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5.décembre.20175.12.2017 // Les Crises

V. Giacchè : « Vingt-sept ans après, l’Allemagne de l’Est ne s’est pas remise de son annexion par l’Ouest »

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Source : L’arène nue, Coralie Delaume, 05-10-2017

Vladimiro Giacchè est un économiste italien, actuellement président du Centre de recherche européenne de Rome. Fin connaisseur de l’Europe et de l’Allemagne, il est l’auteur d’un ouvrage original et riche sur la réunification allemande, Le second Anschluss – l’annexion de la RDA(édition Delga, 2015). Alors que l’Allemagne vient de voter dans le cadre d’élections législatives dont les résultats fragilisent Angela Merkel et quelques jour après le vingt-septième anniversaire de l’unité du pays, il a bien voulu répondre aux questions de L’arène nue.
[Cet entretien a été traduit de l’italien par une fine équipe composée de Luca Di Gregorio, Gilles Tournier et Paul Moesch : un grand merci.]
Les résultats des élections législatives en Allemagne ont révélé de profondes divergences entre l’Ouest et l’Est du pays. Dans l’ex-RDA, le parti AfD fait 21,5 %, et est arrivé second. Die Linke y a réalisé ses meilleurs score (16 % contre 9 % au niveau national). J’imagine que vous n’en être guère surpris. Comment l’expliquez-vous ?
Aucune surprise, en effet. C’est la conséquence d’un pays qui reste toujours divisé vingt-sept ans après son unification, en même temps que d’un accroissement des inégalités sociales ces dernières années. Un citoyen qui vit en Allemagne de l’Est a deux fois plus de chances d’être chômeur que s’il vivait à l’Ouest. Et lorsqu’il travaille, il perçoit un salaire inférieur de 25 % à ce que perçoit un travailleur de l’Ouest.
Cela n’a pas grand chose à voir avec l’incapacité supposée des Allemands de l’Est à travailler (car oui, cet argument a parfois été avancé). C’est au contraire lié aux modalités de l’unification allemande. C’est lié au fait qu’à la nécessité de réaliser rapidement l’unité politique, qu’à la nécessité idéologique de supprimer complètement la RDA, ont été sacrifiées des exigences économiques élémentaires, en particulier celle de sauvegarder autant que possible l’industrie et les emplois des citoyens de l’Est. On a pratiqué la politique de la tabula rasa, en établissant le taux de change à un contre un entre le mark de l’Ouest et le mark de l’Est. Ce faisant, on a mis l’industrie de la RDA hors-jeu. Par ailleurs, l’ensemble du patrimoine industriel de l’ex-RDA a été confié à une société fiduciaire, la Treuhandanstalt, qui l’a liquidé, créant instantanément des millions de chômeurs. Il est beaucoup plus facile de fermer une industrie que de la reconstruire. Mais depuis, on s’est hélas rendu compte que lorsqu’on désindustrialise un pays (la désindustrialisation de la RDA n’a aucun autre exemple en Europe en période de paix) les conséquences peuvent durer des décennies, sinon des siècles. Le «Financial Times Deutschland» du 18 juin 2008 affirmait d’ailleurs que pour aligner complètement les revenus des deux parties de l’Allemagne, il faudrait 320 ans…
Le plus ridicule est que l’unification de l’Allemagne nous est présentée aujourd’hui comme une réussite opposable, par exemple, au destin du Mezzogiorno italien. La vérité, c’est que de tous les pays ex-socialistes d’Europe orientale, les territoires de l’Allemagne de l’Est sont ceux qui, en valeur absolue, ont connu le moins de croissance ces 27 dernières années. Il est dès lors normal que les citoyens qui vivent dans ces territoires se sentent abandonnés par la politique, et qu’ils expriment leur protestation par le vote. D’autant que comme on le sait, le pourcentage de pauvres (et de travailleurs pauvres – les working poors) en Allemagne a augmenté partout ces dernières années, et pas seulement à l’Est. C’est aussi le résultat du fameux « Agenda 2010 » de Schröder que Macron, à ce qu’il semble, veut aujourd’hui reproduire en France.
Dans votre livre, « Le second Anschluss » vous expliquez qu’au moment de la réunification, l’ex-RDA a été « criminalisée », que ses élites ont été écartées. Outre les problèmes économiques générés par une unification brutale, tout cela n’a-t-il pas généré également un traumatisme identitaire ?
Oui, c’est un autre aspect considérable et peu connu de cette affaire. L’élite, non seulement politique mais aussi scientifique et culturelle de l’ex-RDA, a été complètement évincée. Aujourd’hui encore, rares sont les professeurs des universités enseignant à l’Est qui ne proviennent pas de l’Ouest. Dans la magistrature et dans l’armée, la proportion des « Ossies » est quasi nulle. Tous les instituts et les académies de l’Est ont été liquidés en un temps record. Certains, tel le juriste et éditorialiste Arnulf Baring, sont même allés jusqu’à écrire des citoyens de l’Est qu’ils avaient été « mentalement altérés » par le « régime collectiviste », et qu’ils étaient donc devenus malgré eux un « élément freinant d’un point de vue systémique».
Ces pratiques et ces propos ont évidemment contribué à engendrer dans une large frange de la population d’ex-Allemagne de l’Est, la sensation d’avoir été colonisée, et de voir mise en cause sa propre identité. Il est d’ailleurs intéressant d’observer que la population de l’Est ne partage guère l’idée – majoritaire dans le monde politique et dans les médias mainstream – selon lequel tout ce qui existait en RDA, méritait d’être éliminé. Un sondage commandé par le gouvernement à l’institut de recherche EMNID pour le vingtième anniversaire de la chute du Mur a en effet montré que 49% des habitants de l’ex-RDA approuvaient l’affirmation suivante : « la RDA avait plus d’aspects positifs que d’aspects négatifs. Il y avait des problèmes, mais on vivait bien ». Pour les « Ossies », la diabolisation de la RDA a donc largement été perçue comme une mise en cause de leur histoire personnelle et de leur identité.
Vous expliquez que l’unification allemande s’est faite par la monnaie, et que c’était une si mauvaise idée que le patron de la Bundesbank de l’époque, Karl-Otto Pöhl, était contre. Le même fut ensuite un farouche opposant à la mise en place de l’euro. Existe-t-il des similitudes entre l’unification monétaire des deux Allemagnes et la création de la monnaie unique européenne ?
