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28.décembre.201728.12.2017
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[RussEurope-en-Exil] Le BREXIT, les médias et un sondage

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Billet invité

Depuis plusieurs semaines une petite musique, diffusée par mes chaînes de télévision (France2, TF1, etc…) insinue que les britanniques regretteraient leur choix de juin 2016 et que le BREXIT n’aurait plus la côte outre-manche. Un bon exemple de cela est le sujet diffusé dans le journal de France2 le 22 décembre dernier[1]. On a tendance à se dire qu’une chaîne publique, comme France2 ne va pas nous mentir. Cela se saurait, non ? C’était comme Colin Powell brandissant les « preuves » des armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein en Conseil de Sécurité de l’ONU[2]. Un Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, cela ne ment pas, ou au mieux par omission…Bon, là, c’est loupé, car ces armes, nul ne les a trouvé et Colin Powell lui-même, dans une interview donnée à la chaîne ABC a reconnu que son discours devant le Conseil de Sécurité resterait comme une « tache » en raisons des mensonges qu’il avait été obligé de dire[3]. Colin Powell avait une excuse : il avait lu un texte préparé par le secrétariat du Vice-Président, le sinistre Dick Cheney. Seulement, sur la question du BREXIT, France2 n’a aucune excuse. Explications.

Les résultats du sondage YouGov

Un sondage réalisé par l’institut YouGov du 13 au 19 décembre, et portant sur 1692 personnes au Royaume-Uni[4], montre que 48 % des personnes interrogées sont en faveur du BREXIT et seulement 39 % lui sont opposées (avec 13% d’indécis ou de sans opinion). En fait, les opinions de 7 pays, dont 6 de l’Union européenne, ont été sondées (Royaume-Uni, Allemagne, France, Danemark, Suède, Finlande et Norvège). La comparaison de ces opinions est intéressante :

Tableau 1

Données en pourcentage

Vous préférez que le Royaume-Uni
Royaume-Uni Allemagne France Danemark Suède Finlande Norvège
Reste dans l’UE 39 55 37 62 59 54 37
Quite l’UE 48 21 36 15 18 23 34
Ne sait pas 13 24 27 23 23 23 29

Source : https://d25d2506sfb94s.cloudfront.net/cumulus_uploads/document/xnnrrb0gi9/Euro track_December.pdf , p.3.

On constate que la France est le seul pays de l’UE a avoir une attitude relativement équilibrée sur le BREXIT. Les 4 autres pays de l’UE sont contre, et la Norvège, qui ne fait pas partie de l’UE, a une attitude relativement proche de la France.

Mais, c’est bien entendu le cas du Royaume-Uni qui nous importe ici. Avec un écart de 9 points, les partisans du BREXIT sont toujours largement en tête. Rappelons, cependant, que ces résultats ne sont que ceux d’un sondage, et qu’il n’y a pas eu de campagne. On ne peut en déduire mécaniquement le sens d’un vote, si par hasard on voulait forcer les britanniques à revoter.

Il reste que la nature de ce BREXIT est aussi un sujet important. Et de ce point de vue, le même sondage YouGov donne des résultats intéressants :

Tableau 2

Résultats en %

Si vous aviez à choisir préfèreriez vous que le Royaume-Uni quitte l’UE
Royaume-Uni Allemagne France Danemark Suède Finlande Norvège
Immédiatement

30

18 22 12 14 12 17
Après des négociations complètes 54 60 52 66 60 66 53
Ne sait pas 16 22 26 22 25 22 31

Source : Idem tableau 1

Une majorité se prononce pour un BREXIT « dans les règles » : mais, au Royaume-Uni, la proportion de ceux qui pensent que ces règles ne doivent pas être respectées et que le pays doit quitter l’UE immédiatement est particulièrement élevée, avec près d’un tiers des réponses.

Une opinion défavorable du fédéralisme européen

On peut alors interpréter ces résultats comme traduisant un certain euroscepticisme en France (et en Norvège). Mais, en fait, la question est bien plus complexe. Les pays d’Europe du Nord qui sont ceux qui désirent le plus que le Royaume-Uni reste dans l’UE sont aussi ceux qui sont le plus opposés à l’idée d’une Europe fédérale. En fait le « regret » par rapport au fait que le Royaume-Uni quitte l’UE semble bien traduire le fait que ces pays craignent de perdre un allié qui, lui aussi, refuserait la marche vers l’Europe fédérale.

Tableau 3

Résultats en %

Êtes-vous d’accord avec la proposition de M. Schulz pour transformer l’UE en des Etats-Unis d’Europe?
Royaume-Uni Allemagne France Danemark Suède Finlande Norvège
Oui 10 30 28 12 12 13 12

Non

43

33

26

48

48

56

55

Ni oui, ni non 18 21 27 15 13 11 12
Ne savent pas 28 17 19 24 27 20 20

Source : Idem tableau 1, p. 2.

