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26.janvier.201526.1.2015 // Les Crises

[Reprise] L’alternative de Syriza : passer sous la table ou la renverser

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Par Frédéric Lordon

Ce dimanche 25 janvier ont lieu en Grèce des élections législatives qui pourraient s’avérer historiques : Syriza, la coalition de gauche d’Alexis Tsipras, est en tête des sondages. Mais pour Frédéric Lordon, l’étau allemand et les inconséquences de la formation grecque condamnent celle-ci à des acrobaties douloureuses…

Il y a maintenant longtemps que l’Europe s’est enfermée elle-même dans la nasse constitutionnelle des traités libéraux, d’où elle n’a plus laissé que deux voies de sortie, et deux seulement : 1) l’effondrement financier de la construction sous le poids de ses contradictions internes, ou bien 2) un accident politique qui renverse la table. La première issue ayant été – temporairement – enrayée par l’annonce du programme OMT de la Banque centrale européenne (BCE) [1], il ne reste que la seconde, raison qui conduit le grand parti institutionnel-européiste à regarder la démocratie, non comme un état normal de la vie politique, mais comme une source permanente de menaces, dont l’étouffement justifie tous les moyens.

De ce point de vue, il faut louer la persévérance dans l’être de la Corée du nord qui offre aux Européens l’inaltérable moyen de se rassurer quant à leurs créances démocratiques, et font passer pour telles que le président de la Commission déclare avoir une nette préférence pour « retrouver des visages connus » à l’issue du scrutin législatif grec, et que le commissaire Moscovici se fende d’une visite sur place pour encourager, à défaut du bien-vivre, le bien-voter, toutes ingérences qui disent assez la considération que les institutions européennes portent à la souveraineté des peuples.

Sans questionner davantage la solidité réelle du verrou tiré à la voie 1 (l’OMT), se peut-il que le degré de confiscation des institutions politiques dans à peu près tous les pays laisse la moindre chance à la voie 2 – hors bien sûr d’un soulèvement en bonne et due forme ? L’expérience Syriza, si tant est qu’elle ait lieu, nous donnera rapidement une réponse. On ne peut pas dire que les choses se présentent idéalement pour Tsipras. C’est que l’Allemagne, très consciente du danger, a par anticipation savonné la planche en déclarant que la sortie de la Grèce est une éventualité à laquelle la zone euro pouvait désormais très bien faire face, manière de fixer d’emblée les termes du rapport de force qui ne manquera pas de se former dès qu’un gouvernement Syriza en place fera connaître ses intentions de renégociation.

« La CDU » et « l’égoïsme », ou l’asile de la cécité européiste

C’est en général le mauvais moment à passer pour le commentariat européiste, désespéré de cette obstination dans la rigidité qui finit – il s’en rend bien compte – par fabriquer une Europe à sale gueule, et qui, pour contenir son accablement, n’a trouvé que la double ressource de mettre la chose au compte de la CDU [2] (« ça n’est pas l’Allemagne, c’est la droite allemande »), ou bien à celui des « égoïsmes » (« les Allemands ne veulent pas payer pour les autres »). Evidemment la double ressource est une double erreur, comme suffit d’abord à le faire apercevoir l’adhésion zélée aux principes de l’Europe libérale de la « gauche » française, et en fait de toutes les gauches de droite européennes, équivalents fonctionnels du SPD [3], lui-même aussi droitier qu’elles toutes. Mais comme l’atteste également la permanence de l’indigent réflexe « intellectuel » qui retourne systématiquement à l’explication morale des choses, ou à l’explication des choses par la morale, en l’occurrence l’« égoïsme », quand évidemment la « solidarité » règlerait tous nos problèmes – misère d’une construction politique qui n’a plus que le recours de la vertu pour espérer contenir ses tares congénitales.

Or rien, dans cette affaire allemande, n’a à voir ni avec la « droite » ni avec l’« égoïsme », et tout avec la défense de principes – qui n’ont rien de moraux. Des principes monétaires, inscrit dans une croyance collective, transpartisane, formée à l’épreuve du trauma de l’hyperinflation de 1923, conçue, à tort ou à raison – en l’occurrence à tort –, comme l’antichambre du désastre maximal, le nazisme.

Il reste que, dans les négociations à répétition avec la Grèce, il y va moins, pour l’Allemagne, de « payer » ou de « ne pas payer », que de maintenir des principes d’orthodoxie – équilibre budgétaire, indépendance absolue de la banque centrale, interdiction de tout financement monétaire des déficits – dont elle s’est fait une constitution économique, une identité nationale de remplacement, un rempart imaginaire contre le chaos social, et la condition sine qua non de sa participation à la monnaie unique. Perdre des milliards d’euros, l’Allemagne y consentirait sans ciller si d’aventure l’abandon par l’Europe des impératifs monétaires catégoriques qu’elle lui a imposés jusqu’ici la déterminait à sortir – elle ! – de l’euro, au prix d’une réappréciation du néo-mark qui torpillerait ses surplus commerciaux. Mais plutôt ça, que transgresser. Et plutôt seule avec ses principes que mal accompagnée par des irresponsables.

Merkel bluffe-t-elle ? – non

Comme souvent, la sauvegarde des valeurs les plus sacrées s’accomplit au travers des manœuvres les plus troubles. Il n’échappe à personne, spécialement depuis les déclarations d’Angela Merkel, qu’un grand jeu de poker est en train de se mettre en place, avec stratégies de pré-intimidation et construction avancée du rapport de force. Au poker, comme on sait, tout l’art est dans l’appréciation du bluff. Merkel bluffe-t-elle ?

Il y a de quoi se poser la question quand on sait les angoisses qui ont entouré en 2012 l’éventualité d’une sortie de la Grèce. Les choses ont-elles changé depuis qui donneraient quelque nouveau crédit à l’apparente légèreté allemande quant à cette perspective ? En fait oui, et pour une raison essentielle : la restructuration de la dette grecque de 2012, telle qu’elle a eu pour effet, après digestion du haircut par les créanciers privés [4], de remettre la plus grande part des titres grecs aux mains des créanciers publics – l’Union européenne (UE), le Mécanisme européen de stabilité (MES), le Fond monétaire international (FMI) et la BCE détenant ensemble 254 milliards d’euros [5] contre 44 au secteur privé. Or les craintes qu’inspirait le scénario d’une sortie de la Grèce avait essentiellement partie liée avec la réactivation d’un risque de système en cas de défaut sur une dette à l’époque de 360 milliards d’euros, mais surtout détenue à presque 85 % par les investisseurs privés. Le fait même de la restructuration aura montré que cette crainte était probablement surestimée, puisque la sphère des créanciers privés aura absorbé des pertes entre 50 % et 70 % de valeur nominale sans dommage apparent. A fortiori maintenant le risque systémique n’est-il plus sur la table – « on peut y aller » conclut l’Allemagne, qui n’a jamais cessé de penser à ses banques dans toute cette affaire [6].

Si les effets collatéraux proprement financiers d’une sortie-défaut semblent assez contrôlables, qu’en est-il cependant des effets collatéraux politiques – alias la contagion ? Car il est bien certain que la sortie d’un pays aurait l’effet d’un coup de tonnerre, aux fortes propriétés d’émulation. Spécialement au Portugal et en Espagne, où des élections législatives doivent se tenir respectivement en novembre et décembre. Mais où en seront les effets d’émulation à ce moment précis ? Probablement pas à leur meilleur, c’est à craindre. Car il faut avoir l’honnêteté de reconnaître qu’entre difficultés logistiques de la réinstallation de la drachme, imperfections de la mise en place des contrôles de capitaux, super-dévaluation de fait, immédiateté de l’inflation importée, temps de réponse des exportations, etc., un processus de sortie-défaut commencera par une phase passablement chaotique, dont la stabilisation, puis la matérialisation des bénéfices, demanderont au moins douze et plus probablement dix-huit mois. Fin 2015, ce sera le fond du creux – soit la plus mauvaise image possible à offrir pour une stratégie de sortie de l’euro, et un caviar pour les « on vous l’avait bien dit » européistes.

N’y a-t-il pas cependant un coin à enfoncer dans le gambit allemand, tout de même marqué par une fameuse contradiction ? Car l’Allemagne déclare par avance s’opposer à toute restructuration de la dette détenue par les créanciers publics si la Grèce reste… mais n’aurait plus qu’à se passer le papier grec en tisane si jamais elle sortait. Annoncer que la moindre perte est intolérable avant, pour consentir – de fait – à tout perdre après, signale au minimum une logique un peu branlante. Et moyennement crédible. Il n’y a là cependant de contradiction qu’au regard d’une logique incomplète, car il faut dire à nouveau que l’Allemagne est moins près de ses sous qu’elle n’est près de ses principes. Refuser de concéder en matière de dette grecque n’a pas à voir avec un égoïsme qui veut faire des économies, mais avec la sauvegarde d’un dogme monétaire – celui que l’Allemagne a imposé à l’Europe monétaire, dont le rigoureux maintien est la condition de sa propre participation, et pour lequel elle est prête à payer des milliards.

La « négociation », ou la certitude du dessous

Dans ces conditions, disons tout de suite que, pour Syriza, le gosse se présente par le siège. Il est vrai que le parti de Tsipras s’est lui-même mis dans un mauvais cas, à soutenir, avec la plus complète inconséquence, et son projet de revenir sur le mémorandum, et son désir de rester dans l’euro. Il y avait là une contradiction que son aile gauche, incarnée par des économistes comme Stathis Kouvelakis, n’avait pas manqué de relever, et depuis quelque temps déjà : la marge des accommodements avec l’Euro-Allemagne sur la dette grecque a été épuisée avec la restructuration imposée aux créanciers privés, imaginer qu’elle pourrait être étendue aux créanciers publics, a fortiori quand on compte parmi ceux-ci la BCE, tient maintenant du rêve éveillé.

L’alternative pour Syriza est donc des plus simples : plier ou tout envoyer paître. Mais il n’y aura pas de tiers terme. Et si Tsipras imagine qu’il pourra rester dans l’euro et obtenir davantage que des cacahuètes, il se raconte des histoires. Sans doute pourra-t-on compter sur le commentariat européiste pour nous faire paraître les pistaches de gigantesques avancées, peut-être même des victoires triomphales, en tout cas la démonstration en acte de la formidable flexibilité des institutions européennes. La vérité c’est que Tsipras ne dépassera pas le stade de l’apéro, et plutôt bon marché, car l’Euro-Allemagne ne cèdera rien de significatif – demanderait-il davantage que Merkel lui montrerait aussitôt la porte.

Lire Alexis Tsipras, « Notre solution pour l’Europe », Le Monde diplomatique, février 2013.

Mais que veut Tsipras exactement ? Tendanciellement de moins en moins, semble-t-il. En deux ans, Syriza est passé d’une remise à plat complète du mémorandum à un très raisonnable rééchelonnement de la dette détenue par les créanciers publics. Il est certain qu’à ce degré d’affadissement, pour ne pas dire de renonciation, les contradictions sont moins aiguisées… Il ne l’est pas moins que toute entreprise de délestage réel de la dette, et d’affranchissement de la camisole de force des politiques économiques, conduirait à une éjection de fait de la zone euro, dont on remarquera qu’il n’est nul besoin d’un article (en l’occurrence manquant) des traités européens pour y procéder, ainsi que le cas chypriote a commencé d’en faire la démonstration : il suffit à la BCE de mettre le système bancaire grec sous embargo – concrètement : de lui interdire l’accès au refinancement – pour lui faire connaître dans les 24 heures une tension d’illiquidité telle que la reconstitution en urgence d’une banque centrale nationale est le seul moyen de le sauver de l’effondrement complet. Laquelle reconstitution équivaut à celle d’une monnaie nationale, puisqu’il ne saurait être question que la BCE reconnaisse comme euros des émissions monétaires en provenance de sources autonomes, situées hors de son contrôle. Les banques grecques pourraient être assez vite réintégrées dans le réseau international des paiements interbancaires, tout ce qui vient d’elles cependant étant compté comme drachmes, le cas échéant à un taux de change de un pour un à l’instant t = 0 – en attendant la dégringolade qui ne manquerait pas de se produire.

Le chemin rectiligne de la normalisation à la désillusion

Ce sera donc l’euro et la camisole, ou bien aucun des deux. Or rien ne semble préparer à ce second terme de l’alternative si l’on considère et la dérive politique de Syriza et le prétexte que lui donnent des sondages assurant que la population grecque demeure très attachée à la monnaie unique – et pour cause : Syriza, dérivant, a de fait abandonné de produire l’effort requis pour ancrer l’abandon de l’euro dans l’opinion comme une option possible, conformément par exemple à une stratégie d’affrontement gradué, au bout de laquelle l’arme ultime de la sortie est indiquée comme fermement intégrée à l’arsenal d’ensemble.

