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9.mai.20199.5.2019 // Les Crises

L’épopée du Casabianca

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Source : Daily Motion, Christophe Muel, 2014

Ce film de Christophe Muel a été produit par Kilahom Productions, France Télévions, France 3 Via Stella et Histoire, avec la participation du CNC. Il a reçu le soutien du ministère de la Défense (SGA/DMPA).

L’épopée du Casabianca 1942-1943
Le 27 novembre 1942, alors que la flotte française se saborde dans le port de Toulon après l’invasion de la zone libre par l’Allemagne, le commandant du sous-marin Casabianca, Jean L’Herminier, choisit de s’échapper afin de poursuivre le combat. Il rejoint Alger et met son navire au service des Alliés et du général Giraud. Entre 1942 et 1943, le Casabianca multiplie les missions périlleuses autour de la Corse. L’ultime survivant de l’équipage revient sur ces missions, détaillées à l’aide d’archives

Source : Daily Motion, Christophe Muel, 2014

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Commentaire recommandé

SanKuKai // 09.05.2019 à 17h56

Je trouve au contraire la comparaison avec notre histoire tout á fait valide. Il est en effet difficile de juger les décisions de l’époque ou ce que pensaient les gens de l’époque. Mais je peux facilement juger ce qui se passe maintenant. Il se passe aujourd’hui en France des choses que j’aurais cru impensables il y a seulement quelques années. En effet, le tyran n’est pas étranger mais la police obéit et tire sur des innocents, et ce n’est pas une question de calibre. Il y a aussi une ambiance d’acceptation malsaine et de propagande qui devrait tous nous inquiéter au vue de notre passé. Pour le reste, concernant les “bienfaits” de l’obéissance je vous renvoie au billet sur Howard Zinn.

25 réactions et commentaires

  • Alfred // 09.05.2019 à 07h38

    Un de mes premiers choix d’enfant en lecture:
    https://fr.shopping.rakuten.com/mfp/8699/casabianca-l-herminier-commandant?pid=2322382#
    (Ça ne fait pas de vous un nationaliste. Ça permet d’aimer das boot et de s’intéresser à l’histoire en général).

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    • Vassili Arkhipov // 09.05.2019 à 08h06

      Quel serait le problème à être nationaliste exactement ?

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      • Alfred // 09.05.2019 à 10h11

        Le terme est connoté négativement dans son acceptation contemporaine (qui en fait un sentiment exacerbé, excessif et intolérant). Mais vous avez raison su le fond, si on se réfère à la simple étymologie, le nationalisme n’est qu’une forme de patriotisme qui porte en avant la patrie sous la forme particulière de nation. Ce ne peut pas être universel mais c’est localement possible. La souveraineté populaire s’exerçant dans le cadre maximal de la nation (elle peut s’exercer en dessous), il ne devrait pas être un problème en théorie pour les démocrates de se définir comme nationalistes. Mais l’acceptation des mots évolue. La dénomination des protagonistes de la guerre d’Espagne (Nationalistes contre Républicains) et les évènement ultérieurs interdisent à mon avis d’utiliser le terme sans s’embourber dans des contresens infinis ni déclencher des réactions pavloviennes en chaine.
        (Ici je voulais dire que la lecture enfantine de ces récits guerriers en bibliothèque verte ne suffit pas à développer des pathologies que la pensée unique européenne réprouve (bien qu’un drapeau national démodé se trouve en couverture).

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        • Loxosceles // 09.05.2019 à 10h44

          Patrie et nation sont des concepts complètement instrumentalisés. Nous avons tous, naturellement, un amour de notre terre d’origine, des « nôtres », de ce qui nous a fait, nous, nos familles, etc. Il est parfaitement sain d’être dérangé par les concepts de nation et de patrie (la patrie, de père, la mère-patrie, de mère et de père). Personnellement, et bien que j’ai un amour de ma terre, de ma région, des « miens », et malgré le fait que je sois objecteur de conscience, je ne verrais pas de bonne raison de ne pas défendre cela (mais pas forcément au sens guerrier de la chose, qui lui aussi est trop souvent instrumentalisé par des intérêts autres), je me méfie de ces termes, de la manière dont le mot « patriote » est revenu à la mode dans la dissidence, juste parce que nous avons des « zélites » qui démantèlent nos pays. Je préfère d’ailleurs ce terme, pays (la terre, telle qu’arpentée et travaillée par le paysan). Même des auteurs de droite ont critiqué le patriotisme guerrier (comme Céline). Il est bon d’y réfléchir et de ne pas céder à la pression de conformité sous prétexte qu’il faut forcément aimer « la France », mais quelle France ? Les indépendantistes basques, corses, bretons en ont sûrement une autre idée que vous, que moi, que « lui », que « eux »… et bien qu’ils ne soient pas « pro-français » ils n’en sont pas moins « patriotes » dans le sens qu’ils donnent à ce mot. Le problème de ces concepts étant qu’ils s’opposent aux concepts d’autres, et donc ne sont pas si rassembleurs qu’on veut bien les idéaliser…

