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27.mars.202027.3.2020 // Les Crises

La méthylprednisolone, un nouveau traitement prometteur contre le Covid-19 ?

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Nous avons une bonne nouvelle en provenance de Chine : la méthylprednisolone, un corticoïde, aurait nettement réduit la mortalité de patients présentant des formes très graves de Covid-19.

MAIS ATTENTION, les patients qui ont reçu un traitement à la méthylprednisolone semblent avoir été plus malades que les patients qui n’en ont pas reçu. Nous ne savons pas si le médicament aurait augmenté la gravité de malades mieux portants ou si simplement ce traitement lourd a été de préférence donné à des malades déjà en état graves ou au pronostic négatif. Mais dans tous les cas, il ne faut donc absolument pas en administrer à des patients présentant des symptômes légers, car, comme d’autres types de cortisone (anti-inflammatoire), elle peut aggraver l’état de santé – et ne doit JAMAIS être prise en automédication. Demandez toujours conseil à votre médecin.

Il s’agit néanmoins d’une piste intéressante pour son utilisation en réanimation. Cela montre aussi qu’il existe plusieurs pistes prometteuses de traitement. Pour cette étude comme les autres, il convient d’attendre des tests de confirmation pour se prononcer sur l’efficacité des molécules proposées, contre le Covid-19.

Revenons à l’étude chinoise. C’est une analyse essentiellement statistique sur les malades, mais il y a un point très intéressant dedans. Nous nous limitons ici au point médicamenteux, nous sortirons bientôt un billet sur l’analyse statistique elle-même.

Vous pouvez la télécharger ici en pdf – et la lire ici sur le web.

Les facteurs de risque associés au syndrome de détresse respiratoire aiguë et au décès de patients atteints de pneumonies liées au COVID-19 à Wuhan, en Chine

Chaomin Wu, MD1,2,3; Xiaoyan Chen, MD3; Yanping Cai, MD2; et al

JAMA Intern Med. Publié en ligne le 13 mars 2020. doi:10.1001/jamainternmed.2020.0994

Résumé

Question : Quelles sont les caractéristiques cliniques que l’on peut associer au développement du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et à la transition de SDRA au décès des patients atteints d’une pneumonie due au COVID-19 ?

OB : SDRA signifie Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu. Il s’agit d’un œdème pulmonaire de perméabilité survenant à la suite d’une agression directe ou indirecte de la membrane alvéolo-capillaire (dont la capacité d’échanges gazeux chute radicalement), associé à une inflammation pulmonaire intense et à une hypoxémie sévère (diminution anormale de la quantité d’oxygène contenue dans le sang). La mortalité est de 40 à 50%.

Résultats. Dans cette étude de cohorte épidémiologique menée sur 201 patients atteints d’une pneumonie due au COVID-19, les facteurs de risque liés au développement du SDRA et à la progression de SDRA au décès.

Méthode :

Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective portant sur 201 patients âgés de 21 à 83 ans atteints d’une pneumonie confirmée due au COVID-19 et hospitalisés à l’hôpital Jinyintan de Wuhan, en Chine. Tous les patients ont reçu un diagnostic de pneumonie COVID-19 selon les directives provisoires de l’Organisation mondiale de la santé.[6] Selon les données de l’hôpital, les patients ont été admis du 25 décembre 2019 au 26 janvier 2020. Sur 201 patients, 10 ont été décrits précédemment par Chen et al4 et Huang et al.[3] Le comité d’éthique de l’hôpital de Jinyintan a approuvé cette étude et a accordé une dérogation au consentement éclairé des participants à l’étude.

Traitement

[…] La méthylprednisolone a été administrée à 62 (30,8%) personnes.[…]

Résultat

[…] Chez les patients atteints de SDRA, le traitement à la méthylprednisolone a réduit le risque de décès (HR, 0,38 ; IC à 95%, 0,20-0,72). […]

Conclusion

[…] Le traitement à la méthylprednisolone peut être bénéfique pour les patients qui développent un SDRA. […]

Extraits de l’article

Les patients qui ont reçu un traitement à la méthylprednisolone semblent avoir été plus malades que les patients qui n’en ont pas reçu. Plus précisément, une plus grande proportion de patients ayant reçu de la méthylprednisolone a été classée dans une catégorie supérieure sur l’indice de gravité de la pneumonie [7] par rapport aux patients n’ayant pas reçu de méthylprednisolone

OB : comme nous l’avons dit, cette cortisone, donnée à un malade dans un état non grave, pourrait aggraver la maladie. C’est pourquoi il ne faut pas en prendre à la maison sans avis médical.