Mais l’on n’en revient pas de ces abandons successifs qui ont conduit un mouvement prometteur à une normalisation si rapide. Et le condamnent à brève échéance à de douloureuses désillusions : car il faut avoir un gros moral pour imaginer que de simples opérations de rééchelonnement, à politique économique globalement invariante, pourrait avoir quelque effet significatif sur l’économie grecque, dont on rappellera tout de même qu’elle a perdu 20 % de PIB depuis 2010 – soit un score qui qualifie pour les annales de la Grande Dépression façon Etats-Unis années 30, mais sans New Deal pour en sortir.

On n’en revient pas, donc, mais en fait, si, on en revient très bien. Car il n’y a là rien d’autre que l’effet écrasant des institutions du parlementarisme, dont le jeu réglé condamne irrésistiblement les disrupteurs politiques, soudainement magnétisés par l’objectif électoral, à nécessairement trahir tout ce qui a fait leur entrée en scène fracassante en infléchissant leur course vers le centre, à la manière dont Syriza a entrepris de récupérer les troupes atomisées du Pasok – un destin que Podemos connaîtra à son tour, à n’en pas douter (mais c’est en réalité déjà fait).

Après deux ans d’édulcoration déjà si prononcée, ne serait-il pas de l’ordre du miracle politique que Syriza ait la ressource interne d’en revenir à sa radicalité première pour envisager à nouveau une sortie de l’euro au cas – probable – où la renégociation du mémorandum ne livrerait que des queues de cerise ? La politique n’étant pas exactement le lieu d’élection du miracle, l’écrasement sous le poids des institutions européennes et du parlementarisme national réunis, et l’abandon de fait de toute ambition d’en finir avec la camisole néolibérale, sont bien le résultat prévisible de cette chronique d’une normalisation annoncée. Rude – mais salutaire – leçon de choses pour tous les partis de la (vraie) gauche européenne qui, à l’image du Front de gauche, n’en finissent pas de tourner autour du pot – s’ils tournent encore… – pour se perdre dans le rêve d’une « transformation de l’euro de l’intérieur », cette chimère dont Syriza leur montrera bientôt et l’inanité et le coût politique.

La réaction européiste, entre le bâton et la carotte

En vérité, la leçon sera, à terme, cuisante pour tout le monde. Car un gouvernement Syriza déconfit et ramené à une austérité à peine adoucie, sera moins la preuve en acte de la qualité des compromis européens que celle de ce que la zone euro est une taule qui ne connait pas les remises de peine. C’est pourquoi l’européisme, lui aussi, va devoir s’employer pour rattraper les dégâts, selon deux lignes prévisibles, la première, celle des intégristes, qui, déterminés à ne jamais rien céder sur rien, se mettront en devoir de justifier que les demandes grecques étaient « économiquement » impossibles à satisfaire ; la seconde, celle des ébranlés, dans l’esprit desquels les quatre années écoulées ont fini par faire passer l’ombre d’un doute, et qui se mettent déjà le cervelet au court-bouillon pour tenter de sauver leur belle Europe, moyennant un nouveau tour de manège constitutionnel.

Lire « Quand l’austérité tue », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

D’une certaine manière, c’est l’intégrisme qui a la vie facile. La décision de se tenir à la croyance quoi qu’il arrive simplifie la réflexion, et ne demande que de trouver des chevilles pour accommoder les éventuels « défauts ». Ici l’intégrisme dira : parmi les créanciers publics, le plus précieux, le plus vulnérable, le plus délicat, c’est la BCE. Annuler la dette grecque, c’est prendre le risque de la mettre en perte, et condamner les Etats-membres, c’est-à-dire – ici néon – le contribuable, à devoir la recapitaliser.

On notera d’abord la faible consistance de l’argument qui, parmi les créanciers publics, fait grand cas des pertes de la BCE mais fort peu de celles du MES et de l’UE elle-même (27,7 milliards d’euros d’un côté contre 141 milliards d’euros + 53 milliards d’euros de l’autre pourtant). Mais c’est que dans « banque centrale », il y a « banque », qui permet de faire jouer toutes les associations d’idées avec la crise financière de 2007-2008, comme si la BCE était une sorte de Lehman Brothers en plus gros. « La faillite d’une banque » (de plus), et le spectre à nouveau du « grand effondrement », voilà l’épouvantail agité par les demi-habiles du monétarisme européen.

A l’opposé exact de leurs vaticinations cependant, de toutes les « banques » (et en fait de toutes les entités économiques), la banque centrale est la seule pour laquelle la prise de perte est d’une totale innocuité, en tout cas la faillite une catégorie entièrement dénuée de sens, et ceci pour cette simple raison que la faillite est un état d’illiquidité… que la banque centrale ne peut connaître puisqu’elle est, elle-même, la source de toute liquidité ! La banque centrale crée la liquidité. Elle la crée ex nihilo, par une opération qui n’a rien de magique, mais exprime une croyance collective en l’acceptabilité du signe monétaire comme équivalent général, inscrite dans des institutions particulières (qui, par ailleurs, se distinguent par leurs propriétés à reproduire plus ou moins bien cette croyance). Instance ultime de la liquidité, sommet de la pyramide du refinancement, au-delà duquel il n’y a plus rien – oui, c’est un peu vertigineux pour certains esprits innocents –, la banque centrale n’a pas à être elle-même « refinancée » ou recapitalisée, contresens conceptuel qui témoigne d’une incompréhension profonde des mécanismes monétaires : la banque centrale, si besoin est, apure ses propres pertes et s’autorecapitalise par création monétaire pour ainsi dire pro domo.

Comme souvent cependant, au voisinage immédiat des demeurés, il y a les cyniques – et les idéologues. Ceux-ci savent très bien que la banque centrale peut combler ses pertes par ses propres moyens de création monétaire, mais ils ne le veulent pas – essence même du dogme monétariste qui regarde toute création monétaire « anormale » comme un fléau en cours de formation. Mais qu’est-ce que l’« anormalité » en cette matière ? A cette question, le monétarisme appliqué répond invariablement : tout ce qui excède les besoins de refinancement des banques privées, et notamment tout ce qui pourrait constituer une opération plus ou moins médiate de soutien aux Etats – en quoi consisterait indiscutablement une annulation de la dette grecque inscrite à l’actif de la BCE.

Voilà pourquoi, en passant, le monétarisme se soucie bien moins des pertes du MES que de celles de la BCE en dépit de leurs ordres de grandeur comparés. Les premières sont des pertes sèches pour les Etats-membres, et ceux-ci devront les combler par de nouvelles ressources financières, prélevées ou empruntées – et ça leur coûtera. Les secondes relèvent d’une pure opération de monétisation, qui plus est à destination d’un Etat (grec) – de celles qui appellent le pieu en bois.

En tout cas, la théorie dite « quantitative » [7] ignore ici étrangement toutes les considérations de quantité pour ne répondre en fait qu’à des critères qualitatifs. Que le programme LTRO de la BCE [8] ensevelisse les banques privées européennes sous mille milliards d’euros à des taux proches de zéro et pour des échéances tout à fait hors des standards habituels de la politique monétaire, la chose est déclarée parfaitement « normale ». Que l’Etat grec se voie offrir une remise de dette de 27 milliards d’euros par la BCE, c’est le commencement d’un laxisme aussitôt affublé par les médias de l’étiquette « planche à billets », elle-même annonciatrice de la remise en circulation des brouettes pour aller acheter le pain.

Les eurobonds, ou la politique du plombier

Quoiqu’il ne soit jamais si visible qu’en ces situations très concrètes où le maniement à géométrie variable des mêmes arguments apparaît dans toute sa splendeur, l’entravement de la puissance publique est l’omniprésent non-dit de la construction européenne, dont les articles de traité ne donnent qu’une expression technique, affadie et méconnaissable comme telle. De l’interdiction des aides d’Etat à la fermeture de tous les degrés de liberté de la politique économique, l’impotence de la puissance publique, pour mieux dégager la piste aux puissances privées, est pourtant méthodiquement organisée. C’est le genre de chose qu’à l’inverse des « intégristes » – dont c’est le projet même ! –, les « ébranlés » peinent un peu à voir. Il est vrai que munis de la prémisse que l’Europe est par essence destinée au bien, c’est presque tout leur champ de vision qui pendant des décennies n’a été qu’une gigantesque tache aveugle. Aussi, passé le moment sans doute un peu tardif de l’ébranlement, se mettent-ils précipitamment en devoir de rafistoler le bouzin, avec malheureusement pour seul viatique intellectuel une idée de la politique qui oscille entre une vision de plombier et celle, plus enfantine, de l’ardoise magique.

En suivant d’abord leur ligne de plus grande pente, celle du bricolage technique, comme si quelques nouvelles tubulures financières pouvaient apporter de réelles solutions à des problèmes fondamentalement politiques. Le désastre de la monnaie unique était déjà un pur produit de cette forme de pensée, mais peu importe, c’est sans doute qu’« on n’était pas allé assez loin ». Si la monnaie unique est un peu branlottante, ce serait d’avoir oublié de la compléter de la dette unique. Et toujours pas un pour s’aviser que l’élément manquant n’est pas à chercher dans quelque introuvable instrument miraculeux de la politique monétaire ou financière, les eurobonds ou autre chose, mais dans une authentique communauté politique, pour encore longtemps manquante. Et faute de laquelle toute mise en commun des instruments techniques, loin de faire faire quelque progrès, n’a pas d’autre effet que d’approfondir la crise politique chronique, symptôme par excellence de la malfaçon européenne.

Cette crise politique est une crise de la souveraineté, crise de la soustraction à la délibération démocratique de la politique économique, réduite à une automatique asservie à des valeurs-consignes déposées dans les traités. Dans ces conditions le rapport des institutions européennes aux Etat-membres ne peut être qu’un rapport de surveillance. Et de mise sous tutelle quand les écarts de trajectoire passent un seuil critique. C’est cette logique que la mutualisation de la dette, solution fétiche des ingénieurs-économistes dépourvus de toute vision politique, va porter à un degré inouï. Car, à supposer même que l’Allemagne donne son aval à des eurobonds (auxquels, en première instance, elle a tout à perdre), ce ne pourrait être qu’à la contrepartie d’un dispositif de surveillance sans précédent dès lors que s’établit un mécanisme très formel de garantie solidaire.

Peut-on imaginer que l’Allemagne (et pas seulement elle d’ailleurs) consentirait à apposer sa signature sur des papiers émis solidairement par la Grèce, l’Espagne, le Portugal… et même la France, sans s’assurer de l’absolue rectitude de leurs politiques économiques, c’est-à-dire de leur absolue soumission à des règles draconiennes qui donneront rétrospectivement à celles d’aujourd’hui des airs de camp de vacances. Ce sont donc tous les caractères présents de la monnaie unique que les eurobonds viendraient accuser, et notamment celui de la dépossession pure et simple de souveraineté, la moindre entorse par un Etat-membre donnant lieu à une prise des commandes en direct de sa politique économique par les instances européennes, soit une forme de troïkation aggravée, désormais établie comme institution permanente de l’Union – et il faut avoir de sérieuses propensions au rêve éveillé pour voir dans cette nouvelle configuration du knout une formidable avancée.

L’ardoise magique de l’« avancée démocratique »

Mais la propension au rêve n’est pas ce qui fait défaut à l’européisme ébranlé. « Seule une refondation démocratique de l’Europe permettrait de mener des politiques de progrès social » déclare ainsi avec emphase Thomas Piketty [9]. Sans doute – d’ailleurs si ma tante en avait. Malheureusement (?), elle n’en a pas. Il s’agirait donc de s’aviser que la neutralisation des souverainetés populaires n’est pas une erreur accidentelle, ou une mauvaise tournure malencontreusement acquise en cours de route, mais bien un parti pris constitutionnel et réfléchi, voulu au premier chef par l’Allemagne pour garantir l’absolu respect des principes auxquels elle a conditionné sa participation à la monnaie unique.

De même que Syriza rêve en pensant avoir et le maintien dans l’euro et l’affranchissement de l’austérité, l’européisme ébranlé rêve quand il espère tenir ensemble la participation allemande et la remise complète de la politique économique à la discrétion démocratique. Car la discrétion, c’est-à-dire le maniement souverainement flexible des instruments de la politique économique, notamment monétaire, c’est le cauchemar par excellence de l’ordolibéralisme allemand transplanté à l’échelle européenne. Si donc, en cette matière, la démocratie s’assimile à la discrétion, et que l’Allemagne fait du refus de la discrétion un point d’intransigeance, la réclamation emphatique d’une refondation démocratique a à peu près autant de consistance que celle qui voudrait réformer la curie romaine sur la base d’un club naturiste.

