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12.février.201912.2.2019 // Les Crises

Vice France avait aussi sa « ligue du LOL »

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Source : L’Express, Stéphanie Marteau, 11-02-2019

EXCLUSIF – Alors que le scandale de la « ligue du LOL » révèle des pratiques sexistes et de harcèlement, la rédaction de Vice s’avère aussi touchée.

La polémique qui secoue la presse depuis la parution d’un article de Libération sur la « ligue du LOL« , la semaine dernière, n’en finit pas de libérer la parole dans les rédactions. Après avoir été harcelées par leurs confrères sur Twitter, les femmes journalistes, rejointes par des militantes et parfois des hommes, dénoncent les groupes de messagerie instantanées pratiquées en entreprise parfois dignes des pires confréries d’universités américaines. Y compris dans les rédactions qu’on imaginait progressistes, comme Vice, le pure-player qui se veut le plus cool de la génération Y…

C’est ce que démontrent les témoignages exclusifs que l’Express a recueillis, et qui mettent en cause une dizaine de salariés et anciens salariés du web magazine Vice, accusés de graves dérives sexistes. Au point, pour deux d’entre eux, Rodolphe B. et Sébastien C., d’avoir été licenciés pour faute par la direction en juillet 2017, quelques semaines après la découverte des faits. Dans la lettre de licenciement adressée à l’un d’entre eux, il est précisé qu’ « il apparaît en effet que vos collègues ont à subir quotidiennement des remarques désobligeantes et humiliantes, que ce soit sur la qualité de leur travail, le fait que ce soient des femmes ou parfois même sur leurs orientations sexuelles. Nous avons en ce sens reçu des témoignages particulièrement clairs et similaires qui, tous, démontrent que vous manifestez clairement, publiquement et de manière assumée une attitude méprisante à l’égard de vos collègues femmes allant jusqu’à les qualifier de « greluches » sur vos lieu et temps de travail ».

Violente, salace, dégradante

C’est à l’été 2017, à l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de Vice France que la directrice des ressources humaines a découvert le pot aux roses. Alors qu’elle recevait les femmes de la rédaction, toutes évoquaient une ambiance particulièrement violente, salace et dégradante. « J’ai entendu et encaissé beaucoup d’horreurs dites sur mes collègues femmes et hommes que je ne saurais citer en détail (….). J’étais comme figée. Rabaissée », témoigne l’une d’elle, 24 ans. Une autre: « A l’occasion de ces premiers échanges, de nombreuses salariées ont évoqué « une culture discriminante à l’égard des femmes et ont dénoncé des faits précis et les noms des salariés impliqués ». Elles dénoncent les agissements d’une dizaine de leurs collègues masculins, présents depuis les débuts de Vice (2013), parfois en position hiérarchiquement supérieure, et regroupés dans un groupe de messagerie instantanée d’abord intitulé « Les darons », puis « Townhall ». Le théâtre quotidien d’un déversement de propos sexistes et outranciers, d’insultes (« Coquine », « salopes », « souillées »). Le groupe compte sept personnes. Les plus actifs, Rodolphe B. (sous le pseudo d’Abubakr Glacial) et Sébastien C.semblent s’en donner à coeur joie. Une journaliste témoigne de ce qu’elle a pu observer sur l’écran que l’un des membres des « Darons » a laissé ouverte sur son ordinateur de bureau après avoir quitté son poste :

« Le 27 juin, sur le lieu de travail, pendant le temps de travail, moi et (une collègue) avons été exposées à une conversation groupée sur Gmail nommée Town Hall. Nous avons été bouleversées et profondément choquées du déferlement de haine, de racisme, de misogynie, d’homophobie qui s’y écrit. (Ils) insultent à longueur de journée nos collègues et mon équipe. Nos moindres faits et gestes y sont recensés et systématiquement tournés en dérision ou sur-sexualisés ! Nous avons fini par parler quand notre DRH, est entrée en poste alors que nous subissions des discriminations depuis des années »

Démasqués, la dizaine de membres des « Darons » semblent pourtant ne pas redouter grand chose. En témoigne les échanges qui ont eu lieu sur le groupe en juin 2017 alors que la nouvelle Direction recevait les premières plaintes d’agissements sexistes:

« – Alors (?) vient de me dire que la RH lui a fait un gros topo meuf harcelement etc..

– [envoi d’emojis revolvers]

– Du coup elle ne me parle plus

– Gros topo SALE PUTES

– Je sue les mecs

– Elle s’est rendu compte qu’en fait j’étais comme tous les hommes, un gros perv’

– Nan mais sérieux elle lui a donné des tips et tout ?

– Ça sent le roussi. Genre les tromblons vont en plus devenir des amazones

– Tant qu’elle lui donne pas un tasser

– On va se faire couper la teub »

Ironie de l’histoire : dans les mois qui ont suivi le départ de B. et C., lorsque la direction de Vice a entamé des procédures de licenciement à l’égard des cinq autres membres des Darons, ces derniers ont dénoncé les violences managériales dont ils faisaient l’objet. L’article est paru dans Libération, sous la plume notamment d’Alexandre Hervaud, membre de « La ligue du LOL »…

Source : L’Express, Stéphanie Marteau, 11-02-2019


Du coup l’article cité

Vice France, un business de petite vertu

Source : Libération, Alexandre Hervaud , Jérôme Lefilliâtre et Quentin Müller, 18-05-2019

Publirédactionnels cachés, omniprésence des annonceurs, ras-le-bol de la rédaction… L’esprit punk originel de la filiale française du média est perverti par la stratégie de la nouvelle direction.

Vice France vient de fêter le premier anniversaire de son nouveau management. Mais, au sein de la filiale française du mastodonte américain des médias, réputé pour son esprit trash, son inventivité journalistique et son arrogance branchouille, personne n’a célébré les changements qui ont bouleversé l’entreprise ces derniers mois. «Ceux qui sont restés dans la boîte sont des fantômes. Ils sont déprimés, certains pleurent au boulot», raconte, sous couvert d’anonymat, un ex-cadre de la rédaction. Un journaliste toujours en poste préfère évoquer la nouvelle ambiance sur une messagerie sécurisée : «On se méfie de tout le monde. On hésite à se confier, de peur que quelqu’un aille rapporter à la nouvelle direction ce qu’on dit.»

La nouvelle direction ? Elle est incarnée par Nicolas Bonard, un Suisse de 48 ans issu de la télévision payante. En 2017, cet ancien ponte de la multinationale américaine Discovery Communications est nommé PDG de Vice France pour, selon lui, «professionnaliser, développer et pérenniser» la société dans la foulée du lancement de Viceland, chaîne TV confidentielle distribuée par Canal +. Depuis son arrivée, l’ambiance, naguère potache et underground, a changé. Comme le ton et le contenu des articles et vidéos proposés.

«Aucune indépendance»

«Lors d’une des premières réunions, on nous a dit que le modèle était Minutebuzz. On nous a ensuite demandé d’être davantage [dans l’esprit] Konbini. Plus lisses. On ne dit plus de mal de Canal, on ne dit plus de mal des labels et des artistes. On doit faire des articles courts, légers, positifs», se souvient l’ancien cadre déjà cité. Ex-rédacteur en chef adjoint démissionnaire, Romain Gonzalez évoque surtout une frontière de plus en plus floue entre les contenus journalistiques et les partenariats publicitaires : «La nouvelle direction nous a directement vanté le modèle I-D [le site mode de Vice France, ndlr]. Ce modèle, c’est la dilution totale de la séparation entre l’éditorial et le commercial : un média mode n’a aucune indépendance vis-à-vis des marques…» Dans la bouche du PDG Nicolas Bonard, face à Libé,l’équation est ainsi résumée : «La réalité, c’est qu’un média gratuit est dépendant de la pub. Journalistes et commerciaux doivent travailler en bonne intelligence.»

