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26.septembre.201726.9.2017 // Les Crises

« Macron représente le bloc bourgeois » – Entretien avec Romaric Godin, par Lenny Benbara pour LVSL

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Source : LVSL, Lenny Benbara, 05-09-2017

Romaric Godin est journaliste économique. Ancien rédacteur en chef adjoint à La Tribune, où il avait notamment suivi la crise grecque et l’actualité européenne en général, il travaille depuis peu à Mediapart. Nous avons voulu l’interroger sur sa pratique du journalisme, sur la vulgarisation de l’économie, et sur l’analyse qu’il fait du moment politique actuel.

1) Depuis deux ans, vos articles ont rencontré beaucoup de succès. Alors on se demande comment est-ce que vous travaillez, quelles sont les sources avec lesquelles vous travaillez le plus ? Combien de temps cela vous prend pour préparer un papier ?

Tout dépend du sujet et de l’actualité. Les sources dépendent évidemment de cela, il n’y a pas de règles sur ce point-là. Néanmoins, j’essaie de ne pas rester uniquement sur de l’actualité brute mais de creuser les sujets. Quand il y a un peu moins d’actualité, je prends le temps de travailler des thèmes qui sont dans l’air en lisant des études et des livres que je réutilise ensuite. Je me réfère souvent aux travaux des économistes en fonction des sujets sur lesquelles ils travaillent, y compris des économistes de banques. Ils apportent des connaissances techniques importantes, même si c’est un métier qui a évidemment des faiblesses. Par exemple, je pense qu’ils comprennent bien les réactions des marchés, ce qui ne veut pas dire qu’on doit valider les réactions des marchés, mais il faut savoir les anticiper et les comprendre. Tous les économistes ne sont pas des affreux et parfois ils ont des points de vue critiques même s’ils sont intégrés dans le système financier. Ceci dit, aujourd’hui, j’écris désormais moins d’articles que lorsque je travaillais à La Tribune, j’ai donc plus de temps pour préparer mes articles qui portent à présent essentiellement sur l’économie française.

2) Vos articles ont rendu accessibles un certain nombre de problématiques contemporaines de l’économie, notamment au niveau européen. La vulgarisation de l’économie est-elle un enjeu important pour vous ?

Je pense que c’est fondamental et j’y crois beaucoup. Les enjeux économiques sont premiers dans les décisions politiques. Le cœur des décisions est là. Si on ne comprend pas comment fonctionne le système économique – ou si l’on n’essaie pas de le comprendre – on risque de n’avoir que des discussions de comptoir, par exemple sur la fiscalité ou les dépenses publiques. C’est valable pour les électeurs, et c’est valable pour les politiques. Quand on entend les politiques discuter de ces sujets-là on est souvent assez inquiet parce qu’on voit qu’on va toujours à la facilité qui est offerte par la pensée économique dominante, sous prétexte que celle-ci a l’apparence du bon sens. J’entends par là la pensée néolibérale (le terme a été validé par le FMI lui-même) qui repose sur l’idée que tout se limite au comportement d’un agent économique de base. Conséquence : l’État doit se comporter comme une entreprise, qui doit se comporter comme un ménage, qui doit se comporter comme un individu. A la fin, c’est l’État qui doit se comporter comme un individu. Cela conduit à des discours comme ceux de Bruno Le Maire qui explique, lorsqu’il entre en fonction, qu’il souhaite que l’État ne dépense pas plus que ce qu’il ne gagne comme tout bon ménage qui se respecte. C’est une absurdité sur le plan économique, cela n’a aucun sens, mais cela a l’apparence du bon sens.

Il est donc extrêmement important qu’on ait des citoyens avec une bonne culture économique afin de bien choisir nos dirigeants et que ceux-ci aient des programmes économiques qui répondent aux vrais enjeux. Cela veut dire qu’il faut qu’on ait des citoyens qui comprennent les processus et les mécanismes économiques pour décrypter les grands enjeux du débat. Sans cela, on ne peut construire de point de vue éclairé. Ce travail de vulgarisation n’est pas assez fait.

Personnellement, je pense qu’il faut utiliser l’actualité pour décrypter les enjeux. Il ne s’agit pas de faire de la pédagogie, terme tellement chéri par les libéraux, qui infantilise les citoyens en voulant les amener à une destination qui est déjà définie. Il est frappant de voir que ce langage de la pédagogie est aussi présent dans la bouche de nos dirigeants, alors qu’ils ne parlent jamais d’éducation. La pédagogie est fondamentalement antidémocratique, je rappelle qu’en grec cela veut dire « conduire l’enfant ». J’oppose à cette pédagogie le fait de faire de l’éducation qui est la base de la démocratie. C’est ce qui permet de redonner du sens à la démocratie. Par exemple, à la question « Comment se fait la création monétaire ? », 90% des gens pensent que la banque centrale imprime réellement des billets qu’elle distribue ensuite. En réalité, la création monétaire est effectuée par les banques commerciales via le crédit, ce qui est fondamental. Pensez à Jean-Michel Aphatie qui tweete en 2014 qu’il n’y a « plus de sous ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Absolument rien. En réalité, on ne peut pas dire qu’il n’y a plus de sous quand on trouve des « sous » dans une nuit pour renflouer les banques, comme en 2008. En revanche, on peut faire le choix politique de ne pas financer le système de santé et le système d’éducation pour financer autre chose. C’est un choix politique, mais on ne peut pas se cacher derrière la pseudo-évidence du « il n’y a pas de sous ».

3) Est-ce encore possible de faire entendre une voix dissonante dans un contexte où de plus en plus de journalistes sont écartés pour leurs positions critiques ?

A partir du moment où on choisit de ne pas dire ce que dit tout le monde, c’est-à-dire de ne pas penser comme la majorité de ses confrères journalistes et de se poser des questions qu’ils ne jugent pas légitime de se poser, on s’expose à être dans une forme de minorité. Il faut assumer ces choix, même si c’est plus difficile. Nécessairement, il y a moins de médias ouverts à ces formes de pensées différentes parce qu’elles sont minoritaires. Cela ne veut pas dire que le paysage médiatique est un désert absolu, loin de là et il y a des endroits où on peut avoir la parole.

Je pense que le problème des voix discordantes c’est précisément qu’elles sont minoritaires, y compris dans le public. Je ne suis pas sûr qu’une demande forte de voix discordantes existe. Mais ceci ne saurait justifier ni la violence qui s’exerce contre certaines voix dissonantes, ni l’absence de débat et d’ouverture dans certains grands médias, notamment audiovisuels.

Lire la suite de l’interview ici

Source : LVSL, Lenny Benbara, 05-09-2017

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Commentaire recommandé

Fritz // 26.09.2017 à 08h06

Professeur d’histoire en collège, je confirme les propos de Romaric Godin : l’inculture économique est organisée par les médias, mais aussi par l’Éducation nationale. Depuis plusieurs années, on a supprimé de nos programmes l’initiation économique, la Crise de 1929, et tout ce qui ressemble à une analyse du système monétaire. Ne reste plus qu’une histoire guimauve autour des « valeurs », où on invite les élèves à choisir les gentils contre les méchants. Avec pédagogie, bien sûr.

L’ennui, c’est qu’il y a une demande confuse mais réelle de la part des élèves. Lorsque je leur explique le mécanisme de la Crise de 1929, le scandale du dollar-papier, ou les conséquences sociales du libre-échange, ils deviennent très attentifs.

119 réactions et commentaires

  • karine // 26.09.2017 à 06h50

    « Quand on entend les politiques discuter de ces sujets-là on est souvent assez inquiet parce qu’on voit qu’on va toujours à la facilité qui est offerte par la pensée économique dominante, sous prétexte que celle-ci a l’apparence du bon sens. » (…) « Cela conduit à des discours comme ceux de Bruno Le Maire qui explique, lorsqu’il entre en fonction, qu’il souhaite que l’État ne dépense pas plus que ce qu’il ne gagne comme tout bon ménage qui se respecte. C’est une absurdité sur le plan économique, cela n’a aucun sens, mais cela a l’apparence du bon  »

    j’ai enfin une réponse à la question que je me pose depuis des mois, pourquoi nos politiques et les économistes reconnus déballent toujours les mêmes arguments, alors que c’est contraire aux faits, aux chiffres, aux exemples des autres pays?
    Parce que ça a l’air d’être du bon sens… basé sur des fausses théories ou des faux chiffres.
    Et en entreprise, les DRH font le même coup aux syndicats et aux salariés.
    Maintenant, il faudrait pouvoir faire la même chose, aborder sous le même angle les théories contraires : j’ai pas encore trouvé le gourou pour apprendre à faire ça, mais à mon avis, c’est essentiel!
    On sait qu’il y a plein de gens avec des super théories. D’accord, les médias ne leur laissent pas assez la parole. Mais surtout, leurs arguments ne semblent pas si simples! admirons au moins, sinon leurs idées, la technique des gagnants actuels…

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    • Red Fat Cat // 26.09.2017 à 07h17

      Le bon sens dans un monde où tout est inversé relève de la folie pure pour quelqu’un de sensé. Nous sommes globalement des imbéciles dirigés (digerés) par des fous. Il y a des solutions, mais elle paraissent tellement folles dans ce monde-ci qu’elles ne sont hélas pas prêtes d’être appliquées. À moins que la Réalité ne surgisse au cœur du mensonge et inverse à son tour l’inversion pour rétablir le bon ordre…

      Cela demande deux qualités pas ordinaires : 1. Avoir le courage de regarder la réalité en face et 2. D’agir en conséquence. Mais visiblement dans le monde des guignols Charlie les ogres aux allures patelines peuvent continuer de leur sucer la moelle sans crainte…

      Regarder, que dis-je ! contemplez le laboratoire grec pour constater jusqu’où la soumission aveugle conduisent des hommes ordinaires aveugles par une réalité qui les saccagent et àlaquelles potrtant ils collaborent quotidiennement

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    • RD // 26.09.2017 à 22h42

      L’épistémologie des fondements du capital a été faite au 19ème siècle, pourquoi voulez-vous un nouveau « gourou » ?

