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13.novembre.201713.11.2017 // Les Crises

Manuel Valls en spectre du recours social-national, par Antoine Perraud

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Source : Mediapart, Antoine Perraud, 10-11-2017

L’éconduit Manuel Valls ne s’avoue pas vaincu. Guerrier de la politique, il entame une Reconquistadémagogique, labourant de vieilles ornières et soufflant sur de vieilles braises. Là tout n’est qu’ordre et identité, crise, affres et grondement…

Manuel Valls tente, sous nos yeux, un passage en force qui lui ferait gagner la seconde manche d’une bataille perdue dans les années 1930 par ses ancêtres idéologiques, les néo-socialistes. Marcel Déat, Adrien Marquet et quelques autres entendaient alors renouveler l’offre politique (comme on ne disait pas encore), avec pour slogan : « Ordre, autorité, nation ». Ivres du pouvoir pour le pouvoir, ces « néos » promettaient aux classes moyennes, déboussolées dans une Europe naufragée, la force plutôt que la justice sociale, la sécurité davantage que l’égalité, la haine d’ennemis intérieurs à poursuivre en meute au lieu d’un idéal de fraternité.

Mais ces butors nerveux, haineux, périlleux, tombent sur un os subtil en la personne du chef de leur parti : Léon Blum. Celui-ci, lors d’un congrès de la SFIO au palais de la Mutualité à Paris, en juillet 1933, fait preuve d’une lucidité visionnaire. La clique des « néos » se pare d’un discours de gauche pour camoufler ses pulsions carnassières. Marquet prétend instituer un ordre contre le désordre du capitalisme effréné, « impuissant à diriger les forces aveugles qu’il a déchaînées ».

Pas dupe pour un sou, Léon Blum se déclare « épouvanté », avant de faire tomber les masques : « Il y a eu un moment, Marquet, où je me suis demandé si ce n’était pas le programme d’un parti social-national de dictature. » Et le successeur de Jaurès d’asséner une vérité qui nous parle encore huit décennies plus tard, nonobstant les subjonctifs imparfaits alignés comme à la parade : « Ce que je redoutais, c’est qu’en voulant barrer la route du pouvoir au fascisme, on ne se jetât plus ou moins consciemment à sa suite. C’est qu’en voulant détourner du fascisme sa clientèle possible, on en vînt à offrir au même public, par les mêmes moyens de publicité, un produit à peu près analogue. Je redoutais qu’on transformât ainsi le socialisme, parti de classe, en un parti de déclassés. Je redoutais qu’en procédant comme le fascisme, en faisant appel, comme lui, à toutes les catégories d’impatiences, de souffrance, d’avidité, on ne noyât l’action du parti socialiste sous ce flot d’aventuriers – aventuriers bien souvent par misère et par désespérance – qui a porté tour à tour toutes les dictatures de l’Histoire. On ne détruit pas l’idéologie fasciste en la plagiant ou en l’adoptant. »

Enfonçant le clou, en direction de Déat cette fois, Léon Blum fustige une « conception du socialisme dans le cadre national » : « Eh bien, quand je vois cela, je me demande ce qui reste de la doctrine du socialisme international qui a été le nôtre. »

En 2017, le PS a disparu corps et âme et aucune autorité morale ou politique n’y peut endiguer la dynamique rageuse du « néo » Manuel Valls. Léon Blum n’est plus là pour lui écrire, comme à l’adresse de ses fâcheux précurseurs : « On ne sauve pas les libertés par l’autorité, ou bien on les sauve selon la manière bien connue d’Ugolin qui dévorait ses enfants pour leur conserver un père. » (« Parti de classe et non pas parti de déclassés », Le Populaire, 19 juillet 1933) (1)

