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28.juin.201828.6.2018 // Les Crises

« Un désastre complet » : Noam Chomsky sur Trump et l’avenir de la politique américaine

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Source : Truthout, C.J. Polychroniou, 24-04-2018

Le président Donald Trump s’exprime lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre japonais Shinzo Abe à Mar-a-Lago, domaine de Trump à Palm Beach, en Floride, le 18 avril 2018.
MANDEL NGAN / AFP / GETTY IMAGES

Comment les choses se présentent-elles avec Donald Trump à la Maison Blanche ? Et que nous dit le fait d’avoir un président raciste, misogyne, xénophobe et erratique, qui continue de bénéficier d’un soutien incontestable de sa base, sur l’état de la politique américaine et les dangers pour l’avenir de la démocratie aux États-Unis et dans le monde dans son ensemble ? Noam Chomsky partage ses réflexions sur ces questions et d’autres sujets connexes dans une entrevue exclusive avec C. J. Polychroniou pour Truthout.

C.J. Polychroniou : Noam, cela fait déjà 14 mois que Donald Trump est en poste à la Maison-Blanche, mais nous devons parfois nous pincer pour nous assurer que ce n’est pas un cauchemar qu’un homme raciste, misogyne et homophobe qui ne se soucie apparemment que de lui-même dirige la nation la plus puissante du monde. Mais, vraiment, à quel point est-ce grave d’avoir Trump à la Maison Blanche ?

Très grave. Alors que Trump entamait sa deuxième année de mandat, le Bulletin of Atomic Scientists a avancé son Doomsday Clock de deux minutes de minuit [horloge du jugement dernier NdT], faisant état de ses préoccupations croissantes au sujet des armes nucléaires et du changement climatique. C’est l’heure la plus proche d’une catastrophe terminale depuis 1953, lorsque les États-Unis et l’URSS ont fait exploser des armes thermonucléaires. C’était avant la publication du Trump’s Nuclear Posture Review, [bilan sur la stratégie nucléaire de Trump, NdT] qui augmente considérablement les dangers en abaissant le seuil d’attaque nucléaire et en développant de nouvelles armes qui augmentent le danger d’une guerre ultime.

En ce qui concerne le changement climatique, Trump est complètement désastreux, tout comme l’ensemble des dirigeants républicains. Tous les candidats des primaires républicains ont nié que ce qui passe est réel ou ont dit… que nous ne devrions rien faire à ce sujet. Et ces attitudes contaminent la base républicaine. La moitié des républicains nient que le réchauffement climatique est en cours, tandis que 70 pour cent disent que, qu’il le soit ou non, l’homme n’est pas responsable. De tels chiffres seraient choquants n’importe où, mais ils le sont particulièrement dans un pays développé disposant de ressources inégalées et d’un accès facile à l’information.

Il est difficile de trouver des mots pour décrire le fait que le pays le plus puissant de l’histoire du monde non seulement se retire des efforts planétaires pour faire face à une menace vraiment existentielle, mais se consacre aussi à accélérer la course au désastre, tout cela pour mettre plus d’argent dans des poches trop remplies. L’attention limitée accordée au phénomène n’est pas moins étonnante.

Lorsque nous nous penchons sur des questions graves quoique de moindre importance, la conclusion est la même : catastrophique. Alors que les bouffonneries de Trump occupent l’attention des médias, ses associés au Congrès ont travaillé intensément pour promouvoir les intérêts de leurs électeurs actuels – richesse immense et pouvoir des grandes entreprises – tout en démantelant ce qui a de la valeur pour la population en général et les générations futures. Les leaders républicains ont raison de considérer le projet de loi fiscale comme leur plus grand triomphe. Joseph Stiglitz qualifie à juste titre le triomphe du « The US Donor Relief Act of 2017 », d’énorme cadeau à leurs électeurs actuels – et à eux-mêmes. Comme il le souligne, les dirigeants républicains « se gavent – Trump, Kushner et beaucoup d’autres dans son administration sont parmi les plus grands gagnants – pensant que c’est peut-être leur dernière chance de participer à une telle fête ». Et « Après moi, le déluge » – littéralement dans ce cas.

La grande victoire (républicaine) donne un avantage supplémentaire. Elle fait exploser le déficit (une marque de fabrique des républicains depuis Reagan), ce qui signifie qu’ils peuvent passer à la réduction des droits, comme l’architecte en chef, Paul Ryan, l’a annoncé tout de suite avec bonheur. Les États-Unis se classent déjà au bas de l’échelle des pays [Organisation de coopération et de développement économiques] – les 35 pays les plus riches et les plus développés – pour ce qui est des mesures de justice sociale. Le triomphe républicain le fera plonger encore plus bas. L’escroquerie fiscale n’est que le plus en vue des stratagèmes mis en œuvre sous le couvert de la bouffonnerie Trump pour se mettre au service de la richesse et du pouvoir des entreprises tout en nuisant à la population sans importance.

Beaucoup d’autres politiques sont tout simplement [inadmissibles], comme l’initiative du Département de sécurité intérieure de Trump de séparer les enfants, voire les nourrissons, de leurs mères afin de décourager l’immigration – 700 familles ont été divisées de cette façon depuis octobre, selon une enquête du New York Times. Beaucoup de ces familles fuient les conséquences meurtrières des politiques américaines : le Honduras est la principale origine de la migration des réfugiés depuis que les États-Unis, presque seuls, ont appuyé le coup d’État militaire qui a évincé le président élu et l’élection frauduleuse qui a suivi, déclenchant ainsi un règne de terreur.

Nous devons également subir la vue de Trump hurlant de terreur parce qu’une caravane de victimes [venant du Honduras, NdT] a atteint le Mexique, la plupart espérant s’y installer. La suggestion de Trump selon laquelle ces victimes menacent la sécurité des États-Unis rappelle Reagan en train d’attacher ses bottes de cow-boy et d’appeler à un état d’urgence nationale parce que les troupes nicaraguayennes étaient à deux jours de marche du Texas et qu’elles étaient sur le point de nous submerger. Il est étonnant que de telles prestations ne suscitent pas un profond embarras national.

Dans la mesure où la politique est l’art du possible, diriez-vous que Trump a été cohérent jusqu’à présent avec les promesses qu’il a faites aux électeurs pendant la campagne de 2016 ?

Dans certains cas, oui. Il exauce les souhaits des évangéliques qui représentent une grande partie de sa base électorale. Il augmente considérablement le budget militaire, comme il l’a promis… La plupart de ses promesses sont à peu près aussi près de se réaliser que son engagement à « drainer le marais », qui est maintenant débordant. L’Agence de protection de l’environnement de [Scott] Pruitt est un cloaque, bien que le démantèlement des efforts pour faire face à l’impact du changement climatique soit beaucoup plus grave que les détournements d’argent systématiques, qui semblent avoir été une spécialité de Pruitt bien avant qu’on ne lui remette le boulet de démolition.

On n’a pas besoin de Comey (ex-directeur de la FBI) pour nous dire que Trump est moralement inapte.

