pour tenir un tout petit peu); chose qui d’ailleurs aurait du être faite au printemps 2017… On se fout de nous. C’est la suite des idioties sociétales pour occuper les poules et les poissons rouges. J’adore quand « mon » camp me demande de perdre du salaire pour marquer mon mécontentement mais surtout en vain hein…

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            • Louis Robert // 05.10.2017 à 17h33

              “Rien ne bougera… et c’est tant mieux. Car si ça bouge…”

              ***

              Merci, Alfred, de confirmer vous réjouir que dans la France dite “en marche”, rien ne bougera. Vous n’êtes pas seul.. On comprend mieux la source de cette nouvelle normalité, de ce pourrissement qui fait du surplace.

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            • Alfred // 05.10.2017 à 18h35

              @ Louis Robert. J’espère pour vous que vous faites semblant de ne pas comprendre.
              Je me réjouis que ça ne bougera pas par la violence (ceux qui appellent la violence de leur voeux n’ont aucune idée de ce que c’est vraiment concrètement). Je pense que ça ne peut bouger que par une mobilisation politique (hélas d’une autre ampleur que le cirque que l’on voit). Ce qui me désole c’est que ce n’est pas prêt d’arriver. «  » »L’opposition » » » de gauche comme de droite est bien partie pour laisser les coudées franches à micron (que ce soit par trahison ou par bêtise je ne sais).

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            • Louis Robert // 05.10.2017 à 23h13

              Violence?

              Qui a parlé de violence? Catalans, Français, Grecs, etc. qui ont voté et votent encore, et votent éternellement, que des non-violents qui se font avoir! Des agneaux-bèèèè-bèèèè-bèèèèè. Les violents, ce sont ceux qui les tondent (euphémisme), les saignent et les mangent dans leurs couscous, y compris à Paris.

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  • franck-y // 05.10.2017 à 07h44

    Clair, propre et net. Merci monsieur. De toute façon, depuis le coup d’état versaillais qui nous a volé le non de 2005, le semblant de démocratie dans lequel nous vivions s est totalement dissipé. Au moins, maintenant, les choses sont claires.

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    • DUGUESCLIN // 05.10.2017 à 11h05

      Oui les choses sont totalement claires, mais elles sont, ce ce fait, totalement inacceptables.

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  • Toff de Aix // 05.10.2017 à 07h45

    Hier je regardais une interview d’Alain Denault sur Là-bas si j’y suis, avec Aude Lancelin. Il a bien insisté sur le fait que les états, autant que les politiques qui les dirigent et les citoyens qui leur sont subordonnés d’ailleurs, ont abdiqué leur souveraineté sur pratiquement tous les plans. Le plan idéologique, économique, mais aussi politique, et au final le plan historique même. Il distingue en effet plusieurs types de souverainetés(ce qui diffère de la conception de M. Sapir), mais au final le résultat est le même : une prise de contrôle de l’économie, de la politique et du destin des individus par les multinationales. Ces dernières étant la forme ultime d’évolution de l’aberration néo libérale.

    Le but étant de tout régenter sur les principaux plans… L’ultime frontière à conquérir étant l’idéologie, qu’il s’agit désormais d’imposer dans les consciences. Un glissement de « TINA » vers 1984 : il ne leur suffit plus d’avoir notre abandon de mauvaise grâce, il leur faut désormais notre pleine et entière adhésion. Macron est un avatar parmi d’autres de cette ultime évolution : il exige que nous adhérions à son « projet »,car nous l’aurions élu et il est « légitime ». Perversion de l’argument de légitimité, qui au final vise à détruire l’expression démocratique.

    Au final, le « prooooojet » mortifère des 0,1% va s’appliquer… Du moins l’escomptent-ils. C’est sans compter sur un minuscule grain de sable, qui fera tout dérailler : si les peuples ne se révoltent pas de façon globale, les écosystèmes ne le supporteront plus très longtemps, et quelque part c’est tant mieux !

