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25.novembre.201225.11.2012 // Les Crises

Les guerres de l’opium en Chine (2/2)

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Suite du billet précédent.

Le tournant de 1839

Lin Tse-Hou, militaire et érudit, écrit à la reine Victoria pour lui demander fermement de faire cesser le trafic d’opium qui prend des proportions considérables. En réponse, «la très pure et très chrétienne reine Victoria» fait savoir que l’Angleterre ne peut abandonner une source de revenus aussi importante.

lin tse hou

La situation entre les deux puissances se dégrade rapidement : le 26 février 1839, Lin Tse-Hou ordonne de faire pendre un trafiquant chinois devant les représentations cantonaises des commerçants britanniques. Malgré l’hostilité d’une partie corrompue des élites chinoises, Lin tient bon et organise la lutte dans la ville et la province de Canton. Il fait arrêter 1700 trafiquants de drogue chinois et confisque 70 000 pipes d’opium. Il publie un arrêté où les marchands s’engagent à ne pas transporter d’opium et à laisser inspecter leurs bateaux. Cette tracasserie supplémentaire précède l’arrivée, en juillet 1839, des « 39 règles » dont les principales mesures irritent particulièrement le gouverneur Elliot, représentant de la couronne anglaise en Chine : peine de mort aux contrevenants, 18 mois accordés aux victimes pour désintoxication et peines appliquées aux étrangers ce qui viole le principe d’extra-territorialité si cher aux Anglais. Après ces multiples pressions, Elliot n’a d’autres choix que d’autoriser la remise de 20 290 caisses d’opium aux autorités chinoises. Elles sont ouvertes puis avec l’aide de la population, l’opium est réduit en pâte, délayé dans de grandes cuves installées sur les plages et jeté à la mer le 7 juin 1839. Le préjudice de deux millions de livres sterling fera l’objet de vives discussions au Parlement de Londres l’année suivante.

Dans ce contexte de lutte contre la contrebande, les Anglais doivent quitter non seulement Canton mais aussi Macao. Beaucoup d’entre eux se réfugient dans des bateaux au large. Mais ils reçoivent des renforts navals et le trafic peut reprendre rapidement dans quelques îles sous la protection de l’artillerie des frégates britanniques Volage et Hyacinthe.

L’Angleterre se prépare à une guerre que l’on sait conduite essentiellement pour protéger les intérêts des trafiquants de drogue. La destruction des caisses d’opium du 7 juin 1839 fournit le prétexte attendu pour déclencher les hostilités.

Première guerre de l’opium

Le 4 septembre 1839 a lieu la première bataille navale de la guerre de l’opium dans la rade de Hong Kong. Les navires chinois sont complètement débordés par la supériorité technique de la marine anglaise. Un autre affrontement à Chuenpi, montre la faiblesse des jonques de guerre chinoise. Lin Tse-Hou interdit le port de Canton aux navires britanniques en décembre 1839, l’empereur le soutient et décide de « fermer pour toujours » Canton aux Britanniques en janvier 1840.

Sous la pression des lobbys du textile et de l’opium, avec l’accord du Parlement, le Premier ministre Palmerston envoie une lettre au gouvernement de l’Inde afin de préparer l’escadre d’un corps expéditionnaire : 16 vaisseaux de ligne, 4 canonnières, 28 navires de transport, 540 canons et 4 000 hommes. L’état final recherché est très clair : obtenir l’indemnité pour l’opium confisqué, pour le règlement de certaines dettes des marchands du Co-Hong et pour celui des frais de l’expédition, faire ouvrir les ports de la côte, Canton, Amoy, Fuzhou, Ningbo, Shanghai au commerce britannique libéré du système du Co-hong. La mission aussi : mettre en place le blocus de Canton, contrôler les embouchures du Yang-Tsê et du fleuve Jaune afin de paralyser le commerce extérieur chinois et s’emparer de Pei-Ho, aux portes de la capitale.
L’escadre arrive donc au large de Canton en juin 1840. Un croiseur britannique bombarde Canton et occupe l’archipel voisin des Chousan : le célèbre concept de « diplomatie de la canonnière » est né. Les britanniques attaquent Canton mais sans succès, car Lin a fait planter des pieux retenus par des chaînes dans le port pour empêcher les bateaux d’accoster. Une milice efficace défend la ville.
Les Britanniques conquièrent alors une île de pêcheurs devant le delta de la rivière des Perles, juste en face de Canton, nommée « port parfumé » (Hong Kong) et en font une tête de pont. Les combats commencent réellement en juillet. Les frégates Volage et Hyacinthe défont 29 navires chinois.

Les Britanniques capturent le fort qui gardait l’embouchure de la rivière des Perles. La cour chinoise prend peur, Lin Tse-Hou tombe en disgrâce. Condamné à l’exil en Lli, lugubre région de l’Ouest à la frontière Kazakh, il est remplacé par un aristocrate, Qishan. Réhabilité en 1845, Lin Tse-Hou ne sera cependant jamais devenu le Mustafa Kemal de l’Empire Chinois, capable de stopper et défaire les Européens.
Des négociations s’engagent alors à Canton : Qishan fait démolir les fortifications de Lin, dissoudre la milice en novembre 1840 et réduire le nombre de soldats. Les Britanniques revendiquent la reprise du commerce, le remboursement des stocks d’opium détruits et Hong Kong pour sa position stratégique et son port en eaux profondes. Qishan refuse. Les Britanniques tentent de le faire plier en attaquant et s’emparant de quelques ouvrages de fortification. Qishan prend peur et accepte les revendications.