Le témoignage de Karl-Otto Pöhl est très intéressant. Il était en effet opposé, en 1990, à l’unification monétaire immédiate. Celle-ci a cependant été réalisée, de surcroît au taux de 1 Deutschemark contre 1 Ostmark, alors que le taux de change réel dans les relations économiques entre les deux Allemagne était jusque-là de 1 pour 4,44. Du coup, le prix des marchandises produites en RDA s’est trouvé réévalué du jour au lendemain de 350 % ! Deux ans plus tard, Pöhl pouvait affirmer devant une commission d’enquête parlementaire que dans ces conditions « les entreprises de RDA perdraient toute compétitivité », et conclure en disant qu’on avait administré à l’Est « un remède de cheval qu’aucune économie ne pourrait supporter. » À l’époque de cette commission d’enquête, Pöhl n’était plus président de la Bundesbank. Il s’était en effet retiré en 1991, peu de temps après une audition au Parlement européen durant laquelle il avait déjà présenté l’unification monétaire allemande comme « un désastre », et déconseillé à ses auditeurs de ne pas renouveler l’erreur à l’échelon européen. Comme on le sait, il n’a pas été écouté.
Mais quelles sont les ressemblances entre les deux unions monétaires ?
La plus importante tient au fait qu’une monnaie n’est pas simplement une monnaie, mais intègre des rapport juridiques et sociaux. Dans le cas du Deutschemark, il s’agissait de rapports sociaux capitalistes ( ceux de la prétendue « économie sociale de marché » allemande ). Dans le cas de l’euro, il s’agit du néolibéralisme qui inspire le traité de Maastricht et qui se caractérise par l’indépendance de la Banque Centrale par rapport aux gouvernements (ce qui signifie la dépendance de nombreux gouvernements par rapport à cette Banque centrale), dont l’objet unique est la stabilité des prix ( et pas l’emploi ).
En découle une compétition entre les États est fondée sur le dumping social et fiscal, où celui qui joue le jeu le premier est gagnant. Évidemment, dans le contexte d’une monnaie unique, au sein de laquelle il est par définition impossible d’ajuster les différences de compétitivité par le taux de change, la victoire qui n’admet aucune contestation. L’Allemagne a joué ce jeu avec l’Agenda 2010 de Schröder et une forte réduction des impôts sur les entreprises. Résultat : une énorme croissance de sa balance commerciale, tandis que les autre États de la zone euro étaient en déficit. Du coup dans de nombreux autres pays européens et de la même façon quoi qu’avec une intensité moindre, on a pu observer, après 2008 des phénomènes semblables à ceux qui s’étaient manifestés en Allemagne de l’Est après la réunification : chute du PIB, désindustrialisation, augmentation du chômage, déficit de la balance commerciale, augmentation de la dette publique, émigration.
Les ressemblances, comme on peut voir, ne sont donc pas négligeables. Mais il y a également des différences, positives ou négatives. Dans l’eurozone, on n’a jamais vu se mettre en place la parité déraisonnable des monnaies comme ça avait été le cas entre le DM et l’Ostmark. En revanche, il n’y a pas eu non plus les transferts de fonds massifs qu’a effectués la RFA au profit de la RDA. L’opposition têtue de l’Allemagne à ce type de transferts démontre que la classe dirigeante de ce pays n’a pas retenu la leçon de l’unification d’un point de vue économique. Cette leçon est la suivante : si tu désindustrialises ton voisin, et si tu veux qu’il continue à acheter tes produits, tu dois financer sa consommation. L’Allemagne espère obtenir le beurre et l’argent du beurre, ce qui ne fait que rendre explosives les contradictions au sein de l’Eurogroupe.
On a évoqué plus haut la Treuhand, l’outil créé pour privatiser à toute vitesse en Allemagne de l’Est. N’était-elle pas une sorte d’ancêtre de la « Troïka » qui a si durement sévi dans les pays d’Europe du Sud ?
Si, bien sûr ! La réactivation d’une Treuhand pour la Grèce fait partie du train de mesures acceptées par Alexis Tsipras durant l’été 2015. Il s’agit en substance d’exproprier une partie du patrimoine public grec (dans le cas de l’Allemagne de l’Est, il s’agissait de la totalité), et de le confier à une société fiduciaire placée sous le contrôle des créanciers. En octobre 2016, j’ai participé à un congrès à Berlin durant lequel a été mise en évidence la continuité entre les privatisations opérées par la Treuhandanstalt et les mesures imposées par la « Troïka » et l’Eurogroupe à la Grèce. Il est incroyable que ce modèle ait été de nouveau choisi vu le désastre qu’il a provoqué en ex-RDA, c’est à dire la destruction de richesses pour un montant de 900 milliards de DM de l’époque, et l’anéantissement de l’industrie de l’Est. C’est là qu’on voit à quel point il peut être funeste de d’ignorer les leçons de l’histoire.
Aujourd’hui, vous qui avez écrit tour à tour sur l’Europe et sur l’Allemagne, comment voyez-vous l’avenir de ce pays, et celui de notre continent ?
Je ne suis pas très optimiste. L’Allemagne semble prisonnière de sa politique mercantiliste et incapable de modifier son approche. Chez les autres grands pays européens – à commencer par la France – demeure l’illusion de pouvoir la suivre sur son terrain. Il me semble que ni les classes dirigeantes allemandes ni celles européennes ne soient conscientes des immenses dégâts causés par l’idée de faire de l’union monétaire l’alpha et l’oméga de l’union politique du continent.
La plus grande promesse de la monnaie unique, celle de promouvoir la convergence entre les économies, a été trahie (et il ne pouvait en aller autrement, à la lumière du contenu du Traité de Maastricht). C’est le contraire qui s’est produit. La conséquence est une instabilité structurelle de la zone euro, mais également une dégradation des relations entre pays d’Europe, un «blame game» («jeu des reproches») continu et réciproque et la fin de toute volonté de solidarité européenne. On l’a parfaitement vu hier au sujet de la Grèce, on le voit encore aujourd’hui au sujet de la crise migratoire.
Voilà pour les dégâts. Quant aux risques, ils ne sont pas moindres. Le risque majeur est celui de l’explosion non coordonnée de la zone monétaire. La chose la plus raisonnable à faire serait de désamorcer cette bombe, et de le faire tous ensemble, en réfléchissant à la manière d’éliminer l’euro de la façon la moins douloureuse possible. Je constate qu’au contraire, on continue à divaguer sur un surcroît d’intégration européenne. Cette attitude est digne de ceux qui pensent que pour résoudre les problèmes d’un immeuble construit sur de mauvaises fondations il faut ajouter un nouvel étage. En général, dans ces cas-là, les choses ne se terminent pas bien.
Source : L’arène nue, Coralie Delaume, 05-10-2017

