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13.mars.201813.3.2018
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19. Synthèse de la série Pollution de l’air

Index de la série « Pollution de l’air » La pollution de l’air cause 48 000 morts par an en France (+ présentation des polluants) La pollution aux particules fines Les graves effets des particules sur la santé La pollution de l’air dans le monde La pollution de l’air en Europe I (+ les morts du charbon) […]
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Index de la série « Pollution de l’air »

  1. La pollution de l’air cause 48 000 morts par an en France (+ présentation des polluants)
  2. La pollution aux particules fines
  3. Les graves effets des particules sur la santé
  4. La pollution de l’air dans le monde
  5. La pollution de l’air en Europe I (+ les morts du charbon)
  6. La pollution de l’air en Europe II
  7. Arrêtons avec les “centrales à charbon allemandes »
  8. La pollution de l’air en France
  9. Le très polluant chauffage au bois
  10. Le choix erroné de la France pour le diesel
  11. La pollution de l’air en Île-de-France (hors particules)
  12. La pollution aux particules en Île-de-France
  13. L’origine des particules en Île-de-France
  14. La circulation des particules en Europe
  15. Les épisodes de pollution aux particules en Île-de-France
  16. Qualité de l’air en Île-de-France et épisodes de pollution récents
  17. La pollution dans le métro
  18. La pollution de l’air à la maison
  19. Synthèse de la série Pollution de l’air
  20. Suivi en direct de la pollution

1/ Introduction

En guise d’introduction, on rappellera que les scientifiques estiment que la pollution de l’air tue prématurément plus de 50 000 personnes en France et 500 000 en Europe tous les ans, la plupart en raison de la pollution aux particules fines (PM2,5). La perte d’espérance dans les villes les plus exposées équivaut à fumer 10 cigarettes par jour.

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Il y a de nombreux polluants de l’air. Les principaux se classent dans deux grandes familles bien distinctes : les polluants primaires et les polluants secondaires.

Les polluants primaires sont directement issus des sources de pollution (trafic routier, industries, chauffage, agriculture…). Il s’agit principalement :

  • des oxydes de carbone (COx), très liés à la proximité immédiate d’axes routiers ;
  • des oxydes d’azote (NOx), principal traceur des activités de transport ;
  • des particules fines (PM10 et PM2.5, inférieures à 10 ou 2,5 micromètres {µm}) ;
  • des oxydes de soufre (SO), principal traceur des activités industrielles ;
  • des hydrocarbures légers, appelés aussi composés organiques volatils non méthaniques (« COVNM ») et benzène, qui sont des polluants précurseurs de l’ozone ;
  • des métaux (plomb, mercure, cadmium…).

En revanche, les polluants secondaires ne sont pas directement rejetés dans l’atmosphère mais proviennent de réactions chimiques de gaz entre eux. C’est le cas notamment :

  • des particules secondaires ;
  • de l’ozone (O3):
  • du dioxyde d’azote (NO2)…

Un point important à retenir est que 93 % des morts n’étant pas liés aux épisodes de « pics de pollution », mais à la « pollution quotidienne », c’est bien au niveau de fond de la pollution qu’il faut s’intéresser.

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2/ La pollution aux particules fines

Le terme particules est une expression générique qui désigne un mélange de polluants solides et/ou liquides en suspension dans un milieu gazeux, l’ensemble prenant le nom d’aérosol. La taille de ces particules peut s’étendre sur près de 6 ordres de grandeur, de 0,005 et 100 micromètres (1 micromètre µm = 0,001 millimètre) et leur composition chimique est très variable, ce qui en fait l’un des constituants les plus complexes de l’atmosphère.

Celles mesurant moins de 50 micromètres de diamètre (environ) ont une masse tellement faible que la gravité joue très peu sur elles : elles restent en suspension dans l’air ; on les nomme microparticules ou matières particulaires (Particulate Matter, PM) ; elles se comportent en fait comme des gaz. On peut classer ces matières particulaires en différentes catégories :

  • celles comprises entre 10 et 50 micromètres. Elles nous intéressent peu, car elles sont retenues par les voies aériennes supérieures (nez, bouche) et tombent vite au sol ;
  • les PM10 : particules en suspension dans l’air, d’un diamètre inférieur à 10 micromètres. Entre 2,5 et 10 µm, elles sont appelées particules grossières. Elles sont dites « respirables » ou « inhalables » car elles pénètrent dans les bronches ;
  • les PM2.5 : dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, appelées « particules fines ». En France, elles représentent environ 60 % des émissions de PM10. Elles pénètrent dans les alvéoles pulmonaires, d’où leur surnom de particules » alvéolaires » ;
  • les PM1,0 : dont le diamètre est inférieur à 1,0 micromètre, appelées « particules très fines ». En France, elles représentent environ 70 % des émissions de PM2,5 et donc 45 % des PM10.
  • les PM0,1 : dont le diamètre est inférieur à 0,1 micromètre, appelées « particules ultrafines » ou « nanoparticules ». Elles peuvent passer la barrière alvéolo-capillaire et se retrouver dans le sang.

La réglementation anti-pollution ne s’intéresse aujourd’hui qu’aux PM10 et PM2.5

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pollution air particules

La distribution en taille des aérosols n’est pas homogène ; elle est liée aux mécanismes de formation, issus de 3 modes principaux :

  1. le mode nucléation, contient des particules ultrafines, de diamètre inférieur à 0.1 µm ; formées principalement par condensation de vapeurs chaudes au cours de procédés de combustion. Bien que le plus grand nombre de particules atmosphériques apparaissent dans le mode nucléation, ces particules contribuent peu à la masse totale de particules en raison de leur très petite taille.
  2. le mode accumulation contient des particules de diamètre compris entre 0,1 et 2 µm résultant de la coagulation de particules du mode nucléation, ainsi que de la condensation de vapeurs sur les particules existantes, dont la taille augmente alors dans la gamme. Ces fines particules peuvent rester en suspension dans l’atmosphère pendant des jours voire des semaines. Ce mode contribue de façon majeure à la surface et à la masse totale des aérosols dans l’atmosphère.
  3. le mode sédimentation ou grosses particules contient des particules de plus de 2 µm, formées essentiellement par des procédés mécaniques tels que l’érosion éolienne, les embruns, les opérations de broyage dans l’industrie… Ces particules sont efficacement éliminées par déposition sous l’action de la gravité. Leur durée de vie est donc faible, de quelques heures à quelques jours. Elles contribuent peu à la concentration en nombre des particules, mais contribuent de façon notable à la masse.pollution air

pollution air particules

 

On aboutit donc à cette distribution du nombre et de la masse des particules :

pollution air

Voici d’ailleurs des concentrations typiques en aérosols :

pollution air particules

En ville, on a donc typiquement environ 50 000 particules fines par cm3, et 50 grosses particules.

Voici la vitesse avec laquelle elles chutent en théorie :

sedimentation-particules

Dans la pratique, les particules qui restent les plus longtemps dans l’atmosphère sont celles entre 0,1 µm et 1 µm ; elles retombent entre quelques jours et 1 à 2 mois.