La cour chinoise pense que l’accord négocié par Qishan ne concerne que la reprise du commerce. Lorsqu’il apprend que les exigences des Européens vont bien au-delà, l’empereur décide de destituer Qishan et déclare la guerre aux Britanniques le 29 janvier 1841. L’empereur remplace Qishan par Yishan.

En 1841, sur le plan militaire, les Chinois subissent revers sur revers, sauf lors de l’engagement de milices. Yishan met plusieurs semaines à arriver à Canton. L’assaut qu’il lance contre les Britanniques est repoussé et les Chinois se replient à l’intérieur de la ville. Dans la province de Canton, les Britanniques se rendent vite maîtres des endroits stratégiques : fin 1841, prise de Chenhai, puis de Ningbo; en 1842, prise de Chapu, de Wusung, de Shanghai, de Chingkiang.

Les Britanniques veulent encore faire pression sur les Chinois afin d’obtenir d’avantage. En août 1842, une escadre britannique remonte le Yangzi Jiang jusqu’à Nankin, obligeant le gouvernement de l’empereur Tao-kouang à capituler et à signer le traité de Nankin le 29 août 1842. Le régime mandchou panique, au moment où tombe Nankin, car sa survie est en jeu. Il dépêche des négociateurs. Yishan demande l’armistice et une convocation est signée le 27 mai 1841. Elle engage les Chinois à racheter Canton pour 6 millions de dollars aux Britanniques dont un million le jour même. Mais elle repose sur un double malentendu utilisé par les diplomates britanniques : les Chinois considèrent cette action comme un prêt commercial alors que les Britanniques n’ont renoncé ni à l’indemnisation des stocks d’opium ni à Hong Kong. Ce traité donne aux Britanniques le libre commerce de l’opium, la fin de l’obligation de négocier uniquement avec les Co-Hong et surtout la concession de l’île de Hong Kong qui ne sera rétrocédée à la Chine que 155 ans plus tard, en 1997.

La victoire facile des forces britanniques affecte gravement le prestige de la dynastie Qing et contribue au déclenchement d’une très grave révolte, la rébellion Taiping (1850-1862).

Deuxième guerre de l’opium

L’insurrection des Taiping qui fait presque basculer l’Empire, est le signe que le paysan chinois ne peut plus supporter l’insuffisance et la concentration des terres, l’accroissement des charges fiscales, la dépréciation de la monnaie cuivre qui touche durement les plus pauvres, la transformation des petits exploitants en ouvriers agricoles.

En 1854, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis contactent les autorités chinoises et demandent des révisions des traités pour pénétrer sans résistance dans Canton, étendre le commerce à la Chine du Nord et le long du fleuve Yangzi, légaliser le commerce de l’opium et traiter avec la cour directement à Beijing. La cour impériale rejette toutes les demandes de révision.

Le 8 octobre 1856, des officiers chinois abordent l’Arrow, un navire anglais enregistré à Hong Kong sous pavillon britannique, suspecté de piraterie et de trafic d’opium. Ils capturent les douze hommes d’équipage et les emprisonnent. Les Britanniques demandent officiellement la relaxe de ces marins en faisant valoir la promesse par l’empereur de la protection des navires britanniques, sans succès. Les Britanniques évoquent alors l’insulte faite au drapeau britannique par les soldats de l’Empire Qing.

Ils décident d’attaquer Canton et les forts alentours. Ye Mingchen, alors gouverneur des provinces du Guangdong et du Guangxi, ordonne aux soldats chinois en poste dans les forts de ne pas résister. Les navires de guerre américains bombardent Canton. Mais population de Canton et soldats résistent à l’attaque et forcent les assaillants à battre en retraite vers Humen. Le parlement britannique exige de la Chine réparation pour l’incident de l’Arrow et demande à la France, aux États-Unis et à la Russie de participer à une intervention multinationale. La Russie seule reste à l’écart.

Le 28 décembre 1857, les flottes combinées de l’Angleterre et de la France prennent d’assaut Canton. Le 16 mars 1858, l’amiral français Rigault de Genouilly, quitte Canton avec l’escadre pour la Chine du nord. Le 20 mai 1858, agissant de concert avec les Anglais, il s’empare des forts de Ta-Kou à l’embouchure du Peï-ho dans le Petchili avant de remonter le Peï-ho jusqu’à Tien-Tsin en direction de Pékin.

Le 24 juin 1859, les forces franco-anglaises tentent de pénétrer dans Tianjin et se font refouler. Le 17 juillet 1860, ils débarquent sur le sol chinois et prennent Tianjin le 2 septembre 1860. Le 5 octobre, anglais et français campent sous les murailles de Pékin et pillent le « Palais d’été ». Le 13 octobre, Pékin tombe. Le 17 octobre, le « Palais d’été » est incendié. Le 24 octobre 1860, la Chine capitule et signe la Convention de Pékin.

