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25.août.202525.8.2025 // Les Crises

Armes nucléaires : 80 ans après Trinity, pourquoi y a-t-il eu si peu de dissensions à Los Alamos ?

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Ces derniers mois, les armes nucléaires ont refait la une de l’actualité mondiale. L’Inde et le Pakistan, deux rivaux dotés de l’arme nucléaire, ont frôlé une guerre totale, une confrontation qui aurait pu devenir un événement de niveau d’extinction, susceptible de faire jusqu’à deux milliards de victimes dans le monde.

Source: TomDispatch, Eric Ross
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’instabilité d’un ordre mondial fondé sur l’apartheid nucléaire a également été mise en évidence par les récentes attaques d’Israël et des États-Unis contre l’Iran. Ce système a mis en place un dangereux système de deux poids, deux mesures, créant des incitations perverses à la prolifération d’un armement destructeur, déjà détenu par neuf pays. Nombre de ces nations utilisent leurs arsenaux pour exercer une impunité impériale, tandis que les États non nucléaires se sentent de plus en plus contraints de se doter d’armes nucléaires au nom de leur sécurité nationale et de leur survie.

Pendant ce temps, les plus grandes puissances nucléaires ne montrent pas le moindre signe de responsabilité ou de retenue. Les États-Unis, la Russie et la Chine investissent massivement dans la « modernisation » et l’expansion de leurs arsenaux, alimentant ainsi une nouvelle course aux armements. Cette escalade intervient dans un contexte d’instabilité mondiale croissante qui contribue à l’émergence d’un monde manichéen de blocs armés antagonistes, rappelant la Guerre froide dans ce qu’elle a de pire.

La menace nucléaire met en péril non seulement la paix et la sécurité mondiales, mais aussi la continuité même de l’espèce humaine, sans parler de la simple survie de la vie sur Terre. Comment avons-nous pu en arriver à une situation aussi précaire ?

La crise actuelle coïncide avec le 80e anniversaire de l’essai Trinity, la première détonation d’une arme atomique qui allait bientôt anéantir les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki et inaugurer ainsi l’ère atomique. Tant d’années plus tard, il convient de réévaluer d’un œil critique les décisions qui ont conféré à l’humanité un tel pouvoir d’auto-anéantissement. Après tout, nous continuons à vivre avec les retombées des choix faits (et non faits), y compris ceux des scientifiques qui ont créé la bombe. Cette histoire nous rappelle également que d’autres voies étaient possibles à l’époque et qu’un autre monde reste envisageable aujourd’hui.

L’histoire de deux laboratoires

Au cours de l’été 1945, les scientifiques et les techniciens du laboratoire national de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, travaillent fébrilement à la construction de la bombe atomique. Pendant ce temps, leurs collègues du laboratoire métallurgique de l’université de Chicago organisent une dernière tentative, finalement infructueuse, pour empêcher l’utilisation de la bombe.

L’alarme qui se propageait à Chicago provenait d’une prise de conscience donnant à réfléchir. Le projet Manhattan, auquel ils avaient adhéré parce qu’ils pensaient être engagés dans une course aux armements existentielle avec l’Allemagne nazie, s’était révélé être une compétition nettement unilatérale. Jusque-là, le spectre d’une éventuelle bombe atomique allemande avait conféré un sentiment d’urgence et un vernis de légitimité morale à ce que de nombreux scientifiques considéraient par ailleurs comme une entreprise profondément contraire à l’éthique.

Avant la chute de Berlin, les services de renseignement alliés avaient déjà commencé à émettre de sérieux doutes sur les progrès de l’Allemagne dans la mise au point d’une arme atomique. En avril 1945, alors que le régime nazi s’était effondré et que la défaite du Japon était imminente, la menace qui avait servi de justification initiale à la mise au point de la bombe avait pratiquement disparu.

Ne représentant plus un moyen de dissuasion plausible, la bombe était désormais prête à devenir ce que le directeur de Los Alamos, J. Robert Oppenheimer, décrirait peu après la guerre comme « des armes de terreur, de surprise, d’agression… [utilisées] contre un ennemi essentiellement vaincu. »

Il était alors évident que la bombe ne serait pas utilisée pour dissuader l’Allemagne mais pour détruire le Japon, et qu’elle ne constituerait pas l’acte final de la Seconde Guerre mondiale mais la salve d’ouverture de ce qui allait devenir la Guerre froide. La véritable cible de la première bombe atomique n’était pas, en fait, Tokyo, mais Moscou, les populations d’Hiroshima et de Nagasaki étant sacrifiées sur l’autel de l’ambition impériale mondiale des États-Unis.

