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16.mai.201916.5.2019 // Les Crises

Ligue des droits de l’Homme : 17 ONG dénoncent les menaces de poursuites contre des journalistes enquêtant sur les armes françaises au Yémen

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Source : Ligue des droits de l’Homme, 14-05-2019

Communiqué commun

17 ONG humanitaires et de défense des droits humains, dont la LDH, ont dénoncé aujourd’hui les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse après la convocation par les services de renseignement français de trois journalistes français ayant enquêté sur la présence d’armes françaises dans le conflit au Yémen.

GEOFFREY LIVOLSI et MATHIAS DESTAL du média d’investigation DISCLOSE, ainsi que Benoît Collombat de la CELLULE INVESTIGATION DE RADIO FRANCE, sont entendus mardi et mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête préliminaire pour «compromission du secret de la défense nationale» ouverte par le parquet de Paris après le dépôt d’une plainte par le ministère des Armées.

Le 15 avril dernier, Disclose et ses partenaires ont publié des notes classées « confidentiel défense » de la Direction du renseignement militaire (DRM) confirmant ce que nos ONG mettent en lumière depuis des mois (notamment L’ACAT, AMNESTY INTERNATIONAL, la FIDH ET L’OBSERVATOIRE DES ARMEMENTS) : les équipements militaires français achetés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont engagés dans la guerre au Yémen, avec un risque majeur d’ utilisation dans des attaques illégales contre des populations civiles.

Les documents révélés par Disclose montrent également que les autorités françaises n’ont aucune certitude sur l’utilisation qui est faite des armes françaises, contrairement aux assurances encore affichées ces derniers jours par le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, la MINISTRE DES ARMÉES et le MINISTRE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, pourtant destinataires des notes de la DRM.

Depuis le 15 avril, Disclose a continué à enquêter sur les armes françaises au Yémen en révélant l’arrivée au Havre d’un cargo saoudien venu charger du matériel militaire français. L’information, que la ministre des Armées Florence Parly a été CONTRAINTE DE CONFIRMER, a suscité une FORTE MOBILISATION de nos ONG et de parlementaires, et le navire a finalement quitté la France vendredi dernier sans la cargaison prévue.

Les ONG signataires de cet appel estiment que les informations révélées par Disclose et ses partenaires sont d’un intérêt public essentiel. Elles confirment le risque majeur que des armes de fabrication française soient utilisées dans des crimes de guerre au Yémen, en contradiction avec les obligations internationales de la France au regard du Traité sur le commerce des armes, dont la France est par ailleurs L’UN DES PRINCIPAUX DÉFENSEURS, et de la Position commune 2008/944/PESC de l’Union européenne.

Dans ces conditions, la MENACE DE POURSUITES contre les trois journalistes, réaffirmée la semaine dernière par Florence Parly, constitue une atteinte inacceptable à la liberté de la presse et la protection des sources journalistiques.

Benoît Collombat, Mathias Destal, Geoffrey Livolsi sont inquiétés pour avoir exercé leur métier, celui d’informer le public, de manière responsable, sans révéler d’opérations militaires françaises en cours ni mettre aucun personnel français en danger.

Les ONG signataires expriment leur totale solidarité avec les trois journalistes convoqués cette semaine. Elles demandent au ministre de l’Intérieur, à la ministre des Armées et au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de cesser les intimidations contre la presse et de respecter le secret des sources.

Signataires : Acat, Action Contre la Faim, Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL), Amnesty International, Care France, Collectif Solidarité Yémen / Yemen Solidarity Coalition, Fédération Internationale des Ligues Droits de l’Homme (FIDH), Handicap International (HI), Human Right Watch, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Médecins du monde, Observatoire des Armements, Oxfam France, Salam for Yemen, STAND France, Mouvement étudiant de lutte contre les génocides et crimes de masse, Sherpa, SumOfUs

Ressources :

Paris, le 13 mai 2019

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Source : Ligue des droits de l’Homme, 14-05-2019

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aladin0248 // 16.05.2019 à 07h41

Les gens du ‘complexe militaro-industriel français’ qui produisent et vendent des armes employées à détruire les pays pauvres et massacrer leurs populations appartiennent à la même caste que ceux qui possèdent les organes de propagande promouvant l’immigration massive de ces même populations chez nous. Le tout est tartiné avec des couches épaisses d’hypocrisie dont le discours de notre président est emblématique. Tous ces gens sont des malfaiteurs de l’humanité et doivent être traités comme tels. Leur petit jeu implicite basé sur  » je lutte contre les rebelles yéménites, donc contre l’Iran, donc contre la Russie notre ennemie ultime » aggrave encore leur cas.