Ainsi, il y a 3 origines aux particules :

  • les particules primaires sont directement émises dans l’atmosphère, d’une part par les activités humaines (diesel, carrières…), mais également par des sources naturelles (volcans, pollens, bactéries….) ;
  • les particules secondaires ont une origine physico-chimique : les vapeurs gazeuses émises dans l’atmosphère (ammoniac, dioxydes d’azote et de soufre…) se condensent et forment des particules de très petite taille, qui grossissent par coagulation ou fixation de la vapeur d’eau, donnant des nitrates, des sulfates, de l’ammonium ou des composés organiques ;
  • une fois déposées, les particules peuvent ensuite être remises en suspension sous l’action du vent ou du trafic routier (qui contribue de 20 à 50% aux émissions de particules spécifiquement liées au trafic routier).

On définit deux grandes fractions de particules : la fraction inorganique (ou minérale) et la fraction organique.

La fraction minérale (souvent d’origine naturelle) est composée essentiellement de sulfates, de nitrates et d’ammonium, de certains métaux (plomb, arsenic, cadmium,…) et des sels (embruns marins, …).

En ce qui concerne la fraction organique, on distingue la fraction contenant du carbone élémentaire ou carbone suie (EC ou BC, émis par l’homme au cours des processus de combustion ; c’est sa couleur noire qui domine dans l’aérosol de pollution, et est une des composantes les plus dangereuses pour la santé) et la fraction contenant du carbone organique (OC, de source très diverses ; ce sont des acides, alcools, cétones, dioxines…) dont la Matière Organique Particulaire (émissions primaires, pollens…).

pollution air particules

BC : carbone élémentaire ; MOP : matière organique particulaire ; COV : composés organiques volatils

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particules-87

Particules de cendres volantes issues du charbon

3/ Les graves effets des particules sur la santé

Les principaux effets des particules sur la santé sont des troubles respiratoires mais aussi cardiologiques qui peuvent survenir à court terme (dans les quelques jours à quelques semaines suivant l’exposition) ou bien à long terme (suite à une exposition chronique sur plusieurs années). Les particules atmosphériques peuvent déclencher des réactions inflammatoires, une amplification des réactions allergiques, des maladies respiratoires obstructives chroniques (asthme, bronchiolites, rhino-pharyngites, excès de toux, hypersécrétion bronchique, des irritations oculaires…), un stress oxydant, mais aussi un remodelage irréversible des tissus pulmonaires et une modulation de l’expression des gênes pouvant conduire à l’apparition de cancers – les matières particulaires dans leur ensemble sont désormais classées cancérogènes pour l’homme. On constate à la fois une aggravation des affections respiratoires et une augmentation de l’incidence de ces maladies. Par ailleurs, les particules peuvent engendrer des effets néfastes sur le système cardiovasculaire. Ces différents effets peuvent se traduire notamment en termes de consultations médicales, d’hospitalisations ou de décès anticipés.

À ce jour, il n’a pas été mis en évidence de seuil en-dessous duquel les particules seraient inoffensives. En revanche, les concentrations accrues de particules augmentent les risques d’effets délétères (symptômes, hospitalisations, décès…). Les autres facteurs déterminants dans les effets sur la santé sont la taille, la morphologie et la composition chimique.

Le « grand smog de Londres » de décembre 1952 illustra bien ceci. Cet aérosol particulièrement dense qui recouvrit Londres pendant 5 jours a rendu 100 000 personnes malades, et causé environ 12 000 morts (4 000 dans les jours qui ont suivi, 8 000 décès dans les mois suivants). Pire, son effet se fait toujours sentir, avec 10 % asthmatiques en plus dans la tranche d’âge des enfants alors âgés de 0 à 1 an.

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Les études expérimentales ont mis en évidence que les particules se déposent différemment dans les poumons en fonction de leur taille. Récemment, il a été démontré que les plus petites nanoparticules s’arrêtent pour la plupart aux niveaux supérieurs, tout comme les particules grossières.

pollution air particules

pollution air

pollution air interieur

Les particules fines « plus grandes » sont capables de se répartir dans l’ensemble des voies respiratoires jusqu’aux alvéoles (en particulier les particules de type diesel) par lesquelles s’effectuent les échanges gazeux entre l’air et le sang, et persistent longtemps dans l’organisme, car elles résistent en partie aux processus d’élimination (mucus dans les bronches, macrophages dans les alvéoles).

poumons

sang

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Voici un comparatif éloquent entre un poumon d’un habitant d’une ville saine (Vancouver) et des habitants de la très polluée Mexico :

pollution air

Une fois dans le sang, les nanoparticules diffusent dans tous le corps :

pollution air particules

Schéma de diffusion de nanoparticules (NP) dans le corps vers le cerveau, le coeur, le foie et les reins

Tout ceci explique les effets sur la santé et la mortalité, lien désormais très bien établi. Une étude de l’American Cancer Society de 2002 parle de 4 % de mortalité en plus tous les 10 µg de PM2,5 (lié à +6 % de causes cardiovasculaires en plus, et +8 % de cancers du poumon ; Source)

4/ La pollution de l’air dans le monde

Voici une carte de la pollution aux PM2,5 :

pollution air particules

Ce qui donne ceci par région :

concentration-pm-regions-monde-3

Voici le liste des pays les plus et moins pollués aux particules fines PM2,5 :

concentration-pm-pays-monde

En moyenne, la France est très bien classée – c’est évidemment moins le cas dans les grandes villes, surtout Paris :

concentration-pm-villes-monde

On note que le niveau est nettement plus faible aux États-Unis – en raison de l’espace du territoire et du fait que la population est souvent concentrée en façade maritime.

C’est cependant à relativiser, voici la situation des mégalopoles de plus de 14 millions d’habitants (+ Paris) :

concentration-pm-villes-monde-3

On observe qu’il y a du coup de gros écarts au niveau des normes réglementaires :

normes-pollution-particules

On constate que les normes européennes de particules fines sont très élevées – et clairement déconnectées des avancées scientifiques depuis 15 ans. Les États-Unis ont fini par abaisser leurs normes sur les PM2,5, et supprimer toute norme sur les PM10.

Les normes OMS de 2005 vont d’ailleurs probablement bientôt baisser :

oms-pm

5/ La pollution de l’air en Europe

Voici en synthèse le bilan humain estimatif de la pollution en Europe :

morts-pollution-air

et voici une carte sur la moyenne en 2013 :

pollution air particules

On observe des zones très touchées en Pologne, Roumanie et Italie du Nord (la pollution étant bloquée par les Alpes).

Pour la suite de cette étude, on s’intéressera surtout aux PM2,5, car ce sont les plus dangereuses, et qu’il est complexe et lassant d’étudier à la fois les PM2,5 et PM10, d’autant qu’elle sont liées.

Voici la synthèse des émissions en 2014 en Europe :

pollution air metro rer

pollution air metro rer

On note que la France est le plus gros émetteur de particules, principalement en raison des émissions des ménages (principalement causé par le chauffage au bois), mais aussi à cause du diesel. La comparaison avec l’Allemagne est édifiante, ce pays étant souvent accusé d’être un gros pollueur à cause de ces centrales au charbon ; c’est un vrai problème quand on n’analyse que ce secteur, mais on voit que ramené à l’ensemble des émissions, l’Allemagne est assez exemplaire.

C’est le contraire pour la Pologne et la Roumanie, pays très pollueurs, surtout pondérés par leur population (38 et 20 millions).

