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12.octobre.202012.10.2020 // Les Crises

Noam Chomsky : L’instant le plus dangereux de l’histoire de l’humanité

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Source : New Statesman, George Eaton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le professeur américain avertit que la crise climatique, la menace de guerre nucléaire et la montée de l’autoritarisme font que le risque d’extinction de l’humanité n’a jamais été aussi élevé.

Noam Chomsky a averti que le monde se trouve à l’instant le plus dangereux de l’histoire de l’humanité en raison de la crise climatique, de la menace de guerre nucléaire et de la montée de l’autoritarisme. Dans un entretien exclusif avec le New Statesman, le linguiste et activiste américain de 91 ans a déclaré que les périls actuels dépassent ceux des années 1930.

« Il n’y a rien eu de semblable dans l’histoire de l’humanité », a déclaré Chomsky. « Je suis assez âgé pour me souvenir, de façon très vivante, de la menace que le nazisme puisse s’emparer d’une grande partie de l’Eurasie, ce n’était pas une préoccupation futile. Les planificateurs militaires américains avaient prévu que la guerre se terminerait avec une région dominée par les États-Unis et une région dominée par l’Allemagne… Mais même cela, suffisamment horrible, n’était pas comme la fin de la vie humaine organisée sur Terre, ce à quoi nous sommes confrontés ».

Chomsky a été interrogé avant le premier sommet de l’Internationale progressiste (18-20 septembre), une nouvelle organisation fondée par Bernie Sanders, l’ancien candidat à la présidence américaine, et Yanis Varoufakis, l’ancien ministre grec des Finances, pour contrer l’autoritarisme de droite. En écho au slogan du mouvement « Internationalisme ou extinction », Chomsky a mis en garde : « Nous sommes à une confluence étonnante de crises très graves. L’ampleur de celles-ci a été illustrée par la dernière mise en marche de la célèbre horloge du Jugement dernier. Elle a été réglée chaque année depuis le bombardement atomique, l’aiguille des minutes a avancé et reculé. Mais en janvier dernier, elle a abandonné les minutes et est passée aux secondes jusqu’à minuit, ce qui signifie la fin. Et c’était avant l’ampleur de la pandémie ».

Ce changement, a déclaré Chomsky, reflète « la menace croissante de guerre nucléaire, qui est probablement plus grave que pendant la Guerre froide ». La menace croissante d’une catastrophe environnementale, et la troisième chose qu’ils ont détectée ces dernières années est la forte détérioration de la démocratie, qui semble à première vue ne pas avoir sa place, mais elle l’a en fait, car le seul espoir de traiter les deux crises existentielles, qui représentent une menace d’extinction, est de les traiter par le biais d’une démocratie active avec des citoyens engagés et informés qui participent à l’élaboration de programmes pour faire face à ces crises ».

Chomsky a ajouté que « [Donald] Trump a accompli quelque chose d’assez impressionnant : il a réussi à augmenter la menace de chacun des trois dangers. En ce qui concerne les armes nucléaires, il a décidé de poursuivre et, essentiellement, de mettre fin au démantèlement du régime de contrôle des armes, ce qui offrait une certaine protection contre le désastre final. Il a considérablement augmenté le développement de nouvelles armes dangereuses et plus menaçantes, ce qui signifie que d’autres le font aussi, ce qui augmente la menace pour nous tous.

« En ce qui concerne la catastrophe environnementale, il a intensifié ses efforts pour maximiser l’utilisation des combustibles fossiles et pour mettre fin aux réglementations qui atténuent quelque peu l’effet de la catastrophe à venir si nous continuons sur notre lancée actuelle. »

« Sur la détérioration de la démocratie, c’est devenu une plaisanterie. La branche exécutive du gouvernement [américain] a été complètement purgée de toute voix dissidente. Il ne reste plus qu’un groupe de flagorneurs. »

Chomsky a décrit Trump comme la figure de proue d’une nouvelle « internationale réactionnaire » composée du Brésil, de l’Inde, du Royaume-Uni, de l’Égypte, d’Israël et de la Hongrie. « Dans l’hémisphère occidental, le principal candidat est le Brésil de [Jair] Bolsonaro, une sorte de petit clone du président Trump. Au Moyen-Orient, il sera basé sur les dictatures familiales, les États les plus réactionnaires au monde. L’Égypte d’Abdel al-Sisi est la pire dictature que l’Égypte ait jamais connue. Israël s’est tellement déplacé vers la droite qu’il faut un télescope pour l’observer, c’est à peu près le seul pays au monde où les jeunes sont encore plus réactionnaires que les adultes ».

Il a ajouté : « [Narendra] Modi est en train de détruire la démocratie laïque indienne, de réprimer sévèrement la population musulmane. Il vient d’étendre considérablement la terrible occupation indienne au Cachemire. En Europe, le principal candidat est [Viktor] Orbán en Hongrie, qui est en train de créer un État proto-fasciste. Il y a d’autres personnalités, comme [Matteo] Salvini en Italie, qui prend son pied en regardant les réfugiés se noyer en Méditerranée ».

Du Royaume-Uni, il dit : « [Nigel] Farage se présentera et sera un bon candidat si Boris Johnson ne parvient pas à atteindre son objectif, ce qui est possible. » Il a ajouté que la menace du gouvernement britannique de « violer le droit international et de rompre totalement avec l’Union européenne » transformerait « une Grande-Bretagne en déclin en un vassal des États-Unis encore plus dévoué qu’elle ne l’est déjà ».

Chomsky a décrit l’Internationale progressiste, dont le conseil comprend également l’ancien chancelier John McDonnell, la romancière Arundhati Roy et l’ancien président équatorien Rafael Correa, comme « une coalition ouverte de personnes engagées dans un monde de justice, de paix, de participation démocratique, d’institutions sociales et économiques changeantes, afin qu’elles ne soient pas orientées vers le profit privé pour quelques uns mais vers les besoins et les préoccupations de la population générale ».

Ayant vécu 22 élections présidentielles américaines, Chomsky a averti que la menace de Trump de refuser de quitter ses fonctions en cas de défaite face au candidat démocrate Joe Biden était sans précédent.

« Il a déjà annoncé à plusieurs reprises que s’il n’apprécie pas le résultat des élections, il ne partira pas. Et cela est pris très au sérieux par deux officiers militaires de haut niveau, anciens chefs militaires, qui viennent d’envoyer une lettre au chef d’état-major interarmées, passant en revue pour lui ses devoirs constitutionnels si le président refuse de quitter son poste et rassemble autour de lui les forces paramilitaires qu’il utilise pour terroriser les gens à Portland.

« L’armée a le devoir dans ce cas, avec la 82e division aéroportée, de le démettre de ses fonctions par la force. Il y a un projet d’intégrité de la transition, des personnes de haut niveau des Républicains et des Démocrates ; ils ont mené des « jeux de guerre » en se demandant ce qui se passerait si Trump refusait de quitter ses fonctions – chacun d’entre eux mène à la guerre civile, chaque scénario auquel ils peuvent penser sauf une victoire de Trump mène à la guerre civile. Ce n’est pas une blague – rien de tel ne s’est produit dans l’histoire de la démocratie parlementaire.

« C’était déjà assez grave quand votre homme, Boris Johnson, a prorogé le parlement, ce qui a provoqué un tollé. La Cour suprême est intervenue, mais il était trop tard. La Cour suprême ne va pas intervenir ici, pas après les nominations de droite que Trump a réussies, donc nous sommes à un moment sans précédent. »

Chomsky a exhorté les électeurs américains de gauche à voter pour Biden lors de l’élection présidentielle de novembre prochain et à le pousser à poursuivre un programme progressiste.

« Ce que la gauche devrait faire, c’est ce qu’elle devrait toujours faire : elle devrait reconnaître que la vraie politique est un activisme constant, sous une forme ou une autre. Tous les deux ans, il y a une élection. Vous devriez prendre quelques minutes pour décider si cela vaut la peine de voter contre quelqu’un, rarement pour quelqu’un. Dans le cas de Corbyn en Angleterre, par exemple, j’aurais voté pour lui mais la plupart du temps, la question est « Contre qui votez-vous ? »

« Cette fois-ci, la réponse à cette question est tout simplement évidente : les Républicains de Trump sont tellement scandaleux, à l’écart du spectre, que la nécessité de voter contre eux devient évidente. Alors vous prenez quelques minutes, vous vous rendez à l’isoloir, vous poussez un levier, vous votez contre Trump, ce qui dans un système bipartite signifie que vous devez pousser le vote pour l’autre candidat. Mais ensuite, la prochaine chose que vous faites est de les défier, de maintenir la pression pour les faire avancer vers des programmes progressistes ».