Les journalistes racontent avoir appris à batailler avec les annonceurs et leurs boss pour conserver la mention : «Cet article a été réalisé en coopération avec « X » et a été fait indépendamment de la rédaction de Vice.» Un ex-rédacteur en chef : «Avec l’ancienne direction, on était tatillon sur le brand content [articles vantant des marques mais ressemblant très fort à des contenus d’information] et les articles sponsorisés. Avec la nouvelle, on a eu plein d’articles avec une marque derrière, et ce n’était pas dit explicitement. On a demandé des dizaines de clarifications.» Vice, qui perd quelques centaines de milliers d’euros par an, veut attirer des annonceurs. Venue du magazine Lui, la directrice de la rédaction, Florence Willaert, le fait vite savoir à quelques rédacteurs en chef : «Elle nous a dit qu’un média gratuit ne serait jamais libre et que, par exemple, Vice ne pourrait jamais rien faire contre Bernard Arnault. Elle l’a dit franchement : c’est le patron de LVMH, un énorme partenaire commercial d’I-D, la vache à lait de Vice France», se souvient Romain Gonzalez.

Illustration de cette nouvelle politique peu raccord avec l’esprit punk des origines : le 6 janvier, la branche sport de Vice publie un article intitulé «Le Paris-Dakar est-il un truc de gros con ?». Aussitôt mis en ligne, le papier, validé en conférence de rédaction, est dépublié. La faute à un appel d’Amaury Sport Organisation, organisateur du rallye automobile et récent partenaire commercial de Vice. Réécrit de fond en comble, l’article réapparaît finalement, avec un titre beaucoup plus élogieux : «La chevauchée fantastique». Nicolas Bonard bafouille : «C’est un concours de circonstances. L’article a été sorti pour des raisons purement qualitatives, rien d’autre.»

Progressivement, les articles raccourcissent, le ton est moins sulfureux, les sujets se tournent davantage vers l’actualité et le contenu devient mainstream. Johnny Hallyday, post mortem, et Frédéric Beigbeder, ex-patron de Florence Willaert à Lui, font l’objet de gentils papiers – improbable il y a quelques années. «Bonard n’en a rien à foutre de nos articles. Il ne nous lit pas. Pour Noisey [le site musique de Vice, qui réussit encore à perpétuer la tradition de contre-culture de la maison, ndlr], il est venu un jour me dire « ce serait bien qu’on fasse des vidéos sur les rappeurs. » On en fait depuis des années ! C’est surréaliste. Il m’a proposé Philippe Manœuvre pour incarner le site… Au secours !»raconte, dépité, Lelo Jimmy Batista, ex-rédacteur en chef de Noisey.

«On est « flat »»

En parallèle de cette mise au pas éditoriale, l’ambiance se tend en interne. En juin, plusieurs employées alertent la nouvelle DRH, Elodie Kurnikowski, ex-juriste de Microsoft, sur des situations antérieures de harcèlement. Deux journalistes, dont l’un en froid avec Bonard, sont licenciés pour faute grave, sans que les motifs soient motivés en interne. L’atmosphère tourne à la parano. «Toute cette histoire était tenue secrète. Les gens étaient pétrifiés», se rappelle Batista. Le PDG estime de son côté avoir fait le nécessaire «par respect pour les vies privées des personnes concernées et la procédure légale». Même les plaignantes n’ont pas de nouvelles. A posteriori, certaines expriment le sentiment d’avoir été utilisées pour instaurer un climat de tension aux départs des récalcitrants.

Si tel était le plan, il a marché. D’après plusieurs sources internes, dont Batista, ancien délégué du personnel, plus d’une trentaine de personnes ont quitté la boîte en un an. Licenciements, burn-out, dépressions, fins de CDD… Dans les couloirs de l’entreprise, on a l’impression de vivre un «plan social déguisé». Une ancienne comptable : «Nicolas Bonard, c’est un peu notre Bolloré à nous.»Devant cette accusation, le PDG de Vice, qui compte un peu moins de 100 employés, s’étrangle : «Certains postes ne sont pas remplacés, des remplacements se font ailleurs mais, globalement, on est flat [stable]Reste qu’il suffit de traîner sur les sites spécialisés de Vice (Noisey, Munchies, Creators, Motherboard) pour constater qu’ils sont beaucoup moins alimentés que par le passé.

Si Bonard est Bolloré, son Cyril Hanouna s’appelle Ariel Wizman. A 55 ans, le journaliste-animateur-chroniqueur de Canal + et Europe 1 a été bombardé «directeur du contenu créatif» du média ayant pour cœur de cible les 18-34 ans. Officiellement, il est chargé de conseiller les journalistes dans leurs choix éditoriaux et de trouver des nouveaux talents. Mais, selon Nicolas Bonard, il est aussi (et surtout) un moyen d’attirer des annonceurs : «Il est très connecté au niveau des marques. Les directions [commerciales] le connaissent.» Une entité qui exaspère en coulisse. «C’est simple, tout le monde le déteste», glisse un journaliste. «Il passait une demi-heure pour nous conter ses dernières soirées mondaines ou personnalités rencontrées», confirme Romain Gonzalez. Plus curieux : les papiers ou sujets en lien avec le judaïsme passent tous par lui. «Je me rappelle d’un reportage photo sur la communauté orthodoxe juive loubavitch qu’il fallait montrer à Ariel Wizman avant publication», se remémore un ex-rédacteur en chef. «Genre « l’expert en judaïsme, c’est Ariel ». C’est devenu assez bizarre.»

L’effet Wizman sur la chaîne Viceland n’est guère évident. La chaîne de télé accumule les infortunes. Le must : un documentaire suivant le parcours d’une candidate d’En marche aux élections législatives, validé par le «directeur artistique», était censé voir le jour à l’été 2017.«A Vice UK [qui chapeaute l’entité française], ils ont trouvé ça tellement nul qu’ils ont refusé le sujet», raconte une source interne, pour qui le docu aurait coûté environ 35 000 euros. Précision : la candidate en question n’a pas été élue députée. La vista. Le sujet sera finalement diffusé le 21 mai, dans la foulée de l’anniversaire du couronnement macronien. Dans le même genre, un concert des rappeurs PNL, capté à grands frais à Bercy en novembre, n’est toujours pas sorti de la salle de montage.

Happiness manager

Surtout, Viceland, lancée en novembre 2016, est un four. Selon plusieurs sources, elle peine à attirer plus de 100 téléspectateurs par jour. A Libé, Matthieu Pigasse assure même qu’elle réalise parfois «zéro audience». Ce qui explique que le banquier d’affaires et copropriétaire du Monde n’ait finalement pas investi dans Vice France comme il l’avait annoncé. Sur Internet, ce n’est guère mieux. La chaîne n’a toujours pas dépassé les 800 000 vues sur Dailymotion : en vertu de son accord avec Canal, elle doit passer par la plateforme vidéo de la chaîne cryptée et est privée de l’autoroute YouTube. Se défendant de tout bide, la direction de Vice France estime qu’il faut apprécier les audiences non plus média par média, mais sur tout un «écosystème de diffusion, à 360 degrés [avec Facebook, Snapchat, Instagram, etc]».

Cette folle ambiance n’a pas empêché l’entreprise de déménager en début d’année. Elle a quitté ses bureaux du Nord-Est populaire de Paris pour ceux, flambant neufs et franchement chers, d’un immeuble du Marais spécialisé dans le coworking. Rédaction en open space, café à volonté, bière gratis en fin d’après-midi… En apparence, tout va pour le mieux. Le bâtiment dispose même d’un «happiness manager». Symbole de la culture start-up longtemps raillée par Vice, sa mission consiste à s’assurer du bonheur des employés sur leur lieu de travail.

