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Récession ou pas, notre économie est un désastre

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Pour les politiciens et les médias, la grande question semble être : sommes-nous techniquement en récession ou non ? Pour les millions de personnes en difficulté, la question est : quelle différence cela fait-il ?

Source : Jacobin Mag, Branco Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des personnes font leurs courses dans un supermarché à Alhambra, en Californie, le 13 juillet 2022. (Frederic J. Brown / AFP via Getty Images)

Les États-Unis sont-ils en récession ou non ? C’est la grande question qui a tenu Washington en haleine la semaine dernière. Mais voici peut-être une meilleure question : qui s’en soucie ?

Nous devrions, bien sûr, nous préoccuper sérieusement des difficultés économiques croissantes et bien réelles que les Américains ordinaires endurent en ce moment. Mais face à cette souffrance, les méta-débats sur la question de savoir si ces conditions sont techniquement considérées comme une récession ou non semblent excessivement insignifiants. Le fait est que, qu’il y ait ou non une forte croissance de l’emploi, ou que l’économie se soit peu contractée au cours de tel ou tel trimestre, les Américains vivent des moments difficiles dans une économie dont on ne cesse de leur dire qu’elle est en réalité très forte.

En réalité, la pauvreté est en hausse. Avec la hausse de l’inflation et la fin des aides fédérales, les ménages ont soudain beaucoup plus de mal à joindre les deux bouts. Depuis l’expiration, en décembre, du crédit d’impôt pour enfants, qui a connu un grand succès, près de la moitié des parents qui en bénéficiaient ont déclaré avoir du mal à nourrir leur famille, et plus de 60 % d’entre eux disent ne pas pouvoir payer les produits de première nécessité. La pauvreté des enfants a augmenté d’un peu moins de 5 % entre décembre 2021 et janvier 2022, ce qui signifie que 3,7 millions d’enfants supplémentaires se sont retrouvés soudainement sous le seuil de pauvreté.

Les ménages avec enfants ne sont pas les seuls concernés : 54 % des femmes âgées célibataires et 45 % des hommes âgés célibataires sont considérés comme pauvres ou ne gagnent pas assez pour payer l’essentiel. En juin dernier, un peu moins des deux tiers des Américains vivaient d’un salaire à l’autre, soit une augmentation de 4 % par rapport à l’année précédente.

Les chiffres flatteurs de l’emploi et du chômage peuvent être utiles pour les communiqués de presse de la Maison Blanche, mais ils ne disent pas tout. Conscient des limites de ces chiffres, qui ne tiennent pas compte du sous-emploi et des salaires de misère, le Ludwig Institute for Shared Economic Prosperity (LISEP) a mis au point une mesure différente du chômage, qui tient compte du nombre de travailleurs qui souhaitent un emploi à temps plein mais n’en ont pas, ou qui gagnent moins de 20 000 dollars par an avant impôts. Selon ces mesures, le taux de chômage en juin 2022 était de 22,1 %, soit plus de six fois le taux de 3,6 % enregistré par le Bureau of Labor Statistics ce mois-là.

Ceux qui ont du travail, quant à eux, sont loin d’en tirer un revenu suffisant. Les nouvelles sur la hausse des salaires ignorent souvent que le coût de tout le reste augmente aussi, et à un rythme plus rapide que ne peut suivre le portefeuille des travailleurs. Un travailleur sur trois gagne moins de 15 dollars de l’heure, ce qui est déjà bien moins que lorsque la campagne Fight for $15 a débuté il y a dix ans, tandis qu’environ 243 000 travailleurs gagnent aussi peu que le salaire minimum fédéral, qui est resté au même niveau dérisoire pendant treize ans, et qui atteint aujourd’hui sa valeur la plus faible depuis soixante ans.