Evidemment, ce sont là des questions qui excèdent passablement la vue économiste des choses, et qui requièrent de s’interroger préalablement sur les conditions de possibilité de la constitution d’une communauté démocratique pluri-nationale. Non que cette constitution soit impossible par principe. Mais que rien, symétriquement, ne garantit qu’elle soit de l’ordre de l’évidence [10]. Si l’on veut bien se souvenir que l’Allemagne n’est entrée dans la communauté monétaire européenne qu’à la condition de lui imposer ses propres principes – tels qu’ils font l’objet chez elle d’une adhésion largement transpartisane et pour ainsi dire méta-politique –, on devrait tout de même avoir à l’idée de se poser quelques questions, et notamment celle de la compatibilité d’un tel ultimatum avec toute construction démocratique.

Lire « Un peuple européen est-il possible ? », Le Monde diplomatique, avril 2014.

Mais, questionneur, il y a beau temps que l’européisme a oublié de l’être. Il est vrai que le monde des abstractions constitutionnelles est autrement plus confortable que le réel. C’est pourquoi on s’adonne avec ardeur à l’architecture en chambre, à la manière du « Manifeste pour une union politique de l’euro » [11], manifeste politique sans pensée politique, incapable de voir tout ce que la construction d’institutions politiques appelle de prérequis, et notamment l’existence d’une consistance communautaire minimale, où résident les conditions d’acceptation de la loi de la majorité – le cœur concret de la démocratie. Mais jamais l’européisme, qui rêve maintenant d’un parlement de l’euro, ne se soucie de savoir si l’Allemagne, qui pourtant a soumis jusqu’ici toute la construction monétaire européenne à ses seuls impératifs, pourrait accepter que soit remis en discussion l’indépendance de la banque centrale, l’interdiction du financement monétaire public, le dogme de l’équilibre budgétaire, l’exposition permanente des politiques économiques aux marchés financiers conçus comme auxiliaires de surveillance, etc. – c’est-à-dire accepter d’être mise en minorité sur ces sujets qui lui sont névralgiques.

Le salut pour Syriza ne viendra ni de quelque compromis européen, ni d’une chimérique reconstruction institutionnelle à froid, promesse aussi vide de réalisme politique que faite pour être renvoyée à des horizons perpétuellement repoussés. Mais l’inanité des fausses solutions n’exclut pas qu’il y en ait de vraies. Puisqu’il y a toujours une alternative. En l’occurrence, non pas caler le pied de table, pour ravauder son estime de soi avant de passer dessous, mais la renverser.

Pour tous ceux qui, au loin, contemplent dans un mélange d’inquiétude, de doute et d’espoir ce qui peut advenir en Grèce, il ne reste qu’une chose à faire vraiment : contre la force gravitationnelle des institutions qui s’efforce de ramener les déviants à leur ordre, rappeler à Syriza, en ce point de bifurcation où elle se trouve, tout ce qui dépend d’elle – et qui est considérable : contester vraiment l’austérité de la seule manière possible, la rupture, signifier à la face de l’« Union » la sédition ouverte d’avec son ordre néolibéral, c’est-à-dire créer un événement libérateur, pour le peuple grec, mais aussi pour tant d’autres qui espèrent avec lui.

Notes
[1] Annoncé en juillet 2012, mis en place en septembre de la même année, le programme OMT (Outright Monetary Transactions) autorise la BCE à racheter des volumes potentiellement illimités de titres souverains de l’eurozone. Cette décision a eu un effet quasi-instantané sur les investisseurs, et a probablement sauvé l’euro de la troisième attaque (juin 2012) qui promettait de lui être fatale.
[2] L’Union chrétienne-démocrate, le parti allemand au pouvoir
[3] Le Parti social-démocrate allemand
[4] L’haircut est une réduction de la valeur de la dette d’un emprunteur dans le cadre d’une restructuration de dette.
[5] Qui se décontractent en UE : 53 milliards d’euros ; MES : 141,8 milliards d’euros ; FMI : 32 milliards d’euros ; BCE : 27,7 milliards d’euros (d’après Flash Natixis, 5 janvier 2015, n° 12).
[6] Comme tous les autres pays d’ailleurs.
[7] Le monétarisme repose sur la théorie dite « quantitative » de la monnaie pour laquelle seul le volume des agrégats monétaires est déterminant.
[8] Long Term Refinancing Operations, programme de refinancement exceptionnel des banques européennes mis en place fin 2011 et début 2012.
[9] Thomas Piketty, « 2015 : quels chocs pour faire bouger l’Europe ? », Libération, 29 décembre 2014.
[10] Pour une discussion plus substantielle de ce problème, voir La Malfaçon. Monnaie européenne et souveraineté démocratique, Les Liens qui Libèrent, chapitre 6, « Un peuple européen est-il possible ? ».
[11] « Manifeste pour une union politique de l’euro », Le Monde, 16 février 2014.

Source : Le blog de Lordon sur le Diplo

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Commentaire recommandé

Pastèque // 26.01.2015 à 13h06

Syriza n’entend pas ‘faire sauter Bruxelles’ (Fakir) en quittant l’Union européenne, donc la zone euro, et l’Otan ; Syriza n’entend pas détruire les grands féodalismes économiques et financiers grecs (Jaurès) ; Syriza n’entend pas provoquer une banqueroute/défaut de paiement souverain et volontaire..

Syriza entend rester dans le cadre institutionnel capitaliste, donc rien à attendre de Syriza!!

148 réactions et commentaires

  • olposoch // 26.01.2015 à 12h55

    Je partage les inquiétudes de Lordon sur les réelles marges de manœuvres d’un gouvernement alternatif face aux résistances des oligarques.
    Mais là, c’est donner du biscuit à l’ennemi, on a besoin de serrer les rangs (absurde si l’on pense qu l’on est largement majoritaires)… Alors Frédéric, sois devant, pas derrière, les grandes choses ont été réalisées à partir de rien, avec un début quelque part, contre les blocs réactionnaires et avec la bonne dose d’illusions et d’utopie.
    Sinon à quoi bon?
    Dernière chance… avant soumission?

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    • Gaïa // 26.01.2015 à 14h06

      La solidarité avec le peuple grec ne doit pas nous empêcher d’avoir les deux pieds sur terre. Quand Lordon dit :Cette crise politique est une crise de la souveraineté, crise de la soustraction à la délibération démocratique de la politique économique, réduite à une automatique asservie à des valeurs-consignes déposées dans les traités.

      C’est bien ce que nous pensons nous aussi!

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    • Homère d’Allore // 26.01.2015 à 17h42

      Bah oui, Chaban. Syriza est de gauche ! Quant à l’imposition de l’église orthodoxe, c’est bien le minimum à attendre d’un gouvernement de gauche.

      Après concernant le « mondialisme » dont vous parlez, ce n’est que de l’internationalisme. On pourrait tenter de vous expliquer la différence mais ça risque de prendre du temps car ce sont des concepts très éloignés de votre conception du monde…

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      • Chaban // 26.01.2015 à 19h03

        Oui c’est ça… je suis vraisemblablement plus averti que vous sur tous ces sujets. A mes amis qui pensaient tous ces deux derniers jours que les marchés allaient souffrir ce lundi si Syriza remportait les élection, je répondais « non, ça sera le contraire parce que Syriza est un parti de l’oligarchie et que les grands acteurs financiers le savent très bien ».

        Bien entendu ils me regardaient tous comme un extra-terrestre, formatés qu’ils sont tous par les grands médias.

        Il faudra peut-être un jour que vous compreniez que le système, qui maîtrise tous les médias, ne ferait jamais la promotion d’un parti réellement anti-système. La seule façon de détruire un parti est de l’ignorer médiatiquement, et là il tombe dans l’oubli.

        Aujourd’hui ce sont toutes les grandes multinationales qui sont contentes…

        Et, oui, personnellement je suis contre l’immigration, notamment l’immigration de peuplement. Pour moi c’est la Grèce aux Grecs, la Syrie au Syriens, l’Algérie aux Algériens, le Japon aux Japonais etc. Absolument rien d’anormal. Je suis Français et si l’internationale oligarchique imposait une immigration de masse de Français vers le Japon, et bien j’estime que ce dernier aurait tous les droits de lutter contre ce phénomène.

        D’ailleurs, n’est-ce pas sur ce blog qu’on fait la promotion, depuis des mois, qu’il est tout à fait logique que la Crimée retourne vers la Russie de par son éthnicité?

        Pour finir, petite question… pourquoi Syriza parle-t-il d’ouvrir les vannes de l’immigration de masse dans un pays qui, aujourd’hui, est soi-disant au seuil du tiers-mondisme?

        Petit hors sujet… vous verrez tous qu’une fois bien installé, Tsipras, le soi-disant extrême gauchiste se rangera bien du côté de Cameron, le soi-disant conservateur (et bien sûr tous les autres « dirigeants » européens), contre la Russie et Poutine…

        Ce sont tous des représentants des oligarches qui nous jouent des petites scènes de théâtre « droite contre gauche ».

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        • Chris // 26.01.2015 à 22h22

          Syriza préfigure ce qui se passera avec un FN élu.

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        • Lage // 26.01.2015 à 22h54

          « la Grèce aux Grecs, la Syrie au Syriens, l’Algérie aux Algériens, le Japon aux Japonais… » Et quand une française épouse un Japonais ? Et quand un Syrien épouse une algérienne ?

          Puisque vous semblez exprimer votre ressenti, je vous dis mon ressenti de fils de deux continents. La France est ma langue, pas mon pays. La France est ma nation, car j’aime et adhère malgré tout au projet politique français, ce projet politique aveugle aux races, laïc et tolérant envers l’athéïsme que je revendique fièrement, féministe dans l’égalité et, surtout, égalitaire dans la liberté.

          Mais si la France est ma nation, la France n’est pas mon peuple et ce ne le sera jamais !

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          • boduos // 26.01.2015 à 23h11

            @lage
            et tu chopes pas le torticolis ?

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          • Lage // 26.01.2015 à 23h40

            @boduos Parfois un peu… Mais c’est chouette aussi de pouvoir choisir son pays natal !

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          • Chaban // 27.01.2015 à 02h24

            Quand une Française épouse un Japonais? C’est de l’immigration de peuplement par bateaux entiers, ça?

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            • Lage // 27.01.2015 à 22h11

              Et quand bien même ?

              Chiffres de l’Insee de 2011 : un quart des enfants nés cette année la avaient au moins un grand parent français et un qui ne l’était pas. Donc cela représente pas mal de cargos, et même des porte-avions nucléaires, de couples binationaux.

              Cf étude de Pascale Breuil Gemier, Catherine Borrel et Bertrand Lhommeau, Insee 2011.

              J’espère bien élever mes enfants dans un pays où les traitera pas tout le temps d’individus descendus du bateau, même si leur visage et leur peau révélera immédiatement qu’au moins un de leurs ancêtres vient de trop loin pour être venu à pieds. J’avais au moins la chance d’être d’une minorité invisible, eux ne l’auront pas.Tant pis, si l’air devient irrespirable ici, ils auront trois passeports…

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          • Chaban // 27.01.2015 à 02h32

            Un peuple fait une nation, pas des frontières. Si demain je vide le Japon de ses autochtones pour y mettre 80 million de grands blonds aux yeux bleus, ce n’est plus le Japon (nippon fait d’ailleurs référence au peuple habitant l’archipel).

            D’ailleurs, c’est quoi la racine du mot Français? C’est « Franc »… alors retournez un peu visiter les livres d’histoire.

            Pour finir, si une nationalité n’est qu’un bout de papier, et bien tout ces gamins, aux noms bien francs, bien gaulois, mort dans la boucherie des tranchées dans la somme il y a 100 ans, sont morts pour rien.

            Parce qu’on les envoyait bien au carnage en leur faisant croire que c’était pour défendre LEUR terre, avec des slogans comme « la France aux Français ».

            Quels grands simplets ces Allemands, franchement! Il leur suffisait simplement de passer la frontière également et de faire une demande de papier…

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            • Wilmotte Karim // 27.01.2015 à 14h05

              « mort dans la boucherie des tranchées dans la somme il y a 100 ans, sont morts pour rien.  »

              Ben… oui!

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            • Lage // 27.01.2015 à 22h17

              Nippon signifie juste Japon en japonais. Cela s’écrit 日本 comme en chinois. Et cela signifie « racine du soleil » et non habitants du pays. Je n’ai peut être pas compris votre remarque ?

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        • Homère d’Allore // 27.01.2015 à 09h22

          Vous devez être bien triste pour considérer à priori que « tout est pourri »
          Concernant Syriza, je n’en sais rien. Pourquoi vouloir absolument les condamner avant de juger sur pièces ?

          La nomination de Varoufakis laisse présager que la Commission de Bruxelles va avoir un sérieux client lors des négociations.

          http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150126trib093b5215d/yanis-varoufakis-sans-doute-prochain-ministre-grec-des-finances.html

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      • Serge // 26.01.2015 à 19h17

        Oui @Homère,mais cet internationalisme n’est destiné qu’aux classes populaires et ouvrières de souche .De ce fait,il devient une idéologie qui fait le grand bonheur du capitalisme ouvert et mondialisé .

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        • tepavac // 26.01.2015 à 20h56

          Hi hi hi !!

