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11.septembre.202111.9.2021 // Les Crises

L’autre 11 Septembre : il y a 48 ans, le renversement de Salvador Allende

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Il y a 47 ans, le renversement d’Allende

Le 11 septembre 1973, Salvador Allende, président démocratiquement élu du Chili, mourait pendant un coup d’Etat militaire ourdi et financé depuis les Etats-unis.

La répression fit 3 800 morts ou disparus (évaluation minimale) et plus de 37 000 torturés. Des centaines de milliers de Chiliens furent contraints à l’exil. Une aube noire se leva sur le Chili de Pinochet.

Le 11 septembre 2001, l’attentat contre le World Trade Center à New-York fit 2992 morts (en comptant les 19 pirates de l’air) selon les chiffres officiels du rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis. Il s’ensuivit une aube noire pour l’Afghanistan et l’Irak où périrent des centaines de milliers de citoyens, hommes, femmes enfants.

En 1961, dès qu’il prit possession du pouvoir, le président Kennedy nomma un comité chargé des élections qui se dérouleraient au Chili trois ans plus tard. Selon l’enquête d’une Commission du Sénat[1], il était composé de hauts responsables du Département d’Etat, de la Maison Blanche et de la CIA. Ce comité fut reproduit à l’ambassade étasunienne de Santiago. Empêcher que le candidat socialiste Salvador Allende ne gagne les élections en était l’objectif.[2]

Allende était un marxiste, convaincu qu’on pouvait arriver au gouvernement par la voie pacifique et à partir de là, renverser les structures de l’Etat au bénéfice des majorités pauvres. Il disait que pour arriver à un tel but, on devait nationaliser les grandes industries, celles qui étaient aux mains des Etats-Unis, en priorité, car c’étaient elles qui exploitaient les ressources stratégiques. Ces idées, et d’autres idéaux sociaux, le rendirent indésirable aux yeux de Washington : il pouvait devenir un exemple pour les peuples d’autres nations latino-américaines.

Afin de lui barrer la route, des millions de dollars furent distribués aux partis politiques du centre et de droite afin qu’ils fassent leur propagande. Au moment d’élire le candidat à la présidence, Washington se décida à appuyer Eduardo Frei du parti démocrate chrétien, et imposa aux autres partis qu’il avait financés, de s’aligner sur cet homme politique. Au total, l’opération coûta quelque vingt millions de dollars, une somme si importante pour l’époque qu’on peut seulement la comparer avec ce qui avait été dépensé dans les élections étasuniennes. En effet, Washington n’investit pas seulement sur le candidat Frei, mais aussi sur toute une campagne stratégique de propagande anticommuniste à long terme.

La Commission du Sénat dit : « De nombreux supports furent exploités : presse, radio, films, tracts, dépliants, envois postaux, banderoles, peintures murales. » La Commission reconnaît que par l’intermédiaire de ses partis et de diverses organisations sociales, la CIA réalisa « une campagne alarmiste », dans laquelle la principale cible furent les femmes, à qui l’on affirmait que les soviétiques et les cubains viendraient enlever leurs enfants. Des affiches distribuées massivement montraient des enfants portant la marque de la faucille et du marteau estampillée sur le front. La tradition religieuse aussi fut exploitée au maximum afin d’inspirer la crainte du « communisme athée et impie ».

L’opération psychologique fonctionna au-delà de toutes les espérances : Frei obtint 56% du vote populaire, Allende 39%. Selon la Commission du Sénat, la CIA affirmait que « la campagne d’effroi anticommuniste avait été la plus efficace de toutes les activités entreprises. »

Ce fut une opération psychologique, avec les caractéristiques d’une guerre, dont la base était les plans appliqués au Guatemala et ayant amené au renversement du président Jacobo Arbenz, en juin 1954[3]. Une opération qui, au Chili, ne fut pas démantelée avec le triomphe de Frei car, malgré tout, le nombre de voix remportées par Allende fut élevé. Et le vaincu avait toutes les intentions de se représenter aux futures élections.

Dans ses Mémoires, William “Bill” Colby[4], chef de la CIA de 1973 à 1976, raconte que lors de l’élection présidentielle de 1970 au Chili « la CIA se vit enjoindre de diriger tous ses efforts contre le marxiste Allende, contre la candidature duquel elle fut chargée d’organiser une vaste campagne de propagande.” ». Selon cet ancien patron de la CIA, l’opération s’appelait « Deuxième Voie ».

Henry Kissinger, alors conseiller à la Sécurité Nationale du président Richard Nixon, déclara pendant une réunion du Conseil national de sécurité sur le Chili, le 27 juin 1970 : « Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester sans rien faire pendant qu’un pays sombre dans le communisme à cause de l’irresponsabilité de son peuple. » [5] Ce qui signifie que la décision souveraine d’un peuple ne serait pas valable si elle n’était pas en concordance avec les intérêts étasuniens. Lors de cette même réunion, on décida de rajouter 300 000 dollars à l’opération de propagande qui était déjà menée.

Selon la Commission Church, Richard Helms, promu patron de la CIA en 1966, envoya deux officiers qu’il connaissait depuis les premiers préparatifs d’invasion de Cuba. Ceux-ci, spécialistes de la guerre psychologique et de la désinformation avaient fait partie des plus hauts responsables des opérations au Guatemala : David Atlee Phillips, et David Sánchez Morales, de retour d’Indochine. La désinformation continuait de faire partie des activités principales contre le candidat Allende. La Commission du Sénat dit qu’un des mots d’ordre de la campagne était : « La victoire d’Allende signifie la violence et la répression stalinienne. »

Mais le 4 septembre 1970, Salvador Allende remporta les élections. Colby rapporte que « Nixon entra dans une grande fureur. Il était convaincu que la victoire d’Allende faisait passer le Chili dans le camp de la révolution castriste et anti-américaine, et que le reste de l’Amérique Latine ne tarderait pas à suivre. » L’ancien patron de la CIA se rappelle que le président convoqua Helms, « et il lui ordonna très clairement d’empêcher Allende de prendre ses fonctions. » Nixon chargea Kissinger de lui communiquer un suivi précis du complot.

