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5.août.20185.8.2018 // Les Crises

Russie 2017/2018, par Amnesty International

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Source : Amnesty International, 2018

Les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ont fait l’objet de restrictions supplémentaires. Des défenseurs des droits humains et des ONG indépendantes ont cette année encore été victimes de manœuvres de harcèlement et d’intimidation. Les droits culturels ont été battus en brèche, par le biais notamment de représailles et de l’autocensure. Des minorités religieuses ont continué d’être harcelées et persécutées. Le droit d’être jugé dans des conditions équitables a fréquemment été bafoué. La torture et les autres mauvais traitements n’ont pas cessé ; l’action des organismes indépendants de surveillance des lieux de détention continuait de se réduire. Le Caucase du Nord était toujours le théâtre de graves atteintes aux droits humains. La Russie a opposé son veto aux résolutions du Conseil de sécurité [ONU] sur la Syrie. Les droits des migrants et des réfugiés n’étaient pas protégés. Certaines formes de violence domestique ont été dépénalisées. Les personnes LGBTI demeuraient victimes de discriminations et de violences. En Tchétchénie, les hommes gays ont été la cible d’une campagne concertée d’enlèvements, de torture et d’homicides de la part des autorités locales.

Évolutions législatives, constitutionnelles ou institutionnelles

Le 10 février, la Cour constitutionnelle a estimé que le simple fait de participer à un rassemblement pacifique « non autorisé » ne constituait pas une infraction au titre de l’article 212.1 du Code pénal, qui sanctionne les violations répétées de la réglementation en matière de manifestations1. La peine d’emprisonnement prononcée au titre de cet article contre Ildar Dadine, parce qu’il avait manifesté sans violence, a été réexaminée le 22 février ; la Cour suprême a ordonné la libération de ce militant.

Un certain nombre de dispositions entrées en vigueur en juillet permettaient désormais aux autorités de déchoir de la nationalité russe toute personne ayant acquis celle-ci « avec l’intention » de « menacer les fondements de l’ordre constitutionnel [de la Russie] ». Plusieurs ONG ont dénoncé la manière dont était formulée la loi, qui se prêtait selon elles à une application arbitraire.

Violences faites aux femmes et aux filles

Une loi dépénalisant les violences domestiques commises par de « proches parents » et ayant entraîné une souffrance, sans se traduire par des lésions ni par une incapacité de travail, a été promulguée en février. Cette mesure a entraîné une recrudescence des violences domestiques, essentiellement contre des femmes, dans plusieurs régions.

Liberté de réunion

Des manifestations, les plus importantes que le pays ait connues ces dernières années, ont eu lieu un peu partout sur le territoire. Des centaines de manifestants pacifiques, de passants et de journalistes ont été arrêtés. Nombre d’entre eux ont été soumis à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, placés de façon arbitraire en détention prolongée ou jugés dans des conditions inéquitables et condamnés à de lourdes amendes et à plusieurs jours de « détention administrative ».

Des rassemblements contre la corruption se sont tenus en mars dans au moins 97 villes. La police a bien souvent usé d’une force excessive et inutile pour disperser les manifestants pacifiques. Plus de 1 600 personnes ont été arrêtées, dont au moins 14 journalistes qui couvraient les manifestations. Beaucoup ont dû répondre d’accusations motivées par des considérations politiques lors de procès iniques. Elles étaient des centaines à avoir été placées en détention uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de réunion. Quatorze salariés et bénévoles de la Fondation anticorruption, qui avait retransmis en direct sur internet les manifestations (ces retransmissions avaient été suivies par de nombreux internautes), ont été arrêtés de manière arbitraire dans les locaux de l’organisation, à Moscou, la capitale. Douze d’entre eux ont été condamnés les 27 et 28 mars à des peines de « détention administrative »2.

Depuis le 26 mars, au moins huit manifestants ont été mis en examen pour des actes de violence dont ils se seraient rendus coupables alors qu’ils tentaient de se défendre ou de protéger des tiers des brutalités policières, à Moscou, à Petrozavodsk et à Volgograd. Des poursuites ont été engagées au pénal contre d’autres manifestants, dont certains faisaient l’objet d’accusations contestables.

Bon nombre des participants à ce vaste mouvement de protestation étaient des adolescents et des jeunes scolarisés. Les autorités ont fait pression sur eux, au sein des établissements qu’ils fréquentaient, par des avertissements et des exclusions, voire dans certains cas en menaçant de remettre en cause le droit de garde des parents de ceux qui étaient mineurs.

Le 7 février, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt dans le cadre de l’affaire Lachmankine et autres c. Russie, concernant 23 requérants de différentes régions. La Cour a estimé que les restrictions apportées au lieu et au moment de la tenue de manifestations de rue, ainsi qu’à leur déroulement, constituaient une atteinte au droit des requérants à la liberté de réunion, ajoutant qu’aucun recours effectif ne leur avait été proposé pour contester ces restrictions. Les différentes requêtes à l’origine de cette affaire concernaient des événements survenus entre 2009 et 2012, les restrictions imposées aux manifestations étant alors moins draconiennes qu’en 2017.

Liberté d’association

La Loi sur les « agents de l’étranger » affectait le fonctionnement des ONG. Treize ONG recevant des fonds de l’étranger ont été ajoutées à la liste des « agents de l’étranger » établie par le ministère de la Justice. Plusieurs dizaines d’organisations ont été retirées de cette liste après avoir soit fermé, soit renoncé à tout financement international ou à toute « activité politique » conformément à la législation relative aux « agents de l’étranger ». À la fin de l’année, 85 y figuraient encore. Cependant, les ONG victimes de cette législation, parmi lesquelles des groupes de défense des droits humains de premier plan, ne considéraient pas cette mesure comme une avancée.

En mars, la Cour européenne des droits de l’homme a regroupé les requêtes dont elle avait été saisie par 61 ONG russes au sujet de la loi sur les « agents de l’étranger » et les a communiquées au gouvernement russe. Celui-ci a présenté ses commentaires en septembre. L’affaire était en instance devant la Cour à la fin de l’année.

Les poursuites engagées contre Valentina Tcherevatenko pour « s’être soustraite avec une intention délictueuse » aux obligations prévues par la loi sur les « agents de l’étranger » ont été abandonnées le 19 juin faute de preuves. C’était la première fois (et pour l’instant la seule) que des poursuites étaient engagées pour ce motif.

Quatre nouvelles organisations étrangères ont été déclarées « indésirables ». Elles étaient donc désormais illégales en Russie et il était interdit de travailler pour elles ou de les soutenir. Les organisations « indésirables » étaient au nombre de 11 à la fin de l’année.

Entre septembre et novembre, une procédure administrative a été engagée contre plusieurs ONG – le Centre SOVA, la Fondation Andrei Rylkov pour la santé et la justice sociale, le Centre indépendant de la recherche sociale et le Centre pour le partenariat social –, accusées d’avoir diffusé la documentation d’organisations « indésirables ». Ces ONG n’avaient pas supprimé d’anciennes références à des organisations considérées comme telle ou des liens vers leurs sites internet. La procédure visant le Centre SOVA a été annulée au motif que le délai de prescription avait été dépassé. Les autres ONG se sont vu infliger une amende de 50 000 roubles (871 dollars des États-Unis) chacune.

Liberté d’expression

Les médias restaient pour l’essentiel sous le contrôle de fait des pouvoirs publics, qui s’en servaient pour discréditer les défenseurs des droits humains, leurs opposants politiques et, plus généralement, les voix dissidentes. Un peu partout, les chefs de file du mouvement de protestation et les militants politiques soutenant ceux et celles qui critiquaient les autorités ont été la cible d’actes de harcèlement, de procédures administratives ou pénales et de violences physiques de la part de sympathisants du gouvernement et d’individus « non identifiés » appartenant vraisemblablement aux services de sécurité ou agissant avec leur complicité.

Poursuivant leur campagne de répression de la liberté d’expression sur internet, les pouvoirs publics ont pris diverses mesures restrictives, interdisant les services d’anonymisation et les réseaux privés virtuels (VPN). Le président Vladimir Poutine a approuvé en mai la Stratégie 2017-2030 pour le développement de la société de l’information qui affirmait « la priorité des valeurs éthiques et spirituelles russes traditionnelles » dans l’usage des technologies d’information et de communication.

La législation de lutte contre l’extrémisme a été élargie et de nouveau appliquée de façon arbitraire contre les formes d’expression protégées. En août, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations unies s’est inquiété du recours à cette législation pour réduire au silence des personnes appartenant à des groupes exposés aux discriminations. Il a réitéré ses recommandations en faveur de l’incorporation dans celle-ci d’une définition claire de la notion d’extrémisme et de la suppression de la Liste fédérale des ouvrages extrémistes.