Traités et suites

Le traité de Nankin, signé en août 1842 à l’issue de la première guerre de l’opium, avait déjà accordé aux Anglais des privilèges commerciaux considérables et l’île de Hongkong.

En 1860, la Convention de Pékin fait suite à une longue liste de traités qualifiés par les Chinois de « traités inégaux ». Onze ports, dont Canton, Shanghaï, Hankou et Tianjin, sont ouverts au commerce. Les droits de douane sont limités à un maximum de 5 %. Les Occidentaux ont le droit de circuler à l’intérieur du pays et acquérir des propriétés foncières sans payer plus de 2,5 % de taxes. La Grande-Bretagne acquière la presqu’île de Kowloon en 1860 et obtient en 1898 un bail de 99 ans sur les Nouveaux Territoires (952 km² constituant 80 % du territoire Hongkongais) et sur 235 îles au large de Hongkong.

Les révoltes paysannes finiront par ébranler l’empire qui devient une république le 12 février 1912, avec l’abdication du dernier empereur de Chine, Puyi, alors âgé de six ans.

À l’exception peut-être des Incas et des Indiens d’Amérique confrontés à l’alcool, les guerres de l’opium constituent un premier « modèle » de l’action d’une substance psychotrope qui se trouve imposée par une nation à une autre. Dans les années 1900, les ravages de l’opium sont considérables puisque près de 25 millions de personnes dans le monde sur 1 milliard sont consommateurs réguliers, à comparer avec la situation en 2000 où ce sont 25 millions de personnes parmi 7 milliards qui sont dépendants des drogues.

En Chine, pillages, famines, répressions, durent un siècle, de 1840 à 1949. Les chercheurs anglo-saxons évaluent le nombre des victimes dans une fourchette oscillant entre 120 et 150 millions. L’arrivée de Mao au pouvoir, avec son effroyable bilan de 80 millions de morts, ne met pas non plus fin aux souffrances des Chinois.

169 pas

En 2009, pour marquer le début de la parade militaire à l’occasion du 60ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, les gardes d’honneur effectuent exactement 169 pas sur la place Tiananmen.

 169 pas

Ils représentent les 169 années passées, de 1840 à 2009. « Pas à pas, les hontes de la Nation sont lavées, avec la lutte d’innombrables héros qui ont précédé notre époque » explique le Beijing News, faisant référence, entre autre, à la guerre de l’Opium. Les Chinois semblent vouloir oublier les atrocités de Mao puisqu’en 60 ans de pouvoir, le Parti Communiste « de marché » a non seulement fait de leur nation de paysans soumis et affamés, la première puissance industrielle et financière du début du XXIème siècle, mais il a aussi redonné à la Chine la fierté et la souveraineté perdue à Nankin.

P.S. Article de France 2 sur ce dernier sujet, et vidéos :

(au tout début – je suis preneur si quelqu’un trouve une meilleure vidéo sur ces 169 pas)

Ceci est aussi intéressant :

(sympas ces soldats…)

(sympas aussi ces soldates…).

Le reste de l’Histoire est à écrire…

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40 réactions et commentaires

  • Letaulier // 25.11.2012 à 09h25

    Article très intéressant. Moi je connaissais cette histoire mais pour ceux qui n’avaient jamais entendu parler de la guerre de l’opium peuvent maintenant comprendre un peu mieux l’attitude de la Chine dans les relations commerciales internationales et son irritation quand les pays occidentaux leur parlent de « commerce équitable », « d’attitude prédatrice des entreprises chinoises en Afrique » ou de « taux de change injuste » etc…

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    • Fabrice // 25.11.2012 à 10h08

      oui exactement alors quand j’entends certains vouloir faire appel à la Chine pour résoudre la crise financière européenne, c’est insultant pour un pays dont les deux tiers des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté et faire une preuve d’un ignorance totale de l’histoire ainsi que de la réalité d’un pays qui est autant merveilleux qu’inquiétant pour lui et les autres.

      C’est surtout prouver (aux chinois et autres) que nous n’avons pas tant changé depuis l’époque des guerres de l’opium ou notre égocentrisme nous poussait aux pires compromissions, à part que nous n’avons (heureusement) plus les moyens du pire.

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      • Lefebvre // 27.11.2012 à 10h08

        Bonjour ,je suis d’accord pour les exactions militaires,mais pas avec la honte de demander de l’aide à un pays dont on nous rabâche que les riches n’ont jamais été aussi nombreux,se font construire des châteaux,vivent réellement comme des milliardaires ,et dont les dirigeants se remplissent les poches à coup de milliard.Alors si certains de chez eux ne mangent pas à leur faim,il serait normal qu’ils s’en occupent eux même . Et puis il serai temps d’arrêter de s’auto-lapider avec ce que nous avons fait dans le passé, hier était hier ,regardons l’avenir et avec fierté, notre pays lui, n’a pas déporté des millions de gens ,pour leur pratiquer un lavage de cerveau et les mettre au service du communisme.

