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9.décembre.20189.12.2018 // Les Crises

L’insurrection, et après ? Par Michel Onfray

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Nous vous proposons aujourd’hui la vision de Michel Onfray sur les Gilets Jaunes (bien que n’en partageant pas certains points…).

Source : Michel Onfray, 06-12-2018

Pour l’heure, ce qui advient avec les gilets-jaunes ressemble à s’y méprendre aux prémices d’une révolution. L’histoire de la Révolution française, mais aussi celle des autres révolutions, intéresse le libertaire que je suis parce qu’on peut y pointer le moment où la générosité qui préside à un mouvement pour plus de dignité et d’humanité se trouve récupéré par quelques autoritaires qui détournent l’impulsion originelle afin d’assurer leur pouvoir personnel. Ils évincent alors les auteurs ayant initié la dynamique: les gens modestes, les pauvres, les petits, les sans-grade, les « sans-dents », comme il fut dit un temps par un qui se disait « socialiste » et -hélas!- suivant la jurisprudence 1983, l’était bel et bien!

Prenons 1789. La Révolution française ne s’effectue pas tout de suite, contrairement aux résumés distribués par le catéchisme laïc, avec une revendication républicaine d’abolition de la monarchie dans l’objectif avoué de réaliser la Liberté, l’Égalité et la Fraternité! Pour la vulgate, il y aurait eu un « avant 14 juillet », avec les ténèbres, un roi faible, une reine frivole et vendue à l’étranger, un régime esclavagiste, puis, après la Révolution, un moment de lumière avec des dirigeants républicains ayant offert la dignité à tous! Lors de la prise de la Bastille, rappelons-le, Robespierre, Marat et Danton sont monarchistes et ils vont le rester deux bonnes années! L’insurrection de 1789 ne s’effectue pas pour les idées de Liberté, d’Égalité et de Fraternité, mais pour des revendications concrètes portées par ceux qu’on appelle « les Enragés » -les gilets-jaunes de l’époque… Ils veulent du pain pour leur famille, du lait pour leurs enfants et du savon pour se laver. Les prix sont trop élevés, les accapareurs et les agioteurs profitent du désordre pour les augmenter, les Enragés veulent les plafonner. Ils n’ont aucun souci de faire chuter la monarchie ou d’en penser les modalités constitutionnelles, ni même de proposer un changement de régime! La démocratie directe avec le contrôle des représentants proposés par les Enragés ne datent pas de juillet 1789.

A cette époque, les sans-culottes, une autre modalité de la revendication populaire, évoluent eux-aussi sur des terrains très concrets et nullement idéologiques. Ils n’ont que faire des débats intellectuels et de savoir s’il faut préférer le Contrat social de Rousseau à L’Esprit des lois de Montesquieu: ils veulent améliorer leur vie quotidienne qui est faite de misère et de pauvreté, de faim et de froid, de chômage et de précarité.

Il n’est d’ailleurs pas sans raison que ce petit peuple révolté soit lui aussi qualifié avec un attribut vestimentaire: ils ne portent pas la culotte et les bas des bourgeois (ou de l’aristocrate Robespierre qui est le grand homme de la bourgeoisie et n’oublie jamais de porter la perruque poudrée de sa caste…), mais le pantalon à rayures bleues et blanches. Les gilets-jaunes eux-aussi arborent un attribut vestimentaire qui, certes, est celui des automobilistes en détresse, mais aussi, on a tendance à l’oublier, celui des travailleurs de l’extérieur qui ont besoin de signaler leur présence sur les chantiers ou dans les rues afin de ne pas se faire tuer par des engins de travail ou des automobilistes. Le gilet jaune, c’est le costume du travailleur qui ne porte pas de cravate: le maçon et le balayeur, le menuisier et l’employé de la voirie…

Au commencement, toute révolution est insurrection. La prise de la Bastille est emblématique de cette vitalité révolutionnaire: on attaque le symbole du pouvoir. Qui niera que les Champs-Élysées, lieu de parades des puissants, soit un lieu éminemment symbolique pour ceux qui regardent à la télévision le pouvoir y passer, s’y montrer, s’y exhiber et qui le subissent sans jamais l’exercer? On y voit en effet, au choix, les défilés militaires lors de la parade anniversaire de ce fameux 14 juillet; la tribune des chefs d’État invités par la France -jadis Kadhafi ou Bachar el Assad, et récemment, pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale: Trump, Erdogan, Merkel ou Poutine et un paquet d’autres huiles; les bus de l’équipe de football quand elle décroche la coupe du Monde ; le convoi funéraire de Johnny Hallyday, fiscalement domicilié aux États-Unis ou en Suisse, mais néanmoins salué par les trois derniers présidents de la République, le quatrième n’étant plus en état de le faire mais qui, sinon, y serait également allé. C’est aussi l’artère qui conduit le chef d’État nouvellement élu de la place de la Concorde, où ont été décapités le roi et la reine, ce qui marque la fin de la monarchie, à l’Arc de triomphe, un bâtiment qui est d’abord là pour signifier les victoires de Napoléon, certes, mais aussi et surtout, la fin de la Révolution française sifflée par ce jacobin corse avec son coup d’État du 18 Brumaire. Avec ce putsch, Napoléon assure aux bourgeois que la Révolution est finie et qu’ils peuvent désormais jouir tranquillement des biens confisqués au clergé, devenus biens nationaux, et achetés par eux parce qu’ils avaient de quoi les acquérir -au contraire des pauvres… Les Champs-Élysées racontent en raccourci comment naît, vit et meurt une Révolution: de la guillotine robespierriste, en bas, où le sang a été versé par les jacobins de 1792 et 1793 pour abolir la royauté, à l’Arc de l’empereur, en haut, qui a mis fin à la Révolution et renvoyé les petites gens à leurs conditions de misérables (quand ils ne mourraient pas sur les champs de bataille de ses guerres de conquête par centaine de milliers…). C’est un résumé de ce qui ne doit pas arriver mais qui menace si d’aventure les gilets-jaunes ne se structurent pas.

Car, s’ils ne s’organisent pas, d’autres organiseront pour eux et, c’est certain, les gilets-jaunes deviendront les Plaideurs de la fable de La Fontaine, ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer: l’insurrection aura fait le jeu de Mélenchon ou de Le Pen, autrement dit de ces gens du système, car, même s’ils font carrière dans la critique du système, ils en font partie -le très longtemps sénateur socialiste Mélenchon ayant voté « oui  » à Maastricht, qui est le péché originel expié ces temps-ci dans les rues; et Marine Le Pen ayant hérité de la boutique paternelle qu’elle fait fructifier de façon familiale entre Montretout et bamboula. L’un et l’autre avec leurs troupes dirigeantes sont gens à cravate, même et surtout quand ils affectent de n’en pas porter!

Comment s’organiser? Il faut éviter la solution jacobine car, pour cette engeance centralisatrice et parisienne qu’est le jacobin, tout pouvoir procède d’une figure unique qui elle-même s’inspire du roi. Précisons que, lors des dernières présidentielles, tous les candidats étaient jacobins! Ceux qui parlaient de girondinisme le faisaient pour rire -Raffarin ou Juppé par exemple…- dans la perspective que, dans leurs régions gouvernées comme des fiefs féodaux, ils pourraient continuer à disposer d’un pouvoir semblable à celui des monarques. Or, la Gironde n’est pas multiplication des rois en région ou dans les départements, voire dans les communes, ce serait pure sottise, mais réellement pouvoir régional en région, départemental dans les départements, communal dans les communes. En revanche, c’est le pouvoir exercé par ceux sur lesquels il s’exerce avec révocabilité des élus. En effet, ces derniers ne devraient pas être des titulaires du pouvoir de droit divin mais des mandataires auxquels l’électeur peut reprendre sa délégation à tout moment dans le cas où la parole et peu, pas ou mal portée. Le pouvoir ne doit plus être une sinécure personnelle et doit redevenir une obligation contractuelle. L’élu est l’obligé de qui le mandate et non son parasite.

Le marxisme-léninisme est la forme aboutie du jacobinisme. N’oublions pas que cette idéologie reste l’horizon intellectuel de Mélenchon et de sa garde rapprochée. La dictature du prolétariat, préconisée par Marx dans le texte, a été réalisée par Lénine, puis Trotski, puis Staline. Je ne fais pas de distinctions entre ces trois modalités d’une même dictature. Elle a été dictature sur le prolétariat plutôt que dictature du prolétariat. Le nier c’est prendre le parti du Goulag.

Dans l’aventure des gilets-jaunes, les néo-marxistes-léninistes sont embusqués: ils sont passés à côté des débuts de l’insurrection qu’ils ont même, pour tel ou tel, je songe à Clémentine Autain, regardé avec un certain mépris. Depuis qu’ils sont arrivés quatrièmes aux présidentielles et très mauvais perdants, ils ont raté la convergence des luttes; ils n’ont pas réussi à fédérer lors de manifestations qu’ils voulaient grandioses; ils perdent des points dans les sondage ; ils accumulent les scandales d’argent et d’affaires, de népotisme et de passe-droits, qui touchent tel ou tel ou tel dans leur camp.

Or, ce grand petit peuple a réalisé tout seul ce que ces politiciens professionnels ne sont pas parvenus à faire avec beaucoup d’argent, des communicants, des experts, des salariés, et même des autoentrepreneurs… Aujourd’hui, disons-le de façon métaphorique, les néo-robespierristes remontent la foule en direction des premières places du cortège…

A droite, Marine Le Pen offre une version de ce même jacobinisme. Elle croit au chef charismatique, certes, elle sollicite le référendum sur les questions sociétales mais, sans la pédagogie qui le prépare, le référendum, auquel je tiens comme exercice de démocratie directe, est un plébiscite du chef plus qu’une expression démocratique. En nos temps d’inculture politique et civique généralisée, la démocratie plébiscitaire s’avère l’une des modalités de la tyrannie -celle de l’opinion que ne construit plus l’École qui fut jadis républicaine, mais que fabriquent aujourd’hui les médias dominants et les contre-médias tout aussi insoucieux de vérité, de réalité, de justice et de justesse les uns que les autres. Condorcet a déjà expliqué en son temps combien la démocratie sans éducation rendait toute élection problématique.

Ces deux modalités du jacobinisme que sont Mélenchon et Le Pen n’ont pas été plus clairs l’un que l’autre sur la question de la souveraineté nationale: on les comprend car ces professionnels de la politique sont obsédés par leur boutique et il s’agit toujours pour eux de ne pas effrayer les électeurs potentiels. Or, les choses sont simples: faut-il oui ou non rester dans la configuration de l’Europe libérale qui empêche les décisions nationales en faveur des citoyens les plus pauvres? Doit-on garder l’euro, monnaie unique, en sachant qu’il ne permet pas de mener une politique économique autonome, ce qu’en revanche permettrait une monnaie commune? En fait, si l’on y regarde de plus près, l’un et l’autre ont déjà tranché à leur manière: Mélenchon en évinçant il y a peu de son staff Djordje Kuzmanovic et François Coq qui défendaient une ligne clairement souverainiste; et Marine Le Pen en agissant de la même manière avec Florian Philippot qui campait sur des positions semblables.

Dès lors, faute de recouvrer notre souveraineté politique, on ne peut pas dire qu’on soutient les revendications des gilets-jaunes puisque celles-ci ne pourraient être satisfaites tant que la France resterait dans la configuration de l’État maastrichtien.

La souffrance de ce peuple en jaune explose après un quart de siècle de privations imposées à ces laborieux qui n’en peuvent plus de la misère et de la pauvreté qu’on leur inflige au nom des critères de l’Europe, qu’ils soient économiques, fiscaux, monétaires ou écologiques.

Car, dans cette aventure, Macron mène la politique de l’Europe et non celle de la France, ce qui, de facto, lui interdit toute marche de manœuvre politique nationale. Il y a peu, dans Les Terriens du dimanche (2 decembre 2018), Aurélien Taché, député La République en Marche, a dit tout haut ce que Macron pense tout bas: « Le fait de transférer une grande partie de la souveraineté nationale au niveau européen, c’est le cœur de ce qu’on proposera aux élections européennes, ça c’est très clair » -c’est très clair en effet…

Macron prend prétexte de sauver la planète pour serrer la ceinture des pauvres (tout en desserrant celle des riches dispensés d’impôts sur la fortune) afin de les soumettre à la règle maastrichtienne des 3%. Mais il s’agit moins pour lui de sauver la planète que de sauvegarder l’Europe libérale, une espèce en péril -sinon, pourquoi ne pas taxer les supertankers, les avions de ligne, les aéronefs commerciaux, les paquebots de croisière, les entreprises qui polluent, les constructeurs automobiles ayant fraudé sur leurs émissions de carbone, plutôt que l’infirmière qui effectue ses visites en campagne?

Dès lors, quiconque croit pouvoir répondre favorablement aux demandes des gilets-jaunes sans envisager une sortie de l’Europe maastrichtienne ment éhontément: Les Républicains et le Parti Socialiste, La France insoumise et le Rassemblement national, le Modem et le Parti communiste français sont à mettre dans le même sac. Il n’y a donc aucune raison de faire confiance à cette classe politique jacobine, parisienne, mondaine, partidaire qui se trouve à l’origine du malaise qu’elle prétend désormais vouloir combattre… si on l’installe à nouveau au pouvoir! On ne peut créer les conditions du chaos depuis des décennies puis vouloir y mettre fin avec la politique qui a causé ces dégâts!

Par ailleurs, je comprends que les gilets-jaunes aient des réactions épidermiques avec les porte-paroles autoproclamés, qu’ils évincent tel ou tel parce qu’il est journaliste ou bien parce qu’il est encarté dans un parti ou un syndicat, qu’ils réprimandent celui ou celle qui ne s’autorise que de lui-même pour parler au nom des autres: ceux qui ont fait profession de justifier le système depuis un quart de siècle ne sont pas crédibles pour guérir la maladie qu’ils ont consciencieusement inoculée. Qu’ils laissent la place! Qu’un authentique dégagisme voie le jour qui renvoie à la retraite les professionnels de l’État maastrichtien -partis politiques et syndicats, journalistes et intellectuels du système, ainsi que tous les voyageurs de commerce de cet idéal populicide qui a mis tous ces gens dans la rue quand l’épuisement s’est pour eux trouvé maximal.

Que faire? S’il faut éviter la solution jacobine il faut également éviter la solution spontanéiste: du chaos il ne sort que plus de chaos encore, mais jamais un ordre nouveau. Ceux que l’on nomme les « casseurs » et qui signent leurs forfaits avec des slogans sans ambiguïtés, notamment avec des sigles comme celui du « A » dans un cercle qui est clairement la signature anarchiste, ne partagent pas les intérêts de ce petit peuple malheureux. Leur sociologie est celle des urbains cultivés et sur-diplômés, politisés et organisés. La source de leur révolte est bien plutôt dans le gauchisme culturel de Giorgio Agamben ou de Toni Negri (un fervent partisan du « oui » au Traité constitutionnel européen d’ailleurs…), que dans l’impossibilité d’acheter des jouets à leurs enfants ou à leurs petits-enfants au prochain Noël…

J’ouvre une parenthèse pour signaler que j’ai entendu une journaliste commenter le « A dans son cercle » de l’anarchie, tagué sur l’Arc de Triomphe, en disait qu’il était la signature des « antifas ». Parfait! Tout va bien, car ce sont donc des amis politiques des médias du système, puisqu’ils sont censés lutter contre le fascisme casqué, armé, botté, militarisé -celui de Marine Le Pen bien sûr! Or, pour l’heure, s’il est bien des gens armés, casqués, bottés, militarisés, ils semblent bien plutôt se trouver chez ces prétendus antifascistes que du côté des gilets-jaunes dont il est facile de revêtir le vêtement pour commettre des forfaits, d’autant plus que le pouvoir et les médias de l’État maastrichtien n’attendent que cela pour stigmatiser le mouvement.

Cette « anarchie » là n’est pas la mienne. C’est celle de l’idéaliste hégélien Bakounine qui croyait (comme un libéral dans sa candeur…) que la liberté de la révolte accoucherait naturellement de la révolution comme en sortant de la cuisse de Jupiter! Laissez faire les repris de justice et les artistes, les poètes et les fous, les chômeurs et les clochards écrit-il dans L’Empire knouto-germanique, et de leur colère naîtra comme par enchantement un nouvel ordre révolutionnaire! Il faut sacrément ignorer la nature humaine pour penser l’anarchie d’une façon aussi simple, sinon simpliste, pour tout dire infantile ou adolescente… La violence n’est pas accoucheuse de l’Histoire: elle l’est surtout de la violence! L’Histoire est ensuite construction, et l’on peut construire ailleurs sans avoir besoin de détruire ici.

Comment faut-il s’y prendre pour construire ailleurs sans avoir besoin de détruire? En tournant le dos à l’idéalisme allemand du russe Bakounine et de ses émules qui croient aujourd’hui que le pavé lancé sur les forces de l’ordre et l’incendie des voitures, le cocktail Molotov balancé sur les CRS et la fronde pour leur envoyer des boulons, le taguage des bâtiments historiques et le pillage des boutiques de souvenirs, la destruction des vitrines des magasins de luxe ou le ravage des terrasses de café, la barre de fer et la batte de base-ball, tout cela sert à accélérer l’instauration de la justice sociale! C’est une pensée courte, simpliste et simplette, car cette violence ne contribue pas à l’avènement du Grand Soir, mais juste à la riposte violente du pouvoir qui s’en trouve d’autant légitimé qu’il invoque la protection des citoyens, sans parler de ses grandes invocations médiatiques de la République, de la démocratie et de la liberté en danger…

Pour trouver une issue politique à cette insurrection inédite, il faut réactiver quelques propositions du socialisme libertaire de Proudhon: il estimait que la Révolution française avait accouché de beaux principes, certes, bien sûr, évidemment, mais de rien qui soit utile à ceux qui voulaient du pain pour leur famille; il détestait le sang et la Terreur, le Tribunal révolutionnaire et Robespierre, la guillotine et le gouvernement révolutionnaire; il n’aimait pas Marx et avait prévu que son système déboucherait sur un régime autoritaire -ce qui fut le cas quelques décennies plus tard; il n’était pas communiste et refusait d’ailleurs cette idée avec vigueur, car il souhaitait étendre la petite propriété privée au plus grand nombre; il ne se gargarisait pas de grands mots et de belles idées, car ce fils de tonnelier qui fut bouvier savait ce qu’était le peuple, il en venait, au contraire de Marx dont le père était avocat; il a construit son socialisme libertaire de façon pratique et concrète, antiautoritaire et non-violente.

Nulle cité radieuse ou nul lendemain paradisiaque chez lui: il souhaite réaliser un ordre libertaire et, pour ce faire, il invite à une organisation rigoureuse: son anarchie est le contraire du désordre! C’est un autre ordre: celui de la justice. Dans Théorie de la propriété, un ouvrage de sa fin de vie qui fut courte, il théorise cette organisation libertaire et pense la nécessité d’un État libertaire. Pour éviter le double écueil du capitalisme sauvage qui crée les inégalités et l’exploitation, et du socialisme autoritaire qui produit l’oppression et la misère (n’est-ce pas notre actualité?), il propose l’autogestion, le mutualisme, la fédération, la coopération le tout dans l’organisation et sans violence.

L’organisation non-violente : voilà c’est ce que les gilets-jaunes devraient faire pour éviter les écueils qui se profilent: à savoir la récupération par les jacobins et les professionnels de la politique, ou bien le basculement dans le chaos spontanéiste, le tout signifiant à coup sûr la mort de cette énergie insurrectionnelle.

Proudhon ne donne pas les clés du pouvoir aux intellectuels -il ne le faut jamais! Robespierre en était un, Lénine, Staline et Trotski aussi, Mao et Pol-Pot également -il avait étudié à la Sorbonne, aimait Rousseau et Sartre… Il les donne à ceux sur lesquels il doit s’exercer: la démocratie représentative française, chacun l’a constaté depuis des années, ne représente plus que les intérêts d’une bourgeoisie qui a détourné la lettre de la Cinquième République au profit de l’esprit maastrichtien -quinquennat, cohabitation, usage du 49.3, refus de la proportionnelle… Le verrouillage idéologique et politique fait désormais de l’Assemblée nationale et du Sénat deux chambres d’enregistrement de la volonté du chef de l’État. Si ce dernier est au service du peuple, c’est la meilleure des choses; s’il veut le peuple à son service, c’est la pire! Ces deux instances extrêmement coûteuses en impôts perdent leur temps dans d’infinis amendements qui dénaturent les projets afin de parvenir à un statu quo: droite ou gauche, peu importe, il faut que les libéraux de droite et de gauche gouvernent chacun leur tour -Mitterrand & Chirac, Sarkozy & Hollande, puis Macron, qui, peu ou prou, question de style, ont mené la même politique… Pendant ce temps, la droite et la gauche non libérales font de la figuration, ils protestent, ils se font voir et entendre, ils existent médiatiquement, ils tombent la cravate et la veste en estimant qu’ils ont ainsi tout dit, puis roulent carrosse et mènent la belle vie aux frais du contribuable!

Les gilets-jaunes gagneraient à réactiver cette démocratie directe à laquelle Proudhon aspirait: c’est une question de vie ou de mort pour eux car ils sont nombreux, pas forcément là où on le croit, les charognards qui attendent le pourrissement, la décomposition, la fin, la disparition, la mort de ce mouvement sur lequel ils ne peuvent rien. Il n’est qu’à regarder les commentaires de la classe politique, médiatique et intellectuelle…

Concrètement: le principe susceptible d’être activé est celui de la coordination et de la coopération. A l’ère d’internet et des réseaux sociaux, le dispositif est facile à mettre en place. Il permet à la base, sur le lieu de chaque présence des gilets-jaunes, rond-point et route, bretelles d’accès ou parking de supermarché, dépôts ou entrée de magasins, lycées ou usines, villages et communes, de constituer un collectif qui s’exprime là où il est. Ces collectifs doivent se fédérer et ces fédérations doivent se fédérer elles-aussi afin d’élire des représentants. Chaque délégué est un élu soumis au mandat impératif: il porte le message d’un groupe et ne parle pas pour lui; il donne voix au collectif dont il formule la parole: il est le ventriloque du groupe. Là où il est, quand il parle, il doit être vu et entendu par ceux qui, en regard de sa faculté à représenter véritablement, ou pas, lui conserveront ou lui retireront son mandat.

Le principe est simple, la mise en œuvre plus difficile: il ne faut pas sous-estimer les effets pervers de ces logiques -l’activation de la testostérone de quelques-uns qui accèdent à la lumière médiatique et les risques de dérapages; le rabattage du problème politique général sur une histoire particulière, fut-elle émouvante et touchante, concrète et pourtant pédagogique; la stratégie médiatique qui consiste à choisir le moins déluré des gilets-jaunes pour en faire une figure emblématique du mouvement et le mettre en lumière pour générer du discrédit ou de la pitié; le mandat donné à qui n’est pas capable de porter la parole collective intellectuellement ou verbalement, psychologiquement ou humainement; le danger du noyautage par tel ou tel beau parleur qui roulerait en sous-main pour des syndicats ou des partis politiques, sinon pour le pouvoir qui a intérêt à installer le ver dans le fruit -il existe des gens dont c’est d’ailleurs le métier et qui sont depuis toujours payés par l’État pour effectuer ce genre de travail…

Voici donc un dispositif, une machine: elle ne peut fonctionner sans se mettre au service de revendications dignes de ce nom -il faut viser plus de justice sociale. Toutes sont légitimes pourvu qu’elles visent à rendre leur dignité aux victimes de l’État maastrichtien.

Le principe du cahier de doléances est une bonne chose: il faut élire des rédacteurs capables de mettre en mots les revendications esquissées et remontées en réseau sur l’intranet des gilets-jaunes. On néglige trop les leçons données par les cahiers de doléance de la Révolution française: mieux que les États généraux, ils parlaient de choses très concrètes, ce qui est le fond de toute politique digne de ce nom -et comme c’est le cas avec les gilets-jaunes…

Enfin, il ne faut pas se tromper d’adversaires: les blocages qui mettent en péril d’autres travailleurs pour lesquels la vie n’est pas facile non plus, je songe aux petits patrons, aux artisans, aux commerçants, aux employés, aux personnels de santé, et tant d’autres qui relèvent eux aussi d’un genre de condition néo-prolétarienne, ne doivent pas payer une dette qui n’est pas la leur. La faillite des gens modestes, la fermeture de petites unités industrielles ou commerciales, de production ou d’artisanat ne sont pas souhaitables. C’est se tromper d’adversaires.

Il faut au contraire s’appuyer sur le savoir-faire technique ou fiscal, commercial ou juridique, intellectuel ou informatique de ces catégories socio-professionnelles afin d’augmenter la puissance du mouvement par l’effet dynamique de son organisation. Des coordinations sont nécessaires afin d’éviter que des travailleurs modestes occasionnent la chute et la mort de travailleurs un tout petit peu moins modestes qu’eux. Dans la logique de la lutte des classe, l’ennemi n’est pas dans le camp des plus ou moins modestes que soi, mais dans celui d’en face où se trouvent les véritables puissants dont la peur et la haine sont palpables. Il y a peu, Emmanuel Macron travaillait dans une banque d’affaires qui est la leur.

A défaut d’organisation, les gilets-jaunes auront été un feu de paille. L’histoire des révolutions l’enseigne -il n’est qu’à lire ou relire La Ferme des animaux d’Orwell: l’énergie rebelle des premiers temps insurrectionnels risque de se faire capter, détourner et renverser par les professionnels de la politique et du pouvoir.

On peut ainsi se référer aux révolutions du Printemps arabe qui, faute d’organisation, de coordination, de programme commun, mais surtout d’unité et, pour tout dire, de fraternité, ont bien mis à bas des régimes tyranniques, mais pour laisser la place à des régimes autoritaires d’un autre style.

Macron en appelle aux corps intermédiaires afin qu’ils invitent les gilets-jaunes au calme -les syndicats, les partis politiques et le patronat. Le masque tombe. Le chef de l’État qui est de moins en moins chef d’un État de plus en plus résiduel, prouve ainsi deux choses: le pouvoir lui échappe et le Président se retourne vers ses alliés naturels que sont les officiels de la représentation du système -les ficelles de la très vieille politique politicienne… Le pouvoir qu’il a perdu se trouve désormais dans la rue. Ce président de la République ne peut plus sortir, il est hué dans la rue, son convoi officiel est bloqué au Puy-en-Velay où il est pourtant venu incognito. Sa légitimité est contestée. Peut-être sont-ils désormais plus nombreux les citoyens qui auraient enfin compris l’utilité d’instrumentaliser la famille Le Pen pendant des années afin de la faire parvenir au second tour tout en la criminalisant, de sorte que l’élection du second tour soit jouée le soir du premier et que, comme par hasard, l’électeur berné ait le choix entre le diable prétendument fasciste et le bon dieu libéral réellement maastrichtien! Ces derniers temps ce genre de bon dieu est subclaquant.

Le roi est nu. La chose est désormais vue et sue. Elle l’est même, sue et vue, de façon planétaire grâce aux télévisions du monde entier. Jupiter a vécu. Qu’on se souvienne de ce que j’ai jadis nommé dans un livre « le principe de Gulliver »: Gulliver peut être terrassée et anéanti par les Lilliputiens. Autrement dit: les nains peuvent avoir raison d’un géant. Disons-le d’une autre façon encore: les gilets-jaunes ont potentiellement les moyens d’abolir « Macron » qui n’est que le faux-nez du système: il suffit pour ce faire d’un programme commun, d’une fraternité d’action, d’une méthode avec une stratégie (que veut-on?) et une tactique (comment s’y prend-t-on pour y parvenir?), enfin d’une volonté.

Le programme commun s’élabore avec les comités fédérés; la fraternité d’action surgit à l’occasion de la mise en place de ces comités; la méthode est celle de la coopération libertaire qui suppose le mandat impératif afin de désigner des représentants, puis une fédération de ces représentants avec une fédération de fédérations afin de disposer d’un comité directeur révocable lui-aussi; la stratégie vise l’alternative à la démocratie représentative par l’instauration d’une démocratie directe; la tactique pour y parvenir consiste à ne rien lâcher dans l’action revendicative, puis à multiplier les actions de façon ciblée, tout en se désolidarisant des violences et en les empêchant. La volonté est là: elle est jaune vif.