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      • karine // 04.10.2017 à 12h31

        Il faut quelqu’un qui puisse aller aux émissions télé!
        🙂

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    • Subotai // 27.09.2017 à 03h37

      Je ne suis pas certain que ça soit parce que ça a l’air d’être du bon sens. Je pense que pour une bonne partie, comme c’est le bordel et qu’en réalité personne n’a LA solution, ils préfèrent rester dans le conformisme (même s’il savent que ça ratera – ils ne sont pas tous cons) plutôt que de prendre des risques. Une intervention divine ou un coup de baguette magique c’est toujours possible – toujours l’irrationnel humain.
      Et puis notez que ça convient à la majorité, puisqu’au final, c’est Macron le Président.
      Il y avait UN présidentiable alternatif possible. Nous ne l’avons pas choisi… 🙂

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  • LBSSO // 26.09.2017 à 07h29

    Dans son dernier essai, « Le nouveau pouvoir  » Régis Debray développe la thèse selon laquelle la victoire d’Emmanuel Macron signerait le basculement de la France d’une vieille matrice catho-laïque vers un modèle néo-protestant.
    https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/18160/le-nouveau-pouvoir
    Analyse par Jérôme Fourquet – Directeur du Département Opinion et Stratégie d’Entreprise de l’Ifop
    http://www.ifop.com/media/pressdocument/988-1-document_file.pdf

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    • Lysbeth Levy // 26.09.2017 à 09h29

      Oui c’est logique nous devenons un peu plus « américain » chaque jour : culture, écoles, communautarisme, privatisations, modèle de société tant vanté par Georges Soros par le biais des ONG, stratégie d’influence oblige, la France perds son âme et sa culture unique. Si les français ne réagissent pas, nous allons droit vers l’aliénation, et la perte des vraies valeurs même « édulcorées » par les précédents politiciens. L’Union européenne n’étant qu’un moyen de nous coloniser encore plus, atomiser les citoyens en multiples « communautés » au lieu de la grande organisation de classe d’avant.

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      • Florent L. // 27.09.2017 à 19h11

        Comme on a fait de nous des « francais » de force il y a 150 ans (la 3e republique). Ceux qui dirigent décident naturellement de la reconnaissance administrative (la nationalite) des dirigés. La culture ne connait pas de frontière administrative etdonc logiquement, la France n’a pas d’âme.

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    • Madudu // 26.09.2017 à 12h12

      Vu la popularité actuelle de Macron, alors qu’il ne fait que débuter son mandat et que les médias le couvrent plus encore qu’ils ne couvraient les précédents gouvernements (et oui, Macron EST le gouvernement …), je doute que la France soit devenue protestante ^^

      Si derrière Macron se trouvent une logique et une esthétique protestantes c’est parce que ce sont ces dernières qui sont à l’origine du libéralisme économique, lui-même à l’origine du néolibéralisme, et que Macron est un néolibéral. C’est pas plus compliqué que ça.

      La doctrine libérale a besoin de l’idée que les hommes sont prédestinés et que donc les différences dans les réussites sociales de chacun ne sont pas injustes, et qu’on ne peut rien faire contre. C’est typiquement protestant.

      Dans cette optique il est inutile de faire quoi que ce soit pour les « loosers » car c’est peine perdue, on ne peut rien pour eux. Tout au plus peut-on alléger leurs peines inévitables en organisant de temps en temps un dîner de charité.
      1/2

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      • Madudu // 26.09.2017 à 12h14

        Les religions organisées en clergé (église catholique, églises orthodoxes, clergé iranien, …) au contraire voient l’individu comme déterminé par son environnement. Pour elles on peut changer les individus en modifiant leur environnement, et ainsi transformer pour le mieux une population en améliorant son organisation (conditions de vie, éducation, infrastructures …).

        Par ailleurs pour elles c’est à une autorité supérieure, hiérarchique, d’organiser l’amélioration de l’ensemble. Cette tâche ne revient pas aux individus, mais à la collectivité. En ce sens l’État à la française est une oeuvre typiquement catholique, et par là anti-protestante. C’est aussi pour cette raison que la vision russe de l’État a des points communs avec la notre.

        C’est la raison pour laquelle la domination politique du monde anglo-saxon sur la France ne peut se traduire que par la destruction de son État, et que celui-ci est constamment dénigré par les collabos qui diffusent la propagande néolibérale.

        2/2

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        • Fritz // 26.09.2017 à 12h47

           » l’État à la française est une oeuvre typiquement catholique, et par là anti-protestante. »

          Même Maurras n’aurait pas dit ça. Si je vous suis, il faudra détruire la statue de Sully devant l’Assemblée nationale. Et rayer les noms de Gaston Doumergue (chef de l’État), François Guizot (Premier ministre), etc., sans oublier une liste impressionnante de préfets (Haussmann, Didkowski, Erignac, entre autres).

          Quant à l’État russe, sachez que son architecte Pierre le Grand s’est fortement inspiré des pays protestants, y compris en matière d’organisation ecclésiale.

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          • Madudu // 26.09.2017 à 14h52

            La constitution russe actuelle est calquée sur celle de la Ve République et son chef de l’État actuel fait exactement ce que De Gaulle faisait en France en son temps (développements d’industries stratégiques sous contrôle de l’État, dédolarisation, remboursement des dettes dues aux institutions mondialistes, politique étrangère à base d’accords bilatéraux et de dissuasion nucléaire, défense de la vision westphalienne des états-nations, etc).

            Le parallèle est donc complètement justifié, ne vous en déplaise !

            Par ailleurs s’il fallait citer tous les hommes d’État français catholiques on n’a pas fini … il ne faut pas confondre les hommes et les institutions, ni confondre ce qui fait la règle et ce qui est la marge ou l’exception.

            D’autant que comme chacun sait Pierre Le Grand s’est inspiré de l’Europe de l’Ouest en générale, et de la France en particulier.

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            • Sandrine // 26.09.2017 à 15h09

              @Madudu,
              Non, Pierre le Grand a surtout été influencé par l’Allemagne et la tendance s’est accentuée ensuite avec Catherine II ( qui était d’origine allemande, protestante et qui s’est convertie ensuite à l’orthodoxie)

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            • Fritz // 26.09.2017 à 15h34

              Pierre le Grand s’est inspiré d’abord de l’Allemagne et des Provinces-Unies. C’est à Saardam qu’il s’est fait charpentier, c’est le drapeau néerlandais qui a inspiré le drapeau russe, et le nom de Saint-Pétersbourg rappelle cette double influence.

              Pour ce qui est de l’influence protestante en matière d’organisation de l’église orthodoxe russe, je vous renvoie au livre classique d’Anatole Leroy-Beaulieu, L’Empire des tsars et les Russes (Robert Laffont, Bouquins, 1991), p. 1021. Et je vous laisse méditer sa remarque au sujet de la vie religieuse en Russie : « Là même où les formes sont catholiques, l’esprit est souvent protestant » (op. cit., p. 1009).

              Maintenant, le sujet de ce billet n’est pas Régis Debray et son hypothèse très discutable sur un « modèle néo-protestant », c’est Romaric Godin.

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            • Fritz // 26.09.2017 à 16h47

              @Madudu : « derrière Macron se trouvent une logique et une esthétique protestantes » : comme le drapeau européen qu’il arbore, ce drapeau catholique et marial…

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            • LBSSO // 26.09.2017 à 18h09

              @Fritz
              « Maintenant, le sujet de ce billet n’est pas Régis Debray et son hypothèse très discutable sur un “modèle néo-protestant”, c’est Romaric Godin. »

              Ah bon ?

              « Macron représente le bloc bourgeois » soutient Romaric Godin,

              Régis Debray développe la thèse selon laquelle la victoire d’Emm
              anuel Macron signerait le basculement de la France d’une vieille matrice catho-laïque vers un modèle néo-protestant.

              Si vous pensez que ce n’est pas le sujet , qu’on ne peut analyser une thèse au regard d’une autre suggérant un angle différent voire complémentaire pris par un autre auteur , alors cher professeur je m’inquiète.Écarteriez-vous les thèses très « discutables » ?

              Pluralité des approches, continuons.Je ne jamais demandé à un enseignant d’expliquer « Le  » mécanisme de la crise de 29 (surtout si il est historien plutôt qu’économiste ? ).Je préfère qu’il présente les différentes thèses et qu’il conduise ses élèves à les « critiquer ».

              Pour reprendre votre expression : « Sachez » que pour le reste , le saccage des programmes , je partage votre commentaire .

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            • Fritz // 26.09.2017 à 18h33

              @LBSSO : je n’ai pas réagi directement à votre commentaire de 7h 29, mais aux ajouts de @Madudu, visiblement inspirés par l’antiprotestantisme. Quant à la crise de 1929, j’essaie de l’expliquer à des collégiens (la démarche que vous suggérez se prête mieux à des lycéens). Sans aucun dogmatisme, je vous l’assure.

              Bon, j’essaierai de lire cet essai de Régis Debray…

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          • Sandrine // 26.09.2017 à 14h55

            Mauras est un mauvais exemple car il était partisan du régionalisme, et ce justement en parfaite contradiction avec son admiration pour la monarchie française qui a été étatiste et nationaliste ( ce sont les rois de France qui ont créé l’etat nation France n’en déplaise aux « jacobinolatres »)

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        • LBSSO // 26.09.2017 à 13h18

          « Si derrière Macron se trouvent une logique et une esthétique protestantes c’est parce que ce sont ces dernières qui sont à l’origine du libéralisme économique, lui-même à l’origine du néolibéralisme, et que Macron est un néolibéral. C’est pas plus compliqué que ça ».
          C’est quasiment la thèse que défend R Debray..
          Donc , comme lui vous ne « doute(z) pas que la France soit devenue protestante ». Même si c’est il lui faut un dieu , païen toutefois, pour lui (or)donner la direction à prendre.
          On peut également s’interroger :dans l’esprit de R Debray cette évolution n’est-elle pas une des modalités de l’américanisation de la France ?
          Merci pour votre analyse.

          ps: c’est aussi un clin d’œil à E Todd

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          • Madudu // 26.09.2017 à 14h58

            « Donc , comme lui vous ne “doute(z) pas que la France soit devenue protestante”. »

            Et bien si justement, je doute que la France soit devenue protestante ^^

            Je crois qu’il y a eu quiproquo aux dernières élections, la plupart des électeurs n’avaient pas compris ce qui les attendait avec Macron. Les réactions actuelles de la population et des hauts fonctionnaires un peu partout en témoignent.

            Macron parle une langue que les français ne comprennent pas, il défend des projets que les français ne comprennent pas, avec des raisons que les français ne comprennent pas.