La création artistique a parfois été censurée sous la pression de groupes conservateurs, qui considéraient que telle ou telle œuvre heurtait leurs convictions religieuses. Des performances ont été annulées et des personnes associées à celles-ci ont été la cible de harcèlement et de violences. Des poursuites pénales ont été engagées contre plusieurs personnalités en vue du monde du théâtre à Moscou. L’entourage de ces personnes dénonçait leur caractère politique.

Une loi autorisant les autorités à qualifier d’« agents de l’étranger » des médias enregistrés à l’étranger et recevant des financements de l’étranger a été promulguée en novembre. Elle avait pour conséquences de jeter le discrédit sur ces médias et de les astreindre à de sévères obligations en matière de rapport d’activités. À la fin de l’année, neuf grands médias avaient été ajoutés à la liste des « agents de l’étranger ».

Liberté de religion et de conviction

Les minorités religieuses étaient toujours en butte à des actes de harcèlement – interdiction ou blocage de leurs sites internet, inscription de leurs publications sur la Liste fédérale des ouvrages extrémistes.

Le 20 avril, la Cour suprême a déclaré illégale l’organisation centrale des Témoins de Jéhovah, ainsi que tous les groupes qui lui étaient affiliés sur le territoire russe, estimant que ce mouvement, qui comptait 395 organisations locales et plus de 170 000 adeptes, était « extrémiste ». Les Témoins de Jéhovah qui continuaient de manifester leur foi s’exposaient à des poursuites judiciaires et encouraient jusqu’à 12 années d’emprisonnement.

Les restrictions imposées en 2016 aux activités missionnaires ont été appliquées sans aucun discernement ; en janvier, un professeur de yoga a fait l’objet d’une tentative de poursuites à Saint-Pétersbourg pour avoir donné une conférence, tandis que des exemplaires de la Bible de l’Armée du Salut ont été confisqués à Vladivostok, sous prétexte que ceux-ci ne portaient pas la mention officielle exigée de l’organisation les distribuant.

Le 11 mai, un tribunal d’Ekaterinbourg a condamné le blogueur Rouslan Sokolovski à trois ans et demi d’emprisonnement avec sursis, peine réduite en appel à deux ans et trois mois, pour « incitation à la haine » et « insulte à l’égard des sentiments religieux des croyants ». Il lui était reproché d’avoir mis en ligne une vidéo dans laquelle on le voyait jouer au jeu en réalité augmentée Pokémon Go dans une cathédrale.

Droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées

Les personnes LGBTI ont continué de subir des discriminations et des persécutions cautionnées par l’État, et la Loi réprimant la « propagande » homosexuelle, aux dispositions homophobes, a été appliquée avec zèle. Le 18 octobre, la militante Evdokia Romanova a été déclarée coupable de « promotion des relations sexuelles non traditionnelles auprès des internautes mineurs », une infraction administrative, pour laquelle elle a été condamnée à une amende de 50 000 roubles (871 dollars des États-Unis) par un tribunal de Samara. Il lui était reproché d’avoir partagé sur les réseaux sociaux, en 2015 et 2016, des liens vers le site international de la Coalition de la jeunesse pour les droits sexuels et reproductifs3.

Le journal indépendant Novaïa Gazeta a indiqué en avril que plus d’une centaine d’hommes vraisemblablement homosexuels auraient été enlevés en Tchétchénie, puis soumis à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements dans des prisons secrètes. Certains auraient été tués. Ceux qui ont réussi à s’échapper ont dénoncé une campagne de violence orchestrée par les autorités. Selon des témoins, plusieurs de ces hommes retenus en captivité auraient été tués, et certains auraient été remis à leur famille afin que celle-ci les tue « pour laver son honneur », conformément aux « traditions » locales.

Les services fédéraux chargés d’enquêter ont été lents à réagir à ces accusations. Ils ont refusé d’ouvrir une information judiciaire, une longue phase d’enquête préliminaire n’ayant pas permis d’établir le bien-fondé des allégations, en dépit des efforts déployés par la médiatrice fédérale pour constater et vérifier les faits. À la connaissance d’Amnesty International, aucune information judiciaire n’avait été ouverte à la fin de l’année.

Caucase du Nord

De graves atteintes aux droits humains ont cette année encore été signalées dans le Caucase du Nord (disparitions forcées, détention illégale, torture et autres mauvais traitements en détention, exécutions extrajudiciaires). La situation en Tchétchénie s’est encore dégradée. L’impunité est restée de mise pour les violences qui y ont été commises par le passé contre des défenseurs des droits humains.

Le président du Parlement tchétchène, Magomed Daoudov, a personnellement menacé sur son compte Instagram Grigori Chvedov, rédacteur en chef du site d’actualité indépendant Caucasian Knot (Nœud caucasien)4. En avril, plusieurs journalistes du journal Novaïa Gazeta ont reçu des menaces de Tchétchénie en raison d’articles qu’ils avaient écrits concernant la campagne anti-gay menée dans la République tchétchène. Des journalistes de Radio Ekho Moskvy ont également fait l’objet de menaces pour avoir fait part de leur solidarité à l’égard de leurs confrères et consœurs de Novaïa Gazeta5.

Novaïa Gazeta a indiqué que des dizaines de personnes avaient été placées illégalement en détention à partir de décembre 2016 et que 27 détenus au moins avaient été exécutés en secret par les forces de sécurité le 26 janvier. À la connaissance d’Amnesty International, personne n’avait fait l’objet d’une enquête ou n’avait eu à rendre des comptes pour ces agissements à la fin de l’année.

Procès inéquitables

Des observateurs judiciaires indépendants ont signalé des violations systématiques du droit à un procès équitable dans le cadre de procédures pénales et administratives, notamment dans des affaires mettant en cause des manifestants pacifiques. Les tribunaux administratifs s’appuyaient largement sur les rapports de police, très contestés et constituant bien souvent le seul élément à charge. Les procès, qui se soldaient par de longues peines de détention et de lourdes amendes, étaient souvent conduits au pas de course. Au lendemain de la manifestation du 26 mars, le tribunal de l’arrondissement de Tver, à Moscou, a ainsi examiné 476 affaires en 17 jours ouvrés.

Alexandre Eïvazov, ancien secrétaire du tribunal de l’arrondissement d’Octobre, par ailleurs lanceur d’alerte, a été arrêté le 22 août pour « entrave au fonctionnement du tribunal », parce qu’il avait refusé de signer et d’antidater un compte rendu d’audience établi par quelqu’un d’autre. Témoin de multiples violations de la procédure et de l’éthique judiciaires, ainsi que des droits du travail au sein des tribunaux, il avait dénoncé auprès des autorités tous les manquements observés et avait fait part de ses préoccupations à cet égard sur les réseaux sociaux. Selon les informations reçues, la démarche d’Alexandre Eïvazov est restée sans réponse. Asthmatique, il se trouvait pourtant toujours en détention à la fin de l’année6.

Torture et autres mauvais traitements

Cette année encore, des cas de torture et d’autres mauvais traitements dans les prisons et les centres de détention ont été signalés un peu partout en Russie. Les conditions de transport des prisonniers étaient assimilables à des actes de torture ou à d’autres formes de mauvais traitements et, bien souvent, à des disparitions forcées7. Le transfert de certains d’entre eux pouvait durer un mois, voire plus. Les détenus étaient déplacés dans des wagons ou des fourgons bondés et pouvaient passer des semaines dans des cellules de transit, lors des différentes étapes d’un voyage destiné à les conduire dans des colonies pénitentiaires reculées. Les familles et les avocats des détenus n’avaient aucune nouvelle d’eux pendant leur déplacement.

Le prisonnier d’opinion Ildar Dadine a « disparu » pendant un mois lors de son transfert d’une prison à une autre avant qu’on apprenne en janvier où il se trouvait. Son transfert est intervenu après qu’il se fut plaint d’avoir été torturé dans la colonie pénitentiaire de Segueja, en octobre 2016. Les autorités ont refusé toute information à sa famille et à ses avocats jusqu’à son arrivée dans une nouvelle colonie pénitentiaire.

La Cour européenne des droits de l’homme s’est prononcée en mai sur les requêtes formulées par huit personnes originaires de Russie, estimant que les conditions de leur transport par les services pénitentiaires de ce pays constituaient un traitement inhumain et dégradant. Deux des requérants, Anna Lozinskaïa et Valeri Tokarev avaient notamment été transportés à plusieurs reprises en fourgon, dans des compartiments individuels de 0,3 m2.

Le rôle et l’efficacité des commissions publiques de surveillance, mécanisme indépendant mis en place pour inspecter les lieux de détention, ont encore diminué, notamment du fait d’un sous-financement chronique. Les règles de nomination des membres de ces commissions par les chambres de communauté – organes consultatifs composés de représentants d’organisations de la société civile désignés par les pouvoirs publics – ont été modifiées. Cela a eu pour conséquence une diminution du nombre de membres de certaines de ces commissions, ce qui a parfois affecté leur indépendance, dans la mesure où des défenseurs des droits humains s’en sont retrouvés exclus.