Enfin, parmi les patients atteints de SDRA, parmi ceux qui ont reçu un traitement à la méthylprednisolone, 23 sur 50 (46,0%) sont décédés, tandis que parmi ceux qui n’ont pas reçu de traitement à la méthylprednisolone, 21 sur 34 (61,8%) sont morts. L’administration de méthylprednisolone semble avoir réduit le risque de décès chez les patients atteints de SDRA (HR, 0,38 ; 95% IC, 0,20-0,72 ; P = 0,003)

OB : en revanche, on constate que, QUAND le patient est dans un état très grave, le groupe traité à la méthylprednisolone a une mortalité inférieure de 25 % au groupe non traité à la fin de l’analyse, ce qui est intéressant.

Précision statistique. Comme nous sommes sur des échantillons de taille réduite, les résultats sont forcément fluctuants ; si on recommence sur un autre groupe, on comprend qu’on trouvera forcément -45 % ou -12 % voire +2 %. Dans ces tests, plutôt que le chiffre brut, on emploie une méthode statistique pour tenir compte de ce phénomène, ce sont les chiffres obscurs donnés à la suite. Ils se lisent ainsi : « Nous avons observé un rapport de risque global (hazard ratio) de 38 % ; vu l’échantillon, les statistiques indiquent qu’il y a 95 % de chances que ce ratio soit compris entre 20% et 72% (Intervalle de confiance) ». Il n’y a que 0,3 % de chance d’obtenir par hasard ce résultat si en réalité le traitement n’avait aucun effet sur la mortalité]

Le traitement à la méthylprednisolone peut être bénéfique pour les patients qui développent un SDRA. Des essais cliniques randomisés en double aveugle sont encore nécessaires pour déterminer les traitements les plus efficaces pour le COVID-19.

OB : Bref, restons prudents, attendons les vérifications, ne nous automédiquons pas, gardons espoir, et soyons patients, des dizaines d’essais sont en cours.

24 réactions et commentaires

  • openmind // 27.03.2020 à 20h40

    Super article pour l’intervalle de confiance au lycée, et là les élèves vont se sentir un peu concernés pour le moins!!!!

      +1

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  • Narm // 27.03.2020 à 21h37

    Olivier en tant que citoyen c’est alarmé de ce qui nous arrive et à du mettre toute son energie dans la recherche de solution au plus vite. Il partage ses états d’ame et ses infos. Là il tombe sur un truc super interressant, mais à communiquer plutôt à des médecins. S’il peut leur faire gagner du temps, c’est tant mieux
    vous voulez vous affoler ? regardez le graphique estimatif
    https://tcrouzet.com/2020/03/15/des-chiffres-expliquent-le-coronavirus-et-decredibilisent-les-elections/
    https://coronavirus.politologue.com/coronavirus-france.FR
    si quelqu’un apporte un moyen de sauver les cas en réa, quelle que soit la méthode je dis : oui
    (de même que si Raoult peut soigner dès les premiers symptomes, je dis oui aussi)

    Après, il ne faudra pas oublier l’essentiel
    https://www.vududroit.com/2020/03/covid19-procedure-de-refere-liberte-devant-le-conseil-detat/
    parce que j’ai aussi la rage
    https://www.liberation.fr/debats/2020/03/24/j-ai-la-rage_1782912
    et je pense qu’Olivier a aussi cette rage

      +10

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    • Catalina // 28.03.2020 à 09h10

      « . Là il tombe sur un truc super interressant, mais à communiquer plutôt à des médecins. S’il peut leur faire gagner du temps, c’est tant mieux » , j’ai du mal à croire ce que je lis, comme si les médecins ne partageaint pas les infos mais attendaient Beruyer, non mais, vous nous prenez pour des jambons, triste de voir ce fanatisme envers le taulier, il est humain et sur ce coup là, désolée de le dire, je sens sa peur et il est hors de question qu’il me contamine !!! cela ne sert à rien,de terroriser les gens. Cet article comme jupiter avec son « en m^me temps »nous dit dans le titre que c’est prometteur et ensuite que plus de gens meurent de ce traitement ! Olivier est actuaire pas médecin !
      De plus rien n’est sérieux ici, Olivier n’a pas accès aux dossiers nombreux avec toutes les particularités des patients, on saura les choses après, pour l’instant, laissez donc les médecins travailler

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      • mike // 28.03.2020 à 17h37

        Entièrement d’accord….quand on n’est pas habitué à lire et/ou publier des articles scientifiques et que l’on ne sait pas non plus juger la valeur d’une étude le mieux est de rester dans son domaine de compétence ! Car là cela devient du grand n’importe quoi ! En quelques jours si vous voulez je peux vous pondre une méta-analyse qui va vous montrer que manger du chocolat noir aux noix avec des zestes d’oranges à une influence sur la maladie à Virus Ebola….est ce que ce sera intéressant ? Pas sur !