            Nous somme tout bonnement gouvernés par un étranger ^^

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        • Sandrine // 26.09.2017 à 15h04

          @ Madudu
          N’oublions pas que l’Allemagne, pays inspiré par le protestantisme s’il en est a enfanté la Prusse, Bismack et au final le Nazisme.. formes d’organisation étatiques pour le moins anti-liberales.
          Vous négligez en outre le fait que le protestantisme, que se soit dans ses incarnations allemandes ou anglaises a été avant tout un paravent idéologique pour justifier une indépendance nationale par rapport à l’emprise du pontificat romain

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        • Catalina // 26.09.2017 à 16h37

          si je peux me permettre, la religion orthodoxe parle aussi de s’améliorer soi-même, c’est à dire qu’il estnécessaire de travailler sur soi, donc non, elle n’attend pas tout de l’ensemble.

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          • DUGUESCLIN // 27.09.2017 à 05h56

            Merci de votre remarque Catalina. Mais il ne faut pas confondre religion et confession. Les russes et bien d’autres en Europe de l’est sont des chrétiens de confession « orthodoxe ». Le patriarcat de Rome est également chrétien mais de confession dite « catholique ». Le Patriarche de Rome s’est séparé des autres patriarcats en 1054 sous le Pape Grégoire VII.
            Ils ont au départ une seule religion qui est la religion chrétienne.
            Par exemple le baptême chrétien est interconfessionnel et mutuellement reconnu.

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            • Sandrine // 27.09.2017 à 09h15

              « le baptême chrétien est interconfessionnel et mutuellement reconnu »
              Si je peux me permettre Dugesclin : non. Le baptême protestant, justement, par exemple, n’est pas reconnu par l’ensemble des chrétiens. Les orthodoxes, en l’occurrence, ne le reconnaissent pas (et certains orthodoxes ont également du mal parfois à reconnaître la validité du baptême catholique).
              @ Catilina : vous avez raison de souligner que le christianisme est une religion qui prône l’amélioration intérieure et qui se distingue précisément des autres religions, du judaïsme par exemple, par son désintéressement vis à vis des questions relatives à l’organisation sociale et politique.

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      • karine // 26.09.2017 à 15h04

        je regrette de ne pas me souvenir d’un intervenant à la radio qui avait analysé la différence entre nos pays en se basant sur la religion dominante, effectivement. Si vous avez des sources, cela m’intéresse fortement!
        Je me rappelle seulement qu’il y avait aussi cette notion de contrat par rapport à la notion de loi…
        Bref, regarder la différence entre les pays d’Europe suivant ce prisme permettait de comprendre beaucoup de choses… Dommage que beaucoup ne supportent pas qu’on utilise notre passé comme base explicative de notre culture et de notre présent. Peu importe si on est athée ou pas, ça dépasse largement ça.

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      • olivier // 26.09.2017 à 23h43

        Je me permet d’orienter votre regard dans une autre direction. Ceci n’a rien a voir avec un clergé (individualisme et bouddhisme s’oppose). Il faut remonter à la naissance de l’individu et de la personne (Cicéron), typiquement chrétienne.

        Le protestantisme est LA religion de l’individualisme à juste titre (individualisation du salut, précédé par Spinoza et les bases de la laïcité). Mais il faut comprendre l’inversion qui c’est opéré. Dans le monde ancien, l’individu étais en bout de chaine, et faisait d’abord partie d’une communauté, corporation, etc. Ce n’est qu’a partir de la qu’il se construisais une individualité.

        Dans notre modernité, l’individu est la base et le préalable de tout (l’état de nature) et n’est en groupe que sous le règne du contrat (voir l’étymologie de société). «  Du Je, singulier du Nous, nous sommes passé au Nous pluriel du Je. » (O. Rey). La thèse de Durkheim est que l’individu ignore qu’il tient l’idée qu’il précède la société de la société elle même.

        L’individu, son unicité, l’incommensurabilité de chacun nous renvois a ce qui est mesurable : les quantités. Contre les qualités. La vision mécaniste autorise la mesure de la machinerie humaine au point de le déshumaniser.

        Ce fut grâce aux lumières (voir même dès Ockham), mais également grâce à la révolution industrielle et politique avec la révolution Française (loi Le Chapelier, jacobinisme qui veut libérer les individus, rien entre lui et l’état).

        Attaquer la communauté, la famille, est le propres des totalitarismes de la massification quantitative, et ce fut le modèle très bien exporté via les colonisations ( voir W. Crosby).

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        • olivier // 27.09.2017 à 00h06

          «  (individualisation du salut, précédé par Spinoza et les bases de la laïcité) »
          Il faut lire :
          «  (individualisation du salut, suivis par Spinoza et les bases de la laïcité) »
          Mea culpa.

          Comprendre ici que Spinoza, en renvoyant le religieux au domaine du privé, de facto l’exclut la communauté et pose des bases de la laïcité. Il passe de la foi de tradition à la foi de conviction. Mais conviction implique aussi subjectivité et individualisme.

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        • Sandrine // 27.09.2017 à 09h32

          Que voulez-vous dire par « Ceci n’a rien a voir avec un clergé (individualisme et bouddhisme s’oppose) ». Le bouddhisme est aussi une religion à « clergé », puisque les moines représentent la partie de la société qui est la plus proche du nirvana
          (donc il y a bien une notion de « caste » séparée du reste de la population comme dans le clergé chrétien. Et je ne vois pas bien non plus pourquoi le bouddhisme serait moins « individualiste » que le christianisme (en effet le Karma n’est pas collectif mais individuel).(?)

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          • PierreH // 27.09.2017 à 10h56

            En effet Sandrine n’a pas tort: dans les philosophies/religions du sud-est de l’Asie, un chemin spirituel est proposé aux adeptes à travers un travail PERSONNEL, sur soi en premier lieu, c’est comme cela qu’on peut progresser vers l’éveil. Ca impliquait d’ailleurs souvent de se retirer du reste de la société (hermitage), par exemple dans les montagnes, ce qui veut dire s’extraire du groupe de ses propres fonctions sociales.
            La « foi de tradition », en tant qu’opposée à la « foi de conviction », n’est jamais qu’un ensemble de rites qui aident à donner une identité commune…

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            • olivier // 27.09.2017 à 23h51

              «  …n’est jamais qu’un ensemble de rites qui aident à donner une identité commune ».

              Toute l’erreur condensé en cette phrase. Une méprise doublé d’un mépris qui vous détourne d’une clef importante à comprendre.

              1° Pour Saint augustin, les vertus prennent leur source dans les habitudes : « animi habitus ».

              2° « Vous voulez aller à la foi, et vous n’en savez pas le chemin ? (…) Suivez la manière par où ils ont commencé ; imitez leurs actions extérieures, si vous ne pouvez encore entrer dans leurs dispositions intérieures » Blaise Pascal.

              3° « Nous comprenons difficilement qu’un simple geste rituel, qu’une simple posture puisse constituer l’un des plus hauts lieux de la pensée ». Professeur Yu Dan (Beijing) sur Confucius et les rites.

              Si vous pouvez comprendre comment ces 3 remarques se relient – je ne parle pas d’approuver – en transcendant les contextes pour ne parler d’une seule et même chose, mon premier post vous apparaitra plus clairement.

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            • olivier // 28.09.2017 à 07h07

              Clarification matinale :

              Votre point de vue est celui de la modernité individualiste. Je vous ai présenté un fragment du monde ancien. Vous ne pourrez mesurer l’inversion que j’évoque qu’en acceptant un décentrement de votre point de vue.

              En voici 2 autres, en lien avec l’article :
              a) Le rapport à l’argent. L’usure était interdite et méprisée (le temps appartenait à Dieu), les crédits de vrais crédits. Aujourd’hui nous cherchons des comptes remunérés, il faut une rolex pour « reussir » sa vie et nous sommes gouverné par les puissances financières du Cac40.

              b) Quand on voulais complimenter un homme on disais de lui qu’il étais un bon cultivateur : Caton L’Ancien a propos des grands hommes politique ou des hommes de bien. L’agriculture était sacrée et le siège de la Culture. Ce à quoi aspirais les centurions apres une vie de guerre, comme récompense. Aujourd’hui Lassale qui en faisait la promotion est vu comme un guignol, c’est un métier plus méprisé à certains égard que celui de journaliste (c’est dire), avec un des plus fort taux de suicides.

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        • olivier // 27.09.2017 à 21h39

          Vous allez me faire croire que l’individualisme égoiste occidental de l’Oréal est la même chose que l’effacement du moi dans le boudhisme ? hum ? A votre avis le bouddhisme c’est l’individu ? ou sa disparition ?

          Clerge, est un terme spécifiquement chrétien. De quel boudhisme parler ? Indou ou tibétain dans une société de caste ? Chinois dans un pays confucianiste ? Zen dans l’ile du Bushido ? Autant de territoire et de société différente. Le bouddhisme est très mal compris car rationalisé et comparé avec le logiciel chrétien, alors qu’il n’a rien à y voir. Les contre-sens sont connu a commencé par la réincarnation. Je ne faisais que citer un exemple d’une religion possiblement non organisé et rejetant l’individualisme (contexte). En voici un autre : L’islam, chez qui l’individu se soumet à l’oumma. La « caste » me fait penser a Dumézil, cela va encore dans mon sens. L’essentiel est ailleurs.

          Je ne veut que dire ce que j’ai dis. Ce n’est pas l’un ou l’autre c’est l’un avant l’autre. Le pouvoir n’est pas dans les mains de quelques ecclésiastiques, mais la vision est bien plus profondément ancrée dans la société toute entière. C’est bien cette fausse théorie de la libération de l’individu qui l’atomise, l’isole et l’asservis aux puissances totalitaires.

          @ Madudu se trompe dans son analyse en croyant trouver une source dans un « clergé » que l’on comprend ici comme une organisation centralisatrice. C’est confondre cause et conséquence.

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          • Sandrine // 28.09.2017 à 09h28

            « Vous allez me faire croire que l’individualisme égoiste occidental de l’Oréal est la même chose que l’effacement du moi dans le boudhisme »… Il y a pourtant bien des entreprises chinoises ou indiennes de nos jours que l’on pourrait comparer à l’Oréal…
            A ma connaissance, l’Oréal ne se revendique pas de l’ascétisme chrétien.
            En outre l’idée d’effacement du moi est présente chez beaucoup de penseurs mystiques chrétiens (Jean de la Croix en particulier).
            Par rapport au clergé : je vous suggère d’aller voir l’étymologie du mot et quelle réalité concrète il recouvrait en grec au moment de la naissance du christianisme et vous verrez qu’elle n’est pas très éloignée de la conception bouddhiste de l’institution du monachisme. Ensuite bien sur la notion de clergé a perdu sa connotation essentiellement spirituelle et a pris un sens politique.