          ça commence bien, je sents qu’il va y avoir du spectacle. j’attends encore Lemoine et quelques autres qui ne vont manquer de se manifester.

          Malheureusement tu as une bonne perception de notre monde Chaban, le virus est déjà dans le programe, par extra-éxagération des mesures envisagées.

          Pas certain que les Grecs eux mêmes apprécie cette soudaine blackdoors.

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    • placide PRCF // 26.01.2015 à 17h46

      Lordon ne fait que dire là ce que disent les communistes du KKE (en nette progression malgré le raz de marée du vote utile syriza), ce que disent en France les communistes du PRCF.

      Il est dommage que certain continue de vendre un rève d’europe démocratique, là où il n’y a qu’un axe fascisant (on le voit en ukraine) et dictatoriale au service exclusif des marchés.

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      • Jérôme // 26.01.2015 à 19h30

        @ Placide PRCF

        Ce n’est pas tout à fait ce que dit Lordon. N’oubliez pas qu’il est économiste de formation. Il ne dit pas que le problème vient de la démocratie en Europe, ou de quelconque concept général. Il est beaucoup plus précis: il dit que la crise économique grecque (et française, et italienne et sans doute espagnole) vient de l’euro.

        Maintenant qui sur ce blog pense que c’est une observation correcte? Pour le moment, dans le paysage politique français, seule Marine défend une sortie de l’euro (et encore, elle dit maintenant vouloir convoquer un référendum, dont on connaîtra évidemment l’issue). Il faut bien voir qu’il y a un très large consensus pro-euro en Europe. Et que vous-même vous faites sans aucun doute partie des personnes qui ne pensent pas que l’euro est la source de tous nos maux. Lordon, lui oui.

        La question est donc (je me permets de lancer le débat): pourquoi l’euro, en tant qu’union monétaire, est-il à l’origine de nos problèmes?

        Peu de personnes sont capables de répondre à cette question. Je vous mets donc au défi.

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        • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 20h26

          Parce que nos pays ont des inflations structurelles différentes et qu’il n’y a pas de mécanisme de stabilisation (« transfert ») sufisant pour équilibrer la situation.

          Quand en prime un pays majeure se permet de pratiquer un dumping social afin de diminuer ses importations, la situation ne peut que déraper.

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        • Mélissa // 26.01.2015 à 23h20

          Toute union est pilotée par le membre le plus puissant ou par une entité extérieure qui manipule celui-ci.Les inégalités se multiplient et l’union explose.

          L’Union Européenne est acculée dans ces derniers retranchements.Chaque événement révèle ce qu’elle n’est pas. La troïka racle les fonds de tiroirs de son imagination pour rester crédible,…pour prolonger le film…
          Mais l’illusion se cyber-estompe à vitesse cyber-exponentielle.L’Otanie se révèle…

          Les Grecs ont un train de retard…,l’UE n’a plus de solutions.
          Aux signataires des traités,il reste l’article 50…
          Et encore…!

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        • K // 26.01.2015 à 23h48

          Marine Le Pen ne parle plus de sortie de l’Euro mais juste de référendum (son père lui a fait remarquer que ce thème effrayait l’épargnant). Sachant que, depuis la réforme constitutionnel, il faut l’accord du parlement pour lancer un référendum (ce qui fait perdre tout intérêt à cet instrument démocratique puisque l’intérêt du référendum est justement de consulter le peuple en court-circuitant ses représentants), elle n’aurait même pu besoin de se justifier de ne pas respecter cet engagement. Ce sera de la faute du parlement. On imagine pas le FN être majoritaire à l’Assemblée.

          Pour apporter quelques éléments de réponse au problème de la zone monétaire, on peut dire que :
          – Le système monétaire n’est plus « bouclé ». La dégradation de la balance commerciale nationale ne se traduit plus par une dévaluation. La balance commerciale ne peut être alors rééquilibrée qu’en baissant les salaires. On a remplacé a guerre des monnaies par la guerre des salaires.
          – L’union monétaire exige de la discipline (pacte de stabilité, 3%). Les pays ne peuvent plus adapter leur budget à leur spécificité structurelle (population jeune donc coûteuse) ou circonstancielle (faire face à une crise).
          – Les spéculateurs anticipent une éventuelle explosion de la zone et font donc payer aux pays du sud des taux d’intérêt élevé en contrepartie du risque de change énorme ainsi créé.
          – La monnaie n’est rien d’autre qu’une créance sur une banque centrale. Les prêteurs préférant avoir une créance sur la Bundesbank que sur la banque d’Espagne (à rendement égale, on choisi le placement le moins risqué), les pays du sud sont asséchés de leurs liquidités.

          Comme dit Karim, il n’y a pas de transferts car pas de solidarité car pas de sentiment d’appartenir à la même nation (à juste titre). Qu’on le veuille ou non, la solidarité reste nationale (ou locale ou familiale mais surement pas continentale). A partir de là, les déséquilibres intra-zone ne peuvent que croître.

          Le seul et unique avantage que je reconnais à l’euro, c’est de protéger la zone d’attaque spéculative contre la monnaie. Sorros à pu faire vaciller la livre, l’euro est trop gros pour lui.

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        • Sissjohn // 27.01.2015 à 16h42

          Pourquoi les clopes et l’alcool sont moins chères en Italie qu’en France ?
          Mais pourquoi l’essence est plus chère en Italie qu’en France ?
          C’était pareil du temps du FF et de la Lire. Non ?
          Et si on appliquait les fameux « critères de convergence » au Dollar, il serait admis dans la zone Euro ? Pas sur …
          Alors l’Euro, monnaie unique ou monnaie commune ou bientôt monnaie de singe ?
          Alors l’Euro, attrape nigaud, attrape bobo ?
          Alors l’Euro monnaie d’aristo ?
          Le peuple Danois n’en veut pas de l’Euro, les Suédois non plus, l’Islande a récemment viré sa cuti et n’en veut plus non plus. Les Norvégiens, ils ne sont même pas dans la communauté Européenne.
          Mais qu’est ce qu’ils ont ces scandinaves (le peuple, pas les gouvernements) ?
          Enfin le peuple Suisse n’en veut pas non plus (bon coté BNS c’est une autre histoire)
          Ma réponse n’est pas très sport, car je ne pose que des questions.
          Vouloir faire les Etats-unis d’Europe en n’ayant pas la même histoire, la même culture, la même langue, la même fiscalité, ça ne peut pas marcher.
          Quel point commun entre Hambourg et Naples, entre Sofia et Londres, entre Varsovie et Madrid ? Déjà qu’un Parisien et un Marseillais se comprennent tout juste …
          Faciliter les échanges commerciaux était une bonne idée de départ à la condition de conserver les souverainetés économique de chaque État.
          Où est en l’idée de vouloir faire contrepoids à la puissance économique US si c’est pour adopter un accord de libre échange où nous serons tout perdant ?
          Alors l’Euro laissons le aux financiers pour faire leur coups tordus entre eux et achetons vite nos baguettes avec des Francs …

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    • Philippe, le belge // 26.01.2015 à 18h09

      Votre commentaire n’a pas grand chose à voir avec le sujet!
      Mais bon, vous êtes content: vous avez fait votre petite diatribe anti-immigration…

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      • Chaban // 26.01.2015 à 19h27

        Ca a justement tout à voir…

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        • boduos // 26.01.2015 à 23h16

          @chaban
          ce que tu décris c’est vals +melanchon…et dire que marine soutenait syrisa !

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      • anne jordan // 26.01.2015 à 22h53

        @chaban
        aaah , si c’est E&R qui le dit …

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        • Chaban // 27.01.2015 à 02h41

          En attendant c’est pas E&R qui nous refourgue la propagande otanienne anti-russe depuis un an… Bien au contraire…

          Par contre pour vous, effectivement, si tous les médias qui nous balancent depuis un an les plus gros mensonges sur la crise ukrainienne nous disent que Tsirpas est le Saint Sauveur… c’est vrai que ça a un sacré poids…

          Ne s’agit-il pas là de ces mêmes médias qui, dans les années 80, nous racontaient que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté tout net à la frontière française?

          Le gentil petit nuage… c’est bien le seul au monde à avoir respecter l’espace territorial français ces 30 dernières années…

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    • Mahler // 26.01.2015 à 18h33

      Syriza ne pourra pas mettre en route toutes ces réformes, vous vous leurrez.
      L’échec programmé de Syriza va surtout ouvrir un boulevard à l’extrême-droite grecque, et là on parle de vrais nationaux-socialistes…
      Je suis peut-être pessimiste mais les « demain on rase gratis », on a déjà vu ce que cela a donné en France en 1981-83 pendant une période qui n’était pas aussi critique qu’aujourd’hui économiquement… Comparaison n’est pas raison mais quand même…
      Le pouvoir n’appartient pas aux politiques mais à ceux qui ont l’argent (banques etc) et ceux qui ont l’argent sont rarement marxistes et internationalistes.

        +5

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      • anne jordan // 26.01.2015 à 23h04

        dommage pour ça :
         » Alexis Tsipras proposait en 2012 l’expropriation de tous les biens immobiliers de l’Église orthodoxe grecque.  » ,
        @mahler vous qui nous annoncez que Syriza ne pourra pas mettre en oeuvre toutes ces réformes !

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    • Chris // 26.01.2015 à 22h20

      UPR sort l’artillerie lourde en documentant des faits dérangeants :
      http://www.upr.fr/actualite/europe/les-grecs-vont-maintenant-pouvoir-constater-que-syriza-est-un-parti-leurre
      « La nomination de M. Tsipras à la tête du gouvernement d’Athènes a de quoi faire pleurer de rire les organisateurs de cette manipulation, qui sont encore parvenus, par le matraquage médiatique, à faire prendre aux électeurs grecs des vessies pour des lanternes »

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      • anne jordan // 26.01.2015 à 23h00

        en fait , la question qui m’intéresse ce soir :
        Syriza aurait il pu s’allier avec les centristes au lieu de l’Anel ? je veux dire les centristes auraient ils accepté cette alliance ou non ?
        l’euroscepticisme de 13 députés nationalistes ne nous garantit pas le  » bras de fer  » annoncé par la Tribune , me semble t il .

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    • languedoc 30 // 26.01.2015 à 23h53

      Concernant l’immigration, c’est d’une grande générosité, mais ça coûte cher, quant à l’expropriation de tous les biens immobiliers de l’église et des monastères, ça ne va pas être facile, je lui souhaite bon courage.
      S’il arrive à ne faire que le dixième de ce qu’il a promis, ce ne sera pas si mal. Mais pourquoi tant de promesses quand on a si peu d’argent pour les réaliser?

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    • Lysbeth Levy // 27.01.2015 à 17h38

      En tout cas en Grèce la soumission a déjà été préparée .aux Usa, Texas, ..Alexis Tsipiras a discuté bien avant au Brooking Institut pour préparer le nouveau plan de redressement, de ce pays sous une étiquette de « gauche » .

      C’est le journal trotskiste WSWS qui en a parlé : http://www.wsws.org/fr/articles/2013/fev2013/tsip-f02.shtml…La « vision marxiste » explique très bien ce que le Capital est capable de faire pour continuer à exister… »Une gauche », un messie charismatique, des drapeaux rouges, des slogans et on n’y vois que du feu ..Syrizia faux nez d’un ultra-libéralisme…

      ..Comment Lordon peut-il l’ignorer ? http://www.brookings.edu/events/2013/01/22-greece-economy

      Vraiment je suis désolée si les peuples sont déçus ou le seront ….

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  • Pastèque // 26.01.2015 à 13h06

    Syriza n’entend pas ‘faire sauter Bruxelles’ (Fakir) en quittant l’Union européenne, donc la zone euro, et l’Otan ; Syriza n’entend pas détruire les grands féodalismes économiques et financiers grecs (Jaurès) ; Syriza n’entend pas provoquer une banqueroute/défaut de paiement souverain et volontaire..

    Syriza entend rester dans le cadre institutionnel capitaliste, donc rien à attendre de Syriza!!

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    • Gaïa // 26.01.2015 à 18h33

      Rien ne me surprend en politique. Seule l’évolution des contradictions m’intéresse, c’est elle qui fait éclater les lignes et en organise d’autres.

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  • Patrick Luder // 26.01.2015 à 13h24

    Hauteur, décadence ou soumission d’une civilisation,
    l’histoire prend une nouvelle feuille blanche ;o)

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  • Vladimir K // 26.01.2015 à 13h29

    Ces dernières années, on était habitué aux poussées d’extrême droite, mais une victoire de l’extrême gauche, cela faisait longtemps que cela n’étais pas arrivé.

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    • Chris // 26.01.2015 à 15h02

      Pur effet d’optique. En quoi Syriza est-il extrême ?

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      • theuric // 26.01.2015 à 15h31

        En raison de la droitisation de tous les partis politiques officiels, d’où la difficulté de classifier l’U.P.R..
        C’est pourquoi également nous ferons face à un grand vide idéologique lorsque l’économie-monde se sera effondré.