Voici la répartition des différentes sources :

pollution air metro rer

Et voici la répartition au global en Europe ds émissions totales :

pollution air metro rer

ici en pourcentage :

pollution air metro rer

L’évolution des émissions en Europe pour les particules fines PM2,5 est encourageante :

pollution air europe

On constate cependant qu’aucun progrès notable n’a eu lieu au niveau des ménages, qui représentent la moitie des émissions :

pollution air europe

Ce n’est cependant pas le cas pour les autres polluants :

pollution air

En 2016, le WWF a fait une étude sur la mortalité causée par les centrales à charbon en Europe. On parle souvent d’elles : c’est en effet un gros problème de santé publique, avec environ 23 000 morts en Europe, mais il faut aussi relativiser ce chiffre qui ne représente que 4 % de la mortalité par pollution de l’air.

pollution air particules

Ce qui donne en résumé :

morts-centrales

6/ La pollution de l’air en France

 

Voici de la même façon la situation des émissions en France – sachant, comme nous le verrons plus loin, qu’une bonne partie de la pollution en France est importée :

pollution air france

On note une très forte baisse sur la plupart des secteurs, la baisse été spectaculaire – même si les émissions restent trop importantes, surtout comparées à nos voisins. Voici la situation actuelle :

pollution air france

On peut donc retenir qu’environ 50 % de nos émissions viennent des ménages, environ 15 % du transport routier et encore 15 % de l’industrie. Une bonne moitié des émissions de particules en France est donc issue du chauffage et du diesel.

Les 4 % de personnes se chauffant au bois émettant donc la quasi-totalité des particules et COV du secteur résidentiel :

pollution air particules

Un poêle à bois à foyer ouvert pouvant polluer 5 hectares :

pollution air particules

C’est encore pire au niveau des particules PM1 , chauffage au bois et diesel expliquant environ 70 % des émissions :

pm-01-t

de même que pour le dangereux carbone suie – dont pratiquement la moitié vient du diesel :

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Pour terminer sur une note optimiste, on voit que les efforts menés depuis plusieurs décennies par les pouvoirs publics ont fini par payer pour de nombreux polluants :

Par exemple pour le Dioxyde de soufre (-95 % depuis les années 1970) :

so2

 

On note aussi de très fortes baisses depuis 1990 sur certains métaux toxiques souvent issus des combustibles pétroliers, comme ici le Chrome :

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ou le Plomb (fin de l’essence plombée) :

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7/ Le choix erroné de la France pour le diesel

La France figure parmi les pays en Europe qui ont le parc le plus « dieselisé » en Europe.

Après le passage au nucléaire, les Français ont boudé le chauffage au fioul pour l’électrique ; les raffineries ont alors eu du mal à écouler leur production. Comme le fioul est identique au gazole, l’État a alors encouragé les écarts de prix avec l’essence, et incité les constructeurs automobiles français à produire plus de voitures diesel. D’où la situation actuelle… C’ets flagrant quant on observe le rapport de prix entre gazole et essence :

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Voici l’évolution du parc français de voitures particulières :

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Il en est de même chez les utilitaires :

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La France a enfin pris conscience du problème, et la situation se retourne depuis le pic de ventes diesel de 2012 :

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Soulignons cependant que les normes d’émission de particules du diesel sont devenues de plus en plus drastiques :

pollution air particules

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et, comme les moteurs essence émettent désormais des particules (leur conception ayant été modifiée pour qu’ils émettent moins de CO2…), on arrive dans une situation où une voiture diesel neuve émet désormais moins de particules qu’une voiture essence neuve – et surtout 30 fois moins qu’un véhicule diesel ancien.

Au vu des milliers de morts chaque année et des errements mis au jour, il est urgent de réformer en profondeur le système d’homologation de surveillance du marché automobile en Europe. Une telle réforme devrait notamment instaurer un « gendarme » européen pour surveiller et harmoniser le travail des régulateurs nationaux (certains jouant au moins disant sur la qualité du contrôle, puisqu’il suffit de se faire homologuer dans un pays pour que cela vaille partout en Europe), donner à la Commission européenne le pouvoir de mener des tests indépendants, séparer clairement les acteurs de la chaîne d’homologation : constructeurs, services techniques qui réalisent les tests et autorités nationales d’homologation. Mais tant que les législateurs européens continueront à privilégier les intérêts financiers de quelques-uns au détriment de la santé physique de tous, ceci restera un vœu pieu…

 

Cependant, ces progrès ont entraîné un fort renchérissement des voitures diesel, qui ne sont plus compétitives par rapport aux modèles essence sur une large partie de la gamme, et sont de plus en plus boudées par les acheteurs et les pouvoirs publics (comme avec l’excellente initiative de la vignette Crit’Air, et du courageux combat de la mairie de Paris contre les lobbies) .

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L’ère du diesel s’achève donc…

8/ La pollution de l’air en Île-de-France, hors particules

8-1/ Le Dioxyde d’Azote (NO2)

Le principal problème en Île-de-France, hors particules, est le Dioxyde d’Azote (NO2) – polluant indicateur des activités de combustion, notamment du trafic routier et dans une moindre mesure du chauffage résidentiel. Il cause la mort d’environ 8 000 personnes par an.

La valeur limite établie en moyenne annuelle est respectée en 2015 pour la première fois en situation de fond (= loin des axes routiers).

Au voisinage des axes routiers, les niveaux sont plus de deux fois supérieurs à ceux relevés en situation de fond, et donc deux fois plus élevés que la valeur limite annuelle.

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La valeur limite en NO2 est ainsi dépassée en 2015 sur environ 1 000 km de voirie, soit environ 10 % du réseau francilien, principalement à Paris.

Environ 1,6 millions de Franciliens sont donc potentiellement exposés à un air dépassant la valeur limite annuelle en 2015 – essentiellement à Paris et en petite couronne :

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8-2/ L’Ozone (O3)

Pour sa part, l’Ozone (O3) n’est pas directement émis dans l’atmosphère, il s’agit d’un polluant dit secondaire. Il est principalement formé par réaction chimique entre des gaz « précurseurs », le dioxyde d’azote (NO2) et les Composés Organiques Volatils (COV), sous l’effet du rayonnement solaire. La formation de l’ozone nécessite un certain temps durant lequel les masses d’air peuvent se déplacer. C’est pourquoi les niveaux moyens d’ozone sont plus soutenus en zone rurale que dans l’agglomération où leurs précurseurs ont été produits. L’Ozone entraîne environ 2 000 décès par an.

De nombreux dépassements des critères de qualité en ozone sont toujours observés l’été, les valeurs cibles demeurant cependant respectées. Comme les années précédentes, l’objectif de qualité relatif à la protection de la santé (seuil de 120 μg/m3 sur une période de 8 heures à ne pas dépasser dans l’année) est dépassé en tout point de la région.

Le nombre de jours de dépassement ne montre plus de nette tendance à la baisse et reste très supérieur à l’objectif de qualité de 0, tout en respectant depuis 2007 partout la valeur cible de 25 jours.