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            • Olivier // 28.09.2017 à 10h13

              Tout ceci n’a aucun rapport. Mais si cela vous fait plaisir d’en discuter…

              Entreprise chinoise ? Qu’est ce que cela vien faire ici ? « Parce ce que je le vaux bien ? » Le modèle dominant mondial qui c’est exporté au détriment des structure traditionnelle de la qualité est celui de la quantité mesurable et de l’individualisme. Accoler économie chinoise et bouddhisme dans un diptique excluant est une ineptie que vous la seule à faire ici. Aller plus loin que les 3 points. M’avez vous lu ?

              Le courant chrétient n’est en rien un effacement ou une dilution de soi. Les similarités ne sont que de façade, l’orgueil est un pêché, pas la conscience. À la fin de l’apocalypse, ceux qui ont eu la résurrection se voient remettre un cailloux blanc avec un nouveau nom, signe d’un renouvellement de la personne, de l’individualité.

              Ethymologie : Du lat. chrét. clericatus « état de clerc ».

              Le soucis de discuter avec vous est que vous tordez tellement les mots qu’on se demande si nous parlons la même langue. Ca et cette faculté étonnante a ne pas parler du fond. J’imagine que vous trouverez sûrement encore une digression inutile à creuser…

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            • Sandrine // 28.09.2017 à 10h55

              … Le soucis avec vous c’est que quand vous avez une idée vous ne supportez pas la contradiction…
              Non, désolée, ma réponse n’est pas du tout hors sujet : je veux simplement pointer du doigt le fait que la Chine aussi a adopté le capitalisme comme mode de développement. Mais peut-etre allez-vous me soutenir que c’est à cause de la domination idéologique du christianisme en Chine?

              « Ethymologie : Du lat. chrét. clericatus « état de clerc ». » Et cela ne vous vient pas à l’idée de creuser un peu plus et de vous demander d’où peut bien venir ce mot latin « cléricatus ». Je ne vous fait pas l’insulte de vous mettre des liens internet. Vous êtes assez grand je pense pour chercher tout seul.
              Quand à la dilution du soi en Dieu, relisez Saint Jean de la Croix ou Sainte Thérèse d’Avila. De toute façon cette tradition est présente en occident depuis longtemps – il ne suffit par exemple pour s’en convaincre que de penser au Stoicisme.

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            • Olivier // 28.09.2017 à 13h47

              comme prévu …

              Qui vous dis le contraire pour la Chine ? Surtout qui vous parle du capitalisme chinois ?

              Spécifiquement chrétient : du latin chrétient. clericatus : dér. de clericus (clerc*) ? Je connais vos faiblesses sur ce genre de sujet pour vous avoir souvent corrigé. Dans le contexte de notre discutions je ne vois pas l’intérêt d’aller plus loin. Sortir du contexte est une autre de vos spécialités.

              Sur le Soi et le Moi : déjà répondu.
              Le stoïcisme. Un nouveau venu sans rapport. Ah si peut être : ils ont persécutés les chrétients. si savoir que la tomate est un fruit est important, ne pas en mettre dans la salade de fruits l’est tout autant

              Bref cela nous éloigne du sujet de l’individualisme dans le protestantisme et sa force dans la modernité. Vous noterez que je prend soin de répondre à vos points sans perdre de vu le fil principal. J’attend que vous en fassiez autant. En l’état je me lasse vos commentaires usant dans lesquels vous ne développez aucune, je dis bien aucune, pensée de fond. La aussi vous êtes attendue. Le seul intérêt des détails est de soutenir un propos de fond. Ici pour vous ?

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            • Sandrine // 28.09.2017 à 15h38

              Vous prenez surtout le temps d’essayer de me discréditer . au yeux de qui?
              Clergé : Du grec ancien κληρικός, klêrikós. adjectif grec est formé sur le mot «klêros » qui désigne :
              à l’origine, ce qu’on obtient par le sort, et, plus particulièrement, le lot, le bon lot ; l’adjectif grec signifie donc d’abord  » qui a tiré le bon lot »et était appliqué dans les premiers temps aux chrétiens (qui avaient choisi la bonne religion, que Dieu avait choisi de sauver…) par opposition aux païens ; il finit par désigner tout particulièrement ceux qui exerçaient la fonction de prêtre ; par la suite ( sens dérivé du précédent) ce terme a désigné le lot attribué à une église, à un prêtre, en contre partie de l’exercice de la fonction ecclésiastique.

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            • Sandrine // 28.09.2017 à 15h49

              Deuxième point (et dernier, ensuite je ne répondrai plus à vos diffamations)
              Les stoiciens ont influencé le christianisme et ce, beaucoup plus que les chrétiens n’ont voulu le reconnaître, donc oui, il est légitime de faire référence à ce courant dans ce debat
              https://fr.wikisource.org/wiki/Sto%C3%AFcisme_et_Christianisme/I

              Dans votre obsession anti-moderniste, vous oubliez que le protestantisme est aussi une forme de christianisme (eh oui, désolée!). Vous voudriez lui faire porter le chapeau de l’individualisme contemporain, mais malheureusement pour vous, c’est un peu plus compliqué que cela

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            • olivier // 28.09.2017 à 23h57

              1/2

              On ne sais toujours pas ce que vous voulez dire au final.

              J’imagine que quelque chose dans mon discours vous est manifestement difficile.

              Si vous m’aviez lu attentivement, vous auriez noté que vous disiez la même chose que moi. J’ai cité Ockham, l’avez vous seulement remarqué ? Pas franchement protestant. Dans sa vision politique, il n’y a que des individus, relié par des « contrats ». Mais il fallut que vous partiez sur les boudhistes pour revenir sur le stoïcisme. Et pour dire quoi ? une influence réciproque ? et inavoué ? 2500 d’histoire, ça laisse des traces…

              L’étymologie Grec pour signifier que les Romains ont intelligemment puisés chez les Grec, et que les chrétiens ont puisés au deux ? qui le nie ? Mais encore une fois non : Clergé = clericatus. C’est Clerc, du latin chrétien clericus dérivé du latin clerus, qui LUI prend source dans le Grec κ λ η ̃ ρ ο ς. héritage, Attribution des terres aussi, province, degrés du zodiaque … peuple élu (Lévites, autant pour le « gros lot ») ceux qui ont le Seigneur en héritage. Vous avez donc tout intérêt à ne pas revenir à l’étymologie pour parler de clergé boudhistes. Vous devriez mieux choisir vos sources (stoïcisme compris).

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            • olivier // 28.09.2017 à 23h58

              2/2

              D’ailleurs : clerc : Du lat. chrét. clericus « membre du clergé » puis « lettré » en lat. médiév. (fin xie-début xiies) AH : un glissement vers le 12e siècle. Encore un.

              Luther et le protestantisme ont leur part de responsabilité. C’est un pivot incontournable par la place qu’il occupe aujourd’hui dans le capitalisme (je vous récite Weber ?). C’est un apport positif pour l’homme, en plein de chose. Mais je regrette, a grande échelle et dans le temps, c’est aussi un échec, un désastre. Son influence dans la politique US et dans la construction de la finance antropophage est sans équivoque. C’est une cristallisation, un catalyseur. C’est un tournant.

              Quand les influences affluent.

              Mais il fut possible car les choses étaient en place. Bien malin qui pourrais noter un point de bascule précis. On s’accorde pour tourner autour du 12e. Je n’en ai pas pour ma part. Reste qu’il est indéniable. Le monde ancien s’est essoufflé pour basculer dans la modernité de grès et de force. La Modernité a apporté de grande chose. Mais pas que. Inutile d’incriminer une religion ou un quelconque clergé comme seul coupable ici, mais soyons clair pour designer les mauvais astres.

              Et je précise, je refuse l’obsession moderniste. Je n’ai qu’un seul discours que je souhiate cohérent. [modéré]
              A la prochaine.

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            • Sandrine // 29.09.2017 à 08h18

              Je vous rappelle que c’est vous qui êtes à l’origine de ce débat avec votre formule sibylline « individualisme et bouddhisme s’opposent ».
              Non, je le soutiens, le bouddhisme n’est pas incompatible avec l’individualisme (comme le prouve d’ailleurs le succès actuel de cette spiritualité parmi les cadres adeptes du devoloppement personnel).
              En outre, j’ai tenté de vous montrer qu’il n’y a pas de frontière imperméable entre des religions orientales type bouddhisme et des religions occidentales type christianisme.
              Concernant le clergé, j’ai tenté de vous montrer qu’en faisant la généalogie de cette notion on aboutissait à des conception la encore pas très éloignée du bouddhisme

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            • olivier // 30.09.2017 à 12h07

              Ce n’étais qu’un exemple.

              Oui il s’opposent :

              « Seule existe la souffrance, et non celui qui souffre;
              il y a l’action, mais non pas son auteur
              Le nirvana est, mais non pas celui qui le poursuit
              Il y a le chemin, mais non le voyageur »
              Bouddha dans le Visuddhimagga
              (Et sur ce point précis, il y a imperméabilité).

              INDIVIDUALISME, subst. masc.A. − Toute théorie ou tendance qui fait prévaloir l’individu sur toutes les autres formes de réalité, et qui lui décerne le plus haut degré de valeur.

              Constater cette appellation dans des techniques de développement personnelle s’apparente a parler de laguiole chinois, du savon de Marseille ou des calissons d’Aix. Des marques commerciale dénaturée. Je vous invite plutôt a lire Alan W Watts.

              l’étymologie Grec fait référence aux juifs, et un boudhiste ne reçoit ni un territoire ni un dieu en héritage, puisqu’il s’en libère. Hors sujet.

              Vous faite fausse route.

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        • karine // 04.10.2017 à 12h34

          Ouah, je rentre d’une semaine d’hospitalisation et votre discussion me donne des pistes pour lire pendant des mois… merci! 🙂

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      • Gordion // 30.09.2017 à 04h37

        @Madudu: Oui, et n’oubliez pas non plus la dimension évangélique du protestantisme, qui a su réécrire au profit des libéraux les textes bibliques, pardonnant – pardon, justifiant ainsi l’argent comme don de Dieu et donc de soi-même, légitimant la formation du capitalisme post-Renaissance et son « bon droit ». Le protestantisme est de surcroît la justification évangéliste du « peuple élu » (anglo-saxon), idéologie qui perdure jusqu’à ce jour.