En fait, à l’exception de la France et de l’Allemagne, les trois autres pays de l’Europe du Nord (et bien évidemment la Grande-Bretagne) sont fortement opposés à l’idée d’une transformation de l’Union européenne en des « Etats-Unis d’Europe ». En fait, on peut se demander si ce projet, qui est une partie importante de l’imaginaire de Bruxelles et des institutions européennes, n’a pas joué un rôle au moins aussi important que la question de l’immigration dans le vote britannique en faveur du BREXIT. Quoi qu’il en soit, et connaissant par ailleurs les positions des pays de l’Europe Centrale et Danubienne (Pologne, Hongrie, Slovaquie, République tchèque et maintenant Autriche), on peut penser que les opposants à ce projet d’Europe fédérale sont largement majoritaires. C’est un fait que notre Président de la République, M. Emmanuel Macron, ferait bien de prendre en compte et le plus rapidement possible.

Les Médias et le BREXIT

Il faut maintenant revenir sur la manière dont les médias comme France2 ou TF1 traitent le BREXIT. Ce sondage ayant eu lieu du 13 au 19 décembre, il était peut-être déjà connu quand France2 a fait son sujet, outrageusement orienté « anti-BREXIT » le 22 décembre. A tout le moins, on aurait pu s’attendre, dans une chaîne normalement « pluraliste » à ce que ce sondage bénéficie de la même couverture dans un journal suivant. Il n’en a rien été, et cela porte condamnation des méthodes de traitement et de présentation de l’information dans ces médias.

Dans le numéro 1 du Lab Eco sur RT France[5], Jean-Marc Sylvestre et moi-même n’avions pas connaissance de ce sondage quand l’émission fut tournée le 5 décembre. Rappelons qu’elle fut diffusée le lundi 18 décembre à 20h30. Il est clair que si nous en avions eu connaissance, nous l’aurions discuté et analysé.

Le « loupé » de France2 attire néanmoins l’attention sur la nécessité de faire des émissions pluralistes et qui ne soient pas à charge, sur un sujet ou sur un autre. C’est ce à quoi nous nous efforçons, et nous nous efforcerons avec Jean-Marc Sylvestre, n’en déplaise aux grincheux et aux jaloux[6], si prompt à parler de « propagande » quand il s’agit des autres et si satisfaits d’eux-mêmes…

Jacques Sapir

[1] https://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/la-grande-bretagne-et-l-ue/brexit-un-an-apres-le-doute-s-installe-chez-les-britanniques_2527547.html

[2] http://www.heraldtribune.com/news/20030605/bush-team-didnt-level-with-us

[3] Voir http://abcnews.go.com/2020/Politics/story?id=1105979&page=1

[4] https://d25d2506sfb94s.cloudfront.net/cumulus_uploads/document/xnnrrb0gi9/Euro track_December.pdf Sondage réalisé sur : 1692 adultes britanniques, 2032 adultes allemands, 1002 adultes français, 1018 adultes danois, 1018 adultes suédois, 974 adultes finlandais, 402 adultes norvégiens

[5] Voir l’émission à https://francais.rt.com/economie/46732-emission-ton-plus-libre-sylvestre-sapir-bousculent-economie-rt-france

[6] Voir https://francais.rt.com/france/46726-appel-interdire-chaine-rt-france-provoque-vive-levee-boucliers

Commentaire recommandé

Stella2b // 28.12.2017 à 06h27

Pour éviter l’intoxication télévisuelle, ne plus avoir de télévision chez soi: lire les publications libres de s’exprimer hors la pensée unique, choisir soigneusement ses sources..le temps où l’on pouvait faire relativement confiance aux médias officiels est révolu.
Tout est devenu publicité et propagande pour mieux nous asservir et nous transformer en bons petits soldats du système capitaliste.
Relire l’intemporel  » Discours de la servitude volontaire  » en tirer les enseignements et partager avec les citoyens de bonne volonté.

54 réactions et commentaires

  • Stella2b // 28.12.2017 à 06h27

    Pour éviter l’intoxication télévisuelle, ne plus avoir de télévision chez soi: lire les publications libres de s’exprimer hors la pensée unique, choisir soigneusement ses sources..le temps où l’on pouvait faire relativement confiance aux médias officiels est révolu.
    Tout est devenu publicité et propagande pour mieux nous asservir et nous transformer en bons petits soldats du système capitaliste.
    Relire l’intemporel  » Discours de la servitude volontaire  » en tirer les enseignements et partager avec les citoyens de bonne volonté.