Macron qui, non sans arrogance juvénile, voulait tous les dégager et a cru y parvenir semble lui aussi prendre la vague qu’il a initiée. C’est la jurisprudence du boomerang… Ironie du sort, il voulait faire de la politique autrement: ce pourrait bien être le programme de ceux qui ne veulent plus de lui et de ses semblables. Ce si jeune Jupiter nous apparaît dès lors vraiment pour ce qu’il est : vieux, terriblement vieux…

Michel Onfray

Source : Michel Onfray, 06-12-2018

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Commentaire recommandé

Astetrique // 09.12.2018 à 08h07

Bonjour,
Je serais curieux de connaitre les points divergence des « crises ». Pour moi, l’ essentiel est dit.
Je trouve que la  » proposition  » de CHOUARD plane autour de ce mouvement et ça n’est que tant mieux.
Une petite parenthèse pour dire : hier, j’ ai un peu zappé sur différentes chaines d’infos. ça m’ a vraiment sauté aux yeux :
– Sur BFM, CNews, Finfos et cie : presque que des infos anxiogènes et des témoignages plus nuls les uns que les autres , réclamant des miettes de pouvoir d’ achat !
– Sur RT / Des témoignages pacifistes, concis et intéressants réclamant de changer le système , du RIC etc …
La pravda a changée de camps…

357 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 09.12.2018 à 07h44

    Pas mal Michel Onfray quand il veut être clair.
    En tout cas, cela ouvre le débat et incite à la réflexion.
    S’il voulait bien rajouter une dimension de spiritualité et d’amour à l’être humain, ce serait plus complet.

      +61

    Alerter
    • Jean // 09.12.2018 à 09h44

      Il évoque à plusieurs reprises la Fraternité qui permet de s’accorder sur l’essentiel plutôt que de s’écharper sur l’accessoire. La spiritualité doit rester une démarche personnel car on ne peut pas réellement apprendre à aimer, son conjoint ou Dieu, en l’aimant d’une façon qui est décrétés par un autre.

        +31

      Alerter
      • Bibendum // 09.12.2018 à 10h51

        Un peu péremptoire votre assertion, non ? Sauf si vous confondez spiritualité et religion, ce que je pense. Un peu comme confondre « Croire en… » ou avoir « Foi en… » ce qui est pas du tout, mais alors pas du tout la même chose.

        Le principe même de civilisation est la transmission d’un savoir COMMUN séculaire, dont l’éthique, par divers vecteurs dont celui politique dans le temps court et celui spirituel dans le temps long. Ils sont complémentaires et en aucun cas dissociables sauf à vouloir aboutir à cette mondialisation forcée et barbare qui, sous couvert d’un humanisme « fraternel », libertaire et libéral, individualiste et théâtral, crée une société décérébrée, hors sol, déconnectée de son environnement, mais aussi déconnectée de la grâce universelle, que l’on pourrait qualifier de DIVINE ou surnaturelle ou encore de SACRÉE. Le monde virtuel de l’intelligence artificielle est un monde parallèle créé à cette fin de déconnecter l’individu de la contemplation, de la rêverie, de l’imaginaire, de la métaphasique, de la créativité pour le maintenir enchaîné à la satisfaction de ses ENVIES qu’il pense être des BESOINS. Un CON-SOMME-ACTEUR d’illusion, sans âme et sans reproche. Je ne parle même pas de notion d’amour, d’empathie, de commisération…

        Liberté-Égalité-Fraternité, les reliques de la révolution bourgeoise laïcarde adoptées sous la 3ème république, sont antinomiques. Il est impossible d’avoir les trois à la fois. Il y forcement dissonance cognitive. Et c’est un but probablement recherché….

        « La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre ! La liberté détruit l’égalité sociale — c’est même là un des rôles de la liberté —, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. ELLE EST D’ORDRE SPIRITUEL !  »

        Alexandre Soljenitsyne, discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne, pour l’inauguration de l’Historial de Vendée, cité par Les Nouvelles de Chrétienté n°141, 25 septembre 1993

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        • Jean // 09.12.2018 à 11h19

          Vous avez besoin d’adhérer à une religion pour avoir foi en… je me contente de la spiritualité pour obtenir le même résultat. Je ne souhaite péremptoirement imposer quoique ce soit à quiconque… à l’inverse des religions. Je pense qu’il y a de multiples demeures dans la maison du Père et qu’aucun des chemins qui mènent à ces multiples demeures n’est identique à un autre.

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        • Catalina // 09.12.2018 à 12h51

          je ne suis pas d’accord car vous utilisez « liberté » dans le sens anglo-saxon d’égoisme comme vertu.
          Vous êtes déjà ben « mondialisé » dans votre pensée et un peu hors-sol. Tout au contraire pour moi ces trois concepts s’entrelaçent pour donner un savoir vivre ensemble.

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          • Bibendum // 09.12.2018 à 15h57

            Ce que je vois surtout c’est qu’on a pas le luc sorti des ronces. Si chaque mot doit être revu et corrigé c’est tout l’éducation-instruction qui est à revoir à partir de sa base. Autant dire quelques bonnes années avant d’avoir de nouveau un langage commun sur lequel on puise commencer à débattre. Ce qui n’est pas encore le début de l’entente et du consensus.

            J’aime ce sens du débat sur les-crises, où plusieurs sujets sont abordés chaque jours, de façons superficielles et où les commentateurs, souvent les mêmes, viennent accoucher leurs OPINIONS préjugées et passent à l’info suivante, sans suite…

            Bien à vous, Catalina, qui n’êtes pas « mondialisée » et ne vivez pas « hors sol » et voyez des « libertés » à la française et des « libertés » à l’anglo-saxonne et aussi des « libertés » russes comme celle de Soljenitsyne….

            Divise et règne…

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            • gracques // 10.12.2018 à 07h18

              Et voilà la ‘philosphie’ qui retombe ‘sur la tete’

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            • Jiojio // 10.12.2018 à 21h12

              Vous avez séché certains cours de philosophie !

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        • Jiojio // 10.12.2018 à 16h58

          Pas d’accord du tout sur votre compréhension de ces notions. Voici pour moi ce que recouvre liberté égalité fraternité :
          Liberté : Responsabilité et pouvoir
          Ses contraires: irresponsabilité ou servitude
          Égalité : accès au savoir, aux décisions ; traitement équitable, prise en compte des spécificités (une femme n’est pas un homme etc.)
          Ses contraires:
          Inégalités, médiocrité, Nivellement par le bas, tout se vaut
          Fraternité : solidarité envers son prochain (se mettre à la place des autres, empathie, et soutient si compréhension), conscience en tant que peuple (principes d’intérêt commun mutuellement décidés)
          Ses contraires: narcissisme, divisions, valeurs individuelles, inconscience politique

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    • Wakizashi // 09.12.2018 à 13h13

      @ Duguesclin

      « S’il voulait bien rajouter une dimension de spiritualité et d’amour à l’être humain, ce serait plus complet. »

      Je ne vous le fais pas dire… Mais Michel Onfray ne s’est jamais réellement extirpé de sa doctrine idéologique, qui est fondamentalement athée et anticléricale. Vous parlez de l’auteur du « Traité d’athéologie » quand-même, et d’un autre bouquin (oublié le titre) dans lequel il réduit l’être humain à ses neurones, et où il prône le « dressage neuronal »… tout un programme.

        +10

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      • Thanos // 15.12.2018 à 15h39

        Euh… le « cléricalisme » est « la volonté d’une église d’imposer sa volonté politique d’organiser la société et l’état ». l’anticléricalisme est donc l’inverse, la volonté de séparer l’église de l’état et de l’organisation de la société. C’est donc ceci que vous caractérisez finalement d’idéologie fondamentaliste ? Quant à l’athéisme, désolé mais jusqu’à preuve du contraire un humain est d’avantage un système nerveux issu de millions d’années de mutations que la descendance d’un tas de poussière rendu magiquement vivant par le souffle d’une entité magique et bienveillante qui a quand même conçu un endroit de souffrances infinies pour les méchants athées anticléricaux

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    • hannah // 09.12.2018 à 16h14

      en effet, Onfray au meilleur, mais comme il est « athée, dieu merci » ( merci Voltaire!) il ne peut pas se permettre de parler de spiritualité et d’amour ..
      Merci à vous de l’avoir mentionné, c’est aussi pour moi ce qui manque à sa brillantissime (et pas chiante !) analyse …. Nul n’est parfait et c’est tant mieux, vous et moi non plus!!!!
      j’ai beaucoup appris de façon bonne, pédagogie simple ,ni prise de tête intello bla-bla ni pédanterie style étalage de Kulture chiante comme tant de ses cons…frères!
      Oublié la BASE mais ce n’était pas le lieu : l’éducation à reconsidérer de fond en comble car l’apprentissage à des fausses valeurs de compétition, lutte merdique, pseudo réussite QUE scolaire ,racisme « naturel » etc etc …devrait être remplacer par apprendre à se connaître, à connaître les différentes modes d’être, de vivre ,voire de manger , s’habiller etc : religions, traditions, pays etc …. au lieu de géographie et histoire souvent imbuvables et indigestes, comme ma ou nos enfances et aujourd’hui encore….ou l’ intellectualisme malade et unijambiste c’est à dire QUE de la tête pour apprendre à recracher et pas assez de CREATIVITé, celle que l’on a enfants., en principe ..,bref La sacro sainte RAISON qui broie le reste….etc etc
      OUF, je ne pensais pas être si longue donc j’arrête là!.

        +10

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    • RD // 09.12.2018 à 16h52

      Avec Michel Onfray le capital n’a pas fini de rire…

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      • Bibendum // 09.12.2018 à 17h21

        Et en lisant les crises être convaincus qu’ils sont hors de toute atteinte.

        Le « peuple » étant une entité abstraite facilement manipulable et les individus qui le composent si peu enclins à réellement s’unir, leur capitaux continuerons de croitrent tandis-que nous continuerons à préjuger de TOUT et ne rien comprendre.

        Le mouvement GéJi, comme JSC ou ND ou ZAD n’est qu’un mouvement soupape qui permet d’expurger quelques tensions et rajouter des divisons nouvelles à d’autres plus anciennes.

        C’est pathétique !!!

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    • François Lacoste // 10.12.2018 à 11h00

      Clair?, Michel Onfray!
      On peut aussi voir chez cet homme un esprit catégorique qui ne supporte pas la critique quand elle s’oppose à ses sophismes taillés à la hache de citations tout azimute et de régurgitations hypermnésiques de références accumulées façon bouillabaisse.
      Peut être, une exposition trop prolongée aux “radiations” des micros et des caméras l’aura irrémédiablement atteint dans son ego passablement sensible.
      Michel Onfray serait-il un philosophie “IKEA”, où l’on trouve tout, sauf la différence, c’est IKEA ou rien. Michel Onfray, c’est Michel Onfray ou rien. Pour la différence, le doute, la discussion, et surtout la nuance, toutes choses qu’il semble tant chérir en apparence, on devra aller voir ailleurs.
      Ne doit-ont pas précisément et selon l’enseignement fondamentale de la philosophie, le doute, être particulièrement critique à sa lecture ou à son écoute.
      Ceci dit, Michel Onfray est certainement un brave homme qui souhaite un monde meilleur à l’égard de “ceux qui ne sont rien”. Ces riens macroniens auxquels Michel Onfray est parfaitement étranger au sens bourdieusien, ce qu’évidement on ne lui reprochera certainement pas, mais c’est ainsi.

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      • Samuel Hounkpe // 11.12.2018 à 19h10

        Michel Onray est au contraire le frère d’arme des « riens macroniens », il est de très basse extraction sociale, désolé mon pauvre ami.

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        • François Lacoste // 12.12.2018 à 09h57

          En réponse à Samuel Hounkpe,
          bonjour Samuel,

          Les origines de chacun d’entre nous ne peuvent servir à justifier notre comportement individuel mais elles peuvent l’ expliquer.

          Certes les parents de Michel Onfray étaient des gens pauvres, matériellement parlant. Ce n’est pas son cas et évidement je ne le lui reproche pas.
          Lorsque j’emploie le qualificatif bourdieusien, c’est afin de distinguer intellectuellement et socialement Michel Onfray des gilets jaune et éventuellement de ses parents, puisque vous les évoquez. Michel Onfray est une personne parfaitement instruite, c’est tout à son honneur et intégré à la classe bourgeoise, tout le monde ne cause pas à micro ouvert dans les médias culturels parisiens les plus réputés.
          Les gilets jaunes n’appartiennent pas au même monde intellectuel et social. L’imaginaire de Michel Onfray n’est pas celui du gilet jaune « standard », si vous me passez cette expression.
          Pierre Bourdieu à parfaitement expliqué ce qu’est l’héritage et le patrimoine culturel en chacun de nous.
          Si l’on hérite pas de ses parents on peut hérité de l’enseignement reçu, ce qui est le cas, à ces dires, de Michel Onfray. En disant cela je n’instruis pas un procès, je dis des faits.

          Michel Onfray se sent concerné par le combat des gilets jaunes, c’est louable de mon point de vue et il est le bien venu dans cette lutte.
          Cela dis, en le critiquant sévèrement je ne fais qu’exercer ma liberté de pensée. En retour, libre à vous d’être en désaccord et de répondre à ma critique avec toute l’énergie que vous souhaiterez.

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          • Valmeysien de Bouvines // 14.12.2018 à 02h56

            François Lacoste,

            L’analyse bourdieusienne, ou le marxisme appliqué au capital culturel, a beaucoup de mérites pour expliquer les comportements des masses, des classes, ou des sections de la population (comportements électoraux, idéologie dominante, lutte de classes dans l’univers symbolique etc…). Mais elle n’est pas particulièrement opérante pour qualifier ou disqualifier un individu, et son discours, sous prétexte que l’on a découvert « d’où il parle ? »

            Si un grand bourgeois me dit que « l’oligarchie capitaliste trahit le peuple », dois-je réellement être persuadé que sa position sociale suffit à considérer son propos comme une propagande bourgeoise ? Non.

            Je suis d’accord pour que l’analyse marxiste, gramscienne ou bourdieusienne nous aide à comprendre des ensembles quantitatifs de comportements sociaux/symboliques. MAIS, face à un énoncé unique, comme c’est le cas ici avec l’article de M. Onfray, ce type d’analyse nous enferme dans des considérations curieuses comme celles que vous avez pour savoir si les parents de M. Onfray sont bel et bien pauvres, alors qu’une critique sur l’énoncé en lui-même (son caractère logique, ou sa conformité avec l’expérience historique) suffirait amplement pour conclure sur ses qualités et ses défauts.

            Ce que d’ailleurs l’essentiel de votre premier commentaire fait, à l’exception de la dernière phrase que je trouve malheureuse.

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      • Octave Key // 12.12.2018 à 13h49

        François, Lacoste, votre description de Michel Onfray est d’une précision réjouissante.
        Je me demande comment ce brave garçon va finir.

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    • Yvan // 10.12.2018 à 11h03

      Michel Onfray est un anarchiste . Des enragés de la révolution française à l’anarchie il n’y a pas entre un papier de cigarette.il dit de bonnes choses et son contraire , comme le  » en même temps de Macron » . Bref cela ne sème qu’illusion pour gens incultes. En fait ce style de personnage au fond, rame pour maintenir l’existant .l Ce n’est donc pas un revolutionnaire. LTransformer l’état de chose existant passe par une lutte de classe certes , mais pour que celle-ci n’existe plus , que l’Etat lui-même se dilue , il n’y a plus besoin d’Etat , c’est un peuple qui s’autogere à tous les niveaux de la société, du local au national e à l’international . On en est loin mais lui encore plus.

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    • Jean // 10.12.2018 à 12h22

      Que c’est de la crypto-connerie de crypto-diviseur ayant des intérêts cryptés.

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  • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 08h01

    Sur Robespierre et Napoléon, Onfray est excessif.

    Ces deux hommes devaient gérer une situation de guerre civile et de guerres contre l’Europe coalisée (guerres initiés par la Gironde soit dit en passant, qui était incapable de les gérer). Peut-on penser sérieusement qu’un gouvernement autre qu’autoritaire pouvait émerger dans ces conditions ? Avec une pensée aussi naïve, la France aurait été envahie vingt fois et les Bourbons de retour sur le trône. Proudhon semble aimer les principes de la République, mais déteste l’idée de faire ce qu’il faut faire pour la défendre. Ca n’a pas beaucoup de sens.

    Bon… a priori peu importe mais en fait si. Parce que Onfray fait aussi les mêmes remarques sur le Venezuela ou Cuba comme si ces pays n’étaient pas attaqués. Dire ceci n’exclut pas des critiques légitimes contre les gouvernements Castro ou Maduro, ou autres… mais enfin il faut quand même se mettre des ornières pour ne pas voir que dans l’histoire, les gouvernements qui s’attaquent à la structure oligarchique de leur temps, se mettent à dos des puissances étrangères « réactionnaires » ou de « l’Ancien Régime » alliés à des ennemis de l’intérieur que sont les oligarques déchus et revanchards.

    C’est ça qui rigidifie mécaniquement les institutions nouvelles. Et elles doivent se rigidifier, à moins de vouloir l’échec des institutions nouvelles.

    La Commune de 1870 aurait dû se doter d’un commandement militaire unique et, osons le mot, dictatoriale le temps de résister à l’attaque des Versaillais. Au lieu de ça chaque arrondissement n’en finissait pas de bavarder et faisait la guerre dans son coin. La Commune s’est faite complètement écraser.

    Michel Onfray et Proudhon aiment bien les révolutions qui se dotent d’institutions faites pour perdre en cas de guerres. Mais par contre sont très heureux de bénéficier des acquis de celles qui ont réussi, pour ensuite pester contre ce qui les a fait réussir, à savoir un pouvoir suffisamment fort pour résister aux assauts.

    Dieu merci avec les GJ on n’en est pas là.
    Même à installer la Démocratie Française, il est très improbable que l’on nous attaque. Il faut juste s’assurer de garder la bombe ainsi que la fidélité de l’armée et alors le territoire reste sanctuarisé. Donc que Michel Onfray se rassure, les institutions nouvelles n’auront aucune raison de se rigidifier.

    Sur le reste du texte, je n’ai rien à objecter.

      +76

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    • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 08h37

      Onfray parle de guerres de conquêtes pour Napoléon…

      La plupart des guerres napoléoniennes sont des guerres défensives.
      Ce n’est pas la France qui rompt la paix d’Amiens en 1803 mais l’Angleterre.
      Quand au blocus continental il arrive APRES le blocus maritime anglais.

      Fallait-il que la France accepte les coups sans répondre ?
      Les Anglais balançaient tout le pognon qu’ils avaient sur le continent pour que les ennemis de la France passent à l’offensive.
      Napoléon a répondu, et il a conquis l’ennemi. Il n’y a aucun mal à cela et je vais le montrer avec un autre exemple où, pour le coup, personne ne critique moralement l’action du conquérant.
      Lorsque les Etats-Unis conquièrent l’Europe de l’Ouest en 1945, ils y installent une zone d’influence. Et pourtant, il FALLAIT qu’ils gagnent la guerre. Ce fut une chose heureuse qu’ils la gagnent cette guerre, et la victoire vient avec une conquête et une zone d’influence que l’on doit faire la plus éphémère possible, mais qui est tout de même un effet naturel de la conquête originelle.

      Napoléon faisait face à des états qui n’étaient pas moins féroces que le Premier Empire. Je ne crois pas que le roi de Prusse ou le Tsar de toutes les Russies aient été plébiscités (censitaire certes pour Napoléon je crois, mais c’est mieux que rien) par leur peuple pour gouverner ? Ces états ennemis se prévalaient de principes éthiquement inférieurs à ceux du Premier Empire qui, bien qu’autoritaire, avait toutefois gardé des acquis importants de la Révolution. Et surtout : ils avaient attaqué la France, donc bien sûr qu’on est légitime à envahir dans ces cas là et à installer une zone d’influence éphémère pour éviter une nouvelle attaque.

      Napoléon a perdu en 1815, et l’on dit que le vainqueur écrit l’histoire, mais il serait tout de même temps que la convergence des propagandes (gauchiste-royaliste-anglaise) qui se fait contre lui se dissipe.

        +48

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      • Pepin Lecourt // 09.12.2018 à 11h19

        Je compléterais votre remarque à propos de 1945 pour montrer que les choses ne sont jamais simples et pleines de contradictions, ce ne sont pas les Américains qui nous ont réellement libérés eux donc les relations avec l’Allemagne nazie furent très longtemps ambiguës, mais la Russie du tyran Staline, qui détruisit à près de 90% l’armée allemande, eh oui, nous Européens de l’ouest avons du mal a admettre que nous devons notre libération d’une tyrannie par une autre tyrannie !

        Ah que la réalité est perverse !

          +39

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      • propriodansuntrouperdu // 09.12.2018 à 12h22

        Sur le mur de la maison voisine, longère mayennaise, occupée quelques jours par an par des Parisiens, il y a une plaque avec l’inscription suivante : ici fut massacré Joseph Coquereau, chef Chouan, etc. Cela m’amuse un peu, parce que l’ancienne plaque disait : ici fut exécuté Joseph Coquereau, …

        L’inscription est payée par une organisation royaliste.

        Détail amusant, trois poteaux téléphoniques sont au sol sur la route adjacente depuis des mois, sans être réparés. La route elle-même est très abîmée avec de profondes dégradations du bitume. Mais elle ne mène qu’à une petite ferme, occupée par un couple dont le mari travaille comme éboueur dans la ville voisine (15 km), se lève à 3 h du matin, et se maintient en forme en vidant 200 poubelles à l’heure dans la grande rue.

          +23

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        • Ismael // 10.12.2018 à 12h01

          Tout simplement sublime pour couper court à toutes ces théories fumantes .
          Ils n’ont toujours pas compris ce que disent les gilets jaunes.

            +2

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      • Nikopol // 09.12.2018 à 12h25

        «  » » » Lorsque les Etats-Unis conquièrent l’Europe de l’Ouest en 1945, ils y installent une zone d’influence. Et pourtant, il FALLAIT qu’ils gagnent la guerre. Ce fut une chose heureuse qu’ils la gagnent cette guerre, et la victoire vient avec une conquête et une zone d’influence que l’on doit faire la plus éphémère possible, mais qui est tout de même un effet naturel de la conquête originelle. » » » » »

        Les USA ont donc « gagné » la guerre d’Europe de l’Ouest en 1945?
        Expliquez moi ça je vous prie…
        Je pensais, naïf que je suis, qu’ils s’étaient précipité dans la curée sur les restes d’un reich déjà vaincu par la débâcle de Russie.
        Un peu comme des hyènes se jettent sur un animal blessé à mort.

        «  » » » »la victoire vient avec une conquête et une zone d’influence que l’on doit faire la plus éphémère possible » » » » »
        Ephémère??? vraiment? N’est-ce pas un peu osé de supposer que le terme « éphémère » puisse être associé à une problèmatique volonté du pouvoir de l’Etat « zunien » ?

          +26

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        • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 21h17

          Nikopol,

          « Je pensais, naïf que je suis, qu’ils s’étaient précipité dans la curée sur les restes d’un reich déjà vaincu par la débâcle de Russie. »

          Je suis d’accord. Mais je ne vois pas la contradiction entre ça et dire que les Etats-Unis ont gagné la guerre. Si vous me dites qu’ils ne l’ont pas gagné seuls, ou bien qu’ils ne furent pas la force principale ayant participé à la défaite de l’Allemagne, voire qu’ils ont hâté le débarquement pour éviter que l’URSS aille trop loin, cela est vrai et ne contredit pas l’affirmation qu’ils ont gagné cette guerre. D’autant plus que cette partie de mon commentaire se concentrait sur l’Europe de l’Ouest, or dans cette partie de l’Europe c’est bien l’armée américaine qui fut la force principale de conquête. Mais globalement oui, s’il fallait en choisir qu’une, c’est plutôt à l’URSS que revient le titre de la nation qui a battu l’Allemagne.

          « Ephémère??? vraiment? N’est-ce pas un peu osé de supposer que le terme “éphémère” puisse être associé à une problèmatique volonté du pouvoir de l’Etat “zunien” ? »

          Je n’ai pas bien compris cette phrase.
          Je n’ai pas dit que les Etats-Unis voulait que cette zone d’influence soit la plus éphémère possible, j’ai dit que « on » devait faire en sorte qu’elle le soit, et par l’usage du « on » impersonnelle j’entends simplement dire par là que l’éthique commande de faire en sorte que cette zone d’influence soit la plus éphémère possible afin de permettre l’expression des souverainetés nationales, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

            +10

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      • Sandrine // 09.12.2018 à 14h42

        Les guerres de Napoléon sont au départ des guerres de prédation, elles ont pour but de remplir les caisses de l’etat qui sont vide une fois les biens du clergé consommés.
        Le seul mérite de Napoléon, c’est d’avoir su tirer profit des guerres de rapine initialement lancées par les Girondins pour faire taire les revendications économiques du peuple et détourner sa colère.
        C’est aussi ce que font les USa aujourd’hui avec le soutien des pays occidentaux, dont la France.
        Les guerres de défense viennent après, une fois que l’on a lancé la machine infernale qui finalement tourne au désavantage de son initiateur.
        La première et la deuxième guerre mondiale sont aussi le résultat de mécanismes semblables.

          +13

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        • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 21h38

          Sandrine,

          Je ne suis pas d’accord avec une partie de votre analyse.
          Toutes les guerres semblent condamnables à vos yeux.

          Si une puissance attaque la France, on répond à l’attaque oui ou non ?
          Et on envahit le territoire ennemi oui ou non ?
          Et ensuite on fait quoi ? On se retire et on laisse en place ce même état qui vient tout juste de nous attaquer ? Et pour éviter la « rapine » on ne le sanctionne pas du tout ?

          Un prince fonctionnant avec une logique si pacifiste et bienveillante se serait fait dégommer par toutes les puissances, puisqu’il n’y a aucun risque pour elles, puisqu’il n’y a aucun coût en cas d’échec.

          Le fait est que Napoléon, de 1799 à 1803, cherche la paix avec l’Europe. Et c’est l’Angleterre qui rompt la paix d’Amiens, et à partir de là, elle ne va pas cesser de lancer les puissances continentales contre nous. Donc je vous demande ce que vous auriez fait vous à la place de Napoléon ?

          En ce qui me concerne, entre 1799 et 1808, je ne vois pas vraiment les fautes morales de l’Empereur. Qu’on me corrige, mais là ce ne sont pas des guerres de prédation mais des guerres de réponse à une agression extérieure.
          C’est avec la guerre d’Espagne que ça commence à partir en excès (guerre asymétrique avec une contre-insurrection brutale).

          Et il faut vraiment aussi se dire une chose : si Napoléon était si moralement fautif, du fait de son autoritarisme et de ses conquêtes, alors pourquoi touuuuuuuutes les autres puissances de l’époque ne sont pas jugées selon les mêmes critères ? Vous pensez que les ennemis de la France de l’époque faisaient des guerres morales ? C’est pas Napoléon qui a inventé ces choses que vous dénoncez. Or, pour juger le caractère moral d’un belligérant à une époque donnée, il faut le comparer à ses ennemis pour savoir qui était la force positive dans le progrès de l’histoire et qui était la force négative. J’affirme que Napoléon fut une force positive dans l’histoire, peu importe ses motivations personnelles. Il était, de facto, la Révolution à cheval.

          Aucun, je dis bien aucun, des autres princes de l’époque n’agissait de manière plus morale que Napoléon. Mais ils étaient simplement moins efficace que lui pour conquérir, et l’efficacité militaire n’est pas un tort si les guerres sont justes. Bien au contraire.

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          • tepavac // 10.12.2018 à 10h40

            « Je ne suis pas d’accord avec une partie de votre analyse.
            Toutes les guerres semblent condamnables à vos yeux. »

            Oui, comme quoi nous pouvons être intelligent, instruit, avoir de nobles idéaux et pourtant être soumis et entrainé dans de mauvaises spéculations simplement à cause d’un principe mal compris.
            Citoyen !, toutes guerre est condamnable, ce n’est même pas un principe, c’est une loi, la guerre quel qu’elle soit, est un échec de l’intelligence et la marque certaine du totalitarisme.

            Le tout ou rien, sans exception, sans entente, sans partage….

            Mais j’apprécie vos coms.
            Cdlt

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    • Jérôme // 09.12.2018 à 11h53

      La commune de Paris était un mouvement ultra-minoritaire à l’échelle de la France : la dernière fois où la moitié est Paris, soit à peine 1% de la population française, a prétendu dicter sa loi à l’ensemble du pays.

      Sauf que cette fois, la province, le reste du pays, avec l’expérience des précédents épisodes révolutionnaires, a vu venir le coup et a su couper court à la pulsion dictatoriale (pour reprendre votre mot) d’une moitié de Paris.

      Les « versaillais », eux, étaient portés par la volonté de la grande majorité du pays de rétablir l’ordre et de mettre un terme à la prétention destructrice de ce demi-Paris.

        +4

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      • Barbe // 09.12.2018 à 15h35

        Je ne vois pas pourquoi Versailles aurait le droit de représenter mieux la France que la commune de Paris… merci de rester neutre Jérôme; habituellement je copie colle vos interventions pour en faire un livre, mais celle là je vais m’en passer…

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        • Fritz // 09.12.2018 à 15h40

          C’est un fait que « Versailles » désigne en 1871 l’Assemblée nationale, élue par les Français le 8 février. Une majorité de monarchistes, mais aussi des républicains comme Jules Ferry.

