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24.janvier.202324.1.2023 // Les Crises

Twitter Files : Comment la plateforme a caché des opérations d’influence de l’armée américaine

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Les récents « fichiers » publiés par Elon Musk, nouveau PDG du géant des réseaux sociaux, révèlent l’existence de deux poids, deux mesures dans la dénonciation des programmes secrets soutenus par le gouvernement.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

(Shutterstock/rvlsoft)

Des courriels provenant de ce que l’on appelle les « Twitter Files » – des communications internes partagées avec Lee Fang de The Intercept ainsi qu’avec d’autres journalistes suite à l’achat de la plateforme par Elon Musk – révèlent que l’entreprise avait connaissance d’une opération d’information liée à l’armée américaine et qu’elle n’a pas reconnu publiquement l’opération ni fait preuve de transparence envers le grand public après sa découverte.

Cela semble être une violation claire des principes de Twitter concernant les opérations d’information liées à l’État, tels qu’énoncés par l’ancien responsable de la confiance et de la sécurité de Twitter, Yoel Roth, en 2019. En effet, à partir de 20187, Twitter s’est fait un point d’honneur de divulguer les détails des comptes, et le contenu de leurs tweets, lorsqu’ils étaient identifiés comme faisant partie d’opérations d’information liées au gouvernement,

Voici ce qu’écrit Roth, dans une déclaration de principes qui est toujours publiée sur le site web de Twitter :

Nous pensons que Twitter a pour responsabilité de protéger l’intégrité de la communication publique, notamment en divulguant en temps utile les informations sur des tentatives de manipulation de Twitter pour influencer les élections et autres débats citoyens par des entités étrangères ou nationales soutenues par des États. Nous pensons que la transparence permet de mieux informer le public et la communauté des chercheurs.

Dans son article publié mardi (20/12), Fang détaille comment Twitter a « placé sur liste blanche » – une fonction qui permettait aux comptes d’être immunisés contre les mécanismes de détection de Twitter visant à limiter la visibilité des comptes impliqués dans les spams ou les abus – une liste de comptes fournie par le Commandement central américain en 2017. Il s’agissait de comptes dont les activités étaient les suivantes : vanter la précision des frappes de drones au Yémen, promouvoir les milices soutenues par les États-Unis en Syrie et diffuser des messages anti-iraniens en Irak.

Un responsable du CENTCOM [Commandement central américain responsable des opérations militaires des États-Unis au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Asie du Sud, NdT] a promis que ces comptes seraient labellisés « comptes en langue arabe attribués par le gouvernement américain et tweetant sur des questions de sécurité pertinentes », mais de nombreux comptes ont ensuite supprimé ces divulgations et dissimulé leur affiliation avec le gouvernement américain après que Twitter leur ait accordé le statut spécial.

Au fil des ans, certains de ces comptes ont été supprimés tandis que d’autres, comme celui-ci, selon Fang, continuent de fonctionner sans que leur affiliation au gouvernement américain ne soit précisée.

Fang, citant des courriels internes de Twitter, a trouvé nombre d’exemples dans lesquels les cadres supérieurs de Twitter semblent avoir été parfaitement au courant que les comptes liés au gouvernement étaient toujours opérationnels et, dans au moins certains cas, ont agi en violation des règles de l’entreprise quant à la manipulation de la plate-forme.

Toute autre ambiguïté, ainsi que les inquiétudes concernant une éventuelle situation embarrassante résultant d’une opération d’information liée au gouvernement américain sur Twitter, auraient dû prendre fin en août dernier lorsque le Stanford Internet Observatory (SIO) a publié un rapport présentant des preuves solides que le CENTCOM était impliqué dans la création et l’exploitation d’une série de comptes non déclarés liés au gouvernement. « […] Les courriers électroniques obtenus par The Intercept montrent que la création d’au moins un de ces comptes était directement rattachée au Pentagone », rapporte Fang.

Mais même après que le rapport du SIO a fait grand bruit dans les médias, Twitter n’a jamais dévoilé cette opération d’information dirigée par le CENTCOM sur sa page consacrée à la divulgation des opérations d’information liées à l’État sur la plate-forme. D’ailleurs, alors que Twitter a mis en lumière des opérations de communication liées à des États menées par la Russie, l’Iran, le Bangladesh, le Venezuela, l’Espagne, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Équateur, le Ghana, le Nigeria, la Serbie, le Honduras, l’Indonésie, la Turquie, la Thaïlande, Cuba, l’Arménie et la Tanzanie, aucune opération de communication liée au gouvernement américain n’a été rendue publique.

