Merci à nos contributeurs pour cette revue de presse très internationale. Bonne lecture.
DÉMOCRATIE
Julian Assange annonce porter plainte contre la fondation Nobel en Suède pour son prix accordé à María Corina Machado
"Julian Assange annonce porter plainte contre la Fondation Nobel notamment pour « financement du crime d’agression ». Le fondateur du site WikiLeaks accuse María Corina Machado d’inciter une intervention militaire américaine au Venezuela et considère les fonds alloués à la lauréate en tant que gagnante du Prix Nobel comme un détournement de fonds visant à faciliter des crimes de guerre en vertu du droit suédois. Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, a annoncé ce mercredi 17 décembre 2025 avoir porté plainte en Suède contre la Fondation Nobel qu’il accuse de financer des crimes de guerre en accordant la récompense du prix Nobel de la Paix à María Corina Machado. Il accuse l’opposante vénézuélienne d’encourager une intervention militaire américaine pour faire tomber le régime du dictateur Nicolás Maduro."
Source : Ouest France
15 ans après les printemps arabes : ce qui ne s’est pas éteint
"Les printemps arabes n’ont pas disparu : ils ont transformé durablement les consciences politiques. La révolution dure longtemps. Quinze ans… c’est long et c’est court. Suffisant pour que les éditorialistes pressés rangent les printemps arabes dans le tiroir des illusions perdues, entre « fin de l’histoire » et « révolutions Facebook ». Suffisant aussi pour que les autocrates se sentent confortés : regardez, disent-ils, la révolte mène toujours au chaos. Et pourtant, ce qu’il reste des printemps arabes, ce n’est certes pas des régimes politiques stabilisés et démocratiques. Mais ce qu’il reste, c’est une rupture irréversible : en 2011, de Tunis au Caire, de Sanaa à Damas, quelque chose s’est fissuré qui ne s’est jamais réparé. Les peuples ont cessé de croire à leur impuissance. Ils ont découvert qu’un pouvoir peut vaciller. Et ça, aucun appareil sécuritaire ne peut l’effacer complètement."
Source : Regards
EUROPE
Mercosur : la France demande à l'UE le report des « échéances » prévues
"La France a demandé dimanche à l'UE le report des « échéances » prévues cette semaine pour la signature de l'accord commercial avec des pays du Mercosur. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, veut parapher ce traité de libre-échange avec l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay samedi lors du sommet du Mercosur dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu le 20/12/25. Avant de se prononcer, les Vingt-Sept attendent un vote du Parlement européen le 16 décembre sur des mesures de sauvegarde destinées à rassurer les agriculteurs, notamment Français, vent debout contre ce traité."
Source : Terre Net
Pour la France, l’agriculture n’est plus une priorité européenne à défendre [2018 pour une remise en contexte]
Une « note des autorités françaises » a été publiée par le site d’information en ligne Contexte (9/01/18). L’exécutif français y assume implicitement la baisse du budget de la PAC (politique agricole commune) post-2020 alors que la France en était le premier bénéficiaire. Selon cette note « L’ambition (…) est de faire de l’UE une puissance mondiale, qui garantit la sécurité de ses concitoyens et leur assure un avenir prospère ». La note met en exergue les « nouveaux défis collectifs » : « sécurité et défense, compétitivité économique et numérique, éducation, développement social, transition énergétique, migrations ». Le RU est contributeur net au budget européen (~5 Mds€ hors mesures d’ajustement budgétaire). « l’UE ne pourra pas continuer à payer à 27 ce qu’elle finançait jusqu’à présent à 28 États membres », le Brexit met à mal le budget PAC post-2020.
Source : Terre Net
Quand la guerre devient durable : comment les fonds d’investissement verts financent l’industrie de l’armement avec le soutien de l’UE
"Destinés à financer des initiatives durables, les investissements verts dans les entreprises de défense ont pourtant explosé ces dernières années, dépassant les 50 milliards d’euros en 2025. Une tendance qui s’explique par la pression concertée de l’industrie de l'armement, soutenue par la Commission européenne. Toutes deux semblent déterminées à convaincre les banques du potentiel de “durabilité” de l’armement, révèle cette enquête réalisée en collaboration avec Mediapart, El País et IrpiMedia. La guerre, c’est la paix, la paix, c’est la guerre”. En chœur avec l’industrie d’armement, la Commission européenne semble avoir adopté cette célèbre citation extraite de 1984, le roman dystopique de George Orwell. Toutes deux tentent de persuader les marchés financiers que la production d’armes peut être considérée comme durable."
Source : Voxeurop
Devoir de vigilance : le cadeau de Noël de l’Europe aux multinationales
"La droite et l’extrême droite ont voté au Parlement européen un texte qui détricote le devoir de vigilance des entreprises. Ce basculement historique offre aux multinationales un retour à l’impunité. C’est Noël avant l’heure pour les multinationales. Grâce à l’adoption par le Parlement européen du paquet législatif Omnibus I, elles n’auront plus à rendre de comptes sur une grande partie des atteintes aux droits humains, sociaux et environnementaux commises tout au long de leur chaîne de production. Les eurodéputés ont en effet adopté le 16 décembre en plénière un texte qui affaiblit en profondeur deux piliers du précédent mandat : la directive sur le devoir de vigilance et celle sur le reporting extrafinancier."