            +3

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      • Michael // 09.12.2018 à 20h36

        Les versaillais étaient probablement surtout préssés de perdre la guerre contre les prusses.
        Les frontières de ce pays seraient sans doute plus larges, si ses élites ne préféraient pas brader ses territoires contre des biens et une paix sociale éphémère.

          +3

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      • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 22h31

        Jérôme,

        Je précise que mon point sur la Commune était d’ordre purement stratégique : une entité politique qui veut survivre à des assauts extérieurs doit rigidifier ses institutions. C’est ce que Clémenceau avait compris en 1914, c’est ce que personne ne voulait comprendre en 1940. C’est ce que les Montagnards et Napoléon avaient compris, c’est ce que les Girondins, les Communards et M. Onfray ne semblent pas comprendre non plus.

        Et cela vaut pour n’importe quel type d’institutions.

        Le parlementarisme et la délibération lente en temps de guerre, ça fonctionne peut-être pour les îles qui peuvent s’offrir le luxe de prendre lentement leurs décisions, mais quand entre vous et l’ennemi c’est une plaine, tout d’un coup le temps trop long que peut prendre l’Etat pour se mettre en ordre de bataille devient un handicap sérieux. Un effort de guerre dans de telles conditions géographiques suppose de pouvoir mobiliser dans la journée les hommes, la nourriture, les armes, l’argent etc… Passer par une délibération prend trop de temps.

        Ce n’est pas une coïncidence si les régimes parlementaires se sont d’abord développés dans des régions du monde où la géographie physique offre des barrières naturelles aux invasions : la Suisse entourée par les Alpes, l’Islande et la Grande-Bretagne entourées par la mer.

        La France (que ce soit sous la monarchie qui devint centralisée et finalement absolue, ou la République, qui rapidement, sous l’impulsion des Montagnards, se centralise et « s’absolutise » en quelque sorte surtout sous Napoléon) et la Commune avaient une contrainte stratégique/géographique bien différente, ce qui suppose des institutions adaptées avec une capacité de prise de décision beaucoup plus rapide.

        Pour ce qui est de la moralité de l’action de la Commune, je n’ai pas grand chose à objecter à ce que vous dites. Je ne sais pas trop quoi en penser en fait car j’ai vraiment du mal à déterminer quels sont les droits inviolables qui, s’ils sont violés, méritent de considérer l’ordre légal comme devant être renversés par la violence. Et je ne sais pas si les Communards étaient en droit alors de considérer que leur situation était une situation de ce type.

          +6

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 06h08

        @ Jérôme

        Ainsi, les  » Versaillais  » soumis à l’époque au pouvoir germanique après la défaite de l’Empire contre cet État, représenterait d’après vous les intérêts du plus grand nombre et aurait été plus représentatif du pays ? Un peu comme Macron aujourd’hui ?

        Ne savez-vous pas que les dits  » communards  » qui organisaient des assemblées populaires libres se sont précisément érigés contre l’occupation germanique d’alors et refusaient que l’on fasse subir à la multitude misérable le règlement des dommages de guerre que le peuple français devait payer à l’envahisseur avec la complicité des dits « Versaillais » ? Vous parlez d’un « Ordre » ! Une belle saloperie, oui…

        Finalement….rien n’a foncièrement changé.

        L’ignorance avec.
        .

          +3

        Alerter
  • Astetrique // 09.12.2018 à 08h07

    Bonjour,
    Je serais curieux de connaitre les points divergence des « crises ». Pour moi, l’ essentiel est dit.
    Je trouve que la  » proposition  » de CHOUARD plane autour de ce mouvement et ça n’est que tant mieux.
    Une petite parenthèse pour dire : hier, j’ ai un peu zappé sur différentes chaines d’infos. ça m’ a vraiment sauté aux yeux :
    – Sur BFM, CNews, Finfos et cie : presque que des infos anxiogènes et des témoignages plus nuls les uns que les autres , réclamant des miettes de pouvoir d’ achat !
    – Sur RT / Des témoignages pacifistes, concis et intéressants réclamant de changer le système , du RIC etc …
    La pravda a changée de camps…

      +137

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      • FARINET // 09.12.2018 à 14h03

        Merci Michel celui qui depuis toujours défend le même discours le Libertaire !!!!

        Sinon concernant ce lien sur « Le Monde » titre un peu pompeux pour ce qu’il est devenu….

        « Les médias étrangers ont attentivement observé les manifestations de samedi. Leurs regards se tournent désormais vers la prise de parole de M. Macron. »
        Le Monde journal de référence … Déjà la plus part des Français ont depuis longtemps abandonné ce journal,même plus digne d’accueillir nos épluchures de pommes de terre, et on ne va pas payer de surcroît la propagande !
        Alors les chiens de gardes… merci à Paul Nizan de nous avoir un peu éclairé.
        Les gilets jaunes et beaucoup de français n’ont strictement rien à faire de ce que pensent les « médias étrangers », surtout que ceux cités ne sont que vos  » alter égouts  » étrangers, et Le Monde n’imagine même pas (même plus) un instant que la pluralité et l’indépendance de la presse puissent exister.
         » Leurs regards se tournent désormais vers la prise de parole de M. Macron.  »
        Si maintenant les journaux étrangers en général et Le Monde en particulier, lisent sur les lèvres présidentielles c’ est qu’ils sont comme Jupiter devenus sourd du tonnerre qui a suivi l’éclair réfléchissant des Geji !
        Allez Le Monde profitez en encore un peu mais le jour où le peuple décidera de couper les subventions à la presse, que vos danseuses vous lâcheront par manque de retombées, ce sera plus difficile pour vous certes, mais vous verrez vous serez moins redevables, plus libres en sommes, ça fait du bien d abandonner sa servitude.
        Si aujourd’hui la lèche macronienne dilue un peu trop votre encre on a du mal à lire vos propos, demain ce sera plus lisible.

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        • hannah // 09.12.2018 à 22h13

          merci d’avoir mentionné Paul Nizan et son livre « les chiens de garde » dont personne ne parle plus!

            +1

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          • calahan // 10.12.2018 à 00h53

            Et avant lui la boétie et son discours de la servitude volontaire !

              +1

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      • FARINET // 09.12.2018 à 16h13

        Merci Michel celui qui depuis toujours défend le même discours le Libertaire !!!!

        Sinon concernant ce lien sur « Le Monde » titre un peu pompeux pour ce qu’il est devenu….

        « Les médias étrangers ont attentivement observé les manifestations de samedi. Leurs regards se tournent désormais vers la prise de parole de M. Macron. »
        Le Monde journal de référence … Déjà la plus part des Français ont depuis longtemps abandonné ce journal,même plus digne d’accueillir nos épluchures de pommes de terre, et on ne va pas payer de surcroît la propagande !
        Alors les chiens de gardes… merci à Paul Nizan de nous avoir un peu éclairé.
        Les gilets jaunes et beaucoup de français n’ont strictement rien à faire de ce que pensent les « médias étrangers », surtout que ceux cités ne sont que vos  » alter égouts  » étrangers, et Le Monde n’imagine même pas (même plus) un instant que la pluralité et l’indépendance de la presse puissent exister.
         » Leurs regards se tournent désormais vers la prise de parole de M. Macron.  »
        Si maintenant les journaux étrangers en général et Le Monde en particulier, lisent sur les lèvres présidentielles c’ est qu’ils sont comme Jupiter devenus sourd du tonnerre qui a suivi l’éclair réfléchissant des Geji !
        Allez Le Monde profitez en encore un peu mais le jour où le peuple décidera de couper les subventions à la presse, que vos danseuses vous lâcheront par manque de retombées, ce sera plus difficile pour vous certes, mais vous verrez vous serez moins redevables, plus libres en sommes, ça fait du bien d abandonner sa servitude.
        Aujourd’hui la lèche macronienne dilue un peu trop votre encre, on a du mal à vous lire, mais on ne désespère pas que demain ce sera plus lisible.

          +9

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        • tepavac // 10.12.2018 à 12h21

          Les médias étranger !,
          Celui du Canada, à écouter sans modération,
          https://twitter.com/Callystor/status/1071930376543723520

          Il est vrais que certains regarde surtout cela,
          https://twitter.com/LabasOfficiel/status/1071406668796317698

          les gilets jaunes et le chant des partisans Italien, Bella Ciao…..

            +2

          Alerter
        • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 06h16

          Michel Onfray si vous le lisez mieux « entre les lignes » fait du « BHL » à sa manière.

          Il réécrit l’Histoire à sa façon comme « Tintin au Congo » et il cible l’adversaire principal tant honni qui est en l’occurrence, ici, la  » France Insoumise « .

          BHL n’aurait pas mieux fait.
          Macron non plus.

          Tout le reste, c’est pour mieux enrober l’essentiel et faire perdre la tête au lecteur qui ne doit plus y retrouver ses propres pensées tangibles et argumentées. Tout peut ainsi rentrer dans l’Ordre.

            +2

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      • tepavac // 10.12.2018 à 12h34

        celui là d’Acrimed est encore plus percutant sur les dérives médiatiques et politiques,

        https://www.acrimed.org/Humiliations-policieres-contre-les-lyceens

          +2

        Alerter
    • Fritz // 09.12.2018 à 11h34

      Zavez raison : demander son avis au peuple, c’est quelque chose de particulièrement dangereux.
      Heureusement, dans les États se réclamant de Marx et de Lénine, c’est le parti-avant-garde-du-prolétariat qui parlait au nom du peuple et à sa place. C’était moins dangereux.

        +0

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    • lemoine001 // 09.12.2018 à 11h35

      La proposition de Chouard, c’est le référendum d’initiative citoyenne. C’est quelque chose de particulièrement dangereux. Partout où il est en place, il permet à l’extrême droite de jouer sur les émotions et en particulier les peurs populaires (qu’elle s’applique à susciter). On l’a vu en Suisse avec des trucs comme les minarets.

      La gauche ne peut que perdre à ce jeu car, à la différence de l’extrême droite, elle s’appuie sur la raison: sur la réflexion, sur l’éducation, une vision large et tournée vers l’avenir. Toutes choses qui demandent un travail lent et patient.

        +6

      Alerter
      • Fritz // 09.12.2018 à 11h42

        Zavez raison : demander son avis au peuple, c’est particulièrement dangereux.
        C’est pour cela que dans les États se réclamant de Marx et de Lénine, c’est le parti, avant-garde du prolétariat, qui parlait au nom du peuple et à sa place.
        C’était moins dangereux.

        Et puis, la gauche est rationnelle, ça va de soi (le slogan et le pin’s « Touche pas à mon pote ! » en 1984, les affiches « Au secours la droite revient » en 1986).
        http://www.rouxdebezieux.org/wp-content/uploads/2011/06/au-secours-la-droite-revient.jpg

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        • lemoine001 // 09.12.2018 à 13h36

          Réaction typique de l’extrême droite : on botte à l’Est. On ne sait rien (et on ne veut rien savoir) des conditions dans lesquelles les pays « se réclamant de Marx et de Lénine » ont dû vivre et des conséquences que cela a pu avoir sur leur vie politique. On se la joue : cœur pur et mains blanches. On est grand inquisiteur devant le tribunal de l’histoire sans rien savoir de l’histoire.

            +5

          Alerter
          • Sandrine // 09.12.2018 à 14h26

            « Sans rien savoir de l’histoire » ou au besoin en la déformant : exemple la vision par Mauras de la monarchie française : Mauras oppose la décentralisation supposée de l’ancien régime au jacobinisme républicain en passant totalement sous silence le fait que la centralisation jacobine s’incrit dans la continuité de l’absolutisme monarchique.

              +6

            Alerter
        • Barbe // 09.12.2018 à 14h21

          Le peuple est intelligent quand il élit les zélus
          mais il est trop con quand il s’agit de voter les lois…
          Ouhaou, ça c’est du raisonnement qui plairait à La Boetie.

          Je vous signale que voter pour des lois ne suppose pas de connaître l’histoire, ni de passer des diplômes. Il s’agit juste de savoir ce que l’on veut. Personne ne peut le dire à la place du peuple, qui est le dernier payeur, il me semble. Les faits le prouvent, puisqu’on lui demande de raquer pour l’irresponsabilité du système bancaire, touché par la pléonexie.
          Nous sommes à bout du gouvernement représentatif : démocratie directe ou barbarie.

            +34

          Alerter
          • Sandrine // 09.12.2018 à 14h32

            Cela ne vous aura pas échappé que le peuple n’est pas cette entité monolithique rêvée par les systèmes totalitaires mais qu’il est composé de groupes aux intérêts différents voir opposés.
            Il ne s’agit pas de « bêtises « des uns ou des autres mais de capacité à concilier des intérêts divergents. Pour pouvoir concevoir des lois qui permettent de concilier des intérêts divergents, il faut être correctement instruit et informé -et avoir du temps pour cela.

              +10

            Alerter
            • Barbe // 09.12.2018 à 14h44

              Vous opérez un saut, ni vu ni connu.
              Pourquoi supposer que la loi est là pour départager les intérêts? Il me semble que ce postulat est absurde.
              C’est plutôt la fonction de la justice, qui est une application de la loi à des situations de conflits entre personnes… qui elles ont des intérêts. La loi n’a aucun intérêt. Ni le peuple réuni, excusez du peu, à de quelques moments d’élection.

              La loi est la même pour tous il me semble. Et tous la connaîtraient bien s’ils participaient, sinon à sa formation, du moins à sa votation.

                +10

              Alerter
            • Sandrine // 09.12.2018 à 15h14

              Avant d’etre la même pour tous, la loi doit être conçue, en fonction de certains principes qui, contrairement à ce qui se passe dans les théocraties, ne tombent pas du ciel.
              Comme Montesquieu le remarque bien, les lois ne sont pas les mêmes en fonction de la latitude où l’on se trouve… ce sont les hommes qui se donnent à eux-mêmes leurs lois et s’ils étaient toujours du même avis sur tout, quelque soit leur culture ou leur groupe social, je pense que cela se saurait…

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              Alerter
            • Barbe // 09.12.2018 à 16h45

              Vous parlez de la formation de la loi.
              Je vous parle de la votation de la loi.
              Il va de soi que des millions de citoyens ne vont pas pouvoir l’écrire. On attend de ceux qui l’écrivent qu’ils fassent un peu de philosophie, qu’ils soient législateurs et se mettent à la place des autres: platon appelait cela l’étranger et rousseau rappelle que le législateur devrait être étranger à la cité… le souci du conflit d’intérêt disparaît si ce ne sont pas exactement les mêmes qui écrivent et qui votent : cela éviterait l’intervention des lobbys qui ont eu la peau de nicolas hulot…

                +7

              Alerter
            • Sandrine // 09.12.2018 à 17h00

              Après les scandales des votes orientés par les techniques de manipulation de Cambridge Analytica, comment pouvez-vous prétendre que les lobbyistes ne chercheront pas à influencer un vote des lois effectué directement par le peuple! ?

                +5

              Alerter
            • Barbe // 09.12.2018 à 17h04

              Vous avez raison Sandrine
              revenons à la bonne vieille méthode : le roi, la monarchie, accompagnée d’un peu d’aristo, vous savez les meilleurs, et ce sera super pour tout le monde.
              Après tout ils ont fait leur preuve dans l’histoire… 🙂

                +7

              Alerter
            • Sandrine // 09.12.2018 à 17h33

              Il me semble que dans une monarchie dominée par l’aristocratie, il n’est pas question d’elire des représentants au parlement.
              Le système que vous appelez de vos vœux (pas nécessaire pour le peuple « de connaître l’histoire, de passer des diplômes  pour voter les lois » écrivez-vous) c’est la démocratie par l’audimat dans laquelle des gens comme Berlusconi ou Trump se meuvent comme des caimans dans l’eau…

                +4

              Alerter
            • Barbe // 09.12.2018 à 18h08

              Puisqu’on a supprimé ma première réponse, je copie colle ceci :
              « le Camp du Bien a dégainé son projectile infamant et imparablement »,
              plein d’un jugement assuré sur la morale, les moeurs, les manières des autres,
              projectile qui n’est que l’argument de l’impuissance, impuissance à accepter les autres comme ils sont, et à projeter sur les autres des jugements qu’on aimerait qu’ils partagent. Mais les opinions ne sont pas des fatalités vous savez.

                +5

              Alerter
            • Sandrine // 09.12.2018 à 19h46

              « Accepter les autres tels qu’ils sont» Lol
              Vous conspuez le soi-disant « camp du bien »
              Parce que vous vous vous revendiquez comme le « camp du mal », ou quoi?

                +1

              Alerter
          • Booster // 10.12.2018 à 19h07

            Il faudrsit rajouter une proposition entendue chrz Michel Collon à savoir le référendum révocatoire des élus.

              +1

            Alerter
      • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 12h02

        M. Lemoine,

        Non on doit pouvoir donner la parole au peuple. Et si le peuple ne veut pas de minarets, le peuple n’aura pas de minarets.
        Et vous pourrez faire de votre mieux pour le convaincre de l’accepter si vous voulez.

        Ajoutons que les pleins pouvoirs ont été accordés à Pétain par des représentants, et que Hitler est parvenu au pouvoir grâce à une alliance de parti, donc des représentants là aussi.

        Voilà des exemples, et pas des moindres, qui me permettent de dire que la gauche ne peut que perdre dans le système représentatif (si je suivais votre ligne de raisonnement). Du coup on fait comment ?

        Je n’ai pas d’exemple en tête, mais je vais supposer que le RIC eut aussi des retombées dites « de gauche » à des moments dans l’histoire.

        Car voilà la vérité : que ce soit en démocratie ou dans un système représentatif, ou avec des « rois-philosophes » à la Platon, on arrive parfois avec des décisions justes et parfois affreuses. C’est comme ça.

        Mais je ne vois pas pourquoi les décisions obtenues par le RIC seraient forcément sur-représentées par des positions dites « de droite » ? Ou alors c’est que le peuple a des opinions de droite. Si c’est le cas Monsieur, eh bien je dis qu’il est en droit de les voir appliquer.

        C’est un peu dérangeant comme mentalité : démocratie oui, mais seulement si on obtient des politiques de gauche.

        La démocratie ne vous convient que si le peuple vote comme vous le voulez.
        Ce genre de raisonnement peut peut-être fonctionner dans un dîner arrosé avec Juncker, mais à l’âge d’internet c’est fini : si la communication passe sans intermédiaires hiérarchiques, la politique va suivre le même mouvement tôt ou tard.

          +27

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        • lemoine001 // 09.12.2018 à 16h16

          Lénine voulait que la ménagère puisse s’occuper des affaires de l’Etat. Mais il n’était ni un rêveur ni un naïf, il savait que cela ne serait possible que par l’éducation. Et il avait raison, comme le prouvent de nos jours les réseaux sociaux. Ils sont un lieu où chacun peut donner son avis sur tout et n’importe quoi. Et que constate-t-on ?
          On constate ce que savait déjà : que les idées dominantes sont celles de la classe dominante. Combien voit-on de gens qui croient tout bouleverser, qui croient énoncer une parole iconoclaste et ne font qu’abonder dans ce sens.
          Le texte de Onfray en est un exemple. Il se réclame de la Gironde et de Proudhon c’est-à-dire du régionalisme. Et que dit le MEDEF ? Il ne cite ni la Gironde ni de Proudhon mais il travaille à l’Europe des régions. En cela il était en phase complète avec les bonnets rouges (prédécesseurs des gilets jaunes d’extrême droite (https://lemoine001.com/2013/11/06/manoeuvres-factieuses/)).
          Le référendum d’initiative populaire sans le travail d’éducation, c’est la parole donnée aux ventriloques du MEDEF. C’est ouvrir la porte à une politique de l’émotion (et de ses manipulations). C’est le tapage des activistes d’extrême droite qui pollue le web devenu « opinion publique ».

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          • Wakizashi // 09.12.2018 à 18h09

            @ lemoine001

            Vous avez raison sur le fait que les référendums ne sont pas pertinents si la majorité des gens ne comprennent pas les enjeux de la question posée (donc sans éducation populaire…) Ce qui ne m’empêche pas personnellement de préférer des référendums avec une partie du peuple gavée de télé-Hanouna que pas de réfédendums du tout, et ce pour 2 raisons : par principe d’abord ; et parce que plus on impliquera le peuple en lui demandant son avis, plus le peuple s’éduquera et s’instruira. Autrement dit, je ne suis pas sûr du tout que l’éducation populaire puisse venir AVANT les référendums. Il me semble bien plus crédible qu’elle se mette en place naturellement en utilisant l’outil du référendum.

            Par contre, votre propos est tellement teinté d’idéologie gauchiste qu’il en devient inaudible, qu’il pousse au rejet. En vous écoutant, on retrouve cette « gauche raciale », pour laquelle est impure toute personne qui n’est pas de gauche. Cette gauche si persuadée d’être l’unique détentrice du Vrai et du Bien. Un peu comme Macron et consorts finalement…

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          • RV // 09.12.2018 à 19h26

            Oui, bien sur il faut que les citoyens soient éduqués, mais aujourd’hui, en France, ils n’ont jamais été aussi éduqués !
            Je vous invite à jeter un œil et une oreille à la conférence/débat organisée autour du Referendum d’Initiative Citoyenne, vous vous apercevrez que les citoyens ont un niveau de réflexion assez élevé et qu’il serait temps de l’accepter.
            D’après cette conférence/rencontre/débat https://www.youtube.com/watch?v=rPKZKvQzhik une partie des GJ a complètement dépassé la goutte de gasoil qui a mis le feu au lac et se pose des questions non plus législatives mais constituantes en mettant à l’ordre du jour le RIC Référendum d’initiative citoyenne (ou le RIP Référendum d’initiative populaire). Il ont donc pris conscience de l’enjeu politique de revenir à une Démocratie digne de ce nom.
            A ce propos je vous invite aussi à regarder cette intervention/débat entre trois historiens sur la chaine Le Media https://www.lemediatv.fr/la-grande-h/lhistoire-des-revoltes-populaires-des-sans-culottes-aux-gilets-jaunes/
            (Pour mieux comprendre le mouvement des gilets jaunes, Julien Théry a demandé à trois spécialistes de porter sur la mobilisation actuelle leurs regards d’historiens des soulèvements populaires et des révolutions. Il a donc reçu Alain Hugon, historien de l’Ancien Régime, Marc Belissa, historien de la Révolution française, et Michèle Riot-Sarcey, historienne du XIXe siècle.)

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            • lemoine001 // 09.12.2018 à 19h51

              L’éducation politique est beaucoup plus que le niveau général d’éducation. C’est la capacité à analyser une situation politique, un rapport de force. C’est la capacité à déjouer les pièges du vocabulaire que nous impose l’idéologie dominante et à y opposer des concepts bien compris et utilisés de façon pertinente.

              Les lieux privilégiés de l’éducation politique sont les syndicats et les partis politiques. Être délégué du personnel pendant plusieurs années, savoir négocier avec un patron, connaitre le droit du travail, l’histoire du mouvement ouvrier. Être militant politique. Avoir suivi les écoles du parti. Avoir assumé des responsabilités politiques, avoir appris à s’exprimer en public. Voir clair dans une situation constamment en mouvement.

              C’est tout cela qui fait une avant-garde politique sans laquelle on n’a jamais vu un mouvement populaire parvenir à l’emporter.

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            • Sandrine // 09.12.2018 à 20h31

              Ce niveau d’education peut aussi être un frein à l’action comme le dit Todd. Tout simplement parce que lorsque l’on est un peu cultivé on pense que l’on est « capable », que l’on peut comprendre et ne pas s’en laisser compter… en réalité cela peut déboucher sur une forme de narcissisme, un manque d’humilité, qui débouche sur un individualisme forcené qui conduit d’ailleurs à ce que l’on voit aujourd’hui (et dont ce billet est tout à fait emblématique) : un refus de s’organiser, d’etre représenté par qui que ce soit…

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            • Wakizashi // 10.12.2018 à 06h28

              @ lemoine001

              Si je reprends ce que vous dites, l’éducation politique s’acquiert en… faisant de la politique. Nous sommes bien d’accord, et j’ajoute que l’eau ça mouille. Tant que la politique sera réservée à une classe de politiciens professionnels et quelques corps intermédiaires, les citoyens ne feront pas de politique, CQFD. Raison pour laquelle la confiscation de la chose politique par une caste ultra minoritaire est catastrophique, puisqu’elle dépolitise et infantilise la population. Raison donc pour laquelle les citoyens doivent voter eux-mêmes les lois ; raison pour laquelle les citoyens doivent pouvoir être choisis au hasard pour exercer des responsabilités pour des mandats courts et non-renouvelables (les gouvernants redevenant gouvernés) : pour que tous les citoyens soient impliqués dans la chose politique.

              Tant que l’on considère que les gens sont trop bêtes ou trop incultes pour décider eux-mêmes de leur destin, par définition on n’est pas démocrate. Et c’est en forgeant que l’on devient forgeron, tout ça s’apprend sur le tas, en pratiquant. Or si on veut pratiquer, il faut bien commencer un jour… Si l’on part du principe qu’il faut attendre d’avoir un peuple hautement éduqué politiquement pour mettre en place un semblant de démocratie réelle, autant attendre que le soleil se mette à danser le swing, auquel cas je préfère aller faire une pétanque…

              Ceci dit, comme le souligne régulièrement Chouard, je note que ce sont comment par hasard souvent ceux qui font déjà de la politique (y compris dans les syndicats) qui trouvent tout un tas d’arguments pour expliquer que les autres ne doivent pas en faire, tout en prétendant souhaiter le contraire. Suivez mon regard…

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          • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 23h20

            M. Lemoine,

            Vous avez tout à fait raison de dire qu’une bonne éducation politique permet de déjouer le vocabulaire qui permet à une section de la population de s’ériger en dominants, mais vous semblez curieusement ne pas voir que c’est également votre vocabulaire.

            Les sachants, les rois-philosophes, les avant-gardes prolétariennes, sont autant fils et filles d’une pensée aristocratique comparables à celles qui ont émergé avec l’avènement de la féodalité et de la bourgeoisie. Jamais je ne serais étonné de m’apercevoir qu’une section de la population développe une pensée politique dans laquelle il est dit, par le plus grand des hasards, que c’est cette section là qui doit gouverner.

            Si je trouve la critique de Onfray exagérée concernant les Jacobins et Napoléon, c’est parce que Onfray semble ignorer que la contrainte stratégique de l’époque justifiait une rigidification des institutions, voire une dictature. On pourrait arguer que ce fut également le cas pour les débuts de la Révolution russe.

            Mais qu’on ne fasse pas de cette logique une logique justifiée en absolu théoriquement comme le fait le léninisme ou l’idéalisme allemand. Elle n’est justifiée à mes yeux que dans une situation de guerre. Hors de ce cas, je me demande bien ce qui interdit de donner au peuple voix au chapitre. D’autant plus que c’est précisément en lui donnant voix au chapitre que la population est moins prompte à se rebeller puisqu’elle obtient ce qu’elle souhaite.

            Par contre, si elle considère le nouvel état comme trop dure avec elle, elle se rebiffe et l’état, de nouveau, doit se rigidifier encore plus et suivre ainsi un cercle vicieux autoritariste jusqu’à l’effondrement et la catastrophe.

            Et enfin je perçois dans votre discours une confusion entre l’effet et la cause. Souvenons-nous du référendum de 2005. Qu’avons-nous vu ? Nous avons vu une population qui tout d’un coup s’est plongée dans des réflexions politiques et juridiques pour essayer de prendre la meilleure décision. La population s’éduquait PARCE QUE on lui donnait voix au chapitre. C’est par le sentiment de responsabilisation que la population est incitée à s’éduquer politiquement. Si le système politique consiste à dire que la population n’a pas d’influence sur la décision, alors elle n’est pas incitée à s’éduquer politiquement puisque cela n’emporte aucune conséquence sur sa vie concrète.

            La démocratie directe responsabilise le peuple, tout d’un coup ses opinions ont de réelles conséquences sur sa vie, il a donc tout intérêt à ce que celles-ci soient justifiées en raison. Et s’ils fait des erreurs, eh bien il apprendra de ses erreurs, comme tout le monde.

            Un tel système propulse un peuple tout entier dans le savoir politique, et c’est un avenir très enthousiasmant.