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Charles Michael // 05.12.2017 à 08h41

On pourrait à la fois quitter l’euro, l’Ue et l’Otan

mais les  »intégristes » semblent inlassablement heureux dans leur état de soumission.

très bon article, merci Coralie Delaume (blog viré de Marianne il y a quelques années, comme celui de J.Sapir)

79 réactions et commentaires

  • Giovo Sandro // 05.12.2017 à 07h00

    Cet article explique clairement et simplement la réalité et les enjeux entre les deux ex-Allemagnes et il est intéressant de constater ce que cela implique en 2017 sur le type de votes des Allemands.
    Au vu des enjeux et des dynamiques, à qui profite tout cela et pourquoi et par quel biais s’agirait-il d’oeuvrer pour que ces déséquilibres cessent et qu’il soit possible que notamment les pays européens les plus pauvres puissent aller de l’avant ?

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  • Dubreuil // 05.12.2017 à 07h08

    On pourrait à la fois diviser la zone euro en 2 et renforcer l’intégration (par exemple militaire ou énergétique)

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    • patrickluder // 05.12.2017 à 08h25

      … diviser la zone euro en deux … ne peux que conduire à la croissance des inégalités !

      La seule chose intelligent à faire dans une zone à monnaie unique serait de donner une échelle unique des salaire nets (assurances, impôts etc, / ce que les gens peuvent utiliser), dans une échelle n’excédant pas un facteur 20 entre les plus bas et les plus hauts revenus. Toute le reste de l’économie s’adaptant à cette nouvelle donne. Il est évident que cela changerait totalement notre façons d’exploiter et humains et ressources lointaines, mais cela ne peut se faire qu’à l’avantage de l’humanité toute entière …

      Si une telle chose serait possible, il est évident qu’une réforme serait aussi nécessaire et dans la finance et dans la capitalisme et dans les systèmes politiques et dans la protection de notre biosphère => mais n’est-ce pas là ce à quoi nous aspirions tous ?

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    • lecrabe // 05.12.2017 à 08h32

      Certes, on pourrait également la diviser en 19 et renforcer les coopérations sociales et environnementales.

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      • Trawash // 05.12.2017 à 19h20

        On pourrait diviser zone euro en 28, avec chacun sa monnaie, arrêter de commercer et se faire la guerre.
        Vu que nous en sommes aux idées toutes faites, je me permets de poser la mienne.

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        • lecrabe // 06.12.2017 à 09h38

          hmmm… divisons la zone euro en 57 ça mettra tout le monde d’accord.
          J’ai peur que vous soyez déçu mais le cours de la guerre est trop bas par rapport à celui du commerce, cette solution reste donc encore préférable pour les investisseurs ruisselant.

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        • SARTON Bernard // 06.12.2017 à 16h06

          La seule réponse c’est de renverser le capitalisme et sa grande bourgeoisie . Remettre les entreprises sous la direction des salariés et recréer de véritables nations coopérant entre elles pour le bien de tous . Et à terme supprimer l’argent par l’échange fraternel du travail . L’humanité crève de ses conflits où l’argent domine tout . Un communisme aux sources humanistes et fraternels c’est la solution à tous nos problèmes en éliminant les classes bourgeoises dans leur fonction exploiteuses et serviles . Malgré nos cris de liberté dans les manifs nous sommes encore des esclaves plus ou moins consentants . Jusqu’à quand ???????????????

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        • PierreH // 07.12.2017 à 11h15

          J’ai toujours eu du mal à comprendre comment le sarcasme permet de lutter contre les idées reçues… Mais il me semble qu’il permet au moins de se faire plaisir, c’est déjà ça…?

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    • Charles Michael // 05.12.2017 à 08h41

      On pourrait à la fois quitter l’euro, l’Ue et l’Otan

      mais les  »intégristes » semblent inlassablement heureux dans leur état de soumission.

      très bon article, merci Coralie Delaume (blog viré de Marianne il y a quelques années, comme celui de J.Sapir)

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    • Chris // 05.12.2017 à 08h46

      Même en deux ça ne marchera pas.
      Il faut tout simplement accepter la politique de péréquation entre états-membres, seule condition pérenne d’une confédération d’états.
      Impensable pour l’Allemagne : on retrouve l’arrogance du IIIe Reich… qui mit l’Europe à feu et à sang, mais cette fois bien plus grave : destruction des économies voisines à son profit : réalisation du pangermanisme sans morts apparents.
      Nos idiots utiles sont vraiment dans leur bulle. Ce n’est plus de la politique, mais une secte !

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    • –gilles– // 05.12.2017 à 08h47

      Persévérer dans l’erreur, non merci. Quand on voit la vitalité et l’humour du rock diffusé à la télévision pendant les années de la république démocratique allemande,
      Source : https://www.youtube.com/watch?v=pa_CDSvZ5MY
      comparé à ce qui est exprimé maintenant, par les principaux médias, sur le gouvernement de la RDA, on ne que se poser des questions.

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    • Gribouille // 05.12.2017 à 13h58

      La division de la zone Euro en deux n’empêchera pas les dynamiques internes à la zone Euro de se répéter à l’intérieur de chaque zone. La stratégie mercantiliste allemande est une stratégie payante dans une union monétaire quelle qu’elle soit. Dans un système de change flexible, toute stratégie de déflation salariale serait contrariée par des pressions à la hausse de la devise nationale, conséquence de l’amélioration du solde de la balance courante.

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  • Brigitte // 05.12.2017 à 08h47

    Merci aux traducteurs. Voici un livre de plus à mettre sous le sapin…
    Question à 3 balles: comment fait-on quand on est en prison dans un régime totalitaire? on attend que le régime change, on créé une mutinerie ou on s’évade?
    Pour s’évader il faut avoir des soutiens à l’extérieur. C’est le cas du Royaume Uni mais la France en a t-elle? Elle en avait….
    Créer une mutinerie n’est même pas pensable.
    Resterait alors l’option de faire changer le régime. Soit vers le fédéralisme soit vers la refondation d’une Europe des Nations Souveraines en gardant des institutions communes, pour préserver la paix et la justice, les échanges commerciaux et culturels, la liberté des citoyens.
    Est-ce réinventer l’eau tiède? Non mais la coopération européenne basée sur des volontés nationales communes. Pour ça il faut aussi faire évoluer les nations vers plus de démocratie pour que les peuples soient mieux représentés. Si certains préfèrent la douche froide de l’UE…pas moi!

      +8

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  • de passage // 05.12.2017 à 08h48

    L’interview est intéressante, il est par contre étonnant que la question de la mémoire de la seconde guerre mondiale ne soit pas traitée: alors qu’en RFA, un important travail de mémoire (pour ne pas dire d’autocritique) a été menée, en RDA on a simplement considéré que les fascistes étaient à l’Ouest. Ce n’est donc pas un hasard, au-delà de la situation économique, si les mouvements neo-Nazis ont connu une resurgence à l’Est (je parle ici du NPD, pas de l’AFD). Idem pour Pegida: ce mouvement anti-migrants est apparu à Dresde, toujours en ex-RDA…
    Les Allemands évoquent parfois « eine Mauer in Köpfen »(=un mur dans les tetes), qui continue de se maintenir plus de 25 ans après la chute du mur de Berlin.

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    • Flizz // 05.12.2017 à 13h38

      Et si en France on retrouve le même schéma, avec les anciennes régions industrielles ravagées par la finance, votant Front National, c’est aussi du à un passé Nazi quelconque ? ou simplement qu’après avoir perdu leur travail et leur dignité, ils ne leur reste plus grand chose pour qu’on parle d’eux (je ne parle même pas de changer les choses) ?

      Le devoir de mémoire, c’est effectivement surement ce qu’il leur manque pour vivre décemment.

        +22

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      • Sandrine // 05.12.2017 à 14h05

        Ça doit quand même jouer un peu…
        A mettre en relation avec ce qui ce passe en Autriche avec le FPÖ.
        J’entendais quelqu’un sur France culture récemment qui disait que les Autrichiens étaient des Allemands sans surmoi. On peut dire ça aussi d’une certaine façon des Allemands de l’est, quoique dans une moindre mesure puisqu’ils ont maintenant le même système d’éducation et de médias de les Allemands de l’ouest.