      +101

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    • AerosolKid // 28.12.2017 à 06h58

      La lecture de la Boétie est effectivement très instructive. Attention tout de même, c’est pour lecteur averti, La Boétie étant consideré par certains libertariens, dont je suis, comme un de leur précurseur. Petit risque de changer de camp….

        +4

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      • Bordron Georges // 28.12.2017 à 10h37

        Quand on est dans l’esprit du choix du camp on est déjà mal parti.

          +25

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    • Denis Griesmar // 28.12.2017 à 09h40

      Le projet d’Emmanuel Macron de faire payer la redevance à ceux qui, volontairement, n’ont pas la télévision, n’en est que d’autant plus scandaleux. Personnellement, j’ai une très petite retraite, prise de façon anticipée, car mon métier (traducteur de brevets d’invention) a été supprimé suite à la ratification du Protocole de Londres, supprimant l’obligation de traduction. Des textes qui ont valeur de loi, et qui s’imposent aux tiers, ont désormais valeur juridique en France, même s’ils ne sont rédigés qu’en anglais (où les concepts juridiques ne sont pas les mêmes). C’est l’abolition de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts, la capitulation permanente, la forfaiture des forfaitures …

        +101

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    • Bch // 29.12.2017 à 12h00

      Comment alors prendrez vous la mesure de la propagande dans laquelle vivent vos concitoyens ? Personnellement je préfère voir et aprendre à décrypter en diversifiant mes lectures

        +0

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      • Stella2b // 29.12.2017 à 13h41

        Même sans avoir de télévision, les échos qui me parviennent des personnes qui la regardent et expriment autour d’elles leur ressenti  » m’informe  » suffisamment sur ce qu’il s’y passe et que je ne supporte plus.
        Et puis il existe des médias alternatifs comme ce blog ou d’autres, des sites comme Médiacritiques, Bastamag, Reporterre…je peux vous assurer que je me sens suffisamment informée sans cette télévision dont je n’aime pas ce qu’elle est devenue et dont je me préserve, ainsi que ma famille.

          +7

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    • Chris // 29.12.2017 à 14h10

      « Tout est devenu publicité et propagande pour mieux nous asservir et nous transformer en bons petits soldats du système capitaliste »
      Le double language qu’on nous balance partout, style : « économisez ! » alors qu’il s’agit d’incitation à acheter, donc à dépenser !
      Je viens de passer une semaine dans le Surrey en visite familiale et amicale (<50 ans) : ils sont très inquiets du déroulement des négociations du Brexit, considérant que May lâche bien trop et qu'une possible intervention d'un Corbyn serait pire encore. Ils veulent recouvrer leur souveraineté, point à la ligne.
      En gros, ils craignent qu'on leur confisque leur Brexit au bénéfice de la City et transnationales.
      Les Suisses qui ont voté en février 2014 pour la reprise en main de leur immigration ont des réactions similaires, car le CF n'a pas appliqué le référendum… sous la pression de l'UE menaçant de liquider les accords bilatéraux (accès au marché EUR) construits depuis 1992.
      https://www.tdg.ch/suisse/politique/Un-projet-de-recherche-sur-les-accords-bilateraux/story/15135678

        +3

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  • Fritz // 28.12.2017 à 06h48

    D’après le sondage YouGov (qui a interrogé 1002 adultes français), 28 % des Français souhaitent la transformation de l’UE en “États-Unis d’Europe” : l’option dite fédérale, en réalité centraliste et supranationale. C’est à peine moins qu’en Allemagne (30 %), et ces 28 % sont bien placés.

    On y trouve la rédaction de France 2, mais aussi celle de Radio France, du Monde, la presse en général, ainsi que le président, le gouvernement, l’écrasante majorité des godillots du Palais-Bourbon, et tous ces maires et fonctionnaires qui ont singé le geste de Mitterrand : arborer un drapeau européen sans légitimité à côté de notre drapeau, d’abord pour contredire cet emblème de la souveraineté nationale, ensuite pour le remplacer.

    Heureusement, les pays scandinaves pourraient imiter le Brexit si l’UE empruntait la voie de M. Schulz…

      +30

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    • Stella2b // 28.12.2017 à 11h23

      çà fait donc 72 % des Français potentiellement contre les États Unis d’Europe…

        +16

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      • Kiwixar // 28.12.2017 à 18h56

        C’est pas ça qui va les arrêter. Après la jonction, ça sera les États-Unis Occidentaux. Sur des « valeurs » occidentales…

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      • Albert // 29.12.2017 à 13h05

        Stella, çà fait donc 76% des Français potentiellement pour les États Unis d’Europe…?
        Sophisme ou Chacun voit midi a sa porte

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        • Stella2b // 29.12.2017 à 13h19

          Désolée je n’ai pas compris votre réponse, peut-être n’ayez-vous pas compris le sens de ma phrase

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          • lulhum // 03.01.2018 à 10h43

            Albert vous signalait juste de manière ironique qu’il est aussi faux de compter les votes neutres comme des opposants que comme des adhérents.