              +7

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            • lemoine001 // 10.12.2018 à 11h36

              Bien-sûr que l’éducation politique s’acquiert en faisant de la politique ou au moins en s’intéressant sérieusement à la politique. Elle ne diffère pas en cela de l’éducation artistique ou d’autres disciplines.
              L’exemple du référendum de 2005 montre effectivement qu’une discussion sérieuse peut s’engager et que le peuple peut progresser très rapidement dans sa compréhension des enjeux politiques quand les moyens lui en sont donnés. De tels exemples sont malheureusement très rares.
              Surtout le référendum de 2005 n’est pas un référendum d’initiative populaire à la Suisse. Il ne s’agissait pas de réagir émotivement à l’occasion d’un évènement qui aurait frappé les esprits. Le débat a été public et les tentatives de le dévoyer en provocant des peurs ont complétement échouées.
              Un débat beaucoup moins clair a eu lieu autour du « mariage pour tous ». Cela aussi aurait pu être l’occasion d’un référendum où chacun aurait pu s’exprimer sans mauvaise passion. Cela non plus n’aurait pas été un référendum d’initiative populaire.

              Ce qui se masque derrière « l’initiative populaire » n’a malheureusement rien à voir avec cela : l’initiative est celle d’une minorité qui tente de manipuler l’opinion à l’occasion d’un fait divers provoquant l’émotion. On ne manquerait pas de voir resurgir régulièrement la question de la peine de mort, par exemple, à l’occasion d’un fait divers particulièrement sordide, ou une loi xénophobe à l’occasion d’une affaire du même type. De plus, avec ce type d’initiative on risque de voir se multiplier les lois mal rédigées, inapplicables, sanctionnées par le Conseil Constitutionnel, parce conçues à la hâte par des gens peu soucieux des suites de l’affaire.

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            • Wakizashi // 10.12.2018 à 13h21

              @lemoine001

              « Ce qui se masque derrière “l’initiative populaire” n’a malheureusement rien à voir avec cela : l’initiative est celle d’une minorité qui tente de manipuler l’opinion à l’occasion d’un fait divers provoquant l’émotion. »

              D’où sort ce postulat ? Si le RIC était en place en France, peut-être qu’il y aurait un RIC sur la révocabilité des élus par exemple. Ou sur la sortie de l’UE. Ou sur le statut des banques. Ou sur celui des médias. Ce ne sont pas les idées qui manquent…

              Je ne sais pas pourquoi, mais mon esprit tordu me murmure que ce qui vous gène là-dedans, c’est surtout que puissent être posées des questions que vous ne voulez pas voir posées, parce que vous faites partie d’une minorité qui ne supporte pas que certains thèmes soient abordés (au hasard, l’immigration). Et si la majorité n’est pas de votre avis, c’est parce qu’elle est manipulée… forcément, mais où avais-je la tête ? 🙂 Je suis démocrate quand les gens sont d’accords avec moi, mais quand ils ne sont pas d’accords je ne suis plus démocrate…

              Quant au Conseil Constitutionnel, étant donné son état de dévoiement au dernier degré, no comment…

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              Alerter
          • Booster // 10.12.2018 à 19h20

            [modéré]
            Ensuite si le système législatif est si compliqué c‘est voulu car cela facilite la tromperie rt les accords entre voquins. La loi devrait être claire et compréhensible par „tous“.

            Il n‘est pas évident qu‘un crétin probe ait fait plus mal que nos élites corrompues depuis 60 ans. Je dirais plutôt que le peuple semble plus logique, responsable, compétent que la clique qui nous gouverne et qui a créé un système kafkaïen pour s‘assurer une place au soleil.

              +1

            Alerter
      • Nikopol // 09.12.2018 à 12h34

        La « gôche »??? raison? réflexion? éducation?
        Vous êtes sûr?

        Vous parlez sans doute d’une gauche très idéalisée

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      • Olivier1973 // 09.12.2018 à 13h27

        « il permet à l’extrême droite de jouer sur les émotions et en particulier les peurs populaires (qu’elle s’applique à susciter). On l’a vu en Suisse avec des trucs comme les minarets. »

        Dire qu’en Suisse l’UDC est d’extrême droite est une calomnie. L’UDC est foncièrement démocrate, le D est là pour ça. L’UDC est un parti de gouvernement et représente le premier parti de Suisse. Ce sont les anti-démocrates dont vous faites partie qui veulent limiter les droits politiques des citoyens. En Suisse, c’est par référendum que le peuple a décidé de ne pas adhérer à l’UE. Décision incontournable, contrairement à ce qui s’est passé en France après 2005.

        Sont-ce les partis comme l’UDC ou les attentats qui suscitent la peur?

        Vous calomniez aussi le peuple incapable selon vous de réagir selon la raison et la réflexion. Bref, il faut un guide pour le peuple (en allemand: Führer).

          +23

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        • hannah // 09.12.2018 à 16h22

          En effet, les journaleux ,huile sur le feu et Cie . En Suisse où je vis, IDEM ,voire pire !
          et moi aussi j’aimerais connaître les divergences des « crises »

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        • Chris // 10.12.2018 à 02h22

          Les suisses ont voté contre les minarets, pas contre les mosquées qui elles prospèrent au rythme des fidèles musulmans.
          Un minaret, j’espère que vous savez ce que c’est : une tour qui domine et d’où le Muezzin lance la prière 5 fois par jour, avec haut-parleur s’il vous plait…

            +8

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      • Astetrique // 09.12.2018 à 14h12

        Vous avez raison, c’est vrai qu’ en Suisse c’est horrible d’y vivre …

          +14

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        • hannah // 09.12.2018 à 16h35

          En effet, les journaleux ,huile sur le feu et Cie . En Suisse où je vis, IDEM ,voire pire !
          et moi aussi j’aimerais connaître les divergences des « crises »
          A assertorique : Rien à voir avec vivre en Suisse, mais il est vrai qu’un peuple « parfait et modèle » a horreur des critiques , logiK !

            +0

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      • kiva // 09.12.2018 à 14h53

        « La gauche ne peut que perdre à ce jeu car, à la différence de l’extrême droite, elle s’appuie sur la raison: sur la réflexion, sur l’éducation, une vision large et tournée vers l’avenir. Toutes choses qui demandent un travail lent et patient. »
        Celle là il faudrait l’encadrer…Jules Ferry et « son droit des races supérieures » en est la manifestation la plus brillante de cette raison, cette réflexion, cette éducation et cette vision large et tournée vers l’AVENIR.

        Et Clémenceau, cet infâme homme de droite était dans l’émotion et la manipulation des peurs lorsqu’il s’opposa à cette Raison de Gauche.

          +16

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      • Alexandre B // 09.12.2018 à 15h47

        C’est une blague? Vous trouvez vraiment que les Suisses sont plus mal dirigés que nous? C’est vrai que c’est tellement mieux d’avoir des gouvernements qui s’assoient sur les référendums comme en ici…

          +22

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      • Perret // 09.12.2018 à 16h19

        Dangereux de voter contre les minarets ? Alors il est dangereux que dans tous les pays musulmans il y ait des limitations à la construction des églises (généralement l’interdiction pure et simple) et que là où leur construction est autorisée (comme en Syrie) une mosquée ou une fausse mosquée (un minaret avec une chaire pour prêcher) est construite immédiatement à côté pour signifier que c’est l’islam qui domine.
        Qu’un Français renie sont héritage (sans qu’il soit responsable en rien de ce dont il hérite), c’est sa liberté, mais en France l’héritage est d’abord chrétien et cela n’empêche nullement de ne pas l’être. Les Russes l’ont bien compris : pour être Russe, qu’on soit athée, chrétien, musulman ou bouddhiste, on doit admettre que la Russie est d’essence chrétienne. C’est le sens sur signe de croix du ministre de la défense russe et bouddhiste Choïgou, lorsqu’il entre sur la place Rouge lors du défilé du 75e anniversaire de la victoire sur le nazisme.
        L’union victorieuse des Français contre le globalisme ne pourra ce faire qu’au prix de l’acceptation de leur héritage commun d’où qu’ils viennent et qu’ils soient croyants ou pas.

          +23

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      • Manant // 09.12.2018 à 18h09

        La Suisse est un pays fasciste ! Prendre appui sur un référendum pour disqualifier un système qui a au moins le mérite de la transparence, c’est une démarche rationnelle ? N’est-ce pas du populisme (dans le sens péjoratif) que de discréditer un système parce que, horreur, un référendum a révélé des penchants jugés discriminatoires ? Faire travailler sa raison, c’est comprendre que, derrière un mouvement de rejet des flux migratoires, peut se cacher le rejet d’une politique patronale basée sur le dumping social et sur le « diviser pour régner ».

          +8

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    • Wakizashi // 09.12.2018 à 13h53

      @ Astetrique

      « Je trouve que la ” proposition ” de CHOUARD plane autour de ce mouvement et ça n’est que tant mieux. »

      Oui, par contre elle ne plane pas vraiment sur le texte de Michel Onfray, qui explique que les Gilets Jaunes devraient élire des représentants… Il est savoureux d’ailleurs de le voir énoncer juste derrière les innombrables « effets pervers de ces logiques ». Ca part chez lui d’une bonne intention je pense, mais tant qu’il ne remettra pas en cause le principe des élections, on restera loin de Proudhon et Chouard.

      Plus généralement, je pense que le mouvement des Gilets Jaunes aurait en effet intérêt à parler de démocratie, et à ne parler QUE de ça. Et par contraste, à concentrer sa critique sur l’illégitimité de la classe politique et des institutions. Quand je vois certains de leurs pseudo-représentants rentrer dans des débats sur la fiscalité, le SMIC, les prestations sociales etc., je me dis que le gouvernements et les médias sont en train de réussir un sacré bon coup en noyant le poisson. Ils parviennent ainsi soigneusement à masquer l’enjeu principal, à savoir démocratie versus oligarchie. Ou dit d’une autre façon, démocratie versus gouvernement représentatif.

      Les problèmes évoqués en boucle comme la fiscalité et le pouvoir d’achat ne sont que des conséquences du problème de fond. Or les conséquences sont multiples, infinies, et nous pourrions en parler pendant des lustres (et les médias s’en donnent à cœur joie : c’est exactement ce qu’ils font depuis 40 ans). En portant sur les conséquences, les revendications s’éparpillent, se désagrègent et perdent d’autant de force et de visibilité. A l’inverse si elles ne portaient que sur la cause, sur l’exigence de démocratie réelle, directe, et donc le rejet de la classe des politiciens professionnels, et par extension le rejet du gouvernement représentatif ; avec un refus catégorique d’évoquer un quelconque autre sujet ; je pense que l’impact serait sans précédent.

      Facile à dire évidemment…

        +15

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      • RV // 09.12.2018 à 19h37

        Une partie des Gilets Jaunes est bien consciente des enjeux, et considère la Démocratie comme première, voir mon commentaire RV // 09.12.2018 à 19h26 et le lien qui va avec

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      • Valmeysien de Bouvines // 10.12.2018 à 00h17

        Wakizashi,

        Je suis d’accord avec l’essentiel de votre commentaire : oui, il faut que la question de la démocratie soit au coeur du sujet car elle entraînera mécaniquement le RIC et le Frexit, qui ensuite auront mécaniquement à terme des conséquences positives sur la vie matérielle du plus grand nombre.

        Par contre je ne crois pas qu’il s’agisse d’un « coup des médias » que de se concentrer sur les conséquences plutôt que les causes, en tout cas en ce qui concerne les GJ.

        De ce que j’ai compris, la plupart des GJ ne sont pas politisés. Ainsi leurs demandes sont concrètes et purement concrètes (en tout cas au début). Et il faut y répondre. Je crois qu’en même temps que s’attaquer aux causes, il faut aussi régler l’urgence économique de faire en sorte que les GJ sortent du « mode survie ». Et qu’on ne me dise pas « ah bah et en [insérer un pays pauvre] c’est pire ! », on s’en fiche, ce raisonnement est idiot, on trouve toujours pire, et le but n’est pas de se rassurer en disant que tant qu’on est un peu au-dessus du pire alors tout va bien.

        Je ne suis pas certain que l’on puisse attendre le RIC ou le Frexit pour régler l’urgence économique. Il faut déjà alléger les taxes sur la consommation en général puisque c’est la demande originelle et il faut la respecter. Et il faut simultanément expliquer que tant que la souveraineté nationale n’appartiendra pas au peuple, les décisions politiques ne se feront pas dans son intérêt, et que c’est ça qui explique pourquoi on a ces taxes en premier lieu, comme tant d’autres politiques qui desservent les intérêts des classes moyennes et populaires.

          +3

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        • Wakizashi // 10.12.2018 à 06h55

          @ Valmeysien de Bouvines

          Un « coup des médias », non, mais une tendance naturelle à esquiver ce débat, oui. Sinon je comprends ce que vous dites, et bien malin qui serait capable de prédire ce qui va se passer dans les semaines et les mois qui vont suivre. L’urgence à laquelle il faut répondre me semble tellement colossale, indémerdable dans le contexte européen, que je vois mal le gouvernement en capacité d’y apporter quelque solution que ce soit. A vrai dire je l’imagine mal faire autre chose que ce que tous les gouvernements ont toujours fait depuis 40 ans, à savoir (tenter de) donner l’impression de satisfaire la demande populaire en faisant le contraire. Certes ils distribueront quelques miettes, mais je suis convaincu que toute décision plus significative sera comme d’habitude dévoyée.

            +3

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          • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 06h29

            @ Wakizashi

            Un proche de Macron entendu à la radio a dit texto que l’ancien candidat à la présidence de la république lui avait fait cette confidence avant l’élection présidentielle : s’il était élu, il le serait là pour  » détruire le modèle social français hérité de 1945 « .

            C’est fait.

              +1

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      • Astetrique // 10.12.2018 à 07h55

        @ Wakizashi
        Tout a fait d’accord avec votre commentaire.
        J’ai envie de dire croisons les doigts ; mais à vrai dire, mon sentiment est partagé entre le fait qu’ en face la bête est loin d’être terrassée et bouge encore et d’un autre côté, je sens que quelque chose s’est enfin déclenché qui portera un jour ou l’autre ses fruits.
        Wait and see…

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        • Fritz // 10.12.2018 à 08h20

          Wait and see, non ; agissons et expliquons à nos camarades la portée de la révolte en cours.

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        • Astetrique // 10.12.2018 à 12h20

          Oui, je voulais réctifier par  » Get up, stand up  » plutôt … 😉

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      • Samuel Hounkpe // 11.12.2018 à 19h27

        Elire des représentants révocables et avec mandat impératif. Ca me semble plus futé qu’un tirage au sort.

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        • Michael // 12.12.2018 à 12h56

          Je ne sais pas si on peut dire que le mandat impératif et révocable serait plus « futé ».

          Le tirage au sort est la seule méthode à garantir la rotation des charges, et donc à garantir que tout le corps social participe à la vie politique. Ce qui permet de garantir une certaine stabilité. C’est bien le seul but du tirage au sort : répartir équitablement le pouvoir politique dans la société.

          L’éléction ne confère jamais le pouvoir à n’importe qui. Elle séléctionne ceux qui sont perçus comme les « meilleurs » par les élécteurs. C’est une méthode qui incite à la démagogie pour les élus, et qui exclue inévitablement de nombreuses catégories sociales de l’accès aux charges publiques.

            +0

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    • Babar // 09.12.2018 à 19h02

      Exact et j’ai été surpris (enfin pas totalement) de voir que depuis 2 samedis sur 4, au moins sur 3 de ces chaines (BFM, Cnews et LCI) les manifs JG sont commentées à chaud en direct par des « experts » policiers, en général des syndicalistes policiers avec toutes les insinuations que vous imaginez… Cela ne justifie pas les agressions des journalistes sur le terrain, mais la direction ne devrait pas s’attendre à des réactions positives…

        +5

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    • tepavac // 10.12.2018 à 11h43

       » Astetrique
      Je serais curieux de connaitre les points divergence des “crises”

      Bah pour l’instant, nous sommes au début des états Généraux, états généraux non pas de la réunion du clerger, de la noblesse et du tiers Etat, mais de la population qui depuis la Révolution s’est quelques peu instruit et éduquées et se passant ainsi du relais marécageux des Représentants du peuple et autres tribuns à la langue bien pendue.

      Que constatons-nous?
      Ce n’est pas encore la fête de la Fédération(1), et encore moins le début d’une Assemblée Constituante, mais il semble que tout s’y rapporte contre vent et marée (UE, Otan).
      Par contre, et assez paradoxalement, mais qui en définitive est logique dans son développement, les aspirations du mouvement se répandent dans toute l’Europe avec la même ferveur que celle de 1789 après que celle-ci ait consacré les « Droits inaliènables du Citoyen »…..
      Belgique, Allemagne Bulgarie, Serbie, Espagne, Italie… et même l’Amérique latine…

      Le mouvement des gilets jaunes est en train de redessiner les frontières du monde, c’est un mouvement planétaire dont les grandes puissances , Europe, Chine, Russie et États-Unis, sont attentives et sur le qui-vive.

      Ce mouvement est pleinement conscient des dérivent du monde politique et de la politique menée dans le monde.

      Lorsque le mouvement atteindra les lieux les plus sombres de l’esprit totalitariste (la fameuse hégémonie du nouvel ordre mondiale), que les événements deviendront critiques.
      Je parle évidement des Etats-Unis, dont la communauté éclectique est la plus probable à une guerre civile. Sur-armement des populations, sur-armement du pays lui même et ambiance explosive entre les différents groupes ne laissent rien présager de bon.

      Si, et je dis bien « si », le mouvement arrive, grâce aux états généraux à une Fête de la Fédération qui soit Européenne, alors peut-être, cette vielle puissance séculière qu’est l’Europe, pourra dissiper les vents violents qui pointent à l’horizon.

      Le 17 Novembre 2018 marque la date de naissance du nouvel ordre mondiale, le vrais celui là.
      Longue vie aux gilets jaunes !

      (1) https://www.herodote.net/14_juillet_1790-evenement-17900714.php

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  • calal // 09.12.2018 à 08h26

    « l’insurrection aura fait le jeu de Mélenchon ou de Le Pen, autrement dit de ces gens du système, car, même s’ils font carrière dans la critique du système, ils en font partie -le très longtemps sénateur socialiste Mélenchon ayant voté “oui ” à Maastricht, qui est le péché originel expié ces temps-ci dans les rues; et Marine Le Pen ayant hérité de la boutique paternelle qu’elle fait fructifier de façon familiale entre Montretout et bamboula. »
    Quelle grande gueule,lui qui pleure d’etre evince des plateaux teles,alors que melenchon et marine le pen se prennent des pressions du pouvoir en place autrement plus serieuses dans la tronche.

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    • Marie // 09.12.2018 à 09h29

      Qui ne fait pas partie du « système »? Et qui peut prendre la relève pour satisfaire la majorité de GJ ( et de sympathisants, c’est beaucoup!) . Un collectif? Devinette : qui est contre tout pouvoir « organisé »?

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      • Basile // 09.12.2018 à 10h06

        en effet. C’est que ça se bouscule au portillon pour ramener sa fraise, pour nous changer notre vie (qu’on ne sait pas vivre), en vue d’en tirer simple gloire, voire pire, profit ou tremplin politique. Et ça va pas s’arranger, l’état profond endoctrine les élèves pour les éduquer à la citoyenneté, aux valeurs et autres budgets participatifs, ces derniers devenus très à la mode dans les municipalités socialistes.

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    • Jean // 09.12.2018 à 09h55

      @vert-de-taire

      Même si l’on pouvait laisser le bénéfice du doute à la FI, ce parti politique de l’ancien monde n’est pas organisé selon les principes de la démocratie participative et cela suffit, à mon avis, à le disqualifier.

        +15

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      • Yannis // 09.12.2018 à 12h57

        Les choses s’accélèrent, mais attendons donc de voir ce que le mouvement des Gilets jaunes va amener comme proposition politique, notamment pour les élections européennes à venir. Mouvement populaire très large qui devra éviter de se déliter comme Nuit Debout.

        Sinon la FI reste la seule formation politique existante qui répond aux demandes des GJ. Je rappelle qu’un constituante est un des tout premiers objectifs de ce parti, afin de redonner leur pouvoir de décision aux citoyens. Avec un plan B pour la sortie de l’UE, qui est à manoeuvrer avec beaucoup de finesse politique, On va voir la réponse des pouvoirs européens antidémocratiques très prochainement certainement. Et pouvoir mesurer l’effort encore nécessaire pour un changement de perspectives. Car celles actuellement proposées sont des impasses à tous les niveaux.

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      • Micmac // 09.12.2018 à 14h25

        Si, justement.

        Le programme a été rédigé suite à une vaste consultation des militants. Le fait qu’il recoupe quasiment toutes les revendications des GJ n’est pas du au hasard.

        Kuzmanovitch a été évincé justement parce qu’il n’a pas reçu l’approbation de sa candidature par les commités de militants, à tord ou à raison. Pas par la direction du mouvement (qui n’est pas un parti). D’autres figures en vue de la FI n’ont pas eu d’investiture suivant la même procédure et n’en on pas fait tout un plat.

        Personnellement, ce départ de Kuzmanovitch m’embête parce que j’avais une bonne opinion de lui. Mais sa réaction excessive l’a vraiment fait chuter dans mon estime.

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    • tepavac // 10.12.2018 à 11h59

      Calal, les populations n’en veulent plus de ces vieilles badernes qui n’ont cesser d’échouer depuis des lustres.
      Cela fait des décennies qu’ils promettent monts et merveilles et qu’ils échouent, alors pourquoi insister ?

        +1

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  • Jean // 09.12.2018 à 08h28

    Le conseil des éditocrates aux forces de l’ordre : Frappez plus fort !

    L’unique moyen de se débarrasser de ces chiens de garde : Ne plus les regarder, ne plus les écouter et ne plus les lire.

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    • Dan // 09.12.2018 à 09h14

      Fais depuis longtemps, ils veulent le pouvoir politique après le pouvoir économique.

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    • Olivier1973 // 09.12.2018 à 13h14

      C’est Chouard qui propose aux manifestants de ne pas « prendre l’Elysée », mais de « prendre les médias » (tous propriété de milliardaires).

        +17

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 03h34

        Et Bercy !

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    • Arnaud // 09.12.2018 à 14h40

      @ Jean,
      Ne plus répondre à leurs sollicitations également mais, de ce côté, ils ont pu constater à quel point ils ne sont pas appréciés des masses.
      Pour la recommandation, je la pratique depuis une décennie déjà.
      Je suis tout de même effaré par la stupéfaction de certain(e)s de ceux-ci sur les plateaux TV.
      Une éloquence bien lissée faisant face à du concret. Ils n’ont pas l’habitude… De la Villardière en sait quelquechose.
      Quant à Onfray, j’approuve son argumentaire.

        +7

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  • Rolland // 09.12.2018 à 08h29

    La recette est donc de se servir de l’énergie rebelle des premiers temps insurrectionnels et la convertir en programme commun avec des commités fédérés dans une fraternité d’action, se servir des cahiers de doléances pour recueillir et utiliser toutes les idées et les personnes qui les ont eues.
    Donc coordination et de la coopération :
    <>

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    • Rolland // 09.12.2018 à 09h02

       » A l’ère d’internet et des réseaux sociaux, le dispositif est facile à mettre en place.
      Il permet à la base, sur le lieu de chaque présence des gilets-jaunes, rond-point et route, bretelles d’accès ou parking de supermarché, dépôts ou entrée de magasins, lycées ou usines, villages et communes, de constituer un collectif qui s’exprime là où il est.
      Ces collectifs doivent se fédérer et ces fédérations doivent se fédérer elles-aussi afin d’élire des représentants.
      Chaque délégué est un élu soumis au mandat impératif: il porte le message d’un groupe et ne parle pas pour lui; il donne voix au collectif dont il formule la parole: il est le ventriloque du groupe.
      Là où il est, quand il parle, il doit être vu et entendu par ceux qui, en regard de sa faculté à représenter véritablement, ou pas, lui conserveront ou lui retireront son mandat. « 

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      Alerter
      • vert-de-taire // 09.12.2018 à 09h42

        c’est oublier les capacités prouvées du Système pour rester en place !
        On a fait déjà quelques soubressauts de révolte,
        ATTAC 1995 2005 …
        on a eu FI en 2017 et …
        RIEN
        SAUF ces GJ empêtrés dans leurs contradictions,
        voulant changer sans s’organiser
        ce qui se comprend mais il y a des contraintes auxquelles on ne peut pas échapper.

          +5

        Alerter
        • Catalina // 09.12.2018 à 10h50

          Comment ça sans s’organiser ? on voit que vous n’allez jamais dans les « villages » ! ;o)
          Vous demandez à un mouvement qui vient de naitre d’avoir déjà tous les outils pour être le rival des castes professionnelles politiciennes ? vous êtes comme macron, « il faut aller vite, vite » ! le long terme, ça vous parle ? ben non, justement, il faut prendre le temps de… et je remarque qu’à aucun moment vous n’encouragez ce mouvement mais que vous vous faites le partisan de la FI sans aucun respect pour ce qu’il se passe. Mélenchon, ça fait combien de temps qu’il vit sur sa politique ? qu’a t-il obtenu pour le peuple de France ? Perso, quand je l’ai vu à Marseille, j’ai vu le personnage, ah ben oui, il a de la verve mais ce n’est pas assez, les actes doivent suivre les paroles. De quels actes Mélenchon peut-il se prévaloir au bénéfice de la France d’en bas ?

            +18

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          • RV // 09.12.2018 à 19h50

            C’est marrant cette contestation épidermique de Mélenchon.
            Il a fait remarquer très justement dès la publication par France Info de la quarantaine de revendications des GJ qu’elles étaient dans leur très grande majorité complètement compatibles avec le programme de la FI.
            Ca devrait quand même amener certains à tempérer leurs ardeurs !
            J’ai bien entendu que les GJ refusent tout rapprochement avec les partis politiques, ça ne devraient pas les empêcher de constater que leurs demandent sont quasiment toutes dans le programme de la FI.
            [modéré]

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            • Booster // 10.12.2018 à 19h48

              Programme peut-être mais les personnes constituant ce parti n‘inspirent aucune confiance. La soupe est trop bonne pour nos politiques il faut que cela cesse, on aura des gens désintéressés par la marchandise.

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              Alerter
      • williamoff // 10.12.2018 à 10h58

        Rolland@ savez-vous que vous reprenez là ce que Lénine à dit il y un siècle en arrière ? « Création de Soviets partout ! » et « Tout le pouvoir aux Soviets ! » En français un soviet est une assemblée ou un conseils. Ainsi en toute logique va naître après la victoire des Soviets sur la contre-révolution l’Union des Soviets dans un Etats Socialiste. Etat que regrette aujourd’hui,sondage après sondage l’écrasante majorité des russes.

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        • Philippe, le belge // 10.12.2018 à 23h29

          En gros ce que j’allais dire! :o)

          Onfray, l’anticommuniste primaire (osons le mot!) réinvente le soviet! MDR…

          Pour le reste, il ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes, dire des approximations, voire des contre-vérités et même faire le travail pour le capital: surtout chers GJ, ne soyez ni violents ni communistes. Solidarité de classe? En tout cas, il en connait les principaux opposants!

            +0

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  • Nerouiev // 09.12.2018 à 08h40

    12/20 pas plus. Car il manque le besoin de morale et de confiance et le moyen direct de contrôle. A la différence de 1789 on part de plus bas car il nous manque d’entrée la souveraineté pourtant inscrite dans la constitution. Les partis qui l’ignorent sont d’office suspects et le seul qui l’aborde n’a pas vu la misère d’en bas. La solution c’est probablement un homme providentiel qu’on ne connait pas comme Poutine en Russie pourtant amené par un vendu aux USA Eltsine. Je fais le constat aujourd’hui que l’Europe va avoir son troisième et dernier échec après Napoléon, le IIIeme riech et le IVeme riech monétaire, en tout cas on dit jamais deux sans trois.

      +13

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 09h52

      12/20 pas plus car il dénigre JLM qui le mérite mais c’est trop émotif pour être crédible et manifestement il ne connaît pas le programme de FI.
      Pire : il ne fait pas confiance aux gens (de FI) pour le rendre applicable.
      mais il fait confiance à des GJ (des français comme ceux de FI un peu moins volontaires) pour le faire
      Un peu contradictoire Onfray non ?
      Les GJ sont exactement dans la même situation, quelque-soit le programme qu’ils se donnent, sauront-ils se donner les moyen pour l’appliquer ?

      Onfray dit juste mais il manque le réalisme de la capacité d’organisation de tout groupe hétérogène.
      On ne sait pas faire ou très mal. Et l’adversaire très très puissant – la preuve.

        +4

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  • Smars89 // 09.12.2018 à 08h43

    Encore une fois la lumière dans ces ténèbres, Monsieur Onfray, soit… Je renverse le gouvernement… Moi l’ouvrier sans dent et sans culotte, et prends la direction de la France, je compte pour cela m’entourer, de ce que j’appellerai, « de gens biens, » mais j’ai une question pour vous… Car j’ai l’intention de me faire aider dans cette lourde tâche, non pas par une bande de « potes », mais par des gens de différents horizons, comme Natacha Polowny, Éric Zemmour, Kamel Daoud… Coluche, dans une autre vie…et vous même… Ma question est donc la suivante : seriez vous tous capables de travailler en bonne intelligence, malgré vos opinions divergents, pour rendre la France aux français et lui redonner son âme ?

