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30.septembre.201730.9.2017 // Les Crises

[Vidéo] Cash Investigation : Travail, ton univers impitoyable

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Du très grand journalisme ! Merci et bravo à Elise Lucet et Paul Moreira !

Ce qui d’ailleurs encore plus intéressant, c’est de se rendre compte à quel point les médias ne parlent presque jamais de la souffrance au travail, ou simplement de la pénibilité que subissent tant de Français…

Source : France TV info, 26/09/2017

« Cash Investigation » (Facebook, Twitter, #@cashinvestigati), présenté par Elise Lucet, fait sa rentrée 2017-2018, mardi 26 septembre, avec une immersion inédite dans le monde merveilleux du travail. Et les chiffres sont alarmants : un quart des salariés partent travailler avec la boule au ventre, plus d’un tiers affirment avoir fait un burn-out et 43% ressentent des douleurs à cause de leur métier ! Derrière le succès de grandes entreprises se cachent parfois des méthodes de management qui peuvent casser les salariés.

Le magazine s’est intéressé à quelques-unes des plus incroyables réussites économiques. Il a notamment enquêté sur Lidl, l’un des géants de la grande distribution, 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 30 000 salariés en France. L’une des enseignes préférées des consommateurs est sortie du hard-discount en bouleversant les méthodes de travail de ses employés. Une révolution dans les magasins et les entrepôts que certains paient très cher sur leur lieu de travail.

« Les ouvriers du XXIe siècle »

Autre secteur, autre ambiance avec une plongée dans le monde de Free, fournisseur d’accès à Internet et opérateur de téléphonie mobile. Une image jeune, décalée, et son patron, Xavier Niel, qui déclare : « Les salariés dans les centres d’appels, ce sont les ouvriers du XXIe siècle. C’est le pire des jobs. » Et « Cash » révèle leur précarité : bien souvent sur des sièges éjectables, quand ils se retrouvent à la porte, bon nombre partent sans indemnités de l’entreprise.

A découvrir également dans ce nouveau numéro, des témoignages rares de salariés sous tension qui racontent leur quotidien fait de pressions. Après la diffusion de cette nouvelle enquête, Elise Lucet reçoit des invités, des responsables politiques et des spécialistes sur le plateau pour animer un débat d’actualité au moment où la loi Travail est le grand chantier automnal du gouvernement.

« Travail, ton univers impitoyable », une enquête de Sophie Le Gall diffusée le mardi 26 septembre 2017 à 20h55 sur France 2.

Source : France TV info, 26/09/2017

Travail : ton univers impitoyable – Cash investigation (intégrale)

Source : Cash Investigation, Youtube, 27-09-2017

Les chiffres sont alarmants : un quart des salariés va travailler avec la boule au ventre, plus d’un tiers affirme avoir fait un burn-out et 43 % ressentent des douleurs à cause de leur métier. Derrière le succès de certaines grandes entreprises se cachent parfois des méthodes de management ravageuses. Lidl, enseigne majeure de la grande distribution, est sortie du hard-discount en bouleversant le fonctionnement des magasins comme des entrepôts. A quel prix ? Enquête chez Free, auprès des salariés employés dans les centres d’appels, les «ouvriers du XXIe siècle», selon Xavier Niel, son dirigeant. Présenté par Elise Lucet, France 2

Source : Cash Investigation, Youtube, 27-09-2017

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Commentaire recommandé

LA ROQUE // 30.09.2017 à 07h25

Le salarié de Lidl suivi par Cash Investigation a touché 6 mois de salaires d’indemnités, alors qu’avec le nouveau barème il aurait été possible qu il ne touche que 0 euros !
En effet sous un an d’ancienneté pas de plancher et un plafond de 1 mois maximum. Voila un exemple concret de la loi travail !

82 réactions et commentaires

  • Fabrice // 30.09.2017 à 07h05

    Oui bravo à Elise Lucet pour son travail elle redore son métier en montrant ce que doit être un travail d’investigation mais son exemple devient si rare, quand on voit que de l’autre côté de la balance on a le pire du pire et pourtant c’est le modèle que l’on cherche à nous imposer (on notera que lidl est son principal investisseur) :

    http://www.rtl.fr/culture/medias-people/video-hanouna-tpmp-lidl-cash-investigation-polemique-lucet-7790265243

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    • [§] // 30.09.2017 à 08h35

      L’injustice institionnalisée s’accomplit avec l’accord tacite de tous ceux qui auront veauté pour toute cette clique d’ânes (pardon aux bêtes) et de malfaisants. Ce témoignage en réalité surréaliste (mais hélas trop réel) illustre à merveille l’abîme putride de bêtise et d’abjection dans lequel nos sociétés sont tombées. Mais nous sommes encore loin, très loin d’avoir atteint le fond…

      En l’absence de réaction radicale de notre part, ils se croient d’autant plus légitimés à poursuivre leurs exactions au grand jour. Comment les en blâmer ? Face à l’inertie de la masse stupide et beuglante, ils auraient bien tort de s’en priver.

      Jusqu’au jour où les choses vraiment sérieuses commenceront. Et alors là…

        +41

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    • Bernie // 02.10.2017 à 07h36

      Ce qui est lamentable c’est que cette journaliste donne de la crédibilité à un mérdia de propagande. Le commun des mortels commence à comprendre qu’il n’y a rien de crédible sur la télé. Lucet jette le trouble. La place d’une vraie journaliste est elle a la télé?

        +1

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  • LA ROQUE // 30.09.2017 à 07h25

    Le salarié de Lidl suivi par Cash Investigation a touché 6 mois de salaires d’indemnités, alors qu’avec le nouveau barème il aurait été possible qu il ne touche que 0 euros !
    En effet sous un an d’ancienneté pas de plancher et un plafond de 1 mois maximum. Voila un exemple concret de la loi travail !

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    • basile // 30.09.2017 à 10h28

      j’ai connu une autre pratique pour contourner les indemnités de licenciement.

      Une famille de patrons travaillant tous dans la même branche. Il se refilaient les ouvriers avant qu’ils atteignent les 2 ans d’ancienneté. Lorsque mon patron m’a demandé de virer l’un d’eux, j’ai fait remarquer qu’il avait passé x années auparavant, chez un frère, un beau frère, un cousin, et qu’il méritait des indemnités.

      J’ai été convoqué et me suis retrouvé face à toute la famille ! Je n’ai pas été viré, lui non plus, mais j’ai décidé de changer de métier quelques temps après.