Source : Libération, Alexandre Hervaud , Jérôme Lefilliâtre et Quentin Müller, 18-05-2019

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Commentaire recommandé

DocteurGrodois // 12.02.2019 à 10h54

Ces derniers temps, chaque nouvelle étant précédée d’un contre-feu (ex. le coup de l’Alsace-Lorraine avant l’annonce plus que tardive du traité d’Aix la Chapelle), je ne peux que me demander si ce train n’en cache pas un autre.

Les bobos néocons de Libé se font plaisir en tapant sur les hipsters néocons de Vice, mais ce #meetoo n’est guère qu’une tempête dans le verre d’eau sale des milieux très restreints des media-comm français. Est-ce que le dossier Benalla devient trop épais pour caler le bureau de Joffrin?

D’ailleurs, si des journalistes peuvent former un groupe informel pour harceler des femmes, ne peut-on pas imaginer un autre groupe informel pour designer la prochaine cible à abattre, déterminer l’élément de langage du jour, ce dont il ne faut surtout pas parler, etc?

63 réactions et commentaires

  • gracques // 12.02.2019 à 07h35

    Oui ….. et en ‘même temps’ pas facile de voir un miroir , toujours se poser des questions …. je suis ‘LOL’ ou ‘Branché » ?
    C’est qui le,censeur ? Qui pourri la vie de qui ?
    Quant aux questions géopolitiques , ici on peut pas dire que le point de vue soit ‘main stream’ , la critique me paraît peu fondée. Mais’je vais’lire votre lien.

      +1

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  • Sandrine // 12.02.2019 à 08h01

    Quelqu’un peut-il l’exil quel « le pure-player qui se veut le plus cool de la génération Y »

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    • Pousse-fumier // 12.02.2019 à 09h14

      un « pure player » est une entreprise ou un média qui ne travaille ou ne diffuse que sur le web.
      La génération Y, ce sont les gens nés entre 1980 et 2000 (le coeur de cible de Vice)

        +1

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      • Sandrine // 12.02.2019 à 09h32

        Merci. Et pourquoi ces ces termes « Y » et « Pure player »?

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        • Aurélie // 12.02.2019 à 11h59

          La « génération Y » est nommée ainsi car elle fait référence aux écouteurs toujours collés aux oreilles, ce qui donne cette forme. Ce sont les gens qui se promenaient avec un baladeur dans les années 1990-2000. Maintenant, on est passé aux « millenials », cad la génération née au XXIe siècle, qui a toujours connu Internet, les smartphones.
          Pour « pure player », c’est du charabia en globish, comme de nombreux termes en rapport avec l’économie et Internet.

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        • sg // 12.02.2019 à 12h57

          Y fait suite à generation X et rappelle le Y de YouTube car ça a été les premiers créateurs de contenu sur la plate-forme.

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  • nulnestpropheteensonpays // 12.02.2019 à 10h26

    peut pas m’empêcher d’avoir un sentiment de malaise avec tout ce déballage , p’éte faut que j’en parle a ma psy . Que celui qui n’a jamais dit de connerie me lance la premiere vanne trash…

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    • Sandrine // 12.02.2019 à 11h07

      Surtout que ce média (Vice), d’après ce que j’ai compris, se voulait spécialisé dans le trash. Du coup, c’est un peu normal, non, que les journalistes qui y travaillent aient eux-meme une mentalité « trash » ?. Faudrait savoir…

        +5

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    • Tonton Poupou. // 12.02.2019 à 12h13

      En ces temps de « chochoterie généralisée » et d’émasculation symbolique il ne faut plus s’étonner de rien. N’est ce pas ?

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    • titouin // 13.02.2019 à 11h20

      C’est probablement ce qui sous tend la non intervention des témoins, c’est moche de voir ça, du coup on regarde ailleurs, et on ne fait rien, au grand désespoir des victimes.

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  • DocteurGrodois // 12.02.2019 à 10h54

    Ces derniers temps, chaque nouvelle étant précédée d’un contre-feu (ex. le coup de l’Alsace-Lorraine avant l’annonce plus que tardive du traité d’Aix la Chapelle), je ne peux que me demander si ce train n’en cache pas un autre.

    Les bobos néocons de Libé se font plaisir en tapant sur les hipsters néocons de Vice, mais ce #meetoo n’est guère qu’une tempête dans le verre d’eau sale des milieux très restreints des media-comm français. Est-ce que le dossier Benalla devient trop épais pour caler le bureau de Joffrin?

    D’ailleurs, si des journalistes peuvent former un groupe informel pour harceler des femmes, ne peut-on pas imaginer un autre groupe informel pour designer la prochaine cible à abattre, déterminer l’élément de langage du jour, ce dont il ne faut surtout pas parler, etc?

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  • nulnestpropheteensonpays // 12.02.2019 à 11h04

    il y a un truc extrêmement pervers parce que difficile à s’en débarrasser c’est le jugement , notre capacité a juger a l’instar de dieu , surement parce que l’on y croit plus !

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  • METZGER // 12.02.2019 à 11h17

    Malaise compréhensible. Hommes jeunes refoulés par un féminisme triomphant, écrasant, qui se révoltent par des mots insultants. Une violence verbale avec des insultes publiques est une réaction de colère légitime pour une femme, un acte déplacé de sexisme de la part d’un homme. Je suis content de ne pas faire partie de cette génération, de ces réseaux « sociaux »…. Il aurait été souhaitable que l’analyse aille plus loin que l’habituelle réprobation, répression, indignation afin de de tenter de comprendre. Et en particulier quelles catégories de femmes sont visées et les raisons du baching dévalorisant par les « collègues ». Mais cela mettrait en péril l’édifice de la bien-pensance en vogue. Plutôt que juger, pourquoi ne pas essayer d’abord de comprendre cette photographie sociologique comportementale : à leur âge, ces délires verbaux de récréation ne recevaient qu’un haussement d’épaule. Nous redevenions civilisés dans le monde réel. Mais maintenant il y a la diffusion net, tweeter, Trump… Et la répulsion des pulsions : vade retro , humus satanas !

      +7

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    • titouin // 13.02.2019 à 11h18

      Comprendre les harceleurs, et les « catégories » de femmes à qui ils s’attaquent…
      Quelles sont donc ces « catégories » de femmes ?

      Ces petits messieurs « écrasés » par un féminisme triomphant n’ont pourtant pas vraiment l’air d’être des victimes.

        +1

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      • METZGER // 13.02.2019 à 13h52

        @ titouin
        Comprendre leur mécanisme de pensée, comme maintenant la chaine ARTE se penche régulièrement sur la genèse de la montée et du triomphe du nazisme, avec 70 ans de retard. Pourquoi faire l’économie de la compréhension maintenant, ou attendons 70 ans ? Condamner sans comprendre ( au sens premier du terme, pour analyser puis en tirer des conclusions afin de corriger le problème à ne pas confondre avec excuser qui n’est qu’une dérive de l’hexagonal ) Les prédateurs (catégorie d’homme ) visent des proies ( catégorie d’êtres) parfois des femmes gentilles, ou faibles, ou résilentes etc… ( catégories de femmes ) Certaines ne se laissent pas faire…. Mais est-il possible de discuter de cela de façon dépassionnée : apparement non. dommage… ORWELL est bien présent : on interprète le langage pour créer une réaction émotionnelle. le temps des obersturmführers n’est pas loin.