Pour les scientifiques de Chicago, ce nouveau contexte exigeait une nouvelle réflexion. En juin 1945, un comité de physiciens dirigé par James Franck a présenté un rapport au secrétaire à la Guerre Henry Stimson, dans lequel il mettait en garde contre les profondes conséquences politiques et éthiques de l’utilisation d’une telle bombe sans avoir épuisé toutes les autres possibilités. « Nous pensons », déclare le rapport Franck, « que l’utilisation de bombes nucléaires pour une attaque précoce et inopinée contre le Japon [serait] déconseillée. » Le rapport proposait plutôt une démonstration devant des observateurs internationaux, arguant qu’une telle démonstration pourrait servir de geste de bonne volonté et éviter la nécessité d’utiliser les bombes.

L’un des signataires du rapport, Leo Szilard, qui avait été l’un des premiers partisans de la bombe, cherchait en outre à empêcher ce qu’il avait fini par reconnaître comme l’issue catastrophique potentielle de leur création. Après la défaite de l’Allemagne, il se sentait personnellement responsable d’inverser le cours des choses qu’il avait contribué à mettre en place. Faisant écho aux préoccupations exprimées dans le rapport Franck, il rédige une pétition à faire circuler parmi les scientifiques. Tout en reconnaissant que la bombe pourrait offrir des avantages militaires et politiques à court terme contre le Japon, il avertit que son déploiement s’avérerait en fin de compte moralement indéfendable et stratégiquement autodestructeur, une position qui serait également défendue par six des sept généraux et amiraux américains à cinq étoiles de l’époque.

Szilard a souligné que la bombe atomique n’était pas seulement une arme plus puissante, mais une transformation fondamentale de la nature de la guerre, un instrument d’anéantissement. Il craignait déjà que les Américains n’en viennent à regretter que leur propre gouvernement ait semé les graines de la destruction mondiale en légitimant l’anéantissement soudain des villes japonaises, un précédent qui rendrait particulièrement vulnérable un pays fortement industrialisé et densément peuplé comme les États-Unis.

En outre, il a conclu que l’utilisation de telles armes d’une puissance destructrice inimaginable sans justification militaire suffisante nuirait gravement à la crédibilité des États-Unis dans les efforts futurs de maîtrise des armements. Il a observé que le développement de la bombe dans des conditions de secret de guerre extrême avait créé une situation abjecte et antidémocratique, dans laquelle le public s’est vu refuser toute possibilité de délibérer sur une décision aussi irrévocable et lourde de conséquences.

Comme Eugene Rabinowitch, l’un des co-auteurs du rapport Franck (qui cofondera plus tard le Bulletin of Atomic Scientists), le notera peu après, les scientifiques de Chicago se sentaient de plus en plus mal à l’aise face à l’escalade du secret : « De nombreux scientifiques ont commencé à se demander : contre qui ce secret extrême était-il dirigé ? Quel était l’intérêt de cacher notre succès aux Japonais ? Cela les aurait-il aidés de savoir que nous avions préparé une bombe atomique ? »

Rabinowitch a conclu que le seul « danger » posé par une telle divulgation était que les scientifiques de Chicago puissent avoir raison et que le Japon se rende. « Puisqu’il n’y avait aucune raison justifiable de cacher la bombe aux Japonais, de nombreux scientifiques ont estimé que l’objectif du secret renforcé était de cacher la connaissance de la bombe au peuple américain. »

En d’autres termes, les responsables de Washington craignaient qu’une démonstration réussie ne les prive de l’occasion tant convoitée d’utiliser la bombe et d’affirmer le monopole (même temporaire) qu’ils venaient d’acquérir sur un pouvoir sans précédent.

La route vers Trinity et le culte d’Oppenheimer

Soixante-dix scientifiques de Chicago approuvent la pétition de Szilard. Cependant, leur influence sur le projet avait alors nettement diminué. Malgré leurs premières contributions, notamment la réalisation de la première réaction nucléaire en chaîne auto-entretenue en décembre 1942, le centre de gravité du projet s’était déplacé vers Los Alamos.