19 réactions et commentaires

  • Pierre D // 16.05.2019 à 07h10

    C’est l’arbre qui cache la forêt.

    La question n’est pas de savoir à quoi servent les armes qui sont propriétés de l’Arabie Saoudite mais les motivations de celui qui lui fournit ces armes à titre onéreux.

    Encore un désaccord avec Merkel, qui ne semble pas malheureusement pour les Yéménites, susciter un «débat constructif» entre la France et l’Allemagne.

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    • neméy // 17.05.2019 à 01h59

      Maxime Chaix – (…) « Dans le cas du Yémen, nous savons depuis août 2018 que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont financé al-Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA), tout en intégrant des éléments de cette organisation dans leurs propres milices du fait de leurs compétences militaires « exceptionnelles ».
      Or, AQPA est le groupe djihadiste qui a revendiqué l’attentat des frères Kouachi contre Charlie Hebdo, ces deux terroristes ayant admis leur affiliation à ce réseau lors d’un appel téléphonique à BFM TV.
      Pour les chancelleries occidentales qui soutiennent leurs alliés émiratis et saoudiens au Yémen, il est donc préférable que l’opinion publique ignore le fait que ces derniers financent AQPA. Ce sujet est particulièrement sensible en France, où l’assassinat de la rédaction de Charlie Hebdo avait suscité une vive émotion…
      https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/au-yemen-la-cobelligerance-oubliee-de-loccident

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      • neméy // 17.05.2019 à 02h04

        Comme nous le rappelle Tony Fortin, « Paris a largement participé à construire l’appareil de défense des Émirats à travers l’implantation de sociétés d’armement [françaises] à Abou Dabi. Une synergie qui a mené à de multiples transferts de technologies depuis dix ans. Grâce à la France, Abou Dabi a lancé dans l’espace son propre satellite de renseignement le 29 octobre dernier. L’élève a dépassé le maître, et c’est Paris qui est maintenant prêt à tout pour rester dans les pas de Riyad et d’Abou Dabi, qui partent à la conquête de l’Afrique. »
        Dénonçant la toute-puissance du pouvoir exécutif dans ce domaine, il observe que « la France est tellement dépendante de ces contrats d’armements qu’elle se laisse entraîner dans des opérations visant la perpétuation massive de crimes de guerre. Il est donc temps d’instaurer un vrai contrôle parlementaire de l’exécutif et d’en finir avec le système oligarchique de la Ve République… »

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  • aladin0248 // 16.05.2019 à 07h41

    Les gens du ‘complexe militaro-industriel français’ qui produisent et vendent des armes employées à détruire les pays pauvres et massacrer leurs populations appartiennent à la même caste que ceux qui possèdent les organes de propagande promouvant l’immigration massive de ces même populations chez nous. Le tout est tartiné avec des couches épaisses d’hypocrisie dont le discours de notre président est emblématique. Tous ces gens sont des malfaiteurs de l’humanité et doivent être traités comme tels. Leur petit jeu implicite basé sur  » je lutte contre les rebelles yéménites, donc contre l’Iran, donc contre la Russie notre ennemie ultime » aggrave encore leur cas.

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    • septique // 16.05.2019 à 14h10

      promouvant l’immigration massive de ces même populations chez nous…

      La majorité de l’immmigration africaine reste en Afrique et la majorité de l’immigration asiatique reste en Asie. Les pays qui accueillent le plus d’immigrants, suite aux désastres africains et moyens-orientaux sont aussi les plus pauvres, Maroc, Egypte, Lybie et le royaume hachémite, la Jordanie qui a recu plus de 1 million de réfugiés. La Turquie a accepté 1 million de réfugiés mais n’est plus parmi les pays les plus pauvres

      Votre agenda local franco-français transpire de vos propos.

      Ce sont des malfaiteurs probablement mais il ne me semble pas que les partis politiques en France pensent à supprimer l’industrie d’armement. Il n’y a pas de politique indépendante sans force armée et les économies d’échelles impliquent soit la vente d’armes ou(et) des programmes de coopération avec l’Allemagne (quelle horreur..) ou d’autres.
      Le commerce des armes c’est aussi vieux que les armées comme le comte Caron de Beaumarchais qui trafiquait pour vendre des armes aux révolutionnaires américains en utilisant une société écran basée…en Hollande.

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  • Kokoba // 16.05.2019 à 09h19

    Quelle polémique stupide.

    La France vend des armes à un pays.
    Et on s’étonne quand ce pays les utilise ?