Ces alarmes d’hier sont nos signaux de détresse d’aujourd’hui. En septembre 2016, un successeur lointain et détérioré du grand leader socialiste, François Hollande, devenu président de la République – et s’étant exercé cinq ans durant au pouvoir au lieu de l’exercer –, vend la mèche d’une façon confondante. Dans un entretien pour la revue Le Débat, fondée par l’historien Pierre Nora qui a défendu et illustré la notion de « lieu de mémoire », François Hollande tombe dans le piège jadis signalé par Léon Blum : « Je n’écarte pas la question de l’identité au prétexte que d’autres s’en seraient emparés. S’ils s’en sont saisis, c’est parce qu’elle avait été délaissée. »

La tentation du plagiat et de l’adoption de l’idéologie propre à l’extrême droite, écartée par Blum, revient donc sous Hollande. Celui-ci n’a pas le courage de rompre avec les « néos » du jour, mais les prend sous son aile : croyant les étouffer, il est contaminé.

Jean-Marie Le Guen, poisson pilote de Manuel Valls, enterre du reste le PS, précisément en ce même mois de septembre 2016 : « Il est déjà mort, si vous voulez. Bon. Il faut donc recréer une nouvelle structure, d’un parti progressiste, républicain, qui soit en phase avec les besoins du pays. » Pour lui, l’essentiel s’avère d’être désormais de plain-pied avec le débat dominant, c’est-à-dire « la civilisation » : « Je préfère parler de civilisation plutôt que d’identité », précise-t-il.

Voilà un écho assourdissant aux propos tenus en juillet 1933, à la Mutualité, par Adrien Marquet : « Ah ! Si la grande force que représente le socialisme était capable d’apparaître, dans le désordre actuel, comme un îlot d’ordre et un pôle d’autorité, quelle influence serait la sienne, quelles possibilités d’actions véritables s’offriraient alors à lui ! La dominante, dans l’opinion publique, c’est la sensation du désordre et de l’incohérence. Ordre et autorité sont les bases nouvelles de l’action que nous devons entreprendre pour attirer à nous les masses populaires. »

Cependant, au lieu de répondre « je suis épouvanté », comme jadis Léon Blum, François Hollande […] Lire la suite

Source : Mediapart, Antoine Perraud, 10-11-2017

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Alfred // 13.11.2017 à 08h08

Valls n’étant ni socialiste ni patriote (puisqu’il est pro union européenne) je me demande bien de quoi on parle.
On ne va pas faire semblant de commenter les humeurs des tartuffes non plus.
Ce type est politiquement mort. Seul le trucage peut lui permettre de penser encore à un destin national.

45 réactions et commentaires

  • BOURDEAUX // 13.11.2017 à 07h47

    Si l’on suit Perraud, un socialiste qui ne se revendique pas comme ennemi de la nation et de l’autorité ne peut être qu’un héritier idéologique de Marcel Déat. Sans avoir aucune sympathie pour Valls, je trouve les arguments qui soutiennent cet article d’une désolante sottise.

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    • Sandrine // 13.11.2017 à 08h01

      Défendre la nation ne signifie pas forcément défendre l’ordre et la force !

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      • BOURDEAUX // 13.11.2017 à 18h01

        Primo, je ne me rappelle pas avoir jamais entendu Valls prôner la création de sections d’assauts ou de milices paramilitaires pour patrouiller dans les rues de Paris. Secundo : jusqu’à un certain point, défendre la nation en renonçant à l’ordre et à la force, c’est comme brailler contre les cambriolages tout en s’obstinant à renoncer à fermer sa porte à clé : le genre de tartufferie qui finissent par faire de notre politique un bazar de velléités.

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        • Sandrine // 13.11.2017 à 19h43

          Dans la bouche des révolutionnaires de 89, la nation n’avait rien à voir avec l’ordre et la force.
          L’ordre et la force sont les mots utilisés par les systèmes dictatoriaux qui cherchent (au mieux) à encadrer la démocratie jugée par eux comme un facteur de désordre et de décadence.
          La nation n’a rien à voir avec tout ça, c’est un concept juridique qui permet de théoriser la souveraineté populaire.