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    • Julien // 28.03.2020 à 10h12

      OB n’a pas à conseiller la populace. il n’est pas médecin, infectiologue ou pharmacien. ce n’est pas la vocation de ce site. tous ces articles n’ont pas leurs place ici ! par contre démontrer les mensonges de nos gouvernants et leurs attitudes à la con vis à vis des Français oui… mais apparemment c’est plus la priorité.

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  • Surya // 27.03.2020 à 22h27

    Affiliations

    CAS Key Laboratory of Special Pathogens, Wuhan Institute of Virology, Center for Biosafety Mega-Science, Chinese Academy of Sciences, Wuhan, China

    En gros les gens du labo de Wuhan nous expliquent qu’ils n’y sont pour rien. Quelle surprise…

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  • alan // 27.03.2020 à 22h41

    Dans un SDRA il n’y a rien de surprenant à ce que des corticoïdes fassent de l’effet.
    Mais il vaut mieux essayer d’éviter que les malades en arrivent à ce stade qui est celui qui fait mourir.

      +8

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    • mike // 28.03.2020 à 17h39

      Tout à fait….surtout que la mortalité d’un SDRA est estimé entre 30 à 70% quelle que soit l’étiologie !

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  • martin // 27.03.2020 à 22h58

    Des personnes vont travailler parce qu’elles sont requises ou parce qu’on les y oblige. Elles contaminent leur famille au retour, puis retournent infecter leurs collègues et ainsi de suite. Il serait peu-être temps de prendre les mesures drastiques, à l’exemple de celles que les chinois ont pris à partir du 2 Février. Partis comme ça, on va faire du tricot en chambre jusqu’à Noël, enfin pour les plus chanceux.

    Wall Street Journal 27/03

    « Ce qui a vraiment changé la donne à Wuhan, c’est le passage, après le 2 février, à un régime de quarantaine plus agressif et plus systématique, dans le cadre duquel les cas suspects ou bénins – et même les personnes saines mais en contacts étroits avec des cas confirmés – étaient envoyés dans des hôpitaux de fortune et des centres de quarantaine temporaires. »

    Notre confinement fonctionne mal, comme en Italie et en Espagne.

      +9

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    • Hippocampe pourpre // 28.03.2020 à 04h57

      S’inspirer de Wuhan pour structurer une réponse française était vain. S’inspirer de la Chine oui! Le Sichuan est-il plus ou moins proche du Hubei que la France, ou Pékin&Shanghai avec leurs vols multiquotidiens sur Wuhan jusqu’au 5 février? Sichuan 80 millions d’habitants, pas de confinement, 548 contaminations 3 morts. Guangdong, pas de confinement 115 millions d’habitants, 1456 contaminés 8 morts; Pékin+Shanghai 24 millions d’habitants, 1000 contaminés, 13 morts. Partout, toujours les mêmes ordres de grandeur. La France, ayant les mêmes conditions que ces provinces, voire privilégiée en termes de structure médicale et de moindre contacts avec la source (ce sont des dizaines de milliers de Wuhanais qui ont migré dans ces provinces et pas 3 bus de rapatriés isolés) aurait dû, en 2 mois pas en 15 jours, avoir 1500 malades et 20 morts.
      Par ailleurs pour cette nouvelle molécule « recommandée » par OB, faut pas pousser! Tantôt la chloroquine « aggrave le Sida, la grippe et le Chunkungunya », et c’est donc très mal, il faut immédiatement la proscrire pour le Covid, tantôt la méthylprednisolone peut « aggraver l’état de santé », mais ça fait rien, suffit de surveiller et déléguer au médecin, c’est prometteur et c’est un bien! Et quand on lit le détail, 24 morts d’un côté contre 21 de l’autre, parmi d’un côté très légèrement plus de patients, 50, contre 34. Sans rien savoir de la distribution des ‘gravités’ respectives, vas-y que j’te compute les écarts types et que je conclue oui, ca pourrait marcher. De qui se moque-t-on?