    Au lieu d’enqueter sur les armes Françaises au Yemen, les journalistes feraient mieux de se poser la question :
    Où sont nos forces spéciales actuellement et que font-elles ?
    Il y aurait peut-être des réponses plus interessantes…

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    • aladin0248 // 16.05.2019 à 10h21

      On s’en doute bien. Le sous-sol africain regorge de richesses naturelles dont les africains ne profitent pas. A partir de là, les armées étrangères (principalement USA, Royaume Uni, France) ne sont la-bas que pour protéger les intérêts des multinationales apatrides. Le prétexte de la ‘lutte contre le terrorisme islamique’ est du flan (et encore, comme disait l’autre, le flan c’est bon). On voit ici comme ailleurs, une autre couche d’hypocrisie. Au passage, l’OPEX Barkhane coûte une fortune au contribuable français. Dans un monde rationnel, un état ruiné comme la France ne devrait pas se lancer dans une telle politique. Mais cela prouve que l’État français n’est pas entre les mains des français.

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    • traroth // 20.05.2019 à 18h01

      A partir du moment où le gouvernement français prétend que les armes vendues par la France aux Saoudiens *ne sont pas* utilisées contre les Yéménites, il est au contraire tout à fait nécessaire, et salutaire, d’enquêter pour prouver le contraire !

      On arrêtera d’enfoncer des portes ouvertes quand le gouvernement arrêtera de nier des évidences !

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  • Eric83 // 16.05.2019 à 10h10

    Le tollé concernant les convocations par la DGSI de journalistes, à propos de leurs révélations sur les ventes d’armes à l’AS et utilisées dans son conflit au Yémen y compris contre des civils, est totalement justifié.

    J’aimerais qu’il y ait le même tollé citoyen vis à vis de nos parlementaires qui portent une lourde responsabilité dans la vente d’armes à l’AS et dans l’utilisation qui en est faite au Yémen.

    En effet, seuls les parlementaires, sous la Vème R., et non les citoyens, peuvent et doivent contrôler l’action du gouvernement. D’une part, ce contrôle a été refusé par la majorité LREM à l’Assemblée mais en plus, aucun groupe parlementaire n’a usé de son droit de tirage pour ouvrir une commission sans obstruction possible.
    Il y a plusieurs partis politiques en France mais ce qui est évident, c’est qu’il y a un parti qui créé l’unité, c’est le parti de la guerre.

    En effet, le 6 avril 2018, il y a donc plus d’un an le député LREM – maintenant passé indépendant -, Sébastien Nadot, a déposé la résolution 856 tendant à la création d’une commission d’enquête sur le respect des engagements internationaux de la France au regard des autorisations d’exportations d’armes, munitions, formations, services et assistance accordées ces trois dernières années aux belligérants du conflit au Yémen.
    http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion0856.asp

    Sachant qu’une commission d’enquête dure jusqu’à 6 mois, celle-ci aurait pu rendre ses conclusions depuis fin 2018 et des mesures auraient pu être prises.

    Suite…

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    • Eric83 // 16.05.2019 à 10h35

      Parmi les groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale, il en est un qui s’est distingué, une nouvelle fois, dans ce dossier par sa duplicité et sa forfaiture. ( Nouvelle fois, au vu de mes initiatives vis à vis du groupe LFI concernant l’ingérence illégale et désastreuse de l’Etat français en Syrie ).

      En effet, alors que le groupe LFI avait indiqué envisager d’utiliser son droit de tirage pour imposer cette commission d’enquête sur les ventes d’armes au Yémen, ce groupe a préféré utiliser son précieux sésame à un tout autre objet, totalement politicien celui-là : suite à la résolution 1486 du 6 décembre 2018, une commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France a été créée.

      Découvrant début 2019 cette duplicité et forfaiture de LFI, j’ai adressé le 31 janvier à tous les membres du groupe parlementaire un mail circonstancié sur ce sujet.

      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-priorite-des-priorites-des-212221

      Coïncidence ou non, le 7 février 2019, le groupe LFI de l’Assemblée Nationale a déposé la résolution 1668 tendant à la création d’une commission d’enquête dont l’objet est quasi calqué sur celui de Sébastien Nadot en avril 2018…sans droit de tirage puisque déjà utilisée…donc absolument sans aucune « chance » que cette commission d’enquête soit créée !!!
      http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion1668.asp

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      • Alfred // 16.05.2019 à 21h44

        Bravo Éric pour votre investissement concret de citoyen. Je le sens bien petit de ne pas avoir votre persévérance.