En ce qui concerne le commerce, bien que les politiques, dans la mesure où elles sont cohérentes, soient généralement nuisibles, la rhétorique n’est pas complètement fausse. Ainsi il est vrai que la Chine utilise des dispositifs qui violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce – des dispositifs qui étaient essentiels à la croissance des sociétés riches, de l’Angleterre aux États-Unis et au-delà, et qui sont maintenant interdits par les accords sur les droits des investisseurs mal qualifiés « d’accords de libre-échange ». Il s’agit d’une illustration classique de ce que les historiens de l’économie appellent « donner un coup de pied dans l’échelle » : D’abord nous grimpons, puis nous donnons un coup de pied dans l’échelle pour que vous ne puissiez pas suivre.

Et Trump a raison de dire que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) devrait être revu. Les partenaires de l’ALENA ont présenté des propositions sensées. Par exemple, le Canada a proposé que l’ALENA révisé interdise les lois anti-syndicats des États-Unis, appelés lois sur le droit au travail dans la novlangue. Ces lois deviendront bientôt une politique fédérale, semble-t-il, sous la Cour (Suprême) réactionnaire de Roberts, qui a été rendue plus extrême par les manœuvres parlementaires honteuses de (chef de la majorité républicaine au Sénat) McConnell pour empêcher même la nomination d’Obama, ouvrant la voie à la nomination de Neil Gorsuch – un autre cadeau à l’extrême droite.

La proposition canadienne a été largement rapportée dans la grande presse canadienne, mais, bizarrement, ici elle est absente des discussions sur la révision de l’ALENA, qui s’en tiennent aux propositions de Trump.

Les allégations de collusion continuent de hanter la présidence de Donald Trump, principalement en raison de ses liens présumés avec la Russie et Poutine, et l’ancien directeur du FBI James Comey a déclaré dans un récent entretien avec ABC News que Trump est « moralement inapte » à être président. Que pensez-vous de tout cela, et qu’est-ce que le mépris de Trump pour la loi et le fait que sa base refuse de l’abandonner nous disent de l’état actuel de la démocratie américaine et de la politique américaine en général ?

On n’a pas besoin de Comey pour nous dire que Trump est moralement inapte. Il l’a clairement fait comprendre pendant les primaires, sinon avant. Le fait que le Bureau ovale en vienne à ressembler à une cour d’école pendant une sale journée est peut-être désagréable, mais cela ne figure pas parmi les principaux méfaits de l’administration, à mon avis… Même chose avec ses liens présumés avec la Russie et Poutine. Beaucoup plus grave est la clique qui l’entoure maintenant. C’est bien triste qu’on en soit réduits à espérer que le Général [James] Mattis surveillera… les autres. La nomination de Bolton, en particulier, devrait faire frissonner n’importe qui.

Quant à la base de Trump, elle est en effet très loyale. La plupart des électeurs de Trump sont relativement aisés et probablement assez satisfaits des politiques ultra-réactionnaires. Un autre segment important est celui des Blancs sans formation supérieure, un groupe qui a voté massivement pour Trump (un avantage de 40 %). Ce groupe fait l’objet d’une analyse détaillée dans le numéro actuel (printemps 2018) du Political Science Quarterly [bulletin trimestriel de science politique : NdT]. Elle a constaté que le racisme et le sexisme étaient des facteurs beaucoup plus importants dans leur vote que les questions économiques. Si tel est le cas, ce groupe a peu de raisons de s’opposer à la tournure des événements, et il en va de même pour les évangéliques blancs qui ont donné 80 pour cent de leur vote à Trump. Parmi les électeurs de Trump de la classe ouvrière, blancs et en colère à juste titre, beaucoup aiment apparemment le regarder faire des pieds de nez aux élites détestées, même s’il ne remplit pas ses promesses faites aux [électeurs de la classe ouvrière], ce que beaucoup n’ont jamais cru dès le départ.

Ce que tout cela nous dit, encore une fois, c’est que les programmes néolibéraux qui ont concentré la richesse dans quelques mains – alors que la majorité stagne ou décline – ont aussi gravement sapé le fonctionnement de la démocratie par des mécanismes connus, conduisant à la colère, au mépris des forces et institutions politiques centristes dominantes, et souvent à des attitudes et à des comportements antisociaux – à côté de réactions populaires très prometteuses, comme le remarquable phénomène [Bernie] Sanders, [Jeremy] Corbyn en Angleterre et des développements positifs ailleurs également.

Ryan, un architecte influent de la plate-forme économique républicaine, a annoncé qu’il se retire du Congrès. Pensez-vous que sa décision a été motivée par la crainte qu’une « vague bleue » [démocrate, NdT] puisse arriver en novembre à la suite d’un retour de bâton contre Trump et le Trumpisme ?

On parle beaucoup de la façon dont ce personnage « admirable », qui a ébloui les médias avec des feuilles de calcul frauduleuses, veut passer du temps avec sa famille. Ce qui est beaucoup plus probable, je pense, c’est qu’il a décidé de quitter le Congrès parce qu’il avait atteint ses objectifs de longue date, en particulier avec la « Loi sur l’aide aux donateurs de 2017 » et les réductions du déficit qui ouvrent la voie à une réduction drastique des droits : santé, sécurité sociale, pensions – tout ce qui compte pour les gens en dehors des privilégiés. Et peut-être préfère-t-il être se mettre au vert quand il deviendra trop difficile de cacher ce qui est fait à la population dans son ensemble et que quelqu’un devra affronter la tempête.

En ce qui concerne les affaires étrangères, quels sont, selon vous, les éléments les plus menaçants de la gestion de la politique étrangère américaine par Trump ?

Trump a hérité de multiples crises. Ses propres politiques ont été largement incohérentes, mais il a été cohérent dans certaines régions, principalement au Moyen-Orient. Il a apporté un solide soutien à la guerre saoudienne au Yémen, une catastrophe majeure, et se réjouit des énormes ventes d’armes à la dictature. En décembre dernier, les agences de l’ONU ont averti que le blocus saoudien du Yémen pourrait conduire à « l’une des plus grandes famines des temps modernes ». Le Yémen connaît déjà la pire épidémie de choléra au monde, qui est hors de contrôle. Le blocus saoudien entrave les importations de denrées alimentaires, de médicaments et de carburant dont le pays a désespérément besoin.

« Rendre sa grandeur à l’Amérique » signifie une grande capacité de destruction, et c’est là que cesse la grandeur.

Outre le désastre humain qu’elle crée, la dictature saoudienne, toujours avec le ferme soutien des États-Unis, semble vouloir faire avancer les projets des talibans et de l’EI de destruction d’antiquités précieuses. Passant en revue la destruction systématique par l’Arabie saoudite, le président de l’Organisation des antiquités et des musées du Yémen affirme que les attaques contre 60 sites sont « une campagne volontaire pour détruire le patrimoine du Yémen et démoraliser ses citoyens ». Les experts occidentaux s’accordent à dire que la destruction semble délibérée, en se basant sur les informations fournies par [l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture] consistant en bombardements qui ciblent des sites du patrimoine culturel, sans objectif militaire.

L’attaque menée par les États-Unis contre l’EI à Raqqa a détruit la ville, et rien n’est fait pour reconstruire ou aider les victimes. Sous l’influence de Nikki Haley, l’une des figures les plus sinistres (et, semble-t-il, ambitieuse) de l’administration, Trump a fortement réduit le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies, qui maintient à peine en vie des millions de réfugiés palestiniens. En général, « rendre sa grandeur à l’Amérique » signifie une grande capacité de destruction, et c’est là que s’arrête la grandeur. Ce n’est pas tout à fait nouveau, mais c’est maintenant porté à un niveau supérieur et cela devient une question de principe.