        La dimension schizophrénique de la société anglo-saxonne, qui n’est que la transgression hédoniste de l’interdit puritain, se justifie ainsi.

        Sans pédanterie aucune, dernier $ est d’Alexandre Del Valle

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  • Dizalch // 26.09.2017 à 07h29

    Comme d’habitude du très grand Romaric Godin, bravo. Il en faudrait plus des comme lui, et ce, sur le PAF, la radio et internet… Mais malheureusement, comme tout ceux de sa trempe, les rédactions et nos politiques, font en sorte qu’ils aient de moins en moins de temps de parole publique « aux heures de grande écoute » et/ou dans l’enseignement supérieur…

    Sans des Romaric G, J. Sapir, O. Delamarche, Ph. Béchade, Th. Porcher, OB, etc. on serait déjà dans la pensée économique « unique »… malheureusement… car c’est ce que certains souhaitent…

      +34

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    • Alfred // 26.09.2017 à 07h42

      C’est bien pour ça qu’il a été viré de la tribune non?

        +11

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      • LBSSO // 26.09.2017 à 08h00

        Plus précisément, Romaric Godin ,après l’annonce par La Tribune de la suppression de la macroéconomie:
        « Supprimer un service macroéconomique revient à se passer de toute analyse de la situation d’ensemble, de toute critique de fond des politiques et des choix économiques pris. Cela revient à considérer que cette actualité peut faire l’objet de simples dépêches et, tout au plus, d’un éditorial. C’est donc en soi une décision politique qui trahit une vision selon laquelle l’économie n’est que la somme des secteurs et des entreprises qui la composent »
        http://www.acrimed.org/Suppression-de-la-macroeconomie-a-La-Tribune

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    • LBSSO // 26.09.2017 à 07h49

      Ce n’est qu’une intuition, mais il me semble que , lentement mais surement, pour avoir une information de qualité ,il faudra , de plus en plus, accepter de la payer (lettres confidentielles, accès aux revues spécialisées,accès aux données brutes,…) .Regardez quand R Godin a quitté La Tribune ,il a ouvert un blog , depuis, plus rien à ma connaissance.
      https://lemouvementreel.com/

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      • Kiwixar // 26.09.2017 à 08h50

        La propagande (me.r.diasphère) payée par tous via les impôts. L’information de qualité accessible uniquement à ceux qui peuvent se la payer. La bonne nouvelle, c’est que les journalistes pourront, grâce à leurs abattements fiscaux, se payer de l’information de qualité… ça leur permettra de voir que ça existe.

          +17

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        • TuYolPol // 26.09.2017 à 10h46

          Vous savez, j’espère, que de toute façon, on paye aussi les médias « gratuits », ainsi que tous ceux qui conçoivent la publicité, ainsi que tout ce qu’on met autour de la publicité, ainsi que tous ceux qui collectent et administrent cette économie, dont le chiffre d’affaire était équivalent en France, en 2000, au tiers de la TVA. L’impôt « publicité » et « gratuit » se paye sans rechigner avec les bagnoles, les téléphones, les couches, les lessives.

          On paye même trois fois : financièrement, environnementalement, politiquement.

            +7

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          • calal // 26.09.2017 à 19h16

            on paie la publicite en achetant effectivement les couches et la lessive. c’est pour cela qu’il faut absolument refuser les augmentations de prix car ces augmentations ne representent qu’une augmentation de la part des publicitaires et des supports mediatiques dans le partage de la valeur ajoute.

            il faut assecher le marais…

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            • TuYolPol // 26.09.2017 à 19h25

              Moi j’avais une idée comme ça : un taux de TVA en fonction du secteur d’activité du vendeur. Tu mets le taux à 60% pour le secteur publicitaire.

              On en aurait vite beaucoup moins.

              On généralise à toutes les activités qui polluent.
              Socialement utile : TVA faible.
              Socialement nuisible : TVA forte.

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      • fanfan // 26.09.2017 à 09h04

        Il est maintenant journaliste à Mediapart :
        https://www.mediapart.fr/biographie/romaric-godin

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        • LBSSO // 26.09.2017 à 09h39

          Oui @Fanfan , Médiapart qui est payant alors que son blog était libre d’accès; d’où mon commentaire.

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          • fanfan // 26.09.2017 à 10h33

            Oui @LBSSO. Une reprise intéressante :
            Romaric Godin – REPRENDRE LE CONTRÔLE DE LA CRÉATION MONÉTAIRE POUR ÉCHAPPER À L’AUSTÉRITÉ, par Romaric Godin, sur Mediapart

            Etienne Chouard : » Lisez bien l’article ci-dessous, que je prends la liberté de reproduire en entier vu l’urgence et l’importance, article qui confirme fortement ce que clament et démontrent André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder depuis plus de 10 ans (vous devriez relire cet article important du blog — et ses commentaires —, de mai 2007 : Non, ce n’est pas « trop cher » : le financement des besoins collectifs est rendu sciemment ruineux par un sabordage monétaire étonnant : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2007/05/01/72-non-ce-n-est-pas-trop-cher-le-financement-des-besoins-collectifs-est-rendu-sciemment-ruineux)

            https://chouard.org/blog/2017/07/11/essentiel-reprendre-le-controle-de-la-creation-monetaire-pour-echapper-a-lausterite-par-romaric-godin-sur-mediapart/

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          • Pierre Tavernier // 26.09.2017 à 20h23

            Bonsoir LBSSO,
            Question : comment vit-on avec juste un blog gratuit ? Et si on a, en tant que journaliste, un blog gratuit, comment le faire accepter par son employeur (qui, je le rappelle, qu’on apprécie ou non sa ligne éditoriale, est l’un des derniers médias indépendants du cercle des milliardaires qui controle 95% des médias français hors médias d’état) qui ne vit que (du moins, à ma connaissance) de ses abonnements ?
            Il me semble que là est le nœud gordien.

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            • LBSSO // 26.09.2017 à 21h51

              Bonsoir Pierre Tavernier
              Cette question se pose également pour des personnes ,non journalistes, qui souhaiteraient bien ouvrir un blog de par leurs compétences et leurs conceptions de la citoyenneté mais qui n’ont pu franchir le pas (opposition de leur entreprise) .Je pense,entre autres, à un des Econoclastes pour qui lors de son changement de fonction la question s’est temporairement posée.
              Mon commentaire ne se veut absolument pas désobligeant vis à vis de R Godin.Je l’apprécie .C’est (selon moi) un des meilleurs sur la question européenne.
              Je souhaite simplement souligner qu’il me semble que l’on assiste à une évolution vers une information à « deux vitesses » comme dans d’autres domaines…

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  • Galvan // 26.09.2017 à 07h42

    L´education populaire : voilà la clé, sur les thèmes économiques et géostratégiques. C’est par ce moyen que ce fera la prise de conscience générale des vraies causes des problèmes actuels.

    L’économie néolibérale véhiculée dans les médias ´mainstream’ est similaire à la médecine du docteur Diafoirus : expliquer qu’il faut saigner le malade atteint d’une infection bactérienne alors que les antibiotiques ont été inventés depuis longtemps …
    Les francais sont infantilisés par une caste de privilégiés (et non pas d’élites) oligarchiques, dont les médias sont le fer de lance, afin de continuer le détournement de richesse à leur profit.
    Un blog tel que ´les crises’ permet heureusement de relever le niveau, Mediapart également mais dans une moindre mesure, car il serait bon qu’ils se modèrent sur le ´Melanchon bashing…´

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  • Fritz // 26.09.2017 à 07h46

    « Le problème, c’est l’absence d’organisation du débat par la presse ». Romaric Godin voulait dire : « c’est l’organisation d’une absence de débat ». En effet, lorsque les médias se pâment devant Merkel, traitent les Grecs de fainéants qui n’ont que ce qu’ils méritent ; lorsqu’ils exigent toujours plus de « réformes », évidemment « courageuses », pour défaire la société française ; lorsqu’ils dissimulent aux Français les expressions méprisantes qui ont cours en Allemagne – « les Français voyagent en première avec un billet de seconde », « les Français doivent faire leurs devoirs à la maison (Hausaufgaben) » pour se mettre au niveau de la vertueuse Allemagne : ces médias que nous haïssons tuent lentement et sûrement, et de façon systématique, le débat, la politique, et la démocratie.

    Bref : ils font de la pédagogie, c’est-à-dire qu’ils nous prennent pour des mioches. Et ils s’en vantent.

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    • Haricophile // 26.09.2017 à 11h23

      Au vu de notes de frais pour des montants pouvant atteindre 640 000€ par mois (pour ce qu’on a réussi à identifier) au frais du contribuable européen, je ne sais pas trop qui voyage en première classe alors qu’on ne peut se payer que la seconde. En classe super-privilégiée devrais-je dire avec avec location de jet privé parce que les lignes régulières des classe privilégiées ordinaires c’est trop contraignant, assortis de restaurant et hôtel de luxe.

      Mais il ne faut pas confondre ses seigneuries avec des mortels communs. Ça n’a rien à voir.

      Nous ne sommes pas en régime démocratique, ni même dictatorial ou je ne sais quelle théorie politique, mais tout simplement mafieu.

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  • Fritz // 26.09.2017 à 08h06

    Professeur d’histoire en collège, je confirme les propos de Romaric Godin : l’inculture économique est organisée par les médias, mais aussi par l’Éducation nationale. Depuis plusieurs années, on a supprimé de nos programmes l’initiation économique, la Crise de 1929, et tout ce qui ressemble à une analyse du système monétaire. Ne reste plus qu’une histoire guimauve autour des « valeurs », où on invite les élèves à choisir les gentils contre les méchants. Avec pédagogie, bien sûr.

    L’ennui, c’est qu’il y a une demande confuse mais réelle de la part des élèves. Lorsque je leur explique le mécanisme de la Crise de 1929, le scandale du dollar-papier, ou les conséquences sociales du libre-échange, ils deviennent très attentifs.

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    • JNX75 // 26.09.2017 à 08h57

      Vous parlez d’analyse du système monétaire , je rebondit : j’ai récemment lu le livre de Varoufakis (« Les faibles subissent ce qu’ils doivent »). C’est bien écrit, et il parvient à brosser en quelque centaines de pages une belle histoire de la construction du système monétaire européen , de ses echecs et de ses contraintes. Un must que je vous conseille 🙂

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    • Lysbeth Levy // 26.09.2017 à 09h23

      Merci des infos cela me déplait de le dire mais nous serions donc obligé d’instruire « nous mêmes » nos enfants, petits enfants a cause de l’indigence des programmes ? C’est triste que le système capitaliste agresse l’école publique, laique et la laisse aux mains des lobbies économiques aux dernières nouvelles. IL y a 30 ans nous craignons l’entrée de ces lobbies et désormais l’école est hélas le terrain de chasse d’instructeurs peu honnêtes. Expliquer la crise de 29 est une excellente choses, les enfants doivent comprendre pourquoi tout va mal, leurs parents ayant sans doute des difficultés en lien avec le système bancaire. Tout se qui se décide a ce niveau ayant des conséquences sur la vie des citoyens.