Les Américains, quant à eux, sont de moins en moins capables d’assumer la hausse vertigineuse du prix du logement. En mai dernier, le loyer médian demandé pour l’ensemble des États-Unis a dépassé les 2 000 dollars par mois pour la première fois de l’histoire, après avoir augmenté de 14,8 % par rapport à l’année précédente. Cela signifie concrètement que seuls les ménages gagnant 80 000 dollars par an paient désormais un loyer officiellement « abordable » selon les normes gouvernementales. Même les mobil-homes ont vu leur loyer grimper en flèche, grâce aux sociétés de capital-investissement et autres investisseurs qui les ont achetés comme vaches à lait.

En conséquence, la crise des sans-abri aux États-Unis, qui est déjà grave, empire de manière significative. Dans tout le pays, les refuges voient leurs listes d’attente doubler et tripler, les mères célibataires et même les familles ayant un emploi étant de plus en plus susceptibles de demander de l’aide. Il ne s’agit pas seulement d’une preuve anecdotique : les villes et les États de tout le pays enregistrent une augmentation.

Pendant ce temps, les Américains s’endettent de plus en plus pour garder la tête hors de l’eau. L’endettement des ménages est en hausse, et 43 % des Américains s’attendent à s’enfoncer davantage dans les mois à venir, en grande partie grâce à des hypothèques de plus en plus coûteuses, mais aussi grâce aux cartes de crédit. Pour beaucoup, c’est le seul moyen de payer des traitements pour des problèmes de santé et des problèmes médicaux, ce qui, ajouté au système de santé américain dysfonctionnel et dominé par les compagnies d’assurance, qui n’a pas été réformé, a laissé cent millions d’Américains avec une dette médicale sensible aujourd’hui.

Toute personne saine d’esprit lisant tout cela vous dirait que les chiffres de l’emploi et le PIB – qui ne nous renseignent que sur la richesse totale d’un pays dans un système où ceux qui sont au sommet en prennent une part massive pour eux-mêmes – ne vous donnent pas une image très complète de cette économie. Mais nous sommes de nouveau en terrain connu. Pendant des années, Barack Obama a mis en avant la croissance et les chiffres de l’emploi alors que les revenus des Américains chutaient et qu’ils quittaient le marché du travail. Puis ce fut au tour de Donald Trump de se vanter de chiffres macroéconomiques qui masquaient l’inégalité du partage du butin. Et maintenant, c’est au tour de Joe Biden.

Alors n’hésitez pas à demander si les chiffres indiquent une récession ou non. Mais quelle que soit la réponse, des millions de personnes continueront à s’endetter, à avoir du mal à payer leur loyer et à sauter des repas pour nourrir leurs enfants. Il est préférable de se demander ce que le gouvernement peut faire à ce sujet.

CONTRIBUTEURS

Branko Marcetic est un des rédacteurs de Jacobin, il est aussi l’auteur de Yesterday’s Man : The Case Against Joe Biden (L’homme du passé, le dossier contre Joe Biden, NdT). Il vit à Chicago, dans l’Illinois.

Source : Jacobin Mag, Branco Marcetic, 01-08-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

max // 22.09.2022 à 08h22

Perso, niveau boulot, je suis en bas de l’échelle avec un petit revenu (1550€) et je sais que j’y resterai mais j’ai l’avantage d’être dans une grande entreprise.
On peut vivre au quotidien si on supporte de couper des pans entiers de ce que les salariés qui sont autour de vous se refusent a faire.
Les crédits, tous les refuser.
La voiture, ne pas en avoir.
Les vacances, les passer a la maison.
La nourriture, quelques euros par jours.
J’ai quand même une mutuelle (90€/mois) un lave linge, un lave vaisselle, un frigo, un canapé, une TV que je ne regarde que rarement, internet (option la moins chère) prime vidéo, téléphone filaire et portable un PC.
Ça ne m’empêche pas de mettre tous les mois de l’argent de côté.
Donc il faut être minimaliste
Je n’ai pas toujours été comme ça et j’ai été couvert de dettes et survivre a été terrible.
Je viens de remarquer que le reportage concerne les USA et la bas être pauvre c’est l’enfer.

17 réactions et commentaires

  • RIVIÈRE // 22.09.2022 à 08h12

    Nous nous dirigeons de plus en plus vers ce chaos, avec une caste dirigeante française complètement déconnectée de la réalité et toujours plus gourmande de luxe pour elle même…
    L’exemple américain est aujourd’hui plus que jamais le symbole de cette décadence occidentale, dans un échec globalisé du consumérisme à outrance ….