En mai, Trump refusera vraisemblablement de renouveler l’allègement des sanctions contre l’Iran, comme l’exige l’accord nucléaire iranien (JCPOA). Cela ne constitue pas un retrait formel, même si c’est l’effet probable. Même si les signataires européens persistent formellement, les conséquences seront graves en raison du rôle central des États-Unis dans le système financier international – sans parler du danger que leur obstination puisse susciter la colère de l’imprévisible Trump, qui peut faire beaucoup de dégâts s’il est fâché. Un retrait effectif pourrait fournir une ouverture pour le nouveau conseiller à la sécurité nationale, Bolton, un véritable criminel de guerre qui appelle publiquement à bombarder l’Iran, probablement en collaboration avec Israël et avec l’approbation tacite de l’Arabie saoudite. Les conséquences pourraient être terribles.

Il y a un débat très animé sur la question de savoir si l’Iran a violé le JCPOA, contrairement à la ferme conclusion du directeur général [de l’Agence internationale de l’énergie atomique], Yukiya Amano, le 5 mars 2018, selon laquelle « l’Iran met en œuvre ses engagements en matière nucléaire ». Mais nous n’entendons pratiquement rien au sujet des violations américaines, bien qu’elles aient été suffisamment claires. Ainsi, le JCPOA engage les signataires à soutenir la mise en œuvre réussie de l’accord, y compris dans leurs déclarations publiques, et à s’abstenir de tout effet négatif sur les relations commerciales et économiques avec l’Iran qui serait en conflit avec leurs engagements à la mise en œuvre réussie du JCPOA. Les États-Unis ont clairement violé tous ces engagements, ce qui a de graves conséquences.

Comme toujours, le moyen le plus évident d’atténuer la menace que les programmes nucléaires iraniens sont censés poser : la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région. La voie est libre. La proposition est fortement soutenue par l’Iran, les États arabes et le monde en général. Mais il y a un obstacle. Elle a été régulièrement bloquée par les États-Unis, pour des raisons bien connues : Les armes nucléaires d’Israël. Il n’est pas non plus tenu compte du fait que les États-Unis [et] le Royaume-Uni se sont spécialement engagés à travailler pour atteindre cet objectif, s’y étant engagés dans la résolution [du Conseil de sécurité] des Nations unies qu’ils ont invoquée dans une pour trouver une justification à leur invasion de l’Irak.

Le trumpisme est l’une des nombreuses manifestations des effets des politiques néolibérales de la génération passée.

Il y a plus à dire sur cette région troublée, mais il y a aussi des crises ailleurs. L’une concerne la Corée du Nord, et ici il pourrait y avoir des lueurs d’espoir. Jusqu’à présent, Trump a accepté les efforts des deux Corée pour améliorer leurs relations et a accepté de mener des négociations avec le dictateur nord-coréen Kim Jong Un qui semblent prometteuses. Si ces initiatives réussissent, elles pourraient aller aussi loin que l’accord de septembre 2005 dans lequel la Corée du Nord s’engageait à abandonner « toutes les armes nucléaires et les programmes d’armement existants ». Malheureusement, l’administration Bush a immédiatement violé tous ses engagements découlant de l’accord, et la Corée du Nord a poursuivi ses programmes d’armes nucléaires. Nous pouvons espérer que Trump sera prêt à accepter le succès de la dénucléarisation de la péninsule et d’autres mesures d’accommodement. Et s’il veut se vanter de cette réussite comme une démonstration de son génie de négociateur, ce sera parfait.

Cela n’épuise en aucune façon les questions de politique étrangère qui devraient être abordées sérieusement – des sujets qui nous mèneraient loin.

Quel est votre sentiment général au sujet du trumpisme? De quoi s’agit-il vraiment, et pensez-vous que le trumpisme nous montre l’avenir de la politique de droite aux États-Unis ?

Le Parti démocrate est maintenant divisé entre les gestionnaires néo-démocrates orientés vers les donateurs et une base sociale-démocrate militante de plus en plus importante.

Le trumpisme est l’une des nombreuses manifestations des effets des politiques néolibérales de la génération passée. Celles-ci ont conduit à une concentration extrême de la richesse et à une stagnation pour la majorité des gens. Il y a eu des krachs répétés des institutions financières déréglementées, chaque fois plus graves que les précédents. L’éclatement des bulles a été suivi d’énormes renflouements publics pour les auteurs de ces actes, tandis que les victimes ont été abandonnées. La mondialisation a été conçue pour mettre les travailleurs du monde entier en concurrence les uns avec les autres, tandis que le capital privé est couvert d’avantages. Les institutions démocratiques se sont érodées. Comme déjà mentionné, tout cela a conduit à la colère, à l’amertume, souvent au désespoir – un effet remarquable est la mortalité croissante chez les Blancs d’âge moyen découvert par Anne Case et Angus Deaton, analysée comme des cas de « morts par désespoir », un phénomène inconnu dans les sociétés qui fonctionnent. Bien qu’il y ait des variations d’un endroit à l’autre, certaines caractéristiques sont communes. Le premier est le déclin des partis centristes qui ont longtemps dominé la vie politique, comme nous le constatons lors d’élections successives. Aux États-Unis, ces dernières années, chaque fois que des candidats se sont levés de la base dans les primaires républicaines, les puissances établies ont pu les écraser et imposer leur propre choix : Mitt Romney étant le plus récent. En 2016, pour la première fois, ils n’ont pas pu le faire, mais ils se sont rapidement ralliés au candidat gagnant, qui s’est montré tout à fait disposé à faire front avec l’aile la plus brutale du parti traditionnel. La vraie surprise de l’élection a été la campagne Sanders, qui a rompu avec une longue tradition d’élections à peu près achetées, et n’a été arrêté que par les machinations des dirigeants du parti Obama-Clinton. Le Parti démocrate est maintenant divisé entre les gestionnaires néo-démocrates dirigés par les donateurs et une base sociale-démocrate militante de plus en plus importante.

Ce que tout cela laisse présager, dans le monde entier, est loin d’être clair. Bien qu’il y ait aussi des signes significatifs d’espoir, certains commentateurs ont – à juste titre – cité l’observation de Gramsci depuis sa cellule de prison : « La crise consiste précisément dans le fait que l’ancien est en train de mourir et que le nouveau ne peut naître ; dans cet interrègne, une grande variété de symptômes morbides apparaissent ».

C.J. Polychroniou est un économiste politique et politologue qui a enseigné et travaillé dans des universités et des centres de recherche en Europe et aux États-Unis. Ses principaux centres d’intérêt sont l’intégration économique européenne, la mondialisation, l’économie politique des États-Unis et la déconstruction du projet politico-économique du néolibéralisme. Il est un collaborateur régulier de Truthout ainsi qu’un membre du Projet Intellectuel Public de Truthout. Il a publié plusieurs livres et ses articles ont paru dans une variété de revues, magazines, journaux et sites Web d’information populaires. Bon nombre de ses publications ont été traduites en plusieurs langues étrangères, dont le croate, le français, le grec, l’italien, le portugais, l’espagnol et le turc. Il est l’auteur de Optimism Over Despair : Noam Chomsky On Capitalism, Empire, and Social Change, une anthologie d’entretiens avec Chomsky publiés à l’origine chez Truthout et rassemblés par Haymarket Books.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, 24-04-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

fox 23 // 28.06.2018 à 11h08

Très déçu par Chomsky que je considérais comme une référence de réflexion. En fait, il tire à boulets rouges sur Trump – qui le mérite bien – en faisant semblant (j’espère) d’oublier toutes les fautes commises par ses prédécesseurs, aussi dangereux que lui.
Dédouaner les fauteurs de guerre depuis la création de ce pays, les atteintes à l’environnement et tant d’autres fléaux avant 2016. c’est peut-être un peu facile, non ?
Ce pays est et fut toujours une catastrophe pour la population mondiale, agiter un pantin blondinet pour exorciser l’avenir ne résoudra aucun des problèmes. C’est la fin d’un système qui approche et ses tenants sont le dos au mur, ce qui les rends plus dangereux, mais qui aurait la naïveté de croire que l’élection de Killary aurait changé les choses en profondeur ?