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      • FifiBrind_acier // 26.01.2015 à 20h03

        Chris,
        Si, si, il est extrêmement européeiste…

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      • vladimirK // 26.01.2015 à 20h36

        En général les Trotskistes et les Maoistes sont considérés comme l’extrême gauche… à cela on peut ajouter que Tsirpas a fait carrière dans le parti communiste grec, et que le nom même Synaspismos Rizospastikis Aristeras signifie Union de la gauche radicale… donc on est un peu plus à gauche que les socialistes quoi… et à moins que vous ne soyez Laurent Fabius, on peut même oser dire qu’ils sont d’extrême gauche

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        • Timothée // 27.01.2015 à 00h11

          C’est exact : Syriza est à gauche du PCF.

          L’apparente absence de volonté de rejet de l’UE ne vient pas (contrairement à ce que les gens peu avertis croient) de la ligne du parti, mais de son engagement de résoudre au plus vite les problèmes et de ne pas essayer d’imposer une vision qui n’est pas celle de ses électeurs.
          Donc, il la joue très fin, en œuvrant pour l’éducation de sa base électorale : il va essayer de démontrer que le dés Européens sont pipés. Pour cela, il doit lancer les dés jusqu’à ce que les gens s’aperçoivent de la réalité.

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    • Roscanvel // 26.01.2015 à 15h37

      Syriza n’est pas un parti d’extrême gauche. C’est avant tout un parti qui remet en cause la politique d’austérité de l’UE. Le futur gouvernement grec aura-t-il l’audace de « renverser la table » comme le préconise F.Lordon? Je l’espère mais j’en doute.
      En définitive, il faut regarder les choses en mouvement. Le Peuple grec s’est mis en ordre de bataille avec cette victoire. C’est de lui que dépend le résultat de l’histoire. C’est lui qui poussera ou ne poussera pas Tsiripas à se confronter avec l’UE, Merkel en tête. Mais cela dépend aussi de notre propre action. Nous avons tout a gagné à un succès du Peuple grec. Sa bataille est aussi la nôtre.

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    • Philipe // 26.01.2015 à 21h59

      Tout dépend de où l’on place le centre…

      Il suffit de comparer les discours de Roosevelt avec ceux de Mélenchon. Et de voir ce qu’en disait Hoover, comparé a ce qu’en a retenu l’histoire.

      Mais à l’époque les oligarques n’avaient pas le pouvoir mediaque qu’ils ont actuellement.

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  • le_chtis // 26.01.2015 à 13h36

    A lire pour continuer la réflexion:

    http://alencontre.org/europe/grece/lordon-ou-le-syllogisme-de-la-defaite.html

    Voir les liens également

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    • boduos // 26.01.2015 à 18h12

      Lordon est un brillant économiste.il n’explorez pas toutes les pistes cependant.
      le cas de la Grèce est beaucoup plus général et est contagieux :
      -la commission(Merkel) cède aux exigences d’un moratoire et crée un précédent dans lequel va s’engouffrer les pays du sud dont la France.
      -la commission ne cède pas et syrisa est dans la mouise avec une grosse déception des grecs qui repartent dans l’aventure et les restrictions.
      -la Grèce sort plus ou moins volontairement de l’euro et subi effectivement une grosse dévaluation,la Chine qui est déjà au Pirée et dans les iles renfloue,investit et restructure ce qui peut l’être avec dans ses valises la Russie orthodoxe trop heureuse de faire un pendant à l’Ukraine.
      donc,a trop exiger…..l’Europe ,l’Europe ( et visualisez des sauts de cabri..)

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      • Isabelle // 26.01.2015 à 19h19

        La Grèce tombant dans les bras de la Russie si l’UE lui refuse une restructuration, c’est une chose à laquelle je pense depuis que j’ai vu le tracé du nouveau Southstream. La Grèce sera le point incontournable pour faire venir le gaz russe de la Turquie vers l’Europe du Sud, surtout si les russes réduisent de plus en plus les quantités transitant par l’Ukraine (il y a eu encore une annonce récemment en ce sens, je crois).
        Peut-on considérer que Tsiripas a là un moyen de faire plier l’UE ?

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  • Vladimir K // 26.01.2015 à 13h37

    Ironie de l’histoire, Demis Roussos nous a quitté cette nuit à Athenes.

    Quel dommage !

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    • purefrancophone // 26.01.2015 à 13h46

      Vladimir K
      Il est décédé la nuit de samedi à dimanche .Il n’aura pas vu la victoire de l’extrême gauche dans son pays !!!
      Pied de nez? Je ne sais pas !
      http://youtu.be/Z4eok9LFXs8
      La Grèce aura t-elle encore le cœur à chanter et danser dans quelques mois ?????
      J’attends de voir si la dette sera payée ou pas , si elle sera rééchelonnée ou pas ?

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      • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 15h52

        « J’attends de voir si la dette sera payée ou pas »
        Avec ou sans Syriza, on peut déjà vous répondre (et ce depuis longtemps) : non!

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        • boduos // 26.01.2015 à 23h26

          de toute manière,les plus riches sont ceux qui ont les plus grosses dettes (usa,japon,France ,uk,…..)

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  • soleil // 26.01.2015 à 13h46

    Avec 25 % de chômage, il me semblerait opportun de négocier avec les entreprises pour créer des emplois. La proposition d »augmentation des bas salaires avec une participation de la Bce est une bonne chose.
    Et puis l’État comme les Collectivités locales ont besoin de réduire leur voilure et d’en faire l’écho au peuple. (et si pour la fin d’année l’éclairage publique n’existait plus)

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    • boduos // 26.01.2015 à 23h36

      c’est pas les emplois qui manquent d’abord,c’est les clients.
      aux yeux de l’empire,la France et quelques autres sont encore trop solides avec trop de réserves et trop d’épargne (2000 milliards, soit la dette)
      donc l’instrument de guerre contre les nations ,la commission va continuer le sabotage économique.
      mais le canard était toujours vivant….

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  • Julian // 26.01.2015 à 13h55

    A dire vrai y-a-t-il un suspens ?

    Je vois plutôt une certaine mystification.

    Le prétendu parti de  »gauche extrêêêêême » Syrisa ne renonce ni au capitalisme, ni à l’Euro, ni à l’Organisation anti-démocratique de Bruxelles et Francfort….

    Pour remporter l’élection il a joué la partie moderato. Il s’est donc par avance privé de la menace de « renverser la table », c’est à dire faire défaut.

    Paradoxalement il me semble que Hollande et les tartuffes du PS ont bien plus de raisons de se réjouir que Mélenchon.

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    • Yannix // 26.01.2015 à 14h11

      « Pour remporter l’élection il a joué la partie moderato. Il s’est donc par avance privé de la menace de “renverser la table”, c’est à dire faire défaut.  »

      Justement non. Maintenant que l’élection est passé, Il fait alliance avec l’ANEL (eurosceptique de droite dure), ce indique plutôt qu’il envisage le bras de fer avec la troïka dès le départ. Le titanic « Europe » devrait tanguer ces prochaines semaines.

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    • gil // 26.01.2015 à 16h28

      « u fait Tsirpas est invité à la prochaine rencontre des Bilderberg… »

      L’espoir n’aura pas duré longtemps.

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    • boduos // 26.01.2015 à 23h43

      et les grecs , ? s’ils sont encore roulés ?
      le détail révélateur sera la censure du net .A surveiller !

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  • philbrasov // 26.01.2015 à 13h55

    une seule solution la sortie concertée de certains pays de la zone euro, telle qu’elle existe…

    mais comme cela ferait trop plaisir aux partis nationalistes type FN, on se retrouvera , comme le célèbre AH le 29 avril 1945…. a penser que tout est encore possible , avec un vaste mouvement de prise en tenaille de l’adversaire…

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  • vvillenave // 26.01.2015 à 13h57

    Je me suis permis de reproduire sur mon site un intéressant point de vue critique sur la victoire de Syriza (dont il est pourtant membre) par le philosophe et économiste Stathis Kouvelakis : http://v.villenave.net/url/8345

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    • anne jordan // 26.01.2015 à 23h16

      l’article dont vous avez bien voulu nous faire bénéficier est très intéressant !
      merci @vvillenave !
      il semblerait que Syriza ait un peu le même public que le Parti de gauche , ici .
      les boubous ( bourgeois bouseux )

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    • boduos // 27.01.2015 à 00h02

      effectivement ,comme le rappelle Stahis Kouvelakis ,l’échec(probable) de Syrisa « aurait des conséquences incalculables « .
      comme nous sommes toujours dans un contexte otanien ,syrisa peut aider à faire trainer la situation grecque jusqu’au conflit auquel certains se préparent.
      si ce conflit ne vient pas,ce que nous espérons ,les dénouements vont devenir intéressants (pas pour les otaniens évidemment)

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  • Yannix // 26.01.2015 à 14h04

    « L’alliance avec l’ANEL laisse présager d’un bras de fer plus rapide avec la Commission »

    Effectivement. Les « grecs indépendants » sont classés juste à la gauche d’Aube Dorée (néo-nazis). Toutes fois, vu qu’il ne manquait que deux sièges à Syriza pour avoir la majorité absolue, c’est bien l’ANEL qui vont jouer les idiots utiles. Une fois libéré du dictat de la troïka, sorti de l’UE et de l’euro, Syriza pourra toujours se trouver une autre alliance au parlement. Pour le coup, je trouve que c’est assez bien joué politiquement : Rien ne sert de gesticuler comme Hollande si l’on a pas les moyens de sa politique.

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    • FifiBrind_acier // 26.01.2015 à 20h02

      Yannix,
      Aucun Etat européen n’a les moyens de faire une autre politique que celle décidée à Bruxelles. Vous pouvez vous allier avec le diable, cela n’y changera rien.

      Les compétences et les droits régaliens ont été transférés à la Troïka par les Traités.
      Si un gouvernement veut défendre l’intérêt général de son peuple, il faut qu’il récupére les droits régaliens en sortant de l’ UE.

      « Les Etats ont le droit de poser des actes souverains pour lutter contre la dette. »
      Comme l’ont fait l’Islande ou l’Argentine, mais pour cela il faut être un pays souverain.

      http://www.mondialisation.ca/comment-lutter-contre-les-fonds-vautours-et-limperialisme-financier/5403531

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      • Yannix // 26.01.2015 à 20h21

        « Si un gouvernement veut défendre l’intérêt général de son peuple, il faut qu’il récupére les droits régaliens en sortant de l’ UE. »

        Ce n’est pas ce qui est prévu avec l’alliance de Syriza avec l’ANEL ? Enfin, bien sûr, je ne suis pas Madame Soleil, mais vu l’alliance de ce jour, je pense qu’à tout le moins la sortie de l’UE est un scénario envisagé par ce nouveau gouvernement. Mais bon, peut être que c’est comme lorsque l’on se dote de l’arme nucléaire…C’est juste pour peser dans le débat… 🙂

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    • placide PRCF // 27.01.2015 à 10h49

      Dans ce cas (« béré du dictat de la troïka, sorti de l’UE et de l’euro » ) Syriza aurait pu faire alliance avec le KKE.
      Qui a indiqué avant les élections qu’ils voteraient tous ce qui ira dans le bon sens au parlement, mais qui a également et très lucidement annoncé que sans rupture avec l’UE, il n’y aura pas de politique au service du peuple grec, mais celle décidée à Bruxelles par les monopoles, les marchés et autres vendeurs de canon capitaliste.

      De fait, on ne peut que s’interroger sur le fait que Syriza préfère dépendre de l’ANEL que du KKE.

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      • Laurent // 28.01.2015 à 05h09

        Le KKE avait fait savoir, bien avant l’élection, qu’il ne rejoindrait pas Syriza. La question ne s’est donc pas posée…

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  • soleil // 26.01.2015 à 14h05

    En Grèce comme dans tous les pays européens, le besoin d’avoir des entreprises pérennes est une nécessité pour relancer l’économie. Dire non aux délocalisations d’entreprises pour une économie stable et durable et pour des emplois stables et durables.

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    • theuric // 26.01.2015 à 15h38

      C’est comme dire non à la passoire que l’on tient en main quand il faut vider la barque qui prend l’eau.
      Le mieux à faire c’est de mettre son gilet de sauvetage et, si on peut, d’avertir qui peut du naufrage prochain.
      Seul problème, c’est que ce seront toutes les barques qui couleront, pas seulement U.E., avec, en tout et pour tout, des passoires à leur bord.
      La seule différence c’est qu’il y a des petites et grandes barques avec plus ou moins de monde sachant plus ou moins nager.

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  • Guillaume81 // 26.01.2015 à 14h09

    Excellente analyse de Frédéric Lordon (comme d’habitude…).
    Lire aussi le papier de Sapir ce matin, « le message d’espoir de Syriza » : http://russeurope.hypotheses.org/3355

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    • Gaïa // 26.01.2015 à 14h34

      Son pronostic n’est pas très éloigné de celui de Lordon. Le ton est plus en douceur mais la conclusion est la même.