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  • Pegaz // 28.03.2020 à 04h21

    ALERTE MODERATEUR
    1) L’article en lien ne date pas du 12 mars mais du 3 février
    2) Le titre de l’article est clair sur la recherche menée:
    Une épidémie de pneumonie associée à un nouveau coronavirus d’origine probable chez les chauves-souris
    3) Les suppositions/certitudes rapportées par ce post et suivant sont erronées et galvaudée
    3) Mis a part qu’il s’agit bien du Wuhan Institute of Virology et d’une origine probable chez les chauves-souris
    4) SVP agissé

      +2

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  • Jean Pale // 28.03.2020 à 05h02

    La grippe de 1957, 100 000 morts en France.
    https://www.latribune.fr/journal/edition-du-2210/enquete/294134/1957-100.000-morts.html
    Ne touchait pas beaucoup les plus de 70 ans.

    Il est très probable que le Covid19 aura un bilan nettement plus faible, quels que soient les traitements trouvés ou pas trouvés.

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    • anatole27 // 28.03.2020 à 06h15

      La grippe de 1957 est passée quasiment inapercu à l’époque, à preuve le bulletin de statistiques de Juillet-septembre 1958 annoncait comme résultat de la grippe de 1957 : 11899 morts (moins qu’en 1953 et 1949)

      https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97563083/f47.item.r=grippe

      Comme on est sur la trajectoire italienne on va vers les 20000 morts officiels ( quel chiffre donnera t’on dans 10 ans après un bilan précis)

        +3

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  • Gibe // 28.03.2020 à 06h41

    Bonjour Olivier en preambule j affirme que votre blog est excellent et je le suis depuis de nombreuses annees, mais la je considere que votre article n est pas a sa place. Je m explique: je suis medecin retraité ayant fait ma carrière en reanimation pédiatrique, et je considere que cet article ne doit etre publié que dans un forum spécialisé pour professionnels . En effet un profane qui lit cela et compte tenu des errements des décideurs et de toutes les polemiques paraissant sur internet notamment concernant les traitements, risque de se dire: c est un bon traitement donc je ne vais pas attendre
    Pour en prendre: danger!!
    C est la même problematique que pour la chloroquine mais en plus dangereux
    Donc je vous demande de retirer cet article qui pour moi représente un danger MEME si vous precisez a plusieurs réprises qu il ne faut pas en prendre en dehors de la reanimation

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    • Sybillin // 28.03.2020 à 09h56

      Tout à fait d’accord avec vous , on sait bien que la cortisone aggrave les infections bactériennes si elle n’est pas associée à des antibiotiques et a fortiori une infection virale sur laquelle les antibiotiques n’ont pas d’action. Je trouve que cet article n’a pas sa place ici . Je n’ai pas lu l’article du Jama pour avoir plus de précisions mais la façon dont il est présenté ici manque de rigueur . Vous posez une question intéressante sur les facteurs de risque liés au développement du syndrome de détresse respiratoire mais vous n’y répondez pas!!! Sauf qu’on icomprend bien que le Sida qui fusille les défenses immunitaire est un facteur de risque+++

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  • Pepin Lecourt // 28.03.2020 à 10h47

    Le résultat de cette étude n’a rien de vraiment surprenant, c’est une attitude à laquelle j’avais pensé et m’étonnais que des chercheurs ne l’aient pas tenté !

    Rappel : la cortisone est un immunodépressif et favorise les infections notamment virale en retardant et diminuant la production d’anticorps.

    Mais il est décrit que beaucoup de ceux qui décèdent du coronavirus, le font dans un second temps après quelques jours ou la maladie semble évoluer correctement et souvent à un moment ou la virémie diminue, cette détresse respiratoire soudaine apparaîtrait liée à ce que les médecins appellent un orage immunologique, sorte de réaction à une production excessive de cytokines qui enflammerait les alvéoles pulmonaires les rendant inefficientes, et alors là, l’idée d’administrer de fortes doses de cortisone à ce moment là qui bloquerait ce processus délétère apparaît logique et pouvant donner de bons résultats.

      +6

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    • Surya // 28.03.2020 à 17h48

      il y a un essai en cours sur l’administration de cortisone aux formes sévères

      https://journals.lww.com/cmj/Abstract/publishahead/Effectiveness_of_glucocorticoid_therapy_in.99358.aspx

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    • madake // 29.03.2020 à 08h20

      HOULA, certaines choses demandent à être expliquées :
      Il faut souligner que les corticoïdes sont des molécules aux propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives.
      Ils sont donc à utiliser avec des pincettes sur des infections quelles qu’elles soient et TOUJOURS associés à une couverture antibiotique, ce qui est la cas ici, et est un usage classique.
      Ils n’ont à ce jour jamais eu la moindre action anti-virale recensée.
      Ils peuvent aider, sur les effets de l’infection à un STADE AVANCE, mais n’apportent AUCUNE SOLUTION CURATIVE à l’infection.