A la question de savoir s’il s’identifiait toujours comme un anarchiste, Chomsky a répondu : « Nous devons nous demander ce que nous entendons par « anarchiste ». À mon avis, tout le monde est anarchiste, si l’on s’arrête pour y réfléchir, sauf les gens qui sont pathologiques. Le principe fondamental de l’anarchisme, depuis ses origines, est que l’autorité, la domination et l’hégémonie ont une charge de preuve à supporter, elles doivent prouver qu’elles sont légitimes. Parfois elles le sont, parfois vous pouvez les contester. Si vous ne pouvez pas le faire, il faut les démanteler.

« Comment les démanteler ? Eh bien, il faut y travailler, on ne peut pas le faire en claquant des doigts. Les organisations développent des éléments de la société future au sein de la société actuelle. Mais je pense que cet idéal est virtuellement universel dans notre système moral, sauf pour les éléments vraiment pathologiques ».

George Eaton est le rédacteur en chef en ligne du New Statesman.

Source : New Statesman, George Eaton, 17-09-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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H.Toin // 12.10.2020 à 11h56

Ca fait des années que Chomsky sucre les fraises, et avec l’élection US de 2020 son TDS a éclaté au grand jour (TDS : Trump Derangement Syndrome => le fait de considérer que toute la politique US actuelle et tout ce qui va mal dans ce pays a commencé en 2017 avec l’arrivée de Trump au pouvoir).

* « En ce qui concerne les armes nucléaires… » : c’est le couple Obama/Clinton qui a commencé à déchirer ces traités de désarmement, et c’est Obama lui-même qui a lancé un nouveau programme de réarmement nucléaire de plusieurs milliards de dollars.

* « En ce qui concerne la catastrophe environnementale… » : en effet, Trump a mis un coup de boost supplémentaire à l’extraction des énergies fossiles. Mais c’est bien vite oublier que c’est sous Obama que le gaz/pétrole de shiste a pris son envol, que des nouveaux pipelines ont été prévus/construits pour exploiter les gisements canadiens, qu’un paquet de nouvelles guerres ont été lancées (et il n’y a absolument rien de plus destructeur écologiquement qu’une guerre).
Et rappelez-moi quand est-ce que les US ont jamais respecté un traité environnemental? Ont accepté de réduire leur exploitation forcenée des ressources de la planète?…

* « Sur la déterioration de la démocratie… » : celle-là c’est vraiment la meilleure. Même Harvard a établi il y a des années que les US étaient une oligarchie et qu’il n’y avait aucune différence entre les deux partis qui s’échangent le pouvoir. Les démocrates sont tout aussi corrompus que les républicains, et, niveau flagornerie, il est bien difficile de trouver un président qui s’est fait autant encensé, quelque soient ses actions, que le sieur Obama. Et quand on voit que les démocrates applaudissent actuellement George W. Bush comme un président responsable et modéré… (je chope mon sac à vomi)

Et enfin, magistralement, le « sans précédent » que Trump a annoncé qu’il ne quitterait le pouvoir… en omettant le fait que dès cet été, un groupe de stratèges démocrates a publié (oui, c’est public!) un mémorandum détaillant toutes les façons que Biden serait installé au pouvoir, jusqu’à planifier un coup d’Etat militaire. Quand un certain nombre de pontes démocrates appellent à ne jamais accepter une victoire électorale de Trump, c’est peut-être normal qu’il leur réponde sur le même terrain, non?

Tout ça, c’est du Macron/Le Pen à nouveau, du grossier chantage électoral.

Quant à faire équipe avec Sanders (votez Clinton! votez Biden!, après s’être fait volé deux fois la victoire aux primaires) et Varoufakis (une autre UE est possible!)… merci les intellectuels de «  » »gauche » » », vous nous aidez vraiment à mieux comprendre le monde.

90 réactions et commentaires

  • diji67 // 12.10.2020 à 08h46

    J’aime bien Chomsky, mais le clivage gauche – droite est un peu simpliste de nos jours, non ?

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    • Alexandre // 12.10.2020 à 08h58

      Pas vraiment, si on ignore l’aspect « sociétal », qui n’a jamais vraiment servi qu’à faire voter une bonne partie de l’électorat contre ses intérêts économiques (en permettant à des parties de droite de se dire de gauche, et en faisant voter des classes populaires traditionalistes à droite).

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    • LibEgaFra // 12.10.2020 à 09h49

       » clivage gauche – droite est un peu simpliste de nos jours, non ? »

      C’est très exactement ce que dit Macron, en foi de quoi il fait une politique de droite à 100%, avec en plus le mépris pour ceux qui ne sont « rien ». Son prédécesseur, pas mieux: remplacez « rien » par « sans dent ». « Mon adversaire, c’est la finance »: résultat un banquier élu cinq ans plus tard. Merci qui?

      La gauche, c’est le RIC modèle suisse, la proportionnelle intégrale, la démocratie réelle politique ET économique, la propriété publique des moyens de production. Pour commencer. Et virer tous les obstacles qui voudraient s’opposer à ce programme.

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      • périscope // 12.10.2020 à 15h09

        Ca dépend de que vous appelez la Droite :
        pas les petites entreprises individuelles à taille humaine, qu’il méprise et coule
        Mais bien, dans son cas, la Ploutocratie internationale, qu’il sert : voyez comme il a expédié, avec l’aide de Bfm TV, la méprisable Buszin et une commision scientifique à sa botte, la médecine homéopathique dont la majorité des Français sont friands..
        Seulement, pour que ça ne se voie pas trop, il est obligé de donner des gages à la Bobo-gauche (la pire, soi-disant écolo, sauf quand ça concerne la Vie Humaine et la Famille).
        C’est pourquoi il tient à faire passer sa loi « ni Bio (c’est évident,) ni, encore moins Ethique : c’est un rideau de fumée pour faire oublier ses vrais maîtres

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      • Anne Rame Ascari // 13.10.2020 à 14h45

        « La propriété publique des moyens de production « : BRAVO. très rare de lire ceci ! Et aussi de vrais services publics. Ça va ensemble. Ce serait ça la gauche, me semble-t-il.

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        • Tundra // 13.10.2020 à 17h33

          Exactement, le privé a démantelé, dépouillé tous les services publics en jouant sur la libre-concurrence et tous, hormis quelques un(e)s pris pour des idiots à l’époque, sont tombés dans le panneau ce qui explique les grèves à répétitions afin d’empêcher toute forme de privatisation.
          Résultat, les prix ont flambé et les gens s’en mordent et continueront à s’en mordre les doigts longtemps puisque que actuellement c’est le monde de la haute-finance qui est aux manettes et le pire c’est que beaucoup s’imaginent qu’en se tournant vers l’extrême-droite cela va changer ; oui, mais en pire.
          Nous sommes les nouveaux esclaves des temps modernes comme les Noirs jadis, et toujours, aux usa et ce parlement européen, illégal, est complice de tous ces désastres sociaux puisqu’aux bottes des lobbies sans foi ni loi.

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          • Grd-mère Michelle // 14.10.2020 à 13h16

            @Tundra , le 13/10 à 17h33
            Le Parlement européen, composé d’élu-e-s du peuple, n’est pas illégal (au contraire de la Commission) mais bien déséquilibré par l’abstention (l’absence? la division?) de la gauche dans de nombreux pays qui ne comprennent rien au fonctionnement de l’UE et, plutôt que de s’y intéresser, s’en servent comme bouc émissaire pour ne pas voir leurs propres dérives.
            Si vous sortiez le nez de votre porte-monnaie, de votre arrogance et votre supériorité déplacée, vous comprendriez que les peuples ont la possibilité de faire évoluer les institutions européennes par la voie légale et démocratique… à condition de se liguer en masse dans un projet commun et sensé.

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            • Trundra // 14.10.2020 à 14h36

              UE et commission européenne c’est chou-vert et vert-chou.
              De toute manière ce n’est pas sur les réseaux sociaux que la face du monde changera, vous pouvez épiloguer durant des années, le peuple est volontairement divisé et aucune solidarité/union n’est prête à se mettre en place, bien au contraire cela ne va qu’empirer.
              Quant à mon porte-monnaie il y a belle lurette qu’il est vide.

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    • Nanami // 12.10.2020 à 11h46

      Le clivage existe toujours, mais les déguisements ont brouillé les pistes, lorsque les dirigeants socialistes se sont tournés vers les politiques libérales, trahissant leur parti qui ne peut plus être considéré aujourd’ hui comme « de gauche »….

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      • diji67 // 12.10.2020 à 12h23

        Je suis d’accord avec vous pour dire que Macron n’est pas de gauche, ça me parait évident !
        mais, à vous lire, en fait on n’a jamais vu la vraie gauche en action, c’est ça ?

        à chaque fois ce n’était que la fausse gauche soudoyée par le capitalisme et la finance…
        mais dans ce cas, elle est où cette vraie gauche ??

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        • Tundra // 12.10.2020 à 13h40

          Dans les syndicats, les petits partis dont personne ne veut.