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      • Josephine // 26.09.2017 à 21h48

        La crise de 29 était au programme de 3e puis au lycée à mon époque ( nee en 75). Je l’ai eue en sujet d’histoire au brevet. On demandait alors une petite dissertation, pas juste des dates. Et toutes les secondes avaient de l’initiation à l’économie. Apparemment ce n’est plus au programme…

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    • François C // 26.09.2017 à 11h39

      D’accord avec vous sur le constat. Je signale que la Banque de France a pris conscience du problème et s’attache à l’éducation économique du grand public depuis quelques années. Mais il y a du travail et naturellement elle ne peut à elle seule remplacer l’éducation nationale, qui reste en première ligne pour la formation des jeunes.

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  • juni palacio // 26.09.2017 à 08h48

    D’après M. Godin , il n’y a aucune limite à la création monétaire . Merveilleux !
    Vivement qu’on ait le pouvoir pour imprimer autant de papier qu’on veut et être tous riches .
    La pédagogie , quelle abomination ! Nous devons faire de l’éducation . Dit comme ça , c’est vrai que ça change tout .
    Lorsqu.on se choisit Jean-Michel apathie comme contradicteur , il ne faut pas s’attendre non plus à que ça frole les sommets…

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    • Homère d’Allore // 26.09.2017 à 09h00

      « Il n’y a aucune limite à la création monétaire ».

      Romaric Godin n’écrit pas celà mais rappelle que la création monétaire est une convention humaine et ne repose que sur cette dernière.

      Il donne un exemple précis: le sauvetage des banques en 2008.

      Iriez vous contester cet événement ?

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    • TuYolPol // 26.09.2017 à 10h08

      Reconnaissons que la limite à la création monétaire existe, mais que ses paramètres se sont révélés d’une souplesse étonnante pour ceux qui étaient en position de les manipuler. Le réservoir global a des gisements d’esclaves, de ressources, et de guerres, capables d’engendrer du flux monétaire à l’infini, sans cette abomination qu’on appelle la décence.

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    • fanfan // 26.09.2017 à 10h13

      Le prix Nobel de Sciences Economiques Maurice Allais estime qu’Il n’y a pas de différence entre la création monétaire faites par les banques centrales et les faux monnayeurs (puni par la loi). Elle se fait à partir de rien et aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents…

      Il y a un point commun entre les banques centrales et ces faux monnayeurs. Il crée de l’argent ex nihilo (à partir de rien).

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      • Alfred // 26.09.2017 à 11h22

        Vous pouvez remplacer « banques centrales » par « banques commerciales » et « législateur/organismes de contole ». En effet la monnaie est aussi (surtout) crée à traver les crédit octroyé par les banques commerciales (et ce à concurence des effets de leviers autorisés par ceux qui sont sensés « reguler » la chose). La banque crée de la monaie lorsqu’elle vous prete le montant de votre pret immobilier. Elle « s’expose » de se fait de quelques pouillemes de plus (100,000001 fous ses fonds propres au lieu de 100 fois).

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      • Pinouille // 26.09.2017 à 11h41

        « La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents… »: en effet, mais cela mérite quelques explications.
        Si l’on part du principe que la monnaie ne contient pas intrinsèquement de la richesse (elle n’en est que le support), la création monétaire ne génère en elle même aucune richesse supplémentaire (bien qu’elle puisse faciliter la croissance, sous certaines conditions). Elle dilue la richesse existante dans plus de monnaie.
        Le faux monnayeur s’attribue donc une partie de la richesse des autres dans les billets qu’il créée pour lui dans sa cave.
        La Banque centrale, en initiant officiellement la création monétaire, fait la même chose, mais pas pour son profit personnel. La question essentielle devient alors: à qui profite cette monnaie créée?

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      • Ellilou // 26.09.2017 à 13h27

        Je vais faire ma petite maline à deux balles mais puis-je me permettre de corriger une petite erreur? le prix Nobel de Sciences Économiques n’existe pas et n’a jamais existé. Encore une fois la paresse intellectuelle des journaliste s’est insinuée jusqu’à dans notre façon de parler à tous car on devrait (mais c’est très long…) dire « Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel » 😉

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      • Juni palacio // 26.09.2017 à 13h51

        Vous avez le droit de proférer les pires bêtises dans quelque domaine que ce soit du moment que vous le faites en votre nom. Mais de grâce épargnez Maurice Allais ou alors citez le correctement . C’est bien le moins

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        • JNX75 // 26.09.2017 à 16h02

          SVP oui le faux monnayeur détruit la confiance en la monnaie alors que la BC la garantit, ne mélangeons pas tout.

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    • fanfan // 26.09.2017 à 10h45

      Bernard Maris – Création et destruction monétaire :
      « (…) C’est le principe fondamental de la création monétaire : si je fais un crédit papier de 100 et si je sais qu’une grande partie de ce crédit reviendra chez moi banquier, je peux multiplier le crédit bien au-delà du stock d’or dont je dispose. (…) Le mécanisme est décrit dans l’adage : « les prêts font les dépôts ». Le crédit fait les dépôts, il fait l’argent. Et non l’inverse ! Avis à ceux qui croient que l’épargne fait l’argent. Quel contresens économique !
      (…) Mais la vraie garantie de la création monétaire, c’est l’anticipation de l’activité économique, du cycle production consommation. Encore faut-il que cette anticipation soit saine : toute création monétaire saine débouche sur une destruction monétaire équivalente.
      (…) Nous percevons mieux la nature de la monnaie : des dettes (des créances sur la banque émettrice) qui circulent. Des dettes qui, si elles sont saines, doivent, par l’activité économique, provoquer leur remboursement.
      Aujourd’hui, la monnaie est détachée de tout support matériel, on peut en créer à l’infini. »

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      • JNX75 // 26.09.2017 à 16h06

        Il y a quand même un point fondamental pour comprendre : « les crédits font les dépôts » est une phrase rigolote mais mal interprétée par beaucoup, aidée par des vidéos Youtube ignares, qui laisseraient penser qu’une banque commerciale peut-prêter de l’argent qu’elle n’a pas, par simple ‘jeu d’écriture’.

        C’est faux !

        Le pouvoir « magique » de la banque commerciale est de vous octroyer un prêt en puisant dans son passif (les dépots des clients), sans afficher ceci vis-à-vis des clients, puisque le passif reste un passif (et donc le solde du compte ne bouge pas). Elle peut le faire, mais jusqu’à un certain point (reserve obligataire).
        C’est ca la création monétaire d’ordre 2 et le jeux parfois perilleux pour la Banque d’équilibrer prêt à long terme et créances à vue.

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        • Alfred // 26.09.2017 à 19h13

          « elle peut le faire jusqu’à un certain point (réserve obligataire) ». C’est bien LE problème non? Ce certain point à été on ne peut plus reculé… Finalement les vidéos « ignares »de youtube sont finalement pas plus loin de là réalité que les savants rassurants tant la réalité s’est éloignée de la théorie et des bonnes pratiques. In fine il n’est pas faux de dire qu’aujourd’hui les banques prêtent un argent qu’elle n’ont pas. Le jour où la musique s’arrêtera tout le monde retrouvera sa contrepartie ? Pas vraiment hein (en moyenne deux propriétaires légaux pour un titre). Par le fait d’une double approximation il me semble bien que la vision grossière est finalement juste.
          Corrigez moi si je me trompe vu que je ne suis pas du tout de la partie.

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        • Pinouille // 26.09.2017 à 20h21

          « C’est faux ! »
          Il conviendrait dans ce cas de rectifier la page de wikipedia
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_r%C3%A9serves_fractionnaires

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          • JNX75 // 27.09.2017 à 08h28

            Oui il conviendrait de le faire. Une Banque commerciale qui naîtrait, avec disons 100 de passif vis-à-vis de ses clients (Monsieur X et Madame Y on chacun déposé 50 à vue) et qui n’aurait pas levé de capital, ni emprunté sur les marchés ne peut pas preter plus de 100. En réalité elle ne peut pas prêter plus de 90 car il y a 10% (ou plus ou moins peu importe) de reserves.

            Ne voyez pas l’argent comme une somme de patates. L’argent est une dette. La Banque ne peut pas prêter plus qu’elle est endettée si vous voulez.

            Sur une courte période, son bilan peut être déséquilibré, elle emprunte alors sur le marché interbancaire pour ré-équilibrer son bilan.

            Alfred > par contre vous avez raison, le jour où la musique s’arrête, cad le jour où un seul des membres de l’orchestre casse sa pipe, tout le monde se retrouve par terre, notre économie est basée sur la confiance envers le système financier, si elle se brise, c’est foutu. D’où le too big too fail et etc.

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            • JNX75 // 27.09.2017 à 08h51

              Pour compléter la réflexion : la monnaie est un merveilleux outil, échelle des prix, moyen d’échange, réserve de valeur et surtout une anticipation de la valeur à naître via l’émission de crédit. Il n’y a franchement pas d’arnaque cachée au coeur du système, les banques commerciales ne sont pas faux-monnayeurs, et n’ont pas le pouvoir d’inventer de l’argent qu’elle préteraient avec intérêts.

              La Monnaie est aussi un sujet éminemment politique, et on pourrait discuter à n’en plus finir de la propension de la BCE à fournir des liquidités gratuites aux banques commerciales dans l’espoir qu’elles les ré-prétent avec intérêt et gain financier. On peut aussi se demander comment une monnaie sans Banque Centrale (BitCoin) peut survivre par gros temps. et etc. Mais SVP pas de complot à la sauce vidéo Youtube 😉

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  • Sandrine // 26.09.2017 à 09h36

    Moi je ne comprends pas la phrase : « une bonne partie de l’électorat libéral (de l’Allemagne) s’est alors réfugié vers l’AfD qui revendiquait un retour à une forme de purisme ordolibéral. Merkel et Macron n’est-ce pas déjà du purisme ordolibéral?