Roth, l’ancien responsable de la confiance et de la sécurité, n’a pas répondu aux questions concernant les raisons pour lesquelles les comptes liés au gouvernement américain n’ont jamais été rendus publics, même après que des chercheurs de Stanford aient révélé au moins un des comptes que Twitter savait être un compte non déclaré lié au CENTCOM.

Ray Serrato, ancien membre de l’équipe chargée de la sécurité et de l’intégrité de Twitter, a déclaré à Responsible Statecraft que « cette activité a été révélée aux partenaires de recherche – tels que SIO et Graphika, dont les travaux ont été relayés par les médias, selon les critères énoncés dans le billet de blog public ici », en fournissant un lien vers un billet de blog expliquant comment des chercheurs extérieurs ont reçu des ensembles de données comprenant « des campagnes de manipulation de plateformes provenant des Amériques, de l’Asie, de l’Asie-Pacifique (APAC), de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (EMEA), et de l’Afrique subsaharienne (ASS) ».

Serrato n’a pas répondu aux questions visant à savoir pourquoi Twitter, bien qu’ayant révélé des données sur « cette activité » à des partenaires de recherche, n’a pas ajouté les comptes liés au CENTCOM à la liste de Twitter des opérations déclarées de communication liées aux États.

Twitter, sous la nouvelle direction de Musk, ne semble pas avoir pris de mesures plus significatives pour lutter contre la manipulation de la plate-forme due au gouvernement américain. Aucune opération liée au gouvernement américain n’a été ajoutée à la liste de Twitter des opérations d’influence commanditées par le gouvernement et, comme l’a noté Fang, au moins un des comptes liés au CENTCOM, bien qu’il ne fournisse aucune information sur ses liens avec le gouvernement américain, est toujours actif. Curieusement, la nouvelle direction semble suivre le modèle établi par les dirigeants précédents : elle partage des informations sur les opérations d’influence avec des sources extérieures mais ne reconnaît pas officiellement les opérations d’influences menée par le gouvernement américain, ne prend pas de mesures pour les fermer ou ne déclare pas la portée ou la teneur de la manipulation de la plate-forme.

Pour sa part, Musk est sous pression pour générer des profits à partir de Twitter après avoir acheté la société pour 44 milliards de dollars et pourrait être de plus en plus dépendant de ses entreprises plus rentables, telles que SpaceX, afin de pouvoir rembourser la dette liée à l’acquisition de Twitter. Cela pourrait mettre Musk dans la position inconfortable d’avoir à décider s’il doit divulguer les opérations d’influence commanditées par le gouvernement américain sur Twitter, alors que le gouvernement américain est l’un des plus gros clients de SpaceX. Bien que les « Twitter Files » aient fait apparaître une relation de copinage embarrassante entre les dirigeants de Twitter et les responsables du CENTCOM, on ne sait toujours pas comment le nouveau propriétaire de Twitter entend traiter les opérations d’influence du gouvernement américain en cours sur la plate-forme et comment il répondra à l’avenir aux demandes de régime spécial émanant du ministère de la Défense.

Twitter n’a pas répondu aux questions visant à savoir s’il allait suspendre les comptes liés à l’opération d’influence du CENTCOM ou divulguer publiquement le rôle du gouvernement américain dans la manipulation de la plateforme de la même manière que les opérations d’influence liées à des gouvernements étrangers ont été divulguées par la société.

Source : Responsible Statecraft, Eli Clifton, 22-12-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Danton // 24.01.2023 à 09h51

Les Yankees adorent le communisme…. du moment qu’il est privatisé.
Les Yankees adorent le culte du héros, presque autant que celui du dollar, et surtout le héros US, le self made man, le conquérant des guerres économiques, aboutissement de la société US.
Par contre les Yankees n’aiment ni les impôts ni les contre-pouvoirs.
Ainsi, pour joindre l’utile à l’agréable, on a créé, depuis les années 50 et surtout depuis les années 80, des héros capitalistes qui ne sont en fait que des figurants des agences à trois lettres qui ont intelligemment financé et pistonné leurs entreprises.
En plus, super, aucun risque de contrôle par un gêneur d’état.
Ça c’est tellement developpé, qu’on assiste à une guerre de deep state par bizness champion interposé.
Penser qu’à la base IBM et Xerox sont de simples entreprises privées est comique.
Sachant comment elle ont permis à Apple et Google d’être ce qu’elles sont. On peut croire au genie de Jobs ou Gate si on est friand de Bisounours.
De la même manière, on sait où émargeait le « prof » qui a conseillé le fondateur de google(et qui a trouvé 5mds de dollars anonyme pour financer le « genie » fondateur de 24 ans…).
Musk en est un autre. Raisonnablement, quel investisseur sensé continuerait à confier des dizaines de milliards de dollars à une entreprise aussi déficitaire( mais multi stratégique) que Tesla? Musk ne représente pas la même bande que Gates, Zuckerberg et les autres.
En attendant, les neuneus mangent du popcorn en rêvant aux success story fantastiques accessibles à tous aux USA. Bov et Jo ricannent.