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    • Alain // 09.05.2019 à 13h27

      Beaucoup d’éditions différentes disponibles chez Amazon (ici c’est la bibliothèque verte pour enfants, donc le texte est peut-être différent)

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  • gracques // 09.05.2019 à 09h07

    De penser que notre pays et ses habitants (enfin la plupart) valent plus que les autres …..

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    • gracques // 09.05.2019 à 09h09

      PS , Et je’précise je pense être patriote.

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    • Michael // 10.05.2019 à 20h54

      Quand tu choisis de faire partie d’une équipe, tu l’estime supérieure à toute les autres, en toute matière et pour toujours ? Quand tu aime quelqu’un, ou quelque chose, tu l’estime donc supérieur à tout le reste ?
      Ça ne me semble pas être une attitude très rationelle… mais ça, c’est le problème des gens qui fonctionnent comme ça, pas celui du nationalisme en soit.

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  • ima // 09.05.2019 à 09h11

    Et pour faire contemporain, celui qui donna l’ordre de sabordage de la 4ème plus belle flotte militaire du monde sera condamné à mort à la Libération – ce qui était mérité – peine commuée en perpétuité dans la foulée se transformant en 2 ans de prison et il sera enterré avec les honneurs militaires…
    La justice, quelle justice ?

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    • BOURDEAUX // 09.05.2019 à 12h33

      Mais vous parlez de Pétain ? Je ne vois pas vraiment ce qu’il aurait pu faire d’autre. En novembre 42, les allemands envahissent la « zone libre », et exigent de Vichy qu’il déclare la guerre aux USA qui viennent de débarquer dans nos colonies d’Afrique du nord, faut de quoi « la France sera traitée comme la Pologne ». La pression est si forte que Pétain sera contraint de signer un acte constitutionnel donnant les pleins pouvoirs à Laval le 18 novembre, concession au reich faisant de lui un chef d’état de pure forme. Fallait-il remettre notre flotte aux alliés, et voir le gouvernement de vichy sous la main d’un Déat ou d’un Doriot ?

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      • ima // 09.05.2019 à 17h31

        Bien les excuses pétainistes, ça nous manquait sur les Crises ! Bien sur l’Honneur semble ne pas être une de vos connaissances proches, mais bon… L’Herminier lui l’avait le sens de l’Honneur.
        Pour en revenir à notre flotte, Pétain n’a même pas eut besoin de donner l’ordre, c’est d’un amiral félon (parmi tant d’autres, ce n’est pas pour rien que Vichy était plaisamment nommée la société protectrice des amiraux), de Laborde qui s’en chargea.
        Mais la justice des Sections spéciales ne pouvait pas s’abattre sur un des leurs, donc il s’en sorti comme expliqué plus haut.

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        • Bourdeaux // 09.05.2019 à 23h07

          J’ai en tout cas assez d’honneur pour M’interdire de me donner à bon compte des airs de parangon de vertu sur le dos de gens qui ont dû prendre des décisions éminemment difficiles dans des circonstances tragiques .vous n’avez pas cette pudeur élémentaire. De plus votre information est fausse sur LABORDE et l’ordre de sabordage.

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  • D’Aubrac // 09.05.2019 à 11h42

    Sitôt intervenu le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, Hitler décide l’occupation de la zone dite « libre ».
    Elle débute le 11 novembre 1942. Darlan, ministre de la Défense du gouvernement de Vichy, qui se trouve à Alger, ordonne dès le 11 novembre à de Laborde (Amiral de la Flotte de haute mer) de rallier l’Afrique du Nord pour reprendre le combat aux côtés des Alliés.

    Darlan est désavoué par Pétain et l’Amiral de Laborde refuse formellement d’exécuter cet ordre.

    Le refus de de Laborde condamne la flotte de Toulon à sa perte. Ce qui interviendra le 27 novembre par le sabordage.
    De Laborde ne pouvait ignorer les conséquences tragiques de sa décision puisque l’invasion de la zone Sud était en cours. Quelles motivations peuvent expliquer ? Sans nul doute, y entrent pour beaucoup une haine viscérale des anglais et de de Gaulle d’une part, et son aveuglement idéologique en faveur du Vichysme et de son chef.
    Les Forces de haute mer sabordées à Toulon comprenaient 38 unités parmi les plus modernes, soit le quart de la flotte française en service à cette date.