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          • Grd-mère Michelle // 14.10.2020 à 13h53

            Les syndicats ont toujours cautionné l’exploitation des ouvrier-e-s par les patron-ne-s, en réclamant les miettes de leur banquet ignoble et monstrueux.
            Si leurs actions étaient certes indispensables aux débuts de la « révolution » industrielle (qui inaugurait le remplacement des humains par des machines, suivie à présent par la « révolution » numérique), on voit aujourd’hui à quel point elles étaient vaines pour changer le système de domination des dynasties bourgeoises que, seules, la possession des outils et les décisions de production raisonnée par les principaux concernés auraient pu renverser.
            Quant aux petits partis… quand vont-ils comprendre la nécessité de s’unir pour contrer l’énorme machine en place?

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            • Trundra // 14.10.2020 à 15h15

              Tout à fait d’accord de long en large.
              Concernant les syndicats c’est bien la preuve que beaucoup s’y trouvent par pur opportunisme à titre de comparaison, un chien maltraité ira toujours vers celui qui le nourrit, triste réalité.
              Sans compter que la grande majorité des syndicats sont aux bottes des partis traditionnels!

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        • Guise // 12.10.2020 à 14h09

          Je tente répondre à votre remarque sur la vraie gauche en action qu’on n’a jamais eu.
          On a pas eu la gauche depuis la fin de la guerre 39-45 et le conseil national de la résistance.
          À mon avis y a plusieurs raisons (pas beaucoup, mais plusieurs) : le système de partis politiques. Pour réussir à être le candidat d’un parti, faut être un manipulateur qui ne pense qu’à sa carrière. En plus ils sont formés dans des écoles qui sélectionnent pour virer les fils et les filles de prolos, donc ils sont issus de la bourgeoisie (et donc défendent ses intérêts).
          Et bien sûr, si un politique élu s’avisait de mener une politique de gauche, il se ferait assassiner ou évincer du pouvoir (coup d’État). Pleins d’exemples : Jaurès. Lamartine je crois (coup d’État). Revoir les vidéos d’Henri Guillemin (cette vidéo est une de France culture, donc une source sérieuse : https://www.youtube.com/watch?v=8iGQX3v9sFc). Amérique latine : les dirigeants de gauche qui résistent passent leur temps à déjouer des coups d’État. Israël : Yitzhak Rabin : assassiné.
          En France, on a eu une politique de gauche à l’époque où les résistants étaient armés : à la sortie de la guerre 39-45. Et qu’il y avait l’URSS en face : on ne pouvait pas trop mal traiter les prolos.
          Tant qu’on ne s’allie pas à un pays différent des US, et qu’on leur est juste inféodé, on n’aura pas de gauche de pouvoir en France. Donc la gauche est toujours là, mais elle n’a pas les bonnes cartes pour accéder au pouvoir.

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          • Rémi // 13.10.2020 à 09h05

            La gauche est morte le jour ou Staline a en vertu des accords de Yalta et après un accord avec De Gaulle ordonné aux communistes de désarmer.
            Après cela le pouvoir a en prennant ses précaution entreprit de détruire les partis de Gauche.
            Action policiére.
            Démantelement des bastions syndicaux par la politique sociale
            Déconsidération des syndicats.
            Infiltration des partis.
            Tout le reste n’est que littérature.
            Aux US cela s’est passé de la même manière à quelques détails locaux prés. (Hoover et Mc Carthy ont fait du bon boulot)

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            • VVR // 13.10.2020 à 09h55

              En France c’est beaucoup plus soft, pas vraiment besoin de police. Les grand affrontement CGT / CRS avec camion de CRS défoncés à la barre a mine (mais, vous noterez, généralement sans victimes) restent très localisé et joue plutôt en faveur des syndicats.

              Le grand coup de Jarnac, c’est d’abord la constitution de 58 qui a pour effet d’enlever toute importante au vote de gauche: PCF (premier partie de France) et SFIO (troisième) représentent 35% des voies, et 9.1% des sièges. Ce qu’ils acceptent sans réagir alors qu’ils peuvent encore, a l’époque, paralyser le pays.

              Ensuite il y a l’alliance avec la droite, ou, comme on dit, les chrétiens-démocrates, qui leur enlève toute crédibilité. Au même moment, les syndicats perdent eux aussi leur crédibilité en étant incapable de réagir a une situation qu’ils ne comprennent pas (mais que pas grand monde ne comprend à l’époque).

              D’ailleurs c’est justement parce que personne n’y comprend rien qu’on observe un grand retour de la pensée magique libérale (rien de surprenant à ce que l’on tombe dans l’ésotérisme fasse a l’inconnu). La conséquence directe étant que tous les media tombent progressivement dans la poche de milliardaires, la disparition de toute thématique de gauche du discours ambiant était inévitable.

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            • Guise // 13.10.2020 à 21h18

              N’oublions pas les CRS, qui à l’époque venaient de la résistance et du PC, et qui ont été dissous (la page wikipédia Histoire des CRS, partie « Les premières années », résume ça). Le gouvernement en a ensuite reconstitué les CRS avec des personnes qui étaient d’un autre bord.

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          • Anne Rame Ascari // 13.10.2020 à 14h50

            Mener une politique de gauche ? Mais les traités européens et donc l’UE bruxelloise veillent. Y compris les multinationales dans l’ombre.

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          • Grd-mère Michelle // 14.10.2020 à 15h49

            @Guise. Heu… Remarquez que la France, comme la Belgique (mon pays en partie francophone, constitué en 1830 par quelques petites régions pour se préserver des invasions successives des Français, des Espagnols, des Hollandais, des Anglais, des Allemands…) se sont alliées, au cours des 7 décennies précédentes, à près de 3 dizaines d’autres pays du continent européen….
            Cette alliance était sensée préserver la paix dans la diversité sur nos riches contrées(riches de leur climat clément et généreux, de leur environnement foisonnant de vie, et de leurs patrimoines divers).
            C’était, bien sûr, sans s’inquiéter de l’insidieuse pénétration, de l’envahissement progressif, du « Grand Marché » venu d’Outre-Atlantique, favorisés par le besoin que nous avons eu « d’alliés » opportunistes pour nous défendre de la dangereuse offensive fasciste.
            Nous avons été berné-e-s!
            Nous devons à présent inventer une nouvelle manière de vivre ensemble, de « faire société » en nous débarrassant des « systèmes », politiques et/ou économiques qui nous pourrissent la vie, mènent à son anéantissement.

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            • Yanka // 19.10.2020 à 11h31

              « … la Belgique (mon pays en partie francophone, constitué en 1830 par quelques petites régions pour se préserver des invasions successives des Français, des Espagnols, des Hollandais, des Anglais, des Allemands…)  »

              La Belgique n’a jamais été envahie par les gens que vous citez, mais le pays a changé de propriétaire au gré des guerres, des mariages princiers, des partages de biens. Le fond de la population est resté le même à travers les âges, ce que n’importe quel généalogiste sait.

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            • Grd-mère Michelle // 19.10.2020 à 14h25

              J’ai écrit « des » Français, Espagnols, etc… qui, comme vous le dites, sont devenus propriétaires au gré des guerres, des mariages princiers, des partages de biens(en général mal acquis, non?)
              Invasions en tous genres, donc.
              « Car les pays, voyez-vous, sont des choses mystérieuses… » (Chanson « Le bonheur » de Br.Fontaine et Areski)

              De fait, chaque Pays/Nation/État a été cautionné par de nouvelles lois internationales qui, après la dernière guerre mondiale, ont admis, stabilisé des frontières résultant des partages convenus entre les « vainqueurs » de celle-ci, et établi des règles comme la non-ingérence, par ex… Ceci pour tenter d’éradiquer les invasions armées(les guerres), mais ouvrant une voie « royale », « impériale », aux autres types d’invasions(économiques et culturelles).
              Le principal échec de l’UE, c’est celui de la mise en œuvre de son « marché commun » et d’une « Europe sociale » qui auraient pu assurer l’autonomie du continent vis-à-vis des autres « blocs » gourmands tout en préservant l’environnement.

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            • Grd-mère Michelle // 19.10.2020 à 14h44

              @Yanka À propos de généalogie, vous évoquez sans doute celle des « possédant-e-s »?
              Un des principaux slogans, encore clamés samedi sur la place du Luxembourg, devant le Parlement européen à Bxl, par les personnes sans-papiers coalisées avec leurs soutiens, citoyen-ne-s belges et du monde entier bénéficiant de la permission de résider sur le territoire belge:
              PREMIÈRE, DEUXIÈME, TROISIÈME GÉNÉRATION…
              NOUS SOMMES TOUS DES ENFANTS D’IMMIGRÉS!

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  • Jeremia // 12.10.2020 à 10h03

    Chomsky a une conception très personnelle de l’anarchisme et je ne pense pas que beaucoup d’anarchistes se reconnaissent dans ce qu’il dit ici. Les anars ne jugent pas de la légitimité de tel ou tel Etat ou autorité mais y sont opposés par principe.
    D’autre part la perspective d’une guerre civile aux USA me semble très improbable. Quels seraient les camps? Démocrates contre Républicains? « Progressistes » contre réacs? Etant donné que ces 2 partis représentent la même classe sociale, comment imaginer que la grande bourgeoisie se mette à armer la population au risque de mettre en danger sa propre domination?