Source : Reporterre
GÉOPOLITIQUE
Accélération de la colonisation israélienne : colline après colline, la paix s’éloigne
"À Gaza, le cessez-le-feu ne tient qu’à un fil. En Cisjordanie occupée, la colonisation avance, elle, à pas lourds et réguliers. Deux dynamiques parallèles, l’une fragile, l’autre implacable, qui dessinent un même horizon : celui d’un territoire palestinien toujours plus fragmenté, d’une solution à deux États toujours plus compromise. Présentant mardi devant le Conseil de sécurité le dernier rapport trimestriel du Secrétaire général sur l’occupation israélienne, Ramiz Alakbarov, coordonnateur spécial adjoint de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, a dressé un constat sans détour. « En 2025, la progression de la colonisation a atteint son niveau le plus élevé depuis que les Nations Unies ont commencé à en assurer le suivi en 2017 », a-t-il averti, évoquant une dynamique qui s’accélère alors même que le droit international en fixe clairement les lignes rouges."
Source : ONU Info
En Libye, un système carcéral meurtrier à l’ombre de l’Europe
"Fosses communes, torture, viols systématiques… Enquête sur les prisons libyennes, où des milliers d’exilés sont abandonnés à la mort avec la complicité silencieuse de l’Europe. En Libye, la frontière est devenue un champ d’extermination. En février 2025, un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU révélait la découverte de charniers à Jikharra et Kufra, dans l’est désertique du pays : 93 corps de migrants mutilés, ligotés, brûlés vifs ou morts sous la torture. Tous exhumés à proximité de centres de détention illégaux. Pour les ONG, le doute n’est plus permis : il ne s’agit pas d’excès isolés, mais d’un système structuré d’emprisonnement, d’extorsion et d’élimination, rendu possible par une sous-traitance migratoire cynique de l’Union européenne (UE)."
Source : Afrique XXI
INEGALITES
Le patrimoine des « boomers » : un héritage colossal estimé à 9.000 milliards d’euros, objet de convoitise des parlementaires
"9.000 milliards € de patrimoine..., plus de 2,5 la dette française actuelle... la « grande transmission » a commencé. Pourquoi ? Les 15 prochaines années vont voir la disparition des enfants du « baby-boom », génération qui possède une grande partie des 15.000 milliards € du patrimoine total des Français. La valeur de cette transmission a d'ailleurs augmenté ces dernières décennies, notamment avec la hausse des prix de l’immobilier. Aujourd’hui, le flux successoral (somme de patrimoine transmis par an) est de 400 milliards €. Selon la Fondation Jean-Jaurès, ce flux atteindra 677 milliards € en 2040. Mais, derrière ces chiffres se cachent de grandes disparités. La moitié la plus pauvre des ménages ne possède que 8 % du patrimoine total (Insee). 1 % des héritiers les plus dotés percevraient chacun un héritage moyen de 4,2 millions d’euros net. Face à ce constat, des économistes (T. Piketty ou J. Tirole), des organisations (OCDE, CAE) veulent durcir les droits de succession. Cependant toute plus grande taxation de l’héritage est très impopulaire : « l’impôt sur la mort » est toujours parmi les plus rejetés."
Source : La nouvelle république
INTERNATIONAL
"Grooming gangs" : au Royaume-Uni, l’affaire des viols en série sur mineurs dans la tourmente (23/10/2025)
"Faire la lumière sur une série de viols sur mineurs ayant fait plus de mille victimes en Angleterre depuis les années 1980. C'est l'objectif de l'enquête nationale lancée en juin par le gouvernement britannique. Mais avant même d'avoir commencé, cette enquête est plongée dans la tourmente. L'enquête devrait notamment permettre de déterminer si les agences de l'Etat ont échoué à protéger les victimes, des gangs de pédophiles - pour la plupart composés d'hommes d'origine pakistanaise ou asiatique - par crainte d'être accusées de racisme ou par préjugés envers ces mineures. Plusieurs victimes ne participeront pas à l'enquête nationale qui doit s'ouvrir sur le sujet prochainement, faute d'avoir confiance dans les autorités. Elles ont le sentiment d'avoir été "traitées avec mépris" et "ignorées". Une chose est sure : ces scandales ne font qu'abîmer un peu plus l'image de la police britannique déjà largement écornée dans l'opinion."