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    • WhereIsMyMind // 26.11.2012 à 09h38

      En effet, vu sous ce jour, on mérite ce qui nous arrive…. Maintenant, il ne faut jamais oublié que tout ce qui a été fait, a été décidé par une minorité et pour une minorité. Nos petits ouvriers étaient très mal traité, et n’avaient rien à dire.
      Il faudrait tout de même qu’on reconnaisse nos erreurs, nos abus (de nos leaders passés).

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  • Pascom // 25.11.2012 à 10h22

    Ça fait aussi réfléchir sur le trafic de drogue de nos jours. Est-on sûrs que les gouvernements n’y ont pas la patte, comme autrefois ?

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  • Benjamin Franklin // 25.11.2012 à 11h48

    Cette histoire est riche d’enseignements sur deux choses.

    D’abord sur la prohibition du vice.
    On peut tourner la chose dans tous les sens, ce qui apparaît est que le gouvernement chinois a été totalement incapable de résorber l’épidémie d’opiomanie. Aucune méthode n’a fonctionné. En fait, d’une manière générale, aucune méthode de prohibition n’a jamais fonctionné. Quand on prohibe un vice légalement, les conséquences indiscutables sont :
    -que les trafiquants s’enrichissent bien plus considérablement, puisqu’ils empochent une prime de risque due à l’illégalité de leur activité
    -que la substance vendue perd encore plus en qualité (si l’on peut dire), nuisant encore plus à la santé publique
    -que la répression coûte un pont
    -que la corruption s’accroît, vu la quantité d’argent en jeu, et la nécessité pour les trafiquants d’acheter les autorités
    -que la violence publique s’accroît également, puisque les trafiquants passent rarement par un tribunal pour régler leurs différents

    C’est ce qu’on a observé lors de la Prohibiton de l’alcool aux Etats-Unis, c’est ce qu’on a observé dans toutes les « Wars on Drugs » déclenchées un peu partout sur la planète.
    Comble de l’hypocrisie de telles politiques, on peut légitimement se demander pourquoi la prohibition est sélective sur certains vices (l’alcool a toujours été légal en France, de même que le tabac ou les jeux).

    A l’inverse, des pays comme le Portugal ou les Pays-Bas, qui ont testé la légalisation (ou au moins la dépénalisation) de certaines drogues, n’ont pas constaté de hausse violente de la consommation (c’est même l’inverse), ni d’effondrement social généralisé. Ils ont par contre fait de substantielles économies sur les coûts de la répression. Autant de disponible pour faire de la prévention sur la santé publique, par exemple. Ce n’est pas compliqué : la quasi-totalité de la hausse de criminalité aux USA entre les années 60 et 90 est liée aux guerres de dealers et à la répression de la drogue.

    On ne peut pas être sage à la place des gens. Si on estime que des citoyens libres adultes sont incapables de faire les bons choix, alors autant leur retirer le droit de vote directement.

    L’autre source d’enseignement est sur le libre-échange. En première approche, on peut se dire « le libre-échange a ravagé la société chinois, pour le seul profit des capitalistes britannniques ! ».

    Sauf que :
    Les financiers britanniques ont détourné la force militaire de l’Etat britannique (« crony capitalism », ou corporatisme si l’on préfère) pour imposer à la Chine l’ouverture forcée au MONOPOLE britannique de la vente d’opium.

    Dans une vraie situation de libre-échange, il n’y aurait pas eu d’interdiction de la production et de la vente d’opium par les autorités chinoises, ni eu de monopole accordé aux britanniques. Les chinois se seraient simplement mis à produire leur opium sur place. La production autochtone, en l’absence de répression de la consommation, aurait rendu l’opium bon marché en Chine, ce qui aurait dispensé les chinois de devoir acheter quoi que ce soit aux britanniques.
    Il serait resté le problème moral de la consommation d’opium de manière générale, mais là il faut se référer à la première partie du commentaire. L’opium était-il socialement plus destructeur que l’alcool de riz, le tabac, les triades ou les bordels ? Dans une société dans laquelle on n’accorde pas de postes privilégiés dans l’administration impériale aux fils de mandarins, les junkies ravagés sont rapidement renvoyés en bas de l’échelle sociale.

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    • Loran // 26.11.2012 à 11h39

      Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…

      La concurrence libre et non faussée n’existe pas…
      C’est un habillage idéologique qui permet aux forts de dominer.

      No more…

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      • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 13h11

        Evidemment que la concurrence libre et non faussée n’existe pas. Est ce que ça veut dire qu’elle n’est pas souhaitable ? Pourquoi devrait-on plus s’acharner à choisir des méthodes collectivistes, puisqu’elles sont utopiques aussi ?

        « C’est un habillage idéologique qui permet aux forts de dominer. »
        Ah, parce que le dirigisme, ce n’est pas un habillage idéologique qui permet aux bureaucrates de dominer ?