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  • METZGER // 12.02.2019 à 11h42

    Pour comprendre, allez sur le site des chiennes de garde, mettez ce tsunami vomi par ces Torquemada sexistes anti-masculine au féminin, et comptez le nombre de licenciements et procès que cela impliquerait. La provocation et la médiocrité semblent avoir pris le pas sur le respect et le combat des idées. La visibilité est à ce prix. Mais sommes-nous obligés de le payer ? Doit-on se rouler dans la fange pour se défendre des idées de latrines ? Il y a partout des censeurs, des chartes, des icônes de signalement. Si cela n’a pas joué, c’est que cela fait partie de la culture d’entreprise, de société, voire de groupe ( pour ne pas dire tribale ). Quand les VRAIES QUESTIONS ne PEUVENT plus être posées, discutés, débattues, alors, fleurissent les dérives verbales… O tempora o mores…

      +9

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    • Aurélie // 12.02.2019 à 12h07

      Oui, bien sûr, des grossièretés voire d3s insultes envers des femmes, c’est tjs normal, défendable, c’est la liberté d’expression selon des gens comme vous. Ben oui, c’est l’humour français, c’est notre culture… Remplacez donc ce genre de propos par d’autres contre des Noirs, des Juifs, et j’en passe, et là ça devient condamnable.

        +8

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      • tepavac // 17.02.2019 à 01h56

        Il n’a pas dit cela Aurélie !
        Loin de là, il exprime des sentiments parfaitement justifiés, parce que le choix de la réponse à ce phénomène est simple, il n’y en a que deux !
        La plus basique et qui ne coute aucun effort, c’est de simplement s’enorgueillir en vitupérant et en condamnant publiquement les fauteurs de troubles, c’est ce que nous faisons presque tous ici, sur presque tous les sujets et presque tout le temps mais pas toujours.
        C’est l’époque qui veut cela, celle des échanges à la vitesse de la lumière, celle des flux tendus, celle où nous sommes envahi par la licence du pouvoir, de la publicité, et d’une petite partie de la population, tout ceci conduit, étape après étape à une tension nerveuse matérialisée par un verbiage qui laisse transparaître une violence contenue mais non maîtrisée.
        Si ce processus n’est pas stoppé, plus tard viendrons les actes…
        Le pouvons- nous ?

        La seconde voie consiste à comprendre ce qui sous-tend ce comportement qui peut toucher quiconque, soit-même, un de ses proches, voir son enfant ou de parfait inconnus et c’est pourquoi, si nous sommes un temps soi-peu responsable, si nous respectons ce que nous prétendons être, alors nous nous devons de comprendre pour apporter une solution satisfaisante à ce genre de calamité.
        Dans le cas contraire, nous favoriserons les rapports de force et les relations conflictuelles pouvant mener à une tragédie sociale.
        Est-ce ce que vous souhaitez?

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    • Log de viles // 12.02.2019 à 22h39

      @METZGER, si par « comprendre » vous voulez dire « justifier » comme la tonalité de votre paire de… posts semble le sous-entendre, il n’y a RIEN à comprendre dans l’empathie avec ces adulescents boutonneux planqués derrière leur barbes tardives et leur fric facile, imbus d’eux-mêmes, dépourvus de scrupules pour parvenir et les dents rayant le plancher. Mais à analyser par contre, oui, ils sont loin d’être uniques dans leur genre sordide et au fond servile, et d’ailleurs on trouve une variante féminine exactement issue du même modèle. Donc rien à retenir d’une pseudo-masculinité menacée d’émasculation par votre « féminisme triomphant écrasant ».

        +2

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      • Sandrine // 13.02.2019 à 12h40

        L’anti-feminisme est l’exact pendant du feminisme agressif et envahissant qui s’est développé à l’ère du neo-libéralisme. Ce sont les deux versant d’une meme, médaille celle de l’individualisme obligatoire, de l’obsolescence programmée de la famille et de la mise en concurrence généralisée des personnes, qui, sous couvert d’égalité fait au contraire la promotion des systèmes d’allégeance à des groupes ( ex: ce groupe de jeunes mecs blancs à profession intellectuelle, cette « ligue du LOL »)

          +3

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        • METZGER // 13.02.2019 à 14h03

          Merci, Sandrine pour votre « compréhension » exacte de ce que je voulais tenter d’expliquer. Nous devrions d’abord être frères et sœurs dans la république, et non pas membres d’un groupe : obédience, religion, et la déliquescence programmée de la famille est la condition première de la solitude du consommateur. Mais l’homme est grégaire et s’attache à un clan. Et le mépris pour « les autres » est alors automatique de quelque bord soit-il : goy ou juif, homme, femme, rien n’arrête plus les distinguo. Cette xénophobie inter-personnelle explique peut-être pourquoi personne ne réagit lors d’une agression. Je veux rester de ceux qui le feront.

            +3

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      • METZGER // 13.02.2019 à 13h36

        @ Log de villes, alias Torquemada. Comprendre pourquoi n’est en rien justifier. La bonne volonté d’une explication est toujours suspectée de complicité par les tenants d’une féroce répression. Le « y’a rien à comprendre » conjugue une cécité sur les phénomènes complexes, avec une faible volonté ou capacité de compréhension. Donc, voui, c’est cela, passez votre chemin. Devant une attitude aussi barrée, on oscille entre le regret devant si peu d’analyse et l’espoir que d’autres sauront comprendre au sens premier du terme. Il y a donc beaucoup de choses à comprendre puis à retenir sur cette tempête dans un verre d’eau germano-pratin. Parti d’aussi loin, et handicapé par tant de mauvaise volonté, je ne me vois pas expliquer 50 ans d’évolution sociologique ( sans préciser ni préjuger du sens de celle-ci ).
        Vous exprimez clairement vore choix de pensée vers le prêt à porter. Mais alors pourquoi débattre ?

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  • Kiwixar // 12.02.2019 à 11h53

    Au-delà de l’aspect immoral, je trouve très « surprenant » que ces journalistes licenciés pour faute grave n’aient eu apparemment aucune connaissance de la loi sur le harcèlement en entreprise, avec les conséquences lourdes pour leurs victimes (risque de suicide) mais aussi pour eux et leur carrière (licenciement pour faute grave, suites pénales et civiles).

    Méchants et lâches mais aussi notoirement incompétents et bêtes. Ils devraient postuler à LREM.

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  • Chris // 12.02.2019 à 12h24

    Un marigot très parigot-parisien : une fosse aux lions doublée d’une fosse à purin.
    Rien de nouveau hormis les modes langagières et véhicules d’information.

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  • Polop // 12.02.2019 à 12h31

    Bonjour, je remarque une petite erreur sur la date du second article, de libé (2018, et non 2019, en titre comme dans la référence en fin d’article)

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  • Serge F. // 12.02.2019 à 13h20

    Alexandre Hervaud était apparemment l’un des pires membres journaliste de « La ligue du Lol » pour l’horreur de ses tweets (dont beaucoup on été supprimés depuis leur révélation) :

    https://twitter.com/TBMJ2_/status/1094318647093411845

    Cette personne n’a pas agi en anomyme. Comme quoi la suppression de l’anonymat sur Internet, voulu par certains, n’aura surtout pour effet que de faire taire ceux qui ne peuvent s’exprimer autrement.