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Si les pic de pollution sont en baisse, le niveau moyen lui a beaucoup augmenté, et s’est stabilisé depuis plusieurs années :

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Ceci tient surtout à la hausse globale des émissions de précurseurs de l’ozone – et paradoxalement à la diminution des niveaux d’oxydes d’azote qui détruisent chimiquement l’ozone localement dans les coeurs urbains pollués ; l’amélioration sur les niveaux de NO2 induit donc une hausse des niveaux moyens d’ozone…

8-3/ Le Benzène

Au niveau du Benzène : les concentrations sont partout inférieures à la valeur limite. L’objectif de qualité français est respecté en situation de fond (= loin des axes routiers) mais pas près de certaines zones de trafic. Le problème est en voie de résolution :

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8-4/ Les autres polluants

On peut également se féliciter du succès dans la résolution des problèmes de la pollution au Dioxyde de Soufre ou par des métaux ou encore du Monoxyde de Carbone :

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La formidable éradication du plomb dans l’air

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9/ La pollution aux particules en Île-de-France

9-1 La situation récente

Voici la situation à Paris depuis 2007 en maximum horaire :

pollution-particules-paris-05

et voici la situation à Paris en moyenne depuis 2000 pour les PM10 et PM2,5 :

pollution-particules-paris-01

Il est encourageant de voir que les efforts des pouvoirs publics payent ; la situation n’est pas encore parfaite : il faudrait encore arriver à diviser probablement ces chiffres par 2.

Voici les tendances dans différentes zones de la région :

pollution-particules-paris-06

On peut aussi regarder le nombre de jours de dépassements de certains seuils suivant les zones, comme ici en zone trafic :

pollution-particules-paris-08

On voit qu’on ne dépasse quasiment plus les 50 µg par jour, qu’on est passé de 300 à 100 jours de dépassements du seuil de 20 µg, et que la zone connait désormais 30 jours par an (contre 0 avant 2011) un niveau conforme à la recommandation de l’OMS.

Voici pour la situation dans le centre de Paris, où on note aussi une amélioration :

pollution-particules-paris-09

Désormais, un parisien bénéficie d’un air relativement sain en particules 4 mois par an.

Voici le détail de situation en 2016 à Paris pour les particules fines :

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On note bien le pic assez exceptionnel de décembre 2016, le plus fort depuis 2007.

De même pour l’ensemble des particules :

pollution-paris-an-04

On voit donc que le problème est plus important pour les PM2,5 que pour les PM10. Nous allons dès lors nous intéresser uniquement aux premières.

9-2 Les émissions de particules fines

Les émissions primaires franciliennes de particules PM2.5 s’élèvent à 10 kt pour la région Île-de-France en 2012, réparties ainsi :

pm-25-idf-91

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On constate une diminution des émissions de PM2.5 en Île-de-France entre 2000 et 2012 de 55%. Les raisons sont les mêmes que celles exposées pour les PM10 : filtres à particules sur les véhicules diesel (tout en notant le poids de l’abrasion naturelle due au trafic) et nouveaux poêles à bois à foyer fermé.

Voici enfin l’illustration du poids des émissions du chauffage au bois (4 % du chauffage total) dans les émissions du secteur résidentiel (26 % du total des émissions franciliennes) :

pm-10-idf-9

9-3 Les concentrations en particules fines

Les particules voyageant sur de longues distances, il convient de compléter l’analyse des émissions par celle des concentrations.

niveaux-particules-region

La valeur limite applicable en 2015 est égale à 25 μg/m3. Elle est respectée sur toutes les stations du réseau. En revanche, l’objectif de qualité (10 μg/m3) est dépassé sur la quasi-totalité de l’Île-de-France. Les teneurs sont 1,2 à 1,4 fois supérieures à ce seuil en fond urbain et de 1,7 à 2,5 fois supérieures en proximité du trafic.

pm25-paris

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En 2015, environ 150 000 habitants, soit moins de 1 % de la population francilienne, sont potentiellement exposés à un air excédant la valeur cible annuelle (20 μg/m3) pour les PM2.5, en grande partie dans Paris ; c’est toutefois 10 fois moins qu’en 2007.

Mais toujours en 2015, 11,5 millions d’habitants, soit plus de 95 % des Franciliens, sont potentiellement concernés par un dépassement de l’objectif de qualité annuel (10 μg/m3) – sachant que ce seuil reste encore probablement trop élevé :

pm-25-idf-3

Ainsi, pratiquement aucun francilien ne bénéficie d’un air sain en particules PM2,5

Terminons en signalant que le poids du couple « Chauffage et Diesel » est encore plus fort pour les PM1 (7,2 kt) :

pm-01-idf-1

et pour les dangereuses émissions de carbone suie (2,8 kt) :

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dont la situation est désormais sans commune mesure avec celle des décennies précédentes :

suies-1

Voici un résumé de la situation :

bilan-idf

9-4 La composition des particules

Voici la composition des PM10 et des PM2,5 à Paris :

composition-particules-paris-1

en rappelant bien que les PM2,5 représentent les deux-tiers des PM10 :

composition-particules-paris-2

Comme les particules grossières sont surtout des poussières et des sels marins, qu’il est difficile de limiter, on voit bien l’intérêt qu’il y a à se concentrer uniquement sur les seuls niveaux de PM2,5.

On peut aussi représenter les sources de pollution de l’air à Paris, en zone trafic et en zone hors trafic :

sources-particules-fines-idf-2

(cliquez pour agrandir ; les fractions importées sont en moucheté)

La même chose en pourcentages :

sources-particules-fines-idf-3

Et on peut recommencer en groupant tout ce qui est importé, afin de voir ce sur quoi on peut agir au niveau de la région :

sources-particules-fines-idf-4

et en pourcentage :

sources-particules-fines-idf-5

On voit bien sur ces graphes :

  • qu’une partie importante de le pollution aux particules vient d’autres régions – il doit y avoir aussi des actions nationales et internationales ;
  • mais que nous disposons d’un fort levier pour soulager les zones trafic, les plus polluées, par une réduction de la pollution due au trafic routier (près de la moitié des émissions). Celui-ci est à l’origine de la majorité des émissions les plus nuisibles (carbone élémentaire = les suies) :

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Voici de nouveau un zoom sur la composition des particules importées :

sources-7

On voit donc que la majorité des particules vont être ici des particules secondaires, issues de précurseurs émanant du trafic routier, de la combustion et de l’agriculture. Et que près de 30 % des particules sont des particules primaires émanant du trafic routier et de la combustion – on n’en sort pas…

Si on essaie de simuler les sources géographiques de pollution, on aboutit à ceci :

rose-des-vents-2

On voit donc qu’il y a une sur-représentation de la pollution venue du Nord-Nord-Est, c’est-à-dire des zones polluées d’Angleterre, d’Allemagne ou de Pologne, par vent du Nord-Est (rappelons bien que les centrales à charbon y jouent un rôle négligeable). Soulignons aussi qu’en fait, la plupart du temps, le vent est du Sud-Ouest, ramenant la pollution d’Aquitaine ou du centre de la France vers Paris, et contribuant à polluer Belgique et Allemagne. Le problème a aussi une composante nationale et européenne.