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    • Abemus // 06.10.2017 à 02h46

      David Rockefeller en février 1999 à Newsweek : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire. »

      Si il n’y a évidemment pas de gouvernement mondial de l’ombre, il y a à l’évidence des idées qui ne sortent pas du néant et qui finissent par être misent en place à l’échelle globale de manière pas très démocratique…

      « Quelque chose » de « privé » aurait-t-il déja pris la place de nos parlements ?

      Les hotels 5 étoiles privatisés seraient-ils les hémicycles 2.0 ?

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  • LBSSO // 05.10.2017 à 07h45

    Il me semble nécessaire de contextualiser dans le cadre de la guerre économique

    -Les entreprises du Nord partagent des contraintes sociales et environnementales auxquelles des pays comme la Chine ne sont pas encore soumis. Ces normes nous pénalisent ( j’ai pu y être confronté dans des domaines comme la chimie lourde ou fine ,l’agroalimentaire ). Il s’agit alors de les harmoniser entre pays du Nord pour se protéger et/ou imposer des standards. L’idée est que les pays du Nord se rapprochent pour se renforcer mutuellement face à des concurrents-partenaires de plus en plus « performants ».On dirait en géopolitique ,qu’il s’agit d’occuper un espace sans conquérir des territoires.Voilà l’idée.

    -Sa mise en œuvre :
    Dans un contexte de ralentissement des échanges mondiaux, ces accords gagneraient à être tournés davantage vers des préoccupations concrètes et d’avenir .
    L’harmonisation des normes peut se traduire pour l’UE et/ou la France par des concessions voire une vassalisation .
    Ces traités marquent l’échec du multilatéralisme (cher à E Macron) et l’avènement d’accords bilatéraux ( CETA défendu aussi par EM, cherchez l’erreur).
    Il faut trouver un meilleur équilibre entre participation citoyenne et secret nécessaire à une négociation avec ou sans l’UE.

      +6

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    • Madudu // 05.10.2017 à 10h32

      En quoi nous avons plus intérêt à nous protéger de la Chine que du Canada, des états-unis ou de l’Allemagne ?

      La première concurrence déloyale dont la France souffre aujourd’hui n’est pas celle de la Chine, mais sont celles de l’Allemagne et des états-unis :

      -L’Allemagne tire profit de notre incapacité à équilibrer notre balance commerciale du fait de la parité à l’intérieur de la zone Euro : ils ont baissé leurs salaires, sous-traitent pour une misère dans leur étranger proche et nous n’avons plus les outils (dévaluation et contrôle des changes) pour nous en prémunir. Nous sommes couillonnés, aurait dit De Gaulle …

      -Les états-unis profitent d’avoir imposé leur monnaie nationale comme monnaie de réserve et d’échange internationale, ce qui leur permet de dévaluer sans en subir aucune conséquence négative quand à leurs capacités à importer (leur balance commerciale est la plus déséquilibrée au monde, ils importent énormément plus qu’ils n’exportent). Ça aussi c’est déloyal.

      Face à ces économies déloyales nous sommes en droit de faire du protectionnisme, de la même manière que face à des économies très polluantes (Chine, Allemagne, US, …) nous sommes en droit de privilégier nos propres productions, beaucoup plus propres.

      La vassalisation n’est pas une solution, plus on avance dans ce bourbier plus notre cas s’aggrave.

        +38

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      • JBB // 05.10.2017 à 14h57

        « En quoi nous avons plus intérêt à nous protéger de la Chine que du Canada, des états-unis ou de l’Allemagne ? »
        Peut être juste parceque les Chinois sont beaucoup plus nombreux, beaucoup moins payés, et que les conditions sociales et environnementales y sont bien pires. Donc plutôt s’aligner sur les Us/Canada/Allemagne que la Chine.