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        • Krystyna Hawrot // 07.12.2017 à 14h25

          En Pologne aussi il y a des nazis… Je pense plutôt que le néonazisme est beaucoup mieux toléré par le système qu’une gauche anti capitaliste qui est systématiquement détruite: élites de gauche achetées par des fondations, manipulations diverses policières et quand ca ne marche pas un petit assassinat politique. En Pologne, Podrzycki en 2005 et Lepper en 2011. Les fachos ne mettent pas en danger le système, ils canalisent l’énergie. Le rôle de la Fondation Rosa Luxemburg en Allemagne est d’affadir toute réflexion à die Linke en en faisant un grand parti européiste. Je l’ai vu de mes propres yeux pour avoir travaillé avec die Linke en 2006-2010

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      • de passage // 05.12.2017 à 15h00

        @Flizz Je vous suggére d’aborder certains sujets, typiquement la crise migratoire, avec des Allemands. Ceux de l’Ouest vous expliquent qu’il faut les accueillir pour ne pas refaire la meme erreur qu’avec les Juifs en 1945 (je ne plaisante pas, c’est du vécu), ceux de l’Est vous diront que l’intégration est impossible en raison des differences culturelles.
        Un autre sujet très révélateur: le conflit israelo-palestienien. Je me souviens encore de ma prof d’histoire-géo, de nationalité allemande, qui m’expliquait que Tsahal était incapable de commettre volontairement des crimes de guerre (à comparer avec le discours de la gauche radicale en France).

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    • ouvrierpcf // 05.12.2017 à 16h02

      alors qu’en RFA, un important travail de mémoire (pour ne pas dire d’autocritique) a été mené,

      ah bon c’est une plaisanterie?? un important recyclage d’ex SS ex SA oui citez moi un musée une bibliothèque un centre culturel sur le 3eme reich à MUNICH? à BONN? à Berlin ouest??? en comparaison quand les communistes prirent le pouvoir en RDA ils remplacèrent 80%des juges ,des enseignants , des officiels pour collaboration avec les nazis, ils fusillèrent 600 ex SS pour crime de guerre quand à l’ouest des succursales sièges d’entreprises américaines qui ayant collaboré avec les nazis comme la chase national bank (de la famille Rockefeller utilisa son siège de PARIS pour blanchir l’argent SS en toute impunité!! si Cologne qui fut pratiquement rasée par les bombardements américains  » l’usines FORD (generals motors ) resta intacte
      au fait à lest de lex RDA c’est la Hongrie (événements de BUDAPEST 1956)tiens comme c’est bizarre n’est ce pas là que les mafias ex américaines drainaient par centaines de milliers de dollars des pots de vin d’ailleurs e sont ils pas toujours en place ?? et ce serait la faute des allemands de l’est?? qui ouvra le premier sa frontière ?? en 1988??la Hongrie ou la RDA au nom de la libre circulation des personnes (et des biens mafieux) sans parler du commerce des armes pistolets revolvers mitraillettes et même des missiles qui furent utilisés par des extrémistes (ou des voleurs de banques attaques de fourgons blindés en France)

        +10

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      • Sandrine // 05.12.2017 à 19h24

        Punir les nazis en chair et en os c’est une chose. Examiner les raisons culturelles et sociales qui ont conduit une grande partie du peuple à adhérer au nazisme, c’en est une autre.
        Pour la RDA, le peuple allemand était réputé guéri du nazisme par sa « conversion » au communisme… et la RDA n’a eu de cesse de pointer du doigt les anciens nazis encore aux manettes en RFA (réseau Gehlen et autres), preuve selon elle de la convienne entre nazisme et capitalisme. Le racisme nazi était également interprété selon cette grille de lecture. Pas étonnant qu’avce la chute du mur et la dévalorisation du communisme, certains à l’est se sentent déboussolés.

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      • de passage // 06.12.2017 à 08h25

        @OuvrierPCF Mais qui vous parle de dénazification (au sens de l’épuration) bon dieu?
        Je vous parle du sentiment de culpabilité du people allemand, sentiment que l’on retrouve encore aujourd’hui chez des gens nés 30 ans après 45!

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    • Arvel // 05.12.2017 à 17h48

      Pas tout à fait vrai : les allemands de l’est ont fait un vrai travail pour pourchasser les nazis… pas vraiment le cas à l’ouest. Cf Braunbuch.

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    • Karim Wilmotte // 05.12.2017 à 18h49

      « […] Une étude du Centre de recherche sur l’histoire contemporaine (Zentrum für Zeithistorische Forschung ou ZZF) vient de révéler que plus de la moitié des employés du ministère allemand de l’Intérieur (54 %) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale étaient d’anciens nazis.

      […] Même en RDA où le régime communiste a tenté d’écarter de la fonction publique les anciens partisans d’Adolf Hitler, 14 % des fonctionnaires étaient d’anciens nazis, selon le ZZF. Entre 5 % et 8 % du personnel du ministère de l’Intérieur à Bonn avaient même rejoint les SS dans les années 1930 et 1940 […] »

      http://www.lepoint.fr/monde/plus-de-la-moitie-des-fonctionnaires-allemands-etaient-d-anciens-nazis-09-11-2015-1980393_24.php

      Que la dénazification à l’est n’ait pas été assez loin, soit.
      Mais il n’est peut-être pas utile de la comparer à la faiblesse de la dénazification à l’ouest.

      L’hypothèse était intéressante mais semble ne pas être en mesure de pouvoir soutenir l’examen des faits.

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  • Amora // 05.12.2017 à 08h57

    Cette disparité entre Ouest et Est n’a été possible qu’au travail inique des multinationales et des banques via la « fiduciarisation » d’un pays. Cela n’a jamais été cela le capitalisme. Cela est seulement la cupidité irresponsable du néolibéralisme. Et cela n’est pas une spécificité allemande mais une spécificité globaliste.

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    • Karim Wilmotte // 05.12.2017 à 18h52

      Le néolibéralisme a été le moyen pour le capital, d’une part de sortir de la crise des années 70, d’autre part d’entamer la déconstruction des conquêtes des travailleurs organisés (mais ces conquêtes sont tellement efficaces, et les peuples y tiennent tellement que le travail de démolition avance mal).

      Le néolibéralisme est donc bien un capitalisme.
      Par ailleurs, il y a des ressemblances frappantes entre le néolibéralisme et le libéralisme du 19em.

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  • lemoine001 // 05.12.2017 à 09h16

    L’Allemagne de l’Est est aujourd’hui un drôle de pays où l’on voit de vieux messiers distingués, cultivés, parlant un français impeccables, qui sont devenus d’inutiles gardiens de parking. Au nord, sur la Baltique, j’en ai vu qui essayaient de vendre aux touristes des galets sur lesquels ils avaient peint. Tous sont respectés. Ils sont le témoignage vivant d’un formidable gâchis. Ils le savent et c’est pourquoi ils restent dignes.

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  • Crapaud Rouge // 05.12.2017 à 09h19

    De quoi se demander qu’est-ce qui pourrait bien venir casser l’euro avant que la France et les pays du sud ne se fassent siphonner toute leur industrie. Une révolte des consommateurs, enfin « responsables », qui prendraient leur destin en mains ?