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    • Serge F. // 12.02.2019 à 13h22

      Voici ce qu’a déclaré Juan Branco récemment :

      « Qui est ce que je découvre dans la « Ligue du Lol » ? Des journalistes en masse, comme Alexandre Hervaud qui me harcèle depuis des mois, mais aussi Olivier Tesquet, Vincent Glad et d’autres mâles premiers qui le rejoignaient « pour le fun », distillant des leçons d’une arrogance affolée. Voilà le sentiment de toute puissance qui habite les journalistes en notre pays. Vous croyez à leurs excuses, en leurs communiqués stéréotypés ? Oubliez. Ils mentent pour sauver leur peau: incapables de la moindre pensée, ces trentenaires prépotents et évidés n’ont jamais cessé. Or cette coterie n’est qu’une parmi bien d’autres, en un petit Paris où les journalistes aiment à désigner leurs têtes de turc pour se les payer, alimenter leurs favoris, abuser de leur accès privilégié à l’espace public pour promouvoir leur médiocrité. Sans remise à plat de l’ensemble de la profession, de ses asservissements oligarchiques et les jeux de cour qui ne cessent d’en dériver, cette polémique ne sera qu’une inutile mise au pilori d’êtres qui n’ont mérité que notre mépris. Il est temps de recommencer à penser. Et à ceux qui pensent que tout cela insignifiant: non, c’est exactement ce genre de logiques qui ont amené au dévoiement démocratique dont Macron a été tiré. A d’autres échelles, avec d’autres pouvoirs. Les mêmes coteries auxquels au quotidien, en ces sphères, on assiste médusé. »

      https://twitter.com/anatolium/status/1094660163926179843

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      • reneegate // 13.02.2019 à 08h29

        la sélection des plus dangereux que dénonçait Albert Jacquard. Et pour les pires, la macronie ne fait pas dans la dentelle. La macronie est une nébuleuse, hystérico verbeuse, les plaisirs solitaires s’y cumulent au détriment des plus fragiles, leur précepte : fromage ET dessert .

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    • Serge F. // 12.02.2019 à 13h33

      Dans un commentaire sur « Les Crises », j’avais mis en cause Vincent Glad pour l’attaque qu’il a mené contre Marguerite en fouillant dans sa vie privée dans le but de la salir :

      https://twitter.com/vincentglad/status/1081345703803305999

      Quel était le tort de Marguerite, cette jeune chanteuse soutien des Gilets jaunes ? Avoir osé faire une parodie de la chanson de Michel Fugain « Les Gentils et les Méchants » qui a eu pas mal de succès :

      https://www.youtube.com/watch?v=cBiHJxGxz1g

      Cette attaque a bien sûr eu des effets négatifs sur la vie privée de Marguerite.

      C’est ce genre de travail journaliste que je n’aime pas, ce d’autant plus qu’il est sélectif. Vincent Glad n’a par exemple rien dit sur ce reportage bidon de la macroniste Marie Benoliel :

      https://www.youtube.com/watch?v=3ii2I-JQEB8

      https://wikileaks.org/macron-emails/emailid/55206

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    • Sandrine // 12.02.2019 à 15h57

      Étrange en effet cette obsession du viol, cette érotisation de la violence et de la destruction d’autrui. D’aucun diront que c’est une pulsion innée en l’homme. J’aurais plutôt tendance à penser que notre société tout entière tournée vers les « premiers de cordée » (et donc incitant de facto à écraser et humilier les concurrents) pousse (voir oblige…) à développer ce type d’imaginaire.

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      • Subotai // 12.02.2019 à 22h38

        Je ne peux que plussoyer et souhaiter mettre un +10 de pouce bleu, ayant développé ailleurs.
        N’acceptez pas! Rebellez vous n..de d…!
        Get out of the groove!

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        • tepavac // 17.02.2019 à 04h09

          C’est juste en réponse à Sandrine sur la question de « violence érotisée »
          C’est une info, pas une critique.
          La violence et toute forme de menace sur notre intégrité provoque la mise en action d’un mécanisme de survie, procréer avant de mourir. C’est aussi simple que cela et c’est pourquoi, essentiellement les hommes de par leur physiologie « défaillante » s’adonnent parfois à ce plaisir malsain.

          C’est pourquoi aussi, homme et femme procréent beaucoup dans les milieux hostiles.
          Aussi paradoxale que celui puisse paraître, plus l’environnement est menaçant, plus les êtres procréent, plus nous vivons dans un milieu en paix moins nous faisons d’enfants.
          Les stats démontrent même que durant les guerres, les femmes donnent beaucoup plus de garçons que de fille comparé aux périodes de paix.

          Mais il y a aussi la « culture » qui joue un rôle prépondérant dans le passage à l’acte, une population acceptant la loi du plus apte, le despotisme, la tyranie, le totalitarisme, et notre monde de merde.

          https://www.planetoscope.com/Criminalite/1202-viols-dans-le-monde.html
          Enfin pour clore le dossier avec les pinailleurs, je peux vous affirmer que les « milieux fermés », regorgent de pédophile(quel curieuse dénomination pour un crime sur enfant) et en majorité des « personnes » bien éduquées, ayant une certaine autorité, un pouvoir, beaucoup de ces …. font tout ce qui en leur pouvoir pour « s’approcher » de leur victimes, les écoles évidemment, mais aussi tous les autres secteurs d’activités qui les mettent en présence des enfants.

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          • Sandrine // 17.02.2019 à 11h58

            @Tepavac,
            Oui, la guerre renforce la pulsion de vie, et partant de là les pulsions erotiques, c’est assez compréhensible. Cela a été notamment observé dans les grandes guerres du XXe siècle, notamment la première guerre mondiale qui a vu l’instauration par l’etat français des « bordels militaires de campagne », une initiative qui sera imitée par la suite par les Allemands et « rationalisée » par eux au moment de la seconde guerre mondiale.

            Mais le viol se situe au-delà de ce phénomène de « pulsion erotique ». Notamment dans les guerres ; sinon comment expliquer qu’apres des viols collectifs, les victimes soient très souvent tuées. On explique généralement cela par la volonté d’anihiler la capacité reproductive de l’ennemi. Reflxe de pulsion vitale? peut-être. Mais surtout stratégie de domination.
            En tant de paix, le viol s’explique aussi très difficilement en dehors d’une volonté de domination (qui peut-être motivée par un mal-être ou un sentiment d’infériorité, la n’est pas la question)

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      • Pinouille // 13.02.2019 à 17h00

        « D’aucun diront que c’est une pulsion innée en l’homme. J’aurais plutôt tendance à penser que… »
        L’un n’empêche pas l’autre.
        Le viol, le harcèlement, la violence n’ont jamais été l’apanage des premiers de cordée (ce ne sont pas les exemples qui manquent pour appuyer cette affirmation). C’est juste que ces derniers ont des moyens démultipliés pour s’y adonner.
        Ils ne sont pas non plus exclusifs au genre masculin.
        La réprobation morale des protagonistes de la ligue LOL est amplifiée par le fait que ces derniers sont (étaient) des winners de gauche bien éduqués. Mais de tels comportements sont répandus dans toutes les classes sociales.

        Ceci dit, un très bref sondage dans mon entourage m’indique qu’à peu prêt tout le monde a dans sa vie perpétré des actes ou proféré des paroles légalement ou tout du moins moralement condamnables, dans la droite lignée de la ligue LOL et, je l’espère, moins grave. Leurs conséquences sur les personnes visées sont bien souvent inconnues.
        La première pierre…

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        • Sandrine // 13.02.2019 à 19h58

          Bizarre, un bref sondage dans mon entourage à moi m’indique qu’à peu près personne dans sa vie ne considère avoir proféré des paroles légalement condamnables.. . On ne doit pas fréquenter les mêmes catégories de personnes visiblement… Ou alors ne pensez vous pas que vos copains hommes vous disent des choses qu’ils ne diraient pas à moi qui suis une femme…
          Probablement est-ce parce que je dois fréquenter plus que vous ces « premiers-de-cordée-dont-les-exemples-ne-manquent-pas-pour-montrer-que-le-viol-le-harcellement-et-la-violence-ne-sont-pas-leur-apanage » (des exemples comme l’affaire Weinstein, Kavanaugh ou DSK, n’est-ce pas…)

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          • Pinouille // 14.02.2019 à 11h05

            « Bizarre, un bref sondage dans mon entourage à moi m’indique qu’à peu près personne dans sa vie ne considère avoir proféré des paroles légalement condamnables.. »
            Vous noterez que pour ma part, j’ai aussi indiqué « moralement condamnable, dans la droite lignée de la ligue LOL ».