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    • GR3G // 12.10.2020 à 12h07

      Ca partirai en guerre civile RACIALISTE et Nationaliste…un clan pro trump pro arme pro-americain liberal blanc anti gay anti ivg (pro life) et religieux fondamentalistes contre un clan anti trump progressiste multi-racial/ethnique anti federal…anarchiste…pro gay ..pro ivg…vegan…black block / antifa… black lives matters… bien sûr religieux mais plus souples avec beaucoup de laiques…de musulmans…boudhistes…etc…
      Bref un beau bordel

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    • Grd-mère Michelle // 14.10.2020 à 16h04

      Il y a au moins autant de sortes d’anarchistes que de gauchistes… et que de gens qui prétendent en être…
      Pour moi, politiquement et philosophiquement essentiellement pacifiste, dans ma chair, mon cœur et mon esprit, j’ai compris tardivement que le seul moyen d’éviter le pouvoir, forcément toujours abusif, à tous les niveaux, c’est de le prendre à tour de rôle.
      Évitons les armes et servons-nous des outils.

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    • Patrick // 17.10.2020 à 13h40

      Guerre civile ou affrontements clans contre clans ?
      Début novembre risque d’être chaud.

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  • Macarel // 12.10.2020 à 10h48

    En toute modestie, je pense que le Pr Chomsky fait fausse route. Certes, les forces dites réactionnaires existent et présentent un danger incontestable pour un fonctionnement apaisé des institutions dans maints et maints pays. Mais il me semble que c’est bien le « progressisme » que l’on doit interroger aujourd’hui. Car le progrès scientifique et technique via les recherches fondamentales en physique a abouti à la fabrication des formidables arsenaux nucléaires qui nous menacent aujourd’hui. Le progrès scientifique et technique via les biotechnologie permet dès aujourd’hui de fabriquer des micro-organismes de synthèse (des virus entre autre).
    En disant cela je ne dis pas que je suis pour l’obscurantisme et la techno-phobie, mais je pointe une certaine naïveté de scientifiques qui passionnés par leur recherches, ne réfléchissent pas assez aux conséquences de leurs découvertes. Car, l’humanité étant ce qu’elle est, ces « progrès » de la technique et de la connaissance aboutissent invariablement à la conception et la fabrication de moyens de destruction de plus en plus massifs. L’opposition aujourd’hui devrait être davantage entre « conservateurs » et « progressistes ». Conservateurs au bon sens du terme, à savoir veiller à ce que les progrès de la science et de la technique ne justifient pas le développement de tout et n’importe quoi. Le grand mathématicien Grothendieck avait compris cela, lui qui n’a jamais accepté d’être financé pour ses travaux par des militaires. A la base de tout cela il y a un formidable problème éthique.

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    • Tundra // 12.10.2020 à 11h49

      Quel progrès scientifique, celui financé par les lobbies à la solde de Big-Pharma et autres!

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      • Macarel // 12.10.2020 à 12h35

        Bien sûr, le sujet est plus vaste que ce que j’ai évoqué. Aujourd’hui, un grande partie du monde de la recherche subit la domination, l’emprise, d’intérêts privés. Et la recherche du profit à tout prix, n’est pas vraiment (euphémisme) compatible avec la poursuite du « bien commun ».
        Mais, attention ! Si vous n’êtes pas pour l’utilisation du « progrès scientifique et technique », pour alimenter les profits de multinationales plus puissantes que certains Etats, vous courrez le risque d’être qualifié « d’Amishes ». Le progrès est En Marche et rien, ni personne ne peut, ne doit, l’arrêter.
        Ainsi parlait, ou à peu près, l’hôte provisoire du Palais de l’Elysée…

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    • GR3G // 12.10.2020 à 12h12

      Peut etre qu’un Terminator reviendra du futur pour buter les scientifiques * chercheurs et inventeurs de la prochaine arme de destruction massive qui etzeindra la race humaine 😄
      (*et les politicards + banquiers corrompus qui ont dirigé / financé ces avancées hTechigh )

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    • Morne Butor // 12.10.2020 à 13h31

      C’est mal comprendre la science. En réalité les scientifiques sont tenus en laisse par des politiciens pour qui la science n’est qu’une autre façon d’avoir du pouvoir. Et parfois quelques scientifiques disent des choses dérangeantes pour la poursuite de carrière du politique qui s’arrange alors pour monter quelques contre feux et autres fake news qui décrédibilisent les premiers, ni vu, ni connu.
      Ne donner pas plus de pouvoir aux scientifiques qu’ils n’en ont.

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  • Macarel // 12.10.2020 à 11h00

    Albert Camus : « Notre tâche consiste à empêcher que le monde ne se défasse »

    https://comptoir.org/2017/12/10/albert-camus-notre-tache-consiste-a-empecher-que-le-monde-ne-se-defasse/

    Si les applications pratiques, concrètes, du progrès scientifique et technique ne sont pas soumises, subordonnées à des choix éthiques, alors il est fort probable que le progrès scientifique et technique aboutira à la destruction de l’humanité.

    Alors, oui, nous devons CONSERVER un environnement planétaire qui permet la vie sur Terre. En ce sens là, être conservateur est la priorité aujourd’hui.

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    • Tundra // 12.10.2020 à 11h55

      Je pense que vous confondez largement conservateur et conservateur.
      Heureusement que vous citez Camus!
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_conservateur
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conservatisme

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      • Macarel // 12.10.2020 à 12h25

        Bien sûr que je sais ce que veux dire « conservateur » sur l’échiquier politique traditionnel.

        Je ne parle pas ici de « conserver » un ordre social et politique qui serait injuste, mais de CONSERVER une Terre vivable et habitable par les générations futures, et même pour les actuelles.

        Le mot « conservateur » comme tout mot est polysémique. Pour citer à nouveau Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. »

        Le « progressisme » au sens social, humaniste, est bien, sûr un tout autre sujet, et dès lors qu’il s’agit de lutter contre toute forme d’injustice, l’on ne peut qu’être pour.

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        • Macarel // 12.10.2020 à 13h30

          La planète nous survivra quoiqu’il arrive. Je parle ici, de conserver des conditions d’habitabilité acceptables, de cette planète par les êtres vivants, les hommes en particulier.
          Plus l’on attend, pour arrêter les dégradations souvent irréversibles de notre environnement planétaire, alors effectivement il sera de plus en plus difficile de conserver des conditions d’habitabilité acceptables à la surface de la Terre.

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          • Tundra // 12.10.2020 à 14h37

            C’est sûr que les 1 % survivront confortablement voire plus, les minorités disparaîtront, ce sera la guerrilla parmi la classe moyenne ; la dictature, bien en marche, nous attend au prochain tournant et ce tournant est presque à portée demain.

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  • Hippocampe // 12.10.2020 à 11h32

    Quant un anarchiste soft est prët à s’abriter, dixit « derrière la 82ème division aéroportée » (Vietnam et Fallujah), ça pose des questions sur …l’anarchisme soft!
    Quand Chomsky voit un proto dictateur fasciste en Viktor Orban, ça pose des questions sur l’acuité de sa vision.
    Quand il trouve que l’autorité de l’Inde sur le Cachemire, constitutionnellement indien, est une occupation, ça pose des questions sur son acuité linguistique.
    Quand il mesure la menace d’une guerre nucléaire à « l’horloge du jugement dernier » ou « doomsday clock » du Bulletin des Scientifiques Atomistes, ça pose une grave question sur la compétence de ses références (sa compétence?). Cette horloge qui n’a de scientifique que le nom, est un symbole politique instrumentalisant les dits-scientifiques. A-t-elle une fois été, disons, ne serait-ce qu’à 23h? Non, jamais, sa plus grande distance à minuit a été Minuit-17mns. Elle ne fait donc que ‘mesurer’ une transcription du sentiment « il est trop tard ». Moins 17 faisait suffisamment peur en 1991-1994; aujourd’hui où toutes les paroles doivent briller par leur excès, il y faut des secondes. Pauvreté croissante de nos imaginations, de notre langage voulant du toujours plus!
    Quand il attribue à Trump tous les méfaits d’une menace croissante, il semble simplement mal informé: Trump a été le seul dirigeant à rencontrer Kim Jung Un, quand le général May proposait d’atomiser la Corée en 1952, poursuivant l’exercice rôdé au Japon, et que seul Kennedy arrêtera à Cuba et au Vietnam. Et Poutine a clairement nommé la source de l’armement supersonique russe: la politique de Reagan!