          +2

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      • LBSSO // 05.10.2017 à 20h38

        « En quoi nous avons plus intérêt à nous protéger de la Chine que du Canada, des états-unis ou de l’Allemagne ? »

        C’est exactement la question stratégique que voulez engendrer mon commentaire : si l’analyse de JS est pertinente ,je voulais susciter une réflexion plus en amont portant sur un choix de long terme qui n’a jamais été débattu.

        C’est le véritable scandale démocratique.

        Merci donc pour votre analyse et à ceux qui l’ont partagée.Ceci étant , je ne suis pas certain que notre avis soit majoritaire (pour l’instant).
        Ps:la vassalisation ,définition : choix non avoué de la part d’ élites qui ont renoncé à la France.

          +2

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      • Abemus // 06.10.2017 à 02h13

        « Ils (les USA) importent énormément plus qu’ils n’exportent »

        Notons qu’ils exportent tout de même, et ce depuis longtemps, des quantités gigantesques de plomb et de démocratie.

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    • christian gedeon // 06.10.2017 à 13h16

      Faux…si nous avions protégé notre marché intérieur européen ,la question ne se poserait même pas. C’est l’OMC (organisation mafieuse cachée),et la liberté de transferts des capitaux,qui sont à la base de toute cette merde. Et les « citoyens  » en sont pleinement responsables,qui ne voyaient que les prix bas…imbéciles heureux de consommateurs addictifs qui ne se posent même pas la question de savoir à quel prix (du sang et des larmes) ils peuvent acheter trois tee shirts à 9 euros…la responsabilité ne concerne pas que les puissants,mais aussi bien ce qu’il est convenu d’appeler le peuple…tant que ce chemin de responsabilité n’aura pas été fait,on n’avancera pas d’un pouce…Non,ce n’est pas toujours et même jamais la faute des autres. Etre citoyen,c’est être responsable,sinon,on n’est pas citoyen mais ilote..

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  • Owen // 05.10.2017 à 07h53

    Pas besoin de se casser la tête sur le CETA, on sait déjà comment faire.

    Alstom & Siemens: « une fusion entre égaux », selon les dirigeants, et « l’Etat veillera » selon B Griveaux, qui va « faire gagner l’Europe » et devenir « le n°2 mondial ferroviaire ». Vibrant. Siemens va être actionnaire majoritaire à 50% des parts, la France n’achètera pas d’action et laissera filer celles de Bouygues. Ah bon…

    Négociations épineuses: Fincantieri convoite STX au carnet de commandes rempli pour au moins 10 ans. Fincantieri proposait un accord 55% des parts pour les italiens et 45% pour les français. Pas question dit B le Maire, c’est 50/50, si vous ne voulez pas, on va nationaliser temporairement. 27 sept: enfin, l’accord à 50/50. Mais la France prête 1% à Fincantieri pour 12 ans, ce qui lui permet de prendre le gouvernail de STX et à la France de sauver la face. Ah, on est content, on a sauvé la face…

    La France écolo: « La fin des hydrocarbures d’ici 2040 ». Du lourd: de la R&D en perspective, des investissements sur les voitures propres, un marché pour le futur. Les titres se précisent: fin de la « production » des hydrocarbures. Ah, on réduit l’importation… Non, on se contente de mettre fin au 1% de production française à la production nationale…

    Mais c’est nous les plus beaux, on a Emmanuel, Brigitte, le 1er Ministre fait de la boxe tous les jours…

    P.S. : il a hacké OpenEdition ?

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    • Haricophile // 05.10.2017 à 14h06

      La voiture propre c’est comme le nucléaire écologique version Fukushima Daïchi… ce qui est polluant ce n’est pas seulement le carburant, c’est le concept même de la voiture et des routes.