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    • step // 26.11.2012 à 12h25

      c’est beau de réver d’un monde incompatible avec la nature humaine… Le libéralisme c’est toujours quand ça arrange les forts. Faut quand même pas déconner.

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      • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 13h11

        Elle est compatible avec quoi la nature humaine alors ? La dictature ?
        Tu as raison, roulons nous dedans, d’ailleurs elle arrive bientôt.

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        • step // 26.11.2012 à 13h18

          je vois que tu es contaminé par mon cynisme et toujours incapable de distinguer les nuances de gris.

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          • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 13h34

            Certes, mais on a déjà eu cette discussion souvent. Oui, le libéralisme est utopique, parce que l’Etat, libéral ou pas d’ailleurs, sera toujours la cible des lobbies, corporations et autres groupes de pression qui le détourneront. Comme le socialisme d’ailleurs.

            Mais dans ce cas précis, tu ne vas pas me dire que c’est si compliqué de NE PAS empêcher les gens de fabriquer un truc et de le vendre, et de NE PAS payer des fonctionnaires et des policiers pour s’assurer que seuls les britanniques vendaient de l’opium aux chinois. Dans la 1e partie de l’article, il est pourtant écrit noir sur blanc que les chinois se sont mis à fumer de l’opium comme substitut au tabac qui était déjà interdit.

            De nos jours en France, la brigade des stupéfiants n’est pas vraiment le lobby le plus puissant qui soit, alors au moins là dessus on pourrait peut être se permettre d’avancer ?

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  • DAN // 25.11.2012 à 12h54

    L’empire colonial britannique n’a pas seulement piller la Chine mais également l’ Inde , il est intéressant de visiter la maison de Gandhy à Ahmedabad qui expose des documents intéressants sur les Hindous esclaves dans l’industrie textile , cela en dit lon sur la mentalité des British qui d’ailleurs n’a pas changé à ce point de vue , il suffit de voir leur comportement avec l’Union européenne…. le Gal Degaulle ètait opposé à leur entrée dans le marché commun , il avait bien raison !!!

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    • Letaulier // 25.11.2012 à 13h41

      C’est un peu le principe du colonialisme! Je ne crois pas que la France, le Portugal ou les Pays-Bas aient fait différemment dans les colonies. C’est pas non plus un monopole européen, les Arabes ont aussi saigné à blanc l’Afrique noire.

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    • Woiry // 25.11.2012 à 23h59

      Je suis contre la légalisation de la drogue quelque soit la substance, le billet que je viens de lire me conforte dans la position, je remarque aussi que les consommateurs d’opium de 8 à 10 pipes par jour mouraient dans les 5 à 6 ans et 1 pipe par jour ils mouraient avant d’atteindre l’âge de 50ans le constat est suffisamment claire pour l’interdire c’est une question de santé publique. L’histoire nous a montré que la France c’est rendu coupable de trafic d’héroïne avec l’exportation au USA c’était l’époque dite de la french Connection.

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      • Woiry // 01.12.2012 à 04h37

        Si la France puisque les autorités de l’état était impliqué dans ce trafique avec une volonté politique il s’en est suivi d’un conflit politique entre la France et les USA

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  • astap66 // 25.11.2012 à 14h26

    « En fait, d’une manière générale, aucune méthode de prohibition n’a jamais fonctionné »
    Faut-il en conclure, alors, qu’il faudrait autoriser le vol, meurtre, le viol, l’inceste ?
    Non bien sûr.

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    • Benjamin Franklin // 25.11.2012 à 16h37

      C’est un mauvais argument pour deux raisons.

      D’abord d’un point de vue philosophique, un voleur, un meurtrier, un violeur et un incestueux font du tort à des tiers qui n’ont rien demandé. Alors qu’un drogué ne fait du tort qu’à lui même, en toute connaissance de cause.

      Ensuite parce que très pragmatiquement, quand on augmente les moyens de la répression du vol, du meurtre, du viol et de l’inceste, la criminalité diminue. Quand on augmente les moyens de la répression de la consommation de drogue, la consommation ne baisse pas. C’est du gaspillage pur.
      C’est probablement lié à la première raison, à savoir que la victime d’un crime a intérêt à coopérer avec les forces de l’ordre, alors que dans le cas de la consommation de drogue, qui est une décision n’impliquant que le drogué, personne, ni les producteurs ni les consommateurs, n’a intérêt à coopérer avec la police.

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      • Letaulier // 25.11.2012 à 17h12

        « Alors qu’un drogué ne fait du tort qu’à lui même, en toute connaissance de cause. »

        Vraiment?
        Un mec qui prend sa voiture alors qu’il est complément ivre et qui provoque un accident avec des morts ne ferait que du tort qu’à lui-même?
        Un mec qui braque des petits commerces ou des petites vielles parce qu’il est tellement shooté qu’il ne peut occuper aucun job mais qu’il a besoin de fric pour se payer sa dope ne ferait que du tort qu’à lui-même?

        « Quand on augmente les moyens de la répression de la consommation de drogue, la consommation ne baisse pas.  »

        Faux. La Suède du XIX siècle avait les mêmes problèmes avec l’alcoolisme que la Russie. Grâce à une politique de prix élevés et de contrôle des canaux de distribution c’est devenu un problème marginal.