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    • Tundra // 12.10.2020 à 13h32

      Poutine a raison de protéger son pays cerné, de toutes parts, par les américains et leurs bases militaires.
      Ils ne sont pas venus bénévolement en ’44, leur but était bel et bien de nous coloniser, preuve en est que nous sommes dépendants d’eux et qu’ils nous mènent par le bout du nez à tous niveaux.
      Quant aux anarchistes, ces idiots utiles au système…

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  • H.Toin // 12.10.2020 à 11h56

    Ca fait des années que Chomsky sucre les fraises, et avec l’élection US de 2020 son TDS a éclaté au grand jour (TDS : Trump Derangement Syndrome => le fait de considérer que toute la politique US actuelle et tout ce qui va mal dans ce pays a commencé en 2017 avec l’arrivée de Trump au pouvoir).

    * « En ce qui concerne les armes nucléaires… » : c’est le couple Obama/Clinton qui a commencé à déchirer ces traités de désarmement, et c’est Obama lui-même qui a lancé un nouveau programme de réarmement nucléaire de plusieurs milliards de dollars.

    * « En ce qui concerne la catastrophe environnementale… » : en effet, Trump a mis un coup de boost supplémentaire à l’extraction des énergies fossiles. Mais c’est bien vite oublier que c’est sous Obama que le gaz/pétrole de shiste a pris son envol, que des nouveaux pipelines ont été prévus/construits pour exploiter les gisements canadiens, qu’un paquet de nouvelles guerres ont été lancées (et il n’y a absolument rien de plus destructeur écologiquement qu’une guerre).
    Et rappelez-moi quand est-ce que les US ont jamais respecté un traité environnemental? Ont accepté de réduire leur exploitation forcenée des ressources de la planète?…

    * « Sur la déterioration de la démocratie… » : celle-là c’est vraiment la meilleure. Même Harvard a établi il y a des années que les US étaient une oligarchie et qu’il n’y avait aucune différence entre les deux partis qui s’échangent le pouvoir. Les démocrates sont tout aussi corrompus que les républicains, et, niveau flagornerie, il est bien difficile de trouver un président qui s’est fait autant encensé, quelque soient ses actions, que le sieur Obama. Et quand on voit que les démocrates applaudissent actuellement George W. Bush comme un président responsable et modéré… (je chope mon sac à vomi)

    Et enfin, magistralement, le « sans précédent » que Trump a annoncé qu’il ne quitterait le pouvoir… en omettant le fait que dès cet été, un groupe de stratèges démocrates a publié (oui, c’est public!) un mémorandum détaillant toutes les façons que Biden serait installé au pouvoir, jusqu’à planifier un coup d’Etat militaire. Quand un certain nombre de pontes démocrates appellent à ne jamais accepter une victoire électorale de Trump, c’est peut-être normal qu’il leur réponde sur le même terrain, non?

    Tout ça, c’est du Macron/Le Pen à nouveau, du grossier chantage électoral.

    Quant à faire équipe avec Sanders (votez Clinton! votez Biden!, après s’être fait volé deux fois la victoire aux primaires) et Varoufakis (une autre UE est possible!)… merci les intellectuels de «  » »gauche » » », vous nous aidez vraiment à mieux comprendre le monde.

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    • Grd-mère Michelle // 12.10.2020 à 17h11

      @H.Toin Toujours un peu étonnée qu’on attribue la responsabilité de « ses » décisions à un président, comme Trump et/ou Obama(ou Macron, d’ailleurs…)
      Celà me semble faire preuve de beaucoup de naïveté…
      À mon avis, les forces qui s’affrontent pour dominer le monde n’ont aucun intérêt à se montrer, et les marionnettes qui sont agitées devant les projecteurs ne font qu’obéir à leurs ordres, plus ou moins consciemment.
      C’est à nous de rester suffisamment éloigné-e-s de tout mécanisme de pouvoir afin d’imposer nos volontés, déterminées alors par une juste évaluation des risques.

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      • Tundra // 12.10.2020 à 17h49

        Si cela n’est pas de la naïveté, dites m’en plus car les Peuplades Indigènes du Monde entier vivant paisiblement sont durement touchées ; se mettre la tête dans le sable est parfaitement inutile et même contre-productif, autant leur signer un chèque en blanc.

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        • Grd-mère Michelle // 12.10.2020 à 18h47

          @Tundra. Heu… Je ne comprend pas votre commentaire…

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          • Tundra // 12.10.2020 à 19h27

            Vous écrivez: « C’est à nous de rester suffisamment éloigné-e-s de tout mécanisme de pouvoir afin d’imposer nos volontés, déterminées alors par une juste évaluation des risques. »
            Le pouvoir, c’était nous et c’était de cela qu’il avaient peur mais rassurez-vous, tout est cadenassé et mis en place afin que RIEN ne change ; bien au contraire, ils ont leur armée et cela ne date pas d’hier.
            http://vadeker.net/humanite/apercu/survivre/syndrome_de_la_grenouille_cuite.html

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          • Grd-mère Michelle // 13.10.2020 à 19h39

            Rester éloigné de tout mécanisme de pouvoir ne signifie pas se mettre la tête dans le sable. Cette attitude septique et prudente permet de voir les choses telles qu’elles sont et d’éviter de se laisser entraîner dans des passions ou des idéologies que n’importe quel système hierarchisé et compétitif induit pour nous instrumentaliser.
            Pour reprendre la fable de la grenouille, c’est NE PAS SAUTER dans une casserole remplie d’eau, en dépit de l’immédiate facilité et du désir pressant de se mouiller, pour continuer à chercher constamment et obstinément une mare, un étang plus propice à s’épanouir dans un environnement correspondant à sa nature.
            La nature des humains étant de pouvoir recourir à la raison pour surmonter leurs instincts… leur seul espoir de salut réside dans la solidarité et la communication/transmission intensives de savoirs exacts, vérifiés.
            Quant aux armées… on commence déjà, heureusement, à les utiliser pour affronter des catastrophes naturelles… Ça, c’est du progrès!

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      • rolland // 17.10.2020 à 05h46

        Cela parait effectivement être une voix de sagesse et de bon sens.
        Heureusement de cet article tout n’est pas à jeter car il y a bien semble-t-il quelques lignes à retenir/méditer : « Comment les démanteler ? Eh bien, il faut y travailler, on ne peut pas le faire en claquant des doigts. Les organisations développent des éléments de la société future au sein de la société actuelle. Mais je pense que cet idéal est virtuellement universel dans notre système moral, sauf pour les éléments vraiment pathologiques ».

        A nous donc de faire preuve chacun ( individuellement/collectivement ) de nos pathologies constructives…

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    • Daniel // 12.10.2020 à 17h11

      Les médias ont une énorme part de responsabilité sur les attaques contre Trump depuis le début.
      Avoir monté en épingle le Russiagate dès l’élection de Trump pour saper son autorité, c’est assez incroyable pour être noté, d’autant plus que cette propagande a été mondiale (ou tout du moins occidentale).
      Depuis que Trump a récemment déclassifier les documents d’il y a 3 ans, il semble que la vérité éclate ! (pour le 11 septembre, il a fallu combien de temps ?)
      Dans ce cadre, je dis Merci à France soir d’avoir publié une interview d’un lanceur d’alerte William Binney qui jusqu’à ce jour avait été très peu soutenu et diffusé dans les médias.
      https://www.institutschiller.org/Le-fake-du-Russiagate-interview-de-William-Binney-dans-France-Soir.html

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    • Rémi // 13.10.2020 à 09h09

      Excellente critique.
      Il manque que l’état profond est contre Trump donc que l’exécutif ne réagit pas aux ordres de Trump comme il le voudrait.
      Pour moi Trump est un accident industriel car le peuple a refusér de sagement bien voter.
      D’où la mise en scéne anti Trump.
      Je ne sais pas si Chomsky sucre les fraise ou si il fait quand même le sale boulot de l’oligarchie pour conserver ses confortables prébendes de tribunicien.

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    • Lo // 13.10.2020 à 11h00

      La gauche internationale n’a rien trouvé de mieux que de créer son grand Satan en la personne de Trump. La situation actuelle n’est-elle pas légèrement plus complexe ?

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    • Evarix // 13.10.2020 à 19h46

      Quel commentaire absurde et contradictoire…
      – attaque ad personam contre Chomsky
      – imputer à Chomsky les (nombreux) défauts des Dems, comme s’il ne les avait jamais critiqués.

      J’ai du mal à imaginer comment on peut se tirer davantage dans le pied que vous, H.Toin…

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  • diji67 // 12.10.2020 à 12h20

    H.Toin, je suis assez d’accord avec ton argumentation.
    c’est trop basique que de dénigrer Trump en sous-entendant que tous les autres sont des enfants de cœurs…

    Dans la même veine d’argumentation je rajouterai que Trump est le seul POTUS de ces dernières 20 années a n’avoir pas déclenché une nouvelle guerre…
    Après c’est sûr que les opposants s’expriment mieux (politiquement correct) sont moins vulgaires etc. mais vaut-il mieux avoir en face de soi un gros chien qui aboie ou un moyen chien qui mord ?