57 réactions et commentaires

  • openmind // 28.06.2018 à 10h06

    Elle commence super mal cette interview par un jugement de valeur sans alternative du journaliste, on dirait du Trump mais sans le côté provocation pour faire réagir et changer les choses.

    Je répète ( je l’ai déjà dis ici), Trump est très intelligent, je pense, il fait de la provocation pour obliger les autres à réagir et se positionner pour les mettre face à leurs responsabilités et à leurs propres contradictions:
    1) Ok, Bachar a utilisé du gaz, on fait la guerre….ah vous avez peur des Russes, nos beaux missiles ne sont peut-être pas si efficaces que ça…bon bah les USA se retirent de Syrie…il prone la désescalade, il est raisonnable pas les autres!!! Et c’est TODT qui le souligne sur France Culture!
    2) La Corée. Désescalade encore après une montée des tensions où tous se disent: »Merde, on va vers une guerre atomique » et là, boom il fait la paix et tout le monde est content, imaginez s’il avait tout de suite fait la paix! Imaginez s’il avait fait la paix sans les provocations!!! Les Neocons l’auraient flingué politiquement pour traîtrise, soumission, mais là pas du tout.
    3) Pareil avec Israël, je te mets l’ambassade à Jérusalem mais par derrière l’OTAN ne soutiendra pas Israël si elle déclenche un conflit armé avec ses voisins (renseignez vous, vous verrez que j’ai raison)…et là Benjamin il est bien obligé de se retenir(tout est relatif, les Palestiniens servent de dérivatifs), pas de soutien ni de la Russie ni des USA…il est coincé et tant mieux pour tous!

    Dans l’attente de lire vos arguments contradictoires objectifs.

    Openmind

      +41

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    • tepavac // 29.06.2018 à 00h32

      Merci de votre optimisme
      après une avalanche de missiles économique j’ai cru un bref instant que nous étions déjà en pleine guerre avec effet dévastateur à retardement, mais vous me rassurez et des demain, selon votre description…. suite au énième retournement de Trump, les marchés financiers retrouveront votre optimisme.

        +1

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      • Subotai // 29.06.2018 à 03h33

        Trump est le liquidateur de la faillite de l’Empire US. C’est du Gorbatchev à la mode US. Il l’avait dit.
        Et sachez que ce n’est pas d’aujourd’hui. Essayer de retrouver ses interviews d’il y a 20 ans. Il disait déjà « si je dois entrer en politique un jour, vous n’allez pas aimer.
        Sinon pour l’interview qu’attendre de plus d’un « américain » nostalgique de la grandeur de l’idée de l’Amérique..?

          +2

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      • openmind // 29.06.2018 à 10h19

        Mais on est déjà en guerre à mort avec les USA, Mitterand l’a dit à Benamou!!! Réveillez vous! Trump a l’honnêteté de la rendre plus visible et de nous mettre face à nos propres contradictions.
        1) Tu te soumets et on continue à faire ce qu’on veut avec nos petits caniches.
        2) tu ne te soumets pas, as tu les moyens de résister à nos privations? Si oui, je te respecte, sinon je te fais plier.
        A nous de leur montrer qu’on peut se passer de leurs privations, y sommes nous prêts? Les Russes oui!!!!!

          +5

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  • fox 23 // 28.06.2018 à 11h08

    Très déçu par Chomsky que je considérais comme une référence de réflexion. En fait, il tire à boulets rouges sur Trump – qui le mérite bien – en faisant semblant (j’espère) d’oublier toutes les fautes commises par ses prédécesseurs, aussi dangereux que lui.
    Dédouaner les fauteurs de guerre depuis la création de ce pays, les atteintes à l’environnement et tant d’autres fléaux avant 2016. c’est peut-être un peu facile, non ?
    Ce pays est et fut toujours une catastrophe pour la population mondiale, agiter un pantin blondinet pour exorciser l’avenir ne résoudra aucun des problèmes. C’est la fin d’un système qui approche et ses tenants sont le dos au mur, ce qui les rends plus dangereux, mais qui aurait la naïveté de croire que l’élection de Killary aurait changé les choses en profondeur ?

      +51

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    • caliban // 28.06.2018 à 11h37

      Euh … cela fait des décennies que M. Chomsky analyse avec sévérité la politique des Etats-Unis.
      Ne serait-ce pas vous qui oubliez vos lectures passées ?

        +24

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      • Duracuir // 28.06.2018 à 11h50

        Oui mais il y a critique et critique. Là, vraiment c’est au point de banalité qu’on croirait un fake.

          +30

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      • caliban // 28.06.2018 à 12h37

        Je vois pas mal de commentaires à chaque fois qu’il est question de Trump. Ils consistent à dire « de toute façon cela aurait été la même chose, voire pire, avec Clinton »

        Ce raisonnement de la « comparaison du pire » n’est pas celui de Chomsky, il ne fait pas dans la politique fiction. Son analyse consiste à dire que les élections sont truquées par l’oligarchie, que les électeurs le savent et adoptent deux votes dégagistes : Trump ou Sanders.

        Je crois qu’il serait bon de faire preuve d’un peu d’humilité vis-à-vis des analyses qui nous parviennent d’outre-atlantique, les Etatsuniens savent certainement mieux que nous ce qui se passe dans leur pays. Je dis cela à l’attention des lecteurs qui sont désireux de comprendre, pour ceux qui souhaitent simplement exprimer une opinion en fonction de leurs à-prioris c’est sûrement inutile.

          +27

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        • marc // 28.06.2018 à 13h43

          il ne faut pas oublier que chomsky a pourtant fortement incité les gens à voter hillary : déçu..

            +23

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        • caliban // 28.06.2018 à 17h12

          @marc

          déçu par quoi exactement ? à ce qu’il fasse tout son possible pour éviter d’avoir Trump comme Président ? qu’auriez-vous fait si vous aviez été à sa place, celle, pour commencer d’un citoyen des Etats-Unis et ensuite celle d’un intellectuel engagé et reconnu ?

          quoiqu’il fît à l’époque du vote, il y aurait toujours eu des personnes pour exprimer leur « déception », pour se sentir « trahis ». Et en reparler 16 mois plus tard, comme si cela avait un intérêt primordial.

            +6

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    • Philvar // 28.06.2018 à 11h48

      « Killary » ne rira pas la dernière !