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    • fanfan // 30.09.2017 à 11h20

      Un peu d’histoire…

      Annie Lacroix-Riz, la stratégie du choc, et l’histoire qui se répète (juin 2012)
      1/ Conférence : http://www.dailymotion.com/video/xrxyhn
      2/ Débat : http://www.dailymotion.com/video/xry168

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    • bili // 01.10.2017 à 01h34

      d ou l importance d aller manifester contre cette loi de vendu…
      sitation qui se prête au contexte :

      «La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien.»

      « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit »

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  • Jacquesjacques // 30.09.2017 à 07h25

    Je ne sens pas d’humanité dans les mots prononcés par Madame la Ministre…. et l’expert macro économique convoqué …. des regards et pas d’émotion, seulement des explications techniques…sans âme.

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    • basile // 30.09.2017 à 08h27

      « des regards et pas d’émotion, seulement des explications techniques…sans âme. »

      vous voulez dire comme des soldats ?

      Ou comme des exécutants (dans les deux sens du mot), car tous ministres qu’ils sont, ils tiennent à leur paye, leur retraite, leur voiture de fonction, et savent qu’ils sont eux aussi sur un siège éjectable, et que si je ne « m’exécute » pas en « exécutant » celui qui est en dessous de moi, c’est celui au dessus de moi qui me vire ?

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      • Lysbeth Ley // 30.09.2017 à 08h59

        Vous ne croyez pas si bien dire mais oui il s’agit de « combattants » et de « soldats » la méthode jjaponaise en fait foi http://www.souffrance-et-travail.com/infos-utiles/questions-importantes/pathologies-de-surcharge/: de la sociobiologie au travail les uns et les autres s’éliminant par la concurrence, le patron tranquille finit par obtenir des travailleurs dociles et surtout c’est la mort de la « solidarité ouvrière » ancienne. Diviser les gens, par multiples moyens mise en concurrence appel aux plus viles tendances humaines, voilà la norme qui atteint le monde du travail. Laurent Mauduit avait expliqué cette sale affaire ayant eu lieu a la télévision ou une expérience avait eu lieu ..http://www.actuchomage.org/2010052211171/La-revue-de-presse/du-management-par-la-terreur.html des militaires a la place d’éducateur ? Voilà ou on en est .

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        • channy // 01.10.2017 à 20h16

          Je ne peut que vous renvoyer à l’excellent film de Fabrice Cazeneuve « de grè ou de force » tourné en 1998 avec Philippe Duclos(engrenages)

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      • L’illustre inconnu // 30.09.2017 à 10h08

        Libre à chacun de participer ou non à ce cirque.

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        • Chris // 30.09.2017 à 12h57

          Une liberté relative quand vous avez charge d’âmes, que le chômage et la robotique galopent et que la concentration en quelques mains des moyens de production (et services !) est légalisée par le TFUE/globalisation : nous retournons au XIX siècle, mais dans une économie développée interconnectée.
          Ma seule interrogation : que se passera-t-il quand une majorité des populations n’auront plus les moyens économiques de consommer, même leurs biens de subsistance ?
          Retour à la terre ? Avec quel capital ? Qui plus est, des terres que les multinationales/banques sont en train d’accaparer pour une bouchée de pain, insidieusement, à travers les faillites en accélération du monde agricole. Les paysans vont être leur prochains ouvriers…

            +26

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          • Jac // 30.09.2017 à 16h05

            « que se passera-t-il quand une majorité des populations n’auront plus les moyens économiques de consommer, même leurs biens de subsistance ? »

            Cela créera un réservoir gigantesque d’esclaves. Et quoi de plus rentable pour celui qui en tire profit qu’un employé non rémunéré ? Tout bénèf.
            Il ne faut pas oublier que les plus grandes dynasties se sont créées grâce à l’esclavage, ici ou ailleurs. Mais c’est vrai, on aime prendre leurs palais en photo en rêvant sûrement d’une époque où on aurait été à leur place… (mais jamais à la place de leurs esclaves, préfère les oublier)
            On peut aisément imaginer que c’est le but de toutes ces méga-entreprises ne recherchant que le profit immédiat, dès lors que nous sommes dans une économie de profits et non plus d’échanges. Mais même l’esclave, il faut le nourrir. Donc pourquoi pas des robots ? On y est déjà.
            Ne restera plus qu’à ceux qui en tireront (ou en tirent déjà) des profits gigantesques à vivre dans des coffres-forts hermétiques, coupés du monde réel et de leur propre humanité.
            C’est déjà le cas ????
            C’est eux que je plains le plus. Mais bien fait pour eux.
            Ca vous fait rêver les bunkers à vous ? Même luxueux, à moi non. Brrrrr…
            Préfère rester pauvre, je suis plus libre.

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            • Chris // 30.09.2017 à 17h14

              Oui mais, qui achètera tout le bazar produit, source de profits ? N’est-ce-pas couper la branche sur laquelle on est assis ?

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            • step // 01.10.2017 à 22h51

              @chris: on les fait s’endetter, on fait une bulle spéculative et on endette l’état, le privé plus riche le public plus pauvre… et plus docile.

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        • Sandrine // 01.10.2017 à 11h06

          Quand on lit l’article mis ligne par Lisbeth levi, on voit bien qu’on est pas du tout libre de participer ou non. L’exil intérieur, voie déjà choisie dans les années 30 par les résistants allemands au nazisme, bientôt ne suffira plus pour rester en bonne santé mentale – ou en vie, tout simplement.

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      • Idomar Yasagof // 30.09.2017 à 12h39

        Preuve s’il en est que tout repose sur l’homme et non pas sur le système, comme souvent entendu.
        Le moteur de ces gens sont l’argent et la puissance.
        Tout le monde connait le « ils ne sont grands que parce que nous nous mettons à genou ». C’est là où se trouve le remède.
        Je suis consterné de voir que plus l’organisation est grande, plus le fait personnel est ignoré au profit d’un soit disant collectif uniquement destiné au profit du haut de la hiérarchie. A l’inverse dans les plus petites structures le fait personnel est d’autant plus pris en considération que le haut de la hiérarchie est investi dans le quotidien.
        Vive la mondialisation qu’ils disent.

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  • Emmanuel // 30.09.2017 à 08h24

    Normal, c’est une DRH, et les témoignages en provenance de ses précédents postes vous confirmeront. Derrière cette apparence bon enfant, ne vous y trompez pas ! Et elle sait très bien ce qu’elle fait avec la loi travail, car elle connaît parfaitement les intérêts des dirigeants des grandes entreprises (et des CA), dont elle a fait parti….