      +5

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  • max // 22.09.2022 à 08h22

    Perso, niveau boulot, je suis en bas de l’échelle avec un petit revenu (1550€) et je sais que j’y resterai mais j’ai l’avantage d’être dans une grande entreprise.
    On peut vivre au quotidien si on supporte de couper des pans entiers de ce que les salariés qui sont autour de vous se refusent a faire.
    Les crédits, tous les refuser.
    La voiture, ne pas en avoir.
    Les vacances, les passer a la maison.
    La nourriture, quelques euros par jours.
    J’ai quand même une mutuelle (90€/mois) un lave linge, un lave vaisselle, un frigo, un canapé, une TV que je ne regarde que rarement, internet (option la moins chère) prime vidéo, téléphone filaire et portable un PC.
    Ça ne m’empêche pas de mettre tous les mois de l’argent de côté.
    Donc il faut être minimaliste
    Je n’ai pas toujours été comme ça et j’ai été couvert de dettes et survivre a été terrible.
    Je viens de remarquer que le reportage concerne les USA et la bas être pauvre c’est l’enfer.

      +45

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    • RIVIÈRE // 22.09.2022 à 08h28

      Le problème, c’est que vous êtes des millions dans cette situation, ce qui n’est absolument pas normal par rapport aux richesses disponibles dans les mains de quelques poignées de malfaisants…
      Bon courage à vous….
      B.R

        +15

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    • Savonarole // 22.09.2022 à 10h20

      Je trouve anormal qu’une personne qui travaille vive dans la misère et en soit réduit à économiser sur tout pour que quelques uns puissent se gaver. Le caviar c’est pas meilleur à la louche comme disait Coluche.

      Il va aussi falloir poser la question du rôle des plus fortunés dans l’avènement de cet état de fait , et là , le bilan est pas bien glorieux pour nos « démocraties » victimes de ce que d’aucuns apellent lobying pour ne pas l’appeller corruption.

        +23

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      • RIVIÈRE // 22.09.2022 à 11h21

        Comme vous avez raison…. Et le mot corruption est encore trop faible au regard de la réalité, malheureusement…
        On peut même dire que nous sommes dirigés par des mafieux….

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      • Grd-mère Michelle // 22.09.2022 à 15h21

        Si vous trouvez que ce que Max décrit, c’est « la misère », je vous conseille de regarder autour de vous les milliers de sans-abri/sans-papiers, donc sans droits(surtout pas le doit de « gagner leur vie »), qui traînent dans les rues, désemparé-e-s, et n’ont strictement RIEN que les petites pieces que les pauvres veulent bien déposer dans leur main tendue.
        Ainsi que la multitude de familles mono-parentales en situation précaire qui n’ont même pas les moyens d’acheter les fournitures scolaires pour leurs enfants… ou pour se soigner…

        La situation économique dans l’UE rejoint celle des USA, malgré les immenses efforts fournis pendant des décennies par les collectifs de travailleurs-euses pour assurer à tou-te-s un minimum décent permettant un mode de vie digne(qui comble les besoins élémentaires).
        Pas étonnant, puisque nous sommes « aligné-e-s » dans la course au profit, dans la compétition nationale et individuelle qui règne sur le monde depuis le début de la « guerre commerciale » internationale, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, quand le Marché a pris la main du monstrueux jeu géo-politique.

          +3

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    • vert-de-taire // 22.09.2022 à 15h40

      Cet article, comme trop souvent, ne fait pas la différence entre MISÈRE et PAUVRETÉ.