10 réactions et commentaires

  • Danton // 24.01.2023 à 09h51

    Les Yankees adorent le communisme…. du moment qu’il est privatisé.
    Les Yankees adorent le culte du héros, presque autant que celui du dollar, et surtout le héros US, le self made man, le conquérant des guerres économiques, aboutissement de la société US.
    Par contre les Yankees n’aiment ni les impôts ni les contre-pouvoirs.
    Ainsi, pour joindre l’utile à l’agréable, on a créé, depuis les années 50 et surtout depuis les années 80, des héros capitalistes qui ne sont en fait que des figurants des agences à trois lettres qui ont intelligemment financé et pistonné leurs entreprises.
    En plus, super, aucun risque de contrôle par un gêneur d’état.
    Ça c’est tellement developpé, qu’on assiste à une guerre de deep state par bizness champion interposé.
    Penser qu’à la base IBM et Xerox sont de simples entreprises privées est comique.
    Sachant comment elle ont permis à Apple et Google d’être ce qu’elles sont. On peut croire au genie de Jobs ou Gate si on est friand de Bisounours.
    De la même manière, on sait où émargeait le « prof » qui a conseillé le fondateur de google(et qui a trouvé 5mds de dollars anonyme pour financer le « genie » fondateur de 24 ans…).
    Musk en est un autre. Raisonnablement, quel investisseur sensé continuerait à confier des dizaines de milliards de dollars à une entreprise aussi déficitaire( mais multi stratégique) que Tesla? Musk ne représente pas la même bande que Gates, Zuckerberg et les autres.
    En attendant, les neuneus mangent du popcorn en rêvant aux success story fantastiques accessibles à tous aux USA. Bov et Jo ricannent.

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    • iaexpert // 25.01.2023 à 01h59

      Des chars Abrahams M1 plus de 50..des chars Leopards probablement plus de 300, 200 chars T-72 d’origine marocaine remis a neuf en Tchéquie, plus de 80 Bradley, plus de 120 autres véhicules de combat, plus de 200.000 obus de 155 prélevés sur les stock US en Israel…sans compter le reste vous allez avoir la possibilité de compter vos petits camarades en petits morceaux….les munitions GLSD a longue portée, plus de 150 kilomètres, les USA en ont un stock illimité, la Lituanie qui transfère l’intégralité des ses canons Caesar…

      J’oublie la Grande-Bretagne, l’Australie, la Canada, l’Italie, l’Espagne…

      La Russie a déja perdu 180.000 soldats, tués ou blessés, l’Ukraine 100.000, 30.000 victimes civiles, Poutine s’obstine..il devrait ranger ses gaules…et vous aussi…vos commentaires perpétuels, votre ignorance de ce pays, les USA.

      Je lisais une revue stratégique sur les pertes du Groupe Wagner qui estimait qus 80 % des gens engagés avaient été supprimés.

      La prochaine étape ce seront les avions F-16 et les missiles ATACMS…

      Les pauvres mobik enrolés de force, sans équipement, recrutés parfois dans les prisons…qui vont passer au hachoir…

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      • Fabrice // 25.01.2023 à 14h54

        ce que je vois surtout c’est que l’occident est surtout prêt à se battre jusqu’au dernier Ukrainien et s’il le faut à une bonne partie des européens, étrangement les chiffres des morts militaires ukrainiennes sont étrangement peu développés pourquoi ?

        en 2021 les effectifs militaires ukrainien étaient de 246 445
        mais j’ai découvert qu’actuellement il est très difficile de savoir l’effectif actuel la part restante des forces de départ et des nouveaux contingents ce qui laisse redouter un vrai massacre mais après tant que l’on peut afficher les pertes russes le reste peut bien passer sous le tapis surtout que la politique du président Zelenski qui forçait les troupes à tenir coute que coute au lieu de leur permettre d’amortir l’impact était particulièrement mal vu des généraux qui voyaient leurs effectifs fondre comme neige au soleil pour des résultats peu satisfaisant.

        certains aiment aligner les listes d’armement pour faire les coqs moi ce que je vois c’est le bilan humain qui se révèlera à la fin (en espérant qu’il y en aura une) et qui montrera l’horreur des pertes certes russes mais surtout ukrainiennes, la victoire d’un parti se révèlera dans toute son abomination et en tout cas pour l’Ukraine comme une réelle tragédie humaine qui retombera sur ceux qui on incité à un jusqu’au boutisme peu importe le côté et aussi sur notre responsabilité avant, pendant et après conflit.