        +6

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    • Ladioss // 28.06.2018 à 13h03

      Chomsky est un bon exemple d’intellectuel brillant enfermé par son appartenance idéologique à un camp, ici la gauche radicale US. Son analyse est souvent pertinente, à condition de ne jamais oublier qu’il aura toujours légèrement tendance à charger un camp et à exonérer l’autre.

      La gauche US, en particulier la « gauche » démocrate, n’a toujours pas réussi à faire son auto-critique et préfère s’enfoncer dans son hystérie trumpiste, faisant ainsi le jeu des mauvais démons.

        +27

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      • marc // 28.06.2018 à 13h48

        exact, chomsky est décevant quand il dit « La grande victoire (républicaine)… fait exploser le déficit (une marque de fabrique des républicains depuis Reagan) »

        il ne me semble pas que obama ait fait diminuer le déficit américain…

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    • Leïla // 28.06.2018 à 23h00

      « L’Amérique  » telle que nous la connaissons via Hollywood a à peine 3 siècles. La Chine, le Japon, l’Egypte ont 5000 ans !
      L’Amérique s’est construite avec des crèves la faim qui échappaient à leurs conditions misérables….ils sont ce qu’ils ont toujours été, des prédateurs ! De plus, comme en Europe, on nous serine à longueur de temps que nous sommes THE pays des droits de l’homme en occultant soigneusement ce que Desproges dénonçait il y a 35 ans !
      D’abord la survie (qui permettrait de donner tous les coups ?) glorifiée tant et plus (pas ouvrir les placards), puis l’obésité (parfois morbide…c dire si les prémices sont là) et enfin la descente plus dure que celle d’un crakeur dans un bad trip !
      Faut pas passer son temps à protester, justifier…je croise tous les jours des gens en souffrance ou extrême souffrance, ils survivent. La douleur, la frustration peut rendre fou…le génial Chomsky s’embourbe. Qu’il revienne aux origines de la construction (ds tous les sens) de l’Amérique…tout était écrit ! Ds le fond, ce qui nous choque c’est qu’ils soient blancs donc plus comme nous physiquement. Néanmoins, je pense qu’un algérien ressemble plus à un français qu’un américain…faut pas se fier à la couleur de la peau.

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      • calal // 29.06.2018 à 08h31

        Néanmoins, je pense qu’un algérien ressemble plus à un français qu’un américain

        dans l’ideal, les americains se voient comme des europeens qui ont fui la tyrannie des rois en emigrant aux us et en se battant pour leur liberte ,leur independance et la fin des privileges. Ils voient les europeens comme des serfs toujours soumis a un pouvoir central top down.

        apres vouloir etre libre c’est etre pret a en payer le prix.Il me semble qu’effectivement les algeriens sont proches des francais sur ce point c’est a dire qu’ils preferent etre le chien bien nourri avec une chaine plutot que le loup famelique qui court de la fontaine. Le probleme etant qu’a certaines epoques ou pluto a certaines periodes des cycles cree par le grand capital,c’est le chien enchaine qui est mis au regime et le loup libre qui est gras…

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        • Leïla // 30.06.2018 à 10h02

          Les américains sont dans l’immense majorité des gens incultes.
          Oui, l’underground de NY ou LA mais c ultra minoritaire. Les Red necks dominent. Les américains voient tout le reste du monde comme des barbares. Ils subissent un lavage de cerveau à l’American first  » depuis le biberon. Le  » meilleurs des mondes  » d’Aldous Huxley est vraiment à lire !

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  • Charles Michael // 28.06.2018 à 11h14

    Désastre complet, certes mais faut voir:
    Surtout héritage des guerres de choix US sous Bush 1 et 2, poursuivies sous Obama et Hillary, avec en rajout Lybie et Syrie et le maidan en bonus.
    Héritages encore, la marche vers l’Est commencée sous Bush 1 et accélérée sous Clinton Bill.
    Héritage surtout les néo-cons et néo-libéraux, la crise financière de 2007-2008, le gouffre du déficit US par rapport à la Chine et pas que.
    Héritage l’Etat profond et les pouvoirs du Complexe Militaro Industriel, la corruption à D.C. et la concentration des medias dans les mains des milliardaires.

    La grande qualité de Donald Trump est d’y ajouter son style destructeur de toute bienséance diplomatique, sa foi du charbonnier en son talent tweeter et je l’espère d’organiser, pour nous tous Humains, le grand désordre précurseur de la dislocation de l’Empire.

    Comme l’a crudement dit l’héroïne du Maidan:  » f**k the EU ».

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    • Chris // 28.06.2018 à 11h56

      Sans oublier la déréglementation bancaire qui a été bouclée sous Bill Clinton, un démocrate.
      Moi aussi, je suis déçue, même si certaines constations économiques et politiques sont avérées.
      Une certitude : ce pays, dans son format actuel, est en perdition… tout comme son avatar, l’Union Européenne.

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  • Haricophile // 28.06.2018 à 11h32

    En fait il y a un loup dans tout ça. Le prétendu « autre bord » représenté par H. Clinton est-il mieux ? J’ai un gigantesque doute la dessus !

    Et en dehors des président(tiables) ? Ils ne sont pas tout seuls aux manettes….

    Je me demande vraiment si finalement Trump n’est pas bien moins pire que Clinton en président… c’est dire a quel point je considère la situation…

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  • Philvar // 28.06.2018 à 11h46

    Je vais faire tache dans ce concert du clan du « Bien » car je sais que Trump est notre sauveur. Avec la bande Obama/Clinton nous étions conduits vers une mondialisation sauvage mono-culturelle financière faisant brutalement table rase de toutes les cultures millénaires. La France en est un des meilleurs exemples avec l’abrutissement systématique et coordonné de tout son passé vers un avenir uniforme moyenâgeux islamique. La révolte commence aussi en Europe dans des pays un peu moins décadents que le groupe franco-allemand-belge-hollandais. Noam Chomsky est un vieillard de plus de 90 ans et nous savons que la vieillesse est un naufrage ; alors ressortir un vieillard gâteux pour bien mal défendre la doxa d’une cause que je souhaite perdue me paraît être un des derniers soubresauts de cette cause indéfendable.

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  • Duracuir // 28.06.2018 à 11h48

    OLIVIER, ES TU SÛR DE TES SOURCES?
    Car là, invraisemblablement, Chomsky se révèle un brave bourgeois bien planplan finalement. J’avoue que cette interview aurait été publiée ailleurs que sur les Crises j’aurai hurlé au fake en affirmant qu’un intellectuel et une conscience du niveau de Chomsky ne pouvait pas rabâcher les griefs sortis en boucle par tous les agents du deep state, les médias mainstream et les néocon démocrates.
    Je persiste, soit cette interview est un fake et Chomsky n’a jamais enfilé un tel collier de banalités bien-pensantes soit vraiment il est temps que Chomsky prenne sa retraite.
    Tout horrible qu’il soit, au contraire, je dis que Trump ou W. sont des bénédictions pour le monde car ils montrent ce qu’il en coute d’accepter les chaînes de la vassalité quand ceux qui dirigent ont le visage charmant de Bill Clinton ou d’Obama bien que leur politique soit à peu de chose près aussi prédatrice, oppressive et meurtrière. Trump ou W. ne sont que le coté dominant des USA qu’Hollywood et nos intellos vendus essayent de planquer depuis des decennies derrière des visages avenants de star du cinéma ou de la politique.

      +43

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  • Catalina // 28.06.2018 à 12h33

    la vieillesse est un naufrage.