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  • cording // 26.01.2015 à 14h16

    Avec Lordon c’est toujours trop long! Comme le souligne Coralie Delaume dans une interview au « Figarovox » cela va contribuer avec les décisions de la BCE du 22 janvier à vider de son contenu l’Union monétaire et la tuer à petit feu comme une hémorragie.
    L’alliance de Syriza avec le parti de droite ANEL genre celui de Dupont-Aignan va « défriser » la gauche qui soutenait mais donnera au gouvernement une assise politique plus forte pour sa politique.

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    • FifiBrind_acier // 26.01.2015 à 20h07
      • Yannix // 26.01.2015 à 20h34

        Quant bien même l’ANEL seraient des affreux jojos, ils comptent seulement 2 députés contre 149 de Syriza dans cette nouvelle majorité. Autant dire qu’ils seront de toute façon les dindons de la farce au final.

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        • Lage // 27.01.2015 à 00h03

          ANEL a treize élus, non pas trois. Ce qui n’empêchera peut-être pas qu’ils soient les dindons de la farce… Mais s’ils peuvent marginaliser Aube Dorée en apparaissant comme étant le « vrai camp nationaliste utile » nul ne s’en plaindra ici.

          Une étrangeté de Anel est son opposition à la crémation. Enfin je ne compte pas mourir grec tout de suite de toute façon.

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  • lorsi // 26.01.2015 à 14h17

    billet tres clair BRAVO sarko et merkel preparent la riposte la cdu et l ump vont creer 2 groupes de travail dont un pour plus d integration !!

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  • Murati // 26.01.2015 à 14h18

    Attention a l invité surprise
    La grece a une autre possibilité quitter l euro et prendre une autre monnaie (Asie,russie….) avec un épongement progressif de leur dette.
    Ne pas oublier que nous sommes en pleine guerre mondial economique et informatique

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    • lili 2b // 26.01.2015 à 17h43

      @ Murati

      Je pense que vous avez raison; ça m’étonnerais beaucoup que Tsipras n’y ait pas songé…

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  • Dany // 26.01.2015 à 14h29

    Réaction du réalisateur franco-grec Costa-Gavras à la victoire Du parti Syriza en Grèce http://www.itele.fr/monde/video/costa-gavras-les-allemands-ont-fait-preuve-de-racisme-envers-les-grecs-109267

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    • purefrancophone // 26.01.2015 à 14h51

      Dany;
      Dire que les Allemands sont racistes envers les Grecs , je trouve çà un peu fort de la part de Costa-Gavras .Ce qui est certain , et cela concerne tous les pays d’Europe , l’Allemagne défends SES intérêts et se fiche pas mal de ce que les autres populations subissent .
      La Grèce n’aurai jamais du rentrer dans l’Europe , l’erreur est probablement là!
      A eux maintenant de s’en sortir , sans concession de la part des autres pays et surtout des banques .
      Pauvre petit peuple qui n’a pas fini de souffrir !

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      • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 15h56

        La Grèce est dans l’Europe comme la Thailande est en Asie ou le Nigeria en Afrique.

        Et si on part du principe que la Grèce n’aurait pas du entrer dans la zone euro…
        à part l’Allemagne et quelques pays du « nord » de l’Europe, personne ne devait y entrer (France compris).

        Le problème n’est pas la Grèce.

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        • purefrancophone // 26.01.2015 à 17h14

          Wilmotte Karim;
          La Grèce n’aurai pas du entrer dans la zone euro avec le bilan réel qu’elle avait .
          Les chiffres semblent avoir été cachés pour qu’elle entre.Dans quel but ?
          La commission des finances est complice , certainement .
          Je fais partie des personnes qui ne veulent pas de cette Europe là , voir pas d’Europe mais un partenariat au cas par cas comme De Gaulle le souhaitait, comme cela a été fait pour Airbus .
          Un jour il faudra y venir , mais ce sera douloureux !

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          • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 19h05

            Je ne suis pas certain qu’on trouve 5 états dans la zone (si on en trouve) qui n’ont pas truqué les comptes.

            Bref, sur cette base là, on sort tous.

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            • Yannix // 26.01.2015 à 20h43

              « Bref, sur cette base là, on sort tous. »

              Bonne idée. Le mariage à 2 est déjà difficile à tenir, mais le mariage à 28, c’est carrément impossible ! Il faut savoir être raisonnable et se séparer sans violence. Après, il y a différentes forme dans le divorce. A l’amiable ou pas… 🙂

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              Alerter
            • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 21h50

              Alors, je préfère le concubinage bien vécu plutôt que de tous devoir déménager.

              Soit, une monnaie commune (l’euro) et des monnaies nationales exclusivement échangeable en euro auprès de la BCE, à taux fixe régulièrement réévalué.

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  • FLANAGAN // 26.01.2015 à 14h32

    Depuis 2005 et le mépris des institutions européennes (et de la classe politique française dans sa quasi intégralité) face au « non » des français à la constitution européenne , une telle naiveté à imaginer que les puissants de ce monde vont vaciller suite au vote démocratique d’un petit pays allant à l’encontre de la machinerie mise en place par la CEE et les USA me surprend toujours
    Syriza sera broyé dans les prochains mois, de compromis en compromissions, d’intoxications médiatiques en trahisons et à l’été 2015 plus personne ne se souviendra qu’un parti dit d’extrême gauche proclamait son ambition d’en découdre avec les marchés une fois arrivé au pouvoir !!

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  • mianne // 26.01.2015 à 14h40

    Pourquoi ne pas sortir de l’Europe (article 50) , de l’euro, et faire comme l’Islande, c’est à dire refuser le paiement , par nos impôts et l’austérité, de la prétendue dette nationale qui n’est pas la dette du peuple mais celle des paris boursiers catastrophiques de grandes banques et de financiers qui n’ont jamais partagé leurs bénéfices avec nous. Laissons les éponger eux-mêmes leurs dettes, une bonne leçon pour les spéculateurs sans états d’âme .

    Il est temps de ne plus faire dépendre le sort des habitants d’un pays tout entier des paris boursiers de quelques spéculateurs . Il est temps que la finance soit basée sur l »économie réelle. Empêchons la spéculation en laissant les spéculateurs éponger eux-mêmes leurs pertes .

    D’après la propagande véhiculée par les médias mainstream avant son refus , l’Islande allait vivre un enfer. Par son refus de rembourser la dette des banques , l’Islande allait, disaient-ils, se retrouver isolée et misérable, mais on voit bien aujourd’hui qu’il n’en est rien, bien au contraire.
    Nos médias alors si prolixes ne parlent plus de l’Islande qui remonte la pente, allez savoir pourquoi !

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  • Gribouille // 26.01.2015 à 15h30

    Lordon ne semble pas attendre grand chose de Syriza. Cependant, le fait que Syriza ait mis de l’eau (et beaucoup) dans son vin ne présage nullement qu’il se couchera devant les instances européennes. Et qu’il faut être pessimiste sur ce qui adviendra en Grèce d’ici quelques mois.

    Je viens de terminer la lecture de « Golden fetters » de Barry Eichengreen qui relate dans les derniers chapitres la fin de l’étalon de change or. Je pense à la lumière de ce qui s’est déroulé pendant les années 30 que,
    le fait qu’un parti ratisse large pendant une élection,
    ou qu’il apparaisse contradictoire dans ses positions, ne signifie pas pour autant qu’on ne puisse pas attendre une rupture politique.

    Aux EU en 1933 avec Roosevelt , en Belgique en 1935, en France avec le front populaire en 1936, les partis qui sont arrivés au pouvoir avec le projet de mettre fin à l’austérité imposé par l’appartenance au bloc or ont pris vite conscience que les politiques de relance étaient incompatibles avec le maintien de l’étalon or.

    Et si on regarde les promesses de compagne dans ces différents pays, les hommes politiques se sont bien gardés de dire qu’ils procéderaient à des dévaluations pour mener à bien leur projet de relance. Soit parce qu’ils jugeaient plus porteur électoralement de ne rien dire ; soit parce que, ce n’est qu’après quelques mois la tête du pays, qu’ils ont compris que la sortie de de l’étalon or était nécessaire pour sortir de la récession.

    C’est pourquoi, je ne partage pas forcément le pessimisme affiché par Lordon. Nous avons probablement pris trop l’habitude en France avec nos fausses alternances politiques de ne plus rien attendre de nos politiques. Cependant, Syriza, ce n’est pas le PS. C’est un parti neuf qui n’a jamais accédé au pouvoir, et qui est donc libre d’accepter on non l’héritage des engagements passés par la Grèce.
    Je ne vois pas par exemple Hollande faire sortir la France de la zone Euro car, le parti dont il est issu, et où il a fait toute sa carrière, a fait la promotion de la monnaie unique de Maastricht jusqu’à aujourd’hui.
    Reconnaître une erreur économique aussi lourde serait un désastre pour le PS qui mettrait en péril sa survie même sur l’échiquier politique.
    Mais ce qui est vrai pour le PS en France, n’est pas vrai pour Syriza en Grèce. Et c’est là qu’on peut voir une lueur d’espoir.

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    • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 15h59

      Vu l’état du Pasok, quasiment exclu du champ politique, j’ai plutôt l’impression que c’est la continuation des politiques de suicides économiques des peuples qui menace le PS.

      Il suffit de voir l’effondrement des sondages de Hollande jusqu’à « Je suis Charlie ».

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    • peter pan // 26.01.2015 à 16h28

      Je pense que l’image choisie par Frédéric Lordon « l’enfant se présente par le siège », à l’image de son analyse, n’enferme pas le propos dans la catastrophisme ou le pessimisme .
      Dans le paysage actuel, le réalisme et la lucidité constituent des points d’appui- mais aussi des enjeux- majeurs pour tous ceux qui aspirent à reprendre en mains leur destin, collectivement.
      Rien n’est définitivement joué. Ce sont les mobilisations populaires qui vont se développer en amont et en aval des grandes confrontations qui se préparent qui, au final, décideront du chemin que prendra la Grèce. Le vote de dimanche n’enferme pas irrémédiablement les Grecs dans l’Eurostérité , ni dans la représentation parlementaire ,ni dans les tentatives d’accommodements qui ont été annoncées…

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    • Jeanne L. // 26.01.2015 à 21h17

      [« Syriza, ce n’est pas le PS. C’est un parti neuf « ] dites vous, mais Syriza n’est pas un parti c’est un conglomérat de partis qui n’ont pas la même approche et attente du pouvoir.
      D’un côté il y a des signes en direction de telle obédience, d’autres pour telle autre.
      A mon avis, tout commence maintenant et ce n’est que la pression qui ne peut provenir que des couches profondes de la société grecque, qui fera aller ce mouvement dans telle ou telle direction.
      Le titre d’un article sur un site d’un militant CGT dit ceci :
      « ELECTIONS EN GRECE : LE PC GREC (KKE) RESISTE. SYRIZA L’EMPORTE ET VA GOUVERNER AVEC LA DROITE. L’AUSTERITE VA CONTINUER. LE PEUPLE GREC AURA DU MAL A SE RELEVER DE CETTE « VICTOIRE » A LA OBAMA. »
      Cela me fait réfléchir.
      Effectivement espérons que ce ne soit pas une « victoire à la Obama. »..

        +1

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  • peter pan // 26.01.2015 à 15h41

    Merci à Frédéric Lordon pour cette très intéressante « leçon de choses ».

    Peter Pan

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  • theuric // 26.01.2015 à 15h54

    J’oubliais de préciser que celui qui hait l’humanité, les hommes, se nomme un misanthrope, de « miso-« , qui hait, et, du grecque ancien, anthropos, l’homme.
    Je rejoins Chaban quand à l’origine novlangienne de ces deux termes que sont homophobie et islamophobie.
    Mais je ne sais pas si c’est par volonté délibérée de destruction des peuples et pays ou par bêtise que de tels mots furent choisis par la ploutocratie.
    Parce que tout mensonge continuel sera, un jour ou l’autre, cru par le menteur lui-même.
    C’est le piège central de tout mensonge d’état.

      +2

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  • Alae // 26.01.2015 à 16h05

    Syriza ne se soumettra pas, à mon sens. Il est porté par le peuple grec, et rien n’est plus exaltant pour des dirigeants. De plus, son leader a été décrit comme « dur et intraitable » par des observateurs grecs, ce qui est une bonne chose.
    La sortie de la Grèce de l’euro est de l’UE est à prévoir. Espérons qu’au moins, elle se fasse dans l’ordre et avec aussi peu de casse que possible.

      +4

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    • Homère d’Allore // 26.01.2015 à 16h14

      Tout à fait d’accord avec votre analyse, Alae.

      J’en ai assez que l’on condamne à priori Tsipras comme devant automatiquement se coucher devant Bruxelles.