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  • Fabrice // 28.12.2017 à 07h01

    Les sondages sont devenus la plaie de notre société les gouvernants n’écoutent plus qu’eux mais quand on sait que ceux-ci sont entré les mains de groupes d’intérêt (ex: institut Csa) on ne peut que trouver la phrase « les chiffres on leur fait dire ce que l’on veut » que criante d’actualité.

      +23

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  • Patte blanche // 28.12.2017 à 07h28

    Ce que je trouve surprenant c’est que dans le lien [1] sur Francetvinfo, il y a : « La toute dernière enquête montre qu’une majorité de Britanniques pense que le Brexit était un mauvais choix. »
    Et pourtant, on lit (tableau 1 de l’article ou premier tableau dans la 3ème page de l’enquête) qu’il y a 48% des citoyens en GB qui souhaitent quitter l’UE contre 39%.

    A moins que les journalistes aient lu le mauvais tableau et/ou -plus plausiblement- interprété « à leur manière » compte-tenu par exemple de l’opinion négative des britanniques sur le bilan de leur propre gouvernement (49% contre 20% -tableau 1 de la première page de l’enquête-)? Toujours est-il que entre le souhait de quitter l’UE et désapprouver le bilan du gouvernement, ce n’est pas la même chose.

      +11

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  • Kiwixar // 28.12.2017 à 07h42

    « Le « loupé » de France2 attire néanmoins l’attention sur la nécessité de faire des émissions pluralistes et qui ne soient pas à charge, sur un sujet ou sur un autre. »

    … Le loupé systématique de tous les me.r.dias français sur de très nombreux sujets attire l’attention sur la nécessité de s’interroger sur le fait qu’ils le feraient peut-être un peu exprès, non?

    Ils suivent une narrative. « On » leur fournit les mots-clés, les argumentaires. Ils sont comme des vendeurs de bagnoles qui reçoivent l’argumentaire clé-en-main du service marketing du fabriquant. L’Otanie a un service marketing, et tous les médias affiliés pondent le même article au même moment, avec les mêmes arguments, les mêmes mots traduits dans les différentes langues. Moins de boulot pour le journaliste, patron content, de jolies histoires à dormir debout pour les gueux. L’oligarchie se gave.

      +68

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    • Sabine FERGUSON // 28.12.2017 à 14h21

      Et ils ont nommé le(ur) représentant officiel du #Frexit ….le grand spécialiste des questions européennes, s’il en est : Philippot.
      Avec ça, on est servi.

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  • isidor ducasse // 28.12.2017 à 07h46

    Cela me rappelle ceci:
    Il faut faire du passé table rase pour créer l’homo soviéticus. Pour cela propagande, mensonge, réécriture de l’histoire, et bien sûr écraser les opinions divergentes, la liberté d’expression……bref tout l’outillage dont se serre une dictature pour asseoir le pouvoir dont quelques uns profiterons.
    Et bien aujourd’hui il faut créer l’homo européanus.

      +22

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    • Charles // 28.12.2017 à 09h42

      Vous avez loupé l’épisode consistant à faire de l’homme européen un travailleur acharné… pour enrichir son patron. Très bien décrit dans l’ouvrage classique « L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme » de Max Weber.

      Ça a tellement bien fonctionné et nous sommes tellement intoxiqués que vous prenez une des réactions à ce dogme comme exemple.

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  • caliban // 28.12.2017 à 08h24

    D’accord sur le commentaire précédent considérant les sondages comme une plaie pour la démocratie.

    Mais partant du fait :
    • qu’ils sont omniprésents
    • et que même des personnes de bonne foi s’en servent

    … il faut faire avec. Mais des précautions s’imposent :
    • un sondage n’est véritablement valable que sur la durée et pour mesurer des évolutions. Dit autrement, la même question posée à des intervalles réguliers permet seule d’obtenir des résultats exploitables
    • un sondage doit être évalué par ses conditions d’élaboration : par qui ? pour quoi faire ? et comment ? Les questions posées doivent également être scrutées de près, elles nous en apprennent souvent plus sur le sondeur que sur les sondés.
    • leur exploitation, c’est le sujet évoqué dans ce billet de M. Sapir, simple et éclairant sur les distorsions possibles entre chiffres bruts et interprétation(s). Certaines conclusions tiennent plus de l’horoscope que de l’analyse rigoureuse des opinions.