            Mon propos n’est pas de minimiser la gravité des exactions de certains puissants. Il me semble d’ailleurs qu’abuser de sa position hiérarchique pour de tels comportements est une circonstance aggravante. Et c’est tant mieux.
            Je voulais juste souligner que ce type de comportements n’est pas exclusif aux puissants. Je n’ai pas trouvé de statistiques qui détaillent (confirment/infirment) ce point. Mais mes observations de la vie quotidienne ont tendance à forger cette croyance.

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            • Sandrine // 14.02.2019 à 12h03

              « pour ma part, j’ai aussi indiqué moralement condamnable » (J’étais sur que vous alliez vous engouffrer la-dedans:))). Vous ne pouvez pas mettre « moralement condamnable » et « illégal » sur le meme plan, surtout pas vous, qui défendez habituellement l’idée que toute morale est relative et qu’on ne peut pas imposer un code moral unique à tout le monde. jusqu’à preuve du contraire, la loi, elle, est sensée être la même pour tous (même si cela est de plus en plus remis en cause, le »grand marché du droit » étant déjà en vigueur dans bien des aspects de notre vie quotidienne).
              Concernant la deuxième partie de votre réponse : pouvez-vous me citer un exemple de harcèlement sexuel d’un homme tout en bas de l’échelle sociale vis à vis d’une femme tout en haut de cette échelle, genre par exemple, l’homme de ménage vis à vis de la patrone ou l’assistant de direction stagiaire vis à vis de la « vice-présidente » par exemple

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            • Pinouille // 14.02.2019 à 21h01

              « J’étais sur que vous alliez vous engouffrer la-dedans »
              La polémique ne m’intéresse pas. J’essaye de toujours être de bonne foi.

              « Vous ne pouvez pas mettre “moralement condamnable” et “illégal” sur le meme plan »
              Ce n’est pas ce que je fais. Plutôt que d’essayer de trouver des failles dans mon raisonnement (c’est perdu d’avance 🙂 ), il est amha plus utile d’essayer de le comprendre. Ce qui nous distingue à la source, c’est que vous essayez systématiquement de faire correspondre toutes les dimensions du réel à une idéologie (inamovible). N’en ayant pas pour ma part (même pas celle du libéralisme), je m’évertue sur ce blog à expliquer que le réel est bien trop vaste et complexe pour se laisser réduire à une unique dimension idéologique, toute aussi généreuse et élaborée soit elle. Exemple (je schématise à l’extrême):
              Viol = domination: oui, mais pas uniquement
              Harcèlement = lutte des classes: oui, mais pas uniquement
              Prédateur sexuel = homme: oui, mais pas exclusivement
              Puissant = méchant: pas systématiquement
              Faible = gentil: pas systématiquement
              (Néo) libéralisme = mal absolu: …
              etc…
              Comme le disait très justement F Bégaudeau, cette essentialisation est utile (amha pas nécessaire) pour un combat militant. Soit. Mais, je ne suis pas un militant.

              « pouvez-vous me citer un exemple… »
              https://www.marianne.net/societe/predatrice-sexuelle-des-harvey-weinstein-il-y-en-chez-les-femmes-aussi
              https://www.parismatch.com/People/Musique/Britney-Spears-harceleuse-sexuelle-157733

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 09h47

              @Pinouille,
              En bon homme de droite (j’espère ne pas prendre trop de risque de vous offenser en vous définissant ainsi étant donné que vous déplorez régulièrement la prédominance des commentateur « de gauche » sur ce site) vous vous croyez au-dessus de toute pensée idéologique, cette dernière étant réservée aux divers partageux de gauche, ceux qui en sont réduits à utiliser cette arme, les pauvres, pour faire avancer leur cause… Vous, bien sur, vous êtes un pur contemplatif, uniquement préoccupé par la quête de la vérité, alors que eux, par contre (donc moi au premier chef, puisque visiblement vous m’avez définitivement rangée dans cette case-là) ne sont pas capable d’atteindre ces somets du désintéressement et se compromettent dans des discours fallacieux, « l’idéologie » (l’idéologie, par définition, n’a pas pour but la recherche de la vérité, mais la défense de certains intérêts, n’est-ce pas – comme le rappelle Bregaudeau que vous citez).

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 09h50

              Et rassurez-vous, je recherche pas compulsivement les failles de votre argumentation. J’ai d’ailleurs parfaitement compris, je pense, ce que vous vouliez dire avec votre allusion biblique à la première pierre qu’il ne faudrait pas jeter sans refléchir…Je pense simplement que votre raisonnement n’est pas tenable (meme si je suis d’accord avec votre exigence de soucis des nuances), ou plutôt qu’il est inadéquat dans cette situation précise (cette affaire de ligue du LOL) . On ne peut pas diluer dans le même ensemble indistinct du « péché universel » des propos irréfléchis et moralement un peu douteux jetés ici ou là avec un comportement de harcèlement caractérisé. Mélanger les deux, cela s’appelle de la complaisance, voire de la lâcheté et Nietzsche y aurait certainement vu une manière de se laisser aller au nihilisme contemporain (ce qu’il appelait la dévalorisation de toute valeur).

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 09h52

              Par rapport à vos deux articles, j’ai envie de vous dire : « Non mais, allô, quoi!? » Est-ce que vous avez vraiment lu (et essayé de comprendre:))) ma question? Dans les deux cas, il s’agit de femmes socialement dominantes par rapport aux personnes qu’elles harcèlent. A la limite, vos deux exemples confirment ma thèse : le sexisme n’est pas lié à un problème biologique de différence homme-femmes (contrairement à ce que soutient quelqu’un comme P. Sastre par exemple), mais il est le reflet des mécanismes de domination sociale à l’oeuvre dans notre société ( la catégorie « femmes » jouant un rôle comparable à la catégorie « prolétariat » et pouvant évidemment se décliner en de multiples facettes, selon qu’elle est couplée avec d’autre déterminisme sociaux comme l’appartenance à la catégorie des cadres sup., etc)

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            • Pinouille // 15.02.2019 à 11h23

              « En bon homme de droite »
              Je le répète: je n’ai pas d’idéologie. Tout du moins je m’efforce de n’être aveuglé par aucune d’entre elles.
              Je déplore la présence écrasante des radicaux de gauche, non pas parce ce que ce qu’ils ont à dire est inintéressant (bien au contraire), mais parce qu’elle nuit à l’équilibre des débats. Le débat contradictoire permet d’identifier les limites de chaque idéologie. Elles en ont toutes, même si les plus radicaux refusent de l’admettre (ce qui vient d’ailleurs compléter la définition du radicalisme).

              « vous vous croyez au-dessus de toute pensée idéologique »
              Non justement, c’est pour ça que je m’en méfie.

              « se compromettent dans des discours fallacieux »
              Vous caricaturez.

              « donc moi au premier chef »
              Ce n’est pas une accusation mais un constat: « individualisme obligatoire, de l’obsolescence programmée de la famille et de la mise en concurrence généralisée des personnes ». Votre radicalité est elle si dure à admettre?

              « Est-ce que vous avez vraiment lu (et essayé de comprendre:))) ma question? »
              Au temps pour moi, mais votre question pouvait être lue dans les deux sens (« vis à vis »)…

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 16h37

              @Pinouille,
              « Je n’ai pas d’idéologie ». Ben, moi non plus… Et pourtant, vous me créditez de l’idéologie des « radicaux de gauche ». Je vous mets en lien le site des « Radicaux de gauche ». A charge pour vous de me confirmer si mon idéologie correspond à celle de ce mouvement (parce que personnellement je ne trouve pas trop… Mais peut-être je m’aveugle sur moi-même ?)
              https://lesradicauxdegauche.fr/

              Je vous conseille vivement de visionner (si ce n’est pas déjà fait) cette vidéo de thinkerview parue il y a quelques temps sur les Crises. Eric Sadin y démontre très bien je trouve que ce sont précisément ceux qui prétendent « ne pas faire de politique » et dépasser les clivages idéologiques qui ont en réalité les positions les plus arrêtées et les plus déterminées d’un point de vue idéologique.
              https://www.les-crises.fr/recommande-eric-sadin-lasservissement-par-lintelligence-artificielle-par-thinkerview/

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 18h49

              D’ailleurs, vous critiquerez mes excès de théorisation et l’emphase de mon style (ce que vous appelez ma radicalité) et vous vous prétendez, vous, attaché à la description de la réalité dans toute sa complexité et son objectivité… mais je constate que vous n’avez toujours pas répondu à mon objection sur vos tableaux de statistiques dans mon message plus bas.