Selon certaines informations, des observateurs indépendants, y compris des membres des commissions publiques de surveillance et de la Commission présidentielle des droits humains, se seraient vu refuser arbitrairement l’accès à des colonies pénitentiaires par l’administration.

Conflit armé – Syrie

La Russie a fait usage de son droit de veto à cinq reprises au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer des résolutions destinées à imposer des sanctions pour production et utilisation d’armes chimiques en Syrie, à condamner l’attaque qui aurait été menée avec des armes chimiques sur la ville de Khan Cheikhoun, à prier le gouvernement syrien de permettre l’accès à tous les sites et à en autoriser l’inspection, et à renouveler le mandat du Mécanisme d’enquête conjoint chargé d’identifier les personnes responsables d’attaques à l’arme chimique.

Droits des personnes réfugiées ou migrantes

La Russie a continué de renvoyer des demandeurs d’asile et des réfugiés dans des pays où ils risquaient d’être torturés et autrement maltraités.

Le 1er août, un tribunal de Moscou a estimé que Khoudoberdi Nourmatov (également connu sous le nom d’Ali Ferouz), ressortissant ouzbek, avait violé la législation russe sur l’immigration et devait être expulsé vers l’Ouzbékistan. Khoudoberdi Nourmatov avait fui son pays quelques années plus tôt afin d’échapper aux persécutions dont il était l’objet de la part des services de sécurité pour avoir refusé de devenir indicateur. Il était également passible de poursuites au titre d’une loi ouzbèke qui faisait de l’homosexualité une infraction pénale. La Cour européenne des droits de l’homme ayant pris, en urgence, des mesures provisoires à l’égard de Khoudoberdi Nourmatov, le tribunal de la ville de Moscou a suspendu le 8 août la procédure d’expulsion, mais a ordonné son placement dans un centre de détention pour étrangers, où il se trouvait toujours à la fin de l’année. En décembre, la Cour a communiqué la requête de cet homme aux autorités russes.

Les migrants, notamment les travailleurs migrants, étaient toujours obligés de faire enregistrer leur lieu de résidence auprès des services locaux de police pour avoir accès aux soins de santé et à l’éducation. Cela leur était souvent impossible, car de nombreux propriétaires refusaient de reconnaître leur domiciliation alors qu’ils étaient pourtant tenus de le faire.

La défenseure des droits humains Tatiana Kotlyar a été reconnue coupable en septembre d’avoir frauduleusement domicilié chez elle 167 migrants pour leur permettre de satisfaire aux obligations de la réglementation sur l’immigration et d’avoir accès aux services les plus élémentaires. Elle a été condamnée à 150 000 roubles (2 619 dollars des États-Unis) d’amende. Cette amende a finalement été levée, au motif que le délai de prescription avait été dépassé pour l’infraction concernée.

  1. Russie. L’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle concernant le recours introduit par le manifestant emprisonné Ildar Dadine laisse entrevoir une lueur d’espoir (nouvelle, 10 février)
  2. Russie. Les militants anticorruption qui ont été arrêtés sont des prisonniers d’opinion, qui doivent être libérés immédiatement (EUR 46/5998/2017)
  3. Russie. Une loi homophobe utilisée pour persécuter une militante qui a partagé des articles LGBTI sur Facebook (nouvelle, 18 octobre)
  4. Russie. Un journaliste menacé par un haut responsable tchétchène (EUR 46/5442/2017)
  5. Russie. Un journal menacé pour avoir publié des informations sur des enlèvements (EUR 46/6075/2017)
  6. Russie. Un lanceur d’alerte détenu pour des motifs fallacieux (EUR 46/7200/2017)
  7. Prison transportation in Russia − travelling into the unknown (EUR 46/6878/2017)

Source : Amnesty International, 2018

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Commentaire recommandé

robert pierron // 05.08.2018 à 05h22

Vulgaire propagande de ces ong financées par notre ennemie l oligarchie afin de préparer le terrain aux futures guerres de l otan menees contre les pays refusant l ordre mondial néocon en tentant de discréditer par.avance le soutien de la Russie aux pays ciblés dont en premier lieu l Iran. Collusion entre les idiots.utiles de l Imperialisme israelo ricain et les criminels de masse qui mettent en oeuvre ses plans.

66 réactions et commentaires

  • robert pierron // 05.08.2018 à 05h22

    Vulgaire propagande de ces ong financées par notre ennemie l oligarchie afin de préparer le terrain aux futures guerres de l otan menees contre les pays refusant l ordre mondial néocon en tentant de discréditer par.avance le soutien de la Russie aux pays ciblés dont en premier lieu l Iran. Collusion entre les idiots.utiles de l Imperialisme israelo ricain et les criminels de masse qui mettent en oeuvre ses plans.

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  • zx8118 // 05.08.2018 à 06h28

    Ok la Russie n’est pas parfaite.

    Alors que la France…
    Non seulement elle respecte « le droit des LGBT », mais il y a des journées dédiées, des festivals, des concerts à l’Élysée et des passages cloutés couleur arc-en-ciel.

    Pour les enfants c’est autre chose. Seul pays en Occident et ailleurs (Russie,…) à ne pas vouloir protéger leur innocence. En France les enfants peuvent être jugés consentant à un acte pédophile, et ce dès l’âge de 6 ans ! Et c’est toujours à la petite victime de prouver son non consentement. Vous êtes fou ? Bravo Shiappa, bravo Macron ! https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-02-aout-2018

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  • Pierre D // 05.08.2018 à 06h37

    Il est certain que selon les critères US des « droits humains », tels qu’ils sont définis dans la Déclaration de 45 et portée sur les fonts baptismaux de l’évangélisation anticommuniste par Eleonor Roosevelt, la Russie fait figure de pays sous-développé face aux 23 exécutions en 2017 et aux 14 en 2018 aux USA.

    … sans parler de la torture permanente de l’attente de l’exécution, le record à battre est de 33 ans. Walter Moody exécuté cette année à 83 ans n’aura été supplicié que pendant 22 ans.

    .. ni des peines de travaux forcés ou des détentions arbitraires comme à Guantánamo.

    Il est réconfortant de voir que « la lettre au Père Noël » continue à remplir sa fonction avec Amnesty à la barre même si la Russie n’est plus communiste depuis belle lurette.

    Ceci n’est pas une approbation des dérives russes mais une objection sur la qualité des moucheurs… surtout si en plus s’ils se planquent à Londres.

    Quand le doigt du sage montre la lune, les idiots regardent soit le doigt soit la lune. C’est le sage qu’il faut regarder.

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    • Dominique // 05.08.2018 à 15h54

      Ce n’est pas parce que les USA se comportent (très) mal que la Russie doivent en faire autant ni qu’Amnesty International n’a pas le droit d’enquêter et rapporter. Sinon, on peut fermer cette organisation.
      Par contre, j’ai du mal à comprendre si Amnesty considère le placement des Témoins de Jéhovah dans l’illégalité comme une avancée dans le respect des droits de l’homme, vu que cette secte aliène ses adeptes ou comme une reculade. On est (tout comme pour d’autres passages) dans l’ambiguïté.

        +5

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      • Pierre D // 05.08.2018 à 17h37

        Absolument!

        Mais la priorité pour Amnesty serait peut-être d’enquêter sur son fonctionnement de plus en plus opaque et sur son financement qui s’apparente à du blanchiment d’argent. Entre Soros, la Fondation Ford (CIA) et l’état Norvégien (via un Telethon bidon)… pour une association qui se vante d’avoir aucune dépendance politique ou économique… ça fait beaucoup.

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  • georges glise // 05.08.2018 à 06h39

    j’ai parfois l’impression qu’amnesty international est devenue un appendice de la politique washingtonienne, notamment en stigmatisant systématiquzement les régimes progressistes de l’amérique du sud. l’article publié ici me donne un peu la même impression, car c’est une instruction totalement à charge contre le gouvernement russe, alors que ne sont évoqués ni le rôle de l’église orthodoxe ni les pratiques et les pressions de divers mouvements politiques extrémistes.

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    • l’aieul // 05.08.2018 à 14h13

      « Devenue ».
      Le rapport qui a amené sa respectabilité médiatique d’Amnesty International c’était en 1991.