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    • Chokk // 05.12.2017 à 11h01

      On voit que l’Allemagne de l’Est ne s’est pas révolté. Alors pourquoi serait-ce différent ?
      Une différence notable cependant est le caractère réversible de l’€uro car les banques centrales nationales existent encore dans ce système monétaire. Et la fin de l’€uro pourrait bien venir de l’Allemagne elle-même…

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      • Crapaud Rouge // 05.12.2017 à 13h07

        Je vois mal comment la fin de l’euro pourrait venir de l’Allemagne alors qu’elle en profite un maximum. La balance des comptes target ne représente que des chiffres, du « papier », qui valent ce que valent les règles édictées par l’UE : on s’assoit dessus quand on commence à les trouver gênantes. C’est là, oui bon, et alors ? On n’est pas obligé de regarder sous le tapis. L’heure n’est pas à la révolte, même en Grèce ça ne bouge pas. Un bel anticyclone s’est installé sur l’UE, il n’est pas près de déguerpir.

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  • emmanueL // 05.12.2017 à 09h21

    Après la réunification, le choix politique a été fait de déplacer la main d’oeuvre au lieu de reconstruire les usines – ce qui est dans la logique néolibérale d’allocation des « facteurs ». Les populations qui n’ont pas pu ou voulu migrer se retrouvent donc dans des territoires laissés à l’abandon. Comme dans le même temps le taux de natalité allemand reste très bas, la demande intérieure est faible. La demande globale le devenant aussi dans le cadre de la contraction des salaires dans les pays développés (néoliberlisme également), il n’y a pas lieu construire de nouvelles unités de production, en l’occurence à l’est, les pays limitrophes étant utilisé pour ce qui est low-cost. D’où au final le développement du chômage de masse en Allemagne – mais pas des jeunes car il y en a peu.

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    • emmanueL // 05.12.2017 à 09h28

      Le taux de chômage réduit chez ceux-ci n’est donc pas dû à l’excellence de leur système de formation comme le simplisme micronien et d’autres tentent de nous le faire croire…

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  • Michel Martin // 05.12.2017 à 09h21

    Cet article me semble relever de la science des poils sur les œufs. Après seulement 25 ans de réunification, les divergences ne sont pas bien plus fortes entre l’est et l’ouest Allemand qu’entre la Bretagne et la France, par exemple, après plusieurs centaines d’années d’unification!

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    • Crapaud Rouge // 05.12.2017 à 10h49

      Bonne remarque ! Il se trouve que les « bonnets rouges », ces gens qui ont forcé l’abandon de la taxe écolo à grand renfort de violences, étaient bretons, non ? Et qu’ils furent seuls en France à réagir de la sorte, non ? Vous en déduisez quoi, sinon que des divergences profondes peuvent subsister après des « centaines d’années d’unification » ?

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      • Alfred // 05.12.2017 à 12h25

        Pour ce qui me concerne j’en déduis que la géographie commande tout. A commencer par les grosses huiles quand elles instrumentalisent les pouilleux. Autrement dit l’excentration de la Bretagne par rapport aux voies de commerce principales est un handicap industriel contre lequel elle a toujours du lutter (parfois avec creativité : britany ferries). Une taxe de plus en PLUS des kilometres en plus c’est un problème de géographie. C’est pas comme si cette taxe longuement annoncée prenait les gens par surprise… Sinon les chefs des pouilleux qui garaient leurs range un peu plus loin c’est un peu comme les manifs de la FNSEA. Aucune sympathie. Je leur en veux à eux comme aux politiques cretins de nous avoir fait perdre autant d’argent public pour strictement rien.

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      • Chris // 05.12.2017 à 18h42

        J’en déduis que les gens sont attachés à leurs racines, leur boufffe, leur dialecte, leurs cimetières où reposent leur lignée et leurs monuments/édifices qui concrétisent passé et actions communes.
        Quoi de plus naturel ? Bref, une communauté !
        C’est ce que voudrait faire disparaitre la globalisation néolibérale.
        Le grand village mondial ? Mon c.l !

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      • Michel Martin // 07.12.2017 à 11h09

        Reinette verte,
        Emmanuel Todd et son compère Hervé Le Bras tracent des cartes remarquables des persistances des différences, sur des centaines d’années, à un point qui les étonnent eux-mêmes! Par exemple sur la persistance de la marque des structures familiales. Leur travail est vraiment un travail de fond, pas un travail superficiel comme celui de cet article qui vise à faire monter je ne sais trop quelle mayonnaise.

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    • Benoit Laine // 06.12.2017 à 15h58

      Vraiment ? Pouvez-vous nous donner des sources à l’appui de ces affirmations ? Il me semblait naivement que la Bretagne avait suivi une trajectoire de convergence, avec somme toute des investissements assez importants de l’état, le développement d’une industrie agro-alimentaire massive, pour au final passer d’un état quasi-médiéval à celui d’une région riche en assez peu de temps au sein du pays…

      au hazard de Google = http://breizhblog.canalblog.com/archives/2006/06/12/2077064.html

      Non, le sac économique de l’allemagne de l’est par la treuhand me semble être un fait bien documenté, tout comme, plus important encore, l’effacement pur et simple du passé des populations vivant dans ce qu’on appelait « l’europe de l’est ». Dans ces contrées vivaient des êtres humains, avec une histoire, une culture, une éducation, etc… et du jour au lendemain nous leur avons en gros signifié que, puisque le système d’organisation économique et sociale dans lequel ils vivaient et qu’ils subissaient en partie avait montré ses limites indépassables, ils n’avaient plus qu’à s’oublier et reprendre à zéro. Tabula rasa façon Attila…

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      • Michel Martin // 08.12.2017 à 09h26

        à Benoit Laine,
        oui, bien sûr il y a convergence, au bout du compte, je ne dis pas le contraire, nous ne parlons plus nos anciennes langues mais un dérivé du latin. Mais il y a aussi la persistance inattendue de différences qui peuvent donner les bonnets rouges par exemple. Vous pouvez vous référer aux cartes de Todd et Le Bras sur lesquelles vous pourrez visualiser la persistance de différences au travers du temps, ce n’est pas vrai que pour la Bretagne. De même qu’il y a une convergence aussi en Allemagne, d’autant qu’au départ il n’y a pas de barrière de langue. Il est possible que la période communiste laisse des empreintes encore assez longtemps, mais je doute que cette persistance soit aussi longue que celle laissée par les structures familiales d’avant les révolutions de la modernité.

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  • Sandrine // 05.12.2017 à 09h24

    Très intéressant article, qui en plus des questions économiques concernant l’Europe interroge la délicate question de la naissance d’une identité commune : le sentiment d’identité commune peut naître extrêmement rapidement (Allemands de l’est) ou ne pas « prendre » alors qu’on essaie d’en créer un ( sentiment d’identité commune européenne)

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    • Brigitte // 05.12.2017 à 10h27

      Pour avoir une identité commune il faut au moins une histoire commune et une langue commune. C’est tout le problème de l’Union Européenne qui veut nous faire gober un mythe fondateur et nous faire parler globiche, la langue du pouvoir doux…
      les allemands ont ces deux conditions nécessaires mais pas suffisantes.