      +15

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    • Astetrique // 10.12.2018 à 08h04

      @ Smars89
      Kamel DAOUD ? Ce brillant écrivain mais complétement à côté la plaque côté vision politique :
      Je l’ ai vu sur 28  » d’Arte soutenir que La France eu une grande chance d’ avoir élu MACRON !
      A l’ époque déjà il était tombé de haut de mon estime malgré l’ écrivain que j’ admire .

        +0

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    • williamoff // 10.12.2018 à 11h15

      Smars89@ Les compétences des uns et des autres ne vous seront utiles que pour appliquer vos propres politiques, définit par vous. Il faut donc que vous formiez vos propres élites issu de vos rangs qui dirigerons ensuite toutes les compétences dans tous les domaines dans la direction que vous aurez choisi. Exactement comme le fait la bourgeoisie actuelle et leurs ancêtres depuis 200 ans. Remplacer ainsi la dictature de la bourgeoisie sur la société (gouvernement, parlement, production matérielle, idéologies, police, justice, presse, école, loisirs, etc…) par la votre, celle de votre classe, celle de la majorité. Mais pour ça il faut en être conscient et s’organiser dans ce but.

        +1

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  • Michel Bergès // 09.12.2018 à 08h45

    Cet article « fondateur-proudhonien » dit des Vérités sur l’histoire politique passé et… actuelle (notamment en montrant le rôle cynique des professionnels qui déploient leur entreprise politique sur le dos de notre fiscalité collective, comme d’ailleurs l’ensemble des syndicats et des médias). Mais analyse critique trop manichéenne et naïve quant aux « faits de pouvoir ». Rien sur l’impérialisme américain calviniste, qui a notamment créé l’UE (qui n’est ni un État, ni une Nation). Rien sur les codes qui pilotent tout : religieux (cf. Max Weber), de propagandes institutionnelles, publicitaires, technocratiques… Rien sur la révolution fiscale à réaliser (des micro-taxes sur l’ensemble des transactions électroniques internes et externes?) contre le néolibéralisme de « croissance » et d’enrichissement permanent, hors du « peuple ». Et l’écologie ? Et l’usage emboîté, inédit en politique, des nouveaux médias à placer en dehors du monopole des GAFA ?… Comment ?

      +11

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 10h05

      OUI on appelle tout cela UN PROGRAMME
      avec des principes premiers,
      avec des objectifs
      avec des moyens pour y parvenir…

      Onfray ne fait que montrer que personne ne pourra jamais organiser un parti ni un gouvernement
      car il tombera toujours sans le travers de choisir.
      Et choisir ne peut satisfaire tout le monde, pas même une majorité.

      Seule solution le groupe de discussion-décision.
      Pour la France ce groupe est la population,
      jamais par délégation impérative on pourra gouverner de manière cohérente.
      Sauf à très clairement refaire le découpage des responsabilités par entité: l’international (ou pas), le national, le régional, le départemental, le cantonal, le municipal et l’individual.
      Quitte à revoir ce découpage.
      Cela demande un bon siècle d’effort.

      La seule solution est la délégation de confiance, comme actuellement
      AVEC la possible révocation pour les sujets importants (à pré-établir).
      c’est uniquement dans le programme FI.
      et Onfray crache avec plus peu de raison sur JLM/FI.

        +8

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    • Fritz // 09.12.2018 à 10h29

      « L’impérialisme américain calviniste… » : allons, professeur Bergès, ne vous laissez pas aller à ces facilités qui nous divisent ! L’heure est à l’unité d’action !

      Certes Foster Dulles était le fils d’un pasteur presbytérien, certes Theodore Roosevelt appartenait à l’église réformée hollandaise, lui le président du « big stick »…
      Mais rappelez-vous le Chambon ! Les pamphlets de W. T. Stead contre la guerre des Boers !
      Il dénonçait aussi la russophobie : https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Thomas_Stead

        +5

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  • Eric83 // 09.12.2018 à 08h46

    Le préalable, c’est que Macron démissionne ou soit destitué, que l’Assemblée Nationale soit dissoute et que la caste politique au pouvoir qui s’est accaparée le pouvoir, depuis des décennies, pour se servir et non servir soit virée par le peuple, lors des élections anticipées qui suivront.

    Et puis, avec 18% d’opinions favorables, Macron ne va pas pouvoir conserver son poste de PDG de la « start-up nation », c’est son conseil d’administration qui pourrait lui indiquer la sortie.

    https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/05/popularite-macron-atteint-son-plus-bas-en-pleine-crise-des-gilets-jaunes-sondage-exclusif_a_23609357/?utm_hp_ref=fr-sondages&fbclid=IwAR275s7wwEO9vZ1o-YmYr_Oj1rPptYPJh3ej7JYrIjGEmcF0M031iefU_so

      +16

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 10h25

      18% mais c’est exactement SES VOTANTS au premier tour !

      8656346 inscrits (électeurs ‘pris en compte’ dans sondage)÷47582183 (votant 1er tout)= 18,19%

      7059951÷47582183= 14,84% pour JLM

        +9

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      • Chris // 09.12.2018 à 12h17

        Macron a été élu par les Yuppies (Young Urban Professional). J’en ai quelques dans mon entourage amical (classe moyenne et supérieure), le familial étant plutôt Gilet jaunes.
        La majorité des expat. français en Suisse (issus du traité de Lisbonne, car les anciens ont encore la vision d’une France défunte) ont voté Macron, par phénomène d’identification et présentent souvent les mêmes traits d’arrogance… Les sans-grades (petits emplois/salaires) par contre ne votent pas : ils bossent, contents d’avoir enfin un revenu sans passer par Paul Emploi.

          +7

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      • Ando // 09.12.2018 à 14h40

        Environ 15% du corps électoral inscrit au second tour, un peu plus de 18% avec les inscrits qui se réclamaient du modem. S’agissant des sondages d’opinions favorables je ne suis pas vraiment inquiet. M. Macron a tout à fait le potentiel pour faire mieux encore (9 ou 10%?).

          +2

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  • Catalina // 09.12.2018 à 08h46

    Il est gentil Onfray mai il parle comme le « sachant » et je sens, peut-être à tort, du mépris, t’inquiète pas Michel, chez les gj, ils y a des gens intelligents qui ont déjà plannifié ce que tu conseilles. Et oui, incroyable, non ?, le peuple est bcp moins con que ce que tu sembles penser. Et je dirais même mieux, le peuple est plus capable que les gens du gouvernement pour gérer le pays tout simplement parce que ce peuple est confronté à la vraie vie tandis que ceux d’en haut ne sont confrontés qu’à leur compétition maladive pour tirer toujours plus la couverture en peau de renard vers eux.

      +24

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    • Chris // 09.12.2018 à 12h20

      Je n’ai pas senti cette « supériorité » (sachant), mais plutôt une mise en garde documentée et historique contre les pièges de la récupération. Le discours d’un sympathisant intellectuel.
      C’est tout à son honneur.

        +16

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  • Martinette // 09.12.2018 à 08h51

    Bonne analyse mais ce sont des mots et pas sur que tout le monde comprenne….Alors il faudrait que Monsieur ONFRAY que j’apprécie entre en politique ou gère les médias sinon le discours restera stérile …..dans cette société basée sur la consommation et le paraitre ……

      +3

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  • Jean // 09.12.2018 à 08h52

    => J’ouvre une parenthèse pour signaler que j’ai entendu une journaliste commenter le “A dans son cercle” de l’anarchie, tagué sur l’Arc de Triomphe, en disait qu’il était la signature des “antifas”. Parfait! Tout va bien, car ce sont donc des amis politiques des médias du système, puisqu’ils sont censés lutter contre le fascisme casqué, armé, botté, militarisé -celui de Marine Le Pen bien sûr!

    Pas seulement, ils s’attaque aussi à Étienne Chouard par exemple, car ce sont des groupuscules infiltrés par des services de renseignements qui ne font que détruire ce qu’ils prétendent défendre. Ce sont les bons petits soldats des révolutions colorées, trop naïfs et pas assez opprimés pour réfléchir, qui s’achètent à moindre frais les passions frelatés du romantisme révolutionnaires.

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    • BrianDu64 // 09.12.2018 à 15h27

      « trop naïfs et pas assez opprimés pour réfléchir, qui s’achètent à moindre frais les passions frelatés du romantisme révolutionnaires »

      on ne pourrait mieux dire à propos des antifas et de certains anarchistes, dont pourtant beaucoup sont pourtant très sympas. Disons qu’ils se font instrumentaliser… comme tout le monde

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  • RGT // 09.12.2018 à 08h54

    Un VRAI message réellement démocratique.

    Et les éloges de Proudhon, cet homme simple et juste à la pensée si précise sur les véritables causes des malheurs de l’immense majorité de la population sont réellement du « pain béni ».

    N’oublions pas qu’il avait été le précurseur des socialistes (ses idées ont été détournées immédiatement par Marx et les autres opportunistes), et il a aussi le premier à se revendiquer de l’anarchisme, au sens noble du terme : L’absence de pouvoir car le pouvoir devait être détenu par TOUS, pas par des « représentants » qui n’avaient de comptes à rendre à personne.

    La dernière expression concrète de sa pensée a été la Commune de Paris, ce mouvement précurseur des « gilets jaunes » qui provenait de l’indignation de toute la population parisienne contre les magouilles des « élites » menées par Adolphe Hitler Thiers (Point Goldwin).

    Ce cher Thiers a d’ailleurs envoyé des troupes NON LOCALES pour mener la répression car elle n’avaient aucun problème à tirer dans une foule qui lui était « étrangère ».
    Pourquoi croyez-vous qu’ils souhaitent développer une police et une armée « €uropéennes » d’après vous ?
    Simplement parce que des soldats ou des policiers allemands, suédois ou portugais n’auraient aucun problème moral pour tirer dans le tas…

    Le problème est bel et bien institutionnel : Tant que les « élus » n’auront de comptes à rendre à personne (hormis aux « mécènes » qui financent leurs campagnes et leurs partis) il n’y aura AUCUN moyen réel de défense de la population à l’encontre de ce système qui n’est qu’une simple dictature enluminée que quelques froufrous chatoyants.

    Et l’obtention de ces droits légitimes ne pourra JAMAIS se faire pacifiquement : Ceux qui profitent de la situation n’hésiteront jamais à employer la violence institutionnelle pour écraser toute forme de contestation cas ils ne seraient plus rien si ce « désastre » (selon eux) arrivait.

    Leur comportement est d’ailleurs à l’opposé de leurs discours car ils prônent le « libéralisme intégral » qui permet à un employeur de virer sans entrave un salarié qui ne suit pas à la lettre ses instructions tout en étant préservés de toute forme de sanction de la part de leurs propres « employeurs » qui sont, je vous le rappelle, les peuple, les « gueux » comme vous et moi.

    Proudhon l’avait vu il y a bien longtemps et s’il avait été élu comme député il avait ensuite cessé de briguer ce mandat et avait dénoncé de système car il avait constaté lui-même son côté pervers.

    Notons AUSSI qu’il a été le seul opposant à avoir été réellement embastillé pour des raisons politiques par Napoléon-le-petit pendant que Victor Hugo s’était exilé à Guernesey afin de pouvoir en toute tranquillité honorer les soubrettes qui étaient à son service… Elle est belle la « démocratie ».

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    • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 09h56

      La Commune s’est faite écraser précisément parce que ses institutions ne permettaient pas d’unité de commandement militaire. C’est un élément important que Onfray et Proudhon ne semble apparemment pas vouloir prendre en compte : les institutions les plus libres sont aussi les plus faibles contre les assauts extérieurs, et lorsque de nouvelles institutions voient le jour, elles subissent les assauts des forces contre-révolutionnaires.

      Le gouvernement de transition révolutionnaire avec un pouvoir fort est, je crois, inévitable.

      C’est tout de même curieux que Onfray condamne la manière dont se sont déroulés les révolutions française et russe alors que ce sont les seules qui ont réussi à se maintenir pendant un temps suffisant pour marquer l’histoire.

      La Commune n’a duré que deux mois. La comparaison parle d’elle-même.

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      • Fritz // 09.12.2018 à 10h11

        Fusillé en 1871 par les Versaillais, le colonel Rossel avait pointé les faiblesses militaires de la Commune. Il était bien placé pour en parler.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Rossel
        Quant à Proudhon, il lui était difficile de prendre en compte cet élément important : il est mort en 1865.

        Concernant le texte bienvenu de M. Onfray, j’approuve entièrement le commentaire de RGT.

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        • Bob forrester // 09.12.2018 à 11h03

          Puisqu on parle de la.Commune je me permets de vous informer que Marx qui la soutenait à fond avait pointé une erreur strategique : les communards auraient dû s emparer de la Bourse. Ça donne des idées aux gilets jaunes…

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        • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 11h16

          Fritz,

          Il y a-t-il dans votre lien un élément qui contredit mon propos consistant à dire que la Commune s’est faite écraser car ses institutions ne permettaient pas l’unité du commandement militaire ? C’était le bazar, et c’est semble-t-il ce dont se plaignait M. Rossel si j’en crois votre lien.

          Pour le reste sur le texte d’Onfray :

          Allons droit au but : les options fédéralistes ou décentralisatrices à la Onfray/Proudhon sont pour beaucoup de choses une très mauvaise idée. Le principe général doit rester une République une et indivisible.

          Absolument favorable à ce que cet Etat voit sa politique déterminée par le peuple directement. Qu’ensuite les communes veuillent déterminer comment utiliser tels fond publics qu’elles ont, favorable également. Augmenter ses fonds publics et les laisser gérer, je dis Amen. Si c’est juste ça la décentralisation alors ma foi pourquoi pas.

          Mais prenons garde aux projets qui voudraient décentraliser au-delà de ça. On n’en a pas besoin.
          Quand j’entends les mots « fédéralisation » ou « décentralisation », mes oreilles sifflent un peu je le confesse car c’est traditionnellement le sort qui est réservé aux vaincus d’une conquête pour affaiblir perpétuellement la capacité de ce vaincu à avoir une quelconque puissance politique à l’avenir.

          C’est ce que la France a fait à l’Allemagne en 1648 qui était éclatée en puzzle de micro-états dont certains étaient les amis/agents de la France.

          Les pays décentralisés sont plus faciles à capturer et à contrôler de l’extérieur, car les parties de l’Etat sont déjà suffisamment dissociées entre elles pour pouvoir jouer l’une contre l’autre.
          La France a, comme tous les Etats, potentiellement des ennemis qui seraient tout à fait capable de fomenter la discorde entre nous précisément en poussant à ces efforts de démantèlement progressif du politique en France.

          Par ailleurs je ne suis pas certains que les couches populaires y trouveraient leur compte, bien au contraire.

          Si par exemple certaines parties du territoire votaient une politique fiscale ou salariale différente, nous aurions un effet « moins-disant fiscale et sociale » ou « dumping social » à l’échelle du pays, puisque automatiquement les parties du territoire qui voteront pour un salaire le plus bas serait compétitif et les autres devraient s’adapter. Une sorte d’UE mais cette fois en France même.

          Donc non le principe de démantèlement du pouvoir politique ne sert pas les intérêts du peuple en règle général.

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          • Manant // 09.12.2018 à 18h36

            C’est à cela que tend l’objectif européen des régionalisations : détricoter les frontières étatiques dans un but,— il faut le souligner —, de tirer un trait sur le passé guerrier des ensembles nationaux nés après la Révolution française. Dans l’idéal de ses promoteurs, il s’agirait de revenir à la configuration de l’Europe de l’Ancien Régime fédérée par l’Eglise (aujourd’hui le marché et ses prêtres : les médias) et par le latin (aujourd’hui, l’anglais dont on peut constater la progression rapide par le biais des médias et des Multinationales). Une telle configuration pourrait en effet affaiblir les peuples face aux manœuvres des puissances comme les USA et la Russie.
            « Les pays décentralisés sont plus faciles à capturer et à contrôler de l’extérieur, car les parties de l’Etat sont déjà suffisamment dissociées entre elles pour pouvoir jouer l’une contre l’autre ». L’exemple le plus lumineux est fourni par le démantèlement de l’Empire ottoman dont on voit encore les conséquences désastreuses. On vit une crise de l’Etat, mais on ne sait pas refonder l’Etat.

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          • tepavac // 10.12.2018 à 23h07

            Bonsoir Valmeysien

            simplement pour rectifier un point qui révèle toute l’ambiguïté de votre sujet de conversation.
            Le démantèlement du pouvoir politique, bien que problématique, est bien moins grave que le démantèlement d’un état, c’est à dire de son administration, c’est le ciment d’une communauté. C’est un outil communautaire, et ceux qui gigotent dans les hautes sphères du machin l’ont très bien compris.
            La construction de leur Europe passe par la destruction des administrations « régionales ». et bientôt nous aurons notre gouverneur….

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    • lemoine001 // 09.12.2018 à 10h15

      Précises les idées de Proudhon ! Lisez donc Marc « misère de la philosophie, vous verrez que Marx ne détourne pas les idées de Proudhon. Il en démontre l’inanité.

      Proudhon était fédéraliste. C’est pour cela qu’il plait aujourd’hui à droite. Le MEDEF aussi est fédéraliste. Voilà comment Laurence Parisot alors à la tête du MEDEF avait présenté sa « solution » à la crise : « La solution existe. Elle est audacieuse. Elle s’appelle États unis d’Europe, fédéralisme européen, délégation de souveraineté. Elle offrirait enfin aux Européens un projet, une ambition, une fierté. Mais elle nous oblige à changer nos habitudes, à conférer une responsabilité politique plus grande aux institutions européennes, à considérer d’emblée à leur échelle européenne les questions sociales, et pas seulement budgétaires et fiscales. Il faut vouloir avancer vers un territoire reconfiguré, vers une nouvelle patrie, vers l’an I d’une véritable pratique de notre histoire fédérale. »

      Ecoutez maintenant un représentant des bonnets rouges de 2013 (ancêtres de l’aile d’extrême droite des gilets jaunes) : Christian Troadec : « il y a un peu de cela parce qu’il y a également des demandes spécifiques qui sont faites par la Bretagne qui ne sont pas reconnues. Je pense tout particulièrement à la décentralisation. Je crois qu’aujourd’hui chacun reconnait que ce qu’il faut pour que ça fonctionne bien en Europe, c’est quand même l’Europe des régions où il y a des initiatives, où on libère des énergies, où on crée, où il y a de l’innovation, où on imagine et surtout où on crée de la richesse. Je crois que la France aujourd’hui est basée sur un vieux modèle de la royauté d’abord, et puis après dans les années 1800 par Napoléon ; c’est le système Napoléonien. Ce système aujourd’hui est obsolète et à bout de souffle »
      Lire : https://lemoine001.com/2013/11/06/manoeuvres-factieuses/

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      • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h59

        Proudhon s est elevé contre la lutte des travailleurs c est la raison pour laquelle Marx qui lui avait donne des cours particuliers sur Hegel s est fâché avec lui. Proudhon était si depourvu de formation scientifique qu il faisait même des erreurs d arithmetique dans sa  » philosophie de la misere ». Et Marx a demontre que ces erreurs etaient necessaires à ses thèses farfelues pour les fonder. Onfray a des références…

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      • Sandrine // 09.12.2018 à 13h38

        Oui, et ce modèle décentralisé était également celui prôné par l’Action française et mis en œuvre sous Vichy… ça plaisait bien à l’Allemagne aussi apparemment..

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 06h35

        Oui, le projet politique de nos chères zélites est bien d’en finir avec la  » République française  » et avec son tryptique révolutionnaire  » Liberté, Egalité, Fraternité « .

        Ils veulent que l’on devienne un ramassis de  » dominions  » sous commandement germanique…un patchwork de landers parmis les landers.

        Fin de la république française.

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    • Dieselito // 09.12.2018 à 10h26

      « Ce cher Thiers a d’ailleurs envoyé des troupes NON LOCALES pour mener la répression car elle n’avaient aucun problème à tirer dans une foule qui lui était “étrangère”.
      Pourquoi croyez-vous qu’ils souhaitent développer une police et une armée “€uropéennes” d’après vous ? »

      Il semble bien visible sur cette image que les blindés de la « Gendarmerie » portaient ostensiblement le symbole de de l’UE:
      https://share.naturalnews.com/uploads/images/scaled_full_bdc27de64c9259150cb4.jpg

      Un référendum d’Initative Populaire s’impose avec comme première question: La France doit-elle retrouver sa pleine souveraineté politique, économique, sociale et monétaire?.

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    • Bob forrester // 09.12.2018 à 11h24

      Marx aurait detourné les idees de Proudhon! Elle est bien bonne.celle là!
      Avez vous lu « Misere de la philosophie » où Marx DEMONTRE que Proudhon a detourné les idées de Ricardo sur la valeur pour fonder sa « theorie » de l egalité qui est un montage moralisateur n ayant rien à voir avec la science.
      Ensuite il n est le precurseur de rien du tout. Le socialisme utopique existait bien avant et il l a pillé sans le comprendre.
      Comment peut on avoir le culot de dire des contreverites pareilles sans avoir lu Marx sur Proudhon et la critiques de ses thèses représentant le socialisme petit bourgeois francais. J attends vos arguments. Comme il se trouve que.ma maîtrise de philo avait pour sujet les rapports de Marx et Proudhon je me ferai un plaisir de la corriger ( apres mon directeur de travail E.Balibar) de vos remarques sûrement savantes. Mais por favor je vous prie de jeter un coup d oeil à  » Misere de la philosophie » . Au moins la préface d Engels.

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      • Sandrine // 09.12.2018 à 13h46

        Il n’y a pas que sur Proudhon qu’Onfray énonce des contrevérités. Sa description de la révolution française en début de texte est truffée d’inexactitudes. Je suis sidérée que les commentateurs historiens de ce blog n’en aient relevé aucune alors qu’habituellement ils sont toujours prompts à chercher la petite bête.
        Va comprendre !

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        • RV // 09.12.2018 à 20h03

          A ce propos je vous invite à regarder cette intervention/débat entre trois historiens sur la chaine Le Media https://www.lemediatv.fr/la-grande-h/lhistoire-des-revoltes-populaires-des-sans-culottes-aux-gilets-jaunes/
          (Pour mieux comprendre le mouvement des gilets jaunes, Julien Théry a demandé à trois spécialistes de porter sur la mobilisation actuelle leurs regards d’historiens des soulèvements populaires et des révolutions. Il a donc reçu Alain Hugon, historien de l’Ancien Régime, Marc Belissa, historien de la Révolution française, et Michèle Riot-Sarcey, historienne du XIXe siècle.)

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        • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 06h40

          Chez Michel Onfray, il n’y a aucune généalogie des évènements historiques, que des clichés ressassés ad nauseam.

          Dans sa critique de la révolution russe – critique qu’on peut partager sur bien des points – nulle Première Guerre Mondiale…Michel n’en parle pas, il ne l’a voit pas…elle n’existe pas pour lui…seules les idées mènent le monde, les bonnes et les mauvaises…rien d’autre pour lui. C’est un tantinet la position de celui qui connait l’Histoire pour l’avoir lu dans les livres, après son déroulement et deux siècles après. A mon avis c’est à la portée de tout le monde, pas besoin d’un Onfray pour savoir lire.

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      • Olivier1973 // 09.12.2018 à 13h56

        Onfray ne peut pas s’empêcher de calomnier et de taper sur tout ce qui selon lui est « Jacobin ». C’est une obsession chez lui. Au moment où le mot d’ordre devrait être l’union de toutes les forces démocratiques pour rendre le pouvoir au peuple par les droits d’initiative et de référendum, il ne fait que vouer aux gémonies une grande partie des 80% qui soutiennent les Gilets Jaunes. Peu importe ce que celui-ci ou celui-là à voter en 2005, on ne vit pas dans le passé, ce qui compte c’est l’union de toutes les forces, je dis bien TOUTES, pour un changement de constitution.

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    • prof27 // 09.12.2018 à 14h53

      Bonjour.
      Proughon ne dit-il pas du bien de Napoléon le petit en lui souhaitant bonne chance au départ ?

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    • Owen // 09.12.2018 à 15h09

      Sans doute que Proudhon est arrivé trop tard. La révolution industrielle avait déjà cisaillé la société française en deux: les classes prolétaire et bourgeoise. Rappelons que la loi le Chapelier, en 1791, qui a mis fin aux corporations au nom de la nouvelle société des égaux, a tué dans l’œuf la matrice syndicale et les activités sociales des entreprises. A la place, c’était le bon vouloir du paternalisme de charité chrétienne qui a bien voulu accorder des bonnes œuvres dans certaines dynasties industrielles. Ce n’est qu’en 1884 que les syndicats ont été autorisés (loi Waldeck-Rousseau).

      C’est donc le socialisme marxiste, celui de la lutte des classes, avec les crises sociales qui ont servi d’éponge (printemps des peuples en 1848 + publication du Manifeste et Commune de Paris). Avec l’antagonisme théorisé entre le social et l’économique, le syndicalisme est revenu, mais en activité autonome, externe à l’entreprise. La SFIO, en 1905, a mis fin au socialisme proudhonien.

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      • Chris // 10.12.2018 à 02h27

        Vous avez raison de rappeler que les corporations furent la matrice de la sécurité sociale s’agissant des métiers.

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 06h45

         » La SFIO, en 1905, a mis fin au socialisme proudhonien  »

        ………….et la Première Guerre Mondiale a mis fin au prolétariat mondial en voie d’éclaircissement…. en l’exterminant.

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    • Marie (Pan Pan) // 09.12.2018 à 17h28

      D’accord avec vous RGT,
      ce n’est pas souvent que l’admirable Proudhon est si bien servi sur ce site,
      tout comme ailleurs, et tout comme depuis fort longtemps.

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  • Bibendum // 09.12.2018 à 09h12

    Le roi n’est certainement pas nu. D’ailleurs le roi n’est qu’un épouvantail et cela EM marche plutôt bien. Politique représentative, jeu d’ombre et de lumière, nuance de gris.

    La force du pouvoir est la somme de nos faiblesses, de façon inversement proportionnelle, puis élevé à la puissance du nombre.

    Selon un principe holistique, le tout est bien plus que la somme de parties.

    En ces heures troubles de mondialisation, nombreux sont ceux qui s’opposent aux migrations massives, avec souvent cet argument d’opposition migrants vs sdf. Pourtant, ce bon peuple si solidaire, s’est il occupé de SES sdf lorsque ceux-ci sont devenus toujours plus nombreux malgré les trente glorieuses, les congés payés, les deux bagnoles, la maison secondaire et les vacances à la mer ?

    NOS faiblesses, NOS égoïsmes, NOS individualismes, NOS près carré, NOS intérêts singuliers… Sont autant de fissures dans lesquelles le pouvoir enfonce des coins et tandis-que qu’il nous divise, il exploite la puissance ontologique de la masse que nous constituons à l’insu de notre plein gré.

    L’action serait comme distendre les liens d’une masse atomique d’un corps et le rendre plus malléable sans perdre les propriétés essentielle du corps. Faire d’un acier des plus dur un alliage tendre qui prendrait formes à loisir selon les besoins du temps et le figer dans cette forme ou l’autre le temps d’un exploit bien compris.

    Si l’individu se dissocie du corps par la conscience autonome de lui même, alors qu’il est indissociable ontologiquement de ce corps, le corps perd sa résistance et entre chaque individu s’insinuent des forces de neutralisation.

    Le pouvoir réussi alors cette supercherie de faire croire que c’est lui qui détient alors qu’il nous détient. Ainsi on réclame au lieu de proposer, ainsi on s’éloigne au lieu de se rapprocher, on s’éloigne du lieu de rapprochement, on s’isole et on se coupe de cette solidarité qui est la force de la cohésion, ce lien tenu entre deux parties indissociables, sans brèche où l’on pourrait glisser un coin.

    Donner s’est recevoir. La partage est payant. La force d’une chaîne, humaine, est celle de son maillon le plus faible. Ne pas s’occuper des maillons faibles s’est l’assurance de voir se briser la chaîne, fracturer la masse, la rendre malléable et adaptable à volonté puis la crisper pour toutes fins utiles.

    Il n’y pas de révolution qui ne revienne à son origine, tout changer pour que rein ne change, mais des évolutions en changement d’état. Changer l’État, c’est d’abord se changer soi, par la culture du don et des liens serrés et solides qu’il crée.

    Le reste n’est que littérature et ratures.

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    • RV // 09.12.2018 à 20h07

      A coté de cette vision individualiste bien dans l’air du temps il faut aussi prendre en compte la lutte des classes ou le rapport de force !

        +1

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  • Jean // 09.12.2018 à 09h13

    => Pour éviter le double écueil du capitalisme sauvage qui crée les inégalités et l’exploitation, et du socialisme autoritaire qui produit l’oppression et la misère (n’est-ce pas notre actualité?), il propose l’autogestion, le mutualisme, la fédération, la coopération le tout dans l’organisation et sans violence.