Il restait une possibilité d’éviter qu’Allende prenne le pouvoir. Le Congrès chilien devait se réunir le 24 octobre pour choisir entre Allende et Jorge Alessandri, du Parti conservateur, arrivé en deuxième position, car Allende n’avait pas obtenu la majorité absolue. C’est qu’une partie de la gauche s’était divisée, non seulement à cause de la campagne médiatique, mais aussi du fait de l’argent que la CIA avait réussi à injecter dans quelques groupes.

Exécutant l’ordre, Helms envoya « un groupe de travail » qui se livra « à une activité frénétique » pendant six semaines, relata Colby. Atlee Phillips et Sánchez Morales étaient toujours hauts responsables du nouveau complot. Les dollars affluèrent massivement, mais dans une nouvelle direction maintenant. On essaya d’acheter le vote de certains congressistes pour qu’ils se prononcent contre sa victoire. Mais cela ne donna aucun résultat : Allende fut nommé président du Chili.

Les efforts prirent donc une nouvelle orientation, sans toutefois laisser de côté la campagne de propagande contre Allende. Colby dit que les agents prirent contact avec des responsables politiques et militaires pour sélectionner ceux qui pourraient être prêts à contrer Allende, « et déterminer avec eux l’aide financière, les armes et le matériel qui pourraient s’avérer nécessaires pour [lui] barrer (…) la route de la présidence ».

Washington plaça donc son plus grand espoir dans les Forces armées, mais tout dépendait de leur Commandant en chef, le général René Schneider. Là, la CIA rencontra un problème, car ce militaire avait clairement indiqué que son institution respecterait la Constitution. Et Colby reconnaît avec un naturel effrayant : « C’était l’homme à abattre. En désespoir de cause, on organisa donc contre lui une tentative d’enlèvement qui tourna mal : il fut blessé en tentant de résister à ses agresseurs. » Selon la Commission Church, ce jour même, le 22 octobre, très tôt dans la matinée, la CIA avait remis à des conspirateurs chiliens, des mitraillettes et des munitions « stérilisées », dénommées ainsi car, en cas d’enquête, leur origine serait impossible à déterminer. Trois jours après, René Schneider succomba à ses blessures. Immédiatement, Nixon envoya un message cynique à son homologue chilien : « Je voudrais vous faire part de ma douleur devant cet acte répugnant. »

Le 3 novembre 1970, Allende prit ses fonctions de président. Une stratégie de déstabilisation du nouveau gouvernement fut alors à l’étude, et la Direction de l’Hémisphère Occidental de la CIA était chargée de la mettre en oeuvre. En 1972, Ted Shackley, officier très expérimenté en opérations clandestines en devint le directeur. Il nomma son homme-lige Tom Clines chargé des opérations de la CIA au Chili, pour travailler spécifiquement sur le « cas Allende ». Celui-ci avait sous sa responsabilité ses vieux collègues Sánchez Morales et Atlee Phillips.

En mars de l’année suivante, Bill Colby nommé sous-directeur des Opérations Spéciales de l’Agence redevint leur supérieur. Colby et Shakley, qui avaient été à la tête de la guerre sale en Indochine, se trouvaient de nouveau réunis pour en mener une autre.

Depuis 1972, cette équipe de la CIA menait l’opération de désinformation et de sabotage économique la plus perfectionnée que l’on ait connue jusqu’alors au monde. Colby reconnaîtra dans la presse de son pays que ce fut une « expérience de laboratoire sur l’efficacité de l’investissement financier lourd pour discréditer et renverser un gouvernement. » [6]

Et ce ne fut pas tout. Selon la Commission du Sénat étasunien, la CIA à Santiago, se consacra à recueillir toute l’information nécessaire en vue d’un éventuel coup d’Etat : « Listes de personnes à arrêter, infrastructures et personnel civils à protéger en priorité, installations gouvernementales à occuper, plans d’urgence prévus par le gouvernement en cas de soulèvement militaire. »[7] Information sensible, comme la dernière mentionnée, obtenue, selon l’ancien fonctionnaire du département d’Etat, William Blum, [8] grâce à « l’achat » de hauts fonctionnaires et de dirigeants politiques de l’Unité Populaire, la coalition de partis qui appuyaient Allende. A Washington, les employés de l’ambassade se plaignirent de la disparition de documents, non seulement au siège diplomatique, mais aussi à leurs propres domiciles. Leurs communications furent mises sous écoute. Un travail réalisé par la même équipe qui allait monter le cambriolage du Watergate. [9]

L’action contre Allende nécessitait une campagne internationale de diffamation et d’intrigues. Une bonne partie de celle-ci fut confiée à un novice en politique étrangère, presque un inconnu en politique, mais il s’agissait d’une vieille connaissance du président Nixon et des hommes de l’équipe de choc qui menaient l’opération : George H.W. Bush. Il réalisa cette tâche en tant qu’ambassadeur à l’ONU, fonction qu’il occupa à partir de février 1971. Lorsqu’il fut nommé à ce poste, personne ne voulut se rappeler que quelques mois plus tôt, en tant que représentant à la Chambre du Texas, il avait réussi à faire rétablir dans cet état la peine de mort pour les « homosexuels récidivistes ».

Le 11 septembre 1973, eut lieu le sanglant coup d’Etat mené par le général Augusto Pinochet contre le gouvernement du président Allende, et qui déchaîna une terrible répression. Même s’il avait quitté ses fonctions quelques jours avant, Ted Shackley fut l’homme clé du renversement. Son biographe affirme : “Salvador Allende mourut pendant le coup d’état. Quand la fumée se dissipa, le Général Augusto Pinochet, dirigeant de la Junte Militaire était installé au pouvoir comme dictateur, en partie grâce au travail ardu de Shackley […] ”.[10]

Quelques semaines plus tard, Henry Kissinger reçut le Prix Nobel de la Paix… Un an après ce fatidique 11 septembre, alors que la dictature continuait à plonger la nation dans un bain de sang, le président Gerald Ford déclara que les Etasuniens avaient agi « dans le meilleur intérêt des Chiliens, et certainement dans celui des Etats-Unis. »[11]

Quant à l’ancien président Nixon, voilà ce qu’il écrivait en 1980 : « Les détracteurs se braquent uniquement sur la répression politique au Chili, en ignorant les libertés qui sont le fruit d’une économie libre […] Plutôt que de réclamer la perfection immédiate au Chili, nous devrions encourager les progrès qu’il fait. » [12]

Hernando Calvo Ospina

(A quelques changements près, ce texte est un chapitre du livre L’Équipe de choc de la CIA, Le Temps des cerises, novembre 2009).