      Le fameux rapport sur l’invasion irakienne du Koweit où les sanguinaires soldats de Saddam pillaient les couveuses des hôpitaux pour en manger les prématurés. L’indignation et le témoignage poignant d’une jeune infirmière devant le congrès américain qui suivit justifia l’intervention de l’OTAN.
      Bon une fois les Irakiens et koweïtiens libérés à coup de B-52 et qu’on s’est aperçu que la jeune fille en question était la fille de l’ambassadeur koweïtien aux USA et que les « pillages » irakiens se limitait grandement aux richesses des émirs, accumulés en violation totale de toutes les lois internationales sur la prospection de gisements.
      La presse du monde « libre » a donc fait son travail traîné dans la boue une « ONG » qui visiblement n’était que la petite main du gouvernement américain et n’hésitait pas à soutenir les efforts les plus grotesques et évidents de propagande…

      Non?
      Mais quand ensuite ils nous ont refait le coup avec le plan « fer a cheval » au Kosovo?

      Ah ben non plus, on continue depuis maintenant presque 3 décennies a prétendre que c’est une organisation neutre et respectable. Malgré le fait que c’est une organisation MOINS FIABLE que l’Observatoire Syrien des Droits l’Homme et qui n’a jamais hésité à inventer des « casus belli horrendus » dès que certains on la gâchette qui démange.
      Mais ça n’a rien à voir avec le fait que nos médias, l’état profond occidental et Amnesty sont tous du même bord idéologique… Espèce de complotiste.

        +30

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  • medmed // 05.08.2018 à 06h52

    Évidement que la Russie a ses tares et que des des abus sont commis. Personne ne conteste ça. Aucun pays n’est parfait. La France est régulièrement condamnée pour l’état déplorable des ses prisons indigne d’un pays développé.
    Par contre, je met en doute l’impartialité d’ Amnistie Internationale. Une ong très loin d’être neutre et qui était en première ligne en Syrie (particulièrement à Alep) avec les « White Helmets » et l’OSDH…

      +58

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  • Catalina // 05.08.2018 à 06h57

    Facile de raconter tout cela parce que il est difficile d’aller sur les sites russes pour tout vérifier !!!! pour ce qui est de la Syrie, on reste dans le mensonge médiatique et le superficiel pour expliquer les vétos russes.

      +13

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  • luci2 // 05.08.2018 à 07h02

    C’est très bien analysé.
    Le « top » sera de lire avec autant d’intérêt ,une page d’ aussi grande qualité d’analyse sur
    ‘nos ‘droits » français ,puis européens,
    et encore
    une même étude sur les droits US
    et ,enfin ,en Chine…

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  • luci2 // 05.08.2018 à 07h02

    C’est très bien analysé.
    Le « top » sera de lire avec autant d’intérêt ,une page d’ aussi grande qualité d’analyse sur
    ‘nos ‘droits » français ,puis européens,
    et encore
    une même étude sur les droits US
    et ,enfin ,en Chine…

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  • Nerouiev // 05.08.2018 à 07h23

    Amnesty International est financé par des particuliers du monde entier et non des États. Quelle grandeur morale ! Il y a obligatoirement des oligarques qui ont plus de moyens que d’autres et qu’il faut respecter car ils ont le cœur sur la main ( pour maintenir leur capital).

      +17

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  • perso // 05.08.2018 à 07h39

    Je n’ai pas pu lire plus que les en-têtes de paragraphe. Qui peut encore croire de telles salades indigestes prémâchées, réplicables à l’ infini avec un moteur de langage branche sur le référentiel de la bien-pensance la plus épaisse? Ces rapports me font vomir. Tout cela sent la fin d’un règne, c’est trop gros et trop stupide.

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    • Fritz // 05.08.2018 à 10h52

      Moi, ce texte m’a rendu hilare. Amnesty International ? C’est quoi ce truc ?

      A propos, savez-vous que des dizaines de milliers de personnes ont été parquées dans les stades par le régime de Poutine, en juin et juillet ? Comme au Chili avec Pinochet ! Et le rapport n’en parle pas !!

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  • René Fabri // 05.08.2018 à 08h00

    Amnesty international a raison de dénoncer les abus. Cette organisation ayant une grande notoriété, elle peut recevoir beaucoup de signalements, et son rapport présente donc un état des lieux proche de l’exhaustivité.

    Cependant, si Amnesty éprouve le besoin de faire un paragraphe sur des avertissements donnés à des collégiens ayant manifesté, et un autre sur une hébergeuse de 167 clandestins ayant écopé de 2619 dollars d’amende qui ont été réduit à zéro, cela montre qu’il ne se passe pas grand chose de grave dans cette immense fédération, et c’est tant mieux.

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  • alexg81 // 05.08.2018 à 08h28

    Ce que ne dira jamais Amnesty International :
    – Flambée de la violence et de l’insécurité en Russie à cause des mauvais chiffres économiques et de la forte inflation (orchestrée par la gouvernement russe en catimini). Dans les grandes villes on commence à revenir mentalement dans les années 90 avec des affrontements interethniques de plus en plus violents
    – Immigration de masse et très largement clandestine, celle-ci est la marque du grand Poutine depuis 2000. Selon certaines rumeurs Moscou compte 25% de migrants et 30% de musulmans, chiffres très largement supérieurs aux statistiques officielles. Sans compter l’interdiction formelle à la diaspora de revenir au pays.
    – Politique conservatrice proche du néant en dehors de la lutte contre les droits LGBT. Exception faite des poches islamistes du sud Caucase ou tribales dans les régions reculées. Un comble qui peut être reproché aux gouvernements d’Europe Centrale avec une défense de la famille avec un IDF maintenu délibérément à 1,3 ou 1,4.
    L’Occident, médias mainstream et alternatifs, semble fermer les yeux sur la tristesse de la Russie.

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    • Catalina // 05.08.2018 à 11h21

       » Sans compter l’interdiction formelle à la diaspora de revenir au pays. » difficle de vous comprendre si vous parlez de la diaspora russe : « Le 7 juin 2018, lors de sa ligne directe annuelle, Vladimir Poutine avait déclaré qu’il était nécessaire de faciliter l’obtention de la citoyenneté russe, et de simplifier le retour des Russes vivant à l’étranger. »
      https://reseauinternational.net/la-russie-veut-simplifier-la-procedure-dobtention-de-la-nationalite-russe-entre-autre-pour-les-refugies-du-donbass/
      Quand à la flambée de violence, aucun des russes avec qui je suis en contact n’en parle et vous ne soutenez vos assertions par rien.

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    • bluetonga // 05.08.2018 à 12h01

      Bien sûr, mais ne vous inquiétez pas, tout le monde sait que la Russie est au bord de l’effondrement économique, politique, militaire, etc. et qu’on y vit encore plus mal que sous Staline.

      C’est néanmoins la thèse opiniâtre « d’experts ès Russie » comme cette brave madame Mendras qui vient encore de nous mettre tous en garde contre la propagande du Kremlin via le Guardian (lequel ne garde plus rien de son lustre passé si ce n’est quelques illusions perdues de mondialisation heureuse dans le dos des nations) :

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/jul/25/propaganda-putin-russia-elections

      Profession de mauvaise foi de charbonnière que vient dûment critiquer Paul Robinson, professeur à l’Université d’Ottawa, lequel rappelle si cela était encore nécessaire l’extrême résilience de la Russie face à l’avalanche de critiques, sanctions, agressions caractérisées (Ossétie, Maidan, Syrie), mesures d’intimidations démultipliées par l’Occident à son encontre depuis deux décennies.

      https://irrussianality.wordpress.com/2018/07/25/resilient-russia/

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    • Dominique // 05.08.2018 à 16h05

      « Selon certaines rumeurs […] »
      Tes sources me rappellent celles des services secrets français dans la dernière affaire de gaz chimique en Syrie.
      Et même ce serait vrai, en quoi le fait qu’il y a beaucoup de musulmans à Moscou constitue une atteinte aux droits de l’homme ?

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  • Bonsensiste // 05.08.2018 à 08h38

    Je me marre aurait dit Coluche ! et Guantanamo , c’est une colonie de vacance, et les afghans « cuits au four » dans des container métalliques en plein soleil, comme du temps du Vietnam , c’étaient des expériences médicales, et ma tante de 91 ans qui doit dormir avec son fling chargé sous l’oreillée, en Californie, c’est le Paradis aux USA et les pas blancs tués froidement d’une balle dans le dos ? …. bon j’arrête là car ça pourrait durer des jours ?
    Amnesty International devrait changer de nom par Amnésique International, cette agence, comme GreenPeace sur une autre étagère ne sont là qu’avec le papier imprimé de vert de la célèbre démocratie Étasunienne !
    Cela dit, au Liechtenstein, ou à Monaco, en cherchant bien on doit pouvoir trouver à redire ?
    Yankee, fermez là , occupez vous de VOS problèmes, le monde se portera mieux ?

    la Russie n’est surement pas parfaite, mais ou est le parfait

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    • PierreH // 05.08.2018 à 16h56

      Je n’ai jamais compris ce genre de raisonnement qui nivelle tout par le bas… Heureusement que je ne règle pas mes propres standards sur le pire que je peux trouver ou je ne ferais pas grand chose.
      Tout ça c’est de l’excuse pour défendre les pays qui nous plaisent et attaquer ceux qui nous hérissent, mais ça n’est pas de la pensée critique. Si on critique chez nous ou aux USA on critique partout, simple question d’honnêteté intellectuelle.