On peut donc conclure qu’il y a 3 niveaux d’action :

  • au niveau local : il faut lutter contre les moteurs diesel (de générations antérieures à 2013), et le chauffage au bois en foyers ouverts. Il faut reconnaître que la Mairie de Paris agit dans la bonne direction, et fait plutôt bien le job malgré les critiques imméritées qu’elle reçoit ;
  • au niveau national : il faut poursuivre dans la même direction, en cessant d’avantager le gazole, en décourageant les vieux modèles diesel, en luttant contre le chauffage au bois en foyers ouverts (et là, Ségolène Royal n’a clairement pas fait le job, revenant sur un projet ambitieux), et en poursuivant les efforts au niveau des émissions agricoles (là, le Ministère fait mieux le job) ;
  • au niveau européen : la Commission a plutôt bien fait le job, en fixant des normes et commence à poursuivre les États récalcitrants (pour qu’ils entreprennent les actions des deux points précédents). Il faudrait surtout 1/ qu’elle abaisse notablement les normes (25 µg/m3 de particules fines contre 15 en Chine, 12 aux États-Unis, 10 pour l’OMS pour le moment, 8 en Australie, ce qui semble une cible ultime raisonnable) 2/ qu’elle poursuive plus rapidement et durement les États récalcitrants

10/ Les pics de pollution à Paris

Avant d’analyser plus avant les pics de pollution, on rappellera que, s’ils ont un très fort impact médiatique (et ont l’avantage de faire prendre conscience du problème), ils ne sont responsables que de 7 % des problèmes de santé.

Ce qui se comprend : nos poumons filtrent l’air pollué et s’encrassent. Si une concentration habituelle de 30 µg/m3 triple pendant 2 jours, les poumons auront finalement filtré ces deux jours là ce qu’ils filtrent habituellement toutes les semaines, ce qui ne change finalement pas tellement les choses. C’est schématique – bien sûr, la toxicité augmente avec la concentration – mais cela permet de ne pas perdre de vue l’essentiel : la pollution chronique quotidienne.

10-1 Les pics réguliers

On peut distinguer trois types de pics de pollution aux particules à Paris : ceux en hiver, ceux au printemps et ceux en automne.

nuage_pollution_paris_14_mars_14-2

Voici une synthèse de ces pics :

contributions-1

contributions-2

On note que :

  • en période de pics, la pollution importée est toujours prépondérante ;
  • il y a énormément de particules fines PM2.5 importées en hiver ;
  • beaucoup de particules grossières au printemps ;
  • et une pollution plus locale en automne, la concentration en particules fines locales quadruple, en raison des conditions météorologiques non dispersantes.

Pour les compositions chimiques :

contributions-3

contributions-4

On retrouve bien la masse de composés inorganiques secondaires en Hiver, et le poids du chauffage au bois.

10-2 Quelques pics remarquables

On rappellera brièvement l’épisode de particules de mars 2014

pollution-18

pollution air particules

Ce pic a été intéressant, car les pouvoirs publics ont mis en place la circulation alternée, et tenté d’en mesurer ses effets.

La baisse constatée du trafic a été d’environ 15 % (montrant qu’elle était mal respectée), d’où une baisse des émissions de 15 % ;

pollution air particules

Comme une partie de la pollution est importée, cela s’est traduit par une baisse de la pollution aux particules de 2 % loin des axes routiers, et de 6 % près des axes.

pollution air particules

C’est évidemment bien peu – mais c’est peu surprenant vu les profils de pollution (ici hors pics de pollution) :

sources-particules-fines-idf-4

Le diesel local représente en effet 45 % de la pollution près du trafic, et 7 % ailleurs – les ordres de grandeur des chiffres observés sont cohérent avec les effets d’une baisse de 15 % des émissions (-7% et – 1%). Rappelons que le diesel n’est pas à l’origine des gros pics de pollution, mais il y participe, mais c’est le secteur sur lequel ont peut imposer et contrôler une baisse rapide des émissions pour soulager (un peu) nos poumons.

L’avantage de la nouvelle vignette Crit’Air est qu’elle permettra de cibler les véhicules les plus polluants, et donc de doubler l’efficacité de la mesure. Une application stricte durant les pics pourrait entraîner à terme une baisse de l’ordre de 50 %, et donc des effets de l’ordre de -20 % sur les zones trafic, ce qui devient très significatif en cas de gros pic.

Mais il convient de rappeler, de nouveau, que l’important n’est pas d’essayer de traiter les pics (il y a assez peu de choses à faire les quelques jours où on les subit) mais bien la pollution quotidienne, qui cause la quasi totalité des décès.

On peut aussi analyser le gros pic de décembre 2016 (sans équivalent dans la durée depuis 2007). Une inversion de températures sans vent a plaqué la pollution au sol :

2016-08

pollution-polluant2

Le « couvercle » thermique piégeant la pollution

pic-pollution-particules-paris-2016-01

10/ La pollution de l’air dans le métro

Après nous être intéressés à l’air extérieur, nous allons nous intéresser à l’air dans le métro parisien. Le laboratoire de la RATP réalise des mesures en continu dans deux stations de métro : Franklin D. Roosevelt (ligne 1), Châtelet (ligne 4) et une gare du RER : Auber (ligne A).

En fait, l’air du métro ne pêche sur sur un point : les particules – mais il pêche énormément ! Voici la situation pour les PM10 :

pollution air metro rer

et pour les PM2,5 (la mesure n’a lieu qu’à Auber) :

pollution air metro rer

On constate donc des niveaux de 100 % à 400 % supérieur à la norme française, et de 2 à 8 fois supérieur à la recommandation de l’OMS.

Ce sont donc des niveaux très élevés ; sur les quais et dans les couloirs du métro et du RER, la pollution aux particules provient à la fois de l’air extérieur, qui ventile les couloirs, que des travaux en cours. Elle est produite également par le freinage mécanique des trains.

On constate cependant une franche amélioration pour le RER A, liée à l’arrivée de nouvelles rames qui disposent d’un très bon freinage à récupération électrique qui pollue moins.

Voici l’amplitude en fonction des heures en 2016 pour la station de métro Châtelet :

pollution air metro rer

et l’évolution :

pollution air metro rer

On observe donc des niveaux très élevés (200 µg aux heures de pointe), après une franche dégradation entre 2011 et 2014.

Pour le RER A enfin :

pollution air metro rer

et l’évolution :

pollution air metro rer

L’amélioration est en effet très nette, on est passé de 350 µg à 125 µg aux heures de pointe – ce qui reste cependant 6 fois la recommandation OMS.

Pour les PM2,5 à Auber, la tendance est la même que pour les PM10 :

pollution air metro rer

pollution air metro rer

Voici pour la ligne 4 :

pollution air metro rer

On note de gros pics la nuit, en raison de travaux. Voici le même graphique réduit aux heures de service :

pollution air metro rer

On note des niveaux de plus de 300 µg aux heures de pointe – et donc encore plus élevés aux heures de pointe en semaine…

Voici pour le RER A :

pollution air metro rer

Les niveaux peuvent donc être aussi très élevés de façon non marginale. Idem pour les PM2,5 :

pollution air metro rer

10 % du temps à près de 10 fois la norme OMS (qui devrait baisser prochainement), c’est vraiment beaucoup…

11/ La pollution de l’air à la maison

La qualité de l’air intérieur, négligée pendant des décennies, influence en fait beaucoup notre bien-être et notre santé.

En effet, nos modes de vie font que nous passons en moyenne 70 à 90 % de notre temps de vie à l’intérieur d’un environnement clos : école, bureau, logement, transports.

pollution air interieur

Or, l’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité. Plusieurs études, dont celles de l’observatoire de la Qualité de l’air intérieur (oQai), ont montré que l’air que nous respirons peut parfois être cinq à dix fois plus pollué à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et lorsque l’air intérieur est pollué, il l’est généralement de façon diffuse et continue.