Conscient de cette situation, Szilard a cherché à faire circuler la pétition parmi ses collègues de Los Alamos, dans l’espoir de susciter un sentiment partagé de responsabilité scientifique et d’éveiller leur conscience morale au cours des semaines critiques qui ont précédé le premier essai de l’arme. Pourquoi cet effort a-t-il échoué ? Pourquoi y a-t-il eu si peu de dissensions, de débats ou de résistance à Los Alamos, compte tenu de l’opposition scientifique croissante, à la limite de la révolte, qui s’était manifestée à Chicago ?

L’une des réponses réside dans Oppenheimer lui-même. Dans la culture populaire et les études historiques, son héritage est souvent présenté comme celui d’une figure tragique : l’architecte réticent de l’ère atomique, un idéaliste entraîné dans la tâche éthiquement délicate de créer une arme de destruction massive, contraint par les exigences perçues d’une guerre existentielle.

Pourtant, le mythe qui le présente comme une figure prométhéenne ayant souffert d’avoir déchaîné les forces fondamentales de la nature sur une société qui n’était pas prête à en assumer la responsabilité occulte l’étendue de sa complicité. Loin d’être un participant passif, dans les derniers mois du projet Manhattan, il est apparu comme un collaborateur volontaire dans la coordination des bombardements atomiques à venir sur Hiroshima et Nagasaki.

Lorsque Oppenheimer et le physicien Edward Teller (qui allait être connu comme le « père de la bombe à hydrogène ») reçurent la pétition de Szilard, aucun des deux ne la partagea. Oppenheimer n’a pas répondu, mais Teller a fourni une explication frappante : « Les choses sur lesquelles nous travaillons sont si terribles qu’aucune protestation ou manipulation politique ne sauvera nos âmes. » Il a également rejeté l’idée qu’il avait le pouvoir d’influencer l’utilisation de la bombe. « Vous pouvez penser que c’est un crime de continuer à travailler », a-t-il concédé, « mais j’ai le sentiment que je ferais fausse route si j’essayais de dire comment remettre le spectre dans la bouteille dont nous venons de l’aider à s’échapper. »

Plus tard, Teller a affirmé être « absolument d’accord » avec la pétition, mais a ajouté : « Szilard m’a demandé de collecter des signatures […] J’ai estimé que je ne pouvais pas le faire sans d’abord demander l’autorisation d’Oppenheimer de manière plus directe. Je l’ai fait et Oppenheimer m’a dissuadé de le faire, en disant qu’en tant que scientifiques, nous n’avions pas à nous mêler de pressions politiques de ce genre […] J’ai honte de dire qu’il a réussi à me dissuader de le faire. »

L’explication de Teller était sans doute intéressée, étant donné le différend acrimonieux qui l’opposa plus tard à Oppenheimer au sujet de la bombe à hydrogène. D’autres éléments indiquent qu’Oppenheimer cherchait activement à supprimer le débat et la dissidence. Le physicien Robert Wilson se souvient qu’à son arrivée à Los Alamos en 1943, il s’est inquiété des implications plus larges de leurs travaux et des « terribles problèmes » qu’ils pourraient créer, notamment en raison de l’exclusion de l’Union soviétique, qui était alors un allié. Le directeur de Los Alamos, se souvient Wilson, « ne voulait pas parler de ce genre de choses » et préférait réorienter la conversation vers des questions techniques. Lorsque Wilson aide à organiser une réunion pour discuter de la trajectoire future du projet après la défaite de l’Allemagne, Oppenheimer l’en dissuade, l’avertissant qu’il « s’attirerait des ennuis en convoquant une telle réunion. »

La réunion se poursuit néanmoins, en présence d’Oppenheimer, dont la présence s’avère étouffante. « Il a beaucoup participé et a dominé la réunion », se souvient Wilson. Oppenheimer évoqua la prochaine conférence de San Francisco visant à créer les Nations unies et insista sur le fait que les questions politiques y seraient abordées par les plus compétents, laissant entendre que les scientifiques n’avaient aucun rôle à jouer dans ce domaine et devaient s’abstenir d’influencer les applications de leurs travaux.