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      • PierreH // 07.12.2017 à 11h28

        La langue commune n’étant a priori pas non plus strictement nécessaire puisqu’il existe des états fédéraux avec plusieurs langues officielles. Bon je vous l’accorde c’est moins facile ! Mais le sentiment d’appartenance est fortement psychologique et donc un tantinet complexe et comme vous le dites il ne suffit de 2 ou 3 conditions basiques pour se l’assurer…

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  • christian gedeon // 05.12.2017 à 10h43

    Il s’est passé en RDA la même prédation que celle qui a affecté l’ensemble du monde ex communiste,et au premier chef l’URSS.Mais le plus frappant est l’écroulement de l’état est allemand,qui s’est littéralement évanoui du jour au lendemain,sans laisser de traces apparentes. Certes la RFA a phagocyté la RDA,mais on peut se poser la question du comment et du pourquoi ce phagocytage s’est passé tellement vite,et si facilement. Les chars de la RFA ne sont rentré en RDA,i n’y a pas eu d’invasion,en quelque sorte,et pourtant toutes les structures est allemandes se sont écroulées d’un seul coup,d’un seul,ce qui m’a profondément surpris à l’époque. Il devait vraiment y avoir quelque chose de pourri au royaume de Danemark est allemand pour que cela se passe avec une telle facilité. Ce qui s’est passé ensuite est en effet une espèce d’Anschluss economico-financier. Mais la question est comment cela a-t-il pu être aussi facile et rapide. Mitterrand ,qui avait compris de suite les conséquences de cet écroulement a manifesté une froideur remarquable face à cet évènement. Il y avait donc du bon en lui.

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    • Karim Wilmotte // 05.12.2017 à 18h57

      Peut-être que le peuple est-allemand n’avait pas compris exactement de quoi il retournait?
      Peut-être que quand il a compris, il était un peu tard?
      Peut-être que les résistances ont été balayées?

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      • christian gedeon // 06.12.2017 à 13h27

        Cher Karim,je crois surtout que les structures est allemandes étaient vermoulues,quoique je pense aussi comme vous que les allemands de l’est ne se doutaient absolument pas de ce qui allait leur arriver,et du vol de vautours qui allait s’abattre leur leurs vies,allant jusqu’à vouloir annihiler le souvenir même de ce qu’ils avaient vécu pendant plus de 40 ans. On n’ a pas encore pris la pleine mesure de la réunification allemande,presque trente ans après.On a recréé un monstre,peut-être malgré lui,mais un monstre quand même. On me taxera d’anti germanisme. Peut-être. Mais l’Allemagne unie a causé trois guerres en 70 ans. L’Allemagne aimable des anciens états,duchés et autres royaumes a tellement apporté à la culture européenne. Les Reich qui se succèdent,qu’apportent ils? Trois vraies guerres et après une guerre économique sans merci,et essentiellement contre la France. J’ai dit.

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        • Fritz // 06.12.2017 à 16h36

          Entièrement d’accord avec votre analyse. L’Allemagne paisible de la Kleinstaaterei nous a beaucoup apporté, celle de Luther et de Bach par exemple. Alors que le Reich uni de Bismarck, Guillaume II, Hitler, Merkel, cette Allemagne-là est destructrice, mortifère et nihiliste.

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        • Dubreuil // 07.12.2017 à 18h13

          Christian Gedeon, vous êtes d’une incroyable inculture !
          La guerre de 1870 a été initiée par la France qui a déclaré la guerre en juillet 1870 : vous l’ignoriez ?
          La guerre de 1914 a été initiée par le couple austro-serbe après l’assassinat de l’archiduc autrichien. Le jeu des alliances a fait la suite, le rôle de l’Angleterre étant majeur : ces fichus anglais ne pouvaient supporter de voir l’Allemagne les dépasser dans tous les domaines, y compris maritime grâce à von Tirpitz…Et l’Allemagne n’a pu être battue que grace à l’arrivée massive de troupes américaines…
          Quant à la seconde guerre mondiale, vous devriez savoir que c’est l’Angleterre et la France qui ont déclaré la guerre à l’Allemagne en sept. 1939. Ignorez-vous cela aussi ?
          Et quand on regarde l’histoire on voit que la France, dès le Moyen-Age, et surtout à partyir de François Ier n’a cessé de vouloir détruire le voisin allemand. Le monstrueux traité de Westphalie, l’annexion de l »Alsace par la force, etc… sont tous des événements d’hostilité monstrueuse contre l’Allemagne.
          Le résultat aujourd’hui : l’Allemagne (amputée du tiers de son territoire de 1937) pèse maintenant plus de TROIS FOIS la France. Les « bouffeurs de Boches » doivent en trépigner de rage impuissante…

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          • Sandrine // 11.12.2017 à 11h20

            On croirait entendre l’argumentaire NS… Il ne vous manque plus que l’argument du coup de poignard dans le dos…
            Si vous êtes de bonne foi, je vous conseillerais de vous pencher un peu plus avant sur la question des buts de guerre de l’Allemagne en 1914.
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_Fischer

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    • lon // 05.12.2017 à 21h25

      Je pense que la réponse est du même ordre que pour l’écroulement de la social-démocratie allemande et la liquidation des plus puissants syndicats d’Europe en moins d’un an , de 1933 à 1934 , par le pouvoir nazi , de l’écroulement du communisme soviétique en 1991 , de la liquidation en quelques mois de la structure étatique baasiste irakienne en 2003 , tous ces événements devraient servir de leçon et aider à ouvrir grands les mirettes sur les illusions que les hommes entretiennent envers des structures qu’ils pensent indestructibles , qu’il s’agisse de l’URSS , de l’UE , de l’euro ou du complexe nucléaire .

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    • Krystyna Hawrot // 07.12.2017 à 14h35

      L’article dit clairement qu’il n’y a pas eu d’écroulement pas un gigantesque plan social: on a tout simplement viré tout les fonctionnaires, meme les profs de la maternelle à l’université et on les a remplacé par des gens venus de l’Ouest… A l’Ouest il y avait déjà du chômage de diplômés! Les gens à l’Est n’ont pas eu le temps de réagir parce qu’ils n’ont pas compris ce qui se passe. C’est cela la stratégie du choc. De plus la propagande présentait les gens de l’est comme des homo sovieticus bons à exterminer et à la jeunesse on faisait miroiter la consommation. N’oubliez pas qu’il n’y avait pas internet comme contre poison. Mais de toute facon,à l’est on le savait tout cela. Pour moi cet article n’est qu’une confirmation. En 1991 les écoles allemandes recrutaient jusqu’en Pologne pour remplacer les profs virés en ex RDA!:

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  • Fritz // 05.12.2017 à 10h54

    Entretien passionnant. J’ai envie d’acheter le livre de M. Giacché, même si je manque de place chez moi pour ranger tous mes livres.

    Oui, la kohlonisation de la RDA fut une catastrophe ; oui, l’union économique et monétaire est une catastrophe que nous n’avons pas fini de déguster (Séguin nous avait prévenus en 1992). Sortons de l’UE et de l’OTAN, en Grèce comme en Hongrie, en Italie comme au Portugal, en France comme en Allemagne !!

    Ossis de tous les pays, unissez-vous ! Ossis aller Länder, vereinigt euch !

    Et n’oublions pas que c’est la RDA qui a ouvert le Mur qu’elle avait construit, grâce aux manifestations de Leipzig et de Berlin, et grâce à M. Schabowski. La « chute du Mur » provoquée par la fermeté de Reagan est une fable construite après coup.