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  • isidor ducasse // 30.09.2017 à 08h30

    Je cite Warren Buffet:
    « Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. »
    Voila tout est dit.

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    • s // 30.09.2017 à 09h18

      C’est une vraie guerre oui, avec des morts ( ici le suicide à Rousset ) et des mutilés ( ici troubles musculosquelettiques rendant inapte à la poursuite du travail )
      Jamais à Rome un maître n’aurait fait porter 8 tonnes par jour à ses esclaves, il aurait dû en racheter trop souvent…

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      • TeoNeo // 01.10.2017 à 12h26

        C’est bien vu. Cet effet pervers du salariat rend le droit du travail d’autant plus indispensable.

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  • Lysbeth Ley // 30.09.2017 à 08h35

    C’est aux Usa qu’est apparu le « management par la terreur » pour les employés ici est expliqué la technique qu’utilise les nouveaux DRH (mal usité comme titre !) pour mater les « nouveaux esclaves » et leur imposer le rythme : http://1libertaire.free.fr/10StGvtTerreur.html Depuis étendu a tout type de métier, d’emplois, les maladies musculo-squelettiques pour les manuels, le suicide, les maladies cardiovasculaires, depressions, suite au harcèlement morale, explosent. Même dans le milieu hospitalier c’est ce terrible management qui fait des ravages : suicides, arrêts de travail, depression, surbooking le peu de personnel devant abattre plus de boulot qu’autrefois. Il manque partout du personnel, le turn over des « stagiaires » ou « CDD » est constant, la qualité du travail en souffre. Comment peux t’on travailler comme ça et que gagne les employeurs si le travail est mal fait ? Depuis la fin de la guerre froide le Capitalisme triomphant montre son « vrai visage ».
    – source du document « Le Management par la terreur en 10 leçons Sylvain Cascarino

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  • Duracuir // 30.09.2017 à 08h46

    A noter qu’avec la loi travail et le plafonnement des indemnités à un niveau ultra confortable pour l’employeur, la première conséquence va être que ceux ci vireront sans indemnités en se disant qu’au pire, ni au prudhommes ni en appel il ne paieront beaucoup. Donc, le discours du patron au salarié sera  » t’es viré, sans un rond, vas-y, fais une procédure, si t’as envie d’attendre deux ans aux prudhommes et 4 ans en appel pour toucher 3 malheureux mois de salaires, ton avocat te coutera plus cher ».
    La deuxième conséquence, c’est qu’on va assister à une multiplication de pétages de plomb, de cassages de gueu…les et de flingages de patrons.
    Cette loi va mettre le feu à l’entreprise.
    La 3e conséquence, c’est qu’encore moins de gens, surtout les valables, ne voudront aller bosser en TPE et PME. C’est pour ça qu’on fait entrer des migrants en masse?

      +31

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    • Idomar Yasagof // 30.09.2017 à 18h16

      Pas persuadé que cela se passe comme ça dans les TPE, le mal concernera au contraire les grandes structures. Dans les tpe, le patron est sur le terrain avec ses salariés et joue avec son propre argent donc il n’a pas intérêt à un turn over important tant pour le rendement que pour la qualité de la prestation sans lesquels sa boîte risque de couler.
      Bien sur il y a toujours des exceptions.
      Dans les groupes ce sont des mercenaires qui opérent ils n’ont rien à faire des petits exécutants, leur seul but est de tenir l’objectif pour empocher les primes avant d’aller ailleurs recommencer. Pénicaud en est un exemple flagrant.

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  • Jean-Charles Delespaux // 30.09.2017 à 08h51

    Selon Macron, la pénibilité au travail n’existe pas.

    http://www.les-crises.fr/emmanuel-macron-le-travail-et-la-penibilite/

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  • basile // 30.09.2017 à 09h24

    je me demande de plus en plus si cela vaut le coup de faire faire des études à nos enfants, passer plus de vingt ans sur des bancs d’école, à tuer son enfance (et son innocence), si c’est pour qu’ils deviennent publicitaires, DRH ou ministres, dont le métier est d’inciter à consommer, faire des charrettes ou tromper.

    ne vaut-il pas mieux être simple plombier ou menuisier dans son village, petite paye certes mais petites envies consuméristes (pas de grosse bagnole). Le tout entouré de beaux paysages qu’envient les citadins.

    car il ne faut pas se leurrer : grosse études = gros soucis, à peine compensés par grosse paye. Ce qui induit alors grosses dépenses de luxe, autant ostentatoires qu’inutiles, histoire de se persuader qu’on ne se fait pas ch*** au bureau pour rien.

      +46

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    • Raphaël // 30.09.2017 à 09h52

      J’aurais tendance à penser que c’est exactement ce que veulent vous faire penser les classes favorisées pour que vous laissiez plus de place à leur rejetons. On peut aussi faire des études scientifiques gratuites et participer à l’histoire en cours de manière passionnante, sans être obnubilé par l’acte de consommation, et habiter à la campagne. Pas le genre de propagande qu’on entend à la télé en effet.

        +23

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      • basile // 30.09.2017 à 10h20

        la vie reste toujours une lutte. On ne s’entre tue plus, mais on joue des coudes. Et effectivement, il faut disposer, aujourd’hui comme dans l’antiquité, des mêmes armes que l’adversaire. C’est sans fin, et désespérant de l’espèce humaine.

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        • zirgel // 30.09.2017 à 11h43

          « … On ne s’entre tue plus, … »

          Oh si, que l’on s’entretue ! Pas physiquement bien sûr (quoique, à long terme…), mais psychologiquement. Voyez les victimes de harcèlement moral, par exemple ; les dégâts psychiques sont considérables.

          Il s’agit aujourd’hui de contrôler, puis de détruire toute velléité de penser par soi-même. A l’école, déjà, on nous apprend ce qu’il FAUT penser, et non COMMENT penser. Un individu autonome, sachant penser, n’accepterait pas les contraintes esclavagistes que l’on voit monter depuis deux décennies sur les lieux de travail. Les hôpitaux, les maisons de retraite, les tribunaux, l’éducation nationale, etc…, n’y échappent pas non plus.

          Cela revient à rien de moins que de nous voler nos vies. Tous ces richards et ces soi-disant puissants se nourrissent de notre énergie vitale, d’eux-mêmes ils ne sont rien. C’est ce que nous devrions tous, enfin, comprendre. C’est notre collaboration à ce système malsain, pervers, qui les rend « puissants ».