Réfléchissant à son état d’esprit de l’époque, Oppenheimer a expliqué : « Lorsque vous voyez quelque chose qui est techniquement bon, vous allez de l’avant et vous le faites, et vous ne discutez de ce qu’il faut faire à ce sujet qu’une fois que vous avez obtenu votre succès technique. C’est ce qui s’est passé avec la bombe atomique. » Dans le même ordre d’idées, sa remarque souvent citée selon laquelle « les physiciens ont connu le péché » a souvent été mal interprétée. Il ne faisait pas référence, a-t-il insisté, au « péché » de la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki, mais à la fierté d’être « intervenu explicitement et lourdement dans le cours de l’histoire de l’humanité. »

Le comportement d’Oppenheimer devient plus compréhensible lorsqu’il s’inscrit dans le contexte plus large d’un engagement professé en faveur du détachement scientifique. Dans la pratique, cependant, ses idéaux déclarés contrastent fortement avec sa conduite. Alors qu’il prétendait rejeter tout engagement politique, il est finalement intervenu précisément de cette manière, utilisant sa position pour plaider avec force en faveur de l’utilisation militaire immédiate de la bombe contre le Japon, sans avertissement préalable. Il s’est imposé comme l’un des principaux opposants à toute manifestation éventuelle, estimant qu’elle nuirait à l’impact psychologique de l’utilisation de la bombe, qui ne pouvait se faire que par une détonation soudaine et inopinée sur une cible relativement intacte et non militaire comme la ville d’Hiroshima. Cette position contrastait fortement avec celle des scientifiques de Chicago, dont seulement 15 % étaient favorables à l’utilisation de la bombe de cette manière.

Ce climat de déférence a favorisé une culture de la complicité, où les questions de responsabilité sociale étaient subordonnées à une foi aveugle en l’autorité. Réfléchissant à cette dynamique, le physicien Rudolf Peierls a reconnu : « Je savais qu’Oppenheimer faisait partie d’un comité et qu’il s’entretenait avec les hauts responsables. J’avais l’impression que l’on pouvait compter sur deux choses : Oppenheimer pour faire passer des idées raisonnables, et que l’on pouvait faire confiance aux gens. Après tout, nous ne sommes pas des terroristes dans l’âme… Ces deux affirmations sont peut-être aujourd’hui quelque peu optimistes. »

En fin de compte, le seul membre de Los Alamos à manifester son désaccord fut Joseph Rotblat, qui démissionna discrètement pour des raisons éthiques après avoir appris, en novembre 1944, qu’il n’existait pas de programme nazi actif de fabrication de la bombe atomique. Son départ est toutefois resté un acte de conscience personnel, plutôt qu’un effort pour initier une prise de conscience morale plus large au sein de la communauté scientifique.

« Souvenez-vous de votre humanité »

L’héritage d’Oppenheimer, un fardeau que nous portons tous aujourd’hui, réside dans le fait qu’il a confondu la proximité du pouvoir avec le pouvoir lui-même. Plutôt que d’user de son influence pour limiter l’utilisation de la bombe, il a exercé l’autorité dont il disposait pour en faciliter l’issue la plus catastrophique, en confiant ses conséquences à des dirigeants politiques qui n’ont pas tardé à révéler leur insouciance. Ce faisant, il a contribué à jeter les bases de ce que le président Dwight D. Eisenhower, dans son discours d’adieu au Congrès en 1961, mettrait en garde contre « la montée désastreuse d’un pouvoir mal placé. »

Pourtant, nous ne sommes pas condamnés. Cette histoire devrait également nous rappeler que le développement et l’utilisation d’armes nucléaires n’étaient pas inévitables. Certains se sont exprimés et il aurait été possible d’emprunter une autre voie. Si nous ne pouvons pas savoir exactement comment les événements se seraient déroulés si les dissensions avaient été amplifiées plutôt que réprimées, nous pouvons aujourd’hui faire entendre notre voix pour exiger un avenir plus sûr et plus sain. Notre survie collective pourrait bien en dépendre. La durée de vie d’un monde doté d’armes nucléaires reste incertaine. La seule voie viable pour aller de l’avant consiste à renouveler l’engagement d’Albert Einstein et de Bertrand Russell de « se souvenir de son humanité et d’oublier le reste. » Alors que de plus en plus de nations développent des arsenaux de plus en plus puissants, une chose reste claire : alors que l’Horloge du Jugement dernier se rapproche de minuit, il n’y a pas de temps à perdre. [L’Horloge de l’Apocalypse est une horloge conceptuelle, créée en 1947, sur laquelle « minuit » représente la fin du monde. L’horloge utilise l’analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l’humanité du fait des menaces nucléaires, écologiques et technologiques, NdT].