Les sources de pollution sont principalement issues :

  • de l’air extérieur, évidemment ;
  • des matériaux et produits de construction, de décoration (peinture, vernis…), du mobilier ;
  • des produits d’entretien de la maison, des désodorisants, parfums d’intérieur, bougies, encens, insecticides… ;
  • des produits de toilette, des cosmétiques, des parfums… ;
  • de nos activités ou de nos habitudes (tabagisme, cuisine, bricolage, lavage des sols, des vitres, jardinage…) ;
  • de nos animaux familiers ;
  • des moisissures, par exemple suite à des dégâts des eaux non réparés, des habitants indésirables de nos logements (insectes, acariens, etc.).

Plus en détail, les principaux contaminants de l’air intérieur sont les suivants :

  • Air extérieur : SO2, NOx, O3, CO, particules, composés organiques, métaux, odeurs ;
  • Occupants non fumeurs : CO2, odeurs, bactéries ;
  • Occupants fumeurs : CO2, odeurs, bactéries, CO, NO2, composés organiques, particules ;
  • Matériaux de construction : radon, aldéhydes, fibres, composés organiques volatils, odeurs ;
  • Circuits aérauliques : poussières, microorganismes, odeurs ;
  • Sol : radon, composés organiques volatils, odeurs ;
  • Eau : radon, composés organiques volatils ;
  • Meubles : aldéhydes, composés organiques volatils, fibres, odeurs ;
  • Machines de bureau : composés organiques, particules, ozone, odeurs ;
  • Combustions : NOx, SO2, CO2, CO, composés organiques, particules, métaux, odeurs ;
  • Animaux : microorganismes, allergènes, odeurs ;
  • Plantes : spores, pollens, allergènes, odeurs ;
  • Divers : ammoniac, composés organiques volatils, poussières, pesticides, microorganismes, odeurs.

pollution air interieur

pollution air interieur

On observe que l’air intérieur est en moyenne 60 % plus pollué que l’air extérieur chez les non fumeurs, et 3 fois plus chez les fumeurs.

Vous trouverez ici des plaquettes de bons gestes : Appa, Ministère, Quiz

12/ Quelques propositions pour terminer

Pour terminer cette série, rappelons quelques propositions qui amélioreraient la situation :

  • lutter fermement contre les véhicules diesel (et développer les réseaux de transport en commun, ainsi que les aides aux familles modestes), y compris de dernière génération, et contre les feux de cheminées à foyers ouverts ;
  • améliorer le suivi des particules en temps réel, avec un réseau de mesure bien plus large – avec des cartes très précises ;
  • mesurer, en plus de la masse de particules, le nombre de particules – celui-ci pouvant atteindre de 5 à 10 millions de particules ultrafines à chaque inspiration, en particulier les particules PM1,0… ;
  • imposer une norme pour l’air intérieur dans le réseau des transports en commun.

Commentaire recommandé

Thekat // 24.02.2018 à 13h05

Dire que 4% des ménages seraient responsables de 40% de la pollution aux particules fines à cause de leur mode de chauffage au bois me semble très osé .
Pour reprendre l’exemple de la belle mère vivant au fin fond des Vosges , à vous lire on croirait qu’elle fait exprès de produire des tonnes de particules fines pour aller intoxiquer les pauvres routiers et automobilistes bloqués dans les bouchons du périph parisien .
Du coups je regarde qui est auteur de l’étude, EEA = https://www.eea.europa.eu/fr
Ah oui , ok , donc forcément si c’est l’UE qui le dit………………….. On comprend qu’il ne faille pas trop taper non plus sur le lobby automobile surtout le lobby des automobiles allemandes truquées .

Ayant voyagé dans quelques unes des villes les plus polluées du monde (Paris c’est de la gnognotte ) , à Delhi et autres mégalopoles indiennes, au Caire, à Mexico………….. je peux dire que la pollution dans les zones ultra-urbanisées est bien en priorité le fait du transport routier et automobile et pas du chauffage au bois . Et je pense que la belle mère dans son village Vosgien pollue plus en mangeant en decembre des tomates du maroc ou des fraises du chili qu’en se chauffant au bois .

23 réactions et commentaires

  • Pollix // 24.02.2018 à 09h34

    Pas l’expertise scientifique pour vérifier tous les détails (!!), mais super travail d’info et de vulgarisation, en relation avec les problèmes de santé qui se posent à Paris comme dans certaines campagnes (je pense à ma belle mère perdue dans les Vosges qui polluerait plus que moi avec son poêle à bois… )..merci …

      +3

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  • Thekat // 24.02.2018 à 13h05

    Dire que 4% des ménages seraient responsables de 40% de la pollution aux particules fines à cause de leur mode de chauffage au bois me semble très osé .
    Pour reprendre l’exemple de la belle mère vivant au fin fond des Vosges , à vous lire on croirait qu’elle fait exprès de produire des tonnes de particules fines pour aller intoxiquer les pauvres routiers et automobilistes bloqués dans les bouchons du périph parisien .
    Du coups je regarde qui est auteur de l’étude, EEA = https://www.eea.europa.eu/fr
    Ah oui , ok , donc forcément si c’est l’UE qui le dit………………….. On comprend qu’il ne faille pas trop taper non plus sur le lobby automobile surtout le lobby des automobiles allemandes truquées .

    Ayant voyagé dans quelques unes des villes les plus polluées du monde (Paris c’est de la gnognotte ) , à Delhi et autres mégalopoles indiennes, au Caire, à Mexico………….. je peux dire que la pollution dans les zones ultra-urbanisées est bien en priorité le fait du transport routier et automobile et pas du chauffage au bois . Et je pense que la belle mère dans son village Vosgien pollue plus en mangeant en decembre des tomates du maroc ou des fraises du chili qu’en se chauffant au bois .

      +28

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  • Arcousan09 // 24.02.2018 à 15h29

    Ecoutez donc l’émission d’Elise Lucet sur la pollution des terrains de foot synthétiques et ses conséquences graves sur la santé.
    Ces terrains sont rembourrés avec des microbilles issues de pneus et une américaine a fait une étude qui tend à prouver que ce sont les gardiens de but qui seraient le plus exposés …
    Ces particules de pneus contiennent des HAP (hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) dont la toxicité et la dangerosité ont été maintes fois prouvées …
    Cela m’a fait réfléchir à cette campagne anti diésel si bien orchestrée dans tous les médias.
    Quid des microparticules de pneus ???? Silence !!! du benzène dans l’essence … Silence !!!
    Un pneu s’use en 30 à 40.000 km. Vos vêtements s’usent par frottement. Vos semelles de chaussures aussi … les freins sur les rames de métro…. les pneus sur les rames équipées tout frottement libère des microparticules et l’article prouve cette pollution dans le métro, ce n’est pas le diésel !!!
    Conclusion quand « ON » parle des cancers induits par le diésel, on ne parle pas de ceux induits par les microparticules des pneus … Le problème est plus complexe qu’il n’y parait … CQFD

      +13

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    • Chris // 13.03.2018 à 16h01

      Pour ajouter un exemple trivial à votre commentaire.
      J’avais un set de tapis de bain grosses boucles en coton, monté sur trame elle aussi en coton. Après 28 ans de loyaux services, malgré de savants ravaudages, il fallut le remplacer. Faut dire qu’on en trouve plus beaucoup de cette facture et je venais (enfin !) d’en repérer un.
      Sauf que mon compagnon me fit la surprise d’acheter son remplaçant durant une courte absence : des mèches microfibres montées sur sur un support en synthétique mou. Après 2 ans, ce support se désagrège littéralement. Non seulement sur le sol, mais pire encore en machine à laver. Quand je le secoue, je bloque ma respiration…
      Ce même compagnon qui s’indigne des millions de tonnes de plastique en fines particules ou billes que l’on retrouve en eaux douces ou marines dans les estomacs des poissons… qui en crèvent.
      J’ai beau lui expliquer la corrélation entre cette pollution marine et nos propres rejets, il reste en complet déni : pour lui, ce sont les « salopards » qui jettent leur détritus dans les eaux.
      La pollution, c’est toujours les autres !
      On n’est pas rendu.