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        • Benjamin Franklin // 25.11.2012 à 18h00

          Quand un mec bourré provoque des morts dans un accident de voiture, on le condamne pour avoir provoqué un accident. Pas pour s’être bourré.
          Quand un mec braque des petites vieilles pour se procurer l’argent de sa dope, on devrait le condamner pour avoir braqué des vieilles. Pas pour s’être shooté.
          Et ce n’est pas la brigade des stupéfiants qui arrête le chauffard ou le braqueur.

          La Suède du XIXe siècle avait des problèmes d’alcoolisme endémique, qui se sont réglés grâce au progrès matériel et social, certainement pas grâce au monopole d’Etat sur l’alcool. Et accessoirement, de nos jours, le monopole des systembolaget n’empêche absolument pas les suédois d’aller se bourrer la gueule tout autant que leurs voisins avec de l’alcool non taxé acheté au Danemark ou dans les ferries qui font les ports de la Baltique.

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          • Letaulier // 25.11.2012 à 19h06

            Quand un mec provoque un accident avec des blessés ou des morts le fait d’être bourré est un élément aggravant.

            Pour ton info l’alcool au Danemark est presque aussi taxée qu’en Suède. Si les Suédois y vont c’est parce que les horaires d’ouvertures de magasins qui en vendent sont plus larges. Ceux qui prennent le férié sont une minorité et encore ne le font-ils que le week-end.
            Pour avoir vécu en ex-URSS je te garantie que quand la vodka est moins cher qu’un petit vin français qui tire à 11%…et ben tu n’hésites pas.

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          • Benjamin Franklin // 25.11.2012 à 20h14

            Là encore, ce qu’on sanctionne ce n’est pas le fait d’être bourré, c’est d’avoir pris la voiture en étant bourré. Un individu fait ce qu’il veut de sa santé tant qu’il ne met pas en danger la vie des autres, point.

            Qu’est ce qu’on attend pour interdire définitivement l’alcool alors ? Et puis tant qu’à faire interdisons le gras aussi, les gens meurent de maladies cardio-vasculaires sinon. Et puis le sucre. Et puis le fait de ne pas faire de sport. Et puis le fait de ne pas lire un bouquin par semaine, sinon ça rend bête. Et puis et puis…

            « Presque » ça justifie que les frontaliers fassent leurs emplettes d’alcool au Danemark. Et la moitié des suédois qui ressortent des ferries à Stockholm ramènent de quoi ouvrir un bar clandestin, c’est une institution.

            Ce que tu dis sur la vodka en ex-URSS confirme ce que je disais sur l’alcoolisme : c’est le progrès économique et social qui a fait reculer l’alcoolisme en Suède, et certainement pas les politiques de l’Etat (qui ne visaient surtout qu’à établir une source de revenus fiscaux supplémentaires, taxer le vice ça rapporte).

            Des chiffres concernant l’inefficacité de la lutte contre la drogue :
            http://h16free.com/2012/10/17/18001-avons-nous-encore-les-moyens-de-prohiber-la-drogue

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          • Bernique // 26.11.2012 à 18h15

            Je confirme pour les finlandais qui, à l’étranger, se bourrent allègrement car l’alcool est moins cher et surtout parce que la désaprobation sociale est restée au loin chez eux. Car dans tous ces pays c’est aussi la pression sociale qui les tiens tranquille…

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      • Woiry // 26.11.2012 à 00h07

        Vous avez déjà vu un drogué en manque est qui n’a pas d.argent pour se payer sa dose de came il est prêt à tout, voler, agresser, braquer une pharmacie, et je ne sais quoi d’autre votre raisonnement manque de lucidité ! Malheureusement ceci est un fait divers

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        • LeTaulier // 26.11.2012 à 08h08

          Parfaiement. Personnellement je connais le cas d’une famille qui a été obligé de foutre à la porte de la maison le petit frère complètement accros. Le gars avait profité de l’absence de ses parents et de ses sœurs pour vendre tout ce qui pouvait pour se procurer du fric. La bouffe dans le frigo, le téléviseur, les Cd et dvd , les pc, les tapis…

          En fait le vrai débat devrait se situer au niveau de la séparation drogues dures/drogues dures. mais sur ce sujet je n’ai aucun avis.

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        • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 08h59

          Mon raisonnement est parfaitement lucide justement :
          1) Le fait que la drogue soit illégale ne réduit pas la consommation. Par contre ça coûte un pont.
          2) Le fait que la drogue soit illégale n’empêche pas un drogué de commettre des crimes pour se payer sa dose. C’est précisément ce que vous dites.
          3) Le fait que la drogue soit illégale augmente démesurément son prix, et accroît donc fortement les ravages sociaux qu’elle génère.

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          • LeTaulier // 26.11.2012 à 10h09

            1) Bien sûr que cela réduit la consommation. Si ton petit épicier du coin proposé de l’herbe et de la coke c’est évidant que c’est une incitation à en consommer

            2) Les drogués commettent des crimes pas parce que la drogue est cher mais parce qu’ils n’ont pas de revenus suffisants pour pouvoir s’en procurer.
            Un milliardaire qui se drogue n’a pas besoin de faire des braquages. Plus il y a de drogués et moins ils bossent et donc plus ils ont besoin de trouver du fric facile.