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    • Lec // 28.06.2018 à 14h42

      « On ne peut être et avoir été.
      Mais si !
      On peut avoir été un imbécile et l’être toujours. »
      Léon Bloy

        +5

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  • Eric83 // 28.06.2018 à 12h38

    Chomsky serait-il victime lui-même victime de la fabrication du consentement ?

    « Chomsky signataire d’un appel « progressiste » pour la poursuite de l’implication militaire américaine en Syrie »

    https://arretsurinfo.ch/chomsky-signataire-dun-appel-progressiste-pour-la-poursuite-de-limplication-militaire-americaine-en-syrie/

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    • tepavac // 29.06.2018 à 00h45

      Il défend son pays c’est tout.
      C’est son choix

        +0

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      • aleksandar // 29.06.2018 à 19h05

        Poursuivre la campagne militaire coloniale en Syrie c’est défendre les USA ?
        On vit dans un drôle de monde !

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  • Christian Gedeon // 28.06.2018 à 12h52

    LA vieillesse peut quelquefois être un naufrage. Quod erat demonst randum hélas mille fois avéc cette triste interview de Monsieur ,avéc un grand M ,Noam Chomsky. Son logiciel de compréhension du monde est (volontairement?) bloqué. Pas un mot sur le caractère éminemment guerrier et agressif des mandats Obama/ Clinton. Rien. Ces mandats qui ont jeté des millions sur les routes,détruit des pays entiers et vu l’émergence irrésistible d’un islamisme complètement délirant. Ces mandats pour les happy few des côtes est et ouest ,et d’un mépris total pour le reste des us. Ces mandats de l’énorme arnaque,et je pèse mes mots,de l’Obamacare,mot ronflant et réalité sinistre,pour ceux qui ont compris ce qu’a ete le mécanisme d’attribution aux compagnies d’assurance retenues. Trump un fou moralement inapte? Mais alors que dire d’Obama et de son âme damnée Clinton? Et je ne cite que pour memoire le ridicule coup de griffe contre Poutine,n’est ce pas? Quelle tristesse…Please Mr Chomsky,it is retirement day.

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  • Christian Gedeon // 28.06.2018 à 12h59

    Et puisque nous en sommes là ,comment ne pas être halluciné de l’absence de l’Afrique dans cette interview? L’Afrique presque totalement à feu et à sang,à quelques exceptions près? Pas un mot sur le coltan et autres métaux rares,volés aux pays,extraits par de quasi esclaves, et qui finissent dans nos « smarts phones  » sans rire,et autres pads . Comment accorder encore du crédit à cet homme,que j’admirais,quand il passe à côté de ce crime a l’échelle d’un continent? Bon,j’arrête là…grosse déception .

      +7

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    • Emmanuel // 29.06.2018 à 06h13

      Bof, je suis personnellement en phase avec cet article, et je ne suis pas « déçu  » de ce dont ne parle pas Chomsky ici. Car il en a parlé avant, et là il répond aux questions d’un interviewer. Pour ceux qui aurait un tant soi peu d’estime pour Trump et son « intelligence », il met les points sur les « l’. Sa politique va probablement sauvegarder les intérêts de la petite minorité des très riches… et enfoncer encore plus les autres. Faites les comptes : dette (pour qui ? ), appauvrissement des comptes sociaux (santé, éducation), pour qui ? Augmentation du budget militaire (pour quoi et pour qui ?), négation des enjeux environnementaux (pour qui ?), etc….La politique du pire n’apporte pas que des bonnes choses, et, personnellement, je me garderais bien de la qualifier d’intelligente, bien au contraire !. Chomdki est lucide.

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  • Duracuir // 28.06.2018 à 13h06

    Le syndrome Jorion a encore frappé. Ces vieux trotskistes ont une telle haine de l’état nation et croient tellement dur comme fer qu’une fois le gouvernement mondial advenu sous la férule d’une aristocratie mondiale avide et féroce, enfin, l’humanité prolétarienne unifiée, débarrassée des scories et barrière nationales pourra enfin, suivant le voeux de Marx, s’unir pour établir un monde juste.
    Combien de milliards d »humains à sacrifier pour arriver à cette chimère? Pas grave camarade, le camarade Trotsky a sacrifié des millions de Russes au nom de la sienne qui a finalement débouché sur le stalinisme.
    L’enfer est pavé de ce genre d’intention.

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    • RGT // 28.06.2018 à 19h43

      Le camarade Trotski a surtout créé l’Armée Rouge pour aller « péter la gueule » des anarchistes qui étaient très nombreux en Russie et en Ukraine (qui n’existait pas encore en tant qu’état).
      Les anarchistes ont (hélas) été bien cons sur ce coup là : Ils ont fait confiance aux marxistes qui se sont empressés, Trotski en tête, de les poignarder dans le dos.

      Je pense que Chomsky, pour qui j’ai le plus grand respect, commence à « mollir » et a perdu un grande part de son acuité à déceler les véritables causes des désastres de l’humanité.

      Pourtant, à une époque, ses analyses étaient claires et acérées. Il prônait d’ailleurs l’anarchisme sans concessions.
      Mais désormais il a glissé dans un « démocratisme mou » qui a offert à la population US les « amants diaboliques » Clinton et qui a aussi évincé le seul de ses membres qui avait une réelle conscience sociale.

      À mon avis, le mandat de Trump se terminera en catastrophe et j’espère seulement que les citoyens américains descendront assez bas pour enfin comprendre que le système politique d’élections représentatives est une énorme escroquerie dans laquelle le peuple perdra TOUJOURS quelque soit le vainqueur de l’élection.

      A l’issue de ce mandat, s’ils pouvaient se débarrasser de leurs politicards corrompus mais aussi des ploutocrates qui les saignent à blanc ce serait un bienfait et un exemple pour l’ensemble de cette planète.

      Si par la même occasion ils pouvaient AUSSI se débarrasser des évangélistes et des autres sectes de décérébrés ce ne serait un bienfait pour l’humanité.

        +6

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      • tepavac // 29.06.2018 à 00h50

        C’est un fait, il faut du temps pour grandir, même pour Chomski

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  • Christian Gedeon // 28.06.2018 à 13h22

    Et pour terminer,j’aimerais sérieusement et sans tabous parler du Yemen,pays et souffrances oubliés. L’analyse chomskienne est atterrante. Je dis ici fermement que la guerre yéménite n’a pas été déclenchée par l’Arabie( pour la quelle je n’ai guère de sympathie) ni par les US…cette version est un mensonge absolu. Cette guerre,contrairement à la guerre syrienne,est pour le coup une véritable guerre civile et politique au départ. Terrible et sans pitié. Sunnites contre sunnites,et ce qu’on ne dit jamais chiites non houthis contre houthis. Et tribus contre tribus. Des analystes occidentaux,enflés de leur propre importance,en on fait une terrible caricature. D’un côté ou de l’autre…ça ne justifie pas,en totalité,les exactions de la coalition ,bien sûr.. Mais les haines cuites et recuites propres au Yemen lui meme sont un facteur aggravant,oh combién,de la guerre yéménite…seulement voilà,il faut chercher un peu ou etre suffisamment de la bas pour avoir un regard distancié sur ce qui s’y passe…

      +4

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    • Kelma // 28.06.2018 à 23h10

      Ne pas noyer le poisson : 26 mars 2015, début de l’opération militaire « Tempête décisive » menée par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et une coalition de dix pays soutenue par les États-Unis.
      Il est la ! Le facteur aggravant.