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    • Patrick // 16.10.2020 à 21h57

      C’est que j’essaie d’expliquer à mes interlocuteurs quand je leur dit que »je préfère Trump « .
      C’était certainement le potus le moins dangereux pour le reste de la planète.
      Je préfère un gars comme ça à Killary et sa bande de harpies.

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      • Tundra // 16.10.2020 à 22h27

        Quand les nombreuses dindes de Noël comprendront-elles que ce ne sont que de vulgaires (surtout trump) marionnettes n’ayant mais alors là, aucun pouvoir décisionnel?
        Le seul ayant eu un peu de courage s’est fait buté alors comprenez bien que les autres rampent tels les cafards qu’ils sont.
        Bienvenue dans le capitalisme où l’argent est roi et fait la Loi.

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        • Patrick // 17.10.2020 à 12h57

          Si Trump était une marionnette ils ne se donneraient pas tant de mal pour le flinguer.
          D’un autre côté, c’est vrai qu’il n’a pas non plus tous les pouvoirs. On va dire qu’il nous a évité le pire.
          Aucune nouvelle guerre et pas de vrai bombardement, ça ne fait pas les affaires du complexe militaro-industriel.

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  • ruldex // 12.10.2020 à 12h28

    Je trouve son discours hypocrite. Tous ces personnes qui sont soient disant fascistes n’ont-elles pas été élues ? Au lieu de faire des procès d’intention, pourquoi de pas essayer de comprendre pourquoi la « démocratie » libérale est un échec, et pourquoi une partie du peuple se sent lésé par ce système ?
    Même avec un système éducatif performant, l’occident ne peut pas produire 100% d’ingénieur en informatique. C’est une hypocrisie de penser que nous pouvons tous travailler dans le service. Nous n’en avons pas tous les capacités intellectuelles, ou même la volonté. L’industrie, l’agriculture sont la clé pour un avenir meilleur. Le problème, c’est que le penser est perçu comme du protectionnisme, donc du nationalisme, [modéré]
    Alors je demande aux « progressistes » de comprendre le peuple plutôt que de penser qu’il est trop idiot pour voter correctement.

      +8

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    • Tundra // 12.10.2020 à 14h58

      Démocratie et libéralisme sont aux antipodes les uns des autres, l’ultra-libéralisme viendra ensuite et laissera la porte grande ouverte aux nationalismes, ce qui est déjà en cours à l’heure actuelle et il ne faut pas être grand devin pour s’en apercevoir.

        +3

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    • step // 12.10.2020 à 22h46

      « 100% d’ingénieur en informatique » houlà, mauvais exemple, l’ingénieur en informatique, c’est le prolo du futur.
      Y’en a pas dire « y a qu’a faut que tu », y’en pas sortir des écoles généralistes et y’en a devoir rester ingénieur informaticien jusqu’à ce que burnout s’en suive. Sérieusement l’immense majorité de cette filière n’a jamais vu le début du commencement d’un enrichissement, même à la période de la bulle spéculative sur les TIC.

        +4

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    • Patrick // 17.10.2020 à 13h01

      Une économie saine ne peut pas être basée uniquement sur les services, il faut nécessairement avoir une industrie et une agriculture locale.
      Le drame des pauvres aux USA c’est que l’industrie a en grande partie disparu et avec elle les emplois correctement payés qui allait avec, remplacés par des activités de service mal payées

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  • christian gedeon // 12.10.2020 à 13h07

    L’internationale autoritaire donc. Curieusement la Chine, la Corée du Nord , l’Iran ou la Turquie n’en font pas partie 😊. Tout ça n’est pas bien sérieux et reste dans une grille de lecture ancienne déjà très ancienne. J’aurais bien plus peur du chaos ambiant et de la montée des minoritarismes, excluant et éliminant tout ce qui n’est pas eux. Dernier exemple Dame Coffin qui veut carrément liquider les « hommes ». Chomsky? Une pensée monoculaire. Un peu comme JP II obsédé par le communisme où François obsédé par le droitdel’hommisme. Chomsky est obsédé par son rêve évanoui du grand soir. Il a juste la gueule de bois.

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    • Guise // 13.10.2020 à 03h39

      @Christian gedeon : ce que vous dites sur Coffin est faux. Cette politique a écrit qu’elle voulait écarter les productions faites par des hommes, pour se consacrer à celles faites par des femmes, temporairement (ce sont ces propos). C’est donc un boycott temporaire.
      Un appel au boycott n’est pas un appel au meurtre. Ce n’est même pas un appel à la destruction de produits.

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  • Macarel // 12.10.2020 à 14h00

    Je pense que vous avez vu cette vidéo :

    https://www.youtube.com/watch?v=WfGMYdalClU&feature=emb_title

    L’on peut dire : « Ah quoi bon ? », mais même si c’est faire preuve d’utopie, je
    pense que tout ce qui peut-être tenté pour éviter le pire doit être tenté.

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  • Tundra // 12.10.2020 à 14h24

    La France, la France…
    A côté de ce qu’il se passe en Hongrie, si vous ne vous réveillez pas c’est exactement à quoi l’Europe entière doit s’attendre, et dans pas longtemps.

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  • Grd-mère Michelle // 12.10.2020 à 15h01

    @Macarel « ..tout ce qui peut être tenté pour éviter le pire doit être tenté. »

    Exemple d’une tentative, humble et opiniâtre: le site français « Cyberacteurs », qui s’adresse à chacun-e en menant, semaine apres semaine, des actions, et en diffusant, jour après jour, de l’information glanée au plus près des personnes concernées.
    Même s’il n’est suivi que par une petite partie de la population(+ ou- 35.000 individus), et concerne surtout des problématiques locales, il est, selon moi, un exemple à suivre pour réussir à exercer de réelles pressions sur les « décideurs », nos représentant-e-s élu-e-s.

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  • Ernesto // 12.10.2020 à 19h27

    Etre de gauche, c’est avoir la volonté politique de sortir du cadre économique, social, politique que l’oligarchie aux affaires nous impose depuis des décennies pour pérenniser sa domination sans partage.

    C’est donc détruire les structures du capital (la propriété lucrative, les rapports de production,les rapports sociaux qui en découlent), de la finance (les marchés, la libre circulation des capitaux, la monnaie, les banques, le crédit…), des institutions en vue d’instaurer enfin une « vraie » démocratie (fin de la monarchie présidentielle, proportionnelle, statut de l’élu, mandat révocable et limité dans le temps, interdiction du cumul, lutte contre l’abstention, validation du vote blanc, RIC, décentralisation des pouvoirs, autogestion…), pour en promouvoir d’autres, débarrassées de l’exploitation, l’aliénation, la soumission, en clair accéder à l’émancipation humaine.

    A l’évidence un chantier colossal qui, vu l’ampleur de la tâche, risque fort d’en dissuader plus d’un(e). Sans compter que pour s’engager dans cette voie, il faut ressentir un désir plus fort d’autre chose que le désir de capitalisme (qui nous « tient » par la consommation de masse).

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    • Tundra // 12.10.2020 à 21h53

      Tout à fait d’accord Ernesto et c’est bien là que le bât blesse, le peuple est anesthésié, lobotomisé par les médias mainstreams dépendants largement des grandes fortunes qui tentent de nous manipuler.
      Tout reste à faire.
      Très beau témoignage de Monique Pinçon-Charlot: https://www.youtube.com/watch?v=DnHUyRfY3Wc

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  • Ernesto // 12.10.2020 à 19h48

    C’est pas gagné, d’autant que, cerise sur le gâteau, les privilégiés du système ne vont pas se laisser dépouiller sans réagir, le passé est là pour témoigner que les tentatives d’expériences radicales ont souvent été noyées dans le sang avec la fosse commune comme tragique aboutissement.

    Alors oui, on le voit, être « vraiment » de gauche, c’est une posture très exigeante qui ne peut pas se payer de mots ou se contenter de mesures cosmétiques pour combattre et vaincre un adversaire à la force de titan.

    Bien autre chose, donc, que de déclarer (sans y croire une seconde) « mon ennemi c’est la finance », ou de faire semblant de penser qu’une simple réforme fiscale sur les revenus et le patrimoine suffirait à assurer l’avènement du post-capitalisme et l’advenue des jours heureux.

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    • Tundra // 12.10.2020 à 20h06

      Enfin un clairvoyant!
      Une Vénézuélienne visitant l’Europe s’est dite horrifiée par tout ce qui était déjà mis en place et encore, elle ne faisait que visiter donc ce n’est pas peu dire!
      Ach so, Venezuela, diese berüchtigte Diktatur!

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    • Patrick // 17.10.2020 à 13h06

      La gauche a toujours besoin de l’argent des autres pour faire ses âneries, la finance ne sera jamais son ennemi.
      Le socialisme s’arrête quand il n’y a plus d’argent des autres.