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      • Catalina // 05.08.2018 à 19h14

        Pierre H,
        Bienvenue pensée !
        Vous savez, en Russie Poutine est populaire c’est sûr et il y a diverses raisons à cela.
        Le parti communiste est le principal rival politique, à part lui, il n’y a pas de candidat capable de dépasser Poutine dans ses succès à remettre la Russie debout.et lui-m^me le PC, n’emporte pas la majorité.
        Je ne pense pas qu’il y ait d’idolâtrie dans le peuple russe envers Poutine, la Russie comme tous les autres pays a ses problèmes que d’ailleurs, Poutine a largement évoqués le 1 er mars en première partie d’entretin, juste avant d’annoncer l’existence d’armes invincibles.

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  • Koui // 05.08.2018 à 08h58

    J’ai suivi les événements de côté d’ivoire au jour le jour. Le parti pris d’amnesty était évident. La victoire de leurs amis a mis un terme a leurs gémissements relayés par la presse. Ils ont rapidement cessé de s’intéresser aux milliers de personnes qui ont disparu entre les pattes des mercenaires de leurs potes. Une grosse fosse comune de plus de 830 victimes des « opposants non armés » attends toujours d’être éloignée du quartier Carrefour ou résident les survivants du massacre. Quand aux tueurs, ils sécurisent la ville. Amnesty a cessé de m’intéresser et je lis toujours leurs rapports entre les lignes depuis lors. Ils ne cherchent même pas a faire la lumière sur les crimes de gbagbo alors que tous les chefs militaires ont ralliés le nouveau régime imposé par la france

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  • Pierre Kiroul // 05.08.2018 à 09h04

    Article très intéressant.
    Il m’a convaincu que c’est bien finalement de l’exemple russe que viendront les solutions. Oui, oui, j’ai bien lu l’article et j’ai tout compris. N’en doutez pas.
    Mais tout cela ressemble tellement à du bourrage de crâne et à de la désinformation pour nous faire avaler les bêtises et les contrevérités de nos dirigeants (notre élite) que les auteurs arrivent sans le savoir à l »effet inverse de celui désiré.

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  • Roman Garev // 05.08.2018 à 09h41

    C’est pour quand des éloges de cet Amnesty quant aux meurtres en Ukraine démocratique ? Connaissent-ils au moins l’existence de ce paradis terrestre ?

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  • gracques // 05.08.2018 à 09h48

    Moi ce qui me frappe , c’est que autant l’hôte de ce site ouvre sur des sujets mal traités par les,médias traditionnels et notamment est très critique vis à vis des USA et de l’ OTAN , autant je constate un esprit sectaire et ferme des commentaires des qu’il s’agit de critiques sur la Russie !
    Ces commentateurs se comportent exectement de la meme manière que les pires propagandistes ‘néo con’…. quelque soit la réalité derrière ce terme !

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    • Fred79 // 05.08.2018 à 10h59

      Le jour béni, s’il arrive, où les médias grand public traiteront l’information en toute impartialité, les sites comme celui-ci n’auront plus lieu d’être.
      Mais à ce jour, ce sont les seuls lieux où l’opposition à la doxa dominante peut s’exprimer et vous voudriez qu’en plus les commentateurs qui n’ont que quelques lignes pour le faire, vous fassent un exposé détaillé de leur pensée profonde?

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      • PierreH // 05.08.2018 à 17h01

        Vous n’avez pas du lire le même commentaire que moi. Je ne lis nulle part que gracques demande des commentaires détaillés et profonds. Ce que je constate personnellement c’est que certains commentateurs sont parfaitement partiaux (ils en ont le droit), mais montent sur leurs grands chevaux dès que vous le faites remarquer. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
        De plus, la partialité n’est pas, désolé, la ligne de ce site. La ligne c’est de critiquer les dérives de tous les gouvernements, même le « saint gouvernement russe ». C’est écrit en toutes lettres…

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        • lvzor // 06.08.2018 à 07h24

          Oui, gracques veut juste qu’on fasse semblant de ne pas voir la propagande DE GUERRE là où elle est…

          Faut-il se désoler de faire une différence entre l’agresseur et l’agressé?

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    • faxmax // 05.08.2018 à 21h21

      c’est qu’il n’est pas aisé de considérer que le mal peut se battre contre le mal, qu’il n’y a pas forcément de camp du bien, ou l’inverse… je pense que beaucoup des soutiens à la Russie dont vous parlez tiennent plutôt du rapport affectif, de la satisfaction morale qu’il y a à se tenir au côté du plus faible ou considéré comme tel.

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  • WASTERLAIN Serge // 05.08.2018 à 10h27

    « Depuis le 26 mars, au moins huit manifestants ont été mis en examen pour des actes de violence dont ils se seraient rendus coupables alors qu’ils tentaient de se défendre ou de protéger des tiers des brutalités policières, à Moscou, à Petrozavodsk et à Volgograd. Des poursuites ont été engagées au pénal contre d’autres manifestants, dont certains faisaient l’objet d’accusations contestables. »
    Voilà quelque chose qui n’arrive jamais en France !

    « Les procès, qui se soldaient par de longues peines de détention et de lourdes amendes, étaient souvent conduits au pas de course. »
    En France nos comparutions immédiates donnent toutes les garanties aux accusés !

    J’arrête… …ces comparaisons sont trop à charge de la Russie, je risque d’être accusé de russophobie…

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    • PierreH // 05.08.2018 à 17h02

      C’est donc inacceptable en France comme en Russie.

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      • WASTERLAIN Serge // 06.08.2018 à 08h33

        Et on attend avec impatience un rapport d’amnesty international pour dénoncer l’État français

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      • Haricophile // 07.08.2018 à 01h08

        Ça c’est beaucoup amélioré depuis Eltsine en Russie, ça s’est considérablement dégradé en France sur si l’on considère la même période.

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  • DJP // 05.08.2018 à 10h35

    Poutine n’est pas un enfant de choeur, voyons côté USA et OTAN. Et pour ça lisons, par exemple, le dernier livre du chercheur suisse pour la paix (irénologue), Daniele Ganser : « Les guerres illégales de l’OTAN », son combat contre la propagande de guerre est bien résumé dans ce montage d’1/4h : https://www.youtube.com/watch?v=uE_ZFAyWcco

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  • Louis Robert // 05.08.2018 à 11h57

    « Russie 2017/2018, par Amnesty International »

    Je lis le premier paragraphe en entier, « Les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique… », et j’ai la nette impression que l’on me parle de l’unique Empire dit parfois d’Occident, dont on projette encore une fois ses propres crimes monstrueux (commis au quotidien toute ma longue vie!) sur autrui, à seule fin de mieux éviter d’en prendre l’entière responsabilité et de cesser de les perpétuer au nom de la grandeur impériale.

    Amnesty International…

    Alain: « Il n’y a de pensée que dans un homme libre; dans un homme qui n’a rien promis, qui se retire, qui se fait solitaire, qui ne s’occupe point de plaire ni de déplaire. » (Propos sur l’éducation, PUF, 1965)

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  • un citoyen // 05.08.2018 à 12h40

    Je ne rejette pas l’idée que ces accusations puissent être fondées mais le problème est que ce n’est qu’une version, il n’y a pas de contre-enquête par des personnes ayant investigué de façon aussi approfondie, surtout pour une organisation dont on peut soupçonner un parti pris. Par exemple, celui des attaques chimiques en Syrie où Amnesty International reproche la Russie d’avoir bloqué la résolution du renouvellement de JIM mais sans dire que les propositions de la Russie ont été elles aussi bloquées.

    Pour la situation dans les prisons, il semblerait néanmoins que Amnesty soit dans le vrai. Je me rappelle avoir vu certains reportages filmés où on voit que les détenus sont tabassés dés leurs arrivée, une stratégie tyrannique des gardiens pour avoir ensuite la paix avec ces derniers (i.e. les maîtres c’est nous).
    Ceci dit, ces abus sont à relativiser si on se rappelle ce qui se passait du temps du bolchevisme et de l’URSS où c’était nettement plus dur. Je pense que la Russie a encore des progrès à faire de ce côté-là, sans entrer non plus dans l’excès inverse en donnant trop de droits aux détenus où ce sont les gardiens qui finissent par être dans l’insécurité.

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  • petitjean // 05.08.2018 à 13h02

    Cet organisme va-t-il dénoncer les innombrables victimes de l’ingérence américaine dans les affaires du monde et notamment au Moyen Orient ?
    Un demi million de morts en Irak, 300 000 en Syrie et des millions de personnes jetées à la rue !
    pour ne prendre que ces 2 exemples……………..