Notes :
[1] Commission spéciale présidée par le sénateur Frank Church : “Alleged Assassination Plots Involving foreign Leaders.” Washington, Novembre 1975.
[2] Cover Action in Chile, 1963-1973. The Select Committe to Study Governmental Operations with Respect to Intelligence Activities, US Senate. Washington, 18 décembre 1975.
[3] Le président étasunien Dwight David Eisenhower autorisa la CIA à renverser Arbenz en appliquant un plan intégral, inédit sur le continent, qui contenait des actions de guerre psychologique, mercenaire et paramilitaire, dont le nom de code fut PBSUCCESS. Nick Cullather, Secret History : the CIA Classified Accounts of its Operations in Guatemala, 1952-1954, Stanford University, 1999.

[4] Colby, William. 30 ans de C.I.A. Presses de la Renaissance. Paris, 1978.
[5] Newsweek , Washington, 23 septembre 1974.
[6] New York Times,8 septembre 1974.
[7] Cover Action in Chile, 1963-1973. Op. Cit.
[8] William Blum, Les guerres scélérates, Parangon, Paris, 2004.
[9] Le Watergate était l’immeuble où se trouvaient les bureaux du Parti démocrate. En toute illégalité, le président Nixon ordonne en 1972 qu’elles soient placées sous écoute. Face aux preuves et au scandale qui éclate, le président doit démissionner en août 1974. Victor Marchetti et John Marks, La CIA et le culte du renseignement. Ed. Robert Laffont, Paris, 1975.
[10] David Corn, Blond Ghost, Ted Shackley and the CIA’s Crusades, Simon & Schuster. New York, 1994.
[11] New York Times. 17 septembre 1974.
[12] Nixon, Richard. La vraie guerre, Albin Michel, Paris, 1980.

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Commentaire recommandé

Michel LEMOINE // 11.09.2020 à 14h08

J’ai vu à Berlin défiler fièrement la délégation chilienne au Festival Mondial de la Jeunesse et des étudiants. Deux mois plus tard ils tous morts ou en fuite.
Ce crime a été commis au nom du libéralisme qui montrait là son vrai visage : stratégie du choc (destruction délibérée de toutes les institutions d’un pays). Arrivée des Chicago boys pour mettre les richesses au pillage. Montée en flèche des inégalités et de la misère.
Combien de pays depuis ont subi ce traitement ? Quand le monde se réveillera t-il ?
https://lemoine001.com/?s=La+d%C3%A9cennie&submit=Recherche

61 réactions et commentaires

  • christian gedeon // 11.09.2020 à 13h46

    Je me régale à l’avance de ce qui va être écrit sur cet article. Bien entendu mon son de cloche quant aux raisons purement chiliennes de sa chute ( et je n’ignore rien des manœuvre us) ne fera pas que des heureux. Mais bon, il faut bien qu’il y en ait un. A tout à l’heure donc à condition évidemment que le modérateur me publie.

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  • Michel LEMOINE // 11.09.2020 à 14h08

    J’ai vu à Berlin défiler fièrement la délégation chilienne au Festival Mondial de la Jeunesse et des étudiants. Deux mois plus tard ils tous morts ou en fuite.
    Ce crime a été commis au nom du libéralisme qui montrait là son vrai visage : stratégie du choc (destruction délibérée de toutes les institutions d’un pays). Arrivée des Chicago boys pour mettre les richesses au pillage. Montée en flèche des inégalités et de la misère.
    Combien de pays depuis ont subi ce traitement ? Quand le monde se réveillera t-il ?
    https://lemoine001.com/?s=La+d%C3%A9cennie&submit=Recherche

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    • Jean // 11.09.2020 à 15h39

      @Michel LEMOINE

      Oui et le drame chilien fut la première expérimentation de la peste néolibérale version Chicago Boys avant son application aux USA avec Reagan et en Angleterre avec Thatcher. Il est difficile d’estimer le nombre de morts, directes et indirectes, que cette idéologie sans aucun fondement économique concret à sur la conscience. Il ne faut pas oublier le rôle déterminant de la CIA dans cette entreprise malfaisante.

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    • christian gedeon // 11.09.2020 à 15h56

      Super réaction. Je n’osais pas écrire que plus Friedmannien que la république populaire Chine, tu meurs. J’en ai rêvé, vous l’avez fait. Pour le reste, il y a deux questions à se poser. De quoi était composée l’UP. Et qui a fait Allende président? Deux premières questions. Ensuite on passera aux débuts du mandat d’Allende, puis à sa suite. Vous verrez. Il n’était pas si intelligent que ça. On peut même dire qu’il était passablement limité. Il est mort en héros, certes. Mais bon, ça n’en fait pas un grand homme politique. A tout à l’heure, donc.

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      • X // 11.09.2020 à 18h36

        C’est bien pour ça que personnellement je suis toujours gêné aux entournures quand on me dit que la Chine est un pays communiste sous prétexte que le PCC y est omnipotent. Son modèle économique est beaucoup plus proche de celui du fascisme que de celui du marxisme-leninisme

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        • Patrick // 13.09.2021 à 08h42

          la Chine est avant tout chinoise.
          4000 ans de civilisation pour le Centre du Monde ( renommé Empire du Milieu pour les occidentaux ) ça marque , forcément.
          Le modèle économique mis en place visait juste à restaurer la puissance chinoise en se basant sur les « forces » de la Chine pour récupérer les industries mondiales.
          Maintenant que c’est fait , on verra bien quelle sera la direction que prendra le PCC. Une reprise en main de l’économie est en cours , on verra bien si ça permettra de compenser les déséquilibres occasionnés par la phase précédente.