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  • Pinouille // 26.09.2017 à 11h11

    Sur la base de cet article oh combien intéressant, j’implore OB de consacrer davantage de billets à des sujets macroéconomiques, comme il le faisait d’antan (nostalgie).
    Non pas que ses priorités actuelles soient sans importance, mais je partage l’avis de Romaric Godin: « Les enjeux économiques sont premiers dans les décisions politiques. Le cœur des décisions est là. Si on ne comprend pas comment fonctionne le système économique – ou si l’on n’essaie pas de le comprendre – on risque de n’avoir que des discussions de comptoir, par exemple sur la fiscalité ou les dépenses publiques »

    Il est impératif d’informer/éduquer les lecteurs sur les mécanismes (macro)économiques qui sous-tendent à peu près tout le reste. Sur cette base, et pas avant, les débats fertiles peuvent commencer.
    Je suis pour ma part stupéfait de la méconnaissance généralisée dans ce domaine (bien que n’en étant en rien spécialiste), qui ouvre les portes à divers fantasmes et fausses bonnes idées.

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  • occitan // 26.09.2017 à 11h30

    en 2006 un Canadien a créé un film d’animation : « l’argent dette » qui explique simplement le mécanisme de la création monétaire. facile à trouver sur internet. L’Argent dette de PAUL GRIGNON;

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    • Pinouille // 26.09.2017 à 12h07

      Je tiens à préciser que ce film se décompose en 2 parties:
      1 – explication factuelle et historique du système de création monétaire: très bonne initiation, à la portée d’un collégien, à mon avis essentielle
      2 – extrapolation du système décrit en première partie pour en souligner les travers. L’objectivité me paraît plus contestable (peut-être que le raisonnement est biaisé) –> ne suffit pas à se forger un avis définitif.

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    • fanfan // 26.09.2017 à 12h58

      Autre de ocumentaire, « LA DETTE » :
      Pourquoi les caisses de l’Etat sont vides… et où l’argent public s’est volatilisé…
      https://m.youtube.com/watch?v=_CchOY6ZAKk

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  • Alfred // 26.09.2017 à 11h35

    Macron représente la traitrise et la continuation du pillage de notre nation. Siemens (qui avait commencé la course derrière) prends le contrôle d’Alstom. La création d’un champion eurpoéen blabla… j’ai envie de vomir. Souvenez vous comment des politiques débiles avaient donné la technologie du tgv aux chinois (en prenant ceux-ci pour des idiots – nos dirigeants sont idiots et racistes) au grand dam des ingénieurs français. Le gens n’ont vraiment pas conscience d’où nous venons en termes de savoir faire ni d’où nous sommes rendus, ni de l’étendue du pillage et de la trahison.

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    • fanfan // 26.09.2017 à 12h18

      COMMENT LA FRANCE VA SUBIR LE MEME SACCAGE QUE LA GRECE: TROÏKA INSIDE

      https://m.youtube.com/watch?v=NDYNlnLP9m4

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      • Ben // 26.09.2017 à 22h23

        FAINÉANTS.
        Ce n’est sans doute pas un hasard si c’est à Athènes que l’insulte adressée aux Français (fainéants) a révélé l’inconscient de Macron. Il n’aurait pas dit ça depuis Berlin.C’est sur ce présupposé quasi raciste que sa classe sociale a condamné la Grèce à l’humiliation, la faillite, le pillage. Oui, la Grèce à été un laboratoire et la France est le gros gâteau qui les rend fous de rapacité arrogante, déboutonnée, imprudemment injurieuse.

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    • fanfan // 26.09.2017 à 12h54

      Le modèle qui inspire Emmanuel Macron : L’enfer du miracle allemand
      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/CYRAN/57833

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    • Crapaud Rouge // 26.09.2017 à 16h07

      @Alfred : je suis bien d’accord avec vous. Mais, à voir « les dessous » de la vente d’Alstom, (cf mon com’ sur http://www.les-crises.fr/lancien-envoye-americain-robert-ford-nous-avons-donne-de-faux-espoirs-aux-syriens/), j’ajouterai que cela résulte d’un mouvement de fond d’ordre culturel. La France va finir comme spécialiste du luxe, de la gastronomie et du tourisme. Il convient d’ajouter l’armement, tant qu’elle ne livre qu’aux amis des US. Macron n’est qu’un pion parmi quantité d’autres qui ont tous compris qu’il vaut mieux se la jouer perso.

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      • Alfred // 26.09.2017 à 19h15

        « parmi quantité d’autres qui ont tous compris qu’il vaut mieux se la jouer perso ». Ils retrouveront bien le sens du collectif au sein de leur « rat Line » quand le moment sera venu. ?

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  • moshedayan // 26.09.2017 à 11h47

    Charles de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant Macron : voyez-vous dans la liste des présidents français, un quelconque représentant du peuple français? Moi non!
    Tout au plus on peut s’efforcer de distinguer : ceux qui avaient une conscience plus ou moins aigüe de l’intérêt du pays de ceux qui « suivaient le vent dominant » entre le courant atlantiste et le courant européiste (très similaire jusqu’à présent, à la nuance près que maintenant l’Allemagne s’oriente vers un détachement du monde anglo-saxon).
    Chez tous ces présidents, a prévalu d’abord l’intérêt de la grande bourgeoisie française. Pour le « Grand Charles », un seul exemple concret : il a laissé se développer la privatisation de l’eau publique, sous la Compagnie Générale des Eaux devenue aujourd’hui Veolia, permettant ainsi un accaparement de la richesse nationale par un groupe d’actionnaires et de créer une très grande compagnie- potentiellement « corruptrice » de certains politiques….

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    • Un_passant // 26.09.2017 à 17h35

      Et on peut opposer les scandales et fiasco des banques publiques françaises – ou de certaines entreprises industrielles-. Les récits de ceux qui ont vécu en interne le comportement de certains hauts fonctionnaires est plus qu’édifiant. Les entreprises publiques n’ont jamais valu mieux que les entreprises privées (je n’irais pas pour autant prétendre que les entreprises privées valent mieux, c’est kif-kif, encore que les entreprises privées ont un impératif de rentabilité qui les oblige à combattre le principe de Parkison, mais il est impératif d’avoir de bonnes lois pour les encadrer : le problème est là, dans tous les cas, il faut surtout de bons politiciens, la question privé/public est un débat à côté de la plaque… qui arrange bien les politiciens).

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  • Le Rouméliote // 26.09.2017 à 11h52

    En attendant, ça fait plaisir d’entendre quelqu’un remettre à sa place le mot « pédagogie ». Je croyais être le seul à le faire en posant cette question simple : « pédagogie » a une connotation positive, alors que « démagogie » est négatif, pourquoi ? Le terme grec αγωγη signifie « conduite », ainsi une « hydragogie » est une conduite d’eau. La démagogie est la « conduite des peuples » et la pédagogie la « conduite des enfants », tout comme l’eau est conduite dans le tuyau. Donc, à la manière du joueur de flûte de Hameln !
    La didactique est le mot juste pour définir les méthodes d’apprentissage.

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  • Chris // 26.09.2017 à 12h54

    Une analyse claire.

    Puisque médias comme Gvt nous tannent du modèle allemand, Graal que nous devrions cibler, je recommande vivement l’article de Guillaume Duval, sur le même blog :
    http://lvsl.fr/le-modele-allemand-est-une-tragedie-grecque-entretien-avec-guillaume-duval

    Enfin un journaliste qui connait le contexte socio-économique de l’Allemagne. Fort différent -et différend- de la France.

    Le système suisse est assez semblable avec toutefois un immobilier encore plus cher qu’en France ! Sur le Plateau, sont concentrés les deux tiers de la population. Dans cette zone, la densité est d’environ 450 habitants par km2. ce qui fait du Plateau suisse une des régions européennes les plus peuplées.
    https://www.swissinfo.ch/fre/par-les-chiffres_la-d%C3%A9mographie-suisse–galopante-et-vieillissante–en-9-infographies/41072892

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    • Un_passant // 26.09.2017 à 17h46

      Il y a un atout oublié, l’Allemagne et la Suisse ont conservé, même si la tendance actuelle est plutôt défavorable, un tissu de banques orientées vers le financement de l’industrie pendant que la France a historiquement favorisé l’émergence de grandes banques généralistes dans le but d’en faire des champions de taille mondiale (avec quelques couacs passablement édifiants).

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  • Patrick // 26.09.2017 à 15h51

    Suspension de la publication sur ce carnet /
    http://russeurope.hypotheses.org/6303

    Je n’en crois pas mes yeux. Avez-vous plus d’infos ?

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    • Alfred // 26.09.2017 à 16h33

      C’est incroyable de tomber si bas.. c’est que Jacques Sapir est coupable d’avoir mentionné le nom du DIABLE (trémolos de terreur dans la voix) voyez vous..
      C’est pathétique, affligeant et …assez stupide. Sapir n’est quand même pas le genre de gars capable de la moindre invective ou de paroles non réfléchies. Il s’agit vraiment de censurer des idées.
      Nous irons lire Jacques Sapir n’importe où ailleurs et nous garderons bien de retenir le nom de ses minables censeurs.

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    • Fritz // 26.09.2017 à 16h35

      Vous me l’apprenez. On censure Jacques Sapir ? Il faut dénoncer ce scandale !

      « Les droits d’accès en écriture ont été retirés à son auteur par l’équipe d’OpenEdition.
      À de nombreuses reprises, l’auteur du carnet y a publié des textes s’inscrivant dans une démarche de tribune politique partisane, déconnectés du contexte académique et scientifique propre à Hypothèses et constituant une condition indispensable pour publier sur la plateforme. »

      Et c’est signé « Marin Dacos, Directeur du Centre pour l’édition électronique ouverte » (sic !)

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      • Patrick // 26.09.2017 à 17h14

        Marin Dacos a été nommé en 2017 : conseiller scientifique pour la science ouverte auprès du Directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

        Bref, il grenouille chez les Macronistes.

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      • Alfred // 26.09.2017 à 19h58

        Bref Sapir ment assez mal et n’est pas assez hypocrite. Les sciences sociales sont toujours partisanes. Je trouve d’avantage d’honnêteté dans les prises de position assumées de l’intéressé que dans la pseudo objectivité pseudo scientifiques des « sciences » sociales. Même dans les sciences dures il existe des parti-pris (ils sont moins visibles et ils ont moins de « place » pour s’exprimer).
        Bref le côté portail scientifique et « non respect de la charte » peut s’entendre mais il me semble malhonnête. Notre deuxième « Nobel » d’économie (le toulousain) n’a aucun parti pris croyez vous ? Il n’est pas partisan ?
        Tartufferie que tout cela.
        Qu’y a t’il il a perdre à laisser s’exprimer quelqu’un (c’était un hébergement pas un label ni une publication sous la responsabilité d’un éditeur). Bref prétexte fallacieux à mes yeux. Désolé Fritz.