    Le socialisme autoritaire nie la liberté individuelle au nom de l’intérêt général alors que la capitalisme renonce à l’intérêt général sous prétexte de sauvegarder la liberté individuelle. La démocratie participative doit s’établir entre ces deux extrêmes.

      +5

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 10h31

      oui et on pense à Bernard Friot

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      • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h46

        C est pas.bien d insulter les gens en leur absence. Vous n allez pas le dénoncer à la police politique quand même. Vous auriez aussi crachè sur Georges Politzer Guy Moquet Trepper Tanguy?

          +0

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    • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h41

      Le socialisme produit la misere? Vous faites des cauchemars politiques? Faut pas trop regarder bfmtv.
      Allez faire un tour au Vietnam en Chine A Cuba au lieu de nous sortir les poncifs bfm.
      Chine 1ere eco du monde Vietnam 7% de croissance Cuba 1ere medecine du monde! Des pays arrieres economiquement et detruits à la sortie des guerres.
      Ça serait pas dû un petit peu à quelque chose qui ressemble à une economie administrée?
      Quant aux libertès je vous ecrit de Vung Tao au Vietnam sud. Ce matin reveillé par les cloches de la splendide eglise d à côté envahie par une foule d un milliers de fideles plus dehors que dedans.
      J ai eu l.impression en 2005 que nous vivions en France dans une dictature
      C est drôle j ai pas vraiment cette.impression au Vietnam.
      J ai eu la chance d etudier en RDA quand on ne pouvait pas.travailler si communiste en RFA. C est bizarre la redoutable stasi ne m a pas torturé pour les innombrables critiques que je ne me suis jamais privé d emettre EN PUBLIC.
      il y a des gens qui n ont pas besoin de vrai savoir pour ecrire n importe quoi !

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      • Jean // 09.12.2018 à 18h56

        Le socialisme autoritaire, comme les autres formes d’organisations autoritaires, n’est ni sans périls, ni sans défauts. Si vous pensez le contraire c’est que votre idéologie vous aveugle. La seule façon de se prémunir des abus de pouvoir est de ne le donner à personne en particulier. Je suis un démocrate, je ne cherche pas à imposer une organisation plutôt qu’une autre mais suis pour permettre à la majorité de décider par elle-même. C’est pour cette raison que la démocratie participative me semble être la seule alternative. Le peuple n’est stupide que quand on veut qu’il le soit et devient irresponsable quand il ne peut décider de rien.

          +2

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      • Valmeysien de Bouvines // 10.12.2018 à 23h57

        Bonsoir Bob Forrester,

        Je souhaiterais obtenir un autre son de cloche au sujet des gouvernements se réclamant du communisme ou du socialisme dans l’histoire, et vous semblez être la personne à qui demander. Pourriez-vous m’indiquer des références de livres (ou bien autre chose, mais j’aime bien un livre bien obèse si vous avez) qui aurait pour fonction d’apporter la contradiction à la vision héritée de la Guerre Froide que nous avons encore aujourd’hui.

        Si possible qui ne soit pas concentré sur un seul cas, mais qui fasse une comparaison globale entre la critique occidentale et l’ensemble de ces gouvernements tels qu’ils ont réellement opérés.

        Merci.

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    • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h50

      Et naturellement on va y arriver dans un fauteuil n est ce pas. Les milliardaires vont nous laisser aimablement prendre le pouvoir par un gentil bulletin de vote. Comme en 2005?
      Med pauvres petits bourgeois rêveurs.
      Ne vous en faites pas. On vous laissera dormir pendant que nous sur les barricardes nous monterons  » à l assaut du ciel ».

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      • Jean // 09.12.2018 à 19h23

        Les milliardaires ne vous laisseront même pas respirer l’air qu’aspire vos poumons sans chercher à vous le faire payer. Pendant combien de temps encore faudra-t-il les laisser faire avant de s’apercevoir qu’ils ne s’arrêteront pas d’eux-mêmes ?
        Vous ne savez rien de moi et vos aprioris en disent long sur la nature de votre tolérance. Nombreux sont ceux qui ont voulu faire le bien du peuple malgré lui et cette présomption est un moyen efficace de remplir les cimetières. Sinon vous pouvez toujours prendre d’assaut une barricade au Vietnam mais ça va pas être d’une grande utilité à ceux qui vivent ici et savent ce qui s’y passe sans avoir besoin d’allumer une TV, que je n’ai pas, pour votre gouverne, depuis plus de quinze ans.
        Ma philosophie personnel de la révolution non violente peut se résumer comme suit, liste non exaustive :

        – Produire et consommer le moins possible, ne pas faire d’enfants.
        – Sortir son argent des banques.
        – Éviter de s’exposer à la publicité et à la propagande des médias dominants.
        – Apprendre à moins manger et à supporter le froid.
        – Récupérer et recycler tout ce qui peut l’être.
        – S’appliquer à remettre en question le conditionnement auquel nous sommes soumis depuis notre naissance.

        Je suis non violant mais lorsqu’on m’attaque je me défends, avec la férocité d’un animal sauvage au besoin.

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        • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 03h39

          Pouvez-vous je vous prie m’expliquer clairement comment vous faites, vous, pour  » sortir son argent des banques  » ?

          Merci.

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  • Caro // 09.12.2018 à 09h17

    Entièrement d accord avec Onfray, seule une révolution politique de ce type peut redonner un certain pouvoir aux exclus du pouvoir depuis si longtemps

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 10h42

      OUI cette révolution c’est que voulait faire FI (France Insoumise) …
      … qu’Onfray a étrillé avec constance.

      FI dont la sociologie reproduit celle de la France contrairement à tous les autres partis.
      FI qui n’a pas réussi à gagner les élections.
      Donc des gens (FI) comme les GJ se sont organisés pour casser cette ploutocratie qui nous pourrit la vie et ils se sont plantés…

      Les GJ vont donc gagner car ils refusent de s’organiser ???
      Il y a peut-être une contradiction.

      Et surtout ne me dites pas que JLM serait le problème de FI comme si une personne seule pouvait être un roi..
      quoique en France on peut en douter. Heureusement JLM/FI programmait de supprimer l’élection et le despotisme du président de la république … restons cohérents.

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  • Pierre Kiroul // 09.12.2018 à 09h18

    Je suis étonné que seules les images rapportées par la presse ou les télévisions soient celles des casseurs de Paris. Ils sont quelques centaines d’individus par rapport aux centaines de milliers de gilets jaunes. Dans presque toutes les villes de province, des files interminables de milliers de gilets jaunes pacifiques défilent ; mais de ceux-là personne n’en parle. Il n’y a pas de violence, donc ils ne présentent pas d’intérêt pour livrer des scoops, de l’émotion et des frissons aux téléspectateurs.
     » https://youtu.be/G5hworOF2wI  »
    Comme l’écrit Onfray, ce n’est pas un soulèvement, « ce sont les prémices d’une révolution » nécessaire et tardive. C’est le début du détricotage d’une construction européenne mal conçue telle qu’elle est (une UE organisée par le monde de la finance et décidée par les Américains en fonction de leurs propres intérêts), non voulue par les peuples, et la fin d’une monnaie européenne qui rend l’économie de plusieurs pays trop injuste pour certaines classes sociales actives.
    Plutôt nos « élites » s’en rendront compte, et moins le processus de détricotage sera douloureux. Mais il le sera de toutes les façons et pour tout le monde, car nous avons trop attendu. Il faudra revenir à un système plus juste et plus démocratique (référendums, etc.). Nos élus devraient s’en rendre compte avant de penser à leurs propres intérêts, et à leur siège à l’Assemblée nationale. Mais ils devraient considérer que c’est peut-être aussi leur propre intérêt de penser à défendre ceux qui les ont élus.

    Onfray écrit : « A défaut d’organisation, les gilets-jaunes auront été un feu de paille. »
    Je ne le croit pas. Le processus est enclenché, le feu ne s’éteindra pas de sitôt, et rien ne sera plus comme avant. C’est un phénomène irréversible. J’en suis certain.

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  • Louis de Constance // 09.12.2018 à 09h20

    Très intéressant ; merci. Ces Français qui souffrent en gilet jaunes me font sourire … jaune. De nombreux Français touchent des allocations: allocations familiales, logement, chômage, invalidité, vieillesse; les soins médicaux sont remboursés en tout ou partie par la SS, concernant les ALD c’est 100%. Partout dans le monde on nous envie . Dans le secteur public ,si vous êtes titularisé donc fonctionnaire, vous percevez des primes, 2 fois par an , votre collègue qui est juste en CDI n’en touche pas , il n’y a pas droit . Quant à la démocratie, le taux d’abstention atteint pratiquement 45% voire plus. Il paraît qu’aller voter ça sert à rien . La dictature on l’a déjà: celle des pignoufs! Ceux qui veulent le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ! Bon, d’ailleurs tout ça la faute à Trump et à ces Ricains ! Pas vrai ? Quand on crèvera de faim ou presque ils nous proposeront encore un Plan Marshall . Et on sera tous bien content !

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    • RGT // 09.12.2018 à 09h34

      « De nombreux Français touchent des allocations: allocations familiales, logement, chômage, invalidité, vieillesse; les soins médicaux sont remboursés en tout ou partie par la SS, concernant les ALD c’est 100% »

      Pourriez-vous nous donner des exemples concrets et des chiffres irréfutables s’il vous plaît ?
      De plus, tous les « bienfaits » que vous énoncez sont bel et bien payés par les gueux qui devraient en bénéficier en retour. quand on voit le pourcentage de « ruissellement » de l’argent public vers ceux qui en ont le plus besoin on pense immédiatement que les « frais de fonctionnement » sont exorbitants.

      Ça me fait rebondir sur d’autres « systèmes de répartition égalitaires » qui sont surtout favorables à leurs dirigeants.

      Souvenez-vous du scandale (bien étouffé) de la SACEM avec son directeur qui, non content d’avoir une rémunération totalement indécente, partait en vacances tous frais payés par la carte bancaire de cet organisme pendant que les artistes que ce système devait indemniser crevaient de faim…

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      • amoursdesamours // 09.12.2018 à 16h02

        Exactement. C’est la vraie réalité. Merci ! Un fantasme qui perdure…

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    • Babouw // 09.12.2018 à 09h57

      La résurgence du discours sur les fameux « abus d’allocations ». C’est vrai qu’il serait bête de pointer du doigt les 200 milliards de trous dans les revenus fiscaux en provenance des multinationales. Ou l’esclavage monétaire de l’UE en collaboration directe avec les créanciers et teneurs de dettes publics mondiaux…

      Sortez de votre bêtise et regardez le trou béant à la place de votre fenêtre au lieu de regarder avec obsession la fissure dans le mur !

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      • amoursdesamours // 09.12.2018 à 16h59

        <<abus d'allocations<< il y a toujours eu des "tirs au flanc" ou si vous aimez mieux des "profiteurs du système". Ils ne sont pas le problème du délitement économique et financier. Ils représentent un pourcentage infime. Le problème est le système institutionnel actuel… il rend l'âme… il est au aboie… Heureusement, le citoyen, en plus de s'élever intellectuellement sur les tenants et les aboutissants de leur quotidien, cherche à s'informer et il se rend compte combien les mesures prises depuis des années (temps partiel subi, perte de création d'emploi, délocalisation, dérégulation à outrance…) ont été dolosives alors que les élus carriéristes dénués d'ambition et cupides enfoncent allègrement le pays dans le chaos au lieu de l'élever tout en s'enrichissant. Ils se battent que pour la souveraineté européenne et leur devenir européen. Une solution : sortir du carcan de l'idéologie UEE.

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    • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 10h20

      Si le monde veut humblement accepter son sort, ça le regarde. On n’a pas à l’imiter dans la soumission.

      En France, comparé à d’autres, nous avons effectivement une situation économique favorable pour les plus pauvres, mais la tendance depuis la fin des années 80 est mauvaise due à une monnaie surévaluée pour l’essentiel (politique du franc fort puis euro). Auparavant, la France gérait son coût du travail par la dévaluation, et c’était les Trente Glorieuses qui ne fut pas une période d’horrible hyperinflation.

      Si on peut avoir une situation économique plus favorable et plus juste, pourquoi se priver ? Parce que d’autres ailleurs sont dans de pires situations ? C’est bizarre comme idée.

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      • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h25

        Favorables pour les jeunes chômeurs ? Pour les retraités à moins de 1000 euros ? Les 25 suicidès de france telecom ?
        Vous vivez où vous? Rue Montaigne?

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        • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 12h21

          J’ai dit « comparé à d’autres ».
          Donc oui comparé au Bangladesh, le travailleur français est dans une meilleure situation économique.

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          • RV // 11.12.2018 à 15h09

            En quoi cette comparaison justifierait-elle le détricotage du modèle social de ces quarante dernières années en France ?
            La concurrence libre et non faussée ne serait-elle pas le faux-nez d’une telle régression qui profite à quelques uns au détriment du plus grand nombre ?

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      • Olivier1973 // 09.12.2018 à 14h03

        « Si on peut avoir une situation économique plus favorable et plus juste, pourquoi se priver ? Parce que d’autres ailleurs sont dans de pires situations ? C’est bizarre comme idée. »

        C’est exactement ce que pensent les millionnaires, sans parler même des milliardaires. Pour eux c’est le « juste » ordre des choses. C’est bizarre non..

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    • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h21

      Les fonctionnaires toucheraient des primes? On n a pas dû me le dire en 40 ans de boulot!

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    • Catalina // 09.12.2018 à 10h27

      EUH ???? avec un seul enfant vous n’avez pas d’allocations ni aucune « aide », si peu que votre salaire soit un peu plus haut que le smic, vous me faites penser à ces jeunes russes avec lesquels j’ai discuté courant novembre qui voyaient la France comme un paradis et qui étaient choqués de ce que je leur disais sur les VRAIES conditions de vie de certains Français, un taux de chômage énorme pour les jeunes et les « passés 50 ans », les suicides des agriculteurs, la pauvreté des retraités, entre autre. Aujourd’hui, en voyant les GJ à Paris, ils doivent comprendre que leurs « croyances » sont fausses.
      ;o)

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    • Alfred // 09.12.2018 à 12h11

      « Dans le secteur public ,si vous êtes titularisé donc fonctionnaire vous percevez des primes, 2 fois par an « . Vous racontez des âneries. Je suis fonctionnaire titulaire et je n’ai pas vu passer ces primes.
      (Il t’a trois fonctions publiques voyez vous et une variété plus grande encore de primes).

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  • LBSSO // 09.12.2018 à 09h22

    Bonjour @Astetrique

    разделяй и властвуй (*)

    BFM fait un travail de sape, mais RT également en appuyant habillement sur les points de fragilité de notre société.Je ne suis pas dupe : affaiblir, diviser ses voisins de l’intérieur n’est pas l’apanage d’un seul camp et permet le renforcement de son image en donnant la parole à des voix discordantes .
    Quant au texte de M Onfray, il a le mérite de la cohérence.J’estime son projet irréaliste voir dangereux en période de tensions internationales .Je préfère le philosophe quand il défend ,par exemple, une vraie participation des salariés dans l’entreprise.

    (*) diviser pour mieux régner ,si le traducteur ne me trahit pas.

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    • Jean // 09.12.2018 à 10h07

      @LBSSO

      Les russes ont compris qu’il suffisait de dire la vérité pour déstabiliser une société profondément empêtrée dans le mensonge. Mais on reconnait un ami à sa faculté de nous dire des vérités, notamment celles que l’on pas envies d’entendre.

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      • LBSSO // 09.12.2018 à 11h53

        @Jean, « mon ami ».

        Les russes disent les vérités qui servent leurs intérêts.

        «Les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts».

        « Les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’État. » C de Gaulle

        V Poutine, homme d’Etat n’a pas d’amis, il défend les intérêts de sa nation.
        C’est ce qui nous fait défaut.
        Il n’ y pas plus cynique que les relations internationales.

          +6

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        • Jean // 09.12.2018 à 12h09

          Je ne dis pas que les Russes n’ont pas d’intérêts, je dis que s’ils peuvent contribuer à nous sortir du marasme dans lequel nous sommes ils deviendront nos amis, même si c’est malgré eux et dans la mesure de ce qui est possible entre deux états.

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  • vert-de-taire // 09.12.2018 à 09h30

    « N’oublions pas que cette idéologie reste l’horizon intellectuel de Mélenchon et de sa garde rapprochée. »
    Pure médisance qui relève plus d’un problème personnel qu’autre-chose. Une ineptie de plus !

    « Dans l’aventure des gilets-jaunes, les néo-marxistes-léninistes sont embusqués »
    Très probable en effet, de même que tous les fascistes.

    « le référendum, auquel je tiens comme exercice de démocratie directe, est un plébiscite du chef plus qu’une expression démocratique. En nos temps d’inculture politique et civique généralisée, la démocratie plébiscitaire s’avère l’une des modalités de la tyrannie -celle de l’opinion que ne construit plus l’École qui fut jadis républicaine, mais que fabriquent aujourd’hui les médias dominants et les contre-médias tout aussi insoucieux de vérité, de réalité, de justice et de justesse les uns que les autres. Condorcet a déjà expliqué en son temps combien la démocratie sans éducation rendait toute élection problématique. »
    Bravo, c’est parfaitement juste. Et très bien documenté, partagé par tous.

    FI accepterait de rester dans l’EURO et sa dictature ? Et dans l’UE ultra-libérale ? J’ai du mal à le croire. Si cela s’avérait, il faut de toute urgence voter en interne pour s’en assurer et en tirer les conséquences. J’ai du mal à le croire.

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    • Dieselito // 09.12.2018 à 10h55

      Lire ici l’article sur le site Dedefensa.org qui traite du sujet de la démission de Kuzmanovic:
      Très-gros temps pour Mélenchon:
      « Kuzmanovic occupait dans ce parti le poste de conseiller diplomatique de Mélenchon et affirmait une position clairement souverainiste. Il a très-récemment et spectaculairement quitté FI à cause de l’orientation de ce parti vers la tendance “rassemblement de la gauche”, “communautariste”, etc., aux dépens de la tendance souverainiste.. »:
      http://www.dedefensa.org/article/tres-gros-temps-pour-melenchon

      Tout le problème de la Fi est de se voiler la face sur le coté atlantiste et europhile de son élément directeur… Remember Tsipras.

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      • Louis St.O // 09.12.2018 à 12h50

        Vous êtes sûr que Kuzmanovic n’a pas quitté LFI parce qu’il n’avait pas un rang « éligible » sur la liste européenne ?

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      • RV // 09.12.2018 à 20h30

        @ Dieselito // 09.12.2018 à 10h55
        Vous faites de la désinformation quand vous écrivez :
        « Tout le problème de la Fi est de se voiler la face
        sur le coté atlantiste et europhile de son élément directeur »,
        c’est pas bien.

        Non seulement JLM s’est exprimé moult fois sur le sujet
        avant pendant et après la campagne présidentielle,
        https://www.youtube.com/watch?v=CyKPKPpprQo
        https://www.youtube.com/watch?v=u8Lta7F4SgY&list=PLnAm9o_Xn_3DIOQdk_pb96lMZL4dWXsBt&index=10

        mais il y a un programme de la FI, et ce dernier est public
        https://avenirencommun.fr/livret-garde-nationale-defense/
        page 4 : Sortir de l’Otan et arrêter l’Europe de la défense
        page 11 : Nous affirmons au contraire que l’heure est plus que jamais à la sortie de l’Otan.
        page 14 : Nous affirmons donc la nécessité de : • Sortir de l’Otan

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        • Dieselito // 10.12.2018 à 09h58

          Très bien. Merci de ces précisions. Cela mériterait d’être plus clairement expliqué auprès des militants FI. Ceux que je cotoie pensent le contraire.
          Reste donc la question: comment la FI compte sortir de l’OTAN sans sortir des traités de l’UE…

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          • RV // 11.12.2018 à 15h19

            Vous me faites penser aux Gilets jaunes
            qui ne veulent pas entendre parler des partis et des syndicats
            mais qui publient une liste de quarante revendications
            qui pourrait être quasiment toutes issue du programme de la FI.
            Ils font de la prose sans le savoir !
            En fait vous êtes d’accord avec le programme de la FI
            mais vous ne le savez pas !

            Quand à sortir de l’Otan, il n’y a aucune difficulté.
            La France a sa propre défense, même si ironie de la situation
            elle est dépendante et des Américains et des Russes
            quand elle se projette hors de ses frontières.
            Mais est-ce bien son rôle
            en dehors des opérations décidées par l’ONU ?

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 03h59

        dedefensa.org = Site Trumpiste français. Un site partageant les thématiques du Tea-Party US, un parti US proche des multinationales militaro-pétrolo-industrielles. Un parti qui fit élire Trump même si Face Book a tout mis en musique. Il faut poursuivre l’approfondissement au delà des faux-semblants, fussent-ils « Lettrés ».

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  • vert-de-taire // 09.12.2018 à 09h31

    « Dès lors, faute de recouvrer notre souveraineté politique, on ne peut pas dire qu’on soutient les revendications des gilets-jaunes puisque celles-ci ne pourraient être satisfaites tant que la France resterait dans la configuration de l’État maastrichtien. »
    Trivialité bonne à répéter.

    « il [Proudhon] n’aimait pas Marx et avait prévu que son système déboucherait sur un régime autoritaire -ce qui fut le cas quelques décennies plus tard; »
    À la défense de Marx, il a toujours considéré que la Russie était incapable de parvenir au socialisme, bcp trop arriérée. Marx pensait à l’Angleterre et les atrocités de la condition ouvrière.
    Reprocher la dictature soviétique à Marx c’est pas sérieux.

    « Le verrouillage idéologique et politique fait désormais de l’Assemblée nationale et du Sénat deux chambres d’enregistrement de la volonté du chef de l’État. »
    c’est exactement contre cela que FI prône une autre constitution, faire de la démocratie, redonner des vrais débats et non pas obéir au chef. Onfray as-tu (Tu, car tu es un copain au sens un des rares qu’on respecte car pense et dit ce qu’il pense) lu le programme FI ? On dirait que non.

    « Concrètement: le principe susceptible d’être activé est celui de la coordination et de la coopération. A l’ère d’internet et des réseaux sociaux, le dispositif est facile à mettre en place. Il permet à la base, sur le lieu de chaque présence des gilets-jaunes, rond-point et route, bretelles d’accès ou parking de supermarché, dépôts ou entrée de magasins, lycées ou usines, villages et communes, de constituer un collectif qui s’exprime là où il est. Ces collectifs doivent se fédérer et ces fédérations doivent se fédérer elles-aussi afin d’élire des représentants. Chaque délégué est un élu soumis au mandat impératif: il porte le message d’un groupe et ne parle pas pour lui; il donne voix au collectif dont il formule la parole: il est le ventriloque du groupe. Là où il est, quand il parle, il doit être vu et entendu par ceux qui, en regard de sa faculté à représenter véritablement, ou pas, lui conserveront ou lui retireront son mandat. »

    OUI Ça c’est la théorie raisonnable. Celle que j’ai toujours imaginée et dite. Mais c’est bizarre, depuis plusieurs millions d’années, bon je m’égare, depuis quelques siècles, on ne l’a jamais vue. Sauf en tout petit, ce qui n’est déjà pas si mal. La délégation ne se fait convenablement en réalité qu’avec des spécialistes (écouteur-analyste_synthétiseur-bon_parleur). Et elle ne doit se faire qu’avec des spécialistes sous peine de désintéressement auto-destructif. La seule difficulté est de les renouveler rapidement afin de ne pas les laisser devenir fous de pouvoir, du pouvoir de convaincre. Et là on tombe dans le travers. Le bon parleur prend l’ascendant ‘naturellement’ alors qu’il ne porte pas nécessairement la voix majoritaire. Il faut prendre le temps de confronter patiemment les propositions pour les évaluer correctement. Et le temps nous est compté, surtout avec le style de vie que le capitalisme débridé nous a instillé. ET TOUT ÇA ON SAIT PAS FAIRE. C’est ce qu’il faudrait apprendre impérativement à l’école démocratico-républicaine.
    C’est ce qu’il se pratique traditionnellement chez les « extrémistes » de gauche !! si si !
    C’est une des manière de s’y prendre dans les comités FI si si !

    « Enfin, il ne faut pas se tromper d’adversaires: les blocages qui mettent en péril d’autres travailleurs pour lesquels la vie n’est pas facile non plus, je songe aux petits patrons, aux artisans, aux commerçants, aux employés, aux personnels de santé, et tant d’autres qui relèvent eux aussi d’un genre de condition néo-prolétarienne, ne doivent pas payer une dette qui n’est pas la leur. La faillite des gens modestes, la fermeture de petites unités industrielles ou commerciales, de production ou d’artisanat ne sont pas souhaitables. C’est se tromper d’adversaires. »
    Tient encore une importante mesure dans le programme FI : redonner aux petites entreprises, aux artisans des libertés d’entreprendre, de se départir des multinationales prédatrices… Décidément, tu ne l’as pas lu ce programme…

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  • Eric83 // 09.12.2018 à 09h33

    Je vous invite à regarder ce court échange, fabuleux, sur BFM-WC, entre Bruno Jeudy et un GJ.

    Toute la morgue et le mépris de ce pseudo-journaliste de plateau TV. Il perd son sang-froid et comme paniqué, à court d’arguments, prétend que son interlocuteur n’est pas un vrai GJ parce qu’il ne parle pas – il s’exprime trop bien sans doute – comme les autres qu’il reçoit ! Ce à quoi lui répond le GJ d’un calme olympien : vous n’êtes pas un vrai journaliste !

    Ainsi, d »après B. Jeudy, dénoncer la braderie par l’Etat du patrimoine national par les privatisations de la FDJ, d’ADP, des barrages hydroélectriques…etc… seraient des propos d’un militant politique – contre la démocratie !? – mais pas d’un GJ.

    https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1071545349133819905

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    • Milsabord // 09.12.2018 à 10h08

      Onfray, Todd, Michéa, Sapir, Lordon, Chouard, Asselineau, partagent la même conviction souverainiste et démocratique directe. Que ne s’assemblent-ils pas pour former un parti. Déjà ça permettrait de se compter lors des prochaines élections européennes et de devenir audibles dans les médias mainstream.

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    • Suzanne // 09.12.2018 à 12h53

      Ah ah, j’adore !! ça me rappelle furieusement une universitaire qui voit sur le tableau de sa salle une instruction avec une faute d’orthographe, et qui se tourne vers la femme de ménage (très cultivée, plutôt intello) : « c’est vous qui avez écrit ça??? – pourquoi ça, c’est moi? – ben comme il y avait une faute, j’ai pensé que c’était vous ». Tête de la femme de ménage. Et pour la courtoisie, on repassera.

        +4

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 04h07

      ô Merci !

      Bruno Jeudi, je ne connaissais pas.

      Je ne savais pas qu’ Eric Brunet avait un clone si parfait. Il est vrai que les faux journalistes ont proliféré dans ce pays depuis plus de trente ans, il est donc tout à fait normal que les faux-journalistes et les vrais petits pions de Lagardère S.A ou de Bouygues S.A, finissent tous pas se ressembler.

      L’entonnoir identitaire étant le passage obligé à l’émission  » C dans l’air  » d’Yves Calvi. Après coup, je m’interroge avec une candeur nouvelle sur le fameux  » C  » de la dite émission.

      Je réserve ma réponse.

      Bruno Jeudi = Faux Journaliste

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  • ima // 09.12.2018 à 09h39

    Comme Astétrique, je ne vois pas l’intérêt de cette mise en garde avant lecture, sur un blog voulant permettre à chacun de se forger son opinion.
    Pour le reste il est quand même dommage de lire tant de commentaires s’éloigner des problèmes des GJ pour nous abreuver de cours d’Histoire, chacun avec sa sous-tendance, mais curieusement pas un mot sur la nécessité de sortir de l’UE, de l’euro et sans doute de l’OTAN.
    Les bobos qui, au début de ce mouvement spontané le rejetais d’un revers de manche (et continuent pour les plus marqués), cette CFDT osant parler de populisme (c’est vrai qu’ils n’ont jamais écouté vraiment le peuple, trop contraints dans leur rôle de courroie de transmission du PS) et tant d’autres tellement intéressé par l’étouffement de ce qui fait la force des GJ, font maintenant le clin d’œil de la péripatéticienne, « tu viens chéri ? »
    Oui, les GJ doivent se méfier de la récupération rampante de certains professionnels de la fumisterie politique au fil des décennies.Ils n’ont aucun ami parmi les politiques et les syndicats qui ont TOUS appelé à voté Macron (sauf le FN bien sur, ce qui n’est pas une raison pour se tourner vers lui).

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    • RV // 09.12.2018 à 20h40

      Refuser de se faire récupérer ne devrait pas s’interdire de reconnaitre ses amis politiques.