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        • John V. Doe // 13.09.2021 à 13h48

          Ça ressemble plutôt à la NEP léniniste des années de misère post-guerre civile en URSS. On lache la bride au capitalisme pour (re)démarrer la machine économique mais le pouvoir final reste aux mains du parti. Le souci est que les « nouveaux riches » peuvent devenir suffisamment puissants pour influencer la politique du parti des travailleurs.

          En Russie, il a fallu la mort de Staline pour que la grande administration prenne le pouvoir sur le Parti. En Chine, les milliardaires ont récemment reçu une grande claque. Sera-ce suffisant ? Bien malin qui peut dire ce que sera l’avenir

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  • jp // 11.09.2020 à 14h59

    « Vidéo non disponible » pour le dernier discours d »Allende, dommage.

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  • X // 11.09.2020 à 15h30

    Recommande, à mon tour, la lecture un mémoire de master disponible en ligne signalé par un lecteur des Crises il y a quelques billets de ça (http://www.cedocmuseodelamemoria.cl/wp-content/uploads/2011/12/TESIS_AMANDINE_CERUTTI.pdf)

    On y découvre la filiation idéologique clairement nazie (assumée, en plus) de toutes ces dictatures sud-américaines choyées et protégées par les USA. En lisant ce mémoire, je me suis rendue compte que c’était bien pire que je pensais.

    Et pour cause, on en parle jamais en ces termes dans les médias.

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  • BOURDEAUX // 11.09.2020 à 16h23

    Le vieux credo marxiste de l’aventure chilienne, un marronnier sur ce blog. Malheureusement il ne résiste pas à la confrontation avec les faits. Allende a été élu par le congrès à la suite d’une triangulaire, face à deux adversaires du parti démocrate-chrétien . Avec 36 % des voix, il avait donc la majorité des chiliens CONTRE lui. Son programme politique était sans doute d’une haute valeur morale, mais quand on veut socialiser une économie, on doit commencer par ne pas la tuer. Et Allende n’a pas compris qu’il ne pouvait pas transformer la société chilienne par la voie légale et démocratique en étant minoritaire, ni traiter 62 % de chiliens comme les ennemis de classe des 36% qui avaient voté pour lui. Par ailleurs je m’étonne toujours du montage en épingle d’une tentative (ratée) de la société ITT pour faire corrompre des membres du congrès par la CIA, mais que l’on passe sous silence l’arrivée sur le territoire chiliens de milices fortement armées, venues de toute l’Amérique latino-révolutionnaire et tolérées par les pouvoirs publiques. On peut comprendre que l’arrivée massive d’armes clandestines ait pu pousser le commandement de l’armée à sortir de la neutralité politique.

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    • christian gedeon // 11.09.2020 à 16h51

      Ben voilà. C’est dit. C’est d’autant plus con que la DC chilienne l’a fait élire et soutenu dans sa nationalisation des mines de cuivre. Ensuite, homme influençable et finalement faible, il s’est fait dépasser par sa gauche extrême avec les fous furieux du MIR entre autres. Otage de sa propre bêtise, il s’est mis la très large majorité des chiliens à dos. Et son renversement n’a donné lieu qu’à une résistance très marginale. Un idiot a servi de héros aux gauches européennes . Et il a « offert » aux chiliens la dictature de Pinochet et ses conséquences. Bref un cador…

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      • Michel LEMOINE // 11.09.2020 à 17h38

        Si vous estimez qu’on a le droit de tuer les gens parce qu’ils disent ou font des bêtises, faites attention à vous !!

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        • christian gedeon // 11.09.2020 à 20h14

          Je ne cite que des faits évidents. Pas ma faute si Allende était un « idiot » politique. Et merci pour l’avertissement. Je n’ai rien à dire sur sa mort à part que les assassinants politiques n’ont jamais été ma tasse de thé. C’est pourquoi je ne suis pas fan de la Terreur,ni des bolcheviks et encore moins des nazis. Si Allende avait fait un partenariat serieux avec la DC , rien de tout cela ne serait arrivé.

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          • Garibaldi2 // 13.09.2021 à 03h12

            Ce qui est évident, c’est que les transporteurs ont paralysé le pays en sabotant leurs camions pour créer un chaos économique et que c’est l’armée qui a fait un coup d’état, parqué les militants de gauche dans un stade et commencé les tortures et les liquidations. Ce n’est donc pas le peuple qui est descendu dans la rue pour chasser Allende du pouvoir !

            Allende n’a jamais fait tirer sur les manifestations de l’opposition !

            S’il y a eu une politique de terreur à cette époque au Chili, c’est bien celle menée par Pinochet. C’est bien lui qui a dissout le Congrès national, qui avait été pourtant régulièrement élu et était majoritairement opposé à Allende, et c’est lui qui a dissout les conseils municipaux, les syndicats et les partis politiques et aboli la liberté de la presse, et instauré un couvre-feu !

            Après la purge infligée par les Chicago Boys, les Chiliens pleurent sur la maigreur de leurs retraites, leurs difficultés pour accéder au système de santé et à l’université.

            Allez vendre ailleurs votre salade !

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          • John V. Doe // 13.09.2021 à 13h52

            Les camionneurs dont le syndicat et les caisses de grève étaient largement subventionnés par la CIA et ses collabos de l’AFL-CIO. Ils ont répété le coup en Pologne avec Solidarnosc via les idiots utiles du gauchisme européen et l’aide très efficace des P »S » européens.

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            • Patrick // 13.09.2021 à 14h31

              Les camionneurs étaient comme les commerçants et le reste de la classe moyenne .
              Les erreurs économiques de Allende menaçait directement tout ces gens là , l’inflation créée par ces erreurs a mis l’économie par terre . La CIA n’avait même pas besoin d’intervenir.