          +7

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  • Fabrice // 24.01.2023 à 09h54

    En fait il ne fait que confirmer ce que Assange dénonçait, finira-t-il comme lui ou favorisera-t-il une prise de conscience pour faire le grand ménage et rendre sa dignité au lanceur d’alerte ?

    Je dirais que les probabilités sont mince pour la deuxième, sans une opération coup de poing des contre pouvoirs encore existant chez eux contrairement à la France, ils rejoindront notre pays dans les rangs des Républiques « bananières ».

    Personnellement j’attends plus les confirmations du traitement honteux des médias (twitter et autres) du scandale Hunter Biden pour favoriser l’élection du père.

      +15

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  • Rémi // 24.01.2023 à 09h56

    Ce que j’aimerais savoir, c’est pourquoi les responsables du renseignement qui ont influencé Twitter au détriment du premier amendement ne sont pas sanctionnés.

      +3

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    • Danton // 24.01.2023 à 14h38

      Ils sont les gardiens. Qui les gardent? Supposément l’élu. La présidence Trump a démontré urbi et orbi que l’élu n’a plus aucun pouvoir sur eux. Quand il n’est pas achetè, il est tenu ou il est détruit.

        +4

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  • yannos // 24.01.2023 à 10h51

    Comme beaucoup de gens je suis écœuré de l’absence d’informations des médias subventionnés sur ces « twitter files », de même que par le « musk bashing » qui s’est radicalisé depuis l’achat de twitter par ce milliardaire.
    Que penser des « journalistes » des médias subventionnés ?
    Quelle différence y a t il entre un média subventionné et un média acheté par le pouvoir ?
    Comment oser parler de fake news et en même temps regarder BFM ?
    Bien que j’éprouve un dégout profond pour un système qui permet à quelques personnes de posséder autant que des millions d’autres, je suis assez content que musk ose ce qu’il ose en dévoilant ces dossiers ou en demandant ouvertement que soit dévoilé la liste des clients d’epstein.
    Cela dit je n’oublie pas que musk est pour des interventions militaires quand ça favorse son business et je ne suis pas dupe de l’escroquerie que représente la voiture électrique en termes écologiques.

    Merci pour votre travail

      +15

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    • woody // 24.01.2023 à 15h55

      extrait d’un livre de Carr william Guy, il résume en quelques lignes l’importance du problème, c’était déjà il y a longtemps, alors que faut-il en penser aujourd’hui ?
      «Lors d’un banquet donné en son honneur à New York à l’occasion de sa retraite, John Swinton, qui fut un temps rédacteur en chef du New York Times, fit la déclaration suivante à «la presse indépendante» : «Quelle folie que de porter un toast à la presse indépendante ! Chacun, ici présent ce soir, sait que la presse indépendante n’existe pas. Vous le savez et je le sais. Il n’y en pas un parmi vous qui oserait publier ses vraies opinions, et s’il le faisait, vous savez d’avance qu’elles ne seraient jamais imprimées. Je suis payé $…par semaine pour garder mes vraies opinions en dehors du journal pour lequel je travaille. D’autres parmi vous, sont payés le même montant pour un travail similaire. La fonction d’un journaliste est de travestir la vérité, de mentir radicalement, de pervertir, d’avilir, de ramper aux pieds de Mamon, et de se vendre soi-même, de vendre son pays et sa race pour son pain quotidien. Vous savez cela et je le sais ;

        +11

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  • Savonarole // 24.01.2023 à 12h38

    Il y a un peu plus à dire des twitter files que le fait que les OGA ont des comptes pas présentés comme l’autorégulation de la plateforme le recommande.
    Rien que la politique de « moderation » de la plateforme qui tennait plus de la « cancel culture » que de la « liberté d’expression à défendre surtout si on est pas d’accord » vaudrait le détours.
    Maintenant que Musk a ouvert les vannes, twitter est redevenu l’égout puant qu’il etait, reflettant bien mieux l’état actuel des opinions publiques que le botnet ultra-filtré et nettoyé au gel hydroalchoolique qu’il etait devenu.
    Ca pique les yeux et je serais toujours incapable d’y tenir 24h sans me faire ban, mais au moins les shitstorms actuelles sont plus marrantes et moins affligeantes au global. Et puis le fait que les MSM ne peuvent plus s’y fier aveuglement leur fera peut ètre lever les yeux de leurs écrans pour voir le monde.

      +6

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