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  • Ando // 05.08.2018 à 13h05

    Les violations des « droits de l’homme » pratiqués dans un pays donné ne sont pas simplement l’exposé d’abus ponctuels. Ils sont surtout la conséquence d’un niveau global de violence sociale, du degré de brutalisation des rapports sociaux, liés au niveau de prospérité relative et donc à la carence ou à l’existence d’un Etat à peu prés efficace. L’important est de déterminer si la situation sociale générale s’améliore ou se dégrade. La Russie a parcouru un long chemin depuis l’ére Eltsine, et elle continue de le parcourir. L’on doit à l’équipe Poutine arrivée au pouvoir en 2000 la réactivation des transferts sociaux, mis à mal à l’époque ultra libérale, la mise en œuvre d’une politique économique prudente, voire timorée, mais qui a stabilisé la situation sociale. La société civile a recommencé à se développer. Elle existe bel et bien et sait se faire entendre. Le sens de l’Etat est redevenu une réalité. Poutine seul n’aurait jamais su rien faire sans des administrateurs investis. Tous ne sont pas corrompus et ce pays ne manque pas de gens de qualité. Pour faire bref, la fédération russe connait aujourd’hui quasiment un taux de chômage de plein emploi, un regain de la natalité, un effondrement de la mortalité infantile, une forte baisse du nombre d’avortements, une baisse récente importante de la population carcérale et du taux de suicide, une diminution des crimes et délits. Le pouvoir russe actuel, élu, est un pouvoir conservateur, traditionnaliste, mais il n’est pas non plus obtus. Certes, la loi dépénalisant les violences domestiques est une idiotie. Mais quand on connait un peu l’histoire russe et soviétique les éléments présentés par ce rapport font figure de progrés et sont d’ailleurs souvent des raccourcis (les quelques manifestations évoquées ont toujours eu un impact très marginal, sans réel soutien dans le pays). Lequel rapport indique que « les médias restaient pour l’essentiel sous le contrôle de fait des pouvoirs publics » tout en relevant paradoxalement l’indépendance éditoriale de Novaïa Gazeta ou de Ekho Moskvy (les Echos de Moscou) et d’autres qui ne sont pas cités, en omettant de signaler que l’internet n’a jamais été censuré en Russie (la Russie concentre la plus grande population d’internautes d’Europe) et que les Russes sont libres de choisir leurs sources d’information. En résumé, au petit jeu de « qui se conduit le plus mal » ce pays ne s’en sort pas trop mal même s’il reste du chemin à parcourir, en particulier dans la république russe de Tchétchénie (1,3 millions d’habitants) où le pouvoir central laisse visiblement trop la bride sur le cou au clan Kadyrov.

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    • Scytales // 05.08.2018 à 19h42

      Une précision : le droit russe ne connaît pas un seul corpus de droit répressif (le droit pénal) qui incrimine des infractions pénales, mais deux : les infractions pénales prévues par le code pénal (ou code criminel, Уголовный кодекс : https://www.consultant.ru/document/cons_doc_law_10699/) et celles prévues par le code des infractions administratives (Кодекс Российской Федерации об административных правонарушениях : https://www.consultant.ru/document/cons_doc_LAW_34661/). Ce qui distingue les deux catégories, ce sont la sévérité des sanctions (pénal > administratif) et la facilité de mise en œuvre des sanctions (administratif plus facile que pénal, puisque, les sanctions administratives étant moins sévères, les garanties procédurales pour l’accusé sont moins importantes). La Russie n’est pas le seul pays européen à connaître cette distinction entre deux ordres répressifs, l’un plus sévère que l’autre. La loi sur les violences à laquelle vous faites référence a consisté à faire passer les actes de violences qui n’ont pas eu de conséquence physique (blessure ou autre impact sur la santé des personnes) de la catégorie des infractions pénales à celles des infractions administratives.

      Du reste, un bon exercice de traduction pourrait être de livrer en français le chapitre 16 (article 105 à 125) du titre VII de la partie spéciale du code pénal russe qui concerne les atteintes à la personne : https://www.consultant.ru/document/cons_doc_LAW_10699/2d94064c82661970ddd110a668994a9764cbe154/

      On peut y ajouter l’article 6.1.1 du code des infractions administratives portant sur les faits de violences et autres voies de fait sur la personne : https://www.consultant.ru/document/cons_doc_LAW_34661/60181baf1ef1b44ac9f14a132d960f0008f1c155/

      Ces liens comportent des hyperliens permettant d’avoir accès aux états antérieurs des textes en vigueur.

      On pourra alors comparer avec la partie du code pénal français concernant les faits de violences (Attention : le regroupement des infractions dans les différentes sous-parties du code pénal français ne recoupe pas le rangement opéré dans le code pénal russe, le chapitre 16 du second ci-dessus cité comporte également des infractions plus graves que les violences, comme les homicides volontaires, qui sont rangés dans une autre sous-partie du code pénal français) : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=A93EC33FEE6EA04CB4D2FB5334396E0C.tplgfr24s_3?idSectionTA=LEGISCTA000006181751&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20180805

      Cela fait, et alors seulement, on pourra commencer à parler sérieusement de la répression des faits de violences en Russie et du degré de tolérance face à ce type de comportement par rapport à la situation en France. Aucun média français n’a réalisé un tel travail avant de propager des « informations » sur la tolérance du droit russe à l’égard des violences domestiques.

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      • V_Parlier // 07.08.2018 à 14h00

        « Aucun média français n’a réalisé un tel travail avant de propager des “informations” sur la tolérance du droit russe à l’égard des violences domestiques. »
        -> En effet, car on aurait peut-être des surprises. Sans compter le fait que, hors violences domestiques, la dernière loi Schiappa sera une aubaine pour les avocats des VRAIS agresseurs sexuels qui s’en tireront avec 740 euros d’amende (pendant que d’autres seront accusés de comportement incorrect lors d’un différent quelconque). Ne s’agit-il pas de dépénalisation, sous couvert de discours racoleurs?

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    • V_Parlier // 05.08.2018 à 20h10

      Un petit ajout: La loi dite sur la « dépénalisation des violences domestiques » n’en est pas une. Dès que j’ai eu lu ça dans l’article j’ai su que je ne pouvais pas faire confiance au reste. La loi en question: http://www.stoprussophobie.info/index.php/component/k2/item/91-violences-familiales-et-russophobie .

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  • Melson Moinfort // 05.08.2018 à 13h20

    Il y a sûrement une part de vrai dans ce que dit cette ONG, même si on sait qui la finance.
    Doit-on conclure que le gouvernement russe, contrairement aux pouvoirs en place en occident (notamment aux Etats-Unis) n’a pas encore réussi à museler les opposants ?
    Les dirigeants russes seraient bien inspirés de suivre des stages de formation aux USA, pays qui a brillamment réussi à éradiquer ce fléau que constitue l’opposition. La presse, notamment, est entièrement entre les mains des banques et des puissants. Les Américains sont soumis. Ils ont admis que la démocratie est un système dans lequel la vie des citoyens ordinaires est règlementée par une poignée d’élus multimillionnaires. Les Russes, ces nigauds, feraient bien de suite ce bel exemple. Les médias américains, même sous Trump, relaient tous les mensonges officiels. Les seuls opposants sont ceux qui affirment que l’Amérique devrait intervenir davantage partout dans le monde pour imposer sa loi.
    Que dit Amnesty international de ce régime où personne ne dénonce son état de soumission ?
    Que dit Amnesty International de la peine de de mort aux USA ? L’abolition de la peine de mort n’est-elle pas depuis toujours l’un de ses objectifs prioritaires ?
    Doit-on rappeler qu’il n’y pas eu une seule exécution en Russie depuis vingt ans ?
    Doit-on rappeler que plus de deux millions de personnes sont actuellement en prison aux USA, « pays de la liberté » ?

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    • Haricophile // 07.08.2018 à 01h53

      « Il y a sûrement une part de vrai dans ce que dit cette ONG, même si on sait qui la finance. »

      Bien sûr, «il n’y a jamais de fumée sans feu.»

      « mais en même temps » «dites du mal il en restera toujours quelque chose »

      Bref un mot est vraiment en trop dans ta phrase : sûrement.

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  • Nanker // 05.08.2018 à 19h08

    Amnesty c’est génial… surtout aux niveaux des salaires faramineux offerts à ses dirigeants :
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-1358537/Revealed-Amnesty-Internationals-800-000-pay-offs-bosses.html

    La prochaine fois que vous enverrez un petit chèque de 20€ pour défendre les opprimés de la planète pensez à l’usage qu’il sera fait de votre don… Je crois que si Peter Solomon/Benenson revenait il y aurait distribution de coups de pied au cul!
    Et Leonard Peltier, Amnesty le défend quand? Ah on expose ses toiles c’est déjà ça…
    https://www.amnesty.fr/discriminations/actualites/a-angers-leonard-peltier-expose

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    • Haricophile // 07.08.2018 à 02h16

      Le lien (un peu ancien) que tu indique ne parle pas de salaire faramineux, on y parle des montants faramineux de l’argent secret de la corruption qui représente plusieurs fois le montant des salaires déjà très confortables pour quelqu’un qui prétend être charitable.