    Honneur aux sous-mariniers du Casabianca, à leur commandant, et à ceux des quatre autres sous-marins échappés!

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    • SanKuKai // 09.05.2019 à 15h57

      Donc on honore le commandant qui a désobéit et blâme l’amiral qui a obéit á sa hiérarchie. Petite dédicace bien contemporaine á tous les policiers qui tous les samedis… obéissent.

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      • BOURDEAUX // 09.05.2019 à 16h36

        C’est plus que hasardeux comme comparaison, La France n’est pas occupée par une armée ennemie, que je sache, et notre ministre de l’intérieur n’est pas le ventriloque d’un tyran étranger. C’est bien pour cela qu’il est souvent difficile de juger certaines des décisions qui ont pu être prises à cette époque tragique pour notre pays.

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        • SanKuKai // 09.05.2019 à 17h56

          Je trouve au contraire la comparaison avec notre histoire tout á fait valide. Il est en effet difficile de juger les décisions de l’époque ou ce que pensaient les gens de l’époque. Mais je peux facilement juger ce qui se passe maintenant. Il se passe aujourd’hui en France des choses que j’aurais cru impensables il y a seulement quelques années. En effet, le tyran n’est pas étranger mais la police obéit et tire sur des innocents, et ce n’est pas une question de calibre. Il y a aussi une ambiance d’acceptation malsaine et de propagande qui devrait tous nous inquiéter au vue de notre passé. Pour le reste, concernant les “bienfaits” de l’obéissance je vous renvoie au billet sur Howard Zinn.

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        • R.C. // 09.05.2019 à 20h46

          « le ventriloque d’un tyran étranger » Bien au contraire votre expression (savoureuse, il faut le dire) est tout à fait appropriée au locataire de l’Élysée !
          Une grande partie du personnage est entièrement soumise à des intérêts étrangers et dont les génuflexions et courbettes répétées devant Mme Merkel ne sont qu’un des symptômes de cette soumission.
          D’ailleurs, une bonne part de la communauté politico-médiatique française passe une grande partie de son temps à faire le ventriloque. La filandreuse campagne des européennes permet de s’en rendre compte.

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  • tchoo // 09.05.2019 à 19h13

    Nationalisme et internationnalisme peuvent ils aller ensemble?
    Vous avez 3 heures….

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    • Alfred // 09.05.2019 à 19h49

      D’après le manifeste du parti communiste oui.

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  • Caliban // 09.05.2019 à 20h07

    Voici un film avec Jean Vilar sur cette épopée
    https://www.youtube.com/watch?v=h7JMz7sobhE

    Si on a l’âme historienne, il vaut peut-être mieux commencer par la fiction puis passer au documentaire.

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  • Ztong // 09.05.2019 à 20h12

    Soyons modeste, le Casabianca a surtout fait du convoyage et du ravitaillement. On est loin des exploits de Das Boot…
    Mais durer, c’est déjà une performance.
    Un grand merci aux bénévoles qui ont su sauver une partie du kiosque, qui sinon serait passé sous le chalumeau des ferrailleurs. On peut encore le voir de nos jours près du port de Bastia.

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    • Alfred // 09.05.2019 à 21h45

      Il faut quand même préciser que ces misions de convoyage et de ravitaillement étaient clandestines et non sans risques. Et pour le coup l’intéret stratégique pour la France en lutte était supérieur (la liaison entre la France d el’intérieur et celle de l’extérieur) à l’envoi par le fond d’une grosse unité de la flotte italienne par exemple (« à la » das boot).

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      • LBSSO // 09.05.2019 à 22h14

        J ajoute à votre commentaire qu’en Corse l’approche avec un sous-marin ,effectuée par L’Herminier ,est devenu un classique du débarquement clandestin.
        Je ne suis pas certain que Pierre Griffi aurait apprécié le commentaire de @Ztong.

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    • LBSSO // 09.05.2019 à 21h47

      @Ztong,vous l’ôtez de la bouche de ce grand marin.

      « Il convient à la guerre comme dans la vie courante de rester modeste et de savoir reconnaître la part du hasard ou de la chance dans le succès »
      Commandant L’Herminier, »L’odyssée du Casabianca »

        +1

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  • Sam // 10.05.2019 à 12h08
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