      Peut être le fera t’il mais laissons lui le bénéfice du doute comme le fait Jacques Sapir.
      Maintenant, si la Grèce sort de l’Euro sans trop de dommages , il sera très difficile d’empêcher Podemos et Bepe Grillo de remporter les prochaines élections. Il est d’ailleurs possible que Renzi n’attende pas cette échéance et en profite pour tourner casaque !

      L’Italie a une vieille tradition de trahison de L’Allemagne, 1915, 1943…

        +9

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      • Jean // 26.01.2015 à 18h44

        Renzi change casaque? Et moi je suis Papa Noel….ahahahahhah

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        • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 19h07

          Renzi est un opportuniste.
          Va-t-il saborder son pouvoir ou le conserver coûte que coûte?

          Il serait bien capable de devenir à rebours un révolutionnaire.

          Juste pour éviter d’être giclé du pouvoir.

            +4

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      • Jérôme // 26.01.2015 à 19h39

        Je suis bien d’accord aussi, mais comme le dit quelqu’un plus haut dans les commentaires, la sortie de l’euro, pour échapper aux politiques d’austérité, se traduirait mécaniquement par un effondrement de la drachme et donc un renchérissement (voir une explosion des prix) des importations. Autrement dit, une nouvelle austérité, celle-là dictée par le taux de change (et non plus par la commission).

          +0

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        • K // 27.01.2015 à 00h10

          Il faut rappeler qu’à force d’austérité la Grèce est désormais exportateur net. Ils n’importent plus grand chose. Donc le retour au drachme (sans doute à un niveau de 2 drachmes pour 1 euro) ne provoquerait pas une grosse inflation.

            +1

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  • kiwior // 26.01.2015 à 16h44

    La Grèce, l’Espagne , le Portugal , l’Irlande et même la France et l’Italie n’ont rien à attendre de l’EU qui est gouverné par Merkel . A l’origine l’euro a été créé à l’image du deutsche mark qui représentait la première puissance industrielle en Europe qu’était l’Allemagne. La construction européenne a vassalisé ces pays vis à vis de l’Allemagne et imposé le modèle allemand.
    Résultat aujourd’hui nous avons une Europe composé de pays vassaux de l’Allemagne et écrasé par sa puissance économique et l’Euro qui est le DM !

      +1

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  • Macarel // 26.01.2015 à 16h49

    Effectivement, ce n’est pas parce que notre personnel politique est du genre « chien couchant », qu’il faut automatiquement penser qu’il en ira de même avec Tsipras.
    Laissons lui le bénéfice du doute, de toute façon l’on sera vite fixé…

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    • Kiwixar // 26.01.2015 à 20h56

      Je suis bien d’accord.
      En ce moment, il y a peu d’événements positifs (victoire de Dilma Roussef au Brésil, celle de Syriza en Grèce, Russie) donc autant en profiter. C’est l’optimisme qui déplace les montagnes, et c’est justement le rôle des médias kollabos de garder les gueux fatalistes, déprimés et divisés.

        +5

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  • soleil // 26.01.2015 à 17h19

    Nous sommes en guerre et le nerf de la guerre c’est l’emploi.
    La crise du politique qui constitue la politique representee par chaque partie politique est dans une grave crise car il ne s’exprime qu’au sein de son groupe politique.
    Pourquoi cette crise ?

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  • adrien // 26.01.2015 à 17h48

    Ça commencera à vraiment bouger quand la question de la dette va arriver concrètement sur le tapis : audit, restructuration, dettes illégitimes : quelles décisions ?
    Les européens, Moscovicci en tête, préviennent : une dette doit être remboursée, à un rythme ou à un autre. Ils craignent l’effet domino …Les banque françaises sont très exposées sur la dette grecque, Crédit Agricole en tête. Le QE de la BCE ne servira à rien pour colmater, surtout en limitant à 20 % les rachats (si j’ai bien compris) . Olivier doit avoir des idées précises sur le sujet …

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    • Kiwixar // 26.01.2015 à 21h02

      « une dette doit être remboursée, à un rythme ou à un autre »

      Sauf :
      – si elle est inique (notion de « dette inique »)
      – si le débiteur ne peut pas rembourser (défaut)
      – si le créancier accèpte de lui-même un haircut, par peur du risque (exemple de l’Equateur qui a racheté sa propre dette à une fraction du prix en ayant fait peur aux créanciers)

      Quand une banque (au hasard : allemande) corromp un politicien grec pour qu’il endette le pays pour acheter quelque chose d’inutile (au hasard : des sous-marins allemands), le pays DOIT-il rembourser cette dette?

      Ou dit autrement : quand l’oligarchie internationaliste se met d’accord avec l’oligarchie internationaliste d’un pays pour endetter la population de ce pays, les gueux sont-ils liés par cet engagement de classe qui ne les concerne pas?

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  • toufou // 26.01.2015 à 17h48

    Il y a quelques années, Tsipras ne voulait pas quitter l’Euro mais faire payer l’ U.E pour y rester. Rien n’a changé.Il faut juste gagner du temps pour que la situation continue de s’aggraver en Espagne,Portugal, Italie, France….et n’oblige l’Allemagne à quitter l’Euro. En fait, seule l’Allemagne peut quitter l’Euro.

      +2

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    • alexg81 // 26.01.2015 à 20h01

      En effet, le QE concoté par Mario Draghi pourrait définitivement pousser Merkel à faire sortir l’Allemagne de l’euro, avec la pression de la Bundesbank qui le demande régulièrement depuis quelques années déjà. Pour éviter de trop faire souffrir son pays uniquement, qui est de plus en plus mal avec la récession qui domine dans l’ensemble de la zone euro et qui se propage aux autres pays de l’UE. Mais aussi à cause des sanctions contre la Russie et la baisse du rouble qui vont être de plus en plus douloureuses pour l’économie allemande et l’euro.
      Reste à savoir de quelle manière elle va nous concocter cette tambouille…

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  • frederick // 26.01.2015 à 17h52

    Syriza ne sortira pas de l’euro, ne fera pas défaut, ne s’attaquera pas au néoliberalisme.
    Ceci de même pour les partis français ou espagnole, pourquoi?
    Pour sortir de l’euro il faut des outils, une industrie, une majorité absolue, des forces vives, le soutien de puissances extérieures.
    Une légère amélioration économique de la plèbe suffira a préserver un statuquo , qui a pour but de ne pas effriter les fondements des socio-démocraties en place.
    bien-entendu les pauvres grecs qui subissent le régime d’austérité des rentiers occidentaux, ne portent aucune responsabilité de ces faits et causes.
    Aucun renversement de régime n’est advenu sans guerre ou révolution sanglante, malheureusement. Pour rappel , quand quelques illuminés proposent de transformer nos anti-démocratie représentative oligarque par des modalités d’organisation sociale réellement démocratique (pour le coup: tirage au sort), ils sont aussitôt diabolisé fasciste etc, par le camp du bien. Se reconnaitra, qui pourra, signé un belge pauvre blanc pas dupe qui ne vote plus.
    Toutes mes amitiés aux pauvres de tout endroit.

      +2

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    • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 19h12

      Chavez a raté son coup d’état.
      Mais réussi sa révolution démocratique et élective (le résultat n’est pas parfait, mais en comparaison du désastre de départ, c’est un miracle).

      En 1936, la France a connu une petite révolution sans trop de violence.

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      • Kiwixar // 26.01.2015 à 21h05

        « En 1936, la France a connu une petite révolution sans trop de violence. »

        Et quatre ans plus tard, terrifiées par cet élan des gueux, les élites politiques et militaires françaises faisaient le « choix de la défaite ».

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        • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 21h55

          Je doute sérieusement que l’Allemagne de 2015 ait envie d’être rayé de la carte.
          L’Allemagne n’entrera donc pas en France.

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          • Kiwixar // 27.01.2015 à 01h12

            Les élites françaises ont une imagination illimitée en ce qui concerne la trahison de la France et des Français. Si les gueux se réveillent de la trahison de la création monétaire privatisée, les élites trouveront un autre ennemi extérieur pour venir « faire le ménage » en France… la nouveauté, ça va être les problèmes énergétiques requérrant un retour à la production locale, et donc à la démocratie locale. Où l’on va s’apercevoir qu’on peut très bien vivre confortablement au niveau des régions et de la nation, sans avoir à aller payer des fortunes pour des pays lointains (Europe de l’Est) avec lesquels on n’a plus d’échanges économiques.

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    • Jérôme // 26.01.2015 à 19h45

      bien-entendu les pauvres grecs qui subissent le régime d’austérité des rentiers occidentaux, ne portent aucune responsabilité de ces faits et causes.

      C’est absolument faux: la Grèce est un pays démocratique depuis 1974, qui a choisi démocratiquement de rentrer dans l’euro et qui a élu, par alternance depuis la chute de la dictature, immanquablement la droite libérale ou le PS néolibéral. Je ne vois pas à qui d’autres qu’eux-mêmes il doivent la situation dans laquelle ils sont aujourd’hui. Mais vous pourriez peut-être nous expliquer.

      Aucun renversement de régime n’est advenu sans guerre ou révolution sanglante, malheureusement.

      Oui, autrement dit et comme l’explique Lordon: soit ils remboursent leurs dettes et appliquent donc les politiques d’austérité. Soit ils quittent l’euro et se préparent à un effondrement de la drachme donc une explosion des prix à l’importation (c’est à dire tous les prix, ou presque, puisqu’ils n’exportent que de la feta et encore, de moins en moins) ce qui représente en fait tout autant une cure d’austérité, mais celle-là imposée par le taux de change et non plus par la commission. Et allez essayer de négocier avec un taux de change, je vous souhaite bonne chance!

      Autrement dit, quoi que fassent les grecs désormais, leur futur est triste et sombre. Notez bien que c’est indépendant de leur choix: qu’on vienne pas nous parler de révolution après coup car leur destin est déjà scellé. Comme souvent, le peuple ne descend pas dans la rue pour mettre à terre un système. Il descend dans la rue lorsque le système ne fonctionne plus. A méditer!

        +1

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      • Kiwixar // 26.01.2015 à 21h14

        Au niveau du pouvoir d’achat, quelle différence y a-t-il entre des salaires en euros qui baissent de 50%, ou des salaires stables en drachmes, avec une drachme qui baisse de 50% par rapport à l’euro?

        De toute manière, les Grecs vont avoir des années très difficiles. Le seul oxygène qu’ils peuvent avoir c’est de renégocier leur dette, de manière à ce que les recettes fiscales servent à la reconstruction du pays et non aux banquiers étrangers.

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        • Wilmotte Karim // 26.01.2015 à 21h56

          Il y a une différence majeure : dans un cas, vous avez 50% de votre salaire et 100% de vos anciennes dettes; dans l’autre, 50% de votre salaire pour 50% de vos anciennes dettes.

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      • soleil // 26.01.2015 à 22h17

        bonjour Jérôme,
        Les grecs comme les français et les autres européens ont des problèmes d’échanges commerciaux dû peut être au métier commercial lui même. Pour produire il est plus que nécessaire de vendre son produit. Oui il faut relancer l’économie européenne (tous pays). La dette grecque est trop importante. Quant à la fiscalité pourquoi autant de paradis fiscaux.
        Bonne fin de soirée et plein de soleil pour demain

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  • JMD // 26.01.2015 à 18h28

    Un premier élément de réponse ? Demande officielle ou non-demande du remboursement du prêt imposé par les forces d’occupation nazies. ou pas ? Engagement.(renverser la table) ou promesse (passer sous la table) ?
    Syriza , lors du discours à l’exposition internationale de Thessalonique retranscrit sur ce site le 24 jan 2015 : « Nous déclarons, haut et fort, que nous revendiquions toujours le remboursement du prêt imposé à la Grèce par les forces d’occupation nazies. Notre position sur ce sujet est connue de nos partenaires. D’ailleurs, dès le début de notre charge gouvernementale, cette question fera l’objet d’une demande officielle. »
    Un article du 26/01/2015 de courrier international (au-XX-siecle-Berlin-a-ete-le-roi-de-la-dette)
    reprend un entretien d’ Albrecht Ritschl , historien économique, avec l’hebdomadaire de Hambourg qui légitime cette revendication (accord de Londres de 1953 sur les dettes extérieures de l’Allemagne, qui disposait que les réparations devaient être versées en cas de réunification)

      +3

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  • theuric // 26.01.2015 à 18h31

    Dans l’époque telle que nous la vivons nous devons bien faire attention à cinq choses:
    1) aux solutions séduisantes seulement sur le papier;
    2) à la concomitance des événements en prenant garde de savoir si elles sont ou non liées entre-elles;
    3) à la sottise potentielle de certains dirigeants ou, dans son contraire, à leur grande intelligence, en contrepoint, si nous considérons que ces élites sont représentatifs, en tous temps et en tous lieux, de leur peuple respectif, nous devrions voir une courbe de Q.I. similaire à celle du-dit peuple avec, toutefois, une légère inflexion vers le chiffre le plus haut dû à une instruction plus poussée, bien que la sottise de ses dirigeants fit plus pour détruire un empire que de ses ennemis les plus brillants;
    4) la surprise dû à des événements se suivant rapidement les uns les autres sans que nous ayons le temps d’en comprendre la trame
    5) les mouvement sociaux inconscient dont l’origine se situent dans les plus grandes profondeurs sociales et individuelles.
    Ainsi, tout ce qu’il se passe actuellement
    – attentat Charlie Hebdo, Hyper Cacher et assassina de la policière municipale;
    – Défilé officiel organisé par l’équipe du Président Hollande;
    – embrassade soutenu de Monsieur Kerry;
    – Marseillaise chantée et lors de ce défilé, et auparavant lors de regroupements non officiels, et dans la chambre des député;
    – message ambigu de Madame Merkel avant les élections grecques;
    – élection du parti Syriza;
    – décision économique en Union-Européenne telle que ce Q.E.;
    – loi macron ayant l’air d’un fourre-tout, sinon un foutoir….
    Toute ces informations pertinentes arrivent à la suite et à grande vitesse.