        +2

      Alerter
  • pam // 24.02.2018 à 15h48

    travail détaillé utile et de référence pour le débat public
    dommage de ne pas aider à comprendre la notion de mortalité prématurée et d’en rester au titre très « com » des 50 000 morts, chiffre utilisé dans le débat public pour jouer sur les peurs, et imposer des solutions inéquitables comme le péage urbain

    Cette baisse de l’espérance de vie due à la pollution de l’air vient REDUIRE une augmentation en tendance de l’espérance de vie. Ces 50 000 « morts prématurées » ont « perdus » 6 à 9 mois de vies sur les 4 à 5 années de vie gagnées…

    Et il y a plus d’écarts d’espérance de vie entre classes sociales qu’entre niveaux d’expositions aux pollutions (les deux étant en partie lié cependant)

    Je lis toujours avec intérêt ce site et je ne comprends pas pourquoi ne pas approfondir avec la même rationalité ce sujet, ce que j’essaie de faire avec moins de travail ici :https://pierrealainmillet.fr/Mortalite-anticipee-due-a-la

    Cela ne change rien à la nécessité de politiques publiques de l’air, mais cela évite de court-circuiter le débat public par la peur et aide à débattre des priorités: péage urbain ou transport en commun ? transformation du parc de véhicules ou zones à faibles émission ? fret rail et mutualisation de la distribution urbaine ou logique de marché… ?

    Le débat politique ne gagne jamais au catastrophisme et aux slogans, même de bonne intention…

    pam

      +10

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    • Arcousan09 // 24.02.2018 à 16h50

      Moi, médecin je suis incapable d’être aussi affirmatif sur les causes réelles d’un décès …
      Les experts (autoproclamés) du ministère doivent être en possession de boules de cristal super efficaces ….

        +11

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      • Brigitte // 24.02.2018 à 19h40

        C’est la question qui vient à l’esprit en premier. Comment fait-on la corrélation entre le taux de PM et la mortalité? Les chiffres alarmants avancés sont ceux de la commission européenne. Ni l’OMS ni la communauté scientifique ne sont aussi formels. J’ai l’impression que c’est un sujet un peu viral. Tout ceci mérite plus d’explications. Les graphiques sont beaux mais faciles à faire et encore plus à interpréter.

          +6

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    • déplorable21 // 13.03.2018 à 11h44

      Je savais que l’on pouvait prendre rdv pour naître ( en fonction des tournois de tennis du médecin accoucheur ou des dates des soldes pour les courses de la parturiente ) mais pour mourir ? En tenant compte de mon lieu et de mes habitudes de vie et en appliquant  » un taux de prématurité » je devrais être foutu de prévoir la date de mon décès ! Pour voir si ça vaut le coup d’arrêter les clopes , l’alcool, le jeu , les femmes etc etc
      Le concept de  » mort prématurité  » m’interpelle? il s’agit d’un concept statistique ( donc pas franchement scientifique ) j’ai cherché , j’ai rien trouvé. Je cherche a comprendre et à valider LA PRODUCTION de ce chiffre. Si quel qu’un pouvait me/nous renseigner ? j’ai bien noté la  » disparition » de l’adjectif prématuré quand il est utilisé en titre , sans doute pour améliorer l’effet de sidération/adhésion du lecteur au détriment de la déontologie !!!

        +1

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  • pam // 24.02.2018 à 17h24

    c’est parceque personne ne parle à ce sujet des causes réelles d’UN décès qu’on parle en terme statistique d’espérance de vie… On mesure, à postériori, de manière statistique s’il existe ou pas une corrélation entre le niveau d’exposition à la pollution et le niveau constaté de décès prématuré… Les études pas si nombreuses (pas assez je crains) qui observe le lien entre exposition à un certain niveau de pollution et survenue de certains décès, confirment qu’il y a un lien, qu’on mesure par un « risque relatif »: un niveau de pollution élevé provoque une mortalité plus élevée…
    A noter que la principale étude française repose sur une cohorte très particulière de 20 000 (anciens) salariés d’EDF…étude très utile réalisée pour un objectif plus général « santé et travail » mais qui fournit la base principale de « risque relatif » venant de France.

    Reste qu’il s’agit d’un risque « relatif » qu’il faut analyser dans le cadre plus général de l’espérance de vie… et d’autres facteurs (nutrition, travail, mode de vie…) Ainsi, le risque d’AVC a fortement augmenté ces 15 dernières années chez les moins de 65 ans et a diminué chez les plus de 65 ans…la cause n’est pas liée à la qualité de l’air…mais sans doute au mode de vie…

      +4

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  • Ermisse // 13.03.2018 à 08h46

    C’est bien gentil de tirer sur le gazole, mais :

    – Il émet moins de gaz à effet de serre que l’essence, parce que les moteurs Diesel ont un meilleur rendement (question de température – celle qui crée plus de NOx). Les émissions de GES de l’automobile en France et Allemagne augmentent d’ailleurs depuis que la chasse est lancée.

    – Les raffineries en produisent forcément autant que de l’essence : on en fait quoi ?

    C’est comme avec l’électronucléaire : il faut arbitrer entre risques locaux et risques globaux (bouleversement climatique), entre les poumons des parisiens et la vie des Danladeshis.

    A mon avis, vu la responsabilité des pays « développés » dans le merdier actuel, l’éthique impose de lutter en priorité contre les risques globaux.

      +2

    Alerter
    • vert-de-taire // 13.03.2018 à 11h17

      Quand le TINA (pas le choix ou le choix entre cette solution et telle autre) sert de prétexte ..
      la démocratie est morte.

      Choisir la forme de vie, les rapports sociaux se fait globalement.
      Le capitalisme lui n’a qu’un but, augmenter la rente et l’accumulation.

      Le nucléaire est un risque global.
      le nier c’est ne pas le connaître ou une forme de folie.
      Personne ne sait, les preuves abondent, gérer un danger mortel sur le très long terme.
      Et les catastrophes nucléaires continuent d’advenir malgré les progrès !

        +3

      Alerter
      • Ermisse // 13.03.2018 à 15h07

        Je connais au moins aussi bien que vous les risques de l’électronucléaire, et certainement beaucoup mieux ceux du changement climatique, qui a déjà fait beaucoup plus de victimes, en attendant pire.