      D’une part, l’infection virale inflamme, et dégrade fortement la fonction pulmonaire, sans laquelle, on meurt.
      Pour l’éviter, on place les malades sous assistance respiratoire + oxygène, ce qui implique sédation et curarisation.
      D’autre part nombre de malades intubés, dépassent le stade infectieux du coronavirus. Et parmi les décès, on compte nombre de malades avec une charge virale au Sars-Cov-2 (coronavirus) faible voire inexistante. Il est tragique de dire que ces malades meurent guéris, ou presque de l’infection virale primaire.
      De quoi meurent-ils ?
      Ils meurent d’une fonction respiratoire dégradée ET souvent d’une banale infection pulmonaire opportuniste. En effet, les malades intubés et sédatés, demandent des soins spécifiques, dont certains favorisent les infections opportunes et/ou nosocomiales.
      L’usage de corticoïdes, va dissimuler et réduire la fièvre, pendant que l’infection progresse sournoisement. Ce qui complique lourdement le traitement et les soins de ces malades, car nombre de germes sont résistants aux antibiotiques.

        +1

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    • Françoise // 29.03.2020 à 09h29

      Il est judicieux de penser qu’à des stades très différents de la maladie, des traitements très différents puissent se justifier. Pour le reste s’en remettre aux Docteurs.

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  • Françoise // 29.03.2020 à 09h22

    OB des crises se tue à vous apporter de l’info afin que vous fassiez fonctionner votre cerveau plutôt que de chercher la pillule miracle prônée par le premier GOUROU. Observez, dans la panique que pour certains l’émotionnel prend le dessus sur la réflection et ils se jettent sur Raoult comme l’unique sauveur (papa ou maman) et sur lequel ils vont polariser leur colère. Un gourou en période de crise, l’idéal pour un gouvernement. Ingéniorie sociale…
    OB tente de vous faire tourner l’oeil ailleurs que sur Raoult, Raoult, Raoult afin que vous retrouviez du discernement. Le nombre de pouces bleus sur la défense inconditionnelle de Raoult est délirant.

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  • xbrossard // 29.03.2020 à 17h14

    pourquoi pas en complément du chloroquine: ce dernier pour les cas moins avancés, et le methylprednisolone pour les cas grave…

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  • dvds // 29.03.2020 à 19h37

    Deux poids deux mesures.
    D’une part les anti-inflammatoires sont potentiellement dangereux et aggraveraient la pneumopathie du COVID-19… ou pas selon l’étude que vous présentez.
    D’autre part l’association chloroquine-azithromycine pourrait être efficace si donnée précocément et limiter l’évolution vers la pneumopathie et la detresse respiratoire aigue.
    Au moins pour la deuxième affirmation il existe un semblant d’étude même si il existe des biais inhérents à une étude interventionnelle faite dans l’urgence.
    Vous gobez sans problème la première affirmation avec de gros caractères rouges. Avez-vous un semblant d’étude à nous proposer?

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  • gibe // 29.03.2020 à 19h57

    bonjour xbrossard, sans vouloir vous offenser, votre réflexion montre que vous ne comprenez pas le problème posé par ces médicaments et c est NORMAL, vous êtes profane en la matière, vous n êtes pas médecin; c’est la raison pour laquelle je répète que cet article ( de très bon niveau au demeurant) n a rien a faire dans un fil d’information tout public; il y est dangereux car susceptible d être mal interprété et ainsi engendrer de la part de profanes des pratiques inconsidérées et dangereuses pour leur santé!

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  • Babar // 30.03.2020 à 10h40

    Oui ces travaux sont destinés à des professionnels et n’ont pas vocation à être discutés dans des tribunes grands public.
    Cela étant tout médecin connait les corticoïdes, hormone naturelle sécrétée par nos glandes surrénales et leurs effets à double face.
    En tant que puissants anti inflammatoires ils diminuent les réactions excessives de l’organisme à divers chocs toxiques ou autres.
    L’usage médical de dérivés synthétiques est soumis à ordonnance et donc pas à la portée de chacun.
    Il est connu que limitant les défenses de l’organisme ils peuvent faciliter les infections et sont donc contre indiqués et proscrits dans un contexte épidémique.
    Parfois cependant dans une phase plus tardive les réactions de l’organisme à une agression infectieuse deviennent excessives et dans ce contexte on peut être amenés à les prescrire pour réduire cette inflammation devenu intempestive et aucun médecin ne sera étonné que la pneumonie inflammatoire virale y soit sensible. Ce ne sera pas la première fois que des corticoïdes seront administrés avec succès à des patients en SDRA.

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