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    • Chris // 05.12.2017 à 18h45

      Un mur qu’ils avaient construit… pour se protéger des incursions prédatrices de la RFA !
      Un fait qu’on ignore superbement.

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      • Alfred // 05.12.2017 à 23h17

        Cela m’intéresse. Pouvez vous détailler ? Avez vous des sources ?

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        • La Source // 06.12.2017 à 12h12

          ON voit sur cette vidéo d’archive de radio Canada que l’armée est allemande participe à la destruction de son propre mur :
          « Tôt ce matin l’armée EST-ALLEMANDE préparait le terrain… » à 0.35

          https://www.youtube.com/watch?v=QJI0m5Wzp2k

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        • pavlo // 08.12.2017 à 20h13

          Berlin était découpé en secteurs d’occupation.

          C’était déjà la guerre froide, et des nombreux actes de sabotage et terroristes étaient menés contre le secteur sous contrôle de la RDA.
          Arrêter les responsables de ces actes était très difficile, car en quelques minutes ils pouvaient aller dans un autre secteur de la ville et être hors d’atteinte de la police de la RDA.

          D’où la création du mur, dont appellation officielle était mur anti-terroriste ou quelque chose comme ça.

          Dans les années 1970-80 la situation était peut-être calme, mais il en était tout autrement dans les années avant la construction du fameux mur.

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  • Un_passant // 05.12.2017 à 11h53

    Le pire dans tout ça, c’est qu’en regardant l’Histoire, aucune Union, aucune Fédération ne tient indéfiniment. Tous les grands empires ont sombré du fait de l’hétérogénéité culturelle, ethnique et/ou économique. Si ce qui cimente l’empire disparaît, le chacun pour soi l’emporte. Le problème, c’est que le ciment plaide contre lui-même dans un cercle vicieux insoluble : s’il favorise l’hétérogénéité, il alimente le séparatisme, s’il le combat durement, il provoque l’apparition d’envies séparatistes. Former une fédération prend des siècles et des chercheurs ont montré qu’il n’y a d’union que dans des contextes homogènes et solidaires (une sorte d’esprit de famille). Ça n’est pas pour rien qu’en parallèle d’une relative libéralisation économique en Chine, le confucianisme est remis au goût du jour, il promeut l’idée de solidarité familiale depuis la famille nucléaire jusqu’à la nation.
    Que ce soit la réunification ou l’UE, les dirigeants veulent aller trop loin, trop vite.

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    • Sandrine // 05.12.2017 à 17h01

      « des chercheurs ont montré qu’il n’y a d’union que dans des contextes homogènes et solidaires ». Pourriez-vous donner des références?
      En ce qui concerne la Chine, c’est un état multi-ethnique qui s’assume comme tel… et qui a été constitué et maintenu par le biais d’une grande violence tant physique qu’idéologique (et ceci depuis les temps les plus reculés)

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      • Un_passant // 06.12.2017 à 11h16

        Malheureusement, je n’ai plus le lien et n’arrive pas à le retrouver. C’est via un article sur Atlantico, c’est tout ce dont je me souviens.
        La Chine… 90% de Han, ça n’est pas vraiment ce que j’appelle multi-ethnique. Quant à l’assumer comme tel, sorti du respect des différentes langues et une indifférence pour les folklores locaux (comme la nourriture), c’est très semblable à la France (centralisation, administration tatillonne et pléthorique), mais à une toute autre échelle. Et c’est pire que la France en ce qui concerne l’anticléricalisme. Et vous semblez ignorer le profond mépris des Han pour les autres ethnies, c’est loin, très loin, très très très loin d’être un « joyeux » melting-pot.

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        • Sandrine // 06.12.2017 à 11h27

          90% de Hans mais qui se concentrent sur un peu plus de la moitié du territoire seulement.
          En outre c’est très différent de la France où citoyenneté et nationalité coïncident depuis le « début ». En Chine, tous sont citoyens chinois mais les différences de nationalité ( ethnie) sont inscrites sur le passeport (un peu à la façon de ce qui se pratiquait en URSS). Ces différences sont également explicitement inscrites dans la constitution.
          On peut aussi remarquer que les Hans ne parlent pas tous exactement la même langue (il y a de nombreux dialectes).

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  • Scytales // 05.12.2017 à 13h10

    Il y a je pense une erreur de sens dans la traduction de la réponse à la 3ème question dans cette phrase :

     » Il s’était en effet retiré en 1991, peu de temps après une audition au Parlement européen durant laquelle il avait déjà présenté l’unification monétaire allemande comme « un désastre », et déconseillé à ses auditeurs de ne pas renouveler l’erreur à l’échelon européen. »

    Je pense qu’il faut lire : « … et déconseillé à ses auditeurs de renouveler l’erreur à l’échelon européen. »

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  • Owen // 05.12.2017 à 15h52

    En voyage il y a 20 mois, j’ai passé 4 jours avec un berlinois de l’Est, 50 ans, resp. informatique en PME, végétarien, qui faisait l’Inde à vélo. Je lui ai demandé ce qu’il préférait entre la RDA et l’Allemagne d’aujourd’hui, il m’a regardé comme si j’étais une bête qui l’avait piqué. Il ne veut pas revoir les russes, l’Allemagne est enfin réunifiée (c’est dur, mais il faut le temps), l’UE c’est la paix et une aventure généreuse, les ricains sont ce qu’ils sont, mais ils nous protègent avec l’OTAN.
    Je n’ai pas insisté, sinon il est très sympa.

    Il a dû se demander comment je pouvais débiner la liberté et la démocratie, moi qui n’ai pas connu l’occupation communiste.
    Sans doute qu’on n’est pas les mêmes « européens » (ceux qui ont lu « La 25ème Heure » comprendront). Leur histoire a été « congelée » depuis la fin de la guerre et se croyaient encore dans le monde de 1945 en 1989. Le temps de découvrir que le FMI n’est pas le plan Marshall, que l’école de Chicago a terni les lumières de la démocratie, il a vu aussi que la réunification l’a aussi relativement protégé des récessions y compris démographiques comme en Russie en Pologne les années 1990-2010.

    L’Europe Occident. et l’Europe Orient. n’ont pas la même histoire depuis 1945 et des visions décalées. Sans chercher à contredire le texte, mais juste dire que cet allemand et moi, on ne pouvait même pas partager nos désaccords.

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    • Owen // 05.12.2017 à 15h54

      Elle est dure la limite de mots pour laisser un commentaire !

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      • xc // 05.12.2017 à 18h04

        Avec une limite de mots, bien des grands textes n’auraient jamais été écrits.

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      • Fritz // 05.12.2017 à 21h29

        @Owen : si votre commentaire est trop long, vous pouvez le fractionner en deux ou trois, à condition de ne pas en abuser. Quand à votre Berlinois de l’Est, il m’a l’air très sympa, un vrai bobo super-sympa.

        Ayant rencontré un couple de Berlinois de la banlieue Est (Rahnsdorf) en avril 2007, et après des conversations substantielles, j’ai eu un son de cloche diamétralement opposé. Ce couple m’a dit ne pas avoir appartenu au SED, mais son discours était très anti-RFA, anti-médias, anticapitaliste et anti-impérialiste.