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        • Subotai // 27.09.2017 à 04h03

          Ne jamais oublier que les « science sociales », l’Anthropologie a été inventé pour justifier la domination de l’Homme Blanc… 🙂
          Et oui..!
          Après… ..?

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        • moshedayan // 27.09.2017 à 10h02

          Vous avez raison. Mais vous savez en France (ou ailleurs en Allemagne, Suède, Etats-Unis peut-être dans une moindre mesure car la puissance des médias contrôle…) la recherche en sciences humaines a presque toujours fait l’objet d’un contrôle subtil du contenu (et sur le fond aussi efficace que dans des régimes autoritaires). Il suffit de produire une exégèse de tous les travaux des soviétologues, « russologues » et « poutinologues ! » pour s’en rendre compte (une seule orientation majeure : contre l’URSS, la Russie et justifications de l’orientation atlantiste depuis 1947)

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    • Fritz // 26.09.2017 à 17h01

      Le type qui censure Jacques Sapir :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Marin_Dacos

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      • Lysbeth Levy // 27.09.2017 à 00h53

        Un petit ajout du Yéti :
        https://yetiblog.org/censure-jacques-sapir-vire-de-blog-russeurope-org/  » « Le 2 mai 2017, il [Marin Dacos, ndlr] est nommé membre du comité de suivi de l’édition scientifique4. Quelques mois plus tard, il devient Conseiller scientifique pour la science ouverte auprès d’Alain Beretz, directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. »
        sans doute sa parole libre, son tropisme « pro-russe » et autres libre pensées y sont pour quelque chose. Trop proche de la vérité sur l’état « réel » de l’économie française et mondiale. A qui le tour ?

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    • Patte blanche // 27.09.2017 à 03h06

      (lorsque je l’ai appris, j’ai été très choqué aussi)
      En lisant ses derniers articles, on pressentait quelque-chose par le lien en gros caractères sur le site ‘Le cercle des patriotes disparus’ (que je ne connais pas et que je découvre du coup, sera-ce le nouveau site que Jacques rejoindra et où il continuera ses analyses ?). Je n’ai pas compris aussi le retrait de l’article sur le départ de F.Philippot.
      Dans le commentaire de Marin Dacos, il est question d’avertissements avant cette sanction que J.Sapir n’aurait volontairement pas respecté.

      Censure venant ‘d’en haut’ volontairement établi comme d’autres internautes l’ont déjà développé ou décision de Marin Dacos ne souhaitant pas ce type de blog politique dans son site à vocation scientifique?
      Dans le second cas, je comprends M.Dacos mais je suis fortement dubitatif par le fait qu’il ait attendu autant et je ne comprends pas quelles seraient les limites éditoriales permises que le créateur aurait fixé sur son site. Et impossible de mettre la main sur une charte quelconque sur son site après avoir cherché une bonne heure.
      Sinon, en lisant les tweets récents de Jacques, une chose est sûre est qu’il ne l’accepte pas.

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  • Opps’ // 26.09.2017 à 15h52

    Le modèle allemand serait donc presque l’enfer !
    Curieux qu’ils ne s’en rendent pas trop compte et continuent de porter au pouvoir leur bourreau, Angéla. Mais on trouvera bien quelque raisonnement pour expliquer comment le système les manipule , ainsi que tous les citoyens qui ne sont pas du même avis que vous.

    Mais revenons à l’article : c’est vrai que notre système éducatif ne privilégie pas l’économie. C’est une des conséquence du mouvement global depuis les années 70, consistant à réduire l’enseignement à ce qui serait immédiatement utile. (Pourtant cela n’a pas toujours été le cas.)
    C’est que cela arrange le système , bien sûr , mais cela arrange tout autant les ‘alternatifs’ : les uns comme les autres peuvent manipuler l’ignorance avec quelques fausses évidences appuyées par la mélodie de l’indignation ou de la consommation dont il est difficile de sortir lorsqu’il vous manque à la fois des bases saines et quelques connaissances historiques (l’histoire étant aussi passé à la trappe).

    D’ailleurs au coeur de cet article , et comme exemple, se trouve la question de la création monétaire. Ah ! le miracle du crédit et les savants raisonnements , une fois qu’on a compris que la monnaie (actuelle) est effectivement une création ex-nihilo , pour nous persuader que cette création pourrait tout résoudre, sans nous rappeler les risques énormes que cela suppose.
    Oui c’est vrai que l’argent peut se créer sur un claquement de doigt.

    Le public sent bien d’ailleurs , confusément, que la ‘richesse’ ce n’est pas la monnaie et il se méfie donc de ces théories fumeuses et faciles. Les partisans du système eux aussi manipulent de vieux concepts faux parce qu’ils sont efficaces et qu’expliquer pourquoi la création monétaire n’est pas une solution réellement viable , c’est compliqué.

    Pourtant ce mystère que Godin , Jorion , Holbecq et tant d’autres nous dévoilent magiquement est expliqué dans tous les ouvrages de 1ière année d’éco : il suffit de s’y pencher. Par ailleurs l’histoire est pleine de tentatives de manipulations audacieuses de la monnaie qui se soldent presque toujours par des fiascos , des banqueroutes, des bulles, ou de l’inflation.
    (D’ailleurs nous sommes déjà en plein dans un modèle occidental basé sur le crédit comme solution aux contradictions du système.De ce point de vue là le merveilleux Béchade et Delamarche le grincheux sont dans le mille !)

    Même fausseté dans la conception de l’Etat : oui l’Etat n’est pas comme un particulier , mais peut-être vaut-il mieux s’approcher du mensonge de l’Etat-individu , que de l’idée , bien plus nocive quand elle est gobée crue, que n’étant pas un individu , l’Etat pourrait tout s’autoriser.

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  • Un_passant // 26.09.2017 à 17h24

    Il a bon dos de décrire la dette publique sous cet angle. On peut avoir une autre approche :

    Si l’Etat emprunte, en particulier pour tout ce qui relève du clientélisme (bref tout ce qui n’est pas régalien ou stratégique, en incluant éducation, transport et santé), il est plus intéressant pour les banques de financer des pays, du fait des « garanties » offertes par les Etats et les Banques Centrales, que de financer les particuliers et les entreprises.

    L’endettement des Etats permet à la financiarisation de tourner avec peu de risques et des rendements garantis (c’est si profitable de « rouler » la dette) et laisse de côté le financement de l’économie réelle et les créations d’emplois qui iraient avec.

    L’approche par la consommation (défendue pour justifier la dépense publique) est biaisée du fait qu’elle oublie la question des importations et leur corollaire, le dumping (fiscal, social, monétaire) et ses conséquences sur la répartition de la valeur ajoutée, sa création.

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    • Pinouille // 27.09.2017 à 11h08

      Je suis moyennement d’accord avec vos propos:
      La rentabilité d’un prêt (cad le taux d’intérêt) dépend du risque pris par les prêteurs. Si un pays est jugé fiable (bonne notation), il pourra vendre ses obligations avec des taux d’intérêt faibles, donc peu profitables pour les banques.
      Une banque se doit d’équilibrer ses prises de risque dans le choix de ses emprunteurs: les prêteurs sans risque rapportent moins, mais compensent les risques élevés d’autre prêts plus juteux.

      A noter, si je ne me trompe pas, que les USA émettent de telles quantités de dette, que le marché ne peut plus les absorber en totalité. Au point que la FED est venue en renfort pour les acheter.

      L’explosion de l’endettement des états est moins la conséquence d’un appétit du marché pour les obligations souveraines, que de l’incapacité des gouvernements à équilibrer leurs budgets et à la volonté d’inonder le marché de liquidités pour relancer la croissance (quantitative easing) avec tous les effets pervers induits.

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      • Un_passant // 27.09.2017 à 14h17

        Les deux s’alimentent. Il y aurait beaucoup à dire sur les pratiques des banques qui forcent les QE en ne prêtant pas assez aux particuliers et aux entreprises à tel point que certains ont tout de même évoqué la possibilité d’utiliser la monnaie hélicoptère pour contourner les banques. Évoquer publiquement de telles hypothèses, c’est révélateur d’un sacré problème.

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  • jp // 27.09.2017 à 02h38

    Après avoir viré Aude Lancelin de l’obs, + ou – viré Romaric Godin de la tribune, c’est maintenant au tour de Jacques Sapir d’être bâillonné : son blog est bloqué et « rectifié »
    https://russeurope.hypotheses.org/6303

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  • Fritz // 27.09.2017 à 14h42

    Philippe Béchade soutient Jacques Sapir :
    https://francais.rt.com/france/43837-blog-jacques-sapir-ferme-conseiller-ministeriel

    Le censeur M. Dacos est conseiller au ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche. Sapir : « Je m’interroge aussi sur les fonctions aujourd’hui occupées par le responsable, Marin Dacos, et je me demande s’il n’y a pas, pour le moins, conflit d’intérêts ».

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  • Macarel // 27.09.2017 à 16h55

    Sapir interdit d’écriture sur son blog universitaire : raison de plus pour créer un média citoyen indépendant de l’Etat et des forces du marché.

    https://www.change.org/p/media-citoyen

    La censure est la marque des pouvoirs faibles.

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  • Rouvet // 27.09.2017 à 17h22

    Romarin est un excellent journaliste, ses articles lors de la crise grecque étaient remarquables.
    Cependant lorsqu’il prône comme beaucoup l’alliance avec les autres partis de gauche, cela rend septique. Alliance avec le PS, les verts ? Quelle est leur ligne politique ? Avec le PC qui croit encore aux alliances avec le PC ?

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  • Opps’ // 27.09.2017 à 17h26

    et Fillon représentait le bloc des très bourgeois,
    Hamon celui des petits bourgeois,
    Mélenchon celui des bourgeois-bohèmes,

    au fait, c’est quoi un « bourgeois » ?

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  • BrendanM // 28.09.2017 à 04h45

    Je vous propose un extrait édifiant des laquets au service de sa majesté Macron Jupiter Flamboyant 1er : https://www.youtube.com/watch?v=b5lVa3uHiTc. ça date de hier, c’est tout chaud.
    Chaque mot est important. C’est édifiant du début à la fin.

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