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    • Louis St.O // 17.05.2019 à 12h13

      Donc si j’ai bien compris votre commentaire, Sébastien Nadot étant passé LREM ne fera plus de propositions à L’AS concernant la guerre au Yemen et la seule formation à l’assemblée ayant fait une PROPOSITION DE RÉSOLUTION dont le titre est

      « tendant à la création d’une commission d’enquête relative à l’implication de la France dans le conflit en cours au Yémen et le respect des engagements internationaux au regard
      de son soutien aux belligérants du conflit au Yémen en termes d’autorisations d’exportations d’armes, de logistique, de renseignement et de formation et d’engagement des forces spéciales »
      est LFI et c’est elle que vous critiquez.
      Je m’étonne que vous n’ayez pas précisé de ne pas voter pour « pour eux » aux prochaines élections.
      Ne vous étonnez pas si LREM et RN sont en tête dans les sondages aux européennes, mais peut être que vous préférez.

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  • RGT // 16.05.2019 à 18h36

    « Traité sur le commerce des armes »…

    Ce traité n’est qu’un « machin » de plus pour empêcher les concurrents de prendre des parts de marché supplémentaires.

    N’oublions JAMAIS que les deux industries les plus « florissantes » de cette planète sont l’industrie pharmaceutique, talonnée par l’industrie de l’armement.

    Que du beau monde…

    Un beau business pour les actionnaires : La seconde blesse gravement et la première soigne.
    Rien que du bonheur pour faire décoller le chiffre d’affaires (et les profits).

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    • spetique // 16.05.2019 à 21h04

      Ne vous plaignez pas trop de l’industrie pharmaceutique a moins que votre préférence soit d’être soigné comme a l’époque victorienne..il reste aussi la possibilité de faire toucher les écrouelles par Macron…pratique royale abandonnée seulement sous Louis XV…

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  • neméy // 17.05.2019 à 01h02

    Dan Glazebrook – « Pourquoi le monde – non seulement la coalition de dix membres dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, mais aussi les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres – est-il aussi disposé à sacrifier potentiellement la vie de millions d’hommes, de femmes et d’enfants pour aider les Saoudiens à l’emporter sur leur voisin méridional démuni ? 
    La vérité est que cette guerre n’a qu’un objectif stratégique primordial : empêcher à tout prix la formation d’un Yémen indépendant.
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/la-guerre-au-yemen-dernier-chapitre-en-date-de-leffort-occidental-visant-ecraser

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  • neméy // 17.05.2019 à 01h03

    Paul Cochrane – « Alors que la coalition dirigée par l’Arabie saoudite bombarde le pays le plus pauvre de la région depuis 2015, l’UE et les pays européens ont approuvé la vente de plus de 86,7 milliards de dollars d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, selon des chiffres compilés par Middle East Eye.
    « La valeur des licences octroyées par ces pays en 2015 et 2016 – les seules années pour lesquelles des données sont disponibles – est plus de 55 fois supérieure à ce que l’UE et les pays européens ont alloué au plan de réponse humanitaire pour le Yémen, un programme de l’ONU constamment sous-financé…
    https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/les-ventes-darmes-de-lue-riyad-et-abou-dabi-55-fois-superieures-aux-aides-versees-au-yemen

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    • neméy // 17.05.2019 à 01h03

      Globalement, lorsque l’on a le choix entre « maximiser les ventes d’armes et servir les droits de l’homme, ce sont toujours les ventes d’armes qui gagnent », affirme Andrew Smith, porte-parole de l’ONG Campagne contre le commerce des armes (CAAT)

      Dans le même temps, selon Andrew Feinstein, directeur exécutif de Corruption Watch et auteur de The Shadow World:Inside the Global Arms Trade, les aides font « partie d’un vernis de relations publiques créé autour d’une justification de l’industrie de l’armement ».

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    • neméy // 17.05.2019 à 01h04

      « Une des principales raisons de l’incapacité de l’UE à freiner les exportations d’armes dans le Golfe est la réticence à réglementer le complexe militaro-industriel à cause de sa forte influence sur les gouvernements et de la corruption généralisée dans le secteur, selon des observateurs.

      « L’industrie dispose d’un lobby puissant opérant par le biais de contrats avec les gouvernements, de liens avec les complexes militaires et d’un système de porte tournante qui récompense les responsables politiques avec des postes au conseil d’administration des entreprises d’armement une fois qu’ils ont quitté leur poste, selon Feinstein.

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    • neméy // 17.05.2019 à 01h05

      « Le commerce des armes n’est pas réglementé car les plus grands fabricants [États-Unis, Royaume-Uni, Russie et France] siègent tous au Conseil de sécurité de l’ONU – alors pourquoi iraient-ils à l’encontre de leurs propres affaires ? », précise à MEE Loretta Napoleoni, économiste italienne et spécialiste du financement du terrorisme.

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