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          • JnnT // 14.09.2021 à 21h14

            Allende, un « idiot » politique ? C’est rude mais exact.
            Allende a suivi une voie qui forçait les USA à le détruire et beaucoup de militants avec lui. Les USA ne pouvaient se laisser défier impunément dans leur arrière-cour. Les exemples ne manquaient pourtant pas dans l’histoire de l’Amérique latine. Offrir une victoire pareille à ses pires ennemis et causer la mort ou l’exil des meilleurs de ses amis, ça n’était pas une bonne politique.

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      • X // 11.09.2020 à 18h01

        « Les fous furieux du MIR »
        Est-ce à dire que vous approuvez leur sanglante répression dans les décennies suivantes ?

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        • christian gedeon // 12.09.2020 à 01h53

          Ah non. Mais je les tiens pour responsables des grands malheurs qui ont frappé le Chili. Et de la dictature de Pinochet. Ils prônaient la lutte armée savez vous? Ils l’ont eue puissance dix. A cause d’eux toutes les tendances «  de gauche » y compris les centristes ont été victimes d’une répression féroce.

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          • X // 12.09.2020 à 08h56

            Vous reprenez en quelque sorte l’argumentation de E.Nolte (qui dit que la violence nazie s’explique par la peur suscitée par la violence de la révolution bolchevique).
            Ça dédouane un peu trop facilement la classe économique dirigeante qui en Allemagne comme au Chili s’est jetée dans les bras de dictatures sanguinaires pour préserver leur situation privilégiée.

            Vous dites que Allende était un nullard, qui a détérioré l’économie de son pays. Sur quelles études vous appuyez-vous pour dire ça ? Il a nationalisé un certain nombre d’entreprises et proposé de redistribuer la terre. Est-ce cela qui vous paraît une absurdité économique ?

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            • christian gedeon // 12.09.2020 à 15h00

              C’est Frey qui a fait la réforme agraire et pas Allende. C’est Frey qui a permis que le vote de nationalisation des mines de cuivre ait lieu et soit positif. Allende a voulu faire du Chili un état … bolchevik en fait. S’il avait continué sur la boue de sa première année et demi de pouvoir je le répète son mandat eut été un véritable succès.

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      • nulnestprophèteensonpays // 12.09.2020 à 22h08

        juste une petite question , quel est l’intérêt d’installer une dictature si le peuple était contre Allende . Ca sent la propagande qui résiste pas au bon sens …

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        • Patrick // 13.09.2021 à 14h32

          la classe moyenne n’avait pas forcément envie de la dictature ( ni de celle d’Allende , ni de celle de Pinochet ) . Mais une fois le mouvement lancé , ce sont ceux qui avaient les armes qui ont pris le pouvoir.

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          • Ernesto // 13.09.2021 à 23h27

            Triste tentative de vouloir mettre sur un même plan la politique d’Allende et celle de Pinochet, les victimes au même rang que les bourreaux, Gédéon fait des émules! Mais les faits sont têtus et le travestissement de la réalité n’abuse que les gogos.

              +3

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      • Ernesto // 12.09.2021 à 00h33

        « Et son renversement n’a donné lieu qu’à une résistance marginale », tu m’étonnes! Arrêtée, conduite, enfermée au stade de Santiago, torturée puis liquidée physiquement, il ne pouvait en être autrement. En plus de pratiquer l’insulte à l’égard d’Allende, vous tentez de renverser la charge de la preuve en transformant les victimes en bourreaux et réciproquement. Malheureusement pour vous, on ne refait pas l’histoire et vos pauvres dénégations ne font pas le poids face à la réalité. Je trouve vos propos carrément obscènes. Vous avez choisi votre camp, je me félicite chaque jour de ne pas en être et de combattre résolument ses prétendues « valeurs ». Vive l’Amérique latine libre, indépendante, démocratique!

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    • X // 11.09.2020 à 18h31

      « Avec 36 % des voix, il avait donc la majorité des voix contre lui ». 36 % des voix, c’était le score de Hitler en 1932. Pourtant, lui on l’a choisi pour occuper le poste de chancelier, avec la bénédiction des industriels allemands… et américains aussi d’ailleurs…

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      • RGT // 12.09.2020 à 09h19

        Et n’oublions surtout pas que c’est bel et bien la CONSTITUTION de ce pays qui lui a permis d’être élu avec un « score » de 36%, ce qu’oublient bien souvent de mentionner les « grands démocrates ».

        Il ne va de même pour l’élection de Donald Trump, et même de « notre guide à nous » qui n’a finalement eu, malgré la grande propagande médiatique acharnée, qu’environ 20% (le second tour étant une supercherie, particulièrement avec un « adversaire nauséabond » qui perdrait même contre Marc Dutroux ou Émile Louis).

        Si on le compare aux VRAIS scores des « grandes démocraties », Allende a eu une victoire écrasante sur ses adversaires.

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        • John V. Doe // 13.09.2021 à 13h57

          Et Tatcher qui a détruit le système social et l’industrie de son pays tout en n’ayant jamais dépassé les 36% des voix. Le système anglais est tellement truqué depuis des siècles à l’avantage à des conservateurs qu’ils y sont au pouvoir dès qu’ils dépassent un tiers des voix.

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      • Paul // 11.09.2021 à 08h53

        un peu facile , quand chez nous il suffit de 24% (18.2% des inscrits)

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    • Abuduck // 11.09.2020 à 18h33

      « Allende a été élu par le congrès à la suite d’une triangulaire, face à deux adversaires du parti démocrate-chrétien . Avec 36 % des voix, il avait donc la majorité des chiliens CONTRE lui. » Non, ce n’est pas un fait, cette conclusion ne peut pas suivre cette prémisse.

      Quand aux milices révolutionnaires, ça ne me dit rien, pouvez-vous nous donner des éléments ? Merci !

      Pour le reste je peux vous suivre. Si il avait été du camp du Bien, on aurait dit aujourd’hui que c’était un « réformateur », qu’il avait du « courage », qu’il « libérait les énergies ». Ce qui je vous l’accorde, reste une manière d’avancer de force et à contre courant. Mais il n’empeche que tout a été légal. En face, ils avaient une stratégie de guerilla, de guerre, sabotage, et on connait la fin, un pusch, et une purge politique. Imaginez qu’une coalition de gauche fasse pareil avec le soutien de la Chine contre macron et les gens qui leur semblent un peu trop de droite dans ce pays ? Que diriez-vous ?