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          • [§] // 01.10.2017 à 12h08

            C’est drôle, là encore, j’avais écrit un commentaire qui est passé sous les fourches de Claudine (la garce !). Vous avez entièrement raison. Dans la vie il y a d’un côté les hommes et les femmes libres et de l’autre et bien les autres. Les esclaves, les automates qu’ils soient transgenres ou pas…

            D’ailleurs l’indifférenciation va tellement de paire avec l’indistinction. Ils veulent que nous devenions tous égaux dans l’uniformité plastique de la malléabilité universelle où la Liberté a été tuée par l’égalitarisme, à seule fin de servir une élite dégénérée qui s’autorise en tout lieu et en tout temps de sévir, au gré de ses petits caprices ou de ses gros délires, tant elle se croit omnisciente et omnipotente. Elle va très vite déchanter et tous ses larbins avec elle.

            (J’ai fait soft là les gars ??)

              +4

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        • Schuss // 30.09.2017 à 12h53

          effectivement notre relationnel physique est moins violent mais le registre émotionnel souffre terriblement. Les maladies inflammatoires dont beaucoup de cancers font partie sont désormais l’exutoire de la violence sociale. Combien de morts par an seulement avec le cancer ? l’explosion des maladies inflammatoires n’est pas du à une alimentation non appropriée meme si c’est un facteur aggravant. Le stress +++ est le facteur principal des maladies inflammatoires. Le mal etre au travail est un facteur de stress déterminant dans l’apparition des maladies inflammatoires….

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    • Araok // 30.09.2017 à 20h19

      Le fils de mon amie est plombier ds une société de plusieurs dizaines de plombiers.
      Actuellement il monte, aux étages supérieurs, sur le dos, grâce à des sangles qu’il a fabriquées lui-même,des radiateurs en fonte qu’il installe (je ne sais plus combien par jour). Le dos cassé, évidemment.
      Sur le chantier pas de toilettes : chacun se débrouille avec son seau.
      Il vient chercher la camionnette chantier au garage mais son temps de travail ne démarre qu’au chantier.
      Vous en voulez plus?
      Tout ce que j’écris est vrai et… illégal.
      Et alors?
      De l’autre côté de la ville une boîte de plomberie s’est montée avec un turn over organisé de polonais (si si).
      Faut fermer sa gueule…sinon la porte est ouverte.
      Le fascisme voulait une autorité forte, un parlement faible, une disparition des syndicats.
      On y va, on y va
      Et M….

        +20

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    • [§] // 01.10.2017 à 09h10

      L’éducation actuelle est un pur formatage idéologique. Nous vivons dans une Dictature soft, de moins en moins soft d’ailleurs, à mesure que les preuves flagrantes de l’inconsistance du Système pour nous et de son efficience suicidaire POUR lui éclatent au grand jour.

      Ces éduqués-formatés, a fortiori dans les plus hautes fonctions, ont perdu à la fois leur individualité et leur personnalité. Ils n’ont plus ni âme ni coeur. Ils en sont réduits, par abdication d’eux-mêmes, à n’être plus que de pures fonctions (output-input-stand-by (« bye-bye ! »). Pour interrompre ce processus mortifère qui ne cesse de s’acclérer, on en concluera ce qu’en l’on voudra…

      Pour ma part, il n’y a que des mesures d’une radicalité extrême entreprises dans un cadre extralégal par un état redevenu maître de lui-même, qui pourront nous débarrasser à la fois des fonctions symboliques et ce faisant de leurs effets désastreux sur le plan de nos réalités vécues.

        +2

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  • Maxhno // 30.09.2017 à 09h26

    Très bon reportage pour ceux qui ont encore la chance de se poser la question mais complètement stérile voir contre-productif pour ceux qui subissent ce système malsain, l’effet véritable et que ceux qui ont des boulots un peu moins merdiques se croient maintenant privilégiés et en sont presque content
    Le patronat gagnera toujours dans un système qu’il dirige et sous prétexte de libérer les mains il emprisonne les cerveaux, gagne 15% de plus, neutralise une partie de la population et laisse a ceux qui restent les miettes d’un sentiment d’humanité
    Cette critique serait vraiment constructive si ceux qui le peuvent encore avaient battu le pavé pour s’insurger contre cette immondice qui touche autres choses que nos petits privilèges

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    • hansolo // 30.09.2017 à 12h06

      Pas mieux.
      L’angle du reportage est d’ailleurs surprenant.
      En prenant 2 sociétés « low cost » on laisse entendre que les autres entreprises traitent mieux leurs employés.

      Pour avoir de la famille embauchée a Auchan & SFR, je peux vous assurer que les pratiques sont tristement les mêmes …

        +27

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      • Julien // 30.09.2017 à 13h26

        Vous avez absolument raison… Les conditions de travail dans la grande distri « classique » est tout aussi infernale…

          +15

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    • [§] // 01.10.2017 à 13h09

      Vous avez en partie raison. Mais « battre le pavé », c’est une autre manière de battre des mains pour désapprouver. C’est trépigner des pieds comme un sale gosse capricieux. Cela ne sert strictement, à rien ! A moins qu’il ne soit battu, le pavé, au pas de l’oie. Et que dans un élan salvateur, des miasmes écœurantes de notre société à l’agonie, comme un grand et souverain vent frais dissipe toutes velléités de résistance de la part de nos ennemis et des tous les « idiots utiles » du Système.

      Nous n’éradiquerons jamais nos ennemis avec de vaines paroles. Seul un soulèvement armé, organisé et général en viendra définitivement à bout. Avant qu’il ne soit trop tard.

      Ils nous poussent d’ailleurs à la guerre civile, tant ils sont sûrs de disposer de tous les moyens pour nous contraindre. Dans notre infinie clémence accordons-leur ce plaisir… D’autant que pour eux, ce sera le dernier !

        +2

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  • Eric83 // 30.09.2017 à 09h27

    Sur le thème de la souffrance, un documentaire – à mon sens de salubrité publique car il concerne chacun de nous – devait être diffusé après Cash Investigation : « Dans les yeux d’Olivier – Les relations toxiques » ou comment l’emprise mentale exercée par un manipulateur – souvent nommé pervers narcissique – vous détruit.
    Cependant ce documentaire a été déprogrammé par France 2 et et la chaîne ne communique pas sur la date d’une éventuelle reprogrammation. ( Réponse reçue de France 2 ).

    En revanche, ce documentaire est disponible sur Youtube : « Dans les yeux d’Olivier – Sous l’emprise d’un manipulateur « .
    https://www.youtube.com/watch?v=5R4MbU9a-Bk

    J’invite chacun à le regarder et au site de notre hôte à le diffuser.