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            • Pinouille // 15.02.2019 à 20h29

              Vous pouvez aussi faire ces recherches: « viol classe sociale » ou apparenté dans un moteur de recherche. Il suffit de s’abstraire de tout préjugé et/ou de ne pas redouter que le fruit de ces recherches contredisent ce que l’on croit.
              Perso, j’ai tendance à me fier à l’INSEE, mais voici d’autres lien:
              http://www.huyette.net/article-quelques-informations-a-propos-des-viols-et-du-milieu-social-des-auteurs-74850443.html
              https://www.cairn.info/load_pdf.php?download=1&ID_ARTICLE=NQF_321_0016

              Eric Sadin: la vision de cette vidéo, à l’époque, a été pour moi un véritable supplice. Je ne suis pas prêt à la réitérer pour en débattre. Je me souviens juste que ce type avait une bien plus haute opinion que moi de la qualité de ses idées.
              Dans le genre « penseur très à gauche », je préfère de loin écouter/lire Lordon, Onfray, Badiou, voire même Mélenchon (quand il ne milite pas). F Bégaudeau va certainement rentrer dans ma liste si je le recroise sur internet.

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 23h21

              @Pinouille,
              Au final, au vu de tous les documents que vous avez présentés, il s’avère que si le viol « n’est pas l’apanage des premiers de cordée », ceux-ci jouissent en revanche d’une impunité bien plus grande que les autres. Mais il en va pour les violences sexuelles comme pour le reste. Les prisons sont remplies de pauvres. C’est bien connu.

              Vous n’avez toujours pas répondu à la question sur les motivations du viol : s’il n’est « pas seulement un acte de domination », qu »est-il d’autre alors selon vous?

              Dommage pour Éric Sadin, moi je l’ai trouvé percutant, bien moins supperficiel et partisan que les auteurs que vous évoquez.

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            • Sandrine // 15.02.2019 à 23h55

              Et au final, j’attends aussi toujours que vous me prouviez que j’ai factuellement eu tort d’ecrire que notre société, toute tournée vers la promotion des premiers de cordée favorise le développement d’un type d’imaginaire porté vers l’erotisation de la violence.
              Je ne vois pas en quoi les statistiques sur les incarcérations pour viol en fonction de la catégorie sociale invalideraient cette idée (qui est de l’ordre de l’intuition philosophique et non pas de l’observation scientifique, c’est peut-être ce qui vous rebute, mais qui ne l’invalide en aucune manière)

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            • Pinouille // 16.02.2019 à 01h38

              « … il s’avère que… »
              Vous noterez que les 2 textes ne font que des suppositions sur ce sujet. Vous les transformez en affirmations. De la sorte, vous ne VOUS laissez aucune échappatoire : si les statistiques avaient confirmé que les délinquants sexuels étaient préférentiellement des premiers de cordée , c’était plié; dans le cas contraire, c’est le signe qu’il échappent à la justice. Tout est clos. Tout est confirmé.
              Entendons-nous bien: je partage aussi ces suppositions. Mais je n’en fais pas une certitude pour autant.

              « Vous n’avez toujours pas répondu à la question sur les motivations du viol : s’il n’est “pas seulement un acte de domination”, qu”est-il d’autre alors selon vous? »
              Je trouverais bien plus intéressant que vous vous essayiez à envisager par vous même des alternatives crédibles à vos propres affirmations. C’est un exercice sain. Et crucial.

              « Et au final, j’attends aussi toujours que vous me prouviez que j’ai factuellement eu tort d’ecrire que … »
              Ce qui relève de la symbolique n’a rien de factuel, de démontrable. Toutefois, l’érotisation de la violence a traversé les siècles dans l’art, et n’est donc pas propre à notre « système »:
              4ème siècle avant JC: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cassandre#/media/File:Aias_Kassandra_Louvre_G458.jpg
              17ème siècle: https://dmcniel.files.wordpress.com/2010/06/bernini_proserpina3.jpg
              18ème: https://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/fragonard/verrou.jpg
              19ème: https://www.histoire-image.org/sites/default/delacroix-liberte-guidant-peuple.jpg

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            • Sandrine // 16.02.2019 à 09h35

              @pinouille, sur le dernier point je vous donne raison. La violence sexuelle érotisée n’est pas le propre de notre société. Par contre elle pourrait tout à fait être le fait du système patriarcal mis en place dans les sociétés très hiérarchisées (voir les travaux de Todd à ce sujet).
              Et le fait est que le neo-liberalisme occidental, qui se présente comme le système permettant l’émancipation de tous les individus (et Macron en particulier qui prétend faire de la lutte contre les violences sexistes la priorité de son quinquennat) n’est nullement une solution de ce problème – voir même il l’agrave.

              Concernant les motivations du viol, il s’avère que je me suis penchée sur cette question et que j’en ai conclu (après lecture d’etudes de sciences sociales, je précise) que la motivation, en dernière analyse, était bien la domination. Vous affirmez que j’ai tort. Prouvez-le.

              L’ideologie, c’est toujours la pensée des autres.

              Nb: Les documents que vous avez présentés me donnent raison, pensez-vous? A la bonne heure! La moindre des choses serait de reconnaître vos torts au lieu de m’accuser d’avoir en quelque sorte « sauté sur l’occasion » pour défendre mes idées !

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            • Pinouille // 16.02.2019 à 14h02

              Quelle définition donnez-vous au néo-libéralisme?
              J’ai la nette impression que tout le monde y met ce qu’il veut (comme « populisme »: ref Bégaudeau).

              La domination est en effet une composante importante des actes de violence sexuelle. Mais elle n’est pas la seule. Réduire les viols à une volonté de domination est amha une simplification/essentialisation. On peut tout à fait imaginer certains violeurs comme mus par la volonté de soulager une pulsion sexuelle indépendamment de la volonté de dominer leurs victimes. [modéré]
              Pour parler plus généralement, je suis la plupart du temps contre les simplifications: s’extraire de la complexité de la plupart des problématiques est souvent génératrice d’approximations, voire d’erreurs. De la sorte, rare sont les cas de figures qui peuvent se résumer, se réduire à un unique discours univoque. Il ne s’agît donc pas de « prouver » que vous/untel avez tort, mais de vous ouvrir à d’autres conceptions d’une même réalité (même antagoniste à la vôtre) qui peuvent avoir aussi une certaine pertinence. C’est ce que je qualifierais d’ouverture d’esprit.

              « L’ideologie, c’est toujours la pensée des autres. »
              Ma définition: l’idéologie, c’est une conception du monde qui ne se remet pas en question.

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            • Sandrine // 16.02.2019 à 16h37

              Je comprends bien votre souci de la nuance et de la prise en compte toutes les facettes de la réalité. Mais c’est à mon avis illusoire de penser que l’on peut arriver à l’objectivité absolue.
              Et surtout,le risque, c’est de ne pas pouvoir dépasser les contradictions apparentes de la réalité, de se sentir inhibé par ces contradictions, de ne pas pouvoir en tirer de pensée cohérente seule a même d’etre une base pour l’action (et pour les choix éthiques).
              Je ne me rappelle plus qui disait que « penser, c’est discriminer », c’est faire des choix entre différentes informations. Et cela ne va pas sans « présupposés », sans hypothèse de départ. La science elle-même repose sur ce types de présupposés.