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      • Michel LEMOINE // 11.09.2020 à 20h14

        Allende a été porté à la tête de l’État avec seulement 36% des voix. Il pouvait donc être renversé par la voie électorale.
        Cela prouve que le coup d’état n’avait pas pour but de changer la politique mais de détruire le pays, d’en faire une pâte malléable à volonté pour expérimenter le libéralisme. Il ne s’agissait pas de s’opposer au socialisme mais de changer le capitalisme. Ce coup d’état c’est une révolution à l’intérieur du capitalisme. Le nazisme aussi fut une révolution dans l’impérialisme. Marx l’avait dit dès le « manifeste du parti communiste » : le capitalisme est révolutionnaire, il a commencé en détruisant les liens sociaux de la vieille société féodale. Le libéralisme lui détruit l’état providence.

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        • Jean // 11.09.2020 à 23h19

          @Michel LEMOINE,

          Le néolibéralisme détruit bien plus que l’Etat Providence ou la solidarité, il nous dépouille de notre humanité.

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          • Patrick // 13.09.2021 à 14h34

            le terme « néo-libéralisme » a juste été inventé pour cacher la faillite de la sociale-démocratie et de l’état-providence.

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        • RGT // 12.09.2020 à 09h38

          Vous avez tout à fait raison de mentionner ce fait.

          Suite au coup d’état de Pinochet, les USA ont envoyé une meute de « Chicago boys », jeunes « économistes » formés par Milton Friedman et qui avaient pour objectif de tester « dans la vraie vie » les « bienfaits » de l’économie ultra-libérale.

          Ce fut bien sûr un véritable désastre avec une inflation délirante, tous les acteurs économiques augmentant initialement leurs marges pour augmenter leurs profits, et ensuite simplement pour parvenir à survivre.
          Sans parler des « gueux » qui n’avaient même pas la possibilité de pouvoir augmenter leurs revenus.

          Par contre, tous ceux qui étaient au sommet de la pyramide ont vu leurs profits augmenter car leur position de prédateurs ultimes leur permettait d’accroître leurs profits à un rythme supérieur à celui de l’inflation bien sûr.

          Le Chili fût la première expérience de « socialisme pour les riches, libéralisme pour les pauvres » et a servi de modèle pour la « bienveillante Dame de Fer » qui a dû sa survie au conflit des Malouines, la guerre étant le meilleur moyen de « ressouder » la population derrière ses dirigeants », ne l’oublions surtout pas.

          Guerre des malouines dans laquelle les USA ont volontairement sacrifié leur pion argentin qui n’a pas eu la possibilité de refuser, juste pour sauver les fesses du « phare occidental » bien sûr.
          La junte argentine n’étant qu’un clone de celle mise en place au Chili.

          Junte chilienne qui n’était aussi que le clone de celle mise en place au Brésil, clone de celle de Colombie, ne l’oublions pas.

          Etc, etc…

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          • douarn // 12.09.2020 à 15h11

             » la « bienveillante Dame de Fer » qui a dû sa survie au conflit des Malouines »
            et au tout nouveau pétrole de la mer du Nord…

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    • Véro // 12.09.2020 à 15h25

      36 % des voix, ça ne veut pas dire que tous les autres sont majoritairement contre.
      Dans les deux candidats de droite, l’un des deux, celui du parti démocrate-chrétien, avait un programme plutôt proche de la gauche.
      Et les parlementaires ont voté pour Allende, ça montre assez bien, compte-tenu du fait que l’accession d’Allende au pouvoir était tout ce qu’il ne fallait pas pour les milieux conservateurs, qu’Allende disposait d’une certaine légitimité. Si un deuxième tour avait eu lieu, on ne peut pas exclure qu’il aurait pu être élu.
      Par ailleurs on ne peut pas affirmer que les réformes entreprises par Allende aient été un échec. Surtout qu’il n’est pas resté longtemps au pouvoir, et que durant ces 3 années, les forces d’opposition furent vives, mais de la part des possédants, pour beaucoup étrangers. Et pour les chiliens, la réduction du chômage, l’augmentation des salaires, la réforme agraire, ce ne sont pas des échecs.
      On peut aussi remarquer que le coup d’État du 11 septembre a empêché le référendum qu’Allende avait prévu. Si Allende était si impopulaire, pourquoi s’être donné tant de mal et ne pas avoir laissé le peuple montrer son mécontentement par les urnes ?

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  • Pierre Darras // 11.09.2020 à 17h25

    Depuis, c’est plus « soft ». On se sert d’un mélange de médias (partout ceux ci appartiennent à des oligarques ou sont financés par les pouvoir… en France, c’est les deux en même temps), de juges militants ou pourris, de factieux violents pour « animer » les manifestations pacifiques et généralement des parlementaires parmi les plus pourris. Et depuis, Lula( lui aussi croyaitau père Noël), Rousset, Kirchner, Bachelet, Ortega, Correa, et le président du Paraguay et celui du Honduras dont je ne me rappelle plus le nom. Un peu comme nous avec l’ouest africain.

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    • Jean // 11.09.2020 à 22h53

      @Pierre Darras,

      C’est soft tant que le soft fonctionne, mais peut-on imaginer de quelles bassesses seraient capables nos oligarques pour conserver leurs privilèges ? Ce qui est certain c’est qu’ils trouveront toujours, quoiqu’ils décident, des âmes de laquais pour les assister dans cette entreprise.

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      • RGT // 12.09.2020 à 09h47

        Et comme les « membres de la caste inférieure » ne comptent pas et ne sont que du bétail destiné à l’abattoir, il ne faut pas s’étonner si les « libérations » sont suivies de massacres de masse sur lesquels les « grands médias » et les « autorités intègres » ne s’attardent pas (voire même ignorent totalement).