      Au passage dans les ONG anglo-saxones, on paye bien mieux que chez nous… la reconnaissance de la compétence, notre complexe catholique, la représentation verte du monde (vert-dollar pas écolo) toussa…

      bref

        +0

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  • RGT // 05.08.2018 à 21h43

    Ça commence bien, je cite :

    « Les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ont fait l’objet de restrictions supplémentaires. Des défenseurs des droits humains et des ONG indépendantes ont cette année encore été victimes de manœuvres de harcèlement et d’intimidation. Les droits culturels ont été battus en brèche, par le biais notamment de représailles et de l’autocensure. Des minorités religieuses ont continué d’être harcelées et persécutées. Le droit d’être jugé dans des conditions équitables a fréquemment été bafoué. La torture et les autres mauvais traitements n’ont pas cessé ; l’action des organismes indépendants de surveillance des lieux de détention continuait de se réduire. »

    Ils parlent des « démocraties occidentales » ?
    Parce que cette énumération correspond tout à fait à ces « Grandes nations férues de Liberté ».

    Patriot Act, État d’urgence, Lois sur les « fèces niouzes », fichiers « S », répression policière féroce de manifestations populaires de hooligans, etc., etc.

    Finalement, de quoi se plaignent-ils ?

    Si ces faits sont avérés, ils prouvent simplement que la Russie se modernise et se rapproche à grands pas des valeurs de gouvernance occidentales.

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  • martin // 05.08.2018 à 23h05

    Je ne suis pas d’accord avec l’ensemble des commentaires.

    Le fait que la Russie soit aujourd’hui l’espoir du monde (une fois de plus devrais-je dire) ne change rien au fait qu’elle a des progrès à faire dans le domaine des droits humains et que son système juridique a grand besoin d’être modernisé. D’ailleurs les autorités russes en sont parfaitement conscientes et étudient de très près les systèmes juridiques des autres (ex. la Suisse).

    Bien sûr, la Russie hérite d’une charge historique difficile à porter, mais ce n’est pas un service à lui rendre que de la tenir pour un pays parfait qui serait exempt de tout reproche. Aucun peuple, aucun pays n’est dans ce cas, pas plus la Russie que les autres.

      +3

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    • Ando // 05.08.2018 à 23h28

      Remarque de bon sens. Mais la question n’est pas là. Ce pays fait l’objet d’un traitement médiatique main stream tout a fait particulier, sans rapport réel et prouvé avec sa réalité. D’où cette tendance spontanée de chercher a rétablir une forme d’équilibre. Et puis, les challengers sont toujours intéressants..

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  • clauzip12 // 05.08.2018 à 23h39

    Le réquisitoire développé par Amnistie international reflète pour ce qui me concerne les situations suivantes pour la Russie et pour les Républiques rattachées à la Russie:
    D’abord,je pense que ce réquisitoire est véridique pour l’essentiel.
    Amnistie international n’a pas une objectivité ,sinon absolue ,satisfaisante.
    Elle a assez souvent pris des positions partisanes.Je pense que nombreux sont les faits réels dénoncés.
    Actuellement la Russie et autres pays du même ressort sont en état de siège permanent.Par conséquent les risques d’agitation civile et de guerre par procuration sont très élevés.
    Les dirigeants du pays serrent les boulons de tous cotés et cela se traduit par des excès et rigueur inhumaine appelé par l’occident dictature.
    C’est ainsi que l' »occident »prépare des désordres intérieurs conduisant à une aide en « armement humanitaire » en vue du renversement des pouvoirs en place pour les remplacer par un pouvoir postiche.
    Le Vénézuéla,la Syrie,Cuba,l’Iran,l’Ukaine et d’autres pays d’Amérique du sud ont vécu ou vivent cette stratégie.
    S’il fallait une référence pour vérifier mon analyse,je cite les USA. après le 11 sept 2001:immédiatement et de manière totalement dictatoriale et illégale plus de 5 mille personnes de tous pays ont été emprisonnées dans des prisons secrètes et sans jugement.
    Elles ont été torturées et subi de nombreux sévices.
    Quelques mois après a été promulguées la loi « patriot acte » qui a restreint considérablement la liberté tant pour les voyageurs dans les aéroports que les citoyens embastillés sur soupçon et autres joyeusetés.
    Ce pays qui ,sur les dernières 20 années à provoqué plus 10 millions de morts remet en cause de nombreuses libertés et emprisonne des milliers de personne par réaction à un attentat sur son territoire qui a provoqué moins de 3000 morts.
    Depuis plusieurs siècles ce pays n’avait pas eu un mort pour fait de guerre sur son territoire alors que, hormis 20 ans environ de sa courte existence sans guerre, les USA ont à leur palamarés des dizaines de millions de morts vraisemblablement ,sur des territoires étrangers.
    Il faut toujours analyser ,à partir du passé les stratégies mise en place pour atteindre et envahir le pays désigné comme ennemi,ce qu’il faut traduire ou nommer par non démocratique,dictature,état voyou,régime de…

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  • FrédéricB // 06.08.2018 à 00h46

    La lecture des commentaires sur cet article concernant Amnesty International m’apparaît comme franchement ahurissante. Ce qui frappe en premier c’est l’unanimisme à peu près absolu qui se dégage des commentaires. Ensuite, c’est la haine qui s’exprime face à AI. Dans les commentaires, le terme d’ONG devient une quasi-injure; les activités d’AI ne sont pas considérées (lutte pour l’abolition de la peine de mort; défense des prisonniers politiques; respect des droits humains) ; son histoire et son activité passée ne semblent avoir aucune importance (soutien aux dissidents de l’URSS, entre autres).

    Comment peut-on réserver un tel traitement à une organisation qui est du côté de ceux sur qui s’abat la répression ? Comment peut-on penser ouvrir l’esprit de quiconque par un tel déferlement de haine ? Qui peut penser que c’est la recherche d’une quelconque vérité qui motive ces commentaires sans nuances ?

    Face à l’injustice et l’unanimité des commentaires, je me demande qui sont finalement ces internautes qui ont l’air de passer leur temps à faire une géopolitique salonarde, visiblement grisés par l’unanimité qui semble se dégager de leurs réactions. La pensée unique, finalement, n’est peut-être pas là où on pense qu’elle est… Et plutôt que de parler de pensée unique, peut être vaudrait-il mieux d’ailleurs parler de degré zéro de la pensée.

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    • lvzor // 06.08.2018 à 07h39

      C’est vrai que c’est un peu cruel de traiter amnesty presque comme amnesty traite les pays non-alignés sur les sponsors d’amnesty…

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    • un citoyen // 06.08.2018 à 15h56

      Je viens de relire tous les commentaires et je n’ai pas trouvé qu’il y avait une unanimité d’un rejet pur et dur de AI. Je pense que cela se limite aux doutes pour la majorité, et que pour une partie il y a une irritation à cause de la focalisation sur la Russie où on nous a rabâché que tous les maux y résidaient.

      « Et plutôt que de parler de pensée unique, peut être vaudrait-il mieux d’ailleurs parler de degré zéro de la pensée. » => Et c’est pour cela que, personnellement, je prends note de la plupart des critiques venant à la fois de AI et de celles sur AI, sans prendre part à celles que je ne connais pas tant que je n’en saurais pas plus. Bref, ne pas croire en quelque-chose à partir d’une seule lecture ou d’une seule source, malgré les tensions.

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    • Fabien // 06.08.2018 à 17h04

      Cher Frédéric B., représentez-vous un homme qui sauve un enfant de la noyade. Un « héros », donc. Imaginez que ce même homme quelques temps plus tard frappe violemment sa femme. Ses exploits antérieurs ne l’empêcheront pas d’aller en prison. Amnesty, c’est pareil. Ses titres de gloire passés ou présent ne doivent pas empêcher de critiquer l’organisation quand elle le mérite. Or, une première lecture du rapport sur la Russie montre une volonté de « charger la barque » contrastant singulièrement avec la mesure observée vis à vis des Etats-Unis. Le travail d’Amnesty est manifestement imprégné des représentations de ce pays, et c’est un biais très sérieux.
      Je suis fils d’enseignants de gauche, moi-même de ce bord là, j’ai longtemps, en toute logique sociologique, admiré Amnesty International. Mais peu à peu, je me suis rendu compte qu’ils ne défendaient pas comme ils le devrait les droits humains de façon impartiale et détachée des représentations de tout état quel qu’il soit.