      La pauvreté est se passer (ou le manque) du superflu (comme un téléphone à triple arbre à cames avec double variateur intelligent, resto de luxe où il faut se montrer, habits à la mode pour être, … ) et la misère est le risque de survie : manque de nourriture, soins, logement salubre, vêtements appropriés, ..
      Je (désolé) vis pauvrement (au regard d’un bourgeois occidental gavé) sans en souffrir avec encore moins et, par chance, cela me convient.
      Alors oui, je n’ai pas de télé ou autres médias deversant les injonctions comportementales pour maintenir et gaver les capitalistes mafieux, j’évite d’être hypnotisé.
      = =
      Ce n’est pas une recession, c’est un effondrement déplétif : un manque de ressources nouvelles et la fin de la monnaie dominante, qui peut tout acheter, surtout corrompre.

      L’effondrement civilisationnel en cours aux Etats-Unis se propage à l’UE via nos dominants qui l’organise.
      C’est pour les gueux.
      Les nantis ne verront que plus de soumissions de leurs gens, cherchant à rester bien soumis pour se garantir de la mangeoire.
      Les nantis ont seuls les moyens d’octroyer la survie aux gueux se disputant les restes.

      On appelle cela le sauve-qui-peut ; antinomique de tous les principes démocratiques.
      Ce sauve-qui-peut se double souvent du fascisme : l’absence de loi et ses effets immédiats : tueries et misères.

      Je vois tout en noir ?
      Oui, mais je connais un peu l’histoire du capitalisme.
      Lui faire toujours comme ça.

        +21

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  • Jean // 22.09.2022 à 08h31

    « (..)le Ludwig Institute for Shared Economic Prosperity (LISEP) a mis au point une mesure différente du chômage, qui tient compte du nombre de travailleurs qui souhaitent un emploi à temps plein mais n’en ont pas, ou qui gagnent moins de 20 000 dollars par an avant impôts. Selon ces mesures, le taux de chômage en juin 2022 était de 22,1 %, soit plus de six fois le taux de 3,6 % enregistré par le Bureau of Labor Statistics ce mois-là.(…)Un travailleur sur trois gagne moins de 15 dollars de l’heure ».
    Selon l’humoriste américain George Carlin, « On l’appelle « rêve américain » parce qu’il faut être endormi pour y croire. »

      +26

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  • Lev // 22.09.2022 à 10h26

    Fatalitas, fatalitas comme dirait Fantomas nous voici face à la loi invisible du marché !, renvoyé à Adam Smith la proto-pensée économique.
    À la coercition pseudo libérale qui impose par la violence de quelques-uns la déchéance à la multitude, on peut faire le choix politique d’imposer à la minorité de mettre à disposition de l’humanité les moyens colossaux qu’elle s’est accaparée.
    Choix politique dont dépendront les stratégies économiques et non l’inverse.

      +10

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  • Plume // 22.09.2022 à 13h05

    Avec 1600€ , vous pouvez très bien vous en sortir comme vous écrouler sous les dettes. Il y a un facteur très important : celui de votre environnement : habitez vous en ville ou en pleine campagne, y a t-il près de chez vous des transports en communs ? Votre logement : une passoire thermique ? Qu’imposent les études de vos enfants….?

      +4

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    • Gaspard des montagnes // 22.09.2022 à 16h55

      @plume
      Vous pouvez ajouter la question logement : propriétaire ou locataire ? Et si propriétaire : remboursement d’emprunt ou pas ?
      On vit correctement avec 1550€ en province sans emprunt ni loyer ! Sinon c’est rapidement 500 / 700 € de moins et cela change tout.
      Et je crains que ce soit le cas.

        +3

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  • JNNT // 22.09.2022 à 21h52

    Le problème des étasuniens, c’est personne pour porter leurs revendications et, plus grave, personne même pour revendiquer. À part les conneries du wokisme, utile diversion pour le système.

    Tous, riches comme pauvres, sont tenus par leurs dettes personnelles et votent pour des candidats compatibles avec leur remboursement, c’est-à-dire avec les profits maximum des entreprises. Ils votent dans le sens des intérêts leurs exploiteurs. Excepté l’épisode Trump, recherche désespérée de n’importe quelle issue.