        Pendant ce temps, nous avons droit à l’infâme néandertalien Poutine qui torture le pacifique opposant Navalny…

        Les Crises avait d’ailleurs diffusé un film montrant la gentillesse du « plus grand opposant de l’infâme dictateur ».
        Piqûre de rappel : https://www.youtube.com/watch?v=2GGFVOY6_r0

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        • Marie Colin // 11.09.2021 à 12h01

          « Cette vidéo a été supprimée, car elle ne respectait pas le règlement de YouTube concernant les contenus incitant à la haine. Découvrez comment lutter contre l’incitation à la haine dans votre pays. »

          Hé Hé !

          Dommage pour ma curiosité…

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  • Anatole // 11.09.2020 à 23h51

    Ces derniers temps le site les Crises s’est un peu fait le spécialiste des dérives du néolibéralisme, avec des articles de fond certes intéressants mais qui nous éloignent de l’actualité la plus brûlante.
    Curieusement la Russie est devenu tabou. Le terme me semble approprié vu que le site n’a proposé absolument aucun article sur la Biélorussie et Navalny alors qu’il y avait du travail, un très gros travail à faire… On peut donc se poser des questions sur ce silence assourdissant, à défaut d’y apporter des réponses : peur des stigmatisations (on peut comprendre), volonté de rentrer dans le rang ? d’autres raisons… Ce faisant le site a perdu une bonne partie de ce qui faisait se spécificité, et son intérêt.

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    • Véro // 14.09.2020 à 18h46

      Oui sur le cas Navalny on aimerait beaucoup je pense avoir des articles. Mais sur certains aspects, il n’est peut-être pas encore très facile d’avoir des infos sérieuses (accusations d’empoisonnement). Il faudrait pourtant en parler, parce que tout va très vite (voir dernièrement les accusations de Macron).

        +2

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  • nulnestpropheteensonpays // 12.09.2020 à 08h18

    Il est temps de demander une résolution de l’ONU pour le démantèlement des Etats Unis d ‘ Amérique .Ce pays va mener le monde a une mort certaine très prématurée si on n’agit pas .Regardez , les Talibans ont bien foutu dehors ces co….. , les viets y sont arrivés, et que sais je encore .En écrivant ces exemples je me rend compte qu’il faut être sacrément dingue pour y arriver et près a tout …Mais c’est aussi faisable ! Une vie a la Cubaine , pays écolo par excellence et qui tient depuis des décennies malgré les sanctions des fascistes .

      +19

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    • nulnestprophèteensonpays // 12.09.2020 à 09h11

      Vous oubliez les sanctions qui sont la cause principale de la vie modeste des Cubains , vous omettez aussi le meilleur système de santé , le meilleur système d’éducation ,le tout dans un système§me agricole le plus écolo de la planète si je me souviens bien de l’article que je n’ai vu passer qu’une seule fois dans les médias main stream, j’en passe surement n’étant pas un privilégié qui ai poussé jusqu’a Cuba vérifié par moi meme. De toute façon mème a Cuba il doit y avoir des envieux qui veulent ce que l’autre a , ou un I phone ou je ne sais quelle merveille de l’offre capitaliste . Et entre parenthèse , de plus en plus d’agriculteur en Europe repasse a la traction animal , jusque dans les grands crus des vignobles Français , sont ils eux aussi de pauvres hères ?

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      • Véro // 12.09.2020 à 15h40

        Oui les sanctions existent bien sûr, mais présenter Cuba comme un pays écolo, comme si tout allait bien, c’est de la désinformation.
        Grâce à la mise en culture dans les villes, de la moindre bande de terre, et à la culture en jardinières sur le moindre balcon, il est vrai que les cubains parviennent à produire une part substantielle de légumes. Mais ça représente une petite partie des besoins alimentaires. Cuba importe les 3/4 de son alimentation (céréales, poulets… en 2018 ils ont même importé du sucre, suite à une mauvaise récolte !).
        Il n’y a plus de tracteurs, il n’y a plus d’engrais, entre autres choses, impossible de nourrir la population dans ces conditions.

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        • Jean // 13.09.2020 à 18h08

          @Véro,

          Ne pas utiliser d’engrais, ni de pesticides, c’est de l’écologie même lorsque cela se fait sous la contrainte. Imaginons que demain la ressource pétrolière viennent à ce point à manquer qu’il ne soit plus possible de cultiver avec des intrants. Comment feront les pays dont les terres ne peuvent plus produire sans cet expédiant ? Cuba est mieux préparé que d’autres à cette éventualité, même si cette situation ne découle pas d’une décision politique de ses dirigeants, .

            +7

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          • Véro // 13.09.2020 à 18h57

            C’est plutôt de la pénurie. Parler d’écologie c’est hypocrite et cynique.
            Je ne vois en quoi Cuba est préparé. Cuba ne produit qu’une petite partie de son alimentation. Et n’est pas prêt à faire beaucoup mieux. C’est un pays qui sert de vitrine aux mouvements écologistes.
            Si le pétrole vient à manquer, il faut espérer que nous ayons une gouvernance qui sache le prévoir pour permettre aux exploitations de pouvoir continuer à utiliser des machines, des engrais, et aussi des pesticides. Si on n’a plus tout ça , ce sera la misère.

              +2

            Alerter
        • RV // 12.09.2021 à 18h31

          Véro, pouvez-vous partager vos sources ?
          Je vous propose la lecture d’un article du 31 mai 2018 sur le site Germinal, notamment le § 3 :
          « Triomphe de l’agroécologie cubaine ou gesticulations euroécologistes ? »
          https://germinallejournal.jimdofree.com/2018/05/31/utopique-interdiction-du-glyphosate-la-france-aurait-elle-besoin-du-secours-des-agronomes-cubains
          /// C’est sans doute sous cet angle qu’il faut comprendre le leadership cubain en matière d’agroécologie : Cuba interdit tous les pesticides en 2006 ///
          /// Ce n’est pas non plus une nécessité subie : malgré l’embargo US, Cuba pourrait aujourd’hui importer des pesticides du Vénézuéla ou de la Chine, mais il ne le fait pas, et préfère poursuivre son expérience agroécologique… en exportant même ses agronomes dans d’autres pays de l’hémisphère sud, pour aider les paysans à échapper à l’esclavage des Bayer-Monsanto !
          Les résultats sont simples : leur production agricole dépasse désormais celle d’avant 1990 (agriculture intensive), avec une agriculture nationale totalement bio, et, chose importante, tellement diversifiée, émancipée des « monocultures néocoloniales », qu’elle permet au peuple d’atteindre 75% d’autosuffisance alimentaire : un record dans les pays du sud !