*

Eric Ross est organisateur, éducateur et doctorant au département d’histoire de l’université du Massachusetts Amherst.

Source: TomDispatch, Eric Ross, 17-07-2025

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

DVA // 25.08.2025 à 08h52

Plutôt d’accord avec la conclusion de cet article : ‘ La durée de vie d’un monde doté d’armes nucléaires reste incertaine.’…J’ y ajouterai juste que ‘ la durée d’un monde avec ses habitants condamnés parce qu’ils acceptent d’être empoisonnés par l’air, l’eau et la nourriture de multiples producteurs qui ne voient que l’appât des gains à courts termes est par contre…certaine ! ‘

5 réactions et commentaires

  • DVA // 25.08.2025 à 08h52

    Plutôt d’accord avec la conclusion de cet article : ‘ La durée de vie d’un monde doté d’armes nucléaires reste incertaine.’…J’ y ajouterai juste que ‘ la durée d’un monde avec ses habitants condamnés parce qu’ils acceptent d’être empoisonnés par l’air, l’eau et la nourriture de multiples producteurs qui ne voient que l’appât des gains à courts termes est par contre…certaine ! ‘

  • nulnestprpheteensonpays // 25.08.2025 à 09h38

    On aurait pu attendre de nos « élites «  , des « élites » du monde entier , d’être intelligentes .Mais qu’est ce que l’intelligence autre que la convergence en un point donné du résultat de multiples croyances , intuitions , traumatismes , et autres générateurs de techniques de survies dans une société donnée . Moins ces données sont diluées dans le flot d’informations d’expériences de vies , plus elles ont des chances d’être négatives dans leurs applications au niveau général , dominées par des intérêts particuliers . C’est pour cela que les conventions citoyennes , de citoyens tirés au sort , dans la perspectives de prises de décisions sont le salut de l’humanité .

  • Actustragicus // 25.08.2025 à 11h44

    Il est frappant de constater la proximité de pensée, au même moment, entre un Oppenheimer qui abandonne sa responsabilité morale aux politiques et un Eichmann rejetant sa culpabilité sur les donneurs d’ordre…

  • Rob Ducan Spencer // 25.08.2025 à 14h31

    Le proces régulier sur le style..les USA n’avait pas besoin d’utiliser la bombe, le Japon était prêt de se rendre (c’est l’empereur Hiro-Hito, un criminel de guerre qui décidera de la capitulation contre l’avis des militaires et ce après les 2 tirs atomiques), les USA ont utilisé la bombe pour arrêter l’Union Soviétique (qui déclarera la guerre au Japon seulement après la défaite de l’Allemagne), etc.

    Donnez une arme à un militaire, il va l’utiliser, Hiroshima et Nagazaki ce sont des destructions ordinaires quand on pense à Dresde (utilisation du phosphore) à Hambourg, au blitz allemand sur Londres et les autres villes anglaises, sans oublier les boombardements anglo-américains sur les villes en France après 1942.

    Un peu d’histoire pour rafraîchir la mémoire ?

    Sakharov le père de la bombe nucléaire a hydrogène soviétique avait-il une proximité de pensée avec Staline ? A t-il abandonné ses responsabilités morales ?

    Le couple Joliot-Curie qui dès 1940 cache des matières fissiles montre la voie. C’est Mendès-France accompagné de son ministre des Affaires Etrangères qui à la sortie d’une réunion internationale déclare à celui-ci – Nous avons affaire à des gangsters nous devons avoir les mêmes armes qu’eux – et quand De Gaulle retrouve la direction des affaires il trouve devant-lui le travail des gouvernements qui étaient là avant lui dont cellui de Guy Mollet. Tout était prêt.

    Israel se procure l’essentiel de ce qu’il a besoin grâce au CEA en France et l’embargo décrété par De Gaulle sera sans effet sur ce sujet.

    Le Canada vend des réacteurs Candu à l’Inde sachant dès le début qu’une utilisation duale est possible.

  • Savonarole // 25.08.2025 à 15h16

    Moi j’ai beaucoup plus peur des cinglés* qui « s’amusent » à balancer des drones sur des RBMK ou des GBU sur des réacteurs de recherches …
    Issonkons , issonkons , tant que personne leur remettra le cerveau en place à grand renfort de mandales , ils le resteront.

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