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          • Thanos // 13.11.2017 à 20h50

            La nation n est pas un concept juridique, désolé. Quant à l Etat Nation ou presque toutes autres organisations politiques, une ou la question primordiale est celle de la violence légitime, sa définition et son « administration » et donc un code pénal notamment qui définit un cadre et donc un ordre (avec le concours d’autres éléments). De surcroit, s’il est un pays dont l’histoire illustre l’organisation/choix politique comme « volonté sécuritaire » la France est celui ci.

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            • Sandrine // 13.11.2017 à 21h10

              Vous-même, vous ne parlez que de droit et de concepts juridiques dans votre commentaire !!!

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            • Subotai // 14.11.2017 à 05h18

              Ben si, un peu quand même, puisque la Nation a été inventée pour créer le Groupe Social des Citoyens et remplacer l’ancien Royaume (territorial) en mettant au centre du projet les gens au lieux du territoire.

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    • Alfred // 13.11.2017 à 08h08

      Valls n’étant ni socialiste ni patriote (puisqu’il est pro union européenne) je me demande bien de quoi on parle.
      On ne va pas faire semblant de commenter les humeurs des tartuffes non plus.
      Ce type est politiquement mort. Seul le trucage peut lui permettre de penser encore à un destin national.

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      • Les-crises // 13.11.2017 à 12h28

        « Ce type est politiquement mort.  »

        Alors ça, on en reparlera… Il a été ovationné à l’Assemblée, pas mal pour un mort

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        • condamy // 13.11.2017 à 14h08

          Mais que représente ( autre qu’en théorie ) l’Assemblée Nationale ?

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          • Les-crises // 13.11.2017 à 15h48

            Presque rien.
            Ce sont juste ceux qui peuvent voter des lois pour nous envoyer en prison…

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            • cathare // 13.11.2017 à 19h06

              S’ils sont à l’assemblée nationale c’est qu’ils ont été élus.
              On a les députés que l’on a choisis, difficile de se plaindre après le vote, il suffit de lire et ne pas suivre l’info qui accapare notre cerveau du matin au soir.
              devise d’un conventionnel : « celui qui sait penser ne saurait être esclave »,

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          • Narm // 15.11.2017 à 19h27

            l’assemblée nationale représente juste ce que les médias ont façonné

            une représentation parfois ricicule ( élus par si peu )

            un coup de balai certe bénéfique pour virer des « barons » en place en place*mais le soufflet est vite retombé.

            J’en connais qui ont regretté leur vote dès la semaine suivante

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        • Ellilou // 13.11.2017 à 15h15

          En même temps (clin d’œil à not’bon maître) il a certes été ovationné à l’Assemblée mais par des député(e)s aux ordres, le doigt sur la couture et prêt(e)s à voter et à ovationner (ou à huer) tout ce qu’on leur dira. C’est pas non plus un exploit, vous en conviendrez. Mais je suis d’accord avec vous: le cadavre bouge encore…

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          • Subotai // 14.11.2017 à 06h03

            « Méfiez » vous de Valls. 🙂
            Il a encore beaucoup de temps devant lui (sauf accident).
            Et vous pourriez vous retrouver, tout surpris, à l’ovationner aussi dans des circonstances où il serait nécessaire qu’il y soit le chef… 🙂
            Parce que contrairement à Macron, ce type a une vrai conscience sociale et un certain sens de la justice.
            C’est un brutal capable d’utiliser des moyens plutôt musclés et il a complètement merdé son « projet politique » ces derniers temps, mais songez que vous avez aussi deux « espagnols » à face à face sur même créneau, chacun le prenant par un bout… 🙂
            Un feutré flamboyant jouant des techniques agressives et un Gros Bill sans pitié s’essayant à la séduction.
            Je pense que les échanges de scuds n’avaient pas que des raisons politiques.