        +4

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      • christiangedeon // 29.06.2018 à 17h13

        Kelma,la guerre avait commencé bien avant,vous le savez bien. Bien sûr les saoudiens et affidés en ont profité. Mais vous savez bien aussi qu’il était hors de question pour les aoudiens et autres émiratis de laisser les houthis prendre définitivement le dessus. çà ne veut pas dire que j’approuve. çà veut dire que je constate. Et à supposer que les houthis soient vaincus,la guerre se poursuivra entre les factions yéménites,qui se détestent entre elles. C’est triste,c’est complètement aberrant dans un pays déjà pauvre. J’espère vque cette guerre débile va s’arrêter le plus vite possible,et que les trésors architecturaux de Sanaa mais pas que ne su_biront pas le sort de Palmyre.

          +1

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  • Maurice // 28.06.2018 à 13h41

    Ce que vous observez là, c’est l’image de « Chomsky »
    (ne pas confondre avec la vraie « Personne Chomsky »)
    Le « vrai Chomsky » est ailleurs !
    Magritte

      +3

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  • marc // 28.06.2018 à 13h53

    trump a pour effet de diviser profondément l’amérique, et en cela, il est utile aux réelles élites dirigeantes

      +2

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  • Pierre D // 28.06.2018 à 14h38

    Prétendre que: « Quant à la base de Trump, elle est en effet très loyale. La plupart des électeurs de Trump sont relativement aisés et probablement assez satisfaits des politiques ultra-réactionnaires », n’est vraiment pas sérieux quand on sait que cette base est constituée par 67% des blancs sans diplômes supérieurs, premières victimes de la mondialisation.

    https://www.lesechos.fr/23/04/2015/lesechos.fr/02127333522_la-fondation-clinton-et-ses-riches-donateurs–une-question-embarrassante-pour-hillary-clinton.htm

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    • RGT // 28.06.2018 à 19h59

      J’aimerais savoir quelle est la base des électeurs de Zupiter…

      À mon avis, elle est composée de la même faune que celle qui a élu Trump, et qui votera toujours « comme il faut » afin d’éviter le « désastre ».

      Aux USA les électeurs ont voté CONTRE les magouilles écœurantes de la SARL Clinton, et en France les mêmes ont voté CONTRE la SARL Le Pen, ce qui a permis finalement aux ploutocrates de positionner leurs « poulains » qui sont actuellement en train de « vaporiser » tous les « ignobles avantages » que les « gueux » ont « volé » aux « personnes recommandables » au cours de ces dernières décennies.

      Finalement, j’en arrive à me demander si l’élection de Trump n’est pas aussi une grosse arnaque comme celle qui nous avons eu à subir en France.

      Dans les deux cas, quelque soit le résultat de l’élection et après avoir exclu tous les candidats « gênants » les ploutocrates étaient gagnants à 100% du « duel idéologique au sommet » et le peuple allègrement spolié.

      Avec la grande fumisterie d’une prestituée qui encense l’élection du « gentil » et qui « rue dans les brancards » contre le « méchant »… Mais sans bien sûr se montrer trop incisive afin de ne pas tuer la poule aux œufs d’or.

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  • ChristineG // 28.06.2018 à 14h45

    Oui, oui, tout ça, le désastre complet, tout ça … Pendant ce temps-là, ça se calme en Syrie, ça se calme avec la Corée du Nord, et ça va se calmer avec la Russie — Trump et Poutine vont se rencontrer le 16 juillet à Helsinki.

    Et puis, marre des assertions tendancieuses, genre « le déficit, marque de fabrique des Républicains depuis Reagan ». Comme si Clinton et Obama n’ont rien eu à voir là-dedans, bien sûr que non, eux ce sont les gentils.

    Dégage, Noam. Je t’aimais bien, mais maintenant tu n’es plus qu’un écrou dans la machine à propagande des Démocrates.

      +17

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  • olivier // 28.06.2018 à 14h53

    On est dans l’exacte continuité de ce qui s’est fait avant… on peut être aigri de voir un Trump à la tête des Etats Unis, mais excepté ses effet d’annonce (son utilisation de tweeter con-pulsive), sur les points important, la politique extérieure des USA on voit parfaitement qu’il n’a pas l’entièreté des commandes. On pourrait être sous un Obama, avoir une Clinton, on aurait le même programme.
    Je pense que Trump est l’incarnation de l’Amérique profonde, coloniale, belliqueuse m’a tu vue… l’Amérique des armes, l’Amérique du pognon. L’incarnation de « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays.  »
    John Fitzgerald Kennedy
    Démocrates, républicains, ils sont tous plus à droite que notre droite française, ils varient uniquement sur leur vision des minorités, pour les uns elles n’ont aucune utilité, pour les autres il faut les flatter pour se faire élire. Mais ce sont toujours les mêmes qui meurent à la fin d’une balle, d’une overdose, suicidé après avoir été dessaisi de tout. Dans ces conditions on peut quand même douter du sérieux des interlocuteurs. Comme chez nous à leur manière, les élites états-uniènes ont mis en place un système auto-bloquant, il est futile de cracher sur tel ou tel président, c’est l’ensemble du système qui est moisi. L’incohérence de Trump devrait au moins mettre la puce à l’oreille à ces gens là… c’est décevant.

      +13

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    • Philvar // 28.06.2018 à 16h08

      Tiens ! Une autruche ou pire un fabriquant de fausses nouvelles (je refuse les américanismes) ; utilisant toujours les mêmes méthodes et c’est à cela qu’on les reconnaît !

        +1

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  • Opposum // 28.06.2018 à 14h59

    Depuis quand la morale entre en ligne de compte quand on est président des Etats-Unis ? Il faut au contraire être immoral ou amoral pour atteindre cette position, sans quoi l’état-major de l’armée américaine et les administrateurs des agences de renseignement finiraient en prison. Monsieur Chomsky devrait creuser la question des armes nucléaires tactiques, qui n’est pas l’oeuvre de Trump et qui constitue une menace pour la paix mondiale, voire celle des attaques de drones, que Trump continue avec autant d’entrain que son prédécesseur.

      +1

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  • Diogène // 28.06.2018 à 16h09

    Ah Ahhhh ! Ratissons large alors ! Que Diable !
    Quand on donne les commandes à un businessman capricieux qui joue avec la vie des autres comme avec des jouets qu’il n’a de cesse de casser au gré du vent, on ne s’étonnera plus de rien.
    Apparemment l’encre coule tout de même… Soit, il n’y a plus d’éthique de la fonction de chef d’état, nos politiciens sont des banquiers, des hommes d’affaires, et n’ont aucune légitimité à gérer un monde dont ils ne font plus partie. Pourtant pourtant, ils s’y amusent comme dans une crèche, prenant à tout va pour assouvir un essentiel dont ils ignorent eux-mêmes la platitude. Alors, “Passez votre chemin badauds, nous vous dévorons à petits feux, car vous ne ferez bientôt plus recette dans notre petit jeu”, se disent-ils en pouffant dans l’ombre de leurs privilèges.
    Bien bien,… que nous reste-t’il alors ? Peut-être de cesser de nous agiter en offrant en pâture la latitude nécessaire pour leur gesticulations néfastes. Comment ? Sans doute trouver le moyen d’éduquer la Doxa à ne point tomber dans le piège de ce tour de bonneteau magistral, qui au temps de ces quelques lignes, a déjà poursuivi de nous perdre un peu plus.
    Nous tous ici, alignés sur des convictions communes, sommes déjà acquis à la cause de ne point tomber dans la Novlangue, alors, comment plutôt ramener les autres, ceux qui se noient sans résistance dans ce fleuve qui emporte tout ? Vaste question… Une proposition est déjà à l’œuvre sur ce blog… Merci !
    Y-en a t’il d’autres, usant de fulgurance et d’efficacité, d’immédiateté, afin de faire tomber les géants qui vivent de consumer nos piètres petites vies inconsistantes ? Quoi que, tellement inconsistantes qu’elles leur rapportent de gonfler un égo qui a déjà dépassé l’humain et le reste…