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  • Macarel // 09.12.2018 à 09h42

    Autant il m’est arrivé d’apprécier Onfray lorsqu’il fait de la philosophie, autant je suis réservé sur ses prises de positions politiques. En particulier avec son obsession Mélenchon = Robespierre, et dieux sait si je ne suis pas un inconditionnel de la FI, je dirais même que je suis en désaccord avec la tactique purement anti-Macron choisie par ce mouvement pour les élections Européennes. Ce qui se manifeste par une mise en second plan de la question Plan A/ Plan B, et plus particulièrement du Plan B. Ce qui s’est accompagné du départ de la FI de plusieurs de ses membres « souverainistes ».
    Que Mélenchon ait voté « oui » à Maastricht, doit-il le condamner au bannissement de toute vie politique ?
    Pour Onfray, le droit à l’erreur n’est pas permis ? Il faut se rappeler qu’au début des années 90, l’on pouvait encore croire à une Europe « à la française » (en clair plus sociale), il s’avère que cette Europe est devenue allemande, ordo-libérale économiquement, et atlantiste (avec la réunification allemande et l’élargissement à marche forcée vers l’Est). C’est pour cela qu’en 2005 un certain nombre de gens qui avaient voté OUI à Maastricht ont voté NON. Mélenchon ayant à ce moment là fait campagne pour le NON.
    Pour moi le « pêché originel » de la classe politique française (Chirac,Sarkozy,Hollande en tête), en particulier de ses courants libéraux et « ouiste » (au sens du référendum de 2005), c’est d’avoir passé outre à ce NON, et d’avoir imposé par le Traité de Lisbonne, et les adaptations qui ont suivi, ce que le corps électoral avait rejeté en 2005.
    Si ce personnel politique avait respecté la décision souveraine du peuple français, je pense que nous ne serions pas aujourd’hui dans une situation quasi-insurrectionnelle.
    Au point où nous en sommes Macron est dans l’incapacité de ramener le calme dans le pays, car il représente tout ce que les français ont rejeté en 2005. Il doit démissionner, et de nouvelles élections doivent être organisées avec au coeur du débat la question du maintien de la France dans la zone euro, dans l’UE, et l’OTAN.
    Car comme le dit Todd, les revendications des gilets jaunes ne pourront être satisfaites dans le cadre de l’euro, et de l’UE. Le problème, c’est que même au sein de la FI, beaucoup n’ont pas compris que l’UE n’est pas réformable de l’intérieur. C’est pour cela qu’il faut développer en détail le plan B. En clair poser aux partenaires allemands en tête, nos conditions pour un maintien dans l’UE et l’euro, si elles sont refusées, alors mettre en oeuvre l’article 50 du TFUE pour un Frexit. En clair dire nous ne sommes pas anti-européens, mais nous ne voulons plus de cette Europe là.
    Seule façon, à mes yeux, de sortir par le haut de la grave crise politique, sociale, et économique actuelle.

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    • Milsabord // 09.12.2018 à 10h16

      Todd n’est pas le seul a préconiser la sortie de l’euro comme Onfray ici : Sapir, Lordon, Michea, Chouard et ce candidat à la dernière élection présidentielle dont on ne peut prononcer le nom sans se faire modérer. Que ne se rassemblent-ils pour créer un parti avant les prochaines élections européennes, ça permettrait de se compter et d’être audibles dans les médias mainstream.

        +17

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    • Kiwixar // 09.12.2018 à 10h17

      « En clair poser aux partenaires allemands en tête, nos conditions pour un maintien dans l’UE et l’euro, si elles sont refusées, alors mettre en oeuvre l’article 50 »

      Je pense qu’il faut faire l’inverse et frapper du poing sur la table pour être pris au sérieux par ces euroïnomanes :
      (1) annoncer immédiatement qu’on sort de l’UE dans 2 ans, par une belle lettre adressée au poivrot de service
      Durant les 2 ans :
      (2) expliciter nos exigences que l’UE doit apporter (nouveau traité) pour qu’on accepte de rester dans une UE totalement refondée
      (3) si nos exigences ne sont pas prises en compte pendant les 2 ans, sortir de l’UE et naviguer vers de nouvelles aventures avec les 170 pays du monde qui ne font pas partie de l’UE

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      • Macarel // 09.12.2018 à 10h20

        C’est une autre façon d’organiser le rapport de force, pourquoi pas ?

        C’est en cela qu’il faut débattre de la question sans tabous !

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      • douarn // 09.12.2018 à 11h57

        (4) appuyer nos revendications pendant ces 2 années en ajustant la contribution française au budget de l’UE afin que la France ne soit plus contributrice nette. Cela permettra à la France de mieux respecter le seuil des 3% de déficit par rapport au PIB tels que les textes nous y obligent (incidemment cela nous permet de nous assoir sur les recommandations de politique économique édictées par Bruxelles (GOPE)).
        (5) pendant ces 2 années, faire un audit de la dette publique (en s’assurant de l’indépendance des auditeurs) afin de faire la part de la dette légitime, de la dette odieuse. Evaluation du poids de l’UE dans la réalisation de la dette odieuse et synthèse d’un document rendu publique (créanciers, peuple, UE, institutions bancaires, …) au terme des 2 années.

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      • Chris // 09.12.2018 à 12h38

        Pourquoi attendre 2 ans ? Depuis 1992 (Maastricht) avec renouvellement des voeux en 2005, on attend d’en sortir !

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        • Kiwixar // 09.12.2018 à 19h23

          Parce qu’il vaut mieux sortir de l’UE proprement et légalement, en ayant 2 ans pour préparer la chose. Sinon, dans notre monde « juridisé », vous aurez toujours une floppée d’intervenants faisant des procès à la France pour obtenir des compensations à leurs préjudices commerciaux ou autre.

          Par contre, la sortie de l’euro, c’est une autre affaire, notamment au niveau des contrôles des mouvements de capitaux, la préparation secrète, etc.

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      • RV // 09.12.2018 à 20h50

        @ Kiwixar // 09.12.2018 à 10h17
        Il me semble qu’il y a un aspect tactique que vous n’abordez pas,
        c’est ce que va entreprendre la Réaction dès l’élection du candidat de la France Insoumise.
        Nous n’aurons pas deux ans pour convaincre qui que ce soit.
        Nous aurons une attaque en règle contre le gouvernement de la France,
        sans doute avec des prémisses dans l’entre-deux tours.
        La FI, je l’espère, a pris en compte cette donnée incontournable.
        Elle devra dans les premiers jours prendre quelques mesures conservatoires
        pour sécuriser/défendre un espace national viable.

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        • lvzor // 09.12.2018 à 21h46

          Elle prendra la mesure habituelle de la gauche au pouvoir, appelée « virage à 180 degrés ».

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      • Subotai // 10.12.2018 à 22h08

        Comme si l’€, création humaine ad hoc ne pouvait pas mourir tout naturellement de sa belle mort, dès que les conditions de sa disparition seraient acquises.
        On ne peut mettre en préalable la disparition de quelque chose pour pouvoir commencer à agir pour la faire disparaitre. 🙂
        Le seul préalable à un acte politique réalisable est la prise du Pouvoir, qu’elle se fasse par les « urnes » ou par les « armes ».
        Le reste c’est du Yaka Fokon. 🙂

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    • Marc Michel Bouchard // 09.12.2018 à 11h04

      Que dit Emmanuel Todd? Il dit que selon l’anthropologie des familles en Europe et précisément concernant l’héritage familial allemand de la famille souche. La structure familiale y est autoritaire de par la tradition d’accorder à l’aîné de la famille l’essentiel des ressources matérielles à transmettre. Si l’U.E est dominé par l’Allemagne c’est qu’elle n’est pas sensible à la famille nucléaire égalitaire du bassin parisien en France. C’est Todd qui avance ces hypothèses selon ses études qui restent ignorées de la plupart encore car marqués que nous sommes par la pensée libérale orthodoxe, le marxisme ou même le freudisme, la philo de la déconstruction des années 70 devenue forte et lié de nos jours au néolibéralisme. La sortie de la France de l’U.E malgré la peur économique devrait se faire sans croire changer les autres nations qui elles ne veulent pas se soumettre à la France.

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    • Olivier1973 // 09.12.2018 à 14h28

      « Que Mélenchon ait voté “oui” à Maastricht, doit-il le condamner au bannissement de toute vie politique?
      Pour Onfray, le droit à l’erreur n’est pas permis ?  »

      Pour lui-même, bien sûr que si! N’a-t-il pas soutenu Mélenchon une fois? Donc Onfray n’est pas digne de confiance…

      L’ordre du jour est à l’union. Onfray par ses obsessions n’y aide pas.

        +10

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    • RV // 09.12.2018 à 20h55

      Mais non, la FI n’est nullement pour une France inféodée aux EUA
      voir mon commentaire plus haut à propos de l’OTAN
      RV // 09.12.2018 à 20h30

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  • un citoyen // 09.12.2018 à 09h44

    Excellent texte et c’est très complet, c’était exactement ce que je pensais intuitivement/inconsciemment, mais tout en étant incapable de développer aussi bien le fond, car le tout est très complexe. Il a consolidé mon opinion actuelle.

    Donc… évitons, rejetons et combattons la violence, soyons -très- prudents, rejetons les propositions désespérées qui incitent à l’aveuglement et qui risqueront de casser ce mouvement salutaire (le soutien au GJ est en baisse).
    Avançons doucement et sûrement. Fédérons-nous en le Peuple et uniquement le Peuple, sans préjugés entre nous. Soyons toujours les citoyens respectables méritant d’être respectés. Il s’agit de construire.

      +4

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  • lemoine001 // 09.12.2018 à 09h49

    Trop long ! trop creux !

    Comme il en a l’habitude M. Onfray en reste à la surface des choses, au costume même porté par les uns ou les autres. La révolution devient ainsi une révolte de la faim. Du coup, on ne comprend pas du tout en quoi elle est trahie quand les jacobins la sauvent de l’intervention étrangère et lui offrent un débouché politique qui aboutit non seulement à l’abolition de la monarchie mais surtout à la fin des privilèges, à la fin de la société aristocratique.

    Mais cela reste secondaire. Il n’y a pas grand chose à tirer de comparaisons hasardeuses et biaisées entre des événements séparés par plus de deux siècles. Ce qu’il faut voir c’est qu’un mouvement comme les gilets jaunes est traversé par des luttes de classe. On a d’un côté un mouvement de petits patrons, professions libérales, travailleurs indépendants qui dénoncent « le train de vie de l’Etat », « les élites », « le système » et qui refusent l’impôt et les prélèvements sociaux au nom de leurs petites affaires. De l’autre nous avons des couches populaires, ouvriers, employés, chômeurs. Ceux-là veulent plus de démocratie. On dit qu’ils viennent des « territoires ». Ils s’appuient sur la démocratie communale. Ils veulent pouvoir vivre dignement de leur travail et demandent le rétablissement de l’ISF. Ils dénoncent la flat taxe et le CICE. C’est le capitalisme qu’ils dénoncent ainsi de façon encore confuse.

    Tout cela se fait sur fond de crise généralisée, à la fois économique et écologique. Comment un tel mouvement pourrait-il aboutir et agir sur l’économique et l’écologique sans se doter d’une pensée claire et de formes d’organisation efficaces. Allez contre cela, c’est lui proposer l’échec.

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    • Jean // 09.12.2018 à 11h01

      @lemoine001

      On ne devient pas un homme libre en changeant de maitre mais en s’affranchissant de la nécessité d’en avoir. C’est effectivement plus difficile à mettre en œuvre mais la véritable démocratie est à ce prix. La démocratie participative, parce qu’elle interdit aux prédateurs l’exercice du pouvoir, est l’unique forme d’organisation efficace.

        +6

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      • lemoine001 // 09.12.2018 à 11h17

        La démocratie participative ?

        Il y a clairement une aile d’extrême droite et une aile de gauche, voire d’extrême gauche, dans le mouvement des gilets jaunes. Une démocratie directe ne peut aboutir qu’à le voir se déchirer et être incapable par conséquent de s’organiser. L’issue ne peut être que dans un retour devant les urnes où chacun rejoindra les organisations correspondant à ses idées. On devrait voir une confrontation directe de la droite extrême (le RN) et la gauche plus ou moins rassemblée (FI, PCF, Verts, Hamon). Cela d’autant que le bloc centriste (soi-disant ni gauche ni droite) de Macron/Bayrou parait fini.

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        • Jean // 09.12.2018 à 11h46

          Les smicards d’extrême gauche et d’extrême droite ont plus de points communs entre eux qu’avec Mélenchon ou Lepen. C’est ce que les médias s’évertuent à nous faire oublier et c’est, à mon avis, ce que la démocratie participative peut nous rappeler. Pour le savoir, il suffit d’essayer.

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          • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 12h24

            Je rêve d’un bloc populiste qui pourra enfin mettre les centristes en minorité permanente !

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            • Fritz // 09.12.2018 à 12h35

              Ces soi-disant centristes sont en réalité des extrémistes.
              Extrémistes du grand Capital, extrémistes du tout Sociétal.

              Vive le bloc populiste ! Vive le Front populaire !

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            • lemoine001 // 09.12.2018 à 13h46

              Le masque tombe : c’est le rêve de manipuler le mouvement des gilets jaunes pour que l’aile gauche se place dans le sillage de l’extrême droite. Les violents affrontements des derniers samedis visaient à entrainer les plus réfléchis dans le sillage de la violence. C’est le cycle bien connu : provocation – répression – mobilisation (derrière les manipulateurs). ça ne marche pas et ça ne marchera pas.

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            • Sandrine // 09.12.2018 à 14h53

              « Un bloc populiste »
              Qui allierait l’extre-droite et l’extreme-gauche? Les derniers en date qui ont cherché à faire ça, c’etait les fascistes dans les années 20.
              Au départ ils étaient soi-disant anti-capitalistes et anti-libéraux (c’etait le point commun, comme aujourd’hui)… et puis Mussolini, une fois au pouvoir, a fini par dire que sur le plan économique, il était finalement absolument… libéral.

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              Alerter
            • Fritz // 09.12.2018 à 15h18

              Et en 1943-45, le même Mussolini, débarrassé des classes dirigeantes italiennes par le putsch du 25 juillet (un putsch « d’extrême droite » selon le fasciste Pavolini), a publié les décrets de socialisation qui transféraient les usines aux travailleurs.

              Vos insinuations se retournent comme un gant, Sandrine. Bon, je vous laisse, j’ai des copies à corriger.

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            • Sandrine // 09.12.2018 à 17h52

              La république de Salo, un espace d’auto-gestion des entreprises par les ouvriers?!! On aura tout vu.
              Mussolini n’avait plus aucun pouvoir à cette époque, il se contentait de mettre le territoire en coupe réglée au profit du Reich qui garantissait sa survie.

              Vous-même, Fritz, dans un autre billet des Crises insistiez sur le choix du libéralisme économique par le régime de Mussolini au début des années 20.
              Votre mauvaise foi est confondante.
              Dommage que je n’aie pas le temps de rechercher ce post.

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              Alerter
            • Jean // 09.12.2018 à 19h42

              @Sandrine

              => Qui allierait l’extre-droite et l’extreme-gauche? Les derniers en date qui ont cherché à faire ça, c’etait les fascistes dans les années 20.

              Non, le dernier gouvernement à y être parvenu est celui de Salvini en Italie et il est encore trop tôt pour savoir s’ils réussiront à s’opposer au fascisme, donc au pouvoir de la finance, bruxellois.

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              Alerter
            • Fritz // 09.12.2018 à 20h31

              Sandrine, vous qui épiez mes commentaires… J’ai dit il y a longtemps déjà que le mouvement fasciste du début des années 1920 était une « milice patronale » ! Ce qui n’a pas empêché le dirigisme étatique des années 1930, ni les tentatives de socialisation de 1943-45. Cela pour illustrer l’instabilité des positions du fascisme italien…

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              Alerter
            • Valmeysien de Bouvines // 09.12.2018 à 21h06

              Lemoine,

              Les masques tombent ?
              Comme si ce que je disais méritait d’être caché en premier lieu.

              Je suis bien entendu favorable à un bloc populiste : contre la liberté des mouvements de capitaux et des mouvements de travailleurs entre les nations.
              La gauche populiste a bon sur le premier, la droite populiste a bon sur le second.
              Les centre-gauche et centre-droit on tort sur les deux.

              Lorsque la gauche populiste s’allie avec le centre-gauche, elle se fait cocufier, idem de l’autre côté du spectre politique.
              Et je suis prêt à parier que ce schéma vaut pour pas mal de nations.

              Ce que je vois c’est une base électorale massive en faveur d’un programme tel que défini plus haut, mais qui n’obtient pas de représentation politique du fait de ce cocufiage systématique.

              Pour que le peuple obtienne ce qu’il souhaite, je ne vois pas vraiment d’alternative autre que l’alliance des populismes pour faire en sorte que ce programme passe (que ce soit par manière démocratie directe ou de manière représentative). Et c’est bien ce programme qui doit passer.

              Mais pour ça, il faut construire un programme commun acceptable pour les deux partis. Pour faire ça, il faut que la gauche et la droite populistes éjectent de leur programme toutes choses qui relèvent du secondaire (le « sociétal » comme on dit). Donc que la droite populiste arrête avec son côté tradi (Marion-Maréchal Le Pen) et que la gauche populiste arrête avec son gauchisme infantile (Autain-Obono).

              En faisant cela, on obtient un bloc électoral susceptible de rassembler une base massive pour se concentrer sur l’essentiel. Dans le cas de la France c’est bien entendu une sortie de l’UE et de l’euro dans le but de contrôler les mouvements de capitaux, puis une politique migratoire bien plus stricte afin que cette traite moderne des travailleurs qui siphonne les forces vives du tiers-monde, et que l’on fait passer pour de la charité pseudo-humaniste, cesse une bonne fois pour toute.

              Veuillez m’indiquer en quoi cette stratégie est contraire à l’éthique svp.
              Et veuillez m’indiquer en quoi cette stratégie consiste à faire en sorte que la gauche s’aligne sur l’extrême-droite svp alors même que le programme tel que défini ici consiste à construire un bloc idéologique sans les centres ni les extrêmes (Exit Marion Le Pen, et exit Autain-Obono).

                +5

              Alerter
            • Valmeysien de Bouvines // 10.12.2018 à 01h47

              Sandrine,

              Le bloc populiste serait une alliance entre ce qu’on pourrait appeler en France les gaullistes et la « gauche de gauche » ou marxisante ou « gauche radicale » etc…

              L’extrême-gauche ce n’est pas Kuzmanovic, c’est Autain-Obono.
              L’extrême-droite ce n’est pas Philippot ou vous-savez-qui, c’est, à la limite, Marion Le Pen et les tradis, et les racialistes.

              Dans ce bloc populiste que j’appelle de mes voeux (et que j’invite à nommer ainsi d’ailleurs, mais ça c’est un détail, nouveau CNR si vous voulez) les « extrêmes », les vrais, n’y sont précisément pas. Et sont surtout exclus les extrêmes-centristes/européistes qui sont en train de vriller en mode autoritariste, et ils ont déjà pas mal de scalps à leur actif : les référendums français et néerlandais en 2005, celui grec en 2015, les gouvernements élus de Papandréou et de Berlusconi, et désormais une lutte contre le Brexit et le gouvernement élu italien.

              En terme de régressions des libertés publiques c’est clairement pas les populistes le problème. C’est les centristes/européistes. Ils doivent partir, c’est ça l’urgence. Le bloc populiste peut faire ça, il a la base populaire suffisante pour faire ça, vos peurs fantasmées inhibent ce processus pourtant nécessaire et urgent.

              Contre la liberté de mouvements des capitaux et des travailleurs entre les nations, et dégager tous les traités qui « mondialisent » notre pays car ils affaiblissent nos salaires et notre unité nationale, et tuent l’environnement. On va se retrouver avec une planète invivable si la mondialisation n’est pas contrôlée. A côté de ça le risque fasciste largement fantasmé par la propagande médiatique c’est rien du tout.

              Ca c’est pas extrémiste, ou alors je demande qu’on me le démontre. Si la démonstration est bonne, alors la plupart des états du monde durant toute leur histoire ont été gouvernés par des extrémistes ; l’écrasante majorité de la population a des vues extrémistes ; et je dirais qu’il FAUT être extrémiste alors car clairement les soi-disant « modérés » ont perdu la raison.

                +3

              Alerter
            • Sandrine // 10.12.2018 à 09h34

              @ Valmeysien de Bouvines – Je préfère le terme de « souverainiste », plus précis et plus adapté à la situation que nous vivons (perte de souveraineté politique et perte de souveraineté sur nos vies à titre individuel).

              Le terme de « populiste » est trop ambigu à mon sens, le mot « peuple » ayant différentes définitions et l’appel à un « peuple » indistinct, non structuré par des antagonismes sociaux qui s’opposerait « instinctivement« à une élite mondialisée et viciée rappel trop des expériences politiques passée malheureuses, comme le fascisme justement. Vous parlez de « peurs phantasmées » au sujet de la référence au fascisme. Je ne suis pas d’accord. Autant je déplore la référence incessante pour un oui ou pour un non « aux heures les plus sombres », autant je pense qu’il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et penser que les conditions qui ont conduit à l’émergence du fascisme en tant que réponse politiques aux problèmes de la modernité ont disparu. Quand je lis en outre, sur les réseaux sociaux ( y compris sur Les crises) la violence de certains messages, les invectives humiliantes, la négation brutale des opinions adverses… Je me dis que « l’ethos » fasciste, est loin d’avoir disparu de nos société et qu’on aurait tort de faire la politique de l’autruche…

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            • Valmeysien de Bouvines // 10.12.2018 à 23h29

              Sandrine,

              Ce que vous appelez, de manière excessive selon moi, un « ethos fascisant » c’est tout simplement des têtes dures, et il en faut pour opérer des changements profonds, quels que soient ces changements. Même la lutte contre le fascisme ne se fait pas avec des mots doux, et, si c’est bien ça votre objectif, je vous suggère de durcir votre verbe. Si nous traversons une époque conflictuelle, il vaut mieux canaliser ces forces dans le verbe tranchant plutôt que de voir ces énergies viriles aller se répandre de manière anarchique et contre-productive dans des comportements anti-sociaux, comme par exemple la barbarie fasciste, la vraie cette fois.

              Laissez le monopole de l’ethos dur et fort que le peuple réclame pour l’Etat à l’extrême-droite, et l’extrême-droite (la vraie) ne va pas se gêner pour capitaliser dessus. Voilà qui explique son succès que vous avez observé sur les réseaux sociaux.

              Le fait est qu’un minimum de force dans l’Etat est chose réclamée par les sociétés depuis l’aube de la civilisation. Un pouvoir qui projette de la faiblesse laisse entendre à la population que cette faiblesse prend corps dans sa politique. Et la faiblesse du politique c’est livrer le peuple à la prédation d’acteurs privés qui vont remplir le vide de pouvoir rendu vacant par cette démission même du Souverain. Le peuple donc, instinctivement, va se méfier des ethos faibles.

              Il n’est pas de monarque, de prince, d’assemblée ou d’empire dans l’histoire qui n’ait, s’il voulait acquérir l’assentiment du corps social qu’il devait gouverner, projeté l’idée de force. Le tout est de savoir au nom de quoi cette force est projetée et contre qui. En y réfléchissant bien, on pourrait dire que la question politique se résume à la régulation de la violence. Prétendre qu’on peut dépasser ça c’est prétendre à l’inhumanité.

              Mais si c’est une chose qui vous ennuie, je veux bien à l’avenir me montrer d’une douceur de colombe avec vous. Mais ne m’en demandez pas trop non plus car je suis moi-même esclave de notre temps.

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            • Sandrine // 11.12.2018 à 15h52

              Je ne parlais pas pour vous Valmeysien de Bouvines. Quand je parle d’ethos fasciste, je ne parle pas seulement de violence, c’est-à-dire d’usage illégal ou illégitime de la force. Je parle d’une certaine forme de haine qui s’exprime volontiers par l’humiliation (notamment sexuelle) et dont certains messages inscrits sur l’arc de triomphe sont tout à fait emblématiques. Je précise que la Macron-sphère n’est nullement exempte de ce type de violence (comme en témoigne les petites phrases de notre président, où bien avant lui les phrases émanant de l’oligarchie sur « le temps de cerveau disponible » etc.)

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            • Valmeysien de Bouvines // 12.12.2018 à 03h44

              Sandrine,

              Je ne méconnais pas les risques historiques d’avoir un renouveau aujourd’hui d’une pensée tyrannique à tendance idéologique proche du fascisme du XXe. Bolsonaro est un personnage inquiétant (bien que j’admette avoir de l’ignorance sur le personnage, mais enfin ses déclarations sont particulièrement gratinées, on est bien au-delà d’un Trump par exemple).

              Si j’examine les causes de ce renouveau potentiel sur lesquelles d’authentiques humanistes peuvent jouer, je remarque qu’elles peuvent être économiques, politiques et culturelles/éducatives.

              Le maître mot ici est frustration. C’est ça qui est la cause, à mon sens, de cet ethos que vous évoquez.

              C’est en plaçant des populations dans une situation économique stressante qu’elles en viennent à devenir violentes. Je ne pense pas devoir argumenter plus là-dessus.
              C’est en les plaçant dans l’incapacité d’influer sur le cours des choses politiquement qu’elles en viennent là aussi à se rebeller. La démocratie directe, le RIC par exemple, peut calmer cette frustration.
              Et enfin, c’est en les plaçant dans l’incapacité d’exprimer par le verbe, et de manière précise, leurs maux, leurs vues, leurs intérêts, qu’elles en viennent, par dépit en quelque sorte, à choisir des mots qui font mal, voire leurs poings.

              Or, je constate, et c’est à ma grande tristesse, que la doxa quasi-hégémonique à gauche, y compris dans la soi-disante gauche radicale, participe activement à augmenter ces frustrations car cette doxa est :
              – européiste (j’y inclus les alter-européistes) et pro-immigration, donc rajout de frustrations économiques ;
              – anti-démocratique (c’est évident pour le centre-gauche des euronouilles, mais vous remarquerez que sur la question du RIC sur ce site, l’opposition, minoritaire, vient de la gauche), donc rajout de frustrations politiques ;
              – et déstructurante sur le plan éducatif par une espèce d’esprit anti-classique (la culture classique étant pourtant la plus à même de donner au peuple les outils rhétoriques les plus précis et les plus efficaces), donc rajout de frustrations culturelles/éducatives.

              Alors quelle conclusion dois-je en tirer ? Cette gauche là est un facteur aggravant de cet éthos que vous évoquez.

              De l’autre côté du spectre politique, on a une droite populiste qui a déjà ouvert, et bien avant la gauche, les chantiers idéologiques à rebours des positions idéologiques que je viens de citer : moins d’UE et moins d’immigration, oui au RIC, et favorable à la culture classique.

              De ce point de vue, il ne m’apparaît pas idiot de considérer qu’une coalition populiste serait le meilleur remède contre l’ethos fascisant puisqu’il permettra d’allier ces positions avec celles de la gauche économique concernant les traités de libre-échange et le maintien du service public.

              Or, c’est ça, je crois, qui est la meilleure politique contre ce que vous redoutez.

              Mais compte tenu de l’état idéologique de la gauche, de ses têtes pensantes et de son électorat, on peut être certain qu’ils ne seront pas prêt pour ce qui arrive. Il faut trouver un autre outil, sinon vous aurez le fascisme, le vrai. La coalition populiste me paraît être un bien moindre mal. Je fais avec les cartes que j’ai en main.

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        • Olivier1973 // 09.12.2018 à 14h38

          Vous restez dans vos vieux schémas, justement ceux dont il est nécessaire de se débarrasser. En démocratie directe le peuple répond non à des partis, mais à des questions par oui ou par non.

          Voulez-vous le droit d’initiative comme en Suisse? Oui -Non.

          Voulez-vous le droit de référendum comme en Suisse? Oui -Non.

          Voulez-vous rester dans l’euro? Oui – Non.

          Voulez-vous rester dans l’UE? Oui – Non.

          Voulez-vous rester dans l’otan? Oui – Non.

          Voulez-vous bombarder d’autres pays (cf. Libye, Syrie, etc.)? Oui – Non.

          Voulez-vous telle politique d’immigration? Oui – Non.

          Etc.

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          • calal // 09.12.2018 à 17h54

            vous etes naif si vous croyez que c’est ce genre de question qui seront posees. Il y aura des formules alambiquees et plein de petits asterisques facon contrat d’assurance…

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          • RV // 09.12.2018 à 21h09

            En Démocratie, pas la peine de qualificatif, les citoyens écrivent les lois et les votent.
            Le référendum est un pis aller quand on est encore dans un gouvernement représentatif.
            En Démocratie il n’y a pas de référendum.