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        • Alfred // 13.11.2017 à 19h40

          « Il a été ovationné à l’Assemblée »
          N’est ce pas plutôt un signe de plus que la représentation nationale est elle aussi moribonde?
          Ce monsieur avait été exhumé des décombres par le chef de sa famille politique au sein de laquelle il n’avait que 5%  » d’adeptes ». Et ce avant même de gouverner avec le succès que l’on sait. Faut il rappeler le psychodrame de sa « réélection »?
          Dans le même ordre d’idée Jupé rejoignant Macron n’est qu’en apparence le signe d’un pouvoir largement assis. C’est plutôt une confirmation de plus que le pouvoir est dans les mains d’une microscopique minorité pour son bien être exclusif.
          C’est tout le système qui est sous respiration artificielle.
          Mais ces morts vivants ont effectivement le pouvoir de nous mettre à l’ombre.

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        • Barbier // 15.11.2017 à 04h13

          C’est cela un vrai politicien, faire le dos rond quand le vent est contraire et revenir par la grande ou petite porte au moment le plus adéquat.
          Comme on dit en Italie, Combinazione. Parler de droite ou de gauche avec ce genre de personnage n’a aucun sens.
          Son style aujourd’hui pour Monsieur Valls, c’est un mix entre Torquemada coincé du bulbe et Toréador muletcogitoergomoi.

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  • Owen // 13.11.2017 à 08h20

    Réveiller un cadavre politique dont personne ne veut, devenu député à la triche, aller chercher un phrase pourrie de Monsieur 4% de popularité dans sa malle à commentaires, brancher le sapin de Noël à points Godwin pour commencer les lointaines élections présidentielles; je me pose une question: est qu’être français c’est être malade ?

    Alors pitié, j’aimerais pouvoir encore lire un peu le blog « les crises », avant qu’il ne soit à son tour contaminé.

    Et vivement l’indépendance de la Nouvelle Calédonie hein…

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  • anatole27 // 13.11.2017 à 08h56

    S’il faut faire une comparaison c’est plutôt l’exemple de Laval qui me viendrait en tête.
    Etre Socialiste ou Libéral ou Alligator ne veut rien dire ce qui compte c’est les Actes

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Laval#Ministre.2C_pr.C3.A9sident_du_Conseil

    Et Laval a posé un certain nombre d’actes qui lui ont valu son accession au pouvoir
    après l’assassinat fort opportun de Barthou

    https://www.youtube.com/watch?v=B0pyyt_G0U8

    Le magazine TIME lui a offert la UNE en 1932 , cet homme plaisait dans les hautes sphères financières

    http://content.time.com/time/covers/0,16641,19320104,00.html

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    • Sandrine // 13.11.2017 à 09h15

      Moi je trouve la comparaison entre Déat et Valls plutot bien trouvée.
      Laval me fait plutot penser à Macron : utiliser le PS comme tremplin et trahir honteusement l’idéal socialiste, etre en profonde collusion avec les intérêts du grand capital et éprouver un mépris sans bornes pour ceux qui ne font pas partie de l’élite (Laval est d’ailleurs un parvenu comme Macron)… Et puis surtout ce coté collabo ( avec l’Allemagne comme avec les US pour Macron).. Quoique Vals, ce coté là, c’était pas mal non plus…

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      • christian gedeon // 13.11.2017 à 16h04

        L’idéal socialiste…je cherche ,je cherche,mais je ne trouve pas. L’idéal socialiste,c’est ce truc au nom duquel on a fait…mais on a fait quoi au juste depuis qu’il existe,l’idéal socialiste? On a fait le monde financiarisé…liberté de transfert des capitaux(chut) et de circulation des personnes(ouaiiiiis!).A chaque fois que j’entends parler d’idéal socialiste,je me marre.