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  • Nanker // 06.08.2018 à 09h20

    FredB, votre indignation est réelle et touchante MAIS je pense que vous fourvoyez. Vous prenez les concepts « d’ONG » ou de « droits de l’homme » comme des totems intouchables. Or amha TOUT doit être pensé repensé analysé critiquable.

    Oui « Amnesty » est devenu un outil de propagande contre certains pays qui ne font pas partie de l’axe du Bien (Russie Chine), oui cette ONG s’est tellement fourvoyée qu’il serait normal que B. Kouchner ou Tony Blair rejoigne son conseil de surveillance.
    Vous voulez qu’on éborgne un autre totem intouchable? L’action humanitaire en direction des pays du Sud, qui au fil des ans s’est transformé en tourisme sexuel à un point que l’on ne peut plus ignorer. Certains humanitaires venus de l’Occident ont des comportements avec les populations locales qui frôlent la pédophilie.
    De même que les termes « défense des droits de l’homme » ne doivent pas annihiler tout sens critique, ceux de « action humanitaire » ne doivent pas non plus nous rendre aveugle à ce qui se passe parfois dans les pays que nous venons « aider »…

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  • FrédéricB // 06.08.2018 à 12h26

    @Nanker
    Vous avez raison : bien sûr que tout doit être pensé, repensé, analysé et critiqué, y compris les organisations telles AI. Mais ce n’est pas ce qui ressort des commentaires ! Ce qui ressort, c’est une impression de fanatisme, de discours convenu et pour dire les choses de manière imagée : de chasse « en meute ».

    Je vous signale que ni Blair ni Kouchner ne font partie du conseil de surveillance d’AI et que le fait de dire que c’est anormal n’engage que vous. Par ailleurs, en ce qui concerne le tourisme sexuel et la pédophilie auquels vous faites référence, AI les a bien sûr toujours dénoncés fermement. Alors pourquoi y faites-vous référence ? Pour justifier votre animosité contre AI et la situer dans un « contexte plus large » ? Ou bien parce que ces comportements provoquent en chacun de nous un sentiment de dégout qui vous semble pouvoir être redirigé contre AI ?
    Comme vous dites, la défense des droits de l’homme (AI dit plutôt, des droits humains) ne doit aveugler personne, mais malheureusement dans le monde actuel, elle doit être menée. Comment ?

    @Responsables du site Les Crises
    Je me permets de poser la question de la retransmission sur le site de rapports d’ONG telles Amnesty. Ces rapports sont disponibles à tous, sans contraintes particulières, leur retranscription sur le site n’est donc pas indispensable. Par contre l’impression de fanatisme qui se dégage des commentaires me semble un obstacle à la reflexion et à l’analyse critique des lecteurs. Soit, le lecteur est d’accord et alors il n’apprend rien (il n’a d’ailleurs rien à apprendre, il sait), soit, devant un tel déferlement de sectarisme, il aura plutôt tendance à détourner les yeux et à concentrer son attention ailleurs…

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    • WASTERLAIN Serge // 06.08.2018 à 15h30

      Et j’imagine qu’il faut être fanatique pour voir le sectarisme de votre commentaire !
      Et tous ceux qui en Belgique ne mettent pas/plus leur sainte bougie, tous des fanatiques je suppose !

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    • Jeanne L // 06.08.2018 à 16h51

      Alors là je ne comprends pas: pour avoir une « analyse critique » il faut tout de même avoir lu le texte dont on veut faire une analyse critique. « Les crises » mettent toutes sortes de textes en ligne, bien souvent traduites de l’anglais d’ailleurs et les critiques qui en sortent ne sont pas celles de « fanatiques » ! mais la plupart du temps d’individus qui sont raisonnablement (et pas affectivement) alertés, intéressés par ce qu’ils lisent et qui parfois remettent en place les idées controuvées qui traînent partout. personnellement je ne saurais où lire le texte d’Amnistie internationale et la lecture que j’en ai faite me montre une approche très « orientée » de ce qui est recherché.Donc je suis bien contente de l’avoir lu ici.
      Comme par ailleurs j’essaye de me renseigner sur la Russie au delà de l’usage polémique qui est fait des éléments que l’on peut glaner ici ou là, je trouve que ce texte  » délaisse » totalement les problèmes réels, actuels et non résolus qui sont en cours en ce moment en Russie.
      Je pense qu’il y a une lutte politique forte entre des tendances et que la vision unanimiste qui se dégage du texte « tous les pauvres gens manipulés sont derrière Poutine, un dictateur, mais c’est parce qu’ils ne sont pas « éclairés » et les « opposants », épris de liberté subissent, tout comme les femmes et les minorités sexuelles et culturelles » est totalement fausse.
      Le résultat des élections qui ont vu Poutine réélu et dans la foulée le nouveau gouvernement Medvediev nommé a ouvert un moment de lutte pour l’hégémonie politique intense, entre le camp des partisans d’un rôle de l’Etat important (à la de Gaulle dirai-je) et le camp des partisans d’un libéralisme très fort.
      Ces camps s’affrontent en ce moment, cela reste feutré mais bien des événements, prises de positions, débats montrent cela. (le site Russie politics de Karine Béchet Golovko, juriste professeur à Moscou apprend beaucoup de choses).
      Je noterais la question de la réforme de l’enseignement, la question de la culture, la question du soutien de l’Etat à l’économie, et bien sûr la question des retraites.
      Car ne nous y trompons pas cette question est aussi une question qui touche aux droits de l’homme celle du citoyen comme de celle de l’homme dans le monde du travail.
      Le parti de Poutine ne se divise pas mais tous les membres ne sont pas sur le même point de vue: voir par exemple les oppositions à la Douma même. Mais aussi la plus grande opposition numériquement mais aussi en terme d’influence dans la société n’est pas celle de Navalny et consorts mais celle du Parti communiste, du KPRF des énormes rassemblements ont eu lieu dans toutes les villes de la fédération drainant autrement de monde que les manifs soutenues par les ONG étrangères. Cela sort bien de quelque part ,comme sort de quelque part la foule qui vient défiler le 9 Mai au nom de l’anti-fascisme et en souvenir de leurs parents.
      S’il y a « unanimisme » il est là,.
      Universalisme des droits de l’homme certes, déclaration universelle, certes, dénonciations de manquements collectifs comme individuels,d’accord! mais ne pas voir que ce qui est relevé comme manquements est la plupart du temps, pas toujours bien sûr, une interprétation ETHNOCENTREE , méconnaissant la situation réelle des libertés publiques et individuelles réelles du pays, et me semble là pour le coup un peu « fanatique ».

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  • Vincent // 06.08.2018 à 16h21

    Le grand problème de ce genre de papier est que l’on mélange régulièrement tout et n’importe quoi.
    Tout ce qui est récupérable allant dans le sens du désordre est bon à prendre.
    En présence de ce manque de sérieux, une seule réponse, la poubelle.
    Vincent Tanazacq

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  • Fabien // 06.08.2018 à 16h47

    « Des minorités religieuses ont continué d’être harcelées et persécutées. »
    Diantre! La Russie aurait-elle basculé dans une intolérance digne de l’Arabie Saoudite? Un peu plus loin, on comprend que ce qu’Amnesty reproche surtout au pays… c’est de s’en prendre aux témoins de Jéhovah! Approche typiquement états-unienne de la question, qui place la liberté religieuse au dessus de tout autre considération, fut-ce la lutte contre les sectes dangereuses.

    « La Russie a opposé son veto aux résolutions du Conseil de sécurité [ONU] sur la Syrie. »
    Oui, et alors? S’opposer dans le cadre des instances internationales aux conceptions des Etats-Unis, est-ce attenter aux droits humains?

    « Une loi dépénalisant les violences domestiques commises par de « proches parents » et ayant entraîné une souffrance, sans se traduire par des lésions ni par une incapacité de travail, a été promulguée en février. Cette mesure a entraîné une recrudescence des violences domestiques, essentiellement contre des femmes, dans plusieurs régions. »

    Source de cette affirmation?

    Ces quelques exemples montrent que le rapport d’Amnesty mériterait bien une analyse critique comme celle que les-crises.fr fait régulièrement du travail de nos médias. On y repère rapidement au moins une volonté de forcer le trait, de présenter les faits sous le jour le plus noir possible, et un évident prisme « états-unien » dans l’analyse. Naguère, en bon fils d’enseignants de gauche, j’admirais beaucoup Amnesty. Mais ça, c’était avant…

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  • Krystyna Hawrot // 09.08.2018 à 00h13

    Et la Pologne, Mateusz Piskorski, emprisonné sans proces depuis plus de deux ans et demie, détention arbitraire selon la Commission des Droits Humains de l’ONU, pourquoi Amnesty n’en parle jamais?

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