      +9

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    • LS // 28.12.2017 à 09h32

      Je suis, à la fois (m… , je fais du Macron), d’accord et pas d’accord.
      Il est possible d’objectiver (au moins au sens d’une intersubjectivité minimale) un sondage et son interprétation même pour un sondage non suivi.
      Pas contre, je suis d’accord pour dire que c’est extrêmement difficile à juger en dehors d’un débat de spécialiste. D’où une interrogation légitime sur l’utilité (et la dangerosité) des sondages dans le cadre du débat public.

        +0

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    • caliban // 28.12.2017 à 09h52

      @LS

      Les sondages « one shot » sont très pernicieux, pour avoir une véritable valeur heuristique les sondeurs doivent les accompagner d’entretiens sur la durée. Et il faut également des sondeurs capables d’interpréter les réponses.

      Or dans les faits, les instituts de sondage proposent des questions fermées / des cases à cocher qui permettent un dépouillement rapide, moins onéreux et ne nécessitant aucune compétence en sociologie.

      Réduire les réponses d’hommes et de femmes à ce type de traitement est par nature une manipulation. Nulle part n’est posée la question primordiale : « qu’est-ce que parler veut dire » (Bourdieu)

        +6

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    • Fabrice // 28.12.2017 à 11h05

      Le problème c’est que l’on peut constater c’est qu’un sondage de 2000 personnes dans les débats à plus de poids que 500 000 personnes dans un défilé, un référendum, ou un vote.

      Cela me laisse abasourdi, surtout comme je l’évoquais avant quand on connait la source souvent issu d’une société appartenant à des intérêts ayant des orientations souvent partisanes.

        +13

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      • caliban // 28.12.2017 à 11h15

        @Fabrice

        C’est à priori la partie la moins « discutable » chez les sondagiers. L’échantillonnage est fiable, les personnes interrogées sont représentatives de la population et – en principe – le panel est suffisamment peuplé pour éviter les erreurs (d’ailleurs prévues par les sondagiers qui précisent le degré de fiabilité des résultats).

        Bref, si on doit critiquer les sondages ce n’est pas sur le plan de la pure technique mais bien en amont (leur raison d’être, pour qui ? pour quoi ?) et en aval (leurs interprétations / manipulation des résultats).

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        • Fabrice // 28.12.2017 à 11h28

          Caliban je ne critique pas la technique mais le poids « moral » pris depuis quand un sondage vaut plus qu’un référendum, un vote, allant jusqu’à presque le remettre en question ?

          pour le reste je suis à 100% d’accord avec vous.

            +12

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  • Brigitte // 28.12.2017 à 08h41

    Si je me risque à interpréter ces sondages, la première constatation que j’en tire est que les Français sont plutôt europhiles et fédéralistes. Je ne suis pas sure que l’opinion plutôt pro-brexit du premier sondage soit synonyme d’anti-UE. Les anglais n’étaient pas dans l’euro et ont souvent été critiqués pour leur attitude opportuniste et deux poids-deux mesures. Leur protectionisme migratoire, au détriment de la France à Calais, a pu jouer aussi. Les opinions favorables au brexit peuvent être vues comme une sanction plutôt qu’une adhésion.
    Concernant les autres pays d’Europe, leur anglophilie ne fait pas mystère. Ils sont bilingues et ont des échanges importants avec le RU. Ils auraient donc préféré que les anglais restent.
    Leur anti-fédéralisme est un peu étonnant mais bienvenu.
    Enfin, la propagande europhile de nos médias est consternante bien sur et ce sondage montre hélas qu’elle porte ses fruits, contrairement à ce que sous-entend J. Sapir.

      +8

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    • Fritz // 28.12.2017 à 09h00

      L’anti-fédéralisme des pays nordiques n’est pas étonnant. La Norvège a refusé d’entrer dans la CEE (1972) puis dans l’UE (1994), le Danemark et la Suède y sont entrés mais ils ont gardé leur monnaie nationale. Le Danemark avait voté non à Maastricht en 1992, on l’a fait revoter en 1993, cette fois-ci il a voté oui, mais à un traité bien allégé.

      En 2003, les Suédois ont refusé d’adopter l’euro malgré le meurtre très opportun d’Anna Lindh, ministre europhile, quatre jours avant le référendum. Cette mort rappelle le meurtre de Jo Cox une semaine avant le vote du Brexit : le résultat espéré étant de susciter un mouvement de sympathie en faveur de l’UE associée à ces deux femmes, et de paralyser la campagne des eurosceptiques.