    Mais, au fait, l’élection de Macron et de sa clique, cela ressemble fort à cette situation étasunienne…

      +2

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  • Jean // 22.09.2022 à 22h45

    Il faudrait réformer la définition du chômeur pour en faire une personne qui ne parvient à assouvir ses besoins essentiels uniquement grâce aux fruits de son travail. Le chômeur est une personne qui cherche un travail qui lui permet de vivre dignement, ce que nous recherchons tous, et ça ne devrait pas être uniquement une personne qui cherche du travail.

      +3

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  • GS // 23.09.2022 à 11h51

    Ce qui saute aux yeux c’est que quelques soient les terribles difficultés aux quelles font face des millions de concitoyens, ils et moi avec, sommes plongés dans une résignations morose que nos dirigeants font mine de ne pas voir… Et notre passivité les encourage à maintenir leur façon de gouverner. Comment en sortir ? La rue ? Elle n’a de sens que si elle déborde de partout. Avec tant de résignation c’est peut probable qu’elle atteigne un niveau qui leur fasse peur. L’aventure des gillets jaunes les a surpris, ça surpris tout le monde, d’où l’implacable répression qu’ils ont subie et la campagne de dénigrement de toute la presse et de l’opinion publique (ah ! les black machins !). Les actions des députés : rien à en attendre ce sont presque les mêmes. Un sauveur suprême à l’air patelin d’un brave gestionnaire (On est presque , le képi en moins. L’indignation muette des pense-profond, ils ne se sentent pas menacés. Reste la surprise, l’imprévisible comme les harengères marchant sur Versailles. Exemple presqu’unique ! Je suis vieux; je ne crains rien mais je voudrais vivre mes derniers jours dans un air respirable

      +2

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  • Cévéyanh // 24.09.2022 à 10h11

    La « déconnection » (?) des humains politiques a aussi des conséquences au niveau mental sur la société.

    D’après Lobaczewski, un psychiatre polonais qui a connu l’époque communiste et nazi et a analysé la société polonaise, toute société passerait par 4 phases : « temps heureux », constitution des associations ponérogéniques, constition de la pathocratie, constitution du contre-pôle anti-pathocratique. Toute société passerait donc par la pathocratie : « système qui est assuré par le pouvoir de gens psychiquement malade et qui vont répondre des pathologies pour régner à travers elle ».

    Pour lui, l’autoritarisme amène à la pathocratie. Cela viendrait d’abord de la réalité qui vient percuter pendant les « temps heureux ». Une partie des humains politique la cache (pour pouvoir continuer comme avant : richesses et pouvoirs) au lieu de faire des changements pour la prendre en compte.

    Cela entraîne des effets sur la société petit à petit et à tous niveaux (relations entre des gens, relations dans des associations, dans des entreprises…). Des personnes cherchent la vérité (la réalité). Parmis ces personnes, certaines seraient berner par des mensonges de personnes psychiquement malades. Certaines commencent alors à avoir des pathologies car elles sont en relation avec ces personnes. De plus, Roland Gori, nous dit que nos sociétés du paraître et du conformisme crée des imposteurs/imposteures (« L’imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l’opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes ») (1/2)

      +0

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  • Cévéyanh // 24.09.2022 à 10h22

    Michel Drac, essayiste, a fait une note de lecture de son livre avec ses critiques et analyses (notre époque serait entremélée du 3e et 4e phase – grâce à internet ?) : https://www.youtube.com/watch?v=uFDS84er2K8

    Un moment « déconcertant » pour ce monsieur qui demande un abonnement pour un TER au guichet : https://twitter.com/monsieurkaplan/status/1573034623705419776
    Juste un abonnement qui est un casse-tête alors que c’est pensé pour être « SIMPLE » ? Ou une pathologie transmis dans la société ?

    Un exemple d’imposteur ou d’un homme politique qui manie bien la langue de bois pour ne pas donner de réponse claire ? https://twitter.com/tristanwaleckx/status/1573217682971066368 (2/2)

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  • Louis // 25.09.2022 à 08h33

    Plus de 80% de la richesse mondiale va au 1% les plus riches. Si la révolution française fut la victoire de la bourgeoisie sur l’aristocratie, la mondialisation est une victoire de la bourgeoisie sur les états.

      +1

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