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      • Owen // 05.10.2017 à 15h13

        Oui, évidemment, mais il y a un tel empilement de problèmes écologiques et de ressources épuisables que ce n’est pas avec Macron que ça va le faire. Il se prend pour Jupiter, c’est un Hercule qui conviendrait, pour nettoyer les écuries de la planète.
        Au moins poser des vrais jalons: plus d’essence pour 2040, cela aurait été vraiment intéressant, mais si c’est pour supprimer 64000 emplois en France sans légiférer -en même temps- sur une baisse impérative de consommation, heu….

        Ou alors on se prend tous une carriole et un cheval et le problème est réglé. Quoique, je ne sais pas avec le méthane. En ce cas, on devient tous végétariens et on n’a plus besoin des 1,7 milliards de vaches productrices du gaz. Ceci dit, c’est l’Inde, pays végétarien, qui a le plus de vaches, et ça ne va pas être simple de s’en prendre à leur religion…

        Je l’ai appris, il y quelques jours : un carnivore à vélo a une plus grosse empreinte écologique qu’un végétarien en 4X4. C’est en regardant Bruno Parmentier, sur un des meilleurs Thinkerview que j’ai vu. Un type de raisonnement que je n’ai jamais rencontré: ça dure 1 h 20, mais quand j’ai commencé, je n’ai pas pu m’arrêter.

        Après, il n’est pas forcément exhaustif mais je sais que je vais revisionner. Sinon, un autre, qui tient peut-être la racine de tous les problèmes planétaires: la mer, avec Paul Watson, toujours sur Thinkerview.

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      • Raphaël // 05.10.2017 à 21h41

        Mais non mais non, il y aura l’hydrogène vert qui nous sauvera qu’ils nous disent. Juste que d’après ce que j’ai compris, c’est avec du pétrole vert qu’on le produira.

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    • Raphaël // 05.10.2017 à 21h37

      Très bien la fin de l’exploitation des hydrocarbures en France. Faut en garder en réserve pour nos amis américains qui viendront le chercher à coups de gouvernement fantoche ou le cas échéant de tapis bombes quand le maghreb sera à sec.

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  • Georges Clounaud // 05.10.2017 à 07h56

    Il faudrait maintenant définitivement prendre acte que notre président se contrefiche de « la souveraineté nationale » concept obsolète, passéiste.
    La modernité c’est le progressisme, l’européisme.
    Il détruit l’industrie en démantelant les champions hexagonaux des trente glorieuses, trop vieux, pas assez puissant à l’échelle de la mondialisation et peut-être aussi trop connotés, assèche les services publiques trop onéreux et achève maintenant les agriculteurs français en, au passage, mettant en danger notre santé à tous. Tu veux tuer ton chien, inocule lui la rage.

    Une fois le pays totalement fragilisé, il n’y aura plus qu’une seule solution l’Europe !
    La déesse Europa viendra nous sauver et, enfin débarrassés de nos vieilles chimères, nous vivrons dans le meilleur des mondes, dans le jardin d’Eden…

    Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’y penser !
    T’inquiète pas Manu, on y pense, nous les fainéants et autres sans-dents et nous aiguisons nos chicots….Et avant d’aller voir s’il n’y pas des postes dans des fermes usines du coté de Plovdiv ou Brasov nous ne manquerons pas de venir te saluer et te remercier.

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    • Owen // 05.10.2017 à 09h57

      Oui, j’oubliais l’agriculture.

      Je connais 3 ingénieurs agronomes, entre 40 et 50 ans, avec familles et bonnes carrières, qui ont pété un plomb. « L’agriculture, ce n’est pas ça ».
      Chacun s’est acheté un terrain, mis en horticulture, vit de paniers hebdomadaires et magasins collectifs. Et ça marche pour eux. On sait en France que l’offre de produits bio ne suit pas la demande, qui reste en forte augmentation.
      Ils ne sont pas éligibles aux subventions de la PAC: trop petits chiffres d’affaires et trop vieux. Une subvention ça sert à aider à faire naître des activités pourtant…

      Pendant que diminuent en crèvent les exploitants agricoles, sous des flots de subventions.
      2015: 467 500 exploitations agricoles, 9,73 milliards d’€ de subventions PAC.
      Cela fait: 20 813 € par exploitation/an, ou 1 734 €/mois; ce qui ne parle pas beaucoup avec les différentes tailles d’exploitations agricoles, mais cela leur parlerait bien à ces trois ex-ingénieurs, maintenant.
      Et des jeunes qui veulent s’y lancer, il y en plein.