        +27

      Alerter
      • Brigitte // 28.12.2017 à 10h31

        Oui c’est vrai. je me souviens quand je faisais le rapprochement entre ces deux assassinats et le vote pro-UE, on me traitait de complotiste…la constitution européenne est née après accouchement au forceps. Oui mais voilà, aujourd’hui les mentalités ont changé. Enfin, je crois que les opinions sont toujours très divisées mais les nouvelles générations sont plutôt ouvertes à l’UE et au fédéralisme, biberonnées à internet et à l’individualisme global.

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        • Fritz // 28.12.2017 à 10h44

          Si manœuvre il y avait derrière les meurtres d’Anna Lindh et de Jo Cox, elle a échoué dans les deux cas. Concernant les jeunes générations, elles ne sont pas forcément plus européistes, un sondage remontant à 2006 révélait qu’elles étaient plus protectionnistes que leurs aînées.

          Sur la position des pays nordiques : John Major voulait « étendre l’UE vers le nord », sans doute pour compenser le supranationalisme franco-allemand, et de leur côté ces pays comptaient sur l’Angleterre pour éviter la pente supranationale. Au moment de l’Acte Unique (1986), une chanson danoise à la mode disait « Nej, Nej, Nej… » (Non, non, non…).

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          • Chris // 29.12.2017 à 14h15

            John Major, le Hollande britannique !
            Les Brits en rient encore.

              +0

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        • Malbrough // 28.12.2017 à 13h29

          Et pourtant, en 2005, malgré les sondages et la pression médiatique , les Français ont dit non au TCE .
          Vous vous en souvenez ?

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        • moshedayan // 28.12.2017 à 18h29

          Pour ce qui est de la France, je partage votre avis : les jeunes générations en France ont une crainte ou phobie de l’idée de frontières et de douaniers, à l’ancienne, de devoir présenter un passeport, donc elles veulent l’euro et une Europe fédérale. Seul un effondrement économique majeur avec la chute de l’euro pourra changer la donne. Comme le pense Emmanuel Todd, les Français sont d’accord avec la potion amère -l’austérité- que leur fait avaler l’UE et il a raison de craindre que cela peut durer des dizaines d’années encore j’ajouterai -jusqu’à l’asservissement total à l’Allemagne (système autoritaire familiale).

            +2

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    • ALAIN HANNIER // 28.12.2017 à 13h33

      ???? Tableau 3 D’après le sondage les français ne sont « fédéralistes » qu’à un point.ce qui ne peut être significatif en particulier en rapport avec les avis non constitués Mais si l’on tien compte des avis non encore établis  » ne sait pas’ ou « ni oui ni non » ils atteignent en cumulé 46 % ce qui laisse encore une large marge de progression de l’intoxication pour les officines de propagande de toutes origines, étatiques ou non. Attendons nous au pire. bien qu’il ne soit jamais sûr.

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      • step // 02.01.2018 à 10h12

        a titre personnel je trouve ce chiffre de 1 français sur 2 qui n’a pas d’opinion ou qui ne l’exprime pas sur le fédéralisme européen assez inquiétant. C’est pourtant une question politique centrale, sur la politique économique et sociale du pays.

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  • tchoo // 28.12.2017 à 10h00

    M Sapir, ce n’est pas à loccasion d’un sondage oublié ou « mal lu » que vous découvrez que France 2 et le service public de la télévision est tout sauf pluraliste, et que le plupart des journalistes présentateurs de cette chaine sont malhonnêtes dans l’exercice de leurs métiers.
    Que cela viennent vous conforter dans la démarche que vous entreprenez à RT je veux bien, mais vous n’avez découvert cela en cette occasion

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  • Sylphe // 28.12.2017 à 10h21

    Je me demande toujours où ils vont chercher leurs « personnes interrogées ».
    Sortent-ils même parfois de la région parisienne?
    C’est par téléphone, par internet?
    On interroge toujours les mêmes?
    En même temps que la création d’un Conseil de déontologie du journalisme, ne faudrait-il pas aussi y inclure les sondages?

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    • Fritz // 28.12.2017 à 10h25

      Vous posez les bonnes questions. Ce qui est sûr, c’est que les sondeurs ne vont plus sur le terrain, questionnaire à la main, comme autrefois. Téléphone et ordinateur obligatoires, bruit des clics, aucun contact réel avec la personne sondée, sondage désincarné.

      J’ajouterais : pourquoi dit-on rarement QUI a demandé et financé tel sondage ? Un éventuel « Conseil de déontologie du journalisme et des sondages » (CDJS) devrait en faire une exigence permanente.

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    • AstorX // 28.12.2017 à 11h36

      Effectivement, devant un sondage, il faut toujours se poser deux questions : qui l’a commandé/payé et à qui profite-t-il ? (comme le crime !!)
      Et ensuite, la ‘méthodologie sondagière’ peut toujours nous laisser songeurs…

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    • Chris // 29.12.2017 à 14h17

      Pour avoir répondu il y a pas mal d’années, je me souviens que les premières questions était mon âge, mon niveau d’études et ma couleur politique.
      S’agissant de couleur politique, les réponses sont pliées d’avance !