        On ne gagnera globalement quelque chose à sortir du nucléaire que si on le fait sans augmenter les rejets de GES, et sans augmenter les risques d’accident nucléaire faute de moyens pour assurer la sûreté du système tout au long de sa fin de vie (cette technologie a HORREUR de la mesquinerie !).

        En résumé, ça n’est pas gagné d’avance.

          +1

        Alerter
        • vert-de-taire // 13.03.2018 à 16h21

          « Je connais au moins aussi bien que vous les risques de l’électronucléaire, et certainement beaucoup mieux ceux du changement climatique,  »

          ah ? on se connait ?

          D’accord pour réduire le nucléaire ET les GES
          et les autres poisons …

          cela détermine une politique globale
          que le capitalisme est de fait incapable de prendre
          et suivre.

          donc …

            +1

          Alerter
  • Haricophile // 13.03.2018 à 10h12

    C’est quand même marrant que dans le même temps qu’on organise la chasse au Diesel (avec les consommateurs qui se font entuber plutôt que de viser les causes et les responsables comme pour l’Amiante et autres joyeusetées) on apprend par 60 million de consommateurs que des « particules fines » sont incluses dans la totalité de la production industrielle des biscuits et céréales pour nos gamins alors que cela ne répond a aucune nécessité sinon celle de faire toujours plus de bénéfices.

    C’est là ou mon esprit complotiste se réveille en se demandant si cette chasse au diesel répond à un soucis de la santé publique ou a la volonté de renouveler entièrement le parc automobile pour booster une industrie polluante à bout de souffle, avec l’organisation urbaine et sociale qui va avec (sur fond de big-business bien entendu).

    D’ailleurs puisqu’on parle de pollution de particules fines, je souhaiterais que l’on en parle beaucoup plus dans les média, vu qu’on en produit des milliers de tonnes pour les fourrer dans tous les produits de consommation courante, sans épargner les nourrissons, et ce n’est pas l’histoire de l’amiante qui va me rassurer a ce sujet ! Ces saloperies qui rendent malades et tuent à long terme n’émeuvent absolument pas ceux qui compte le temps en mandat électoral, un mandat étant chez eux une durée et non un contrat.

      +5

    Alerter
  • LGM // 13.03.2018 à 10h14

    Je suis une personne ultrasensible aux particules, ça fait des années que lorsque je suis dans les bouchons derrière un diesel, je suis obligée de couper la ventilation extérieure et fermer les fenêtres car au bout de plus de 10 minutes, j’ai un terrible mal de gorge qui apparaît. Pour moi, oui le diésel pollue.
    De plus, voici, quelques hivers que je suis obligée de prendre des antihistaminiques. Le soir une forte odeur de cheminée envahie le centre ville. Si je laisse ma fenêtre ouverte la nuit, à mon réveil je ne peux plus respirer.
    Je suis une petite nature me direz-vous. Oui, mais ce n’est pas de ma faute et je me bats pour que l’origine de ma sensibilité soit éradiquée. Si j’ai les sinus aussi sensibles, c’est principalement à cause du TABAC. J’ai été surexposée pendant mon enfance, et maintenant mes sinus ne supportent plus la moindre particules. Vous n’avez pas idée à quel point c’est pénible de prendre en permanence des médicaments chimiques.

      +3

    Alerter
  • Jean-Luc // 13.03.2018 à 10h30

    Dans la même veine, la culpabilisation des automobilistes est un peu osée s’il est vrai que les 20 plus grands navires du monde pollueraient autant que la totalité des automobiles du monde.
    Il est vrai que dans le cas des voitures, cela transporte des particuliers (nous, condamnables),
    alors que les grands navires transportent des vecteurs d’enrichissement de grands groupes d’intérêt.

      +4

    Alerter
    • Charles-de // 13.03.2018 à 10h58

      Ces « grands groupes d’intérêt » à vrai dire transportent QUOI ? _ Ce que VOUS allez acheter ! Pétrole pour votre bagnole, fraises du Chili en plein hiver, tomates marocaines, smartphone dernier cri coréen etc etc.

        +4

      Alerter
  • Charles-de // 13.03.2018 à 10h53

    Je ne suis pas un critique inconditionnel du progrès, mais je me pose une question : à l’époque, mettons début XVIIIème siècle, où il n’y avait ni mines de charbon, ni raffineries de pétrole, ni automobiles, au diesel ou pas, ni avions, ni camions, ni tankers qui sillonnent les océans, ni engrais chimiques, ni pesticides etc, 100% DES DECES ETAIENT DUS A QUOI ? Et on mourait BEAUCOUP PLUS TOT, on n’avait souvent même pas le temps de baptiser un enfant, qu’on inscrivait « anonyme » sur son acte de naissance.

      +3

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    • vert-de-taire // 13.03.2018 à 16h32

      On mourrait surtout de septicémie et autres infections (en excluant les épidémies).
      Car principalement ON NE SAVAIT PAS
      qu’il existait des microbes et qu’ils pouvaient tuer !

      la mortalité infantile était effroyable cela determinait une attitude nonchalante pour considérer <et soigner les enfants,
      idem de la mortalité de femmes en couches…

      L'autre cause (à mon humble avis) est bien sûr les conditions de vie : les efforts physiques trop importants devaient affecter une partie de la population, les faibles et pauvres.

      Avec un minimum d'hygiène ET de nourriture suffisante et convenable (variée)
      pas de raison de ne pas vivre assez longtemps (autant ou pas que maintenant me parait très difficile à évaluer).

        +1

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    • Chris // 13.03.2018 à 16h32

      Manque d’hygiène : gestion quasi absente de l’eau et des déchets générant des épidémies par pollution récurrentes, guerres, malnutrition.
      Les « barbiers » chirurgiens opéraient avec des instruments et mains sales ! Seuls, les plus résistants survivaient.
      J’ai souvenir d’avoir lu une étude où au XVIIIe siècle, un médecin plus curieux s’étonnait du taux élevé de décès des lavandières à Paris, par fièvre puerpérale et infections gastriques.
      A cette époque, les lavandières lavaient le corps immergé quasi jusqu’à la taille dans les eaux de « bues »: il en déduisit que cela entrainait des infections mortelles par voies basses.
      Il batailla auprès des autorités parisiennes pour interdire ce type de lavage, lesquelles firent modifier en conséquence la conception des lavoirs publics. La mortalité décrut dramatiquement.

        +3

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      • vert-de-taire // 14.03.2018 à 10h32

        Merci

        ‘dramatiquement’ est un anglicisme.
        fortement, considérablement, ..

          +1

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  • Ermisse // 13.03.2018 à 19h40

    Question restée sans réponse : que fait-on du gazole, qui sort inéluctablement des raffineries tant qu’on continue à produire de l’essence, si on ne le brûle plus dans des moteurs ?

      +2

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    • vert-de-taire // 14.03.2018 à 10h36

      On le craque.

      depuis assez longtemps les pétroliers ont appris a ne pas se contenter de séparer les constituants du pétrole.

      et puis on peut penser à se passer de 99% du pétrole charbon …
      c’était bien le cas …. autrefois.

      mais faudrait une volonté politique que le système capitaliste interdit
      et que l’UE a gravé dans son ‘essence’ …

      je ris de tout avant de devoir en pleurer

        +2

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