      +6

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  • Fritz // 30.09.2017 à 09h31

    Notre petit jeu : attribuez un ordre de fréquence médiatique aux quatre phrases suivantes.

    1. Chaque année, en France, le tabac tue X milliers de personnes.
    2. Chaque année, en France, les violences conjugales tuent X centaines de femmes.
    3. Chaque année, en France, les accidents du travail tuent X centaines de personnes.
    4. Chaque année, en France, X salariés se suicident à cause de leurs conditions de travail.

    1234 = 1234, ou 1234 = 1243 ?

    En tout cas, on n’est pas près de voir des panneaux « Le travail tue », « Exploiter tue », à l’entrée des usines.

      +12

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  • Xavier // 30.09.2017 à 09h33

    Oui, bon, enfin lorsqu’elle tapera sur une des multinationales françaises et qu’elle ouvrira des dossiers réellement fâcheux où politiques, syndicats et patronat sont de mèche sur le dos des Français…

    Franchement, ce genre de « victoire » est en trompe-l’œil : le système progresse plus vite que nous ne débusquons ses failles.

      +14

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    • Raphaël // 30.09.2017 à 10h05

      j’ai en effet l’impression que le système a toujours plusieurs coups d’avance. Comment résister au rouleau compresseur médiatique, aux valises de billet de l’IUMM, à la novlangue des politique, à l’inversion permanente des valeurs, au consumérisme forcené, à notre tendance atavique à être des larbins ? Il faut une discipline mentale d’acier ne serait-ce que pour s’extraire individuellement de ce système des valeurs qui n’en sont pas. De là à imaginer un mouvement d’ampleur coordonné…

        +18

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  • jean // 30.09.2017 à 11h00

    J’entendais sur une « grande » radio française un débat avec des « spécialistes » qui parlaient du code du travail. Tous étaient d’accord sur ce point : « le monde de l’entreprise n’est pas démocratique. »
    Et la je me suis dis : « mais c’est vrai ça dis-donc et on y passe tout notre temps. »
    Alors il m’est venu cette pensée : « on est très partiellement en démocratie et encore quelle démocratie ? »

      +6

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    • Fabrice // 30.09.2017 à 11h14

      On peut facilement faire le rapprochement avec ce que disait Juncker « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traité européens » qui ne sont rien d’autre que des contrats économiques, nous ne sommes plus dans une démocratie mais dans l’entreprise Union Européenne. Une fois ceci compris le reste est clair.

        +20

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      • jean // 30.09.2017 à 14h58

        Je me suis amusé a établir mon taux de liberté journalier selon les jours ou je travaille et les jours ou je ne travaille pas. La notion de temps « effectif » peut-être différente selon les personnes, aussi les temps ici renseignés sont strictement personnels (temps de trajet notamment).

        Conclusion personnelle :
        – 155 jours ou je ne travaille pas 100% de taux de liberté.
        – 210 ou je travaille 37,5% de taux de liberté.
        Il y a une tristement célèbre formule qui disait que le travail rend libre, elle n’a pas fait fureur.

        travail pas travail
        1 Nombre de jours 210 155
        2 Heures 24 24
        3 Sommeil 7 8
        4 Divers (toilette, petit-déj) 1 1
        5 Temps «neutre» (3+4) 8 9
        6 Trajet boulot matin 0,5
        7 Boulot matin 4
        8 Repas boulot 1,5
        9 Boulot aprés-midi 3,5
        10 Trajet boulot soir 0,5
        11 Temps « boulot » (6+7+8+9+10) 10 0
        12 Temps «effectif» (2-5) 16 15
        13 Temps «libre» (12-11) 6 15
        14 Taux de liberté journalier (13/12) 37,50%
        100,00%

          +7

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  • LeFredLe // 30.09.2017 à 11h18

    Un très bon documentaire comme on aimerait en voir plus souvent.
    Tous ces petits kapo-cadres qui considèrent leurs employés comme des « gens qui ne sont rien » et leur font sentir en permanence mériteraient un bon séjour quelque part…

    Il faut diffuser ce documentaire au maximum et bien sûr boycotter lidl.

      +6

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  • Stéphane // 30.09.2017 à 12h07

    Bonjour,
    J’ai écris un billet sur Médiapart concernant cette émission :
    https://blogs.mediapart.fr/alberteins/blog/270917/cash-investigation-le-monde-merveilleux-du-travail

      +4

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  • Suzanne // 30.09.2017 à 12h09

    J’ADORE quand le journaliste dit à sa chef qu’il a mal au dos ! D’abord quelques mots du genre « on ne veut pas que nos employés souffrent » puis immédiatement « on va arrêter la période d’essai ». Boum.

      +11

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  • bm607 // 30.09.2017 à 12h22

    Vous n’êtes pas content envers votre hiérarchie, vous voulez faire grève et manifester ?
    Ca ne va bientôt plus être possible :
    Le gouvernement envisagerait d’introduire les interdictions de manifester dans le droit commun
    https://francais.rt.com/france/43966-gouvernement-reflechirait-il-introduire-interdiction
    Je conseille de lire via les liens l’article du monde, pur discours de langue de bois et de cirage de godasses du gouvernement tout à fait dans l’esprit de ce torc.. journal, à faire pâlir de peur une fois lu avec attention.

    Il ne vous restera donc plus que 2 choix : le poison ou la corde.

    Bravo à nos chers dirigeants, tout à fait efficaces quand il s’agit de transformer ce qu’on appelait « travailleurs » il y a peu en ce qu’on va désormais appeler « esclaves ».

      +18

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    • Grevegeneraletoutdesuite // 30.09.2017 à 12h37

        +4

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      • astap66 // 01.10.2017 à 09h13

        Incroyable comme les mêmes choses reviennent indéfiniment ! Il faut entendre et réentendre Annie Lacroix Riz. Les capitalistes ne renoncent jamais. Les conquêtes sociales sont fragiles.
        Je ne sais pas si les gens se rendent compte qu’en termes de droits sociaux, nous sommes désormais dans une situation pire qu’en 1936 (Abandon du principe de faveur, fin des 40 heures (avec la possiboité donnée à l’entreprise de moduler la durée de travail…sur 3 ans !!! -exemple : Première année 48 heures/semaine, deuxième année 45 heures/semaine 3ème année 12 h/semaine…Ah non t’es viré ! )

          +1

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    • Ayudar // 30.09.2017 à 22h45

      « Il ne vous restera donc plus que 2 choix : le poison ou la corde »

      Tristement bien résumé.