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  • Galvan // 28.12.2017 à 11h30

    Les sondages sont utilisés aujourd’hui en majorité comme outils de propagande, y compris quand le résultat de ceux-ci va à l’encontre de leurs commanditaires. J. Sapir démonte celui-ci en analysant finement les résultats. Pour approfondir cette thématique, je vous conseille l’excellent ouvrage « Manuel anti sondage de Alain Garrigou et Richard Brousse »

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  • Thierry // 28.12.2017 à 12h04

    Les journeaux Anglais comme le Guardian font aussi état de l’augmentation du doute vis à vis du Brexit. Ce n’est donc pas lié à une supposé propagande des medias francais.

    Par exemple:
    https://www.theguardian.com/politics/2017/oct/13/labour-flags-up-brexit-poll-which-suggests-public-regret-decision

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  • _HP_ // 28.12.2017 à 12h08

    Pas question que le RU rembarque dans l’UE sans référendum, celui prévu pour accepter un nouveau membre. Et pas un vote subreptice de députés en séance nuit, un vrai référendum de tous les citoyens de l’UE.
    Pour moi ce sera non : le RU reste bien plus attaché à son empire et à Washington qu’à l’UE.

    Le sondage YouGov est intéressant, il questionne 6 pays du nord de l’UE comme vous l’avez remarqué, tous de langue apparentée germanique sauf la France. Les résultats sont cohérent pour le groupe de 5, et vu les résultats différents en France ils pourraient être fort différents dans d’autres pays plus latins, ou en Irlande.
    Peut-être cette liste de pays a-t-elle été présélectionnée parce que le résultat en faveur d’une réintégration du RU était prévisible ?

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    • Emmanuel // 28.12.2017 à 15h40

      En effet, vous faites bien de relever la partialité des sondages : pas les pays de l’Est, ni les pays du Sud….Et puis les sondage se substituent de plus en plus aux débats sur le fond…..On parle des Etats-Unis d’Europe, alors que les histoires, les cultures (politiques), les institutions, les populations n’ont rien à voir. Bref, le vide intellectuel et politique….

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  • Louis Robert // 28.12.2017 à 12h44

    Depuis avant le vote britannique, les médias français se sont avérés fanatiquement anti-Brexit, manipulateurs, souvent insultants envers les Britanniques, et enclins à prendre leurs désirs pour la réalité. Honteux, ce petit jeu puéril se poursuit au moment d’écrire ces lignes. Insistons donc une fois de plus sur l’essentiel: dans ou hors de l’UE, les Britanniques étaient, sont et demeureront des Européens…

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  • L’aieuil // 28.12.2017 à 16h12

    Puisque l’on parle de sondage et de sortie de l’UE je me permet de renvoyer ceux que ça intéresse aux excellents billets du Pr. Aleks Szczerbiak sur la situation politique Polonaise et les conséquences de la menace de suspension des instances européennes
    http://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2017/10/26/explaining-the-popularity-of-polands-law-and-justice-government/
    http://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2017/09/08/should-the-eu-be-concerned-about-a-possible-polexit/

    (TL:DR le PiS n’a jamais été aussi populaire, bien qu’ultra-majoritairement pro-EU et pro-Euro les sondages de cet été montre que la majorité des polonais soutiendrons quand même un Polexit si l’UE essaye de passer en force sur les affaires intérieure polonaises).

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  • Frédéric // 28.12.2017 à 19h21

    Ce qui me fait le plus sourire, ce sont les rappels de la grande époque de l’ORTF avec de Gaulle, alors qu’aujourd’hui nous vivons une adhésion au forceps par la faute de journalistes paresseux à un système politique qu’une majorité refuse.

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  • Bellettre // 28.12.2017 à 21h32

    « L’ idée d’une transformation de l ‘Union européenne en des « Etats-Unis d’Europe » » : est-ce une coïncidence si l ‘opposition est formée de trois des quatre pays du groupe VISEGRAND (manque la Slovénie) ? Cela laisse t-il envisager que l’Autriche qui s’ oppose, rejoigne le groupe VISEGRAND ? Je considére que l’article révèle une prise de concience qui est bienvenue pour débattre de notre devenir dans l’UE.

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    • Patte blanche // 28.12.2017 à 23h20

      Bonsoir, je pense que vous voulez parler du groupe Visegrad (Pologne + République Tchèque + Slovaquie + Hongrie) et non Visegrand (aucun résultat par le moteur de recherche).
      (la Slovénie n’en fait pas partie)
      Pour le reste, je n’en sais rien.