      Non: CETA c’est bien. Il leur faudra juste payer annuellement l’agrément bio , supporter la dégradation à venir de sa garantie (avec tolérance progressive des OGM et pesticides), et accumuler la paperasserie à venir pour justifier leur activité pas aux normes standards.

      Mais on s’en fout…

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  • sainsaulieu // 05.10.2017 à 09h10

    Belle démonstration de monsieur Sapir. Mais a précisé Marx, il ne suffit pas de comprendre le monde mais de le changer (cité de mémoire). Là, commencent les difficultés et pour ne pas baisser les bras  » Que faire « .

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  • douarn // 05.10.2017 à 09h40

    Bonjour

    Je crains que le CETA soit aussi un cheval de Troie car cela connecte théoriquement tous les produits d’amérique du nord aux marchés de l’UE. En effet, de mon point de vue cela permettrait aux produits US et mexicains « librement échangés » au sein de l’ALENA (accord Mexique-USA-Canada) d’arriver en UE.

    Ainsi, une entreprise US pourra créer une boîte au Canada afin de lui vendre des produits non autorisés dans l’UE. La CETA lui permettrait de « librement imposer » ces produits dans l’UE (armes, hormones pour les élevages, poulets passés à l’eau de javel, …) quitte à recourir au tribunal d’arbitrage.

    Vous ne vouliez pas du TAFTA? pas grave, le CETA suffira

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    • Christian Gedeon // 05.10.2017 à 13h35

      C’est exactement ça…bravo. Mais comme on trouve plus sympathiques nos cousins quebecquois…on lisse faire. Quel beau caribou de Troie.

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    • Haricophile // 05.10.2017 à 13h59

      En fait c’est pas un problème entre état, c’est le problème que les états des deux côté de l’Atlantique renoncent à leur souveraineté nationale au profit des multinationales. C’est beaucoup plus graves, et il ne faut surtout pas se laisser ferrer dans une logique xénophobe : Ces traités vont faire des dégâts sur les citoyens ordinaires des deux côtés de l’océan !

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  • Louis Robert // 05.10.2017 à 10h19

    Il fut un temps où les traités dits inégaux étaient imposés. Aujourd’hui, la nouvelle normalité veut qu’ils soient accueillis à bras ouverts, comme du reste les lois consacrant dans le droit commun l’état
    d’urgence permanent. En marche, nos sociétés progressent admirablement. On parle même de migrer bientôt avec enthousiasme vers Mars.

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  • christian gedeon // 05.10.2017 à 11h29

    Ce qui ma fait rigoler ,c’est de voir des Sapir et des Todd regimber,aujourd’hui,contre « la mondialisation », l’Europe et patin couffin…leur école et celle de leurs illustres prédécesseurs internationalistes et anti nations,anti souveraineté a fait florès pendant les trente dernières années du siècle passé,et les voilà aujourd’hui dans une situation intellectuelle des plus bizzares. O tempora,ô mores.