      Bien qu’ethymologiquement « travail » est synonyme de torture, il n’était pas nécessaire de l’appliquer au pied de la lettre…

        +3

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    • [§] // 01.10.2017 à 14h48

      Ils ont peur. La force sans la puissance est de tout temps la marque des faibles. Les derniers hommes sont aux commandes. Ils s’avilissent de plus en plus en générant à la fois peur et frustration en leur propre sein, mais aussi et surtout dans la masse décérébrée et soumise de leurs innombrables larbins.

      Le glaive de la Justice devra s’abattre sans coup férir, en tranchant dans le vif de nos (dés)illusions perdues, afin de séparer le bon grain de l’ivraie. L’esprit de confusion ne doit plus régner désormais dans nos esprits, mais s’insinuer sournoisement dans le leur…

        +1

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  • Julien // 30.09.2017 à 12h26

    Il faut attendre un reportage tape à l’œil pour que l’opinion s’inquiète des conditions de travail des employés de Lidl… Dans 2 mois, tout sera oublié. Les gens continueront d’y aller et de consommer tranquillement.
    Je n’aime pas la forme des reportages d’Elise Lucet, ça ce veut agressif, détonnant pour « buzzer », la caution « sociale » de France Télévision.

      +11

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    • Brian64 // 30.09.2017 à 13h04

      Moi j’aime bien, et surtout j’aime quand elle coince les professionnels de la langue de bois. T’as vu quand le PR n’a pas d’autre choix que de dire « Je ne ferai pas de commentaire » ? C’est à propos du harceleur reclassé en Allemagne. Un pensée pour le harcelé qui a dû passer de très mauvais moments

        +10

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    • Crapaud Rouge // 30.09.2017 à 16h29

      La forme est excellente, avec ce qu’il faut d’ironie. Quant à ce « détonnant pour “buzzer” », vous voudriez quoi ? Que ce soit insipide et plat pour passer inaperçu ? 🙂

        +7

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    • vlois // 30.09.2017 à 18h22

      Bonjour,

      Cela est sans doute mieux que rien, mais pour le grand public, quelle serait donc la forme que vous nous conseillez ?

      C’est une entrée en matière, il faut certes creuser, on a déjà nommer les choses me semble-t’il ? La preuve : il y a eu grève après reportage chez Lidl ?

      Tout sera oublié : Par qui ? Vous ne semblez pas faire parti de ceux qui souffrent pour que votre corps et votre esprit en soit marqué ou c’est parce que le fait que le système étouffe tout renversement des priorités vers l’homme ?

        +4

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  • Anldsds // 30.09.2017 à 13h16

    A la télé il ne faut jamais filmer ce que vivent les esclaves (dont je ne suis pas heureusement) car ca les énerves.

    On préfère leur donner à manger des émissions débile où ils peuvent prendre l’ascendant sur les personnages (télé-réalité qui ne filme pas le réel… en réalité).

    y a ce petit article sur la TV et la réalité que j’ai trouvé à l’aide de Qwant : http://lefildelopinion.com/2011/03/17/realite-tele-et-realite-quotidienne-reflexion-sur-un-livre-de-francois-jost/

    à lire…

      +5

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  • Xavier // 30.09.2017 à 14h26

    Ça pose problème à la modération de mettre en évidence les contradictions sur l’appel au boycott quand il est un petit peu facile ?

    Boycotter Lidl ( « méchant allemand » !…), oui pour quelques problèmes RH, mais boycotter EDF pour toute une stratégie qui nous emmène dans le mur, non ?

    Il me semble au contraire très intéressant d’avoir cette discussion.
    Je m’interroge parfois.
    ——————————————-
    [MODERATION]
    Ca pose un problème quand le billet traite des conditions de travail en entreprise et quand vous venez avec on ne sait quel problème concernant EDF.
    Les billets ne sont pas des auberges espagnoles ni des poubelles

      +2

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  • Opps’ // 30.09.2017 à 15h20

    Effectivement Lucien,
    on peut ne pas aimer le ton de la voix de Lucet rempli du grand contentement du procureur revêtu de la toge blanche intègre qui dit le ‘droit’ et la ‘vérité’ avec des haussements de sourcils sévères et un regard d’institutrice traquant le mensonge.

    Elle cherche avant tout à coincer l’autre à partir de faits ponctuels en les simplifiant mais de façon factuellement incontestables. A partir de ces cas particuliers très bien préparés et qui s’enchainent , lorsque l’autre cale logiquement et en arrive à ne pas répondre, elle plante la banderille : » C’est donc que c’est vrai » , laissant supposer que ce ‘particulier’ est en réalité systématiquement le ‘général’.
    Cette volonté d’entourer l’autre d’une suspicion générale l’amène à utiliser d’autres arguments sans lien avec le thème mais déstabilisateurs comme lorsqu’elle rappelle à M. Penicaud qu’elle pourrait être mise en examen ou qu’elle demande d’avoir des réponses ‘humaines’.

    Cette méthode et cette façon de ne pas chercher à réellement cerner ou poser le problème de façon globale , et de ne ‘travailler’ que sur l’indignation à court-terme , est typique de son équipe et de pas mal d’autres reportages.
    D’un autre côté , il est vrai que le ‘système’ dans lequel nous vivons suppose d’être excessif lorsqu’on veut être efficace dans la réception de son message , et suppose même une certaine dose de demi-mensonge.

    Mais je me demande si notre ‘système’ , au fond, ne préfère pas ce type d’accusations étroites , dans la mesure ou par ailleurs notre société réclame et vote même pour Lidl et Free en consommant leurs produits pas chers.

    Reste aussi que le reportage est intéressant, qu’il pose des questions et que peut-être il contribue à ne pas trop faire reculer les choses , en attendant le ‘grand soir’ , qui met du temps à venir.

      +4

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  • ho lala // 30.09.2017 à 16h42

    Le bien être au travail , une notion très perverse : un mal et son remède dans un même mouvement.