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      • Bellettre // 29.12.2017 à 04h07

        Oui, je fais allusion au groupe VISEGRAD (4V).

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    • Patte blanche // 29.12.2017 à 08h54

      Ah, c’est bien ce qui me semblait, merci.
      Je vais me risquer à une ébauche bien que je découvre ce groupe seulement maintenant :
      Tout d’abord, J.Sapir a démontré que la majorité des pays de l’UE sont contre le fédéralisme européen, dont surtout l’Allemagne (et E.Macron risque d’être sévèrement coincé sur ses ambitions de ce côté-là). Donc je pense que l’opposition n’est pas seulement formé par seulement 3 des 4 pays de Visegrad.
      Sur Visegrad, je lis dans wiki qu’il a des racines très anciennes et qu’il s’est renforcé dernièrement par des raisons identitaires après l’imposition de l’UE de répartir les migrants partout dans l’UE. Donc ce serait bien possible que l’Autriche puisse rejoindre un jour ce groupe, si on regarde la forte montée nationaliste lors des précédentes élections. Le FPO n’est cependant pas au pouvoir.
      Cette opposition pour des raisons liées à l’immigration est à mon avis à ne pas mélanger avec celle du refus du fédéralisme européen.

      Sinon, cela me fait penser à autre chose dans le reportage sur francetvinfo : parmi les personnes interrogées, les raisons liées à l’immigration sont présentes dans deux des quatre avis, bien que la pluralité des opinions est respectée. Une tentative -supplémentaire- pour ‘diaboliser’ le Brexit? J’ai un doute.

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      • Patte blanche // 29.12.2017 à 22h26

        (une bêtise -involontaire- de ma part : J.Sapir a fait remarquer que bon nombre des pays du nord, et non la majorité des pays de l’UE où cela resterait à voir, seraient contre le fédéralisme européen. Mea culpa encore une fois … et j’arrête d’écrire)

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    • Chris // 29.12.2017 à 14h43

      Si rififi il y a, je pense que l’Autriche rejoindra les Visegrad, car ces pays partagent une histoire commune.
      Gave a écrit un billet intéressant traitant de ce sujet.
      Autriche ou Le retour de l’Empire Austro-Hongrois
      http://institutdeslibertes.org/les-elections-en-autriche-ou-le-grand-retour-de-lempire-austrois-hongrois/
      Je vois très bien la Slovénie et Croatie les rejoindre.
      Un ami Slovène (*) m’expliquait récemment que lorsque la Slovénie déclara son indépendance (pour s’engouffrer dans l’UE !), leurs politiciens avaient tout simplement oublié que la santé économique florissante slovène provenait essentiellement des échanges commerciaux avec les autres républiques yougoslaves.
      S’ensuivit donc un gros plouf, à l’instar de ce qui se produit en Ukraine, car l’UE entendait étendre ses marchés à la Slovènie (ce qui fut fait) et non pas la Slovénie en UE…
      * Dont l’unique fils travaille au sein de la Commission Européenne depuis 18 ans.

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  • vlois // 29.12.2017 à 23h26

    Je fais du Todd : « les trois autres pays de l’Europe du Nord (et bien évidemment la Grande-Bretagne) sont fortement opposés à l’idée d’une transformation de l’Union européenne en des « Etats-Unis d’Europe « …
    Est-ce une opposition à l’Europe vaticane donc supranationale : ces pays sont de culture protestante contre les cathos zombies qui soutiennent quand même un fédéralisme ?
    Et le soutien de la France et de l’Allemagne : est-ce une réminiscence de l’empire carolingien (… Il y a même le Prix Charlemagne – Karl der Gross dont M. Macron est le dernier lauréat) ?

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  • Marc Michel Bouchard // 30.12.2017 à 01h05

    Ne plus écouter les bulletins de nouvelles à la radio, la télévision, éviter les journaux dominants comme Le Monde et sa Vérité. Cela est possible sans se priver de documentaires historiques à la télé. Il est clair qu’internet donne l’information libre en espérant que les puissants ne s’attaquent pas à internet davantage. Car, les oligarques ont commencés à envahir le net avec leurs sornettes de fake news et leur contrôle de Google.

    La question se pose en tant que personne courante contrairement à J.Sapir de se taper les dictées d’informations orientées de France 2 en sachant que la directrice actuelle Delphine Ernotte a déjà une réputation d’arrangeuse en chef de la télé dans ses nominations comme sur le plan éditorial de l’info. ONPC aussi avec le départ des Caron et Polony depuis trois ans indique ce qu’est l’info télé 2018 et dans cette chaîne. L’élection de Macron est liée à ces médias et ceux ci se sentent malgré RT France, rassurés.

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