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    • Toff de Aix // 05.10.2017 à 12h49

      Faux et archi faux, autant sapir que Todd ont toujours été, si ce n’est pas farouchement opposés à la mondialisation, du moins très circonspects dans son application purement néo libérale. « Leurs ecoles » désolé de vous le dire mais ça ne veut rien dire, vous parlez de quoi ? De leurs prises de position ? De leur école de pensée ? Je ne vois vraiment pas…

      Todd s’est toujours posé en sociologue et analyste des grands courants idéologiques et économiques (il a juste prédit la chute de l’urss… Ça démonte un peu votre théorie non ?) et Sapir est connu pour être très pointu dans ses analyses économiques de la Russie post Urss justement. Ça n’est pas parce qu’aujourd’hui vous les percevez très à gauche, que ça veut dire qu’il faille les ranger dans les mêmes cases c’est à dire « tous internationalistes ». C’est un binarisme de mauvais aloi, la réalité est forcément beaucoup plus nuancée..

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      • Christian Gedeon // 05.10.2017 à 13h30

        Hélène Carrere d’Encausse bien avant lui oh combien pour la chute de l’URSS…

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  • sainsaulieu gerard // 05.10.2017 à 12h17

    Je voudrais mieux comprendre Christian Gedeon. C’est important car il cite et dénigre
    deux ténors de l’opposition. Merci de nous en dire plus. Bien cordialement à tous.

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    • Christian Gedeon // 05.10.2017 à 13h27

      Deux ténors de l’opposition à quoi? A M. Macron? A la droite ? ( si on peut appeler droite les ersatz de l’UMP ),au libéralisme économique qui n’est rien d’autre que la traduction en chiffr es de l’individualisme? A l’empire? ( mais lequel?) Mais,que diable,tout ce petit monde applaudissait des deux mains la libre circulation,comme si elle allait s’arrêter aux gens,et pas aux capitaux…ils ont tous bondi comme des cabris en crian t libertés,libertés,libertés…en creusant un tr.ou bien profond pour enterrer La Liberté….en croyant naïvement que le fédéralisme,ou la supranationalité ou Dieu sait encore quelle billevesée allait faire avancer le monde,ils se sont lourdement trompés,et pire encore,ont induit en erreur tout un tas de gens au grand cœur qui n’avaient pas bien compris que la machine d’au dessus allait tout simplement leur enlever leur liberté et les broyer en les formatant…et les derniers écrits de Todd sur la Catalogne montrent qu’il n’est toujours pas revenu de ses opinions(ou du moins du moins de ce que je pense etre ses opinions), vaguement révolutionnaire,vaguement humaniste,et précisément soixante huitardes. Le bordel pour le bordel quoi! Il ne veut même pas entendre que Puigdemont et ses acolytes directs sont des ultra libéraux forcenés…il rêve…veut rêver.

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      • Alfred // 05.10.2017 à 16h25

        C’est l’évidence même. Il est illusoire de réver de barrières douanières sur les objets ou de normes sociales de fabrications ou encore de restrictions sur les mouvements des capitaux sans accepter la restriction du mouvement des personnes. Et vice versa: Si vous voulez la libre circulation des personnes alors vous aurez la libre circulation des marchandises et des capitaux. C’est soit TOUT est réglementé, soit RIEN ne l’est. Entre les deux ce ne sont que déséquilibres économiques et sociaux. En effet marchandises personnes (producteurs et consommateurs) et capitaux sont indissociables (on le constate chaque jour dans les déséquilibres de ce monde).
        Pour différentes raisons pratiquement aucun camp politique ne veut vraiment que RIEN ne soit réglementé. Mais alors il faut être honnêtes et accepter de réglementer « le reste ».

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        • christian gedeon // 06.10.2017 à 12h59

          Ben oui….pour résumer,les « libertés  » sont l’exact opposé de La Liberté,la tribalisation,l’exact opposé de la fraternité,et les égalitarismes dogmatiques,l’exact opposé de l’Egalité.C’est la technique du découpage du saucisson,et morceau par morceau,on dépossède les gens y compris de leur sens critique le plus élémentaire…le ni gauche ni droite est un aboutissement de ce système de pensée. Gaulliste de toujours,et pour tout dire,royaliste au fond du coeur,je déplore la quasi disparition de la gauche sérieuse,d’une gauche qui est à gauche et qui fait son boulot de gauche…à la place nous avons Mélenchon qui ne sait plus comment il s’appelle,et les tristes restes du PS…à droite,il reste les ersatz de l’UMP,qui sont en plein marécage idéologique,et Marine Le Pen qui est…Marine Le Pen. Waterloo,morne plaine…rendez nous Marchais,rendez nous Pasqua,rendez nous Maire et Bergeron,rendez nous Séguin…mais qu’est ce qu’ils peuvent être chiants maintenant…