              Par rapport au neo-liberalisme, c’est une vaste question. Nous aurons peut-être la possibilité de revenir sur ce sujet à l’occasion d’autres billets.
              Grossi-modo, je dirais qu’il s’agit pour moi d’un « libéralisme sans la Loi», fondé sur l’idée que les individus ne sont liés entre eux que sur la base de l’interet et du calcul ; une version scientiste du libéralisme.

              Bien à vous. Merci pour cette discussion. Vous m’avez aidée à progresser (sur la question de la formulation excessive de mes idées et points de vue).

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        • Sandrine // 13.02.2019 à 20h12

          Je précise que les rares fois où j’ai été victime de harcèlement sexuel (verbal uniquement, heureusement) dans le cadre du travail, cela émanait systématiquement de personnes âgées (beaucoup plus que moi en tout cas) et très élevées dans la hiérarchie (le patron la plupart du temps).

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          • Haricophile // 14.02.2019 à 01h16

            C’est que justement il s’agit du sexe vu comme outil de domination. Rien a voir avec l’amour qui sous-tend le partage réciproque. Le viol est un des actes de domination ultime avant le meurtre, et classé comme tel dans la loi quand on veut bien l’appliquer…

            C’est aussi une pratique courante dans l’histoire de la guerre. On essaye toujours d’anoblir la guerre pour la justifier, mais c’est dans tous les cas une « horreur humaine » comme disait Coluche.

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            • Pinouille // 14.02.2019 à 10h19

              « Le viol est un des actes de domination ultime avant le meurtre, et classé comme tel dans la loi  »
              Code pénal: « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. »
              Où voyez-vous une mention relative à la domination? Il est d’ailleurs heureux qu’elle soit absente, car cela aurait considérablement restreint le champs d’application de la loi.
              Le viol ne peut être considéré que comme un acte de domination. Encore moins de domination de classe: https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280722 –> paragraphe « Un faible niveau scolaire chez les agresseurs et chez les victimes »

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            • Sandrine // 14.02.2019 à 11h31

              Je pense que vous avez du remarquer que les tableaux de stats de votre document ne concernent que le niveau social de la victime et que l’assertion « les auteurs (…) sont faiblement diplômes » n’est étayée par aucun tableau. Nous ne pouvons donc que croire sur parole les chercheurs auteurs de cette enquête…

              Quand à votre point de vue « le viol ne peut etre considéré que comme un acte de domination », il faudrait que vous l’explicitiez car je ne voit pas bien ce qu’il pourrait etre d’autre qu’un acte de domination….Certes on qualifie aujourd’hui de viol ds actes qui n’étaient pas voulus comme tels par les agresseurs (qui n’avaient pas la conscience de commettre un viol au regard de la loi). C’est regrettable, car cela contribue a brouiller notre perception de ce qu’est réellement un viol et des motivations réelles des violeurs « conscients ».

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        • Idomar Yasagof // 16.02.2019 à 17h30

          Oui d’accord mais vos « sondés » avouent-ils de telles pratiques sur une durée de 10 ans ?
          La durée est un élément essentiel dans l’appréciation du dévoiement intellectuel de ces journalistes.

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  • Renard // 12.02.2019 à 13h57

    Par un hasard merveilleux – quasiment miraculeux – cette affaire tombe pile-poil lorsque le gouvernement veut interdire l’anonymat sur Internet, ce qui sera une mesure liberticide de plus…

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  • Log de viles // 12.02.2019 à 21h17

    Les médias de droite moquent la tartufferie de journalistes de grands médias « de gauche » pourfendeurs du sexisme, du machisme, de la xénophobie, de l’antisémitisme, du populisme beauf… Mais de ce côté aussi on est très discret sur la porosité entre pouvoir politique et ce même soit-disant « 4ème pouvoir » qu’une fois de plus les Loleurs révèlent. Et pourtant dans la petite trentaine d’identifiés plusieurs présentent un intérêt identique, certes moins spectaculaire que des redchef Libé, Inrocks ou Télérama… mais quand même.
    Mathieu Géniole @mathieuge. Ex-community manager d’Emmanuel Macron.
    https://www.linkedin.com/in/mathieu-geniole/
    Emile Josselin @emilejosselin. Founder & CEO @ Enjoy… Postes précédents : Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat chargée du numérique, Premier ministre, Parti socialiste (chef département web 2009-2013), Martine Aubry (directeur campagne digitale 2011), La French Touch conference… Conseiller municipal PS de Créteil
    https://fr.linkedin.com/in/emilejosselin/en
    Baptiste Fluzin @soymalau @Bfluzin. Créateur du visuel de la campagne Hollande 2012.
    Laughing out loud https://www.linkedin.com/pulse/laughing-out-loud-baptiste-fluzin
    Initiateur d’une campagne media contre Ménard à Beziers et se revendiquant désormais de l’anarchisme http://bfluzin.tumblr.com/
    Le bal des faux-culs autour de la gamelle, sans droite ni gauche.

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  • Subotai // 12.02.2019 à 22h29

    Ce que je me demande c’est: comment les personnes harcelées ont elles accepté ces pratiques?
    Le pire est que je connais la réponse: elles ont accepté.
    Avant de sauter en l’air…
    Ces personnes ont accepté parce qu’elles pensaient faire partie du même monde que leurs harceleurs. |Elles sont restées |DANS| le cadre|
    Je ne me demande pas comment ces salopards ont pu agir ainsi. Aucune illusion sur l’Humanité et la bêtise humaine.
    Quand il s’agit d’être Number One en tout et n’importe quoi (culte de la réussite à tout prix – qui n’est qu’un culte de la « virilité » – modèle culturel) les plus forts sont les plus salauds et il se trouve que le mâle est programmé pour la forme externe de l’agressivité. Mais ne doutez pas que les femmes dans le même modèle culturel ne sont pas en reste dans le harcèlement, la bêtise et la méchanceté – demandez à vos conjointes, comment sont leurs relations avec les autres femmes, voire certains hommes, au boulot. 🙂
    Ce qui n’est pas acceptable, n’est pas acceptable! Dans aucune condition! Et sortez du modèle culturel et social qui vous opprime.
    Et on se plaint du communautarisme?! Mais le communautarisme est la réponse classique et normale à ce genre de situation. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne reproduit pas le schéma.
    Get out of the groove!

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  • BrianDu64 // 13.02.2019 à 06h10

    « Source : Libération, Alexandre Hervaud , Jérôme Lefilliâtre et Quentin Müller, 18-05-2019 »

    erreur de date

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  • Nanker // 13.02.2019 à 13h52

    je crois que la leçon essentielle de ce scandale est… qu’on affuble du titre de « journaliste » à peu près n’importe qui! Les Glad Hervaud et autres abrutis auto-centrés qui ne sont pas encore sortis de la cour de récré de leur lycée (où ils avaient probablement déjà l’habitude de stigmatiser ceux dont la tête ne leur revenait pas…).

    Après la sociologie du beauf faite par Cabu à longueur de dessin ne serait-il pas temps de décrire le « beauf 2.0 » ultra-connecté et fringué « branché » dont le niveau intellectuel ne dépasse celui du « gros con » des années 70.
    Mais un tel travail de description ferait des ravages dans les rédactions de la presse qui pense « bien »…

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  • Nanker // 13.02.2019 à 18h59

    Au fait… Olivier a trop d’élégance pour le signaler (aussi je le ferai pour lui). Parmi les navrants membres de cette ligue il y a un certain Olivier Pesquet, bien connu des lecteurs du blog puisqu’il avait « épinglé » Olivier pour sa participation au cocktail de lancement de RT.
    Parfois le retour de boomerang est douloureux…

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