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        • Sandrine // 13.11.2017 à 19h15

          Le terme socialisme, comme celui de « droite » et de « gauche » sont des mots valise que les gens aiment se jeter à la figure mais qui, en réalité, n’on pas vraiment de consistance car ils signifient des choses très diverses en fonction des époques et des gens qui s’en réclament. Tout comme il y a des gauches et des droites, il y a des socialismes. Quoi de plus différent par exemple que le socialisme des Saint-simoniens (sont Macron se réclame) et le socialisme des marxistes dont Blum se réclamait (au grand dam de beaucoup à l’époque)?

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        • Sandrine // 13.11.2017 à 22h10

          L’idéal socialiste, ce pourrait être, sur son versant positif : la recherche de la justice sociale et sur son versant négatif: une certaine forme de scientisme (avec ce que cela implique: productivisme, technocratie…)

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      • BOURDEAUX // 13.11.2017 à 17h52

        Vous trouvez opportun de comparer la cuisine politique de 2017 à celle de 1940, quand la France était occupée et son armée vaincue ? Et par suite de comparer la collaboration de Laval et Déat avec notre ennemi d’alors et celle de Macron avec un pays qui, tout déplaisant que cela puisse vous paraître, est notre allié ? Cet article est tellement idiot que son auteur n’a probablement jamais ouvert un bouquin d’histoire depuis la fin de son collège.

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        • Sandrine // 13.11.2017 à 19h34

          « Un pays qui est notre allié « … Mais l’Allemagne nazie était l’alliée et la protectrice de la France de Vichy…
          Voyez-vous, contrairement à vous, je ne crois pas aux vertus de l’amnésie, on gagne toujours à étudier la « concordance des temps » ; D’autant plus que 1940, ce n’est pas si lointain, les hommes, leur monde,leurs référents symboliques, leur environnement culturel n’ont pas beaucoup changé depuis malgré le progrès technique de ces 50 dernières années. Je crois même que la période 1940-45 (préparée par 14-18) est fondatrice pour la période que nous vivons actuellement : nous n’en sommes pas sorti car c’est elle qui a déterminé la structure de notre monde et elle est basée sur des mensonges qui régulièrement refond surface comme le « refoulé » en psychanalyse…

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        • Subotai // 14.11.2017 à 06h25

          Les Fondamentaux restent.
          Depuis le partage de l’Empire de Charlemagne, la Francie Orientale et la Francie Occidentale n’ont jamais arrêté de se foutre sur la gueule sous leurs divers avatars…
          La dernière tentative de « conquête », comprendre d’intégration (recréation de l’Empire du Carolus Magnus), en date s’appelle Union Européenne dans sa dernière mouture.
          Les fondamentaux vous dis-je!
          Et toujours pour les même raisons… 🙂

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    • Haricophile // 13.11.2017 à 16h00

      Moi j’ai toujours dit que Valls avait une idée confuse de la distinction entre « Socialisme à la rose » et « National Socialisme ». Mais ces derniers temps je pense surtout qu’il est temps pour lui de consulter un bon neurologue.

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    • vinel // 15.11.2017 à 00h38

      Laval et la cagoule ont préparé la défaite de 39/45.
      La sphère de la haute finance,grande industrie et haute administration ont collaboré pour la guerre et la défaite de la France.
      La situation actuelle est tout à fait comparable.
      Des personnages sortis du néant son mis ou remis en selle pour une finalité terrible pour la France
      Pour plus d’informations d’archives,lire les ouvrages de l’historienne Annie Lacroix-Riz

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  • Le Rouméliote // 13.11.2017 à 11h47

    Les choses sont un peu plus compliquées. Déat voulait sortir le socialisme du « carcan » du marxisme pour l’engager dans ce que l’on n’appelait pas encore la sociale-démocratie, progressivement il s’oppose à Blum jusqu’au congrès de 1933 avec la rupture et la fondation du PSDF par Déat. Le 6 février 1934 marque le début de l’affirmation du nationalisme chez Déat et ses amis. La marche vers le fascisme est achevée en 1940 avec le ralliement à Laval et à Pétain et la fondation du journal L’OEuvre le 21 septembre 1940, avec cette manchette :’ Ici, on pense Français donc Européen, ici, on pense Européen donc Français ! » Tout est dit !
    Lire le livre de Jean-Paul Cointet, Marcel Déat. Du socialisme au national-socialisme, Perrin, 1998.