Source : L'Express
Attaque antisémite de Bondi Beach : l’horreur du massacre, l’obscénité de la récupération
"Dimanche 14 décembre 2025, une fusillade ciblant une célébration publique de Hanoukka a éclaté sur la plage de Bondi Beach à Sydney, causant la mort de 15 personnes et faisant plus de 70 blessé·es. Nous exprimons notre effroi face à ce massacre, et tenons à saluer l’héroïsme d’Ahmed al-Ahmed, un passant qui s’est jeté sur l’un des assaillants pour le désarmer au péril de sa vie et au prix de graves blessures, permettant ainsi d’éviter un bilan encore plus lourd. Si le caractère antisémite de cette attaque ne fait aucun doute, les motivations précises des assaillants sont encore floues. L’enquête semble pour l’heure pointer en direction de l’État Islamique, après que des drapeaux de l’organisation ont été découverts dans la voiture des tueurs. Si cette piste a été confirmée depuis par le premier ministre australien, aucune revendication officielle n’a été formulée pour l’instant."
Source : Tsedek !
Chili, les fruits amers de l’« estallido social »
" Au Chili, M. José Antonio Kast a été élu président le 14 décembre 2025. L’ancien rival du président sortant M. Gabriel Boric lors de la finale de l’élection de 2021 revendique l’ordre hérité de la dictature d’Augusto Pinochet — un glissement politique qui dépasse largement les frontières chiliennes. Le début des années 2020 — avec les victoires d’AMLO, de Xiomara Castro, de Gustavo Petro, de Lula ou de Gabriel Boric — avait laissé croire au retour d’un nouveau cycle de gouvernements progressistes en Amérique latine. Mais cet élan s’est vite heurté à une contre-offensive conservatrice : les droites radicales se sont réorganisées autour de l’obsession sécuritaire, du rejet des institutions et d’un discours anti-étatique agressif, qui ont porté Javier Milei au pouvoir en Argentine et maintiennent vivace le courant bolsonariste au Brésil."
Source : Le Monde diplomatique
ÉCONOMIE
Guerre économique : la stratégie des États-Unis
"Depuis 2014, 1 608 entreprises françaises ont basculé sous le contrôle de capitaux américains. Parmi les cessions les plus emblématiques : Alstom Énergie, vendue à General Electric en 2014, mais aussi Technip, Latecoère ou Exxelia, fleurons du domaine de l'énergie ou de la sécurité. Cette prédation américaine, en France et en Europe, offre des leviers aux États-Unis lorsqu'il s'agit d'imposer sa vision géopolitique au Vieux continent. En juillet dernier, l'accord entre Donald Trump et Ursula von der Leyen a cruellement rappelé la réalité de cette asymétrie : les Européens se sont engagés à accepter des droits de douane de 15 % sans contrepartie, ainsi que d'acheter en masse de l'énergie et des armes américaines. Pour évoquer ces enjeux, nous en discutons avec Frédéric Pierucci. Ancien cadre dirigeant d'Alstom, il est co-auteur du Piège américain, où il raconte son arrestation par le FBI, sa détention pendant 14 mois, et le chantage judiciaire orchestré selon lui pour forcer Alstom à vendre sa branche Énergie à General Electric."
Source : Le Vent Se Lève
ÉTATS-UNIS
Depuis 2001, les guerres des USA ont causé la mort de 4,5 millions de personnes
"Le saviez-vous ? Les USA existent depuis 250 ans, et n’ont jamais connu la paix. Durant toute son existence, avec quelques exceptions de courte durée, cet Empire a toujours été en guerre intérieure ou extérieure, menant des attaques militaires à l’autre bout du monde comme sur son propre sol en permanence. C’est aussi le seul pays du monde à avoir utilisé l’arme atomique contre une population civile. Mais intéressons-nous à la période récente, la séquence qui a commencé en 2001 avec les attentats de New York. Durant ce laps de temps, les USA ont mené plusieurs guerres qui ont coûté la vie à 4,5 millions de personnes. Comment arrive-t-on à ce chiffre ? C’est le travail de l’Université Brown, située à Rhodes Island, aux USA. Cet établissement a mis en place le « Cost of War Project » – le « projet sur le coût de la guerre » – dont l’objectif est de «fournir un compte rendu aussi complet que possible des coûts humains, économiques, politiques et environnementaux du militarisme américain». Intéressant. Le site internet de ce projet est une mine de chiffres et de données sourcées."
Source : Contre-Attaque
Trump, "non-américain" ? Pas si vite...
"“Un-American”. C’est l’un des mots favoris des opposants à Donald Trump. Ils le dégainent plus vite que leur ombre pour signifier que telle ou telle action du locataire de la Maison-Blanche est contraire à l’ethos du pays. Ses attaques contre la liberté d’expression ? “Un-american”. Le déploiement de la Garde nationale pour assister la police de l’immigration ICE ? “Un-american”. Les restrictions sur l’immigration ? “Un-american”. Son traitement de l’Ukraine ? Je vous le donne dans le mille : “Un-american”. N’en déplaise aux anti-Trump, le milliardaire et ses politiques sont aussi américaines que l’apple pie, comme le dit l’expression. J’en ai parlé cette semaine avec l’historien franco-américain François Furstenberg, professeur à l’université Johns Hopkins (Maryland) et spécialiste du XVIIIème siècle."
Source : Le Caucus