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  • kiwior // 26.01.2015 à 18h45

    En 2012 , Thilo Sarrazin a écrit un excellent ouvrage dont le titre est : Europa braucht den EUROS nicht avec wie uns politisches Wunschdenken in die Krise geführt hat. ce monsieur avait exposé les problèmes à venir de l’EUROS au sein de l’union européenne. Nos grands politiciens de Bruxelles se sont assis sur cette excellente étude économique et financière ! Nous connaissons aujourd’hui les conséquences dramatiques !!

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  • Mahler // 26.01.2015 à 18h55

    Syriza, c’est un pétard mouillé kleptocrate et tout ce qui en découlera a déjà été acté à Bruxelles. Les bourses mondiales n’ont pas vraiment été chamboulées par l’arrivée d’un soit disant parti de gauche radicale à la tête de la Grèce
    Si la Grèce voulait vraiment changer et se remettre sur les rails, elle sortirait de l’euro, ce qu’elle ne fera pas. Elle a donc eu le beurre, l’argent du beurre et veux maintenant le c** de la crémière. On va faire peser sur le reste de l’Europe, notamment l’Allemagne et la France des pertes toujours croissantes qui se chiffrent en milliards. J’aime la Grèce mais elle n’a rien à faire dans la zone euro.
    Un dernier mot pour rappeler que le patrimoine moyen d’un Grec est plus élevé que celui d’un Allemand, ce dernier va sûrement être ravi de payer plus d’impôts et de s’appauvrir encore plus…
    Tout cela va mal finir, très mal, cf la déclaration ce matin du premier ministre finlandais Alexander Stubb

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    • Jérôme // 26.01.2015 à 19h50

      le patrimoine moyen d’un Grec est plus élevé que celui d’un Allemand, ce dernier va sûrement être ravi de payer plus d’impôts et de s’appauvrir encore plus…

      LOL. Seulement si vous y incluez les dettes. Le patrimoine net des grecs, lui, est négatif. Mais bien tenté.

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      • Mahler // 26.01.2015 à 21h37

        Etude de la BCE à l’appui, si vous avez la motivation pour la lire :

        http://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/hfcs_statistical_tables_wave1.pdf

        De rien 😉

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      • soleil // 28.01.2015 à 14h46

        jerome

        il doit bien y avoir des riches en Grèce comme partout. Le patrimoine financier doit exister chez les grecs. Soustraire 100 euros sur un revenu de 600 euros n’est pas la même chose que 100 euros sur 60000 euros

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  • Carole G // 26.01.2015 à 18h59

    L’annulation de la dette Allemande, versus le sort réservé au tiers monde et à la Grèce:
    http://cadtm.org/L-annulation-de-la-dette-allemande

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  • Serge // 26.01.2015 à 19h30

    Voici ce que je lis sur le site LesEchos:

    « A long terme, les détenteurs de dette grecque, essentiellement des acteurs publics, n’auront pas d’autre choix que d’accepter des pertes substantielles pour garantir l’unité et le salut économique de la zone euro. Les investisseurs privés, qui seront peu mis à contribution car peu exposés, semblent d’ailleurs se faire de plus en plus à cette idée. Elle aurait pour avantage d’apporter une solution à un problème qui ne cesse de créer des remous sur les marchés financiers depuis 2010. »

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  • Jean-LuK // 26.01.2015 à 19h44

    Est-ce qu’un jour Frédéric Lordon saura condenser ses propos ?
    Mais si, il est possible d’être clair, argumenté et bref.
    C’est certes très intéressant, mais déprimant, à moins de n’avoir que cela à faire, le lire…

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    • Old Ohm // 27.01.2015 à 07h51

      L’article est bien construit, y’ a moyen de faire de la découpe. Je l’ai lu en 4 fois celui-ci.
      Vu le nombre de paramètres à prendre en compte, c’est logique qu’il soit copieux.
      De plus, Lordon n’est pas du genre à publier un édito à la petite semaine.
      Sinon il y a Jean 4mer, c’est plus reposant mais…

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  • Bubulle // 26.01.2015 à 19h55

    C’est marrant de lire dans l’article que le désastre maximal est le nazisme alors que le communisme a fait quatre fois plus de morts… Et Syriza est un parti… communiste ! Cela alors ! Le détail mis à part, je crois pour ma part que les eurobéats se trompent s’ils comptent faire plier les grecs. L’alliance avec les eurosceptiques ce matin le prouve absolument. Ils préfèreront aller jusqu’au bout parce qu’ils n’ont plus rien à perdre. Lorsque l’on a 100.000 euros de dette, on a un problème. Lorsque l’on a 370 milliards et que l’on décide de ne pas rembourser, ce sont les créanciers qui en ont un, et nettement plus sérieux.

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    • placide PRCF // 27.01.2015 à 11h36

      drôle de voir comment la propagande de Vichy/hitler puis celle de la CIA ont pénétré les esprits.
      A la compétition des massacreurs le capitalisme est vainqueur au la main toute catégorie. Ne serait ce justement que par ses régimes fascistes d’industrie d’extermination, tel le nazisme.

      Si les grecs n’ont rien à perdre, la classe capitaliste elle a justement l’inverse tout à perdre. En mettant sous le joug la grèce, elle a réussi via l’UE a faire les poches de tous les peuples européens. Qu’un pays sorte de l’UE et de l’Euro et alors, l’ensemble des peuples se prendront de briser leurs chaines. De virer les eurobéats et leurs alliés objectifs d’extrème droite.

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  • Carabistouille // 26.01.2015 à 20h17

    Frederic Lordon est passé à l’austérité. ALLÉLUIA!!!!!
    Non, non, il n’en pince pas pour Merckel mais enfin, il a eu besoin de moins de 20 pages pour s’exprimer.
    Ho mon Dieu que je suis ému.
    J’aurai vu ça une fois dans ma vie.
    C’est beau et émouvant comme une fin de Dr Folamour. Je me sens tout chose, : « Ach, mein fuhrer! che marche!!!! »

    Fredo le Thaumaturge

      +1

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  • Fred // 26.01.2015 à 21h02

    un sujet d’actualité : la place de la Grèce dans l’Otan !
    on vient de le voir après le drame sur une base militaire en Espagne
    Tsipras veut-il quitter l’Otan ? peut-il le faire ? ou tout du moins l’aurait-il fait s’il avait obtenu la majorité absolue ?

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  • David // 26.01.2015 à 21h07

    Tsipras passera sous la table il ne fera rien du tout vous verrez !

    C’est du blabla , il y aura un semblant de renégociation de la dette et basta plus rien .
    C’est ça la politique . Une fois aux sommet c’est finit , il a juste fait rêver les grecs , il leur a vendu du rêve .

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  • laurent jolivet // 26.01.2015 à 21h19

    Les élections en Grèce ne changeront rien !
    Ce parti ne souhaite pas sortir ni de l’UE ni de l’euro
    Le peuple grec sera le dindon de cette farce et subira encore !

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  • sg // 26.01.2015 à 22h08

    Très intéressant le lien « Quand l’austérité tue » de Le Monde diplomatique, à lire absolument!

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  • CIA // 26.01.2015 à 22h17

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/26/dix-morts-dans-le-crash-d-un-avion-de-chasse-grec-en-espagne_4563876_3214.html

    Cadeau de bienvenue pour Syriza !
    Désolé, on n’avait pas de chasse neige à disposition, on a mis d’autres avions et y’a quelques dommages collatéraux côté français…

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  • Alain // 26.01.2015 à 22h57

    Il est quand même difficile à lire celui-là. Style lourd, alambiqué et allusif. J’ai laissé tomber, en plus j’étais d’accord.

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  • Wonamax // 26.01.2015 à 23h24

    Tsirpas ou le « flanby à la grecque »…S’il a l’audace de renverser l’échiquier,je promets de danser le sirtaki (à poil). Un bulletin de vote n’y changera rien. J’étais triste de les voir joyeux.Certains pleuraient, ça me faisait encore plus mal.

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    • Kiwixar // 27.01.2015 à 01h22

      Ce qui me fait mal, ce sont tous ces journaux et ces trolls payés par l’UE qui distillent le fatalisme et le défaitisme au sein de la population française… Population qui se met à n’avoir comme ambition que d’attendre la retraite… puis n’avoir comme espérance que d’attendre la mort. « Ca marchera jamais »… combien de fois j’ai entendu cette phrase en réunion en France… J’ai l’impression que la seule justification pour les « 1% » de posséder des journaux qui font des pertes financières, c’est non pas de désinformer, mais de répandre le fatalisme, qui garde les gueux chez eux dans le sofa, alors qu’ils pourraient se mettre à aiguiser les fourches.

      « Pour déplacer des montagnes il faut commencer par déplacer des petits cailloux… »

      Et « either lead, follow or get out of the way » : donc je propose aux fatalistes défaitistes de la boucler pour le moment. Il est possible qu’on soit déçus par Syriza et Podemos et Movimento 5 Strelle (Beppe Grillo), mais EUX au moins ils se bougent le cul avec des mouvements qui ne sont ni fatalistes ni d’extrême-droite.

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  • Bruno // 27.01.2015 à 08h16

    Le travail de sape du Monde a commencé.
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/26/panos-kammenos-l-encombrant-allie-d-alexis-tsipras_4563889_3214.html

    Aucun article en vue comme par exemple : «Les néo-nazis, les encombrants alliés de Poroshenko » ?

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  • Demoralisateur // 27.01.2015 à 12h22

    Qu’est ce qu’on en a foutre? Sapiens a colonisé l’Europe de Neandertal. Les romains, la gaule, puis les francs, puis une partie de la France à été Maure, puis Française, puis Anglaise, l’Alsace à été allemande, puis une bonne partie de la France.

    Bref, un pays n’est pas immuable, une frontière n’existe que sur les carte dessinées par les humains.

    La constitution Française de 1793 définit comme étant Français:

    Article 4. – Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français.

    L’échec d’intégration des populations est moins un renoncement idéologique que l’arrivée massives de migrants. Renoncement idéologique qui n’a rien à voir au hasard mais qui a été l’instrument de destruction des idéologies socialiste et communiste.

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  • V_Parlier // 27.01.2015 à 16h21

    En tout cas, après bien des espoirs et des suppositions, Syriza revient sur sa parole: Pas de sortie de l’Euro, on « négocie » (bref: on fait durer la dette et on continue donc en même temps de vendre le pays, pas d’autre possibilité). Des néo-hollandistes, qui se sont fait passer pour des européistes, viennent de rouler les Grecs dans la farine comme çà s’est déjà passé ailleurs. Les « marchés » sont déjà contents, et même l’euro remonte! CQFD!

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    • Wilmotte Karim // 27.01.2015 à 16h29

      Sauf que c’est sur cela (négociation et maintien dans l’euro) qu’ils ont été élu.

      Ceux qui pensent que cela se terminera par une possible sortie de l’euro ont toujours tablé sur une première phase de « négociation » (montée au front) contre l’UE (l’Allemagne et ses alliés).

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      • V_Parlier // 27.01.2015 à 16h45

        Et oui, donc rien à espérer.
        (+ correction de ma phrase: Ils s’étaient fait passer pour des eurosceptiques).

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  • coinfinger // 27.01.2015 à 21h17

    A mon avis , ce n’est pas le seul déterminant (Syriza) mais c’est à mettre en rapport avec les retournements sur l’or . Déjà immédiatement le bond avec le revirement de la BNS et les rappatriements Allemand , Hollandais , Suédois
    http://argent-or.blogspot.fr/2015/01/gold-allemagne-pays-bas-belgique.html
    çà sent le roussi , et méme le novoroussi , l’Atlantisme malgré sa présentation , sur de soi et dominateur .

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  • marie // 27.01.2015 à 22h40
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