    Un très bon article  » Le bien-être au travail, une arnaque? » dans le journal suisse Le temps:

    https://www.letemps.ch/opinions/2016/06/03/bien-travail-une-arnaque

      +0

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  • fanfan // 30.09.2017 à 17h12

    Les neuf milliardaires propriétaires des médias qui ont propulsé Macron à la présidence vont être bien récompensés.
    En effet, avec l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30% et la hausse conjointe de la CSG, les revenus mobiliers, notamment ceux des ménages ultra riches, seront fiscalisés à hauteur de seulement 12,8%., taux correspond à celui qui pèse sur un salarié gagnant 3.250 euros…
    Emmanuel Lévy : https://www.marianne.net/economie/plf-2018-grace-macron-les-rentiers-paieront-moins-d-impots-que-la-plupart-d-entre-vous

      +5

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  • Pagol // 30.09.2017 à 17h22

    Après cette très bonne émission, il serait intéressant d’observer la réaction des salariés (toujours en activité) de lidl et « free ». Accessoirement, la réaction des consommateurs pourraient aussi être prise en compte…
    La lutte des classes au 21ème siècle a pris un sérieux coup de vieux.

      +4

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  • D’hautcourt // 30.09.2017 à 18h11

    Bravo pour ce documentaire qui montre combien est révoltante la manière dont les entreprises, avec l’appui du monde politique, nous traitent. Je ne comprends pas comment certaines personnes peuvent y rester insensibles.

      +0

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  • Catalina // 30.09.2017 à 21h38

    https://fr.sputniknews.com/radio_sapir/201709291033261241-droit-travail/

    Les Chroniques de Sapir sur Sputnik !!

    Réforme du Code du travail: le patron est aujourd’hui rétabli dans sa puissance souveraine

      +1

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  • Vincent P. // 30.09.2017 à 23h09

    J’ai 37 ans et depuis 1998 j’ai bossé dans une petite quarantaine d’entreprises différentes.
    La précarité ne date pas d’hier.

    En 2002 sur les plateformes log. de Carrefour on bossait à 240 colis/heure et c’était avant la commande vocale et les reportages de France 2.
    En intérim, la nuit, en zone réfrigérée… L’enfer; mais j’y allais parce que ça gagnait mieux: 1500/1600 balles quoi, avec les primes de productivité (donc au dessus de 240/h).
    Au traitement 24h chrono de La Redoute, on avait moins froid, mais ça allait beaucoup, beaucoup plus vite que ça, meubles inclus.

    Plus tard j’ai fait maçon. Là pour 1300 balles on te demande combien d’agglos à l’heure tu vaux.
    à 18 kg l’agglo et 50 posés à l’heure, ça fait déjà plus de 6 tonnes/ jour juste pour les agglos portés 1 seule fois of course, sans compter les sacs de ciment, le sable, l’eau, les étais, les chocs, les brouettes de béton, la boue, la pluie, et comme chez Bouygues par exemple, l’état de la « base vie » dédiée au personnel du chantier… Tous ces gars là n’ont aucun porte-voix.

    Au mieux, j’ai été à la fois gérant d’une boutique et technico-commercial (cheminées). Là c’était 50 heures, 1400 de fixe, 200 balles de primes, pas de déplacements, et assumer la politique cupide du boss…

    Non vraiment, la Valeur Travail, je sais pas pourquoi j’ai arrêté.
    Mais bord.. je sais pourquoi j’ai pas voté Macron !

      +16

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    • Gglosmahnificos // 01.10.2017 à 17h05

      Je parcours avec effarement ce courrier de lecteurs, mais la, sincèrement, je ne peut pas m’empêcher d’ouvrir ma GG, indépendamment de toutes considérations que je dois à votre personne et au respect que vous méritez profondément ( ceci dit sincèrement) un CV tel que vous l’annoncez ( 40 employeurs en moins de 20 ans) pour moi, employeur, c’est une grenade dégoupillée que je vais gentiment laisser dans son panier.
      Faut il une somme de malchance et de destin à la Zola pour avoir enchaîné à la suite une telle collection de patrons malchanceux-cupide-vicieux-incompetent-cruel-indifferent… Quarante d’affiliés !?!? Aucun qui n’a pu – où voulu, vous faire un CDI…. Et moi, serais je le quarante-et-une-eme? Pourquoi ça marcherais avec moi alors que ça l’a pas fait ailleurs? Et si le problème….. Ne venais pas de l’employeur?
      En vous souhaitant sincèrement que vous arriviez à trouver ce qui vous convient…..

        +2

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      • Vincent P. // 01.10.2017 à 17h32

        @Gglosmahnificos :

        Beaucoup d’intérim dans mon parcours, et des CDI j’en ai eu, et on m’en a fait miroiter plus d’un aussi !!
        En effet j’ai démissionné plus d’une fois, et en effet le pb vient de moi: j’ai chaque fois eu la mauvaise idée d’attendre un minimum de reconnaissance pour mon investissement dans la boîte !
        Et donc dans les grosses boîtes, c’est évidemment l’anonymat le plus total, et dans les petites TPE dont à 2 reprises mes patrons ont été des « potes », eh bien soit la marge de la boîte ne permet que d’être sur la corde raide et donc toute surproductivité ne permet que de se maintenir à flots, soit le boss est cupide et prend tout pour lui sans jamais rien redistribuer, pas même le simple « merci » qui plus d’une fois m’aurait contenté autant qu’un salaire décent.
        Alors je prends ma part de responsabilité, mais je sais que je ne serai plus jamais salarié, et je sais aussi ce que devrait être un bon management !
        On fait un « vis ma vie » quand vous voulez !
        Bien à vous.

          +3

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        • Araok // 01.10.2017 à 18h29

          Autre exemple, mais il faut le savoir: un gendre de mon amie est ds le BTP.
          La boîte qui l’emploie, pour survivre, fait travailler ses compagnons au noir et c’est le patron qui prend les commandes au noir.

          Dans quel monde vivent ceux qui prétendent nous refaire un meilleur code du travail ?
          Je rêve d’un blog sérieux qui recenserait ces exemples.