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          • Ellilou // 06.10.2017 à 15h21

            Pourriez vous être clair: je ne comprends pas votre phrase: « …à la place nous avons Mélenchon qui ne sait plus comment il s’appelle, et les tristes restes du PS… ».

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            • Christian Gedeon // 07.10.2017 à 19h37

              Mélenchon se perd en diatribes inutiles…dernière sortie,Valls fait partie de la fachosphere…ridicule et inutile. Il a beaucoup mieux à faire…quant au P.S je pense qu’il n’y a pas besoin de commentaires…c’est le radeau de la Méduse.

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      • RD // 06.10.2017 à 02h06

        C’est sûr qu’on a pas beaucoup entendu Jacques Sapir contre la circulation humaine, juste une critique sur la Libye me semble-t-il. Peut-être aussi sur les exilés fiscaux !

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  • Haricophile // 05.10.2017 à 13h48

    Le CETA, TAFTA ou le traité de « libre échange » que vous voulez c’est ni plus ni moins que la renonciation à la souveraineté nationale.

    Non seulement c’est un déni démocratique, mais c’est carrément anticonstitutionnel par nature et rentre pleinement dans la définition de la haute trahison.

    C’est pour ça qu’ils sont négociés en secret, c’est parce qu’ils n’ont aucune place dans un processus démocratique ou républicain quel qu’il soit. C’est de la haute trahison, pas moins.

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  • Zevengeur // 05.10.2017 à 14h16

    Dans ce pays, le renoncement est devenu un sport national car on admet le Ceta par le jeu des traités de l’UE (et non pas européens !), mais ce n’est qu’une victoire de plus pour l’oligarchie européiste mondialisée.
    La liste de ses victoires est d’ailleurs impressionnante, citons la plus récente avec la perte d’Alstom, mais la plus belle reste sans conteste la victoire de l’un des siens a la présidentielle !
    Les « vaux » se sont aperçus mais un peu tard qu’ils s’étaient encore fait avoir…
    (Qui contrôle les médias contrôle les cerveaux)

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  • Olivier MONTULET // 05.10.2017 à 14h52

    L’entrée en vigueur du CETA n’est que provisoire. Le parlements des différents pays doivent encore l’approuver avant sa mise en œuvre définitive. La Wallonie a déposer un recours au près de la cours de justice européenne afin quelle dise si le CETA (et sa procédure d’adoption) sont légaux.
    Donc rien n’est encore définitivement joué.

      +3

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    • Alfred // 05.10.2017 à 16h32

      Avec la majorité parlementaire qu’on a, les experts qu’on a, les médias qu’on a et l’opposition qu’on a le suspense est absolument intenable.

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  • commentaire // 05.10.2017 à 15h40