        Je partageais à 95 % leur discours, même si leur manière blindée de le dire ne me plaisait pas. Et je m’amusais de voir une collègue française « très à gauche » décontenancée par la cohérence de leur anti-impérialisme. La pauvre, elle croyait sincèrement que la « bombe iranienne » menaçait le monde, en avril 2007… Inculture géopolitique de la « gauche radicale » à la française.

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        • Owen // 06.12.2017 à 06h19

          Merci Fritz de votre « contre exemple ». Je m’interrogeais sans connaître la « valeur » de cet « échantillon » sociologique (qui a eu pour enfance la dernière période de l’expérience politique d’URSS) et je n’ai jamais été en Allemagne côté Est. Peut-être que cet ancien Ossie (comme A. Merkel, d’ailleurs), a tout simplement rejoint le giron de la World fashion vision du monde, comme Sandrine en développe le profil ci-dessous.

          Je ne me sens pas le besoin de toujours recommencer l’interprétation des articles du blog à l’aune de mes opinions que tout le monde connaît à peu près, maintenant. Je préfère souvent prendre le temps de regarder la mosaïque plutôt que de repeindre en bicolore.

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    • ouvrierpcf // 05.12.2017 à 16h53

      l’Europe occident c’est quoi? Europe Orient c’est qui ? que vous le vouliez ou pas la Russie fait partie de l’Europe Pas la Turquie ni MALTE ni les USA ou leur OTAN ou le CETA la guerre économique est perdue pour les USA et pour la BCE de BONN Nous iront enterrer l’Euro;
      pour la Pologne allez au parking des camions le dimanche à LESQUIN autoroute A1 et vous y rencontrer des centaines de chauffeurs routiers( heureux de) reprendre la route à17heures ceux qui encombreront votre A86 en region parisienne à 20heures rémunérés à 40% du smic français
      si votre allemand veut pas revoir les russes , rappelez lui STALINGRAD et les 21 millions de soviétiques qui se sacrifièrent pour battre HITLER ou même NAPOLÉON alors à qui le tour ?

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    • Karim Wilmotte // 05.12.2017 à 18h59

      « un berlinois de l’Est, 50 ans, resp. informatique en PME, végétarien, qui faisait l’Inde à vélo. »

      En terme statistique, cela ne représente RIEN.
      Vous venez juste de montrer que si vous sélectionnez bien votre interlocuteur, vous aurez la réponse que vous voulez!

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    • Sandrine // 05.12.2017 à 19h51

      Après la banalité du mal, la banalité du bien… ou comment ne pas se poser de questions dérangeantes.
      Je pense que votre vélocycliste végétarien est assez représentatif d’une grande partie de la petite bourgeoisie allemande contemporaine, très guindée dans ses principes et aussi très conformiste (pas très différente finalement de celle des années 30, même si le contenu des valeurs a changé)

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  • Vladimir K // 05.12.2017 à 17h41

    Intéressant. Je regardais hier une série de reportages de la télévision Biélorusse, – sudba gigantov (le destin des géants) – qui traite des anciens géants de l’industrie du bloc socialiste, et ils en arrivaient aux mêmes conclusions :
    En RDA (industrie automobile, électronique), dans les Pays-Baltes (électronique, minibus, trains), en Hongrie (autobus), les industries ont été détruites par les partenaires occidentaux.

    Le cas des autobus Ikarus en Hongrie est assez significatif, puisque dans les années 70-80 son chiffre d’affaire annuel pouvait dépasser le milliard de dollars, et suite à la chute du pacte de Varsovie, la production s’est effondrée. La compagnie, autrefois légendaire à l’Est du rideau de fer, ne doit maintenant sa survie que grâce à son rachat par un milliardaire passionné.

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    • Chris // 05.12.2017 à 18h54

      La guerre économique est un outil extrêmement efficace.
      La RDA n’est pour la RFA qu’un réservoir de main-d’oeuvre bon marché et éduquée et un marché pour écouler sa production. Il en va de même pour tous les ex-satellites soviétiques qui se découvrent citoyens de seconde zone, passé l’émoi des aides structurelles.
      Nous avons passé par ce processus avec le plan Marshall.
      S’il y a une guerre avec la Russie, ils en seront les fantassins et le champ de bataille.

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      • Kilsan Aïtous // 06.12.2017 à 10h22

        « La RDA n’est pour la RFA qu’un réservoir de main-d’oeuvre bon marché et éduquée et un marché pour écouler leur production. »

        On devrait plutôt dire : pour une certaine classe d’investisseurs en RFA (sont-ce tous des Allemands ?), la RDA n’est qu’un réservoir de main-d’œuvre bon marché, éduquée, et un potentiel marché pour écouler sa camelote ».

        Parce que les Allemands de RFA ou RDA étaient dans leur majorité plus spontanément heureux de la réunification, sans arrière pensée, je pense.

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      • Kilsan Aïtous // 06.12.2017 à 10h26

        L’ Allemagne se réunifie tandis que les autres Etats d’Europe se divisent.

        Ce qui n’empêche pas le trafic humain et de capitaux.

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        • Sandrine // 06.12.2017 à 10h43

          Pour tout une série de personnes en Allemagne (rassemblés parfois au sein d’associations), la « réunification » de l’Allemagne est encore loin d’être réalisée. Sans même parler de l’Autriche, il y a encore à « réunifier » tous les territoires « épurés » en 45 qui font selon eux partie intégrante du territoire culturel historique de l’Allemagne…

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          • Kilsan Aïtous // 06.12.2017 à 13h18

            oui, il y a une volonté d'(ré)unification du côté allemand tandis que dans les autres États, il y a une volonté de dislocation.

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    • Krystyna Hawrot // 07.12.2017 à 14h44

      Ikarus mythique équipait il y a encore quelques années de nombreuses lignes à Varsovie! Ikarus vendait dans les pays en développement… Je me suis toujours dit que le but de la manœuvre occidentale était d’évincer les entreprises de l’Est du marché du tiers monde, car nos produits étaient simples, robustes et bon marché. Tout ce qu’il fallait. Il y a trois ans encore les trains de la banlieue de Tunis étaient des trains des années 80 fabriqués en Hongrie…

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  • christian gedeon // 06.12.2017 à 14h06

    C’est marrant..la plupart des réactions se posent « après la réunification »,peu ou pas se demandent « pourquoi « la réunification ».Je dis juste çà comme çà,en passant.

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  • ceusette // 07.12.2017 à 12h14

    Il n’est pas conseillé d’ajouter un étage, mais il est parfois quand même possible de renforcer les fondations d’un bâtiment… Blague à part, l’histoire d’un fabricant de piano est-allemand centenaire est révélatrice de cet échec: l’entreprise n’a tenu que quelques années après la réunification, puis a été rachetée un temps par un investisseur asiatique pour être finalement liquidée. Le Mezzogiorno aurait pu fournir quelques leçons: les industries du sud de l’Italie ont été complètement détruites, notamment avec la levée des droits de douane et la monnaie unique.

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  • Roiwik // 08.12.2017 à 18h14

    L’Europe est vraiment mal en point , avec la crise économique et financière actuelle , ce machin
    mal pensé est un iceberg dont il n’y a que la pointe qui dépasse ! La communauté européenne est comme le Titanic elle va couler !

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