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  • clauzip12 // 13.10.2020 à 00h29

    Quel que soit le coté vers lequel je me tourne je ne vois que des milliardaires et des arrivistes.
    Comme Macron ,ils ont un profond dédain pour tout ce qui est peuple et démocratie.
    Compte tenu de ce que nous mijotent tous ces scélérats,la violence est et sera leur méthode de gestion.
    Nous n’aurons que le choix des armes,obligation pour ne pas finir esclaves dans une globalisation annoncée.
    Le nombre contre l’oligarchie mondialiste,voila l’équation.
    C’est maintenant que les pays dissidents à l’occident sont très utiles,bien que la défiance par principe soit de mise.

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    • Rémi // 13.10.2020 à 09h11

      Vous savez Druon l’avait déjà écrit dans les rois maudits: « Le peuple il peut tout et on ne lui doit rien. »

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  • Evarix // 13.10.2020 à 19h51

    Je suis étonné que Chomsky ne mentionne pas Macron dans l’« internationale réactionnaire ».
    On n’a pourtant jamais vu une régression démocratique aussi grande qu’avec LREM, même sous Sarko (et ce n’est pas peu dire).

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  • Lena // 13.10.2020 à 21h27

    C est facile de voir les catastrophes qui se passent dans notre temps, tout le monde les voit. Mais si on contribue chaqun de sa place pour changer quelque chose? Il y a beaucoup qui le font deja. Ca peut aller plus vite et dans un bon sens.

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  • yoyogogo // 14.10.2020 à 10h22

    Une chose est sûre c’est qu’aucun président n’incarne la perfection absolue. Ils ont tous des impondérables à traiter notamment en regard de l’état des relations internationales et des impératifs de la défense nationale, et de l’indépendance énergétique de leur pays. C’est ce qui a conduit Obama à faire des choix contraires à sa ligne politique. Mais son comportement diplomate et démocrate a été plébiscité dans le monde entier. Le tact d’Obama a été remplacé par la grossièreté de Trump, son mépris du petit peuple, son arrogance, son despotisme. C’est la différence entre le jour et la nuit, ce qui me fait dire que le président Obama était le président le plus blanc (sic) des Etats Unis. De Trump on pourrait dire qu’il est l’anti-héros. C’est flagrant, aucun président des Etats-Unis ne s’est montré aussi peu à la hauteur (malgré sa haute stature) re(sic).

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    • Patrick // 17.10.2020 à 13h10

      Obama n’était qu’un canard boiteux.
      Il a appliqué la politique que ses commanditaires lui ont demandé d’appliquer.. plus de guerres , plus de bombardements .
      Trump est une brute mais il nous a évité ça.

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      • Tundra // 17.10.2020 à 13h27

        Trump aurait-il mis fin à une des nombreuses guerres impliquant les usa?
        Dites m’en davantage svp.
        Depuis plus de 200 ans les usa sont en guerre dans le monde entier, vive la démocratie!

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        • Patrick // 17.10.2020 à 13h44

          Il n’en a déclaré aucune, n’a pas lancé de bombardement ( a part un simulacre en Syrie, en prenant soin de faire le moins de dégâts possibles)
          C’est déjà un immense progrès par rapport à Obama.
          Ils voulaient ramener les troupes à la maison, mais il y a trop de blocages.

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  • Ernesto // 15.10.2020 à 00h08

    @Grd-mère Michelle 14/10/2020 à13H 53
    « Les syndicats ont toujours cautionné l’exploitation des ouvrier(es) en réclamant les miettes de leur banquet ignoble et monstrueux ».

    Permettez au vieux syndicaliste que je suis de s’inscrire en faux contre une telle affirmation mensongère qui renverse la réalité et constitue une insulte envers tous les militants qui se sont investis avec courage, conviction et détermination dans la lutte contre l’exploitation capitaliste et patronale.

    En France, la fonction du syndicalisme est de défendre les intérêts matériels et moraux de ses adhérents et à travers eux, ceux de l’ensemble des travailleurs. Il a vocation a syndiquer tous les travailleurs, quelle que soit par ailleurs leur appartenance politique, religieuse ou philosophique (certains pays ne connaissent qu’une Centrale Unique des Travailleurs, la CUT, au nom du principe la division affaiblit, l’unité fait la force).

    Chez nous, pour des raisons historiques, le pluralisme syndical existe, on peut s’en féliciter ou le déplorer selon les points de vue. Quoiqu’il en soit, il n’en demeure pas moins que pour remplir sa fonction, le syndicalisme cherche à créer un rapport de force favorable aux travailleurs pour améliorer leur situation. Et en ce sens tous les syndicats sont réformistes.

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    • Tundra // 15.10.2020 à 08h01

      Ernesto, je suis également syndicaliste et souhaite apporter un petite correction à votre écrit.
      Tous les syndicats ne sont pas réformistes du tout. Je ne sais pas chez vous mais ici il existe un « syndicat » libéral financé par un parti tout aussi libéral et qui y retrouve-t-on en général, la police. Pensez vous qu’ils soient réformistes?
      Pareil pour les deux autres grandes centrales dont un syndicat est aux bottes du parti chrétien et l’autre sous la coupe du parti qui n’a plus rien de socialiste du tout.
      Maintenant c’est sûr que dans les deux derniers cités il y a d’excellent(e)s militant(e)s mais leurs marges de manoeuvres sont très étroites.

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    • Grd-mère Michelle // 15.10.2020 à 13h18

      Cher Ernesto, je ne doute pas un instant de la sincérité et du courage des personnes comme vous qui ont longuement œuvré au sein d’un syndicat avec conviction et détermination.
      J’ai d’ailleurs reconnu le caractère indispensable des syndicats à leurs débuts.

      Pardonnez-moi, néanmoins, de ne pas partager votre conviction: les résultats obtenus n’ont jamais été, jusqu’à présent, que des miettes de l’indécent banquet des patron-ne-s, par rapport à leur « aisance » insolente et leur assurance d’être dans leur « bon droit » de contraindre des gens à « gagner leur vie » à leur service afin de se la procurer(droit coulé dans des lois qui consacrent celle du plus fort/du plus riche, dans le cas des secteurs privés, ou du plus puissant dans celui du secteur public/de l’Etat).
      Remarquez que l’acceptation de cette logique inique fut largement induite par des religions qui ont toujours flirté avec les pouvoirs en place, par une argumentation fallacieuse selon laquelle l’homme fut chassé du paradis et puni par Dieu, condamné à « gagner sa vie à la sueur de son front » parce qu’il avait osé manger le fruit interdit de l’arbre de la connaissance(!!!)

      À noter le poids des nouveaux « évangélistes » dans les élections aux USA…, et la continuelle guerre d’influence entre les chrétiens(protestants, catholiques et orthodoxes ) qui est trop négligée, selon moi, par les diverses disciplines qui étudient l’Histoire des humains.

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    • Grd-mère Michelle // 15.10.2020 à 13h26

      Suite
      Ma conviction à moi, c’est ceci:
      Tout qui est né mérite de vivre une vie digne d’être vécue, c.-à-d. à l’abri du besoin, en « travaillant » ou pas, et en ayant le choix de ses activités.
      Car, ni vous, ni moi, n’avons choisi de naître « sur les trottoirs de Manille » ou le cul dans le beurre.
      Seule la solidarité humaine, reposant sur la conscience (éveillée par la connaissance des réalités) que nous partageons un même monde, peut vaincre la fatalité de la loi sauvage de la nature qui élimine les plus faibles.

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      • Tundra // 15.10.2020 à 14h22

        Quel est le pourcentage, à l’heure actuelle, ayant encore une conscience des réalités? Il suffit d’allumer la TV pour s’apercevoir que tout n’est que propagande afin d’éliminer les plus faibles.
        Quant à la solidarité tout est mis en oeuvre pour la saboter.
        Les lois des hommes sont bien plus sauvages que celles de la Nature puisque basées sur la productivité et la rentabilité à tous crins.

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  • Ernesto // 15.10.2020 à 01h23

    La mission du syndicalisme est stoppée dès lors que la satisfaction des revendications se heurte à des blocages politiques (choix économiques, sociaux, sociétaux des gouvernants en place , validés par l’élection, qui s’opposent aux demandes de réformes).

    C’est alors aux partis politiques de prendre le relais et d’agir au niveau supérieur pour tenter de modifier le rapport de force et convaincre les décideurs de la nécessité d’évoluer.

    Cette coupure entre syndicalisme et politique (que certains regrettent au nom de l’efficacité de l’action), confirme l’existence de deux rôles bien distincts qu’il ne faut pas confondre si l’on veut donner consistance au concept d’indépendance syndicale (dont il faut bien reconnaître qu’il a été quelque peu malmené dans le passé, beaucoup moins aujourd’hui).

    Attention aux propos malheureux, les syndicalistes « ne réclament pas des miettes », les directions syndicales ne marchent pas plus vite que la musique, on ne met pas du monde dans la rue en appuyant simplement sur un bouton, les décisions prises sont étroitement liées aux ressentis de la base quant aux possibilités de mobilisation et d’action.