    Ahh le CETA … sujet d’expertise (hmm) des décodeurs du monde. Ils « débunkaient » l’affirmation suivante : « La hausse des quotas canadiens relatifs au bœuf et au porc a fait courir la peur que de la viande nourrie aux hormones de croissance ou génétiquement modifiée, très répandue au Canada, soit autorisée à entrer sur le marché européen. » (http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/01/au-c-ur-du-ceta-episode-2-l-agriculture-sacrifiee_5023768_4355770.html). Bien relire la phrase, on y lit que la viande génétiquement modifiée est très répandue au Canada, alors que l’article date d’avant même la commercialisation des premiers saumons génétiquement modifiés, c’est déjà délirant. Mais surtout l’auteur (Maxime Vaudano) affirme par la suite qu’il n’y a aucun risque, alors même que le CETA ne prévoit pas le respect des normes des parties importatrices pour … les viandes fraiches (Annexe 5-E, Section A, Appendice A – comparez bien viandes fraiches et les autres types de produits). Bref, je me suis coltiné la lecture du CETA, j’ai demandé depuis aux services de décodage du Monde et de Libé d’infirmer/confirmer ma compréhension (je suis du genre à « jouer le jeu »), aucun ne m’a répondu à ce sujet. Silence radio. Mais depuis … http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/14/ceta-l-impossible-tracabilite-du-saumon-genetiquement-modifie-canadien_5185618_3234.html

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    • commentaire // 05.10.2017 à 15h45

      Pour rester sur le sujet CETA et renchérir un peu, lors de l’émission politique sur France 2, Edouard Philippe affirme à Mélenchon qu’il n’est pas prévu dans le CETA que des multinationales puissent ester contre les Etats (autour de 1H42 de débat). Cette affirmation, a priori fausse, n’a été analysée par personne (alors que les décodeurs du Monde ont passé pas mal de temps sur la déclaration de Mélenchon concernant son absence de consigne de vote au soir du 1er tour de l’élection présidentielle 2017 … sujet, on s’en doute, d’une importance capitale).
      (Hors sujet : dans cette même émission, E.Philippe prétend qu’il n’y a pas de supériorité des accords d’entreprises défavorables sur les accords de branche avec les ordonnances travail. Pas besoin de « débunker » ça non plus…).

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  • YenAMarre // 05.10.2017 à 16h40

    Après l’appel au vote de macron des présidents d’université avant son érection présidentielle, la propaganda macroniste continue à l’université:

    « Mesdames et Messieurs les directeurs et gestionnaires d’Ecoles Doctorales

    Suite à l’initiative « Make Our Planet Great Again » lancée par le Président de la République le 1er juin dernier en soutien aux engagements internationaux liés à l’accord de Paris, une plateforme qui recense l’ensemble de l’offre française de stages de master, doctorat et post-doctorat « Make Our Planet Great Again » est mise en place… »

    Merci président ! Que ferions nous sans vous ?

    Un de nous va finir par monter une groupe. Je propose un nom sympathique: les « rolling heads ».

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  • Opps’ // 08.10.2017 à 13h55

    C’est assez drôle cet espèce d’invocation perpétuelle de la ‘démocratie’ comme argument de fond , acclimaté à toutes les sauces et pour toutes causes. Vous n’êtes pas d’accord avec ceci , vous êtes contre cela : allez , la main sur le coeur brandissez une fumeuse « absence de démocratie ».

    C’est vrai qu’on peut toujours imaginer encore plus de contraintes diverses, de consultations , de préavis, d’avis, de commissions, d’enquêtes, de saisines diverses , et ceci tant que l’on a pas obtenu satisfaction. La démocratie serait là uniquement lorsque j’obtiens gain de cause.

    Mais au parcours des contributions de ce billet, il y a mieux : la condamnation du système des ‘urnes’ c’est à dire du vote et du suffrage universel. C’est à dire qu’au nom de la démocratie il faudrait supprimer son fondement central . Cohn-Bendit a déjà effleuré l’idée de bon et de mauvais vote.

    Et lié à cela cette double vision pratique de la notion de peuple : quand il partage mon avis , il est plein de sagesse et de bon sens et je me propose de mettre fermement en application sa volonté.
    Sinon c’est qu’il est victime de la ‘fabrication du consentement’, victime de la propagande, de la stratégie du choc, des médias et de la pensée unique , et de la violence du système , ce qui légitime une forme de désobéissance civile, de refus des règles du jeu, de rejet du mauvais vote ou même des urnes , et donc une sorte de tentation à légitimer la violence, forcément compréhensible.

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