      +4

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  • Fritz // 28.06.2018 à 16h11

    N’est-ce pas « un cauchemar qu’un homme raciste, misogyne et homophobe […] dirige la nation la plus puissante du monde » ?
    Autrement dit, celui qui sert la soupe à Chomsky s’imagine que les States restent « la nation la plus puissante in the world », et il rêve de la voir dirigée par une femme raciste, androphobe et homosexuelle.

    Chacun ses valeurs.

      +12

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  • Fritz // 28.06.2018 à 16h19

    Chomsky s’appuie sur une étude pour caractériser ainsi le vote des ouvriers blancs : « le racisme et le sexisme étaient des facteurs beaucoup plus importants que les questions économiques ». Autrement dit, un blanc est raciste par nature, parce qu’il est blanc, et un homme est sexiste par définition, parce qu’il est un homme.

    Sans commentaire. Adieu papy, va te reposer et épargne-nous tes divagations.

      +17

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  • Vincent // 28.06.2018 à 16h47

    Je suis désolé pour Noam Chomski, que j’apprécie beaucoup, mais j’ai l’impression qu’il ne voit plus l’essentiel, dans ce texte. A savoir que les USA, à travers Trump, mais aussi des autres pouvoirs de DC la folle, d’ailleurs, ne sont plus maîtres du destin du Monde. Ce pays est en plein milieu d’un processus d’effondrement, qui aboutira à la disparition pure et simple de l’entité USA. Pour reprendre l’équivalent de l’URSS, je dirais que l’on est à la fin des années 80. 88? 89? 90? personne ne le sait, mais l’accélération est impressionnante. Ce qui est unique dans l’Histoire, est que l’UE vit actuellement en parallèle la même logique d’effondrement. Et la vitesse est tout aussi impressionnante. Pour la monnaie unique par exemple (mais ce n’est pas le seul point de crise), l’euro n’en a encore que pour quelques mois, il suffit de jeter un œil sur Target 2 et les analyses de JP Chevallier.

      +5

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    • jules vallés // 29.06.2018 à 12h33

      « Les États-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. »
      ~ Sacha Guitry

        +1

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  • Lazar K // 28.06.2018 à 16h55

    Article ridicule, tout simplement.!Je suis un contempteur déclaré de l’Oncle Sam, des Clinton, des Obama, des Bush, Roosevelt, Truman Johnson, Wilson et autres pitres « démocratiques ». Et, pour une fois, je dirais que les USA ont un type à la hauteur. un gars qui a bossé et pas grenouillé dans je ne sais quelle université bidon et magouillé comme juriste, politicard ou journaleux.
    Misogyne? Ou et comment? trois femmes, cinq enfants. Démonstration effectuée. Assez des bêtises féministes post-soixantehuitarde.
    Xénophobe? il veut arrêter l’immigration? Il a raison: c’est de la déportation pure et simple de travailleurs pour servir le capital.
    L’environnement, l’effet de serre? Bof, bof! Commençons par limiter les naissances.

    bref bravo Donald et F.CK 68!

      +13

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  • Dominique // 28.06.2018 à 18h35

    « un homme raciste […] dirige la nation la plus puissante du monde. »
    Si on considère que la puissance d’une nation est sa capacité de destruction, alors effectivement, les USA sont la plus grande nation. Maintenant, si c’est pour construire, c’est autre chose.

      +0

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  • Pinouille // 28.06.2018 à 19h20

    Et là, OB lit les commentaires de cette page et se dit « mais qu’ai-je fait? »
    🙂

      +9

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    • Riboul // 28.06.2018 à 21h06

      Fort heureusement pour Olivier l’article malgré qu’il survole le sujet reste quand même nettement meilleur que les commentaires qui le suivent dont on se demande si ils ne sont pas l’œuvre d’une personne unique tellement ils sont caricaturaux.

        +7

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    • caliban // 29.06.2018 à 17h51

      J’aurais franchement honte à la place des commentateurs qui veulent faire passer Chomsky pour un gâteux qui n’a rien compris. Pas au niveau de ce blog, centrés sur leur franchouillardise crasse et enfermés dans un raisonnement manichéen. Beurk.

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      • Myrkur349 // 05.07.2018 à 17h53

        Si l’on s’en réfère au titre de l’article(Un désastre complet » : Noam Chomsky sur Trump et l’avenir de la politique américaine), Chomsky y répond en intégralité.
        Si l’on veut énumérer tous les griefs historiques des USA, il faudrait au moins les 17 tomes de l’Encyclopédie Universalis. Donc le format était impossible.
        Quant à son age, j’aimerais bien « percuter » aussi bien que le type en y arrivant.
        Merci à lui en tout cas, pour ses différentes déclinaisons de la politique américaine et du sieur Trump ainsi que pour la référence à Gramsci, je ne connaissais pas cet auteur ni la phrase du bas de l’article, si vrai et actuelle.
        Pour la prospective coté fin d’empire romain, le chevalier sans peur et sans reproche du futur maelstrom house of cards, ce sera le Paul Ryan, les paris sont ouverts, puisque cela est un des nombreux signes de la modernité mortifère que l’on nous vend à longueur de journée.
        [modéré]

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  • Sharivan // 28.06.2018 à 22h34

    J’aimerais beaucoup savoir ce qu’ OB pense de cet article…

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  • gavrilo-sans-principe // 29.06.2018 à 09h23

    Interview pitoyable.
    Cela pose malheureusement le problème de la complicité de l’anti-système de gauche avec le système, dès que quelques chiffons rouges sont agités (« misogynie, racisme » et autres fadaises débitées dès le début de l’interview).
    Le politiquement correct a été inventé par l’oligarchie pour acheter la gauche à partir des années 70. Et hop, tout ce beau monde va allègrement servir, à genou, le grand capital sur un plateau d’argent.

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  • peyo // 29.06.2018 à 16h05

    Les US sont coincés et essaient de forcer toutes les portes qui étaient ouvertes jusqu’à présent. Trump est le parfait guignol pour effectuer cette tâche, bien encadré par les néocons au service exclusif de l’état profond. Mais le monde change. L’illusion de pouvoir faire la guerre à la Russie s’estompe, Poutine y veille. L’avenir ne pourra exister que dans la paix, le respect mutuel, le partage des richesses et la fin de la domination de la finance par multinationales interposées. Le chemin est devant nous, l’empire ne veut pas le prendre, il y sera obligé en espérant que ses citoyens prennent leur destin en main, ça aiderait beaucoup.

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