            3) Les ravages sociaux c’est pas le coût financier de la drogue mais les conséquences (pas de boulot, problème sanitaire etc…)

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          • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 10h42

            1) Des chiffres ? Au Portugal et aux Pays-Bas la légalisation n’a pas fait augmenter la consommation, elle a même plutôt baissé. Et pourtant là bas, on peut en trouver au coin de la rue.
            Et ce n’est pas parce que la drogue devient légale qu’elle devient respectable. La grande majorité des commerces n’en vendront pas pour préserver leur réputation.

            2) Il n’y a pas un souci dans ton raisonnement ? Si la drogue est beaucoup moins chère, tu peux t’en procurer avec des revenus limités. Les coûts de production de la grande majorité des drogues sont très faibles. En plus les drogues les plus toxiques sont souvent utilisées comme substituts à des drogues très répandues mais très surveillées.

            3) Sachant que la pénalisation ne réduit pas la consommation, elle ne réduit pas les problèmes de pertes d’emploi et sanitaires des junkies. Par contre la dépénalisation libère des moyens pour traiter la drogue comme un problème de santé publique et non de délinquance.
            Ensuite la dépénalisation ferait rentrer dans la légalité des pans entiers d’économie souterraine. La distribution de drogue est probablement le seul secteur prêt à embaucher volontiers des junkies. Cela tarirait aussi une énorme source de revenus pour les mafias diverses. Et cela réduirait substantiellement la criminalité, au vu de la nature des meurtres aux USA par exemple.

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          • step // 26.11.2012 à 12h31

            tout ça on en reparlera en période de crise lourde mon petit pépère. Quand tu verras par désespoir les gens se jetter dedans. Et tu verras qu’il faudra à nouveau l’interdire. Les gens sont responsables… quand tout vas bien.

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          • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 12h59

            Ben justement, en période de crise lourde, on va constater que la lutte contre la drogue coûte une fortune pour rien, et qu’elle ne fait qu’enrichir les mafias des cités.

            C’est en quelle année déjà que ce cher Roosevelt a supprimé la Prohibition ? 1933 ?
            C’est bien ce que je me disais.

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          • step // 26.11.2012 à 13h32

            oui et il a eu l’intelligence de faire ça dans l’ordre c’est à dire concommitament au fait de donner aux gens une perspective de vie via le new deal. Entre sombrer dans l’alcool et finir sous un pont ou avoir un boulot et ne pas finir sous un pont, on hésite peu. Entre sombrer dans l’alcool et finir sous un pont et ne pas avoir de boulot et finir sous un pont, dis toi bien que l’alcool au moins ca tient chaud….

            Le problème c’est actuellement il n’y a pas de perspective qui pousse les gens à se discipliner, par ce qu’il y a de moins en moins d’espoir dans le futur. Ce n’est pas une crise qui pousse les gens à commettre des actes d’auto-mutilation c’est le désespoir. En 33, il y a eu (et roosvlet l’avait bien vu comme ça) un choc d’espoir. Mais après dire que l’humain est un animal émotif à un libéral qui ne voit que des animaux rationnels partout, c’est un peu peine perdue

            Actuellement il est plus que souhaitable de rester prohibitionniste, mais en « rythme de croisière » (si tant est qu’on le retrouve un jour) je suis pour la dépeinalisation et son remplacement par une politique de découragement à l’usage. Cependant il ne faut pas être aussi dogmatique et jongler judicieusement entre les deux. C’est bien le dogmatisme des libéraux (c’est TOUJOURS mieux de dépénaliser), jusqu’à l’absurde qui fait que je ne clame pas ma position sur ce sujet, afin de ne pas alimenter la rigidité de leur point de vue.

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          • Benjamin Franklin // 26.11.2012 à 13h59

            C’est difficile de dire que les années 30 même sous le New Deal aient été spécialement une période d’espoir, mais bon, c’est sujet à débat…

            Si on en revient à notre situation à nous, je penserais plutôt que, si les plus désespérés vont sombrer dans l’alcool, la drogue, que sais-je, les classes modestes et moyennes juste au dessus vont plutôt avoir tendance à tailler un peu dans les dépenses « récréatives » comme le cannabis.
            Donc il va y avoir moins de pognon déversé dans les quartiers chauds, et on aura droit bientôt à de nouvelles vagues d’émeutes avec armes lourdes, vu que les dealers ne savent pas trop faire autre chose en dehors du trafic.

            Transférer le budget anti-drogues aux services sociaux me paraît une dépense beaucoup plus intelligente en ce moment, justement (mais ça doit être mon côté froid et rationnel…). La baisse du prix du shit serait un soulagement pour les familles qui doivent supporter la consommation du « grand frère ».