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  • Alain Coligny // 13.11.2017 à 12h23

    Propos ridicules. Toujours le même procédé:l’amalgame aux « heures sombres de notre histoire ». Il est vrai qu c’est encore l’oeuvre de Mediapart. On ne dira jamais combien cette officine est une honte pour le journalisme français, mais en reste-t-il quelque chose du vrai journalisme?

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    • Kiva // 13.11.2017 à 13h48

      Le classique anachronisme lénifiant qui tente des parallèles hasardeux. C’est malheureusement un problème récurrent de ces énergumènes.

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  • Fox 23 // 13.11.2017 à 13h54

    Mettre Blum en vedette est déjà un signe inquiétant. Ce grand bourgeois ne fut jamais plus à gauche que Mitterrand !
    Rappel de sa conclusion à l’issue de l’entrevue accordée au colonel de Gaulle venu le sensibiliser à l’urgence de créer une force blindée en France, capable de faire face aux panzer-divisions nazies :
    « Comment voulez-vous que les gens croient à notre volonté pacifique en nous dotant d’armes offensives ? »
    Mais il avait déjà fauté avant, vis à vis de la France en laissant les grèves déclenchées après l’élection du Front populaire se développer durant quasiment un mois faisant perdre des millions d’heures de travail. Même Sarraut, le sortant l’avait adjuré de prendre les rênes au plus tôt !
    Bien brave garçon ce Blum…

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    • christian gedeon // 13.11.2017 à 16h07

      Bien brave garçon en effet,cet énergumène malfaisant qui a mis la France à genoux(d’accord,pas tout seul,pas tout seul)Tellement insignifiant que même son « procès  » a été une farce.

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      • vinel // 15.11.2017 à 00h50

        Je vous prie d’approfondir vos connaissances historique.
        Si la France « était à genoux »c’est que ça a été voulu par la cagoule et consort.
        La guerre a été préparée comme un moyen par la grosse industrie,la finance et la haute administration.
        Des profits immenses ont été réalisés par les USA ,L’Allemagne et l’industrie française qui tout le temps des la guerre ont communiqué et fait les affaires.
        Blum n’a été qu’un tetit moment,la France n’étant déja plus dirigée par le politique.
        Vérifiez donc la composition du premier gouvernement à la libération!

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        • christian gedeon // 15.11.2017 à 09h57

          Dites moi monsieur.Ce n’est pas Blum qui a gouverné de 1936 avril je crois à 1938 avec deux gouvernements successifs? Et dites moi aussi ce n’est pas à ce moment là que la remilitarisation de la Rhur est intervenue sans que Blum pipe mot? Et ne parlons même pas de l’Anschluss et des Sudètes,n’est ce pas? Blum et « le front populaire  » aux abonnés absents…donc,je dois réviser mon histoire? C’est çà?

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          • Fritz // 15.11.2017 à 15h45

            L’Anschluss (mars 1938), le 2e gouvernement BLUM n’a pas réagi (certes, il fut éphémère). La remilitarisation de la Rhénanie, en mars 1936, c’est le gouvernement SARRAUT qui a laissé faire.

            C’était pourtant LE moment de réagir, sans trop de casse ; encore fallait-il cesser de suivre la diplomatie anglaise. Un an plus tôt, l’Angleterre avait violé le traité de Versailles en signant l’accord naval anglo-allemand du 18 juin 1935.