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      • Gglosmahnificos // 01.10.2017 à 22h26

        Plateforme logistique de Lidl ou d’ailleurs, travail physique ou ont vous demande d’obéir à une voix électronique… C’est sur, c’est pas glorieux, c’est pas créatif, c’est un travail au smic, un « petit » travail…. Vu de la sphère journalistique et intellectuelle, il est permis de s’émouvoir, de taper à bras raccourcis sur l’existence de ces emplois, ok… Et ceux qui ne peuvent pas faire autre chose, on en fait quoi? Au chomdu?.. Je sais bien qu’il est de bon ton de ne raisonner qu’à l’émotion, mais un peu de pragmatisme aiderais à faire avancer le shimblick…. On est dans un monde d’hyperconsommation, et tout le monde joue des coudes pour participer à l’orgie…

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    • channy // 01.10.2017 à 20h45

      @En 2002 sur les plateformes log. de Carrefour on bossait à 240 colis/heure et c’était avant la commande vocale et les reportages de France 2. »

      J’ai connu cela de 1992 à 1994 chez Rallye,puis Casino, on devait faire au dessus de 2000 colis/jour pour toucher une prime de productivité mensuelle de 100 francs brut, à l’époque on était encore aux labels que l on devait coller sur chaque colis.
      J’ai connu la commande vocale et je suis surpris que l option « moins rapide » de la vocale soit désactivée chez Lidl, ou est le gain de temps si le préparateur fait répéter le message plusieurs fois de suite?
      Le seul avantage avec la commande vocale c’est qu’avec le code détrompeur les erreurs de préparation sont plus limitées et que si avant il fallait savoir lire, écrire et comprendre le français pour obtenir le poste, maintenant il faut juste comprendre le français..Intermarché vient d ouvrir sa plafe-forme logistique frais presque entièrement automatisée dans le Nord isère

        +1

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  • herve_02 // 30.09.2017 à 23h28

    Je crois que ce type de reportage ‘coup de poing’, même s’il n’est pas la panacée universelle, même s’il a des limites intrinsèques (les gens sans le sous ne vont pas aller chez fauchon qui traite bien ses employés), a au moins le mérite de mettre en lumière certains faits.

    Ainsi, il y a peut être la peur de l’effet vampire dans les entreprises : si je fais cela qui n’est vraiment pas cool, demain je peux passer à la télé ou faire le buzz sur les réseaux sociaux. Il manque évidement une sorte de ‘suite’, c’est à dire un reportage 1 ans près puis 5 ans après pour regarder comment cela a évolué.

    Nous n’avons pas beaucoup de moyen de combattre lorsque le taux de chômage est aussi élevé et les pauvres tellement nombreux, il reste juste la vindicte populaire. Même si cela ne change pas grand chose, parce que parler en mal c’est parler les gens préfèrent que ce soit en bien.

    Et puis, c’est par petite touche que les gens changent.Ainsi matraquer à longueur de temps que la grande distribution produit plus de mal pour ses employés que de bien pour ses clients peut faire changer de comportements d’achats.

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  • Sébastien // 01.10.2017 à 02h38

    Il faut vraiment être un bobo parisien déconnecté de la réalité pour s’extasier de découvrir le monde du travail au travers d’une émission de télé.
    Bon Dimanche.

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    • D’hautcourt // 01.10.2017 à 11h00

      Je pense que ce qui est extraordinaire dans cette émission, ce n’est pas la réalité dévoilée comme vous le dites très justement. Cette vérité est connue du monde ouvrier. Non, ce qui est extraordinaire, c’est qu’une télé d’état donne la parole aux « sans dents »et prenne la défense des « fainéants », C’est cela qui nous fait nous extasier. Et bien que je comprenne votre réaction, je pense qu’il ne faut jamais tirer sur l’ambulance. Ce document va dans le bon sens. Ne trouvez-vous pas ?

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  • Canal de Provence // 01.10.2017 à 10h46

    Cette émission nous rappelle le problème des médias, dans le sens où elle aurait peu de chances d’être diffusée sur une de nos télévisions privées, et qu’il ne nous reste donc, pour une information de qualité, que le bon vouloir de la direction audiovisuelle publique, pas toujours insensible aux pressions politiques (par exemple la suppression d’émissions telles que « ce soir ou jamais » ou « là-bas si j’y suis »). Soyons conscients que la divergence idéologique de Macron et Niel ne garantira pas la survie de Cash Investigation.

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  • luci2 // 01.10.2017 à 14h48

    @ Chris

    Mille excuses !!
    Néophyte ..mais âgé , je manipule très mal ces terminaux d’intelligence très artificielle.
    Je ne voulais pas « alerter » mais juste Commenter et ajouter:

    « Par défaut…qu’ « ils » en périssent »…de carences en tout ce qui est élémentaire en « survie », y compris tapis dans un creux de rocher…ou  » bunkerisés « 

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  • Maud // 01.10.2017 à 19h27

    Tous ça c’est bien, à diffuser, diffuser. Mais qu’arrivera t il ? Rien, juste une nouvelle loi qui fragilise encore plus les salariés à l’inverse de la vocation d’un code du travail, nouveau code qui sera voté par presque la totalité des députés censés protéger les salariés et les représenter. On connait la même chose chez Amazone, on a connu des suicides chez Renault, France Télécom…. et toutes ces sociétés qui n’ont pas la chance d’être des géants et dont on ne parle jamais. Lire « La gouvernance par les nombres » d’Alain Supiot qui rappelle dans une interview qu’au 19ème quand l’éclairage au gaz ont permis d’augmenter la durée du travail,premières mesures pour règlementer l’horaire journalier afin d’éradiquer les abus afin d’empêcher qu’on fasse travailler 24h/24.Aujourd’hui c’est l’inverse. On peut toujours s’indigner cela ne change pas grand chose.

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  • Narm // 02.10.2017 à 08h20

    pas lu tous les comms (je le ferais ce soir)

    juste pour signaler dans le sens inverse une emission de M6 ( devenue? TV propagande ) un dimanche soir il y a 15j je crois qui vantait les mérites d’une enseigne d’un grand groupe?
    où les employés mélangeaient vie proffessionnelle + contact client permanent et créaction privée avec l’aide des réseaux sociaux …..
    a l’aide du tel portable fourni « gracieusement » par l’entreprise … encouragés à laissé leur numéro aux clients ( devenus des potes )
    H24 au boulot jusque dans sa cuisine…
    j’en avais été abasourdi.
    je ne connaissais pas l’enseigne, et en tapant sur internet en direct , il y avait interaxction entre le « reportage » et la promo sur le site : » a l’occasion …. retrouvez nous sur M6″
    écoeurant

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  • BOURDEAUX // 02.10.2017 à 09h39

    Samedi soir, dîner chez des copains dont la femme est cadre sup chez Sanofi. Elle m’explique : « chaque année je reçois un quota de mon supérieur m’imposant de classer une partie de mon équipe en noir; par exemple cette année je dois noter 15% de mon équipe en noir (les notés noir sont étiquetés « mauvais » et surtout « à virer »). Cette année je le vis très mal parce que tous mes collaborateurs sont super. » A ma remarque selon laquelle ce type de management me semblait encore plus stupide que pervers, elle m’a répondu, désemparée : « ben oui mais on a des gros actionnaires (L’oréal) qui exigent des dégraissages, sans quoi ils menacent de quitter le capital pour aller chez notre concurrent ». Je n’en suis pas encore revenu…

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