            C’est très cynique, mais la légalisation de la filière donnerait un boulot stable à pas mal de jeunes voyous qui forment le gros de la délinquance dure actuellement, tout en réduisant les gains du haut de la pyramide mafieuse. C’est le meilleur moyen (le seul ?) d’éviter la vague d’émeutes qui se profile.

            Donc les effets à court terme, là maintenant, de la légalisation peuvent être positives, si.

            Et dans le cas de la Chine, sur le long terme on est bien sur le « rythme de croisière » dont tu parles. Elle aurait mieux fait de ne jamais interdire ni l’opium ni le tabac.

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          • step // 26.11.2012 à 14h42

            la pente était positive, évidemment ce n’était pas le boom économique mais la perspective était.

            Si la dépense « canabis » était récréative, cela se saurait.c’est surtout nier la souffrance des gens qui en sont accroc.J’aime bien en outre ta vision de la pauvreté forcément éthique. C’est malheureusement pas comme ça en vrai…mais chut…

            Transferer vers les social les montants économisés, très bien, mais je te parie que cette manne serait détournée vers des mains plus « intéressées ». Les pauvres c’est pas la priorité, depuis bien 20 ans.Leur lobby n’a pas assez d’argent 🙂

            Ah c’est cynique je ne le nie pas mais ce n’est pas moi qui ait peur d’un peu de cynisme. Par contre cela n’ameillorerait pas l’image du patronnat français, ce genre de « nouveaux patrons ».

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          • Karihkoun Kluen // 15.12.2012 à 22h35

            Bonjour Benjamin,
            vous avez dit quelque par que le cannabis avait été légalisé au Portugal et aux Pays-bas. Il me semble qu’au Portugal la consommation de cannabis n’a pas été légalisée mais dépénalisée (ces infractions sont désormais du domaine de l’infraction administrative et non plus du pénal). Aux Pays-bas, l’usage et la revente de cannabis sont règlementés mais non légalisés. Si la consommation a baissé dans ces pays, c’est je pense, non pas par qu’elle aurait été “légalisée” mais parce que l’objectif est de soigner les addicts plutôt que de les punir…

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      • Aienn // 15.12.2012 à 19h43

        Oui, y’a la technique du genou sous la table qui fonnoitnce aussi tre8s bien.Et puis le ballon chasseur rouge! J’en ai vu un chez Sport Experts cette semaine et l’odeur du gymnase m’est remonte9e au nez!

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  • G. // 26.11.2012 à 13h45

    Merci pour ces deux articles. Cela devrait être enseigné dans les livres d’Histoire, au programme même des collégiens et lycéens. Impasse totale, comme c’est bizarre! A la place on a le « droit » d’apprendre par coeur le nom de généraux et batailles des deux guerres mondiales… Un peu moins de « par coeur » et une vision plus globale de l’Histoire de France, avec ses bons et mauvais cotés, cela ne ferait pas de mal, non?

    Nos amis britanniques ont donc brillé, aussi bien en Chine, qu’en Inde, dans les autres colonies, et aujourd’hui avec « la City ». La France a aussi un passé lourd, d’ailleurs. C’est bon à savoir, non pas pour s’auto-flageller, mais pour bien comprendre qu’on ne vit pas dans le monde des bisounours. Une vraie leçon sur la nature humaine, en fait!

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  • jaicruvoir // 26.11.2012 à 17h41

    L’avenir de l’occident (Royaume Unis, les USA, Canada, France) est mal parti avec l’Inde et la Chine.

    L’effet retour du bâton ou boomerang.

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  • Quintus // 26.11.2012 à 22h56

    Bravo pour ces deux articles à la fois synthétiques mais suffisamment riches pour qu’on puisse comprendre pourquoi les Chinois sont allergiques à l’ingérence étrangère (d’où la persécution des partisans du Pape ou du Dalai-Lama) ou sont encore capables d’exécuter des Occidentaux (britanniques, en l’occurrence) surpris à faire du trafic de drogue.

    Au printemps 2008, une amie chinoise me faisait remarquer que les Occidentaux avaient volé le reste du monde. Je trouvais ce propos exagéré, mais la crise m’a permis de réaliser qu’elle avait raison.
    « Je ne connais pas d’homme riche qui soit honnête, et je ne connais pas encore d’homme honnête qui soit devenu riche, » affirmait Lao Zi…

    Petite remarque à l’intention du rédacteur : en Chine, le nom de famille est écrit avant le prénom, et quand on se réfère à un personnage on l’appelle par son nom, jamais par son prénom.

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  • Philippe // 27.11.2012 à 15h54

    « La France a aussi un passé lourd »

    C’est logique puisqu’elle est constituée d’humains comme les autres. Il convient parfois pour rester lucide de relire cette petite liste des massacres planétaires très loin d’être exhaustive pour se convaincre que la France a eu comme tout le monde ses bourreaux et ses victimes.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_massacres

    Ce n’est pas la France ou l’Angleterre qui ont un lourd passé, c’est l’humanité toute entière !

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  • Raoul Marc JENNAR // 16.08.2014 à 19h04

    Très bien. La seconde partie a effacé l’impression laissée par la première que la France n’était pour rien dans le rôle scandaleux des Occidentaux en Chine.

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