            Pour les Sudètes (septembre 1938), c’est DALADIER qui a dû s’incliner, contre son gré : Hitler et Chamberlain menaient la danse.

            Bref : sur les trois gouvernements qui ont laissé faire le IIIe Reich, un seul était présidé par Léon Blum. C’est embêtant, l’histoire : il faut être rigoureux.

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  • Genuflex // 13.11.2017 à 14h06

    Vu l’ambiance actuelle, je me demande combien de temps on va pouvoir tenir ce type de conversation sur un blog comme celui-ci en France…

      +7

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    • Les-crises // 13.11.2017 à 15h47

      Quelques années je pense.

      Suite demain, vous verrez…

        +5

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  • moshedayan // 13.11.2017 à 19h37

    Merci Olivier Berruyer de rappeler qu’il ne faut jamais dire qu’un homme politique est mort trop à l’avance.
    Avant de lire l’article je me disais déjà : est-ce que l’on peut comparer M. Valls aux néo-socialistes des années 30 ? Mis à part une comparaison littéraire, je ne le crois pas. Cet homme pense pouvoir se placer déjà en recours. Son attitude est guidée par son ambition et son caractère autoritaire, sur un fond « laïciste et européiste »
    Pour cela il ne veut aucune opposition intellectuelle qui mettrait en examen son action passée.

      +2

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    • Alfred // 13.11.2017 à 23h34

      Je pense plus prosaïquement que valls est passé du clientélisme le plus classique au quasi-mercenariat. Sans aucune assise populaire il ne tient que par les réseaux auxquels il s’est affilié (réseaux qui en retour le tiennent d’autant plus qu’il n’est plus grand chose). Qu’est ce qui distingue valls de robert hue? Son carnet d’adresses. Il est tout à fait dramatique et révélateur de l’état de notre « démocratie » que ce monsieur puisse encore réver de pouvoir.

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  • Fritz // 13.11.2017 à 20h51

    S’il y a un danger Valls, il ne réside pas dans le « néo-socialisme ». Laissons Adrien Marquet et Marcel Déat reposer en paix. Le danger Valls, c’est l’autoritarisme et la traque de la dissidence, la posture laïciste, le néoconservatisme à l’intérieur comme à l’extérieur. Valls, c’est celui qui aurait volontiers livré Snowden aux États-Unis, « une grande démocratie », disait-il en 2013.

    A propos de « Monsieur 5 % » (son résultat à la primaire du PS en 2011) : avant de migrer à Évry, Valls venait d’Argenteuil, où le PS représente aussi… 5 % des suffrages.

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  • bébert // 13.11.2017 à 22h31

    Pour moi, il est le Laval de 1935 : haï à gauche mais disposant de suffisamment de soutiens pour rebondir.

    J’espère juste qu’il ne reviendra pas au pouvoir.

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  • Koui // 13.11.2017 à 23h58

    Valls a certainement un avenir politique. Il fera une excellente caution de gauche pour réprimer la gauche. Mais son côté OTAN-Israël va finir par agacer même à droite. Pour l’instant il n’inspire pas la sympathie des français, mais peut être s’il se rase la barbe…

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    • Paul // 14.11.2017 à 06h23

      Koui ,

      même glabre, un derrière ne peut tout au mieux que sentir le pet.

      Cdlt

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  • Galvan // 14.11.2017 à 05h05

    Sans volonté d’atteindre immédiatement le point Godwin, j’aimerais paraphraser un « auteur » certainement cher à manu l’excité : « Il n’est de pire destin pour un homme politique que l’on ne parle plus de lui «  – Joseph Goebbels.
    Oublions ce bouffon suffisant, c’est une mesure de santé publique. Ne relayons pas les campagnes de communication et de manipulation qui visent à remettre en selle cet insignifiant personnage. Sincèrement , au bout d’un moment, entendre parler les cons, ça me fatigue.

      +5

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