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      • calal // 09.12.2018 à 13h26

        de maitre mais en s’affranchissant de la nécessité d’en avoir.

        vous n’aviez pas besoin d’elections pour cela ou de politique pour cela. Les politiques avaient de moins en moins de pouvoir et l’independance economique etait possible. Je parle au passe parce que l’alliance etat-multinationales devient de plus en plus intrusive et abusive.

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 11h03

      Bien sûr que le problème EST le capitalisme.
      Son incapacité à maintenir la croissance sans-quoi il tombe comme une bicyclette (ce serait plutôt une grosse moto polluante: bruit, puanteur, particules, GES, .. ) en est la première cause.
      Les rendements décroissants.
      Alors il faut innover :
      C’est l’avatar du capitalisme qui invente la financiarisation mercantilisation de tout, y compris la nature (le droit de polluer un hectare se fait en préservant un autre hectare – aux USA actuellement, ce qui donne, à terme, une planète 50% détruite – le génie de nos salopards est abyssal mais on l’accepte en votant).
      Suffit toujours pas,
      alors il faut innover
      la fuite en avant technologique
      encore plus simple : on arrive à nous faire croire que C’EST LE PROGRÈS.
      À pleurer, d’ailleurs on y est, on pleure
      on se révolte.
      TROP TARD..
      les dévastations advenues
      le capitalisme a non seulement dévasté
      mais pour survivre il appauvrit ..
      Et ce n’est pas les messages pour vous prévenir qui ont manqués !

      Alors chers GJ votre réveil tardif est la preuve que nous sommes des c..s.
      On se fait avoir durant des décennies,
      et quand c’est trop tard on casse tout.
      Faut vraiment être des c..s.
      La Boétie tu es un génie parmi des c..s

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  • Fritz // 09.12.2018 à 09h55

    Un grand texte de Michel Onfray, qui remet bien des pendules à l’heure (sur 1789, le jacobinisme et le bonapartisme, le FN et la FI), et qui propose la solution avancée jadis par Proudhon (la libre association des producteurs). Lisons-le attentivement, il doit nous inspirer pour la suite. Car un tel mouvement populaire (les Gilets jaunes) a besoin de penseurs. Il ne les trouvera ni dans les médias, ni dans les salons de la capitale.

    Je relève aussi ce passage sur le gilet jaune : « un attribut vestimentaire qui, certes, est celui des automobilistes en détresse, mais aussi, on a tendance à l’oublier, celui des travailleurs de l’extérieur qui ont besoin de signaler leur présence sur les chantiers ou dans les rues afin de ne pas se faire tuer par des engins de travail ou des automobilistes. Le gilet jaune, c’est le costume du travailleur qui ne porte pas de cravate : le maçon et le balayeur, le menuisier et l’employé de la voirie… »

    Eh oui, M’sieurs-dames des médias : tout le monde ne travaille pas dans un bureau climatisé, en face d’un écran d’ordinateur. Il y a des gens qui travaillent sur des chantiers, non climatisés, de leurs mains pas forcément manucurées, et qui doivent se signaler pour éviter un accident du travail.

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    • Olivier1973 // 09.12.2018 à 14h45

      « Car un tel mouvement populaire (les Gilets jaunes) a besoin de penseurs. »

      Ah! Parce que les Gilets Jaunes sont incapables de penser par eux-mêmes! Ils ont besoin d’un « penseur » millionnaire pour leur dire ce qu’ils doivent penser. Ils ont besoin d’un guide en quelque sorte… Un guide qui jette l’anathème sur une grande partie du mouvement, qui divise au lieu d’unir.

      Quel mépris pour les Gilets Jaunes!

      « Il y a des gens qui travaillent sur des chantiers, non climatisés, de leurs mains pas forcément manucurées, et qui doivent se signaler pour éviter un accident du travail. »

      Comme ces penseurs dont les Gilets Jaunes ont besoin, donc.

      La première chose à se débarrasser ne serait-ce pas cette idée du recours une personne au-dessus des autres?

      Il y a qqch dans la bible à ce propos: vouloir se donner un roi est une insulte à Yaweh.

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    • Ando // 09.12.2018 à 15h42

      S’il avait été, s’il était, encadré par des ‘penseurs’ ce mouvement ne serait pas allé bien loin.

        +1

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  • jolenoir // 09.12.2018 à 09h57

    Toujours aussi convaincant et peut être dangereux car aux monstruosités que l on a connus dans les deux dernières guerres , on ne peut s Allier à une propagande anti européenne, il nous faut une Europe sociale et juste à l écoute du peuple et de ses représentants élus de façon démocratique et ascendante (quartiers, communes, département, région, nation). Le mal vient de l usage que font de leur pouvoir les banques, les multinationales et patrons gros et petits non scrupuleux qui profitent de lois contradictoires et de politiciens professionnels.

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    • RV // 09.12.2018 à 21h13

      Une Europe sociale ?
      Dans nos rêves peut-être !
      Non à ce machin, l’Union €uropéenne au service d’une idéologie mortifère qui organise la lutte de tous contre tous.

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  • dbon // 09.12.2018 à 10h11

    les gilets jaunes doivent maintenant faire le ménage en leur sein.
    ne pas se tromper de combat.
    l’extrême droite, est d’accord avec les généraux (Tauzin etc ) pour supprimer toutes la classe politique et mettre au pas les syndicats.
    le tous pourris est stupide et dangereux.
    Après la chute éventuelle de Macron on aura le choix entre une véritable démocratie ou une dictature d’extrême droite.
    ouvrez les yeux et les oreils
    touts le Gilets Jaunes ne vous veulent pas du bien.

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  • 5cents // 09.12.2018 à 10h15

    Si nous recherchons la justice sociale et une économie durable, on peut d’une part se baser sur le PIB social par habitant
    https://www.indexmundi.com/world/gdp_per_capita_(ppp).html
    Et d’autre part sur le jour de dépassement
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/07/31/depuis-le-1er-aout-la-terre-vit-a-credit-a-quoi-correspond-cette-date_5337791_4355770.html
    Chacun devrait donc avoir 7/12 de 15200 euros soit 8867 € par an soit 739 € par mois.
    Évidement c’est plus compliqué car le coût de la vie varie beaucoup d’un endroit à l’autre dans le monde mais celà donne une idée. Ce que l’on gagne en plus, c’est finalement grâce à l’exploitation d’autres hommes et la surexploitation des ressources.
    Celà serait intéressant d’avoir ces chiffres pondérés sur le cout de la vie par pays.

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  • Bob forrester // 09.12.2018 à 10h15

    Melenchon « marxiste leniniste » lol on aura tout vu !
    Onfray a oublie de lire Marx et Lenine. Remarquez ça vaut mieux il aurait pu être influencè.
    A la lecture de tous ces savants commentaires je comprends mieux l abîme d ignorance de cette generation en matiere de marxisme leninisme. Balibar Macherey Lecourt Ranciere et Badiou qu attendez vous pour reduire ce
    Manque de culture scientifique et historique?

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    • vert-de-taire // 09.12.2018 à 11h09

      Onfray a comme tout le monde des points aveugles
      il a une mauvaise dent contre JLM.
      Personne n’est parfait.
      Il peut aider tout de même à nous débarrasser de ces dirigeants
      et de nos tares car nous votons pour eux …

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      • Olivier1973 // 09.12.2018 à 14h58

        « Il peut aider tout de même à nous débarrasser de ces dirigeants »

        Non, il ne peut pas. Il ne roule que pour lui, il fait partie de la classe dominante, même si son créneau diffère de celui des autres (soupape). Si solution il y a elle se fera sans lui. Il n’est pas sur le terrain. Ce qu’il propose est sur le terrain pratiquement depuis le début. Il n’a rien inventé. C’est de la récupération.

        Question: qui ici est allé sur le terrain? Qui est resté devant son écran?

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  • Marc Michel Bouchard // 09.12.2018 à 10h26

    1- M.Onfray pense ce que doit être la réalité. La réalité est complexe. Le capitalisme avec le globalisme plus que jamais est devenu un système arrangé de part et d’autre. L’inégalité et le maintien des classes sociales en sont le produit et même réactivé par le néolibéralisme. Dans notre monde, pour revenir à la base trahie du libéralisme politique classique depuis longtemps, les conditions et les chances d’égalité à la naissance n’existent pas pour tous.

    C’est plus qu’une question équivoque de bagage génétique. C’est surtout le fait d’inégalités, d’injustice, d’arbitraire dans le réel social mais aussi psychologique du fait de la qualité non garantie des rapports humains dans les structures comme hors de celles ci. Les déterminismes non seulement ceux de l’économie tel que vu par Marx sont des phénomènes multiples touchant les personnes comme les collectivités qui sont ce qui engendre une partie appréciable de ce qui est mauvais dans nos vies.

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  • Marc Michel Bouchard // 09.12.2018 à 10h31

    2- La voie libertaire pour y remédier en tant que souplesse peut se voir comme positive. Encore que dans la réception de M.Onfray envers les GJ, davantage qu’il ne le fait, il faut penser comment l’éducation reçue depuis la scolarisation obligatoire chez les citoyens ne permet pas en profondeur comme l’explique d’une façon E.Todd de neutraliser la sensibilité humaine au pouvoir. La pensée rationnelle et universitaire est ce qui a permis la déconstruction européiste de l’U.E. On a fait pire que le jacobinisme de l’État-Nation européen qui a réussi hier à construire une démocratie pesante et souvent injuste mais qui a donné en mieux le modèle suisse liée certes aux banques où les pays scandinaves à leur meilleur d’avant la perte des PSD. La voie libertaire de M.Onfray doit faire gaffe aux pouvoirs extérieurs, pour une conscience des déterminismes qui se présentent et surtout de menaces de nouveaux féodalismes car l’histoire en est témoignage.

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  • Bernard Samson // 09.12.2018 à 10h33

    P’tain, le pensum!
    Remember, les gens : Onfray donnant il y a 10 ans des leçons d’anarchisme en prenant les patins d’Alliot-Marie contre les gens de Tarnac.
    http://www.le-terrier.net/polis/tarnac/article_onfray.htm
    http://www.le-terrier.net/polis/tarnac/onfray.htm

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  • Clarck // 09.12.2018 à 10h38

    Les propositions d’ organisation des gilets jaunes qu’enonce Onfray sont bien puériles, même s’il se méfie des récupérations politiques. Il parle de fraternité, de délégués, porte paroles des opinions du groupe et pas des leurs(!), de fédération de fédérations. Un petit monde de Bisounours , comme s’il pouvait exister. De plus ce n’est pas en quittant l’UE, l’Euro que la France aurait un outils de production et d’échange apte à développer l’économie, seule voie pour combler l’aspiration des gilets jaunes à une meilleure vie matérielle

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    • RV // 09.12.2018 à 21h19

      Oui, il n’y a qu’à voir l’exemple de la Grèce
      qui est restée contre vents et marées dans l’U€,
      elle a perdu quelques 25% de son PIB
      et vendu les biens de la Nation aux plus offrants.
      C’est ça l’U€ ici et maintenant.
      Ouvrez les yeux.

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  • Edumanguendi // 09.12.2018 à 10h44

    Si seulement la majorité du peuple prouvait partager les idées de M. Onfray, ce serait une très bonne chose. On en revient toujours à l’éducation. Prendre du recul et ne pas être partisan de l’immédiat.
    « L’homme naît par essence bon et la société le corrompt » comme l’a pensé Rousseau. Comment faire pour qu’il ne soit point corrompu? Vaste programme. Merci M. Onfray

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  • yack2 // 09.12.2018 à 10h53

    Onfray….Cette Gôche qui fera tout pour que rien n’advienne….Son obsession de Mélenchon est ridicule, Mélenchon bolchévique, coupeur de tête (Robespierre),le vote de Maastrich…..PFFFFF…Il semble pourtant que le travail d’explication de la campagne de 2017ait payé, 6éme république, l’ére du peuple,75% des revendications des GJ dans l’avenir en commun etc etc…et montre un encrage dans le réel…… à la différence d’Onfray qui commente l’actualité …..Il semble que la FI la précède. Intolérable pour ce philosophe de BFM (Qui ne doit sa couverture médiatique qu’au fait qu’il ne puisse pas faire une phrase sans Mélenchon bashing).

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  • Élizabeth // 09.12.2018 à 10h53

    Quel gloubi-boulga ! Quelle phraséologie et que de litanies.. un vrai collage surréaliste et cubique, d un fil a l’autre, des fragments historiques hors contexte, des débuts d’analyse pris ici ou là dans des lectures… mais sans aucune construction, la pensée s’évapore dans une pâte à modeler sans fin. Depuis ma philo avec toi … pamphlétaire mais pas philosophe, tu ne changes pas. Je retiens qu’avec ta rigueur habituelle tu peux ouvrir une perspective, tracer un ailleurs et … finalement, etre aussi celui qui dans le même souffle, celui du tout égal, de l’informe, de l’invertébré, de l’impensé , nous explique son irréalité. Que dis-tu donc ? « Rien mais qu’est-ce que tu causes » aurait dit notre reregretté dialoguiste.
    Juste quelques questions : Qu’ont en commun les gilets jaunes mis à part leur gilet jaune ? Peuvent-ils s’unir et sur quoi en dehors de leur volonté d’exprimer leur colère quand en leur sein des revendication contraires émergent ? Sont-ils des mutualistes , solidaires et coopérateurs ?

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    • BOURDEAUX // 11.12.2018 à 08h54

      je partage votre propos. Les gilets jaunes ne sont rien, sinon un groupement hétéroclite de protestataires. 75 % des français les soutiennent ? Exactement la part de ceux qui n’ont pas voté Macron au 1er tour ( dont je suis). Politiquement, les gilets jaunes ne sont même pas une impasse, ils sont un néant bruyant.

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  • Dominique // 09.12.2018 à 11h22

    « -le très longtemps sénateur socialiste Mélenchon ayant voté “oui ” à Maastricht,  »

    pourquoi faut-il qu’Onfray se gâche ainsi en attaques misérables ?
    Nous sommes beaucoup à avoir voté “oui ” à Maastricht et à le regretter comme le regrette Mélenchon. Oui, il fut longtemps sénateur, et je me souviens même qu’à l’époque, il fut aussi petit qu’Onfray dans ses attaques en attaquant Royal en 2017 (préférait-il alors l’ineffable Sarkosy ? des centaines de milliers de morts en Libye).

    Onfray va aussi nous raconter l’enfance de Mélenchon dés fois qu’il ait fauté dans la cours d’école ?

    Ce qui compte c’est la sortie route courageuse que Mélenchon prit ensuite quand il comprit les dangers de l’UE , la collaboration libérale du PS, tandis que d’autres restèrent dans les rails PS pour avoir des places.

    Onfray est intelligent certes, souvent intéressant ne nous le cachons pas, il est souvent sur mes positions d’ailleurs, seulement ma confiance en lui, beau parleur narcissique, donneur de leçons, et en son égo démesuré est assez limitée car, contrairement à Mélenchon, lui ne semble agir que pour sa pomme (il se dit libertaire : c’est si facile …).

    Et l’homme qui affirme que la situation ne posait aucun problème aux deux femmes qui partageaient sa vie, est un manipulateur : elles sont nécessairement sous emprise,manipulées et en souffrance intérieure (le règne par la terreur, le chantage affectif, la soumission imposée) ; souvent l’une des deux développe un cancer, comme la femme d’Onfray ; c’est bien souvent l’issu, la fuite, à la souffrance intérieur des femmes en relation avec de tels hommes. Je connais un tel homme qui tient le même discours qu’Onfray sur ses vies multiples : deux cancers jeunes, une anorexique et deux en HP (fuites dans la maladie mortelle, en disparaissant, en devenant folle).

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  • Maximilien // 09.12.2018 à 11h41

    Monsieur Onfray ferait mieux de retourner à l’étude de la philosophie hédoniste, où il a excellé, que d’affabuler sur l’histoire, dont il ne maîtrise pas les connaissances élémentaires, ou de divaguer sur la politique, alors qu’il ignore tout des simples données économiques, sociales et démographiques.
    En particulier, moyennant un peu de travail, il pourrait un jour se convaincre que le rejet indispensable des traités européens poursuit un même combat que celui engagé par les soldats qui vainquirent les Prussiens à Valmy (20 septembre 1792) au cri spontané de « Vive la Nation ! », puis par la Convention montagnarde qui repoussa les armées de toutes les puissances européennes coalisées contre la République française dirigée par Robespierre, Saint-Just et les Jacobins. Sinon il pourra continuer à cracher sur la France jacobine en compagnie de Macron et de tant d’autres ultras ! Et ainsi à soutenir de facto les émigrés de Coblence et leur manifeste de Brunswick qui promettait aux Français « une vengeance à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et les révoltés au supplice qu’ils auront mérité ».

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  • douarn // 09.12.2018 à 11h41

    Bonjour
    Pardonnez moi mais il ne faudrait pas jeter le bébé mélenchon avec l’eau du bain du peuple qui a majoritairement définit le programme FI. J’ai même peur que l’opposition Onfray-Melenchon soit très contre-productive…

    Oui, M. Melonchon est un homme du sérail, mais il aurait pu continuer à ronronner sur les canapés du PS au lieu d’avoir pris le risque de monter un mouvement.

    Oui, M. Melonchon a voté pour Maastricht, tout comme moi alors tout jeunot. Faire une connerie est une chose, la reconnaître (ce que M. Melenchon a fait) et essayer de la réparer devrait permettre d’oublier un temps le passé.

    Oui, M. Melenchon est probablement un jacobin. Mais M. Onfray devrait quand même modérer ses propos, comparaison n’est pas raison. Je crois même que la structure de FI ne permettrait pas à M. Melenchon de centraliser outre-mesure au risque d’attiser les colères de la base et de se retrouver éjecté. FI peut vivre sans M. Mélenchon une fois le pouvoir conquis, en attendant, je crois que M. Melenchon est nécessaire.

    Oui M. Melenchon ne s’est pas positionné sur la sortie de l’UE. Mais enfin M. Onfray, cela s’appelle « faire de la politique ». La génération du babyboom 68ard libertaire est devenu 50 ans après, libérale (néo-)conservatrice et peureuse (retraites, assurances vies, inquiétude sur la valeur des € convertis en Francs chez ceux qui ont de l’épargne), ne voterait pas pour une sortie de l’UE. L’objectif de FI c’est de prendre le pouvoir par la majorité, pas par un coup d’état. Que la FI se fasse l’étendard de la sortie de l’€ c’est risquer de voir les babyboomer se détourner pour le PS ou tout autre parti en mesure d’assurer leurs intérêts.

    Bref de mon point de vue, M. Melenchon a été une chance pour synthétiser les souffrances/griefs/revendications individuelles en un mouvement dont, il faut l’avouer, les revendications des gilets jaunes sont proches. Les oppositions (politiques, intellectuels, syndicaux, …) aux pouvoirs établis serait bien bêtes de se tirer dans les pattes à un moment où les intérêts du peuple pourraient être reconquis. Ils en porteraient une lourde responsabilité et devraient en rendre compte.

    Bon dieu, Onfray! l’heure n’est pas aux règlements de comptes! Cela viendra, mais pas maintenant.

      +11

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  • Fougnard // 09.12.2018 à 11h54

    Pareil ! Moi aussi je voudrais bien connaître les divergences de « Les crises » avec ce texte et uniquement ce texte. Qu’il y ait des différends avec d’autres textes d’Onfray, pourquoi pas, mais là, je ne trouve pas grand chose à redire.
    La récupération des mouvements anti-libéraux est effectivement une chose que beaucoup d’épisodes historiques enseignent. Le fait nous est rappelé par Michéa. Il y consacre plusieurs pages dans son avant-dernier livre « Notre ennemi, le capital » et donne un conseil pour les « meneurs/porte-paroles » : si vous voyez les micros se tendre vers vous sans arrêt, c’est que vous êtes en danger de récupération et qu’il est temps de passer la main à quelqu’un d’autre.
    Personnellement, j’ai un doute sur la capacité des Français dans leur ensemble, qu’ils aient un gilet jaune ou pas, à comprendre le piège morte de l’euro et de l’Europe et donc, à s’en extraire.
    Sinon, même si les revendications sont satisfaites (soyons fous), leur cause demeurera.

      +4

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  • arturusse // 09.12.2018 à 11h57

    Salut Olivier
    Il serait intéressant de préciser les points où vous n’êtes
    pas en accord avec Onfray .
    A vous lire

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 04h20

      Onfray c’est un peu comme avec Plantu, ça ne mange pas de pain.

      Et ça retarde…

      Être  » contre  » ce serait déjà prendre au sérieux l’objet d’étude. On préfère passer son chemin.

      Il y a tant à lire par ailleurs. Et par ailleurs, c’est si lumineux !

        +0

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  • Jérôme // 09.12.2018 à 11h58

    C’est beau ce texte. Onfray sait faire beau.

    C’est beau comme du Soboul, beau comme du Mathiez, mais c’est aussi faux que leurs versions car aussi biaisé par la démarche de l’auteur consistant à distordre les faits, inventer des causes et des enchaînements, charcuter la réalité historique et politique, vilipender des têtes de turc à 2 siècles de distance, pour tenter de démontrer que le Peuple aurait toujours adhéré inconsciemment à l’idéologie d’Onfray.

      +11

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  • Leïla // 09.12.2018 à 12h04

    J’ai entendu sur RT un GJ parler de modèle à l’Islandaise…la meilleure idée.
    Après 2008, ils se sont débarrassés de cette finance qui nous a ruiné…ça marche bien l’Islande !

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  • Bachaud // 09.12.2018 à 12h07

    Pour rétablir la PAIX SOCIALE il faut commencer annoncer dans les trois mois au plus l’instauration du référendum d’initiative citoyenne( RIC ) EN TOUTES MATIÈRES, y compris constitutionnelle et de ratification des traités. Ce n’est que donner au peuple le « droit réel » d’exercer la souveraineté nationale qui lui appartient mais en théorie seulement dans l’article 3 actuel.
    Cela ne coûte rien.
    Mais fait du peuple le souverain. Les Gilets jaunes comme tout citoyen pourront IMPOSER un référendum pour tenter d’abroger les lois qu’ils estiment inappropriées ou injustes et soumettre au peuple leurs propositions alternatives.
    Le système n’est pas représentatif quand 60% des inscrits ont refusé de choisir un représentant. Le peuple dit souverain ne peut être réduit au silence entre deux scrutins.
    Bon nombre de Gilets jaunes ont compris de ce doit être leur UNIQUE REVENDICATION puisque avec lui, ils pourront tenter de faire passer toutes les autres EN CAS DE REFUS de la majorité de les voter en l’état.
    83% des Français y sont favorables. Sondage IFOP.Focus n°158 AVRIL 2017
    Sur le site http://www.article3.fr la pétition vient de recueillir 7556 signatures en 3 jours contre #7000 en 3 ans
    « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue » Victor .HUGO

      +4

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    • douarn // 09.12.2018 à 16h15

      Bonjour Bachaud
      Le RIC, parce qu’il permettra démocratiquement une opposition aux législations européennes, rendra la France incompatible avec les traités européens pour lesquels il ne peut y avoir d’opposition démocratique (ré-écouter M. Junker à ce sujet).
      Réclamer le RIC c’est demander à sortir de l’UE sans le dire. Nos représentants feront tout pour écarter cette option.

        +6

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  • Myriam // 09.12.2018 à 12h17

    pour moi modeste lectrice peu diplômée et peu philosophe le texte essentiel est la phrase finale le Jupiter si vieux …..
    Tout est dit dans cette phrase

      +4

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  • BA // 09.12.2018 à 12h17

    Si les Gilets jaunes se présentent aux élections européennes, les Gilets jaunes siphonneront l’électorat du Rassemblement National et de la France Insoumise.

    Elections européennes :

    La République En Marche : 21 %
    Rassemblement National : 14 %
    Europe Ecologie Les Verts : 13 %
    Les Gilets jaunes : 12 %
    Les Républicains : 11 %
    La France Insoumise : 9 %

    https://www.lejdd.fr/Politique/sondage-les-gilets-jaunes-a-12-aux-europeennes-en-cas-de-candidature-3816677

      +2

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    • un citoyen // 09.12.2018 à 13h06

      Un sondage commandé par LREM à Ipsos, pour ma part je suis sceptique… Sans compter que 12% me paraît anormalement faible compte-tenu du soutien massif de la population.
      Mais impossible de mettre la main sur le rapport complet dans le site d’Ipsos. J’serais curieux de voir comment les questions ont été posées.

        +8

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    • calal // 09.12.2018 à 13h34

      c’est le risque.diviser pour mieux regner ca va etre le programme des europeistes pendant les 6 mois qui precederont les europeennes.

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    • Jérôme // 09.12.2018 à 17h04

      EELV à 13% !!! Et pourquoi pas le parti de la loi naturelle à 7% tant qu’on y est ?

      Quant à LaREM, vu que Macron enfile les fautes comme les perles, son score sera plus proche de 12 que de 21%. Ça va leur faire tout drôle, aux 1ers de cordée d’operette. Tout le monde a compris qu’ils n’étaient qu’un attelage brinquebalant de tocards et de 5èmes couteaux, unis par une ambition dont ils n’avaient pas le début du commencement moyens.

        +9

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 11.12.2018 à 07h10

      @ BA

      L’important dans votre message c’est moins la prédiction magique du futur déjà bien chiffré que le nom de l’organisme qui a commandé ce ridicule sondage internet avec sans aucun doute 471 participants, à savoir : LE JDD.

       » Les Gilets jaunes : 12 %  »
       » La France Insoumise : 9 %  »

      Ouf ! On a eu chaud !

      Heureusement que le JDD est là pour nous prescrire à l’avance notre vote de demain. Je m’étonne pour ma part que le parti du président tant honni soit encore à 21%. Ah, mais que je suis stupide ! Ce sont les journalistes du JDD qui votent pour Macron, il est bien normal qu’il arrive encore en tête de leur sondage bidonné.

      Même M.Hamon a disparu des radars…
      Bizarre, vous avez dit « Bizarre » ?

        +2

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  • Louis St.O // 09.12.2018 à 12h27

    « Le programme commun s’élabore avec les comités fédérés; la fraternité d’action surgit à l’occasion de la mise en place de ces comités; la méthode est celle de la coopération libertaire qui suppose le mandat impératif afin de désigner des représentants, puis une fédération de ces représentants avec une fédération de fédérations afin de disposer d’un comité directeur révocable lui-aussi; la stratégie vise l’alternative à la démocratie représentative par l’instauration d’une démocratie directe. »

    Après avoir bien lu Michel Onfray, je pense que c’est lui qui aurait du écrire  » qu’ils s’en aillent tous  » avec la révolution citoyenne et  » l’ère du peuple  » plutôt que Mélenchon.
    Inventer la France Insoumise en créant des milliers de « Groupes d’appui » (je veux dire des comités fédérés) dans beaucoup de villes et villages de France pour définir leurs souhaits et produire un « programme commun » (l’avenir en commun ) dont parmi les 42 demandes des GJ une grande majorité sont celles de ce programme.

    Comme d’habitude, certains intellectuels viennent enfoncer les portes ouvertes c’est-à-dire inventer ce que d’autres ont inventer avant eux avec quelques mois voir années de retard pensant que le GJ que je suis ne se rendra pas compte de la supercherie.

      +8

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    • lemoine001 // 09.12.2018 à 17h21

      Ce qui est commun à l’aile droite des gilets jaunes à Onfray et à Mélenchon mais qu’on trouvait aussi dans Nuit Debout et dans les dernières manifestations du mouvement étudiant, c’est le mouvementisme.

      C’est l’idée ou plutôt la comédie de la démocratie directe. On décrète que le « mouvement »est en œuvre dans les assemblées générales qui sont déclarées souveraines. Dans ces assemblées, les organisations structurées et militantes sont bannies. Seul ont le droit à la parole les individus singuliers. Un « bureau » est chargé d’y veiller. Les votes se font à main levée sous la surveillance des activistes du « mouvement ». L’assemblée générale se poursuit aussi longtemps que les activistes n’ont pas obtenus ce qu’ils voulaient.

      De cette manière une dizaine de forts en gueule, révolutionnaires de la posture, manipule une prétendue « assemblée générale » d’une centaine d’individus à qui l’on fait voter ce qu’on veut. Ensuite, le « mouvement » a autorité sur l’ensemble des étudiants s’il s’agit d’un mouvement étudiant ou sur l’ensemble de ceux qui se sont mobilisés dans le cas de nuit debout.

      On appelle cela « démocratie directe » mais en fait c’est tout l’inverse de la démocratie. On l’a vu ces dernières années avec le mouvement étudiant : invariablement « le mouvement » décrète le blocage de l’université. Les étudiants ne peuvent plus se retrouver et sont renvoyés chez eux. Ils sont dans l’impossibilité de s’organiser et de s’informer si bien que « le mouvement » échoue infailliblement.

        +8

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 04h23

      Excellent !

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