    L’action syndicale est conditionnée par le rapport de force qu’elle peut opposer aux puissances dominantes (capital et patronat). Ce dernier dépend d’un certain nombre de facteurs au rang desquels : le nombre d’adhérents, le contexte économique social politique du moment,la crédibilité des revendications, l’appréciation sur les chances de gagner, leur capacité à se mobiliser, jusqu’où ils sont prêts à aller pour obtenir satisfaction…

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  • Ernesto // 15.10.2020 à 02h28

    Le rapport de force capital/travail est donc bien l’élément décisif pour apprécier les possibilités de faire bouger les choses.

    A cet égard, les rappels historiques sont porteurs d’enseignements pour ceux qui ne se résignent pas au fatalisme et à l’inaction.

    A la libération, la CGT compte 5 millions d’adhérents, le PCF est le premier parti de France (28 %), auréolé par son rôle dans la résistance , le patronat est affaibli par sa participation à la collaboration, le CNR dans sa diversité politique propose de bâtir les jours heureux.

    Cette conjonction d’événements, permet, sous l’égide du général de Gaulle et de son premier gouvernement, la création de la sécurité sociale, à l’initiative du ministre communiste Ambroize Croizat (ouvrier, ancien responsable CGT de la métallurgie), du statut de la fonction publique avec Maurice Thorez, ministre d’Etat, de la création des grands services publics de l’énergie (et des avantages sociaux qui les accompagnent), avec le ministre communiste (ancien déporté avec Serge Dassault) Marcel Paul.

    Aujourd’hui, la situation n’a plus rien à voir : moins de 10% de travailleurs syndiqués (CGT autour de 500 000 adhérents), le PCF en voie de disparition (électoralement parlant), une gauche toutes tendances confondues a à peine 30%, des salariés sur le reculoir qui perdent un à un les acquis sociaux gagnés de haute lutte par nos anciens…

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  • Ernesto // 15.10.2020 à 17h07

    Petite correction d’une erreur involontaire, ça n’est pas évidemment Serge, mais son père Marcel (le créateur de l’entreprise Dassault), qui fut déporté dans le même camp de concentration que Marcel Paul. Rappelons ce fait historique: contrairement à beaucoup d’autres grands patrons, Marcel Dassault a toujours refusé de collaborer et de produire pour l’occupant nazi.Ces derniers ayant menacé sa famille pour l’obliger à céder, il décida de se suicider (en s’inoculant le virus du typhus pour mettre fin au chantage. Il dut la vie sauve à Marcel Paul qui avait organisé la résistance dans le camp et, avec ses amis, le protégea jusqu’à la libération par les soviétiques.

    Anecdote amusante: probablement en souvenir de l’alliance de circonstance entre le patron et le communiste, Marcel Dassault n’oublia jamais, à l’occasion de la fête de l’huma, d’adresser discrètement un chèque d’un montant conséquent à ses organisateurs!

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  • Ernesto // 15.10.2020 à 18h49

    @Grd-mère Michelle
    Ce n’est pas la même chose d’écrire: »en réclamant les miettes… » et « les résultats obtenus n’ont jamais été jusqu’à présent que les miettes… »

    Soyons réalistes! Il y a un monde entre ce qu’on réclame et ce qu’on obtient! Le syndicat ne réclame pas des miettes; dans l’état actuel du rapport de force (favorable au capital), il faut réclamer beaucoup pour obtenir très peu, voire rien, voire moins que rien (des reculs sociaux); ce n’est pas le syndicat qu’il faut incriminer (ce n’est pas lui qui décide des résultats des luttes), ce sont les travailleurs qui n’y croient plus, se syndiquent très peu, se mobilisent insuffisamment, ce sont les gouvernants qui ne lâchent plus rien pour obtenir la paix sociale (plus de grain à moudre) et qui, au contraire, sûrs de leur avantage, n’hésitent plus à s’attaquer à ce qu’on croyait (à tort), être des acquis intouchables.

    Sans inversion urgente du rapport de force, le pouvoir néolibéral va détricoter patiemment et méthodiquement notre modèle social, les batailles perdues d’avance sont celles qu’on n’a pas menées!

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    • Tundra // 15.10.2020 à 22h38

      Très juste, nous sommes profondément divisés depuis des décennies c’est le chacun pour soi, tout le monde accuse les syndicats mais lorsqu’il s’agit de passer à l’action, plus personne n’est présent, s’imaginant qu’une journée de grève est soit inutile voire un jour de congé.
      Beaucoup de syndicalistes de base baissent la tête devant leurs dirigeants de parti.
      Représentant syndical est ingrat parce que coincé entre le marteau et l’enclume ; il leur en faut du courage car combien estiment leur travail, les prenant pour une agence d’information, où tout leur est dû parce qu’ils cotisent.
      Nombreux sont ceux qui rament afin de monter discrètement dans la hiérarchie afin de faire évoluer les mentalités souvent rétrogrades de leurs dirigeants, peu importe la couleur.
      Un exemple concret, en Belgique nous avons 3 syndicats majoritaires, un rouge, un vert et un bleu.
      Le vert est d’obédience chrétienne avec de multiples tendances tel le MOC composé de jeunes progressistes mais également, tout à fait à l’opposé de vieux paletots faisant partie du cepic qui était encore récemment carrément d’extrême-droite!
      Les rouges détenant de nombreuses manettes au pouvoir ne sont plus de gauche du tout, une vraie mafia d’opportunistes dont les représentants syndicaux courbent l’échine afin de garder leurs c.. au chaud tout en aboyant contre la vraie gauche.
      Quant au bleus, n’en parlons même pas, c’est un véritable contre-syndicat puisque s’y retrouvent tous les soumis au système ultra-libéral fleurtant sans ambage avec l’extrême-droite pure et dure.

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  • Ernesto // 15.10.2020 à 19h25

    @Tundra
    Quand j’écris: »tous les syndicats sont réformistes », je fais clairement allusion au fait que, théoriquement, le rôle du syndicat c’est d’agir pour obtenir des avancées tangibles, des améliorations concrètes (conditions de travail, salaires, protection sociale), au bénéfice de ses mandants, et pas de faire la révolution pour renverser l’ordre établi.

    Maintenant, on ne peut pas nier qu’il existe des syndicats « maison », inféodés au patronat, visant à dévoyer les aspirations des travailleurs, ou d’autres, dont adhérents et dirigeants confondent sciemment syndicalisme et politique. Mais peut-on vraiment reprocher à ces derniers de refuser l’hypocrisie lorsqu’ils établissent le lien évident entre revendications et politique à mener pour les satisfaire?

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    • Tundra // 15.10.2020 à 22h52

      Je ne sais pas et n’ai pas besoin de savoir où tu vis mais en Belgique, tous les syndicats sont inféodés à l’un ou l’autre parti.
      Exception, du seul parti réellement de gauche qui se fait démolir sans cesse par tous partis, inclus ceux soi-disant de gauche qu’est le PS (pour ne pas le nommer) hypocrite qui vaut moins qu’un parti de droite affichant clairement ses idéaux et intentions.

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  • METZGER // 16.10.2020 à 14h23

    Faut-il des idées simples aux esprits simples ?
    Les syndicats sont progressistes, le libéralisme est à l’opposé de la démocratie, le peuple est lobotomisé, etc…
    Comme il faudrait des pages pour expliquer que ces idées sont totalement fausses, je vais me contenter de vous demander si Mme Clinton aurait retiré ses troupes d’Afghanistan, si l’Ukraine aurait bénéficié d’un calme relatif avec Biden, etc.. En fait, les forces en jeux sont le fric et la peur, et le Pr Chomsky, qui a produit de nombreuses analyses pertinentes, est logiquement obsédé par l’horizon de sa propre disparition. Relisez les récits des gens racontant les deux guerres mondiales. Pour eux, c’était réellement la fin du monde. Le monde est dangereux actuellement par la multiplication des « joueurs » nucléaires ( statistiquement ) et que nous polluons trop, en exploitant trop et qu’il y aura des conflits sanglants de propriété. ( énergie, eau, nourriture ). … Hasta la vista !

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    • Grd-mère Michelle // 16.10.2020 à 15h45

      Vous avez bien résumé l’article ci-dessus(les dangers qui menacent actuellement le monde)

      Par ailleurs, je me demande: pourquoi des européens sont-ils-elles si soucieux des élections qui vont bientôt se dérouler aux USA?
      Et pas du tout, par exemple, de celles qui auront lieu ce dimanche en Bolivie?
      C’est pourtant tout aussi intéressant quand on veut savoir comment va la démocratie en Amériques…
      Voir l’article de Maurice Lemoine (un français) paru aujourd’hui sur Venezuela Infos.org

      C’est vrai, que le grand âge induit un plus grand sentiment d’urgence. Mais de nombreux jeunes, aussi, l’éprouvent, même si la « crise sanitaire » étouffe leurs voix dissidentes.

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