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      • Véro // 12.09.2020 à 15h46

        Dans les vignobles ? Mais ça ne nourrit pas le vin. Et les vignobles représentent une partie infime des surfaces agricoles. Ce n’est pas avec la traction animale qu’on peut s’en sortir. D’ailleurs, si la traction animale était intéressante, on n’aurait pas eu besoin des tracteurs.

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        • pat // 13.09.2020 à 22h40

          je pense que chez eu on ne jette pas 50 pourcent de la production agricole comme en France ou si c’est pas calibrer ca va a la poubelle production avec engrais est pesticide

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          • Véro // 14.09.2020 à 08h18

            Non sans doute, surtout qu’ils sont rationnés, mais ça ne change pas grand-chose au problème de toutes façons, au contraire (et en France on ne jette pas 50% de la production agricole).

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    • Patrick // 13.09.2021 à 08h56

       » le démantèlement des Etats Unis d ‘ Amérique »
      Les USA sont en train de s’auto-détruire consciencieusement , donc pas besoin de faire intervenir l’ONU.
      La seule crainte à avoir serait qu’ils soient tentés de se lancer dans une nouvelle série de guerres , comme tous les empires sur le point de mourir.

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  • Renaud // 12.09.2020 à 10h54

    Très jeune et hispanophone j’ai été à Cuba en 1968 et 1970 attiré par le « romantisme révolutionnaire » autant que par la rumba, le son, les guajira, etc. etc. dont bruissait la Havane jusqu’à la fin des années 50. J ai « vécu », plutôt vu, l’épopée de la zafra des 10 millions de tonnes pour 1970.
    Aujourd’hui ça donne l’impression d’un autre siècle ! Pourquoi tant d’épreuves pour ce peuple adorable ? dont l’écoute de la musique est pour moi une recharge de batteries. Les cubains doivent supporter le blocus que leur impose, même indirectement, par des puissances omnipotentes relevant de celles qui ont fait chuter Allende. À ce jour le sort de Cuba serait donc d’être étouffé par un système socialo-communiste-capitalise mondialisé ?
    Sans doute le régime va s’édulcorer et s’alléger et s’effacer sans douleur, ce qui serait la plus stimulante des sorties. Puissent-ils garder d’abord leur identité, leur géographie et leur histoire et l’île ne pas être vendue et bradée au plus offrant comme tant d’autres le rêvent à seulement 180 kilomètres au nord …
    On peut voir ceci :
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/21/a-cuba-pierre-elie-de-pibrac-capte-l-amertume-des-travailleurs-du-sucre_6019981_4500055.html

      +10

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    • Véro // 13.09.2020 à 09h32

      Étouffé surtout par le capitalisme US qui a tout fait depuis le début pour que la révolution cubaine échoue, y compris en forçant Cuba à se jeter dans les bras soviétiques au détriment d’un développement orienté vers une plus grande autonomie.
      Il ne faut pas non plus oublier comment était Cuba avant Castro. Ce n’était vraiment pas le paradis, sauf pour les riches étrangers venant se distraire dans les salles de jeux et les tripots, et bien sûr sauf pour la mafia qui était bien tranquille sur cette grande île qu’elle dirigeait pour y faire fructifier ses « affaires » au détriment de la population.

        +13

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      • Hamourabi // 11.09.2021 à 23h30

        Bonsoir Madame,
        Exactement, les soviétiques ont ƒacilement proƒité de la DÉTRESSE économique de Cuba, lâchée par tout le monde… à l’instigation de qui-vous-savez – même si le langage diplomatique de cette époque ne comportait pas encore le terme de « sanctions ».

        Quant à « se distraire dans les salles de jeux et les tripots », vous savez aussi que ça ne s’arrêtait pas là ! Fulgencio Batista, revenu au pouvoir dans-les-ƒourgons-de-la-C.I.A., avait passé des accords en or avec Meyer £ansky et autres gros-bonnets de la Maƒia (qui y tenait même ouvertement congrès). Un petit détail instructiƒ : Notre ƒamille, par exemple, exportait ses parƒums à Cuba… pour environ LA MOITIÉ DE TOUT CE QU’ELLE VENDAIT SUR LE TERRITOIRE DES U.$.A. Croirez-vous que les ƒemmes cubaines étaient riches à ce point ? Robert Redƒord le dit gentiment dans le ƒilm « Habana » : les américains viennent ƒaire à Cuba, « en voyage d’affaires », B.C.B.G., tout ce qu’ils n’oseraient jamais avouer chez eux…

          +0

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  • zozefine // 12.09.2021 à 09h53

    petite recherche gogole « actualités » avec juste, comme clef de recherche, « 11 septembre ». le moteur me propose 9 pages d’articles, et PAS UN sur le coup d’état au chili et la mort d’allende, pas un. fascinante pax americana…

      +3

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    • Hamourabi // 12.09.2021 à 13h53

      Bonjour Madame,
      Oui, et les mêmes experts, tout ƒiers de vous sortir 45.000.000 résultats en 1 seconde pour Rome ; ƒranchement, sans rigoogler, à qui cela peut-il vraiment servir………?
      Mais, désormais, l’intelligence « artiƒicielle » sert de passe-partout, à déƒaut d’avoir du jugement.

        +1

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  • RV // 12.09.2021 à 18h16

    Cet article a aussi été reproduit sur Investig’Action « avec l’aimable autorisation de l’auteur. »
    https://www.investigaction.net/fr/le-renversement